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« La philosophie m’a ouvert les yeux »

19112010

* »éveil de la pensée » ou « formatage idéologique »

philo 

*A partir de la rentrée 2011 en France, la philosophie sera enseignée dès la classe de seconde, a annoncé le ministre français de l’éducation nationale, Luc Chatel. La matière pourra être enseignée dans le cadre de l’éducation civique, juridique et sociale ou comme éclairage dans d’autres disciplines. Les internautes gardent un souvenir très vif de leurs cours de philosophie : « éveil de la pensée » pour certains, d’autres considérant avoir subi un « formatage idéologique ».« Un éveil formidable de la pensée », par Jean K.J’ai eu la chance de commencer la philo en seconde grâce à une grand-tante qui insista auprès de ma famille pour me donner des cours particuliers à raison de quatre heures par semaine. Cette brèche anticipée m’a donné des ailes. A 14-15 ans, cet éveil formidable de la pensée, doublé d’une ouverture sur l’esthétique, la philosophie des sciences et la métaphysique, a été un tremplin durant les années suivantes. A l’âge où l’on remet tout en question, où l’on se révolte et découvre le monde, la rigueur de ces questionnements m’a obligé à plonger dans l’inconnu, à me forger un sens critique, à formuler des hypothèses sur la perception du monde et sur mon identité à mesure que j’étudiais œuvres et courants de pensée. Arrivé en terminale, j’avais une longueur d’avance sur mes camarades, un stimulant vivifiant pour appuyer ou questionner l’approche du professeur. Je suis pour la philosophie précoce.  Il est temps qu’on retrouve la joie intense d’apprendre à penser librement.« Des cours dès la 6e« , par J.-B. C.Je regrette beaucoup de ne pas avoir eu de cours dès la 6e ! J’aurais beaucoup mieux suivi en terminale si ça avait été le cas…

« La philosophie a fait de moi un homme heureux », par Jean-Paul L.
La philo a fait de moi un homme heureux en tant que fils, compagnon, père, grand-père, collègue, militant syndical, citoyen, etc. Ce que m’a apporté la philosophie, c’est la construction de la pensée fondée sur le raisonnement, l’esprit critique et l’ouverture d’esprit, la méfiance envers toute pensée unique, le goût de la dialectique avec mes semblables et la bienveillance envers l’humanité, le refus de toute religion mais le respect des croyants tolérants. Cela m’a également permis de construire mon esprit citoyen et démocratique par la recherche du dialogue et du compromis. Je suis convaincu que l’enseignement de la philo dès la seconde est une bonne chose à condition que l’on ne dégoûte pas les professeurs et élèves par des programmes trop contraignants et que l’on continue d’en faire au moins jusqu’en terminale, et même pendant les deux premières années d’étude.« Quelle joie de confronter Nietzsche, Descartes et Ricœur », par Catherine G.J’ai eu le bonheur d’étudier la philosophie pendant ma seule année de terminale, et c’est fort regrettable ! Cette matière donne une ouverture d’esprit et sur le monde à nulle autre pareille. Quelle joie de confronter les concepts de Nietzsche, Descartes et Ricœur et de se replonger dans l’Antiquité avec Socrate, le père de la maïeutique…, autant de pères fondateurs de notre pensée contemporaine et finalement de notre vision du monde.

« La philosophie m’a ouvert les yeux« , par Thomas R.

Le premier cours engendre l’anxiété: comment vais-je tenir une dissertation entière sur des sujets à la fois vastes et qui nécessitent une réflexion personnelle profonde ? Les premiers devoirs sont déroutants. La technique de la dissertation, à l’instar de celle du commentaire, est difficilement assimilable mais l’on acquiert une certaine aisance au fur et à mesure de l’année.

La philosophie m’a ouvert les yeux sur certains sujets d’actualité : la toute-puissance du politiquement correct, l’homme et l’écologie. J’ai toutefois beaucoup regretté que les cours ne nous permettent pas d’acquérir une culture philosophique plus importante.

« Les penseurs m’accompagnent », par Nadia B.

