• Accueil
  • > Archives pour le Vendredi 22 octobre 2010

Ces ovnis qui atterrissent dans nos paniers

22102010

*Alimentation – Des mutants au marché

 choufleurviolet.jpg

Des raisins sans pépins, des tomates noires… Naturels ou génétiquement modifiés ? Ces ovnis qui atterrissent dans nos paniers sont le résultat de croisements et de mutations. Une nouvelle variété de chou-fleur, le chou-fleur arc-en-ciel

Depuis le lancement du programme national Nutrition santé en 2001, la consommation de fruits et légumes en France a augmenté de 10 % chez les adultes. Une aubaine pour la filière agroalimentaire qui exploite l’image valorisée d’une l’alimentation saine et naturelle : retour de légumes anciens, offre accrue de variétés de pommes de terre, de tomates, de salades et autres produits frais, l’heure est à la diversité. Mais aussi à l’innovation. Le chou-fleur violet, le raisin sans pépins, la carotte blanche, la pêche plate… sont-ils vraiment issus d’une biodiversité oubliée ? L’homme y a-t-il ajouté son grain de sel et sa science de la génétique ? « Aussi extraordinaires qu’ils puissent paraître, tous ces fruits et légumes ne sont pas des ovnis, mais des mutants ! » explique Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint du secteur agriculture de l’INRA. « Il y a simplement une mutation naturelle repérée par l’homme, puis développée pour la consommation. Depuis près de trois cents ans, les scientifiques étudient ces phénomènes et les répertorient. Les mutations ne sont exploitées que si elles représentent un intérêt pour le consommateur. Ce qui n’est le plus souvent pas le cas. »Rien à voir, donc, avec les OGM. « Le travail du sélectionneur n’intervient que pour améliorer la plante, détaille Christian Huygue. Il s’agit de la croiser pour lui apporter d’autres caractères intéressants, comme le goût ou la résistance aux maladies, présents dans d’autres variétés. »Le raisin sans pépins est l’une des rares mutations exploitées : un succès prometteur. A l’origine de cette bizarrerie végétale, une mutation nommée apyrène, que l’on retrouve notamment dans le raisin de Corinthe. Un grain épais, délicatement allongé, une saveur simple et fraîche aux arômes d’amande et surtout aucun pépin (ou plus exactement des pépins présents à l’état embryonnaire) : ces raisins se nomment danuta, centennia ou exalta, résultat d’une vingtaine d’années de croisement et de sélection naturelle entre deux espèces : le dattier de Beyrouth et le sultana moscata, utilisé pour produire des raisins secs.De plus en plus demandés en Angleterre – où grâce à lui la consommation de raisin a doublé – et en Amérique du Nord, où il est aussi apprécié des jeunes consommateurs, les raisins « seedless » apparaissent sur les étals français, en provenance du Midi et du Sud-Ouest où une centaine de producteurs se sont maintenant lancés.Mais cette variété et plus généralement tous les fruits et légumes « mutants » restent plus chers.Pour Olivier Lepiller, sociologue de l’alimentation, « ces fruits et légumes sont d’abord consommés par les classes supérieures qui valorisent le plaisir de manger et de cuisiner. Dans notre société de standardisation, ces consommateurs exigeants recherchent le retour à l’authenticité ou à l’originalité et apprécient des assiettes ludiques. Rien d’étonnant donc à ce que ces aliments hors normes fassent des émules ».Des variétés extraordinairesLe raisin sans pépins (Danuta). Aboutissement de vingt ans de travaux, cette espèce est la première variété de raisin sans pépins à avoir été commercialisée.
La tomate noire de Crimée. Cette tomate se distingue des espèces rouges par sa couleur sombre qui tire sur le violet ou le vert foncé. Elle a une saveur très douce et renferme très peu de pépins.
Le chou-fleur violet de Sicile. Il y a quelques années, les scientifiques ont constaté que le légume prenait une légère teinte violette quand il n’était pas protégé du soleil. Une nouvelle variété était née, avec un intérêt principalement décoratif.L’abricot héléna du Roussillon. Cette variété permet de prolonger d’une dizaine de jours la production de fruits, par rapport aux variétés classiques qui mûrissent et ramollissent rapidement. De plus, son calibre est légèrement supérieur.Bientôt l’oignon qui ne fait pas pleurer. En inhibant l’enzyme qui produit le gaz responsable de nos larmes, les chercheurs promettent de ne pas modifier le goût du légume. Rendez-vous dans une dizaine d’années car le bulbe n’est encore qu’au stade de la recherche.

