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L’or, remède à la « guerre des monnaies »

10112010

*Les différentes voies pour réformer le système monétaire international

**Face à la menace d’une « guerre des monnaies », tous les dirigeants tombent d’accord sur la nécessité de revoir le système des changes flottants, qui a pour valeur de référence unique le dollar.

Alors que Robert Zoellick préconise d'utiliser l'or comme référence, le cours du précieux métal a atteint un nouveau record à 1 422,35 dollars l'once à New York. 

 L’or attire tous les regards, et pas seulement au cou des élégantes dames. Depuis le début de la crise financière, statut de valeur refuge oblige, le cours du métal jaune n’a cessé d’augmenter, donnant des idées à certains dirigeants. Robert Zoellick, directeur de la Banque mondiale, a fait grand bruit lundi en relançant, dans une tribune publiée par le Financial Times, l’idée d’un retour à l’or comme point de référence pour les monnaies. Dans la foulée, le cours du précieux métal atteignait un nouveau record à 1 422,35 dollars l’once à New York.

A quelques jours du G20 de jeudi et vendredi, les déséquilibres monétaires se sont imposés comme un sujet clé du sommet. Au cœur des tensions, la Chine, rétive aux pressions pour réévaluer le yuan, et les Etats-Unis, dont la politique monétaire d’assouplissement irrite les pays émergents. Ces derniers sentent leur stabilité menacée par des flux de capitaux volatils, conditionnés en grande partie par la politique américaine.Face à la menace d’une « guerre des monnaies », tous les dirigeants tombent d’accord sur la nécessité de revoir le système des changes flottants, qui a pour valeur de référence unique le dollar. Cette caractéristique rend l’ensemble des pays vulnérables aux fluctuations de l’économie américaine et crée une distorsion en faveur des Etats-Unis. Mais les différentes options envisagées sont loin de faire l’unanimité…

  • La piste de l’or

Selon Robert Zoellick, un nouveau système monnétaire devrait « impliquer le dollar, l’euro, le yen et le yuan ». Mais aussi « envisager d’employer l’or comme point de référence international des anticipations des marchés au point de vue de l’inflation, de la déflation et des taux de change futurs ».

L’idée évoquée n’est pas nouvelle : c’est d’ailleurs son principal défaut. Quelle que soit leur interprétation, ces propos évoquent inévitablement le système de Bretton Woods, institué au lendemain de la seconde guerre mondiale, et ses prédécesseurs. Dans le système de Bretton Woods, dont l’explosion en 1971 a laissé place au régime de changes flottants en vigueur aujourd’hui, toute émission de dollar se faisait en stockant la quantité d’or correspondant, et toutes les monnaies étaient alors définies par rapport au dollar. Avant cela, le système d’étalon-or allait plus loin encore : toutes les monnaies étaient directement liées à l’or.

Le retour à ce dernier système, très rigide, est de l’avis général une hypothèse improbable.  » Il n’y a pas de discussion sur l’étalon-or. De mémoire, une telle idée avait été évoquée il y a longtemps par [l'Américain] James Baker lorsqu’il était secrétaire au Trésor » dans les années 1980, a coupé court Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, en réaction aux propos de Zoellick. Un tel système nécessite, entre autres, une production d’or qui puisse croître aussi rapidement que les échanges mondiaux, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Pour beaucoup, la piste évoquée par Robert Zoellick n’est pas celle d’un retour stricto sensu à l’étalon-or ou même à Bretton-Woods, mais plutôt l’idée de « réintroduire de l’or dans le système », comme l’explique à l’AFP Jean Pisani-Ferry, directeur du cercle de réflexion européen Bruegel. « Dans le système monétaire actuel, les banques centrales surveillent le taux d’inflation, ancré sur les prix des biens, mais ne surveillent pas les prix globaux des matières premières », explique-t-il. Dans une réforme du système, telle que préconisée par M. Zoellick, « elles pourraient aussi réagir en fonction des variations des prix de l’or », explique l’économiste.

  • L’utilisation d’un panier de monnaie

Reste que tout le monde n’est pas d’accord pour adopter l’or comme référence universelle. Une autre option serait d’utiliser un panier de monnaies qui ferait office de référence, de la même manière que le dollar aujourd’hui.

