La galère des Anglaises venues chercher la « belle vie » en France
20122010
Au début des années 2000, des milliers de Britanniques se sont installés dans les campagnes françaises, notamment dans le Sud et en Poitou-Charentes. Ils rêvaient de « la belle vie » à la française. Depuis, les réalités de l’expatriation et la crise les ont frappées de plein fouet. Délaissées par leurs maris, esseulées, certaines femmes britanniques sont aujourd’hui en grande difficulté.
A 53 ans, Maria-Louise Sawyer survit. En 2002, elle quitte la Grande-Bretagne pour une vie paisible en France avec son mari Carol Peter. Depuis, cette Britannique originaire du Devon a déchanté.Six ans après son installation au lieu-dit La Leigne, dans les environs d’Angoulême (Charente), elle trouve chez elle un mot : « Je suis parti. » Son domicile saccagé. De la nourriture sur les murs, ses vêtements lacérés, son compte en banque vidé. Aujourd’hui, Maria-Louise ne dépense pas plus de 20 euros par semaine pour ses repas.Son cas n’est pas isolé. Pour venir en aide à ses compatriotes, abandonnées dans l’Hexagone, elle a créé un blog, Waif, Women Alone in France (« Femmes seules en France », en anglais, l’acronyme signifie aussi « enfant abandonné »). Plus de 1 000 personnes l’ont déjà contactée. Au programme : écoute, soutien, conseils juridiques et aide aux formalités administratives. Son histoire a été narrée dans presse britannique, du Daily Mail au Times.
Maria-Louise a « toujours rêvé d’habiter en France ! »
Avec le recul, Maria-Louise pense que le naufrage de son mariage est dû à un problème d’intégration :
« J’avais 45 ans, je travaillais en tant qu’agent immobilier indépendant. Je vendais des maisons à des Anglais bien sûr, mais aussi à d’autres étrangers et quelques Français. »
Maria-Louise apprend la langue, sympathise avec des Français. Quand son mari, un retraité de 67 ans, ne cherche pas à s’intégrer. « Je devais lui traduire la conversation quand nous recevions des amis. Il se sentait exclu. »
En juin 2005, Carol Peter est victime d’un accident vasculaire. Peu à peu, il devient alcoolique. Le 8 mars 2008, sans crier gare, il rentre en Angleterre.
Après vingt-six ans de mariage, Maria-Louise Sawyer doit refaire sa vie. Sans enfants, sans famille -fille unique, parents décédés- sans travail. A 50 ans passés, ses diplômes en biologie et littérature ne lui sont d’aucun secours :
« J’ai toujours travaillé. Mais, vu le marché, je ne pouvais plus continuer dans l’immobilier. On me propose quelques missions d’intérim comme des inventaires, de nuit. Je touche en moyenne 150 euros de RSA, selon ce que j’ai gagné dans le mois. »
Maria-Louise vit avec moins de 400 euros par mois. L’emprunt de sa maison lui en coûte 300. Elle ne mange parfois qu’un yaourt par jour. Pourtant, elle ne cherche pas à rentrer au pays. « J’ai toujours rêvé d’habiter en France ! »
« Les émissions de télé vantaient la qualité de vie en France »
Les femmes qui demandent de l’aide à Maria-Louise ont aussi bien 30 ans que 70 ans. Beaucoup ne parlent pas ou très peu français. Leur point commun ? Elles imaginaient le pays des mangeurs de grenouille comme un havre de paix :
« Il y a dix ans, de nombreuses émissions de télé vantaient le climat, la qualité de vie et même le faible taux de criminalité en France ! »
D’où une arrivée massive de British sur la Côte d’Azur, en Dordogne, en Charente ou en Bretagne. Le hic : certains se sont révélés plus cigales que fourmis.
Heather Davey, 47 ans, vit à Saint-Germain-de-Longue-Chaume, dans les Deux-Sèvres. Divorcée, mère de deux ados, elle est arrivée dans la région en 2007 ; avec David, son nouveau compagnon. Retraités, ses parents l’ont suivi :
« David pilotait de petits avions. Il devait rénover notre maison, achetée par mon père. Et créer des gîtes sur nos 83 hectares de terrain. Il n’a jamais rien fait, à part dilapider notre argent. »
Son compagnon l’a quitté au bout de deux ans, en la laissant sans ressources, avec 1 700 euros d’électricité à payer.
**Heather touche le RSA pour garder la tête hors de l’eau
En Angleterre, Heather gérait le service clients d’un magazine. Titulaire d’un « printing degree » (diplôme non reconnu en France), elle garde des animaux domestiques à domicile -en anglais, « house sitting“- avec le statut d’autoentrepreneur.
En septembre, elle n’a gagné que 25 euros. RSA, allocations familiales et aide de ses proches lui permettent de garder la tête hors de l’eau. ‘ C’est si difficile quand on a rien ! ’
De nombreux couples ont suivi la même démarche. Acheter une maison dans un village agréable (le taux de l’euro leur était alors favorable), la rénover et profiter de leurs économies ou leur retraite.
Crise, configuration du marché du travail français, barrière de la langue, isolement géographique, taux monétaires défavorables… Face aux difficultés, beaucoup d’hommes sont rentrés. Seuls.