L’année de terminale a été pour beaucoup d’entre nous le moment de notre vie où nous avons rencontré pour la première fois Nietzsche, Descartes, Platon ou Freud. Je n’ai jamais ré-ouvert l’un de leurs livres mais ces penseurs m’accompagnent, m’aident à garder la conscience de ma liberté.

Plus prosaïquement, le cours de philosophie m’a personnellement apporté une méthode de rédaction, des outils de construction de la pensée qui m’ont aidée tout au long de ma vie. La construction d’un devoir de philosophie m’a été enseignée de façon très minutieuse ; et durant tout le reste de mes études, j’ai pu appliquer ce savoir-faire à chaque fois qu’il m’a été nécessaire d’expliciter par écrit une pensée.

****du formatage idéologique », par Hubert J.  -nous faire penser « comme il faut »

Je me souviens de ce cours de formatage idéologique, principalement destiné à nous faire penser « comme il faut ». Le tout, bien entendu, mené par des gens de gauche. J’ai le souvenir d’un enseignement vague, peu rigoureux, terne, trop subjectif : je n’ai compris que bien des années plus tard ce qu’était la philosophie, un peu par hasard, en lisant des auteurs qui m’ont vraiment apporté quelque chose. L’idée de « programme » de philosophie est aberrante, et ne cadre aucunement avec le caractère extrêmement vaste des sujets à traiter. Bref, une matière bâtarde, où on vous inculque les « garde-fous » de la pensée politiquement correcte, plutôt que de vous fournir un solide cadre pour une réflexion libre.

« Apprendre par cœur », par Rodier B.

J’ai fait de la philo en bac ES (économie et social). Si au départ cette idée me semblait séduisante, j’ai vite compris qu’il fallait apprendre le cours par cœur pour le sortir aux interros. Je me rappelle qu’en terminale, notre prof’ avait toujours une phrase d’avance sur nous, et toute la classe sortait de cours avec des crampes au poignet. Lors des examens, il ne s’agissait pas de donner notre propre avis mais de citer celui des différents philosophes éminents et souvent morts depuis plusieurs milliers d’années.

« La grande déception de ma scolarité », par Clément B.

La philosophie est la grande déception de ma scolarité. Je l’attendais avec impatience comme une petite bulle de fraîcheur dans un enseignement scientifique qui ne laissait que peu de place à la créativité. Déception quand une matière qui, je l’espérais, aurait dû laisser la part belle à la réflexion personnelle et à l’expression de la singularité de ma pensée et de celle de mes camarades, s’est révélée n’être qu’un apprentissage de la pensée des autres. A partir de là, j’ai doucement laissé glisser jusqu’à la fin de ma terminale, achevé par des notations assassines qui ne laissaient aucun doute quant à l’absence d’intérêt que pouvait porter mon professeur à toute tentative de réflexion personnelle.

« Huit longues heures hebdomadaires », par Marie B.

Elève en série littéraire, je ne garde de la philo que le souvenir de huit longues heures hebdomadaires, le poids injustifié de son coefficient au bac et la joie d’apprendre le professeur malade toute une semaine. La terminologie « philosophie » est trompeuse : s’initier aux pensées de grands auteurs et aux évolutions de paradigmes n’est pas philosopher. A mon sens, on trompe les élèves quand on leur dit qu’ils vont « exercer [leur] capacité de discussion ». Alors que l’intérêt d’une telle matière repose bel et bien sur la connaissance des pensées des grands auteurs.

« Ces heures auraient été mieux utilisées à étudier les mathématiques », par Karim P.

Je garde un très mauvais souvenir de mes cours de philo en terminale scientifique. Nous passions notre temps à gratter des pages et des pages de cours dictés par le professeur. Ce que nous écrivions était totalement dénué d’intérêt, et je n’ai d’ailleurs pas gardé le moindre souvenir du contenu de ces cours. Nous avions droit à quatre heures de cette torture chaque semaine. Ces heures auraient été bien mieux utilisées à étudier les mathématiques, la physique, la biologie ou l’informatique, cours qui n’était pas dispensé d’ailleurs. Les malheureux élèves de seconde en retireront comme moi des crampes et le terrible sentiment d’avoir gâché des heures de leur vie. (Le Monde-18.11.2010.)

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*consulter par ailleurs: graines de sagesse-1

 lumières d’Islam.1

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