Le grand rendez-vous de la décolonisation
14122010* Conférence internationale sur la décolonisation
*L’Algérie commémore le 50e anniversaire de la résolution 1514
Vieux, mais toujours d’actualité. Cinquante ans après sa reconnaissance, le principe de décolonisation reste encore valable. Et le contenu de la résolution onusienne 1514 qui l’a consacré, depuis décembre 1960, n’est pas tombé en désuétude.
Des peuples, encore sous la domination coloniale, exigent aujourd’hui leur droit à l’autodétermination en faisant référence à ce texte historique. Pas moins de 16 territoires, qui demeurent toujours sous le joug colonial, demandent le parachèvement du processus de décolonisation.
C’est ce qu’ont souligné les participants à la conférence internationale organisée à l’occasion du cinquantième anniversaire de cette résolution, dont les travaux ont débuté hier à Alger. Une conférence à laquelle ont été invités d’éminentes personnalités politiques et des chefs d’Etat qui ont marqué l’histoire et qui sont encore sur le devant de la scène internationale. Il s’agit en particulier de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, l’ancien président de la Zambie Kenneth Kaunda et de l’ex-président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, qui ont tous servi leurs pays respectifs et le continent noir avant de céder, sans contrainte, le pouvoir à une nouvelle génération. Il y avait également, parmi les présents, le président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, le premier président algérien, Ahmed Ben Bella et le diplomate algérien Lakhdar Brahimi. Tout en soulignant l’importance de la résolution 1514, les intervenants ont axé leurs déclarations sur les questions sahraouie et palestinienne qui posent encore de grands problèmes à la communauté internationale.
Ainsi, Pierre Galand souligne «l’exemplarité de ces deux causes qui relèvent d’un problème de décolonisation». Ce faisant, il dénonce d’abord l’attitude des autorités d’occupation marocaines qui ont renvoyé des médecins et des avocats et refoulé des missions d’aide humanitaire qui voulaient se rendre à El Ayoun occupée (Sahara occidental). Pierre Galant condamne aussi le blocus imposé sur Ghaza. Dans ce sens, il lance un appel à l’ONU pour intervenir en urgence afin de mettre un terme à cette injustice dont souffrent les Sahraouis et les Palestiniens. Il exige, dans la foulée, l’envoi par l’ONU d’une commission d’investigation à El Ayoun pour enquêter sur les violations des droits de l’homme dans cette région. «Il faut également élargir les missions de la Minurso pour faire respecter les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés», lance-t-il.
1514, conséquence des luttes pour la libération
Les intervenants ont souligné également l’importance des luttes de libération des peuples vietnamien et algérien qui sont à l’origine de cette résolution. «Ce sont les peuples qui ont façonné, à travers leurs luttes, l’histoire des Nations unies et qui ont permis à cette organisation d’adopter la résolution 1514», affirme Prierre Galand. La résistance des peuples dominés a fini par briser les chaînes imposées par les dominateurs. C’est cette volonté d’émancipation dont disposaient les peuples colonisés qu’il faut perpétuer pour en finir avec la colonisation. «La décolonisation a besoin d’engagement et de persévérance, à travers un esprit de solidarité internationale», a déclare Tayé-Brook Zerihoun, représentant du secrétaire général de l’ONU. «Nous devons retenir les leçons du processus de décolonisation et nous ne devons pas oublier les sacrifices consentis par les peuples pour leur indépendance», plaide-t-il.
Intervenant juste après, Jean Ping a mis en exergue le rôle de l’Algérie dans le soutien aux mouvements de lutte dans le monde : «Le processus de décolonisation reste à parachever, notamment en ce qui concerne la Palestine et le Sahara occidental.»
Pour leur part, Thabo Mbeki et Olusegun Obasanjo indiquent que cette conférence constitue un «message fort» aux peuples encore colonisés tels que les Palestiniens et les Sahraouis.
Esquivant la question du Sahara occidental, Amr Moussa s’est réjoui, de son côté, de la reconnaissance, dernièrement, de l’Etat palestinien par le Brésil et l’Argentine : «Cela pourrait faire avancer les choses pour consacrer une reconnaissance par l’ONU de cet Etat avec El Qods pour capitale.»