A ne pas confondre avec les OGM

La technique des OGM consiste à transférer un gène animal ou bactérien vers un autre organisme. Une technique invasive, « sauvage », selon le directeur scientifique de l’INRA. Cette technique diffère des travaux portant sur l’amélioration des qualités gustatives, nutritives ou de l’aspect externe des fruits et légumes. Il s’agit là de croisements successifs entre deux plantes de la même famille. La clémentine, par exemple, issue du croisement entre la mandarine et l’orange amère, n’est pas un OGM ! (France-soir.21.10.2010.)

***************

**Ces aliments qui nous évitent d’avoir le cancer

Dans son dernier livre, le cancérologue David Khayat dresse la liste des meilleurs aliments prévenant les risques de cancer, quitte à tordre le coup à certaines idées reçues.

 Attention, succès annoncé. Le professeur Khayat, chef du service de cancérologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et ancien directeur de l’Institut national du Cancer (Inca) publie ces jours-ci chez Odile Jacob Le Vrai Régime anticancer. Un énième livre sur la prévention de la maladie ? Pas tout à fait.S’appuyant sur trente ans d’expérience, deux ans de travail et l’analyse de centaines d’études, sur 350 pages, le scientifique fait la somme des savoirs sur les moyens les plus efficaces de prévenir tous les cancers par le biais de notre alimentation. Fruits, légumes, viandes, poissons, céréales, épices… tout y passe, chiffres et tableaux à l’appui. On y apprend notamment qu’en trop grande quantité le jus d’orange favorise le développement de mélanomes malins ou que les poissons soit-disant riches en oméga 3 ne permettent pas de diminuer significativement les risques de la maladie.

Il n’existe pas de régime miracle

En France, entre 340 et 350.000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année, 150.000 d’entre eux sont mortels. A l’échelle mondiale, le cancer tue plus que le sida, le paludisme et la tuberculose réunis. Les habitudes alimentaires restent un levier relativement simple sur lequel il est possible d’appuyer pour prévenir la maladie.

Si le livre du cancérologue s’appuie sur une démarche scientifique fiable, il n’est ni le premier ni le dernier à s’intéresser au lien entre la prévention du cancer et l’alimentation. Les rayons des librairies regorgent d’ouvrages de recettes aux aliments miracles censés empêcher la maladie. « Si un régime miracle existait, on le saurait », clame Jacques Raynaud, président de l’Association pour la recherche contre le cancer (Arc). « Il faut prendre ces informations avec humilité et prudence car entre le moment où l’on ingère un aliment comme le thé vert, par exemple, et le jour où cela à un réel impact positif sur les cellules de notre corps, il y a un monde biologique. Je pense néanmoins que cette prolifération d’ouvrages n’est pas nuisible. Cela montre que la prévention commence à porter ses fruits et que l’opinion publique prend en compte les facteurs de risques. » (France-Soir.10.05.2010.)

**Les « alicaments » en cure de désintox

alicaments.jpg

Les alicaments ont envahi nos rayons au début des années 2000

L’Autorité de santé européenne ont publié mardi une nouvelle série d’avis sur les vertus des alicaments mises en avant par le marketing. Les scientifiques les retoquent 8 fois sur 10.L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ont publié mardi une nouvelle série d’avis scientifiques sur des centaines d’allégations santé utilisées par le marketing alimentaire. Après celles d’octobre 2009 et de février 2010, cette troisième salve porte à 1.800 le nombre d’allégations évaluées maintenant par l’Autorité de santé européenne. Objectif de ce grand ménage : permettre à la Commission européenne d’établir une nouvelle réglementation des allégations autorisées sur le marché alimentaire. « Les industriels auront alors six mois pour retirer les allégations santé non validées. En attendant, c’est selon leur bonne volonté », explique Frédéric Vincent, porte-parole à la Commission européenne.

Un yaourt qui nous fait du bien à l’intérieur, une dosette de vinaigrette pour diminuer notre cholestérol, une petite bouteille de lait pour renforcer nos défenses naturelles ? Les industriels devront produire de sérieux arguments scientifiques pour continuer d’exploiter à fond le marché florissant des « alicaments ».