Les droits de tirage spéciaux (DTS) ou « or-papier », un instrument monétaire crée par le FMI en 1969 comme un complément à l’or en tant que garantie pour ses pays membres, utilisent déjà cette approche. Le gouverneur de la Banque centrale chinoise a d’ailleurs préconisé un système monétaire alternatif basé sur l’utilisation des DTS au lieu du dollar comme seule réserve de change mondiale. Nicolas Sarkozy a également cité les DTS pour faire office d’« actif de réserve international qui ne soit pas émis par un seul pays ».

Cette unité de compte a l’avantage d’être « supra-souveraine », et donc de ne pas donner un avantage source de distorsions au pays dont la monnaie est utilisée comme référence. Revers de la médaille : son caractère virtuel — elle ne sert ni de monnaie de facturation ni de monnaie de transaction — affaiblit sa crédibilité en tant que garantie.

En outre, si le dollar, l’euro, la livre sterling, et le yen japonais sont utilisés pour calculer la valeur des DTS, ce n’est pas le cas de la monnaie chinoise. Vu la place de la Chine dans les échanges mondiaux, le yuan devrait faire partie d’un éventuel panier de monnaies référence, mais il faudrait pour cela qu’il devienne convertible, c’est-à-dire librement échangeable dans un grand nombre de pays… Or, la monnaie chinoise fonctionne aujourd’hui sur un régime de change administré, avec un taux fixé par le gouvernement chinois.

  • Un contrôle plus strict des politiques monétaires

Les pistes précédemment citées reposent sur l’établissement d’une nouvelle référence. Mais pour certains, la réponse est ailleurs.« Toutes ces solutions sont insatisfaisantes et cachent l’incapacité à se mettre d’accord sur la seule mesure efficace, qui est la création d’une vraie autorité qui contrôle et coordonne les émissions monétaires des grandes puissances », estime ainsi l’économiste Philippe Dessertine, qui dirige l’Institut de haute finance.

Nouvelle autorité ou pas, il s’agit ici d’établir une structure internationale d’arbitrage, qui forcerait au besoin les pays à revoir leur régime de change, et plus généralement leur politique monétaire. Les pays du G20 pourraient par exemple se réunir dans le cadre du FMI pour décider de dévaluer ou de réévaluer certaines monnaies en fixant une marge de fluctuation. Les banques centrales s’engageraient à respecter ces décisions.

Mais cette idée implique des transferts de souveraineté difficilement acceptés par les pays les plus concernés. L’Europe en particulier, menée par les Allemands, s’est battue pour l’indépendance des banques centrales et contre l’utilisation politique des taux de changes. Et les pays émergents ont déjà montré qu’ils savaient se montrer très fermes face aux insistances occidentales à les voir réévaluer leur monnaie…

Reste une possibilité : accentuer les efforts sur la scène internationale pour davantage de coordination, à défaut d’un système institutionalisé. Comme l’a dit Christine Lagarde mardi matin : « Il faut trouver une plate-forme de concertation des politiques monétaires. » Car il n’est pas sûr que le G20 puisse aller beaucoup plus loin. (Le Monde-10.11.2010.)
 

**Dette: Les Etats-Unis «au bord du gouffre»

 C’est ce qu’annonce l’agence de notation chinoise Dagong qui a abaissé la note de la première économie mondiale…L’agence d’évaluation financière chinoise Dagong a sévèrement critiqué mardi les Etats-Unis et leur banque centrale (Fed), et abaissé la note de dette de ce pays, dont elle estime la solvabilité «au bord du gouffre».L’agence a abaissé la note de «AA» («qualité de crédit très élevée» selon son échelle) à «A+» («qualité de crédit élevée»), avec une perspective «négative».

Dans un rapport disponible sur son site internet et extrêmement pessimiste sur la première économie mondiale, Dagong justifie l’abaissement de la note des Etats-Unis par «la détérioration de leur capacité de remboursement et le recul très fort de l’intention de l’Etat fédéral de s’acquitter de sa dette».

Diminuer sa dette par une dévaluation du dollar

L’agence juge que Washington, avec la décision de la Fed de se lancer dans une politique de création monétaire, fait délibérément baisser la valeur du dollar, décision qui «va dans la direction opposée des intérêts des créanciers».

«Par essence, la dépréciation du dollar choisie par l’Etat américain indique que la solvabilité de celui-ci est au bord du gouffre, et qu’il souhaite par conséquent diminuer sa dette par une dévaluation, conformément à la volonté nationale», ont affirmé les analystes de Dagong.

