Les Sahraouis fuient leurs villes à cause de la répression
27102010**L’ONG Française AFASPA l’a révélé hier
*Des familles entières ont préféré quitter leur domicile et s’installer dans des campements, loin de leurs villes.
**le pouvoir Marocain copie le pouvoir Israélien ….sous la bénédiction de l’occident….!
Les villes du Sahara occidental se vident des habitants autochtones sahraouis qui fuient la répression marocaine et partent dans le désert, a rapporté hier, Elise Trégloze, membre de l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA). Des familles entières, évaluées à plusieurs milliers de personnes, sont installées dans des tentes à l’extérieur des villes d’El-Ayoun, Smara et Boujdour et protestent contre l’injustice qu’ils subissent quotidiennement, a-t-elle ajouté.
Gendarmes, soldats, policiers des forces d’occupation encerclent le campement qui compte aujourd’hui environ 20 000 personnes réparties dans plus de 8000 tentes, installées dans le désert, à une quinzaine de kilomètres d’El Ayoun, capitale occupée du Sahara occidental et ont creusé un fossé pour empêcher la libre circulation des familles qui ont décidé de cette nouvelle forme de résistance civile, a-t-elle témoigné dans son rapport publié mardi à Paris.
«Les forces armées marocaines ont littéralement assiégé ce campement en creusant une tranchée et un mur de pierres et de sable tout autour de celui-ci, ne laissant qu’un seul point d’accès contrôlé», a-t-elle ajouté. Dans un appel à la communauté internationale, elle affirme qu’en quelques jours, des milliers d’autres familles ont rejoint ce campement, insistant sur «l’urgence humanitaire» qui doit l’animer.
Pour elle, la communauté internationale «assiste impuissante à une tentative de génocide menée par une force d’occupation soutenue militairement par la France». «Privés d’eau, de médicaments et de nourriture, les Sahraouis subissent une répression féroce exercée par les forces d’occupation marocaines, au mépris du droit international et des conventions onusiennes», a-t-elle soutenu. «Le peuple sahraoui ne demande rien d’autre que le respect de ses droits : droit à des conditions sociales et économiques décentes, droit au travail, droit à l’expression de son identité culturelle, droit à son autodétermination sur son territoire occupé», a affirmé Elise Trégloze.
Elle a rappelé également que la France s’est opposée à l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance du respect des droits de l’homme, portant ainsi, dit-elle, une «responsabilité morale sur le drame des Sahraouis et sur les exactions commises par les forces de répression qui ont attaqué le campement, blessant 22 civils». Elle a dénoncé, en même temps, les «grands médias français» qui «ne se rendent jamais dans les camps de réfugiés se gardant d’aborder un sujet trop sensible au Maroc et à la France». «Cette résistance pacifique maintient dos au mur l’Etat marocain et confirme son refus du fait accompli colonial qui n’a que la matraque pour argument contre les Sahraouis et le mensonge à présenter aux représentants des institutions internationales», a-t-elle conclu. (El Watan-27.10.2010.)
**► Vidéo d’une manifestation de protestation après la mort de Nayem el-Gareha, sur ElPais.com
**************************
* une mobilisation pacifique sans précédent du peuple sahraoui contre la colonisation marocaine
*8 000 tentes et 20 000 Sahraouis manifestent contre l’occupation marocaine
Les Sahraouis encerclés par les forces militaires d’occupation marocaines…
ici le témoignage de deux Français présents sur le terrain
« Depuis le 10 octobre, un campement d’environ 8 000 tentes et 20 000 Sahraouis est installé à quinze kilomètres de Laâyoune, la “capitale” du Sahara occidental. » Lundi 25 octobre, 23 heures, deux Français, une jeune femme, membre d’une association d’aide au commerce équitable, et le photographe qui l’accompagne, ont fait parvenir au journal français Rue89, ce témoignage par courrier électronique.Depuis quelques jours, les Sahraouis sont encerclés par les militaires et forces royales armées marocaines, qui ont creusé une tranchée autour de leur campement, désormais pourvu d’un seul et unique accès.Hier [dimanche 24 octobre, ndlr], un véhicule a voulu entrer, s’est fait refouler, est passé par une autre voie. Les militaires ont fait feu, un jeune de 14 ans [Nayem el-Gareha] a été tué et cinq autres sont à l’hôpital. Le frère du jeune décédé aurait lui aussi succombé à ses blessures ce lundi matin.