*Poule aux œufs d’or

Ainsi, Nestlé a dégagé un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros en 2009 uniquement sur son pôle nutrition et santé. La multinationale suisse a prévu d’investir plusieurs centaines de millions d’euros sur dix ans dans un institut de recherche biomédicale. Une filiale dédiée à la lutte contre les maladies telles l’obésité, le diabète et Alzheimer verra le jour en janvier prochain. Nestlé a déjà racheté à Novartis son département de nutrition médicale. Chez le concurrent Danone, la nutrition médicale affiche depuis cinq ans une progression annuelle moyenne de 12 % et un chiffre d’affaires de 925 millions d’euros en 2009.

*Les Français prudents

« L’argument santé est une tendance mondiale », observe Béatrice de Reynal, nutritionniste (1). Si les Anglo-Saxons, les Chinois et les Japonais sont friands de ce type de produits, les Français semblent plus critiques. Selon une vaste étude réalisée par l’Afssa, la moitié des Français achète parfois ces produits, plus d’un tiers y sont hermétiques et 13 % les choisissent systématiquement. Ce qui les attire le plus : « Les promesses d’un bon transit, d’une protection contre le cancer et les vertus anti-âge », constate la nutritionniste.

*80 % des allégations sont refusées…

« Dans les allégations santé, beaucoup de promesses excèdent la réalité », estime Béatrice de Reynal. L’Autorité européenne a entrepris de s’attaquer en tout à plus de 4.000 dossiers. Près de 80 % des 900 premières allégations passées au crible ces derniers mois ont été rejetées. « Les 20 % validées concernent des produits consommés par des personnes malades, comme les margarines contre le cholestérol. C’est-à-dire des personnes qui font attention à leur alimentation. » Mais même ces 20 % posent problème, dénonce Pierre Ménéton, chercheur à l’Inserm : « L’Efsa examine indifféremment les preuves scientifiques établies par des études financées par des fonds privés ou des fonds publics. Alors que la source de financement induit un biais potentiel en faveur des fonds privés. »

* mais les produits restent commercialisés

Bruxelles serre les boulons depuis 2006 avec l’adoption d’un règlement commun aux pays membres de l’Union (2). La nouvelle réglementation tirée des avis scientifiques, attendue en 2011, est supposée garantir que toute allégation figurant sur l’étiquette d’un aliment soit scientifiquement validée. En attendant, c’est le statu quo dans les rayons. « Cette période de transition dure depuis trop longtemps », déplore Charles Pernin, chargé de mission alimentation au sein de la CLCV, puissante association de consommateurs. « De ce fait, des produits aux allégations santé infondées continuent d’être promus sur ces mentions farfelues. »

*Marketing sur la sellette

Les grands industriels, en alerte, prennent parfois les devants. Danone a ainsi renoncé à vanter les bénéfices santé de ses yaourts Activia et Actimel, plutôt que de risquer le carton rouge de l’Efsa. Ce qui s’est produit pour Ferrero : les scientifiques n’ont pas validé la mention « Kinder, le chocolat qui aide à grandir ». Pour le lancement en fanfare de sa nouvelle boisson Nesfluid, en septembre, Nestlé a préféré adopter un marketing soft. Ce nouveau produit, censé allier hydratation et nutrition, est décliné en six saveurs enrichies en vitamines et minéraux. Baptisés « Protect », « Vitalise » ou « Renforce », ils suggèrent la promesse antivieillissement sans l’expliciter vraiment. Moins allusives, de nombreuses petites marques – bio, notamment – vantent le pouvoir « antioxydant » et « antiradicaux libres » des « superfruits » pour vendre des jus d’acerola ou de baies de goji : sur l’année écoulée, près de 4.000 de ces nouveaux produits ont été lancés. Et l’assaut des « superfruits » ne fait que commencer : yaourts, bonbons, biscuits devraient suivre en rafale.

*Une étiquette plus complète

L’Europe travaille donc à l’adoption d’un « profil nutritionnel » plus complet qui s’imposerait sur l’étiquette. « L’objectif, explique Charles Pernin, est d’éviter qu’une substance reconnue pour son efficacité soit utilisée comme alibi santé dans un produit par ailleurs mal équilibré. » C’est le cheval de bataille du Bureau européen des Unions de consommateurs, pour qui « certaines allégations nuisent à la santé ». En ligne de mire, par exemple : une plaquette de chocolat au lait estampillée « source de calcium », alors qu’elle contient aussi beaucoup de sucre et de graisses.

