Les «malfaiteurs» de la géopolitique.1
*L’Occident est responsable du chaos au Proche-Orient
Il est temps pour la communauté internationale de dire « non » aux interventions militaires de l’Occident.
Le Proche-Orient est depuis longtemps une région très tourmentée, mais ce trait s’est renforcé en 2014 avec l’émergence d’un mouvement terroriste particulièrement brutal: l’État islamique (EI).
Ce dernier a rapidement occupé une partie de l’Irak et de la Syrie, déployant sous les yeux de monde entier une cruauté et une barbarie incroyables.
Il est évident que l’Occident est responsable de cette recrudescence du terrorisme dans la région.
L’un des objectifs de l’EI est de réviser les frontière établies selon les accords Sykes-Picot – un traité secret de 1916 entre les pays européens divisant leurs sphères d’influence au Proche-Orient. Ces frontières, destinées à diviser et affaiblir les pays arabes, ont provoqué de nombreux conflits dans la région ces deux dernières décennies.
Les puissances occidentales n’ont visiblement pas tenu compte des souffrances qu’elles causaient aux habitants de la région et ont saisi n’importe quelle occasion pour se mêler des affaires régionales.
Pendant de nombreuses années, les intérêts économiques et sécuritaires au Proche-Orient ont poussé les pays occidentaux à concourir au changement des gouvernements peu favorables à la coopération avec l’Occident, ou à recourir tout simplement à la force militaire.
La terre, au Proche-Orient est brûlée par le feu, réduite en lambeaux. Les puissances occidentales ont lancé des frappes aériennes en Lybie et renversé son leader Mouammar Kadhafi, poussant le pays vers la guerre civile. L’Irak est aujourd’hui forcé de combattre l’État islamique. Plus d’un million de Syriens ont également fui leur pays à cause d’une guerre meurtrière qui dure depuis des années et ne devrait pas s’arrêter de sitôt.
Malgré les massacres et le chaos provoqués par les actions des pays occidentaux, ces derniers tentent de faire croire à tout le monde qu’ils agissent ainsi pour promouvoir la liberté et la démocratie, le bien-être de l’humanité.
Le monde a déjà entendu ces propos quand les États-Unis avaient renversé le gouvernement de Saddam Hussein en 2003 et quand la France et la Grande Bretagne bombardaient la Lybie en 2011. Nous les entendons encore aujourd’hui alors que l’alliance des États occidentaux tente de se débarrasser du président syrien Bachar al-Assad en soutenant les rebelles dans le pays.
Cette politique d’ingérence a démontré que les puissances occidentales se laissaient guider par leurs propres intérêts – pas toutes ces valeurs affichées de manière ostentatoire. Le pire est que leur chasse au profit personnel et leur négligence totale de leur rôle de puissances internationales responsables ont contribué à la naissance et au renforcement de l’EI.
Les États-Unis n’ont pas été en mesure d’aider l’Irak à former un gouvernement capable de trouver un moyen de réconcilier des fractions différentes. Cette gestion maladroite n’a pas résolu les problèmes chroniques du pays et a suscité une recrudescence du terrorisme et des conflits religieux qui tuent des dizaines de milliers de personnes.
Le président américain Barack Obama a retiré ses forces d’Irak pour tenir ses promesses électorales, mais a laissé le pays dans le chaos. Et ces conditions défavorables ont joué un rôle primordial dans l’apparition de l’État islamique en Irak.
De plus, les djihadistes de l’EI ont acquis la plupart de leur expérience de combat lors d’une autre guerre provoquée par l’Occident – le conflit syrien visant à faire chuter Bachar al-Assad.