Nous venons d’apprendre que la presse marocaine -le Sahara occidental est occupé par le Maroc depuis le retrait de l’Espagne en 1975- présente le décès du jeune comme la conséquence d’un acte de légitime défense des militaires.
Or, il n’y a eu aucune agression : ce sont des familles, des femmes et des enfants…
Les tirs de ce dimanche marquent un premier débordement de la part des forces armées marocaines depuis le cessez-le-feu conclu en 1991.
« Un pays à décoloniser » pour l’ONU
La ville est sous surveillance, il y a une répression très forte contre quiconque communique sur ce qui se passe.
Les antennes du réseau téléphonique ont été brouillées et la transmission des informations se fait dans la plus grande discrétion.
Aucun média international n’est encore présent, mais nous essayons de faire passer l’information.
Les représentants de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) ont également été refoulés à l’entrée du campement par les militaires marocains -les Nations unies considèrent toujours le Sahara occidental comme « un pays à décoloniser ».
Urgence humanitaire
C’est une mobilisation pacifique et sans précédent du peuple sahraoui pour le respect de leurs droits socio-économiques et d’autodétermination. Il y a une urgence humanitaire -eau, vivres- et un risque d’envenimement de la situation.
Les familles sahraouies se sont néanmoins organisées pour gérer la vie sur le campement :
•collecte des déchets,
•distribution des vivres,
•sécurité…
Elles subsistent grâce à la solidarité des habitants sahraouis restés à Laâyoune qui assurent l’approvisionnement minimum en eau, alimentation et gaz.
Mardi 26 octobre, 16 heures, Rue89 ne parvient plus à joindre ces deux témoins.
**le pouvoir Marocain copie le pouvoir Israélien ….sous la bénédiction de l’occident….!
**Massacre à huis clos
La contestation prenant de plus en plus d’ampleur au Sahara occidental avec la multiplication des campements de Sahraouis en dehors des villes, les forces marocaines perdent patience et usent de leurs armes, comme l’indiquent la mort d’un jeune Sahraoui et celle d’un militaire marocain. Rabat fait tout pour que ces événements ne soient pas ébruités.
La situation des Sahraouis installés dans des camps de fortune à Gdeim Izik, 12 km à l’est d’El-Ayoun, s’aggrave de jour en jour, en raison de l’état de siège imposé par l’armée marocaine, afin d’empêcher l’accès à la nourriture, à l’eau et aux médicaments dans ces camps. Et afin d’empêcher les médias internationaux de rendre compte de cette situation, les autorités marocaines empêchent les étrangers d’accéder aux territoires sahraouis.
On apprend, de sources sahraouies, que la ligne aérienne marocaine Royal Air Maroc (RAM) a empêché sept journalistes de cinq médias espagnols d’embarquer sur le vol d’El-Ayoun pour lequel ils avaient acheté des billets afin de couvrir la mort d’un mineur sahraoui tué par la police marocaine. La RAM a annulé les billets, sans aucune explication, de six journalistes pour le vol AT0483 entre Casablanca et El-Ayoun et empêché le septième journaliste, dont le billet n’avait pas été annulé, d’embarquer dans l’avion. Ainsi, les correspondants accrédités à Rabat de TVE et de TV3, du journal El Mundo et de l’Agence EFE, après leur arrivée à l’aéroport de Casablanca, se sont trouvés devant le fait que leurs billets avaient été annulés l’après-midi et que la compagnie aérienne ne leur donnait pas la possibilité de rejoindre El-Ayoun avant vendredi prochain. En dépit de cela, les observateurs internationaux sur les lieux, en l’occurrence le Mexicain Antonio Velazquez et l’Espagnole Isabelle Terrasse, rapportent que la situation est explosive. “Les forces ont dressé un mur de sable jonchant les camps avec des bulldozers en vue d’empêcher l’entrée des Sahraouis désirant rejoindre les camps, ainsi que l’accès de nourriture d’eau et de médicaments aux résidents de ces camps”, a déclaré Antonio Velazquez, qui a également indiqué qu’“il y avait une forte présence militaire à proximité des camps, des hélicoptères et des avions militaires font des raids en permanence pour semer la terreur dans ces camps de fortune”. Témoignant de ce qu’il avait vu, il ajoute : “Hier, les forces marocaines ont utilisé la violence et levé les armes pour empêcher d’autres Sahraouis de rejoindre les camps. Un groupe de Sahraouis a été sévèrement battu par la police marocaine qui a blessé plus de 41 personnes, y compris des femmes, des enfants et des personnes âgées.”