*La plus forte tendance dans l’alimentaire

« L’argumentaire santé est la plus forte tendance en matière d’alimentation. Et en dépit des contraintes réglementaires, elle ne va pas mourir », estime Béatrice de Reynal. Les valeurs sûres des allégations santé vont le rester : renforcement de l’immunité, amélioration du transit, prévention des maladies cardio-vasculaires. Stars montantes, les antioxydants (molécules aux effets anti-âge) devraient gagner encore du terrain en nous garantissant de lutter contre le vieillissement, et contre le cancer.

(1) Coauteur de De l’étiquette à l’assiette. Vérités et mensonges sur les produits alimentaires (éd. Vuibert, 2009).
(2) Le point sur la table, site ouvert par la CLCV, informe le consommateur : comment lire les étiquettes, que penser des aliments miracles. www.lepointsurlatable.fr  (France-Soir.20.10.2010.)

***********

*Une citrouille de 821,24 kilos bat le record du monde

Associated Press

citrouille.jpgChris Stevens installe sa citrouille de 821,24 kilos au Jardin botanique de New York.

Le Livre Guinness des records a confirmé qu’une immense citrouille du Wisconsin, aux États-Unis, était la plus grosse du monde.

La citrouille, cultivée cette année par Chris Stevens, de New Richmond, pèse 821,24 kilos, soit 38,56 kilos de plus que le précédent record, établi l’année dernière dans l’Ohio.

La citrouille de M. Stevens a une circonférence de 4,7 mètres. Quand elle est retournée sur le côté, elle arrive à peu près à la ceinture d’une personne de taille normale.

M. Stevens a dévoilé sa citrouille plus tôt ce mois-ci lors du festival agricole de Stillwater, dans le Minnesota. Il avait alors affirmé que son secret était un mélange précis de soleil, de pluie, de fumier de vache, d’émulsion de poisson et de varech.(Associated Press-22.10.2010.)

 

**Des plantes contre l’anxiété

 Certaines plantes auraient des effets sur l'anxiété et la dépression. (Crédits photo : Le Figaro)
Certaines plantes auraient des effets sur l’anxiété et la dépression.

Certaines peuvent être efficaces, mais aussi développer des effets indésirables. 

Ces ovnis qui atterrissent dans nos paniers  coeur- 

Les plantes ont longtemps été la base de la pharmacopée, avant d’être présentées en gélules, puis remplacées par des substances chimiques et maintenant par des produits de biotechnologies.

Peut-on cependant faire confiance aux spécialités à base de plantes vendues en pharmacie pour lutter contre l’anxiété ou encore la «déprime»? Début octobre, des médecins californiens ont présenté dans la revue américaine Nutrition Journal leurs conclusions après avoir analysé de manière exhaustive des dizaines d’études consacrées à l’effet psychotrope, en particulier anxiolytique d’un certain nombre de plantes. Ils concluent au final que certaines -mais pas toutes- peuvent être efficaces contre l’anxiété, sans effet secondaire notable.

Ce trouble psychologique est caractérisé par un sentiment d’inquiétude persistant, perturbant les activités quotidiennes et le sommeil. Il concernerait 16% de la population, à des degrés divers et pour des durées variables.

*Trois plantes étudiées 

 

Les prescriptions de médicaments de la famille des benzodiazépines (avec des effets secondaires non négligeables) restent souvent la première réponse des médecins. La pharmacopée à base de plantes a plus rarement leur faveur, mais fait l’objet de recommandations par les pharmaciens ou sont prises en automédication. «Aucune formation concernant l’effet des plantes sur la santé n’est délivrée pendant les études de médecine, regrette le Pr Robert Anton (pharmacologue, Strasbourg). Pour la première fois cependant, à la faculté de médecine de Strasbourg, nous envisageons un module sur la place des médecines complémentaires, incluant un cours de phytothérapie pour les futurs médecins. Rappelons que cette discipline est enseignée dans toutes les facultés de pharmacie.»