Selon eux, «les Etats-Unis pourraient être confrontés à des risques imprévisibles pour leur solvabilité sous un an ou deux».

Pour l’économie du pays, ils tablent sur «une récession de long terme».

L’opinion de Dagong tranche radicalement avec celle des trois grandes agences de notation américaines, Moody’s, Standard and Poor’s et Fitch, qui attribuent aux Etats-Unis la meilleure note possible («AAA») et soulignent la souplesse de leur économie et la stabilité de leurs institutions.

Soutenu dans son pays par le ministère des Finances et associé à l’université de Tianjin (Nord-Est), Dagong s’est vu refuser aux Etats-Unis le statut d’agence de notation reconnue, faute de remplir des conditions posées par l’autorité de régulation boursière, la SEC. (AFP-09.11.2010.)

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Du 13 au 21 novembre : 13ème édition de la Semaine de la solidarité internationale 

 Si les crises actuelles exacerbent les tensions et le repli sur soi, elles représentent aussi de formidables occasions de prises de conscience et de créativité pour refuser l’inacceptable.

Ici, face aux délocalisations et menaces sur les systèmes de solidarité ; là-bas, face aux pillages des ressources et aux violations des droits fondamentaux… les populations s’organisent. Nos interdépendances deviennent alors sources de rencontres, d’alliances et de transformation sociale.

Car la solidarité internationale, c’est aussi cela : une solidarité entre celles et ceux qui, ici comme là-bas, rêvent, luttent et agissent pour plus de justice. Une solidarité en actions incarnée par nos choix personnels et collectifs.

La Semaine de la solidarité internationale, du 13 au 21 novembre 2010, est l’occasion de s’informer, de dépasser nos idées reçues, d’interpeller notre entourage, d’agir pour un monde solidaire.

*vidéo… http://www.dailymotion.com/video/xf7qwc_nous-sommes-nombreux-a-refuser-la_webcam#from=embed&start=1

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 lire par ailleurs…*** A El Ayoun, C’est l’intifadha..!

cliquer ici:   *Lutte du peuple sahraoui pour sa liberté

*Après la sanglante intervention des forces armées marocaines contre les Sahraouis du camp de Gdeim-Izik à al-Ayoune….

… l’instance onusienne déplore l’attaque marocaine

et Madrid appelle à l’intervention du Conseil de sécurité

**une chasse à l’homme contre les militants sahraouis

LOURD BILAN DE LA RÉPRESSION MAROCAINE À EL AÂYOUNE
11 morts, 723 blessés et 159 disparus

**Presse Espagnole

Les événements les plus graves depuis 1991 

**La presse marocaine sur la voie de «sa majesté»

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**Energie: Bruxelles veut 1.000 milliards d’euros d’investissements sur 10 ans

La Commission européenne a appelé mercredi les pays de l’UE à investir mille milliards d’euros d’ici à 2020 pour se préparer à faire face à l’explosion du prix des ressources fossiles et pour réduire leur dépendance vis à vis de l’étranger.

Cette proposition sera discutée par les chefs d’Etat et de gouvernements de l’UE lors d’un sommet de l’Energie prévu le 4 février 2011, a annoncé le commissaire en charge du secteur, Günther Oettinger.

Le débat s’annonce difficile, car la crise économique a « mis au frigo les investissements prévus pour l’efficacité énergétique et les sources d’énergie renouvelable », a-t-il reconnu.

« Si aucune mesure n’est prise pour accélérer le rythme des investissements pour l’efficacité énergétique, nous serons plus proches de 9% que de 20% en 2020″, a averti M. Oettinger.

Le retard est du au fait que les plans d’actions sont nationaux et ne sont pas contraignants, a-t-il souligné.

La Commission veut les rendre contraignants et contrôlables, a-t-il annoncé. « Le secteur public doit donner l’exemple. 16% des services et des produits sont acquis au sein de l’UE par le secteur public et l’efficacité énergétique devra devenir un critère », a-t-il précisé.

L’UE s’est contrainte à trois objectifs pour 2020 afin de lutter contre le réchauffement du climat: réduire ses émissions de CO2 et autres gaz à effet de 20% par rapport à leurs niveaux de 1990, porter à 20% la part des énergies renouvelables dans sa consommation et réaliser 20% d’économies d’énergies.(AFP-10.11.2010.)

 







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