Il est temps pour la communauté internationale de dire « non » aux interventions militaires de l’Occident. Et les pays intervenants doivent élaborer des mesures compréhensibles et efficaces pour aider à combattre ce chaos dont ils sont responsables, et panser les souffrances des peuples causées par leur ingérence.*Par l’agence Xinhua, Pékin–31/12/2014
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*Graves révélations du Daily-Star
600 militaires britanniques forment les terroristes de Daech
Implication des services secrets américains, britanniques, français et israéliens dans la création de cellules prétendument islamistes, pour affaiblir les Etats de la région et faire main basse sur leurs richesses pétrolières et gazières.
Le temps commence, en tout cas, à donner raison à tous ceux qui exprimaient des soupçons sur cette implication des services secrets américains, britanniques, français et surtout (ndlr) israéliens dans le soutien et l’encouragement à la création de cellules prétendument islamistes, mais qui ne sont là que pour affaiblir les Etats de la région et de là permettre à l’Occident de prospérer en faisant main basse sur les richesses pétrolières et gazières de ces pays. *source: alterinfo.net/ vendredi 25 Mars 2016
****L’armée britannique servirait-elle de tremplin pour le terrorisme salafo-sioniste ? D. R.C’est un véritable pavé dans la mare qu’a jeté le quotidien britannique The Daily Star sur l’implication des services secrets occidentaux dans le soutien logistique au terrorisme islamiste qui ravage actuellement le monde musulman.
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*Abdelkader Messahel, ministre algériendes Affaires maghrébines,
** À PROPOS DE LA SYRIE, LIBYE ET SAHARA OCCIDENTAL
« Si le monde nous avait écoutés… »
***«Nous sommes restés le pays le plus stable dans la région et c’est grâce à notre front intérieur, uni et solide, qu’aujourd’hui nous n’avons peur de personne», insiste le ministre.
*Les positions de l’Algérie dans les différents conflits, ont été toujours constantes et claires. Elles se basent sur l’émergence de solutions politiques, le principe de la non-ingérence dans les affaires des pays en conflit et le respect du droit indéniable à l’autodétermination des peuples. D’un autre côté, la doctrine de l’Algérie se base sur le fait que sa sécurité reste tributaire de celle des pays de la région. Pour Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, qui s’exprimait sur les ondes de la Chaîne 3, hier, ce n’est qu’en renforçant le front intérieur que l’Algérie pourra se prémunir de ce danger imminent. «Nous sommes restés le pays le plus stable dans la région et c’est grâce à notre front intérieur, uni et solide, qu’aujourd’hui nous n’avons peur de personne», insiste le ministre qui rappelle que l’Algérie était contre une intervention armée en Libye, et qu’elle en avait entrevu les conséquences. Dans ce sens, il rappelle qu’«en Algérie, nous avions l’attaque de Tiguentourine, les évènements en Tunisie, l’Egypte est également menacée, et la situation au Mali.» De ce fait, le ministre attire précisément l’attention sur ce point et estime que «nous devons renforcer davantage ce front. C’est dire le rôle exceptionnel qu’a joué la diplomatie algérienne dans le maintien de la sécurité en Afrique, et les efforts incommensurables consentis dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme qui rapportent plus de 800 millions de dollars aux trafiquants». Il rappelle notamment que le plan de lutte contre le terrorisme en Afrique a été établi par l’Algérie et qu’elle s’emploie toujours à en respecter l’application.