Trois plantes ont été retenues par les médecins américains contre l’anxiété. La passiflore, Passiflora incarnata, a été l’objet de multiples études en Europe et aux États-Unis. L’une d’entre elles en particulier, la comparant à une benzodiazépine, conclut à un effet similaire contre l’anxiété des deux produits. Le «kava» , boisson préparée à partir d’une plante, le Piper methysticum, connue pour ses effets anxiolytiques depuis plusieurs siècles, a été plus récemment testé sur des rats avec la mise en évidence d’un impact incontestable au niveau cérébral. Six études pharmacologiques ont montré un effet anxiolytique, que quatre autres ont infirmé… Cependant, des cas de toxicité hépatique dans plusieurs pays incitent à une grande prudence avec ce produit. La troisième plante, le millepertuis, Hypericum perforatum, utilisé depuis des décennies contre l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil, a fait l’objet de multiples études, avec le plus souvent des résultats supérieurs au placebo dans des formes de dépression légère ou modérée. Mais certaines données ne démontrent pas d’activité réelle.

«La passiflore est une plante a priori ultradouce, avec des effets sur l’anxiété, qui, s’ils existent, sont sans doute très mineurs mais avec aucune toxicité démontrée, commente le Pr Robert Anton. Pour ce qui est du kava, c’est un produit très prisé en Asie du Sud-Est avec des effets contre l’anxiété mieux documentés sur le plan pharmacoclinique. Sa mise sur le marché à des fins thérapeutiques a été interdite depuis 2003 par l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, ndlr) du fait de quelques cas de toxicité hépatique. Quant au millepertuis, il a beaucoup été étudié, avec des effets assez probants dans le cadre de dépression légère.» Attention, tous les produits à base de plantes ne se valent pas, en terme de sécurité en tout cas. Certains - mais pas tous -ont reçu une autorisation de mise sur le marché par l’Afssaps, ce qui représente une garantie, indiquant qu’un dossier a été déposé, examiné et accepté par les autorités sanitaires.

«Ce sont des petits médicaments, qui ont peut-être un effet un peu supérieur au placebo, précise le Pr Jean-François Bergmann (pharmacologue, hôpital Lariboisière, Paris). Mais quand un médecin prescrit un tel produit avec conviction, il y a des chances pour qu’il ait une certaine efficacité. Il faut vérifier aussi que le patient ne souffre pas d’une pathologie nécessitant une molécule vraiment efficace.»

*Vraies souffrances mentales 

 

Pourquoi les psychiatres n’ont-ils jamais ou très peu souvent recours à de tels produits? «Je ne prescris pas de plantes, sans doute par ignorance, mais surtout parce qu’en tant que psychiatre hospitalier je vois surtout des patients souffrant de troubles psychiatriques plus graves, répond le Pr Jean-Pierre Olié, chef du service de psychiatrie (Saint-Anne, Paris). On dit que le millepertuis est efficace dans les dépressions mineures. Mais qu’entend-on par mineure? Est-ce que l’on est dans la dépression ? Ou dans un mal-être momentané qui relève de la normalité, que tout un chacun peut connaître au cours de son existence, et qui ne relève pas forcément de la psychiatrie?»

Pour le Pr Michel Lejoyeux (psychiatre, hôpital Bichat), «il y a le risque, avec une plante utilisée en automédication, de passer à côté d’un traitement nécessaire dans le cas d’une vraie souffrance mentale. Il ne faut pas oublier dans la prise en charge de l’anxiété ou de la dépression, la pertinence du soin relationnel, avec le généraliste, le psychothérapeute et aussi le pharmacien». (Le Figaro-18.10.2010.)

***********

***Mangez vite, bien et pas cher

saladesbienmangernourritureregimeequilibre0.jpg 

Deux nutritionnistes viennent de publier un guide complet sur la restauration rapide, de plus en plus prisée par les Français.Oui, il est possible de manger sur le pouce et convenablement. C’est en tout cas l’argument défendu par le Dr Jacques Fricker et Audrey Aveaux dans le livre qu’ils ont coécrit, disponible depuis quelques jours chez Odile Jacob, Bon, sain et pas cher. Durant un peu plus de 350 pages, le médecin nutritionniste à l’hôpital Bichat et la diététicienne nutritionniste ont établi un guide assez exhaustif sur la restauration rapide. Fast-food, sandwicherie, boulangerie, pizzeria, restaurant japonais, les deux auteurs comparent et décortiquent les formules proposées par de nombreuses enseignes connues. En tout, plus de 600 produits sont passés au crible.