La conférence d’Alger sera clôturée aujourd’hui avec l’adoption d’une déclaration sur le parachèvement du processus de décolonisation.(El Watan-14.12.2010.)
** d’autres articles sur le même sujet
cliquer ici: *Conférence internationale sur la décolonisation-Alger
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**WikiLeaks: Julian Assange libéré sous caution
un tribunal londonien devait se prononcer ce mardi sur sa libération
La justice britannique a accepté mardi la libération sous caution de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, détenu depuis le 6 décembre 2010 à Londres.Le juge Howard Riddle, a pris cette décision en renvoyant l’affaire au 11 janvier 2011. Julian Assange est pouruivi pour « viols et violences sexuelles » sur deux Suédoises. La Suède avait émis un mandat d’arrêt international contre le pirate début décembre. Assange réfute ces allégations et s’oppose à toute demande d’extradition en Suède.Julian Assange, 39 ans, a embarassé ces dernières semaines la diplomatie américaine en révélant, via WikiLeaks, quelque 250.000 télégrammes confidentiels de la diplomatie américaine.
Le fondateur de WikiLeaks était incarcéré depuis une semaine dans la capitale britannique, à la suite de son interpellation en vertu d’un mandat d’arrêt européen.
Lors d’une première comparution devant ce même tribunal, le mardi 7 décembre, M. Assange avait été placé sous écrou extraditionnel dans l’attente d’un jugement sur une demande de la justice suédoise qui le recherche pour de présumées agressions sexuelles sur deux femmes en août dernier.
La justice britannique refuse généralement les demandes de remise en liberté dans le cadre de procédures d’extradition. Mais c’est avec une équipe d’avocats renforcée que M. Assange a renouvelé mardi sa requête: il a réussi à rallier à sa cause un ténor du barreau, Geoffrey Robertson. Champion de la défense des droits de l’homme, Me Roberson a notamment défendu Salman Rushdie, écrivain cible d’une fatwa des autorités religieuses iraniennes.
Parmi ses arguments, la défense devrait faire valoir la « machination politique » qui se cache, selon elle, derrière la procédure lancée en Suède et qui viserait en fait à faire museler WikiLeaks, dont les révélations sur les secrets de la diplomatie européenne embarassent de nombreux pays dont les Etats-Unis. Des voix se sont élevées à Washington pour réclamer des poursuites contre Assange.
Les partisans du fondateur de WikiLeaks devraient faire entendre le même message lors d’une manifestation de soutien convoquée devant le tribunal, au moment où il se réunira.(AFP-14.12.2010.)
**Julian Assange, sacré rockstar de l’année 2010
– La version italienne du magazine «Rolling Stone» a ainsi couronné le fondateur de WikiLeaks…La «rockstar de l’année»: c’est le titre que le magazine Rolling Stone remet à une personnalité qui s’est distinguée au cours des douze derniers mois, pour son tempérament rock’n’roll. Cette année, c’est Julian Assange. C’est le «rock informatique» d’Assange – «ange exterminateur de tous les secrets des pouvoirs putrides», qui est porté aux nues. Il est «l’homme qui tombe (de la Toile) sur la Terre.» Et le magazine, dans son emportement, de souligner la ressemblance entre Assange et le David Bowie jouant dans le film de Nicolas Roeg en 1976, The Man Who Fell to Earth.Une icône
Une stratégie digne de super-héros de bandes dessinées, une personnalité déjà icônique qui pourrait se coller sur les t-shirts comme Che Guevara, sur des toiles comme Mao pour Warhol. Le magazine ne tarit pas d’éloges sur l’aura de l’homme le plus médiatisé actuellement.
Les internautes sont d’un avis semblable. Sur le site du Time, qui a mis en ligne une liste de personnalités éligibles au titre de «personnalité de l’année 2010», Julian Assange a récolté le plus de voix. (20Minutes-14.12.2010.)
