La France perd son triple A
13012012*c’est une mauvaise nouvelle en ce vendrdi 13 janvier 2012
Les places financières européennes sont tombées dans le rouge vendredi en début d’après-midi après la diffusion de ces informations
« La France perd son triple A », a déclaré à l’AFP une source gouvernementale européenne, sous couvert de l’anonymat, ajoutant que d’autres pays allaient sans doute subir le même sort. L’agence Standard & Poor’s a informé vendredi ces gouvernements de sa décision, selon la source.
Standard & Poor’s (S&P) menace depuis le 5 décembre d’abaisser la note de 15 Etats de la zone euro, dont les six notés « triple A » (Allemagne, Autriche, Finlande, France, Luxembourg et Pays-Bas), une distinction qui leur permet d’emprunter à moindre coût sur les marchés de la dette. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg vont conserver leur « triple A », tandis que la Belgique serait aussi épargnée par cette dégradation collective, selon la même source. Ce pays est actuellement noté « AA », soit deux crans en-dessous du meilleur niveau.
Les places financières européennes sont tombées dans le rouge vendredi en début d’après-midi après la diffusion de ces informations. L’euro a aussi accusé une forte baisse par rapport au dollar. L’agence d’évaluation financière s’est refusée à tout commentaire. Interrogé par l’AFP, Bercy s’est « refusé à tout commentaire ». (afp-13.01.2012.)
**Le ministre francais de l’Économie, François Baroin, a confirmé sur France 2 que Standard & Poor’s allait dégrader la note de la France d’un cran. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg ont indiqué être épargnés.
**L’euro dégringole après l’annonce de S&P
L’euro chutait lourdement face au dollar vendredi après-midi, tombant à son plus bas niveau depuis août 2010, après des informations sur un abaissement imminent de notes souveraines de pays de la zone euro, et notamment de la France. Vers 15h20 GMT (16h20 à Paris), l’euro est tombé à 1,2638 dollar, marquant ainsi un nouveau plus bas depuis plus de 16 mois, alors qu’il valait 1,2816 dollar jeudi vers 22h00 GMT. L’euro plongeait aussi face à la devise nippone, à 97,20 yens contre 98,38 yens la veille.
Repli
Après avoir nettement rebondi jeudi grâce à des émissions obligataires rassurantes en Italie et en Espagne, l’euro avait déjà amorcé son repli vendredi après les résultats mitigés d’un nouvel emprunt italien. Mais les pertes se sont nettement creusées dans l’après-midi, la monnaie unique dégringolant alors que prenaient de l’ampleur sur les marchés des informations sur un abaissement de notes souveraines en zone euro.
Standard & Poors
La note de la France et celles de plusieurs autres pays de la zone euro vont être dégradées vendredi par l’agence Standard & Poor’s, tandis que l’Allemagne va conserver son « AAA », a déclaré à l’AFP une source gouvernementale européenne. (afp-13.01.2012.)
***Les conséquences de la perte du AAA français
Standard & Poor’s a dégradé la note de la France. La perte de ce «trésor national» peut se faire sentir sur le crédit aux ménages et, surtout, menace de faire exploser le mur anti-crise de la zone euro.
• Le Fonds d’aide européen (FESF) menacé
C’est sans doute la conséquence la plus grave déclenchée par la perte du AAA: le Fonds européen de stabilité financière, dont la note AAA dépend de celle des pays qui le soutiennent, devrait également être revue à la baisse. Conséquence, le taux d’intérêt alors exigé par les investisseurs grimperait. Cela renchérirait le coût des plans d’aide à la Grèce, au Portugal et à l’Irlande sou la perfusion du mécanisme européen. Et mettrait en péril le fragile mur anti-crise de la zone euro.
• Effet domino sur les collectivités locales
La sanction de Standard & Poor’s provoquerait un effet domino, explique Norbert Gaillard, spécialiste des agences de notation: «La note du pays sert de référence nationale. Si elle est abaissée, toutes celles des entreprises, des banques et surtout des collectivités locales seront remises en cause. Parmi ces dernières, celles dotées d’un AAA, comme la ville de Paris ou la région Ile-de-France, seront automatiquement dégradées.»
Les collectivités dépendant en grande partie des transferts financiers de l’État (via l’allocation globale de fonctionnement), elles ne peuvent pas bénéficier d’une meilleure note que lui. Or, une fois leur note dégradée, elles devraient faire face à des créanciers plus méfiants, qui leur réclameraient des taux d’intérêt plus élevés. Cela alourdirait le coût de leur dette et, en bout de chaîne, «pourrait provoquer une hausse de la fiscalité locale», en déduit Norbert Gaillard.
• Une hausse possible du coût du crédit
La perte du AAA pourrait également dégrader les relations entre les ménages et leurs banques. Les établissements pourraient en effet durcir l’accès au crédit et augmenter les taux d’intérêt. «La banque empruntant plus cher sur les marchés, on peut supposer qu’elle répercute cette hausse sur ses clients», reconnaît l’économiste d’une grande banque française. «Toutefois, au vu de la concurrence actuelle, elles pourraient choisir de réduire plutôt leur marge pour conserver leurs parts de marché.» D’autre part, «dans le contexte actuel de resserrement du crédit par les banques, l’impact supplémentaire d’une baisse de la note pourrait passer presque inaperçue», relativise l’économiste Alexandre Delaigue.
• Le coût de la dette de l’État
Les conséquences d’une perte du AAA de la France dépendent aussi et surtout de la réaction des marchés. S’ils continuent à imposer à la France des taux d’intérêt toujours plus élevés, alors des répercussions en chaîne sont à redouter, des finances de l’État jusqu’au porte-monnaie du consommateur. Mais si, comme beaucoup le suggèrent, les taux pratiqués actuellement sous-entendent déjà une France dotée de la note inférieure, alors il faut s’attendre à peu de changement. La Nouvelle-Zélande, par exemple, a perdu son AAA le 30 septembre. En réaction, le coût du crédit a flambé. Avant de retomber à des niveaux plus bas qu’avant la sanction des agences de notation. (Le Figaro-13.01.2012.)
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c’est vendredi 13…croyez-vous à la superstition?
Le vendredi 13 a généré sa propre phobie : la paraskevidékatriaphobie, forme de triskaïdékaphobie ou peur irraisonnée du nombre 13. Certaine pratiques comme les mariages, les naissances ou la navigation sont évitées en Occident les 13 du mois. Dans de nombreuses villes, il n’y a pas d’habitations portant le n°13. Les grands immeubles, également, évitent de nommer le 13e étage (qui devient un 12 bis ou un 14a) et certains hôtels n’ont pas de chambre 13 pour éviter d’y loger un client supersticieux. Les vendredis 13, les paraskevidékatriaphobes ne vont pas travailler, ne partent pas en voyage, ne font pas leurs courses, bref, ne sortent pas de chez eux. Un économiste américain a d’ailleurs relevé l’impact économique des vendredis 13 : ces jours-là connaissent en effet une baisse importante de la consommation….cliquer ici: Quels sont les secrets du vendredi 13 ?
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