« L’année dernière, les Français ont mangé 1,9 milliard de sandwiches, souligne Audrey Aveaux. Ce chiffre est en augmentation de 9 % par rapport à celui de 2008 et qui lui-même avait augmenté de 11 % par rapport à celui de 2007. Cette progression s’explique notamment parce que l’offre en matière de restauration rapide a beaucoup évolué. Le temps du jambon-beurre est révolu. Il a cédé sa place à une multitude de sandwiches, de tartes salées, de salades, de soupes. » Une diversification des produits qui parfois peut laisser perplexe le consommateur, soucieux de sa ligne.

*Attention aux « douceurs »
Allier alimentation rapide et repas équilibré n’est pourtant pas impossible. Il suffit juste d’avoir certaines clés de l’équilibre alimentaire et d’éviter des associations. « Les sandwicheries dites traditionnelles ont une meilleure image que les fast-foods, poursuit la nutritionniste. Et pourtant leur gamme de desserts est souvent très riche sur le plan calorique. On y trouve des pâtisseries ou des yaourts au lait entier mais rarement des fruits. Ce n’est dont pas l’idéal pour constituer un repas équilibré. »

Au fast-food, il est également possible de faire un repas plutôt équilibré pour peu que l’on prenne un hamburger au pain complet et que les frites cèdent leur place à une petite salade et le soda à de l’eau ou du jus d’orange.

*Le piège des salades
Après les sandwiches, les salades sont les grandes stars des repas pris sur le pouce. Quasiment toutes les enseignes en proposent et elles jouissent d’une excellente réputation, notamment parce qu’elles apportent une portion de légumes qui fait souvent défaut. Mais attention aux pièges. Certaines d’entre elles sont loin d’apporter la dose de féculents, de produits laitiers ou de viande nécessaire. N’hésitez pas à rajouter du riz, des croûtons, du fromage ou des fruits. La salade doit aussi être suffisamment copieuse pour vous rassasier et vous éviter de taper dans le paquet de biscuit l’après-midi.

*La bonne alternative des pizzas
Contrairement à la pâte feuilletée ou brisée des quiches, celle de la pizza est rarement grasse. Composée de farine et d’eau, avec un peu d’huile d’olive – mais dans des proportions cinq à dix fois inférieures à la quantité de beurre utilisée pour les quiches – ses caractéristiques se rapprochent du pain. « Avec cette base, il n’est pas difficile de composer un repas équilibré en ajoutant des légumes, un aliment du groupe viandes-poissons-œufs et un peu de fromage. Pour les pizzas, il faudra cependant se montrer vigilant sur la portion. La part vendue en boulangerie ne sera pas suffisante pour rassasier et la pizza complète en restaurant ou livrée constituera un apport calorique trop important », conclut Audrey Aveaux.

*Zoom sur les boissons

Parmi toutes les boissons disponibles, seule l’eau est indispensable à l’organisme. Malgré tout, d’autres peuvent être évidemment consommées. Les sodas trop riches en sucres seront délaissés pour leurs homologues light. Mais là encore, ce n’est pas la panacée.

Plusieurs études leur ont trouvé trois défauts majeurs : l’augmentation de l’appétit, le déclenchement d’une sécrétion d’insuline par le pancréas, ce qui favorise le stockage des aliments et une tendance accentuée vers le sucré chez certaines personnes. En outre, comme pour tous les sodas, leur acidité entraîne à la longue une érosion de l’émail des dents.

Au rayon des boissons, on trouve aussi depuis peu les smoothies. Ils constituent un apport intéressant en vitamines et minéraux et peuvent être considérés comme une des cinq portions de fruits et légumes recommandées par jour. Il est cependant conseillé de n’en prendre qu’un seul verre car les smoothies ne sont pas exempts de sucre. Les boissons énergisantes enfin apportent, elles aussi, beaucoup de sucre et d’autres substances – caféine, taurine, guarana – censées retarder l’apparition de la fatigue. Celles-là sont à proscrire pour une consommation quotidienne mais peuvent être les bienvenues lors d’une journée marathon particulièrement éprouvante. (France-Soir.27.05.2010.)

