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Algérie: Où va-t-on?

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*Quelles conséquences tirer des émeutes qui ont secoué plusieurs régions du pays?

1Les émeutes ayant éclaté depuis quelques jours à travers plusieurs points du territoire national ne seront pas sans conséquences sur la configuration politique du pays. La seule question qui se pose est de savoir quelle serait l’ampleur de ce changement. L’une des réponses qui viennent à l’esprit est celle d’un remaniement ministériel partiel. Pourquoi? Des têtes doivent tomber comme tribut à la contestation sociale. Qui payera les pots cassés? Certaines têtes semblent tout désignées. Sans que la liste soit exhaustive, un ministre du Commerce limogé pourrait être une mesure provisoire suffisante pour répondre, temporairement, à la soif de changement. Mais il serait illusoire de tendre à penser que cela suffirait pour berner les citoyens. Ils réclament des transformations plus profondes.
A commencer par celle de pouvoir s’exprimer librement. Le contexte de l’état d’urgence n’est pas propice à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation. Ce sont des libertés indispensables pour les syndicats, les associations et les partis pour porter haut les revendications de leurs adhérents et sympathisants. Ces ressorts cassés, il ne reste plus que les mouvements brusques, violents et destructeurs pour les jeunes et les moins jeunes afin de dire leur ras-le-bol. Est-il pour autant trop tard pour rectifier le tir? Certainement pas. Les manifestants s’en prennent certes, à tout ce qui représente l’Etat. Ce n’est pas nécessairement un acte de rejet de l’institution. Ce que les citoyens demandent, c’est surtout une écoute et une réponse à leurs préoccupations. Ce qui ne saurait être réalisé que par un Etat fort. Mais qui ne doit pas omettre qu’il doit aussi être juste. Les disparités criantes sont insupportables pour une population dont l’histoire est fondée sur une lutte contre les injustices. La seconde conséquence du brasier qui a enflammé le pays est donc une plus grande présence de l’Etat dans le domaine social. Logement, emploi, eau, gaz, électricité sont autant de biens et services revendiqués. Mais jamais cette demande n’a été découplée des revendications politiques.
D’ailleurs, les gouvernants ne doivent plus se concentrer uniquement sur la mesure du Produit intérieur brut pour témoigner d’une économie performante. Désormais, le «bonheur intérieur brut» doit aussi être mesuré. Les indices seraient au plus bas. Les barrages, les routes et les cubes de béton ne sont plus suffisants pour ramener la sérénité.
1Même l’appel du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lancé aux imams est évocateur de l’état de désarroi et de déshérence qui frappe de nombreuses franges populaires. La perte de repères, voilà le vrai problème. Un professeur d’université avait averti dans une contribution à L’Expression, depuis quelques mois, que la répression ne peut rien contre cette réalité.
Où va-t-on alors avec ce cocktail explosif? Certains prédisent davantage de mouvements sociaux et une poursuite des émeutes pour quelque temps encore, car cela est toujours considéré comme l’unique moyen de crier le mal de vivre. Par ailleurs, le champ médiatique officiel est quasiment hermétique à toute prise de parole citoyenne hormis quelques tentatives timides. Si le message populaire était entendu, l’Etat aurait été prompt à briser les oligopoles qui tiennent le marché de l’agroalimentaire. Il y aurait aussi une politique plus adéquate pour lutter contre l’inflation. Augmenter démesurément les prix ne peut pas ne pas entraîner un effet boomerang. Serait-on dans une situation où l’on permet toujours à des grossistes de vendre leurs marchandises sans facturation et sans règlement par chèque? Mais apparemment, ce sont les grossistes qui ont eu raison de l’Etat. Au milieu de tous ces dysfonctionnements, naissent des rumeurs de préparation d’autres actions dont celle d’une probable grève générale dans les prochains jours. Là aussi ce seront des préoccupations sociales qui devraient être mises en avant. S’achemine-t-on vers une nouvelle augmentations des salaires? Quels seraient ses effets sur l’inflation? (L’Expression-09.01.2011.)

**Autres articles sur le sujet…cliquer ici:

 *Suite aux violentes émeutes,la rue livrée à de graves dépassements

 *Agressions, pillages et saccages

 **Aucun édifice public ou privé n’est épargné

 **À qui profitent les actes de vandalisme ?

 **Des citoyens mobilisés pour sécuriser leurs biens et les édifices de l’État

**Les dernières émeutes n’ont pas été du goût de tous les Algériens

** Louisa Hanoune : «Trois opérateurs veulent prendre l’État en otage»

**Huit défis pour reprendre le chemin du développement

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* Une parlementaire démocrate américaine visée d’une balle dans la tête

*Le climat politique est malsain aux Etats-Unis

Gabrielle Giffords (D), le 5 janvier 2011, aux côtés de John Boehner.

cliquer ici:  *USA-chez l’oncle Sam

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*De nouveaux affrontements font quatre morts en Tunisie

 Samedi, à Tunis, la foule a observé une minute de silence à la mémoire des «martyrs» du mouvement social.
Samedi, à Tunis, la foule a observé une minute de silence à la mémoire des «martyrs» du mouvement social. Quatre personnes au moins ont été tuées et six autres grièvement blessées samedi soir par balles lors de nouvelles échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre en Tunisie. **cliquer ici:  Tunisie:émeutes et répression

 

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** consulter par ailleurs: *Les grandes tendances de l’électronique en 2011

La tablette Xoom de Motorola, une des vedettes du CES 2011.
La tablette Xoom de Motorola, une des vedettes du CES 2011. 

Tablettes, smartphones, téléviseurs 3D et connectés… Les principaux fabricants d’électronique ont dévoilé cette semaine leurs nouveautés au CES de Las Vegas.

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