D’autres sources médiatiques font état de la mort d’un militaire marocain dans les affrontements avec les contestataires sahraouis. Depuis le début du mois d’octobre 2010, les Sahraouis des villes occupées du Sahara occidental sortent vers le désert pour s’installer sous les tentes afin de protester, résister et se libérer de l’oppression. Les premières tentatives en juillet dernier avaient été brutalement réprimées par les autorités marocaines. Cette fois, ce sont plus de 4 000 tentes qui sont maintenant plantées aux alentours d’El-Ayoun. Les effectifs militaires marocains sur place sont disproportionnés. Les forces sécuritaires royales dressent des barrages et donnent la chasse aux Sahraouis qui veulent rejoindre les campements, interdisent les approvisionnements en eau et en nourriture.
Cela étant, Ahl-Hussaïn Bida, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas), a fait une déclaration pour le moins surprenante et accablante pour le Makhzen au sujet de la situation prévalant dans les campements de protestation, en affirmant : “Les problèmes que connaissent ces populations sont dus à la manière dont le Maroc a traité le dossier du Sahara il y a plus de 35 ans, et à l’accumulation de nombreuses erreurs. Il est aujourd’hui urgent de changer cette politique et de réparer ces erreurs.” Voilà une déclaration qui confirme la politique coloniale de Rabat au Sahara occidental. (Liberté-27.10.2010.)
***********************
*Lire par ailleurs…**Trois patrons de pêche sous mandat de dépôt à Ghazaouet
*cliquer ici…Pêcheurs et activités de pêche
*lire aussi…*Selon l’applaudimètre parlementaire, l’Algérie va bien
cliquer ici…3.Météo politique
*aussi…Inscription au bac 2011 … *Du nouveau pour les inscriptions
*************
*cliquer ici…Oublié en mer, un plongeur devient millionnaire
**Un concours de glissade sur tapis moussant organisé aux Etats-Unis
*********************
**dernières minutes…bateau en feu au large des côtes anglaises…
cliquer ici…échos des vagues 1
************
*Aux Etats-Unis, les banques s’appuient sur de faux documents pour expulser des propriétaires
expulsions et saisies immobilières abusives
Aux Etats-Unis, les banques s’appuient sur de faux documents pour expulser des propriétaires. Lié à la crise des subprimes, ce scandale pourrait provoquer un nouveau désastre économique. En mars, Angela Iannelli, 46 ans, était dans tous les journaux, photographiée avec son perroquet sur l’épaule. Quelques mois plus tôt, en rentrant du bar où elle travaille, elle se retrouvait à la porte de sa maison, à proximité de Pittsburgh. Un agent employé par la banque était entré chez elle, avait coupé l’eau et l’électricité, mis à sac son intérieur, rempli les toilettes et les lavabos d’antigel, emporté son perroquet, et cadenassé sa porte. Une saisie comme il y en a eu des millions depuis le début de la crise ? Oui. A ceci près qu’Angela Iannelli a toujours remboursé son emprunt immobilier en temps et en heure. Une erreur de la banque donc.A l’époque, on consacre encore de longs articles à ce qui semble être des dérapages isolés du système. Puis les dossiers s’accumulent. En Pennsylvanie, un couple de retraités poursuivent une banque pour une erreur similaire. Eux n’avaient même pas contracté d’emprunt. Ailleurs, une maison saisie à la place de celle du voisin. Ou deux banques requérantes pour un même bien. Une saisie en fait adressée au propriétaire précédent. Des dizaines d’expulsions alors que l’emprunt venait d’être renégocié.*En cause : le « robo-signing »Partout, de plus en plus de plaintes déposées par des particuliers et de condamnations d’organismes de crédit incapables de démontrer la validité des procédures. Les enquêtes consécutives à la multiplication des cas de saisie irrégulière ont permis de mettre à jour les pratiques douteuses des banques pour accélérer les saisies. En cause : le robo-signing, ou la signature à la chaîne de documents sans aucune vérification.La une du New York Times du 4 octobre montrait trois cessions de créances signées du même nom… mais paraphées par trois personnes différentes. Dans une déposition reprise par la presse, une ex-employée d’un cabinet juridique de Floride mis en examen raconte les détails d’un système peu scrupuleux fait pour expédier les saisies : fausses signatures, documents antidatés, piles d’actes certifiés tamponnés vierges, à remplir plus tard, employés entraînés à imiter, sur son ordre, la signature de la directrice.Une fois renflouées par le plan de sauvetage du gouvernement après la crise des subprimes, les banques ont donc continué à fermer les yeux sur des pratiques contestables qui risquent non seulement de leur coûter très cher, mais surtout de faire replonger le marché immobilier dans le chaos. Richard Kessler, avocat de Floride, déclarait :
« Il y a un potentiel pour des plaintes en nom collectif avec à la clé des milliards de dollars possibles pour les propriétaires qui ont perdu leur logement dans des procédures reposant sur ces faux documents. »
Les trois-quarts des cas qu’il étudie ont révélé des saisies frauduleuses.