**********************

**Réforme des retraites en France/ Deux nouvelles journées d’action

*Sénat : vote bloqué     

 La bataille des retraites n’est pas finie. L’intersyndicale a décidé hier de deux nouvelles journées d’action, alors que le gouvernement a demandé «le vote bloqué» du texte au Sénat.Les syndicats, relayés par les manifestations quotidiennes des jeunes contre la réforme des retraites, ne veulent pas baisser les bras. Ils ont appelé hier à deux nouvelles journées de mobilisation, le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre.
 Le 28 octobre, septième rendez-vous depuis la rentrée, sera une « journée nationale de grèves et de manifestations » et le 6 novembre « une journée de mobilisation avant la promulgation de la loi par le chef de l’Etat ». L’Union nationale lycéenne (UNL) a également appelé à des actions lors de ces deux journées.
*Avant le week-end       Cette décision intervient alors que le gouvernement a demandé hier après-midi, au Sénat, un « vote unique » sur une partie des articles additionnels du projet de loi de réforme des retraites pour accélérer les débats, afin de parvenir à un vote avant le week-end.
 « Il y a plus de 120 heures de discussion », les « échanges ont été nourris, l’expression a été pleine, libre » et « il n’est pas justifié de rajouter 50 heures de débat », a justifié le ministre du Travail, Eric Woerth. « Le débat ne doit pas durer pour durer ».
 La procédure de « vote unique » est prévue par l’article 44, alinéa trois, de la Constitution (voir encadré). Elle accélère les débats sans les clôturer, comme cela s’est passé à l’Assemblée nationale.
 Elle vient en l’occurence contrer les sénateurs de gauche qui mènent une guérilla parlementaire contre le projet de loi dont la discussion a commencé le 5 octobre. Il restait 254 amendements à examiner hier à la reprise de séance. « Les 33 articles du texte ont été discutés », a insisté Eric Woerth.
 Cette demande a aussitôt provoqué un concert de protestations sur les rangs de la gauche. « Le Sénat est bafoué », « la sanction est arrivée », a lancé le président du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel. « C’est une très mauvaise réponse à nos concitoyens car ils ont noté que vous aviez empêché un véritable débat à l’Assemblée », a protesté la patronne des sénateurs du groupe CRC-SPG (communistes et Parti de Gauche), Nicole Borvo Cohen-Seat.
«Un coup de force permanent»      « C’est une grave faute politique », a prévenu le président du groupe RDSE (radicaux, à majorité de gauche), rappelant que le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, « s’était engagé à ce que le débat aille à son terme ».
 Pour Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, Nicolas Sarkozy pratique le « coup de force permanent ».
 Les présidents des groupes de la majorité au Sénat se sont au contraire félicités de cette mesure.

*L’arme du « vote unique »

    La procédure dite du « vote unique » ou « vote bloqué » est une arme constitutionnelle à la disposition du gouvernement pour écourter les débats sur un texte de loi, que ce soit à l’Assemblée nationale ou au Sénat.
Cette procédure est prévue par l’article 44, alinéa 3 de la Constitution : « Si le gouvernement le demande, l’assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement ».
En l’occurrence, sur le projet de loi sur la réforme des retraites, le gouvernement a retenu 26 amendements, qui seront votés en une seule fois.
Concrètement, chaque auteur d’un amendement peut alors toujours présenter son amendement, mais celui-ci n’est ni débattu, ni mis aux voix, ce qui accélère la discussion, sans la stopper.
Selon le Sénat, le 44.3 a été utilisé 250 fois au Palais du Luxembourg depuis 1959. Depuis un an, le gouvernement y a recours systématiquement à l’Assemblée sur les propositions de loi émanant de la gauche, surtout pour se prémunir d’une absence de majorité. (DNA-22.10.2010.)

***********

*Lire aussi…La France a peur

**Comment l’Etat français a gagné (un peu) d’argent grâce à la crise ?

cliquer ici… France…le spectre de mai 68(images) 

*************

 Marisol Valles dans son bureau.

*aussi…Mexique : à 20 ans, elle dirige la police face aux cartels

**voir aussi…37.L’Actu en images +

  • *Fotos insolites
  • *Les mineurs chiliens au fond du trou
  • *Fotos.3






  • évasion |
    Généalogies |
    vivreavec1handicap |
    Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ANTI CORRIDA
    | dartagnan
    | Actualité de la Politique d...