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**lire aussi:
WikiLeaks dédouane le Polisario des allégations marocaines
cliquer ici: Une pétition en faveur de WikiLeaks
**éditions de journaux étrangers interdites au Maroc
Le Maroc a bloqué la distribution de l’édition du 12 décembre 2010 du quotidien français Le Monde qui a reproduit des télégrammes diplomatiques américains diffusés par le site Wikileaks, jugés « diffamatoires » par les autorités marocaines.
Début décembre, des éditions du journal espagnol El Pais et du quotidien arabe Al-Quds Al-Arabi avaient déjà été saisies au Maroc pour les mêmes raisons.
Le Monde daté du 12 décembre 2010 ainsi que des éditions du journal espagnol El Pais et du quotidien arabe Al-Quds Al-Arabi du début du mois « ont été interdits d’entrée pour avoir publié des informations diffamatoires sur le Maroc données sur le site WikiLeaks », a déclaré mardi à l’AFP un responsable du ministère de la Communication.
« Le Maroc n’a fait qu’appliquer un article du code de la presse qui stipule que le ministère de la Communication a le droit d’interdire toute publication dont des articles portent atteinte à la religion, à l’intégrité territoriale et à la monarchie », a ajouté ce responsable préférant garder l’anonymat.
Les documents de WikiLeaks reproduits par ces journaux faisaient état d’un télégramme du consulat américain de Casablanca émis en décembre 2009 dénonçant les « pressions » exercées par l’entourage du roi du Maroc Mohammed VI pour solliciter des « pots-de-vin » dans le domaine de l’immobilier.(AFP-14.12.2010.)
**Les socialistes espagnols n’ont pas été honnêtes avec les Sahraouis
La position « ambiguë » des socialistes espagnols sur le conflit du Sahara Occidental a beaucoup irrité Abdelaziz Bouteflika. Selon des documents obtenus par Wikileaks, le chef de l’Etat a même dénoncé leur « malhonnêteté « , révèle sur son site internet le quotidien espagnol El Pais.
« Les socialistes espagnols n’ont pas été honnêtes avec les Sahraouis », déclare ainsi Abdelaziz Bouteflika en août 2005 au sénateur américain Richard Lugar qui était en visite à Alger, révèle des câbles diplomatiques américains cités par El Pais. Pour l’Algérie, le soutien que l’Espagne accorde au plan d’autonomie marocain a suscité un « malaise » dans les relations entre les deux pays.
Un malaise qui se traduira notamment en 2007 par un bras de fer qui opposera l’Algérie à l’Espagne au sujet de l’augmentation des prix du gaz que Sonatrach livre à la péninsule ibérique, analysent des observateurs américains.
A cette époque, Eduardo Aguirre, l’ambassadeur américain à Madrid, a commenté, dans un mémo, « l’augmentation de 20 % du prix du gaz exporté en Espagne » opérée par l’Algérie, comme une mesure à travers laquelle Bouteflika voulait exprimer sa colère contre les prises de position de Zapatero sur la question Sahraouie, rapporte El Pais.
Pour éviter qu’une crise diplomatique s’installe avec Alger, Moratinos, ministre des Affaires Etrangères de l’Espagne, a même confié à des interlocuteurs américains que son gouvernement cherchait en 2008 à relancer les négociations entre le Maroc et l’Algérie, en associant également la France. Cependant, l’Algérie avait refusé de négocier « au nom des Sahraouis », précise El Pais.
Des mémos américains révèlent également que Moratinos a mis au point un document qui englobe toutes les propositions espagnoles sur le conflit du Sahara Occidental. Ce document sera remis, par la suite, aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité.
Dans ce document, l’Espagne propose carrément « d’abandonner les termes : la décolonisation, la souveraineté et l’indépendance et les remplacer par le vocabulaire de la «mondialisation» avec des mots tels que la régionalisation, l’autonomie et l’autonomie gouvernementale », relève encore El Pais.
Le quotidien espagnol précise encore que le gouvernement de Zapatero défendait pour le Sahara Occidental »une solution similaire à celle que l’Espagne a donné à la Catalogne ». (El Watan-14.12.2010.)
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**Une éruption massive embrase la moitié du Soleil
vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=6wyJQS6zEF4&feature=player_embedded
*lire aussi: la mer et le ciel
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