Réagissant sur le conflit du Sahara occidental, le ministre estime que «la position de l’Algérie est constante. Elle est celle de la communauté internationale depuis l’inscription de cette question sur la liste des Nations unies», a déclaré le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe. Il explique que la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, repose sur cinq fondamentaux qui se confondent avec la position de l’Algérie. Il s’agit notamment, du fait que c’est une question de décolonisation puisque les Nations unies ont inscrit cette question sur la liste des pays non autonomes. A cela, s’ajoute la responsabilité de l’ONU à parachever ce processus de décolonisation, et s’assurer que le statut définitif du territoire serait fixé par le principe d’autodétermination. Dans le même sillage, le ministre explique que cette résolution a identifié les deux parties en conflit, en l’occurrence le Royaume du Maroc et le Front Polisario, et les invite à la négociation. C’est précisément sur cette base, que le Conseil de sécurité de l’ONU estime qu’il est urgent que la partie civile de la Minurso qui a été expulsée, doit revenir et exercer jusqu’à la fin de son mandat. «Ce sont des décisions qui se confondent pleinement avec les positions de l’Algérie; maintenant si les positions de l’Algérie et du Maroc sont les mêmes, alors tant mieux.» En outre, le ministre rappelle que la négociation a toujours existé entre les deux parties, soit sous la gestion de James Baker, soit celle de Christopher Ross et demeure en cours. «L’ultime but est d’arriver à un référendum qui permettrait au peuple sahraoui de choisir son destin, car personne ne peut le faire à sa place» précise le ministre. Concernant le conflit en Libye, l’avancée la plus importante dans le règlement de ce conflit est sans contexte le consensus établi autour de la solution politique comme unique voie de dénouement, ce qui n’était pas le cas pour tout le monde, selon M.Messahel qui rappelle que les évaluations de l’Algérie sur les conséquences et les retombées de ce conflit sur la Libye et sur les pays voisins se sont toutes avérées justes. «Nous avions vu juste sur les conséquences de cette intervention armée, nous avions prôné l’émergence d’un gouvernement de large union nationale, et qu’il devait siéger à Tripoli, aujourd’hui c’est le cas, donc nous avions raison, et ce cap doit être maintenu.» Par ailleurs, M.Messahel demeure optimiste quant à un dénouement positif dans le conflit en Libye, et évoque dans ce sens, la capacité des acteurs politiques à résister et sortir de cette crise. «Il et vrai que le terrorisme est bien présent, mais tous nos frères libyens sont déterminés à dépasser cette situation et reconstruire leur pays. Ils savent que les pays du voisinage les soutiennent, je vous rappelle que le seul cadre où ils ont eu des négociations directes, où il y avait toutes les parties libyennes, c’était à Alger; les autres rencon-tres étaient indirectes et gérées par l’intermédiaire de l’ONU», précise M.Messahel qui rappelle le rôle exceptionnel qu’a joué la diplomatie algérienne dans le règlement de conflits des pays voisins. Sur l’affaire syrienne, M.Messahel explique que son déplacement à Damas considéré comme une erreur par certaines parties en Algérie, que le message qu’il devait transmettre était celui du processus de la réconciliation nationale.
«Il n’y a pas d’alternative, la réconciliation nationale est la seule issue, et les Syriens le savent, d’ailleurs, ils ont même un ministère de la Réconciliation et possèdent tous les textes d’application, il est de notre devoir de dire à nos frères syriens, comment nous avons fait pour nous en sortir», préciset-il, qui explique que la Libye, la Syrie, le Sahel, le Mali ou le Yémen sont des pays qui ont les capacités pour sortir de la crise et que le rôle de l’Algérie est de partager son expérience de réconciliation nationale, de lutte contre le terrorisme et de reconstruction. «Tout le monde veut venir à Alger pour voir le président Abdelaziz Bouteflika et discuter des perspectives en Afrique», conclut le ministre.*Par Ali AMZAL - Mardi 03 Mai 2016 / L »Expression
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*L’agression sauvage contre la Libye en 2011, est une erreur énorme, selon un haut responsable de l’OTAN
Trois ans après l’agression sauvage de l’Empire avec son bras armé l’OTAN contre la Libye, sans mandat de l’ONU, un haut responsable, non identifié, de l’organisation du traité de l’atlantique nord (OTAN) a reconnu devant une délégation parlementaire algérienne que « La communauté internationale a commis une énorme erreur en 2011 en intervenant militairement en Libye ».
Ce même responsable a regretté « le manque de suivi après l’intervention militaire pour stabiliser la situation », jugeant une éventuelle nouvelle intervention « dix fois plus difficile » qu’elle ne l’était déjà en 2011.