*Plus de 95 000 saisies en août
A quelques semaines des élections de mi-mandat, et alors que le mois d’août a encore battu des records de saisies (95 364), un nouveau scandale bancaire fait mauvais genre.
Il y a trois semaines, la Chambre étudiait, sans que ça n’émeuve personne, un projet de loi visant à faciliter les procédures de saisie… auquel Obama, popularité oblige, n’a pu qu’opposer son veto.
Vendredi, la Bank of America annonçait un moratoire national sur les saisies en cours. Avant elle, les banques JPMorgan Chase et GMAC avaient admis des « erreurs de procédures », et partiellement suspendu les saisies.
Résultat : un marché complètement bloqué -un tiers de l’offre immobilière est constitué de biens saisis. Encore pire : la négligence des banques pourrait amener les acheteurs des titres adossés à des crédits immobiliers à poursuivre les banques en justice, et les forcer à racheter ces titres. Et si ça marche, les banques pourraient à nouveau être insolvables.
Le « foreclosure-gate » (saisie se dit « foreclosure » en anglais) est en marche. (Rue89-25.10.2010.)
*********************
***entre 20 000 et 50 000 familles polygames américaines (Plus qu’en Algérie par exemple)
*A la télé américaine, la mode est aux familles polygames
Après le succès de « Big Love », superbe série de la HBO, la chaîne TLC s’attaque au phénomène avec Sister Wives, un programme de télé-réalité sur les aventures d’une famille polygame de l’Utah. De quoi relancer le débat sur une pratique interdite par la loi, mais adoptée par des dizaines de milliers d’Américains.
« Big Love », qui entame sa cinquième saison en janvier, dépeint le quotidien de Bill Henrickson, entrepreneur à Salt Lake City, et celui de ses trois femmes et nombreux enfants. La série choisit de se concentrer sur les relations entre les « sister wives » -nom donné aux épouses dans les familles polygames- et leur mari.
Au fil des épisodes, on découvre les querelles, les jalousies et les rancœurs qui animent la vie des Henrickson, mais aussi l’affection qui les unit. On finit par éprouver de la sympathie pour Bill, obligé de recourir au Viagra pour toutes les satisfaire, et pour cette famille, atypique mais charmante.
Si la série reconnaît certains attraits à la polygamie, elle en expose aussi les aspects les plus sombres. A travers la communauté fondamentaliste mormone de Juniper Creek -où vivent les parents de Bill- les scénaristes lèvent le voile sur les mariages forcés, les détournements de mineures et le comportement mafieux de certains « prophètes ».
*Sister Wives : « Ils violent la loi et s’en vantent à la télé »
Avec le succès de « Big Love », Hollywood s’intéresse de plus en plus à ces familles hors normes longtemps ignorées par le reste de la société américaine. Le téléfilm « The 19th Wife » -diffusé en septembre aux Etats-Unis- traite de la polygamie à travers le meurtre d’un homme par l’une de ses sister wives.Plus positive, la chaîne TLC propose une version télé-réalité de « Big Love ». Les Brown, famille polygame, moderne et bien intégrée, ouvrent leur quotidien aux caméras. même si la série de la HBO a fait évoluer les mentalités, elle n’a rien changé aux textes. Suite à l’émission, Kody Brown et ses trois épouses font donc l’objet d’une enquête de la police locale. Une manière de rappeler que, malgré une popularité toute récente, la polygamie reste interdite par la loi.Contacté par téléphone, Scott Troxel, porte-parole du procureur général de l’Utah, explique, gêné :
« Notre bureau ne les poursuit pas, c’est la police locale qui les poursuit. Et si elle les poursuit, c’est parce qu’ils violent la loi et s’en vantent à la télé.