*Les hommes ont plus de mal avec la langue, ils sortent peu
Avocat anglophone et conseiller du Waif, Jean-Michel Camus ne passe pas une journée sans apporter une aide juridique à un(e) Anglais(e) :
« J’ai des clients britanniques depuis vingt ans. Dans les années 90, on voyait des retraités s’installer dans le Sud-Ouest. Depuis 2000, des familles emménagent dans l’Ouest. Le mari fait des allers-retours pour son travail. ’
S’il conseille plus de femmes que d’hommes, il ne conclut pas à une réalité sociologique. Quant à la supposée inconscience des nouveaux arrivants -qui vivent de leur bas de laine- il la nuance.
De son côté, Angela Simmons, psychothérapeute et chroniqueuse au FrenchPaper, avance une hypothèse prudente. S’il semble y avoir plus d’épouses délaissées que de maris, cela pourrait s’expliquer par le fait que ‘généralement, les hommes ont plus de difficultés avec la langue. Ils sortent peu, se renferment… et ont plus facilement le mal du pays.’ (Rue89-19.12.2010.)
Photos : Maria-Louise Sawyer dans son jardin
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** la Sélection algérienne olympique de football décroche le titre de l’Union nord-africaine de football (UNAF)
Au moment où on l’attendait le moins, la Sélection nationale algérienne, olympique de football a réussi un excellent tournoi international amical, à savoir le dernier tournoi de L’Union nord-africaine de football (UNAF) qui s’est déroulé en terre marocaine. L’équipe algérienne drivée par un technicien bien algérien du nom de Azzedinne Aït Djoudi, a survolé tous ses adversaire en réalisant un parcours sans faute avec trois victoires en autant de matchs. Après avoir battu le Cameroun (6-0) lors du premier match, les joueurs algériens se sont contentés d’un 2 à 0 contre le pays organisateur, le Maroc avant de terminer ce tournoi par une troisième et dernière victoire sur la Libye (4-0).
Mais, en dépit de ce parcours sans faute, le sélectionneur national des Olympiques algériens, Aït Djoudi, garde les pieds sur terre déclarant, entre autres: «Nous devons encore travailler pour trouver la meilleure formule à la cohésion de l’équipe». Ce qui veut dire que beaucoup de travail reste à faire pour les jeunes Algériens des moins de 23 ans.
Pour Aït Djoudi, «ce tournoi de l’UNAF a permis à mes joueurs d’acquérir une certaine expérience de la compétition avec des matchs rapprochés.», avant de reconnaître que «nos jeunes joueurs ont été à la hauteur des espoirs placés en eux face à de bonnes équipes et, notamment le Maroc.» Ainsi et à l’issue du tournoi, l’Algérie termine en tête avec 9 points devant le Maroc (6 points) et le Cameroun (troisième) à la différence de buts. Les Algériens ont saisi l’«occasion» de ce tournoi pour bien se préparer en vue des qualifications des Jeux olympiques, Londres 2012.
Après ce parcours fort intéressant de nos joueurs, il faut retenir que, contrairement à l’Equipe nationale A, qui n’arrive pas à concrétiser sur le plan offensif, les Olympiques ont marqué 12 buts en n’encaissant qu’un seul. Ce qui veut dire que sur le plan offensif, Aït Djoudi a moins de soucis que Benchikha. Et d’ailleurs, Benchikha aurait déjà la pression pour le prochain match contre le Maroc, car Aït Djoudi vient de s’illustrer techniquement avec les Olympiques face à leurs homologues marocains. D’ailleurs, le public marocain n’a pas été sportif après la défaite de son équipe en réagissant mal et d’une manière peu fair-play. Surtout, s’agissant d’une joute amicale. Par ailleurs, et sur le plan individuel, on notera les bonnes dispositions de certains joueurs dont Touahri et Lounici, sans oublier Daoud, Mesfar, Boudebouda, et Khellili. Les Belkalem, Ali Guechi, Bitam et Lakhdari sont également, autant de satisfactions sur le plan individuel. Seulement, pour le coach Aït Djoudi, tout ce beau monde a besoin d’une bonne dose de cohésion et de jeu collectif pour pouvoir aspirer à mieux et surtout à une qualification aux prochains Jeux olympiques prévus à Londres en 2012.
Benchikha est bien mis au courant par Azzeddine sur ces joueurs pour qu’ils puissent un jour figurer sur la liste des A. Dans le même contexte, il est utile de rappeler que l’Algérie, exempte du premier tour préliminaire des éliminatoires des Jeux olympiques de Londres 2012. Mais, elle sera opposée le 25, 26 ou 27 mars 2011, à Alger, pour le compte du second tour à Madagascar. La rencontre retour aura lieu le 8, 9 ou 10 avril 2011. En cas de qualification, la Sélection nationale olympique jouera le match aller le 3, 4 ou 5 juin 2011 et celui du retour le 17, 18 ou 19 du même mois. Les 8 équipes issues de ces éliminatoires prendront part à un tournoi final qui aura lieu du 2 au 18 décembre 2011 dans un pays qualifié, à désigner. Les trois premiers de ce tournoi se qualifieront directement aux JO 2012, alors que l’équipe classée quatrième disputera un match d’appui contre l’équipe classée à la même place de la zone Asie pour déterminer le dernier ticket aux JO de Londres 2012. (L’Expression-20.12.2010.)
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