Néanmoins, ce responsable a marqué la disponibilité de son organisation à apporter un soutien pour améliorer la situation sécuritaire en Libye, affirmant
que l’ONU qui a sollicité l’aide de l’OTAN bénéficie d’un soutien financier et technique de l’organisation pour mener à bien ses actions de stabilisation
dans ce pays.
Il a salué, par ailleurs, le rôle de l’Algérie dans les initiatives régionales de lutte contre le terrorisme, plaidant pour une coopération « plus étroite » avec son organisation pour faire face aux menaces terroristes. Selon ce responsable, l’OTAN pourra bénéficier de « la grande expérience » dont jouit l’Algérie en la matière.*Par Khider Ali | 04/03/2015 |algerie1.com
**Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a critiqué dimanche l’intervention franco-britannique menée en 2011 en Libye, estimant qu’elle manquait d’anticipation pour engager un processus politique qui sortira le pays du chaos et provoquant des effets désastreux.
« On ne peux pas mener une opération militaire si on ne sait pas ensuite engager un processus politique. Parce que la fin du conflit c’est un processus politique, on la vu au Mali, pas en Libye », a déclaré le ministre français sur les ondes de la radio Europe 1.
Interrogé, dans ce sens, sur l’intervention franco-britannique menée en Libye en 2011, M. Le Drian a estimé qu’ »en Libye, à l’époque, nous n’avons pas bien anticiper les capacités des libyens à s’entendre à s’organiser pour assumer l’alternance, et ça a produit des effets désastreux ».
Deux gouvernements et deux parlements rivaux se disputent le contrôle de la Libye depuis l’été dernier, lorsque les miliciens de l’ »Aube libyenne » (Fajr Libya) ont pris le contrôle de Tripoli, la capitale. Le gouvernement du Premier ministre Abdallah al Thinni, seul reconnu par la communauté internationale, et la Chambre des représentants élue en juin dernier ont trouvé refuge dans l’est du pays.
A Tripoli, l’ »Aube libyenne » a formé son propre gouvernement et rétabli l’ancien parlement, le Congrès général national (CGN). Concernant la question de l’immigration clandestine qui sera au menu du sommet européen extraordinaires prévus lundi à, M. Le Drian a jugé qu’ »Il faut distinguer deux chose: tout d’abord la protection des demandeurs du droit d’asile et puis la nécessité de lutter contre tous les trafic notamment les trafics des êtres humains.
« Quelque 54.000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes depuis le début de l’année », a rappelé Mme Cooper, soulignant que les moyens de Frontex avaient été renforcés en Méditerranée. Et Quelque 100.000 candidats à l’immigration se sont rendus en Italie et en Grèce depuis janvier, selon les données du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR).
La Commission européenne a soumis un plan d’action pour éviter les départs et lutter contre les passeurs, sauver ceux qui ont entrepris la traversée et prendre en charge les migrants à leur arrivée.(Agences)-dimanche 21/06/2015 |
*Le président Barack Obama critique Nicolas Sarkozy et David Cameron
Le président américain Barack Obama, dans une série d’entretiens avec le magazine The Atlantic, revient sur le bilan de la politique étrangère américaine.