Ils se mettent dans une situation très délicate, et nous avec. »
Une situation délicate et pour cause : avant « Big Love », la polygamie était surtout associée aux affaires de détournements de mineures et aux cas de consanguinité dans les communautés fondamentalistes mormones. La série a donné un visage plus humain, et plus sympathique, à cette pratique, relançant le débat sur sa légalisation. Les poursuites judiciaires lancées contre les Brown l’ont renforcé.
Du côté des partisans de la légalisation, on trouve bien sûr les premiers intéressés.
La grande majorité des familles polygames américaines -entre 20 000 et 50 000 personnes, selon les sources- appartient à l’Eglise fondamentaliste mormone. Depuis 1890, date du schisme avec l’Eglise mormone, les membres de cette mouvance religieuse pratiquent le « mariage pluriel céleste » en toute illégalité.
Ceux-là insistent surtout sur l’aspect idéologique du débat. Pour eux, être polygame, c’est respecter la volonté de Dieu. Face aux critiques qui leur reprochent de ne pas respecter le droit des femmes, ils publient des témoignages de sister wives sur Internet. Celles-ci pratiquent la polygamie pour « mieux servir Dieu et obéir ses commandements » ou encore « pour donner plus de chance aux femmes de s’engager avec un homme vertueux ».
*Des lois « hypocrites »
Certains s’éloignent du débat idéologique et défendent la légalisation de la polygamie d’un point de vue juridique. Dans une tribune de USA Today, intitulée « Les lois sur la polygamie montrent notre hypocrisie », le journaliste argumente :
« Un individu peut vivre avec des partenaires multiples et même engendrer des enfants de différents partenaires tant qu’ils ne sont pas légalement mariés.
Mais, lorsque ce même individu accepte de se marier légalement avec ces partenaires, on l’emprisonne. »
Chez les adversaires de la légalisation, on rappelle les scandales liés à la polygamie qui ont éclaté ces dernières années. Warren Jeffs, prophète des fondamentalistes, accusé de détournement de mineure, de viol et d’inceste, a ainsi figuré dans la liste des « 10 most wanted » du FBI en 2006.
Si les détournements de mineures ont le plus attiré l’attention des médias, la cause des « lost boys » entache d’autant plus l’image des polygames américains. Le cas de ces adolescents mis au ban des communautés qui finissent dans les rues de Salt Lake City ou de Las Vegas a été révélé par Dan Fischer, ancien membre de l’Eglise fondamentaliste mormone. Selon lui, il s’agit avant tout d’éliminer la concurrence :
« Quand il y a des hommes qui épousent 20, 30, jusqu’à 80 femmes, d’autres hommes ne pourront pas se marier, ça relève de la loi biologique et arithmétique.
L’Eglise dit qu’elle expulse ces garçons à cause de leur influence néfaste, mais vous noterez qu’ils expulsent rarement des filles. »
L’antagonisme entre la défense des libertés individuelles, chères aux américains, et la lutte contre certains actes criminels, complique l’intervention des autorités contre la polygamie. Scott Troxel, porte-parole du procureur général de l’Utah, explique :
« C’est difficile de faire la différence entre les familles polygames où toutes les parties sont consentantes et celles où il y a des abus. C’est pour ça que la politique de notre bureau est de ne pas poursuivre la polygamie.
On se concentre sur les crimes liés à l’exercice de la polygamie, comme les détournements de mineures, les violences ou les négligences. »
Le sujet est donc complexe et sa récente médiatisation rouvre un débat longtemps oublié.
Dans la bande-annonce de Sister Wives, la chaîne TLC interpelle d’ailleurs le téléspectateur : « Repensez l’amour, repensez le mariage, repensez la réalité familiale. » Pour repenser encore plus l’amour, une petite idée pour les scénaristes : pourquoi ne pas faire une série sur une femme avec trois maris ? (Rue89-24.10.2010.)
Catégories : Non classé
Commentaires récents