Parmi les sujets abordés avec le journaliste Jeffrey Goldberg, il revient bien évidemment sur la Libye et notamment l’intervention menée avec la France et le Royaume-Uni en 2011. Le président américain emploie le terme de «désordre» avec le journaliste, mais en privé, il parle de «merdier» (shit show, ndlr), assure Jeffrey Goldberg. Un bourbier qu’il attribue moins à l’incompétence américaine qu’à la passivité de ses alliés. Dans ces entretiens, Obama critique avec véhémence certains alliés des Etats-Unis comme la France et le Royaume-Uni. Il les qualifie de «passagers clandestins», leur reprochant d’avoir entraîné l’Amérique dans l’intervention de 2011 en Libye sans investir ensuite suffisamment dans la reconstruction du pays. «C’est devenu une habitude ces dernières décennies dans ce genre de circonstances, déclare le président, des gens qui nous poussent à agir mais qui ensuite ne sont pas du tout prêts à s’engager». «Quand je regarde en arrière et que je me demande ce qui n’a pas marché, confie Obama, j’admets qu’il y a des critiques à faire, parce que j’espérais que les Européens, étant donné leur proximité avec la Libye, seraient plus impliqués dans le suivi» de ce pays. Le locataire de la Maison-Blanche souligne que Nicolas Sarkozy a perdu son poste l’année suivante tandis que le Premier ministre britannique, David Cameron, a rapidement cessé d’accorder de l’attention à la Libye, «distrait par une série d’autres choses». «Sarkozy voulait claironner la participation de la France à la campagne aérienne, alors que nous avions détruit toutes les défenses aériennes et assuré l’essentiel de l’infrastructure» de l’intervention. L’intervention en Libye «n’a pas marché», affirme cependant sans ambages Barack Obama. Même si l’opération a été, selon lui, bien préparée par les Américains et a sans doute évité une longue et sanglante guerre civile, «la Libye est une pagaille». Une pagaille qui, depuis, met en péril toute la région. Le pire est qu’aujourd’hui, certains pays veulent l’aggraver.*el watan / samedi 12 mars 2016
**La Syrie était un bourbier, l’Arabie saoudite: source de l’extrémisme
*Erdogan, un despote !
Traversant la dernière année de son mandat, le président américain Barak Obama a trouvé bon de laisser filer à la presse sa vision, ses explications et son avis sur ce qui s’est passé d’essentiel sur la scène internationale durant les 8 années de sa présidence. Il explique son refus d’intervenir militairement en Syrie, ce dont il est fier. Il donne ses opinions presque cruement sur les alliés des Etats-Unis, dont les saoudiens qu’il ne tient pas en sympathie. Il livre son explication sur le chaos en Libye, imputé en quelque sorte aux alliés occidentaux et indique comment il perçoit la Russie et son président surtout, qui n’a rien selon lui d’un grand joueur.
Intitulés « Doctrine d’Obama », ces propos ont été publiés par le magazine américain The Atlantic, dans un article de 85 pages signé par le journaliste Jeffrey Goldberg, à la base de plusieurs interviews qu’il avait réalisées avec lui, à plusieurs occasions.
Constat flagrant: Le président américain a posé des questions sur des postulats de la politique étrangère: pourquoi l’Arabie doit être toujours considéré comme un allié..Pourquoi préserver la supériorité d’Israël ??
Fier de ne pas avoir frappé la Syrie
Revenant sur sa décision de ne pas frapper la Syrie, en été 2013, après des accusations arbitraires adressées au pouvoir syrien d’avoir bombardé à l’arme chimique un quartier dans la Ghouta oriental, à l’est de Damas, il affiche être fier par-dessus tout.
Obama fait état de pressions internes et externes, mais à la surprise générale, aux Etats-Unis comme sur la scène internationale, il soumet cette décision à un vote du Congrès, écartant de facto une action militaire à court terme.
« Je suis très fier de ce moment », explique-t-il. « La perception était alors que ma crédibilité était en jeu, que la crédibilité de l’Amérique était en jeu », raconte-t-il. « En appuyant sur le bouton pause à ce moment-là, je savais que cela aurait un coût politique pour moi ».
« Le fait que j’ai été capable de m’abstraire de la pression immédiate et de réfléchir à ce qui était dans l’intérêt de l’Amérique, pas seulement par rapport à la Syrie mais aussi par rapport à notre démocratie, a été l’une des décisions les plus difficiles qui soit », poursuit-il, jugeant que « c’était la bonne décision à prendre ».
Un piège des alliés et des ennemis
Estimant que la Syrie est comme l’Irak « une pente », Obama expose sa stratégie d’intervention, sachant que la campagne électorale de son premier mandat se basait sur l’engagement d’éviter les aventures militaires.
« Les menaces qui justifient une intervention américaine directe sont Al-Qaïda, une menace existentielle pour Israël, la menace que peut constituer un armement nucléaire iranien, car lié à la sécurité d’Israël », a-t-il résumé. « la menace du régime du président syrien Bachar al-Assad n’atteint pas ce niveau-là de défi », juge-t-il.
Le journaliste américain Glodberg, explique les raisons de ce retournement de veste du président américain : « le peuple américain ne semblait pas enthousiaste à intervenir en Syrie, ainsi qu’un certain nombre de dirigeants occidentaux qu’il respecte, comme la chancelière allemande Angel Merkel, et puis est venu le refus du Parlement britannique de permettre à Cameron d’attaquer la Syrie ».
Le chef des renseignements, James Clapper a lui aussi contribué a l’hésitation d’Obama lorsqu’il lui a dit que quoique les informations sur l’utilisation du gaz sarin sont énormes, « mais la frappe n’est pas garantie » ( slam dunk).
« Pendant que le Pentagone et l’équipe d’Obama s’apprêtait à la guerre, le président parvenait à la conviction qu’il avançait vers un piège que ses alliés et ennemis lui avaient tendu. Raison pour laquelle il a informé ses assistants qu’il a changé d’avis », ajoute Glodberg.
Son refus d’intervenir militairement en Syrie lui a valu bien des critiques récurrentes, lui reprochant ses atermoiements face à cette guerre, surtout qu’il s’était engagé quelque temps auparavant à le faire en cas d’attaque chimique.
Les alliés en colère
Parmi les détracteurs figurent en tête les Saoudiens, qui avaient été les premiers à applaudir ses promesses d’intervention et à les croire surtout, comme l’a reflété la réaction de leur ambassadeur à Washington de l’époque, Adel al-Jubeir : « Les États-Unis vont intervenir », avait-il alors prédit après l’engagement.
Après le changement d’avis d’Obama, on rapporte que Jubeir a dit « l’Iran est la nouvelle grande puissance au Moyen-Orient. Et les États-Unis ne sont plus qu’une vielle puissance ».
Le prince-héritier d’Abu Dhabi, Mohammad Ben Zayed, fait aussi partie de ceux qui ont été déçus, d’autant qu’il était déjà en colère qu’Obama ait laissé tomber l’ex-président égyptien Hosni Moubarak, lorsqu’il a été révoqué par le mouvement de contestation du Printemps arabe.
Selon The Atlantic, Ben Zayed avait dit à ses visiteurs américains que « les Etats-Unis sont dirigés par un président qui n’inspire pas confiance ».
Alors que le roi jordanien Abdallah était persuadé qu’Obama s’écartait des alliés traditionnels des USA pour instaurer une nouvelle alliance avec l’Iran.
L’Arabie saoudite source d’extrémisme
Selon Goldberg, le président américain est lui aussi très déçu des alliés de son pays. Parmi les questions qui le tracassent le plus est celle liée au rôle qu’ils ont pu avoir joué dans le soutien au terrorisme anti américain.
Selon Gloldberg, il était heurté par la doctrine de la politique étrangère de son pays qui le poussait à se comporter avec l’Arabie saoudite comme un allié.
D’ailleurs, il attribue au royaume wahhabite d’avoir transmis l’extrémisme à un pays comme l’Indonésie, où régnait un Islam tolérant.
« L’Arabie et d’autres pays du Golfe ont envoyé des fonds et un grand nombres d’imams et d’enseignants islamique vers ce pays … Dans les années 90, l’Arabie a financé des écoles wahhabites en grande quantité et a organisé des séminaires qui enseignent une vision fondamentaliste de l’Islam , la préférée de la famille royale », avait expliqué Obama, rapporte Goldberg, en marge d’une réunion de l’Aipac avec le Premier ministre australien, Malcom Turnbull. Et lorsque ce dernier lui a demandé « les Saoudiens ne sont-ils pas vos alliés», il lui a répondu : « les choses sont plutôt compliquées ».
Goldberg rapporte qu’à la Maison Blanche, nombreux sont les responsables qui disent à leurs visiteurs que le plus grand nombre des auteurs des attentats du 11-septembre n’étaient pas des Iraniens.
Obama aussi critique les Saoudiens en huis-clos en disant que « tout pays qui réprime la moitié de son peuple ne peut pas bien se comporter dans le monde moderne ».
Selon lui, « les guerres et le chaos ne cesseront au Moyen-Orient que lorsque l’Arabie saoudite et l’Iran pourront coexister ensemble et parvenir à réaliser une sorte de paix ».
Erdogan le vaincu et le despote
D’autres dirigeants de la région exaspèrent Obama, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan.
AU début, il s’attendait à ce qu’il soit « un dirigeant musulman modéré qui peut être un pont entre l’Occident et l’Orient ». Aujourd’hui, il le considère comme « un vaincu et un despote qui refuse d’utiliser son armée pour contribuer au retour de la stabilisation de la Syrie ».
« Tout ce dont j’ai besoin au Moyen-Orient c’est juste d’un petit nombre de despotes intelligents », a dit Obama à Goldberg, rapporte ce dernier dans son article.
A Netanyahu, je sais ce qui se passe au MO
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu non plus ne semble pas répondre à ces critères d’intelligence. Il dit qu’il s’attendait de sa part à ce qu’il accepte la solution des deux Etats avec les Palestiniens.
« Dans l’une des visites de Netanyahu à Washington, en 2011, ce dernier a semblé lui donner une leçon sur les menaces qui guettent Israël ». Ce a quoi Obama a répondu en colère : « Je suis assis ici à la Maison Blanche mais je comprends très bien de quoi vous parlez, et quels sont les problèmes du Moyen-Orient », raconte Goldberg.
« Mais Obama a plusieurs fois exprimé son admiration à la résistance des Israéliens face au terrorisme incessant », veille-t-il à rapporter sur les sentiments d’Obama pour les Israéliens.
Selon l’ancien secrétaire d’Etat à la défense Léon Panetta Obama se posait aussi la question de savoir « pourquoi les Etats-Unis se doivent de préserver la supériorité militaire qualitative israélienne au dépens des alliés arabes ? »
Guerre en Libye : Cameron distrait
Dans l’entretien M. Obama revient sur les conditions dans lesquelles une coalition conduite par la France et la Grande-Bretagne -relayée par la suite par l’Otan- a mené en 2011 des raids aériens en Libye qui ont conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
« La Libye est plongée dans le chaos », constate le président américain.
« Lorsque je me demande pourquoi cela a mal tourné, je réalise que j’étais convaincu que les Européens, étant donné la proximité de la Libye, seraient plus impliqués dans le suivi », poursuit-il.
Depuis, l’Etat libyen s’est effondré, les milices rivales se disputent le pouvoir, et la milice wahhabite Daesh (Etat islamique-EI) a profité de la situation pour monter en puissance.
Selon lui, le Premier ministre britannique David Cameron a ensuite été « distrait par d’autres choses », et le président français de l’époque Nicolas Sarkozy a perdu son poste un an après.
« Sarkozy voulait avoir tout le crédit de la campagne aérienne même si c’est nous qui avons détruit les défenses aériennes et mis en place les infrastructures», constate-t-il sur le cours de frappes contre ce pays.
Un désir d’être mis sous les projecteurs qui a rendu les choses «moins chers et moins risquées pour les Etats-Unis», selon Obama. En d’autres termes, le président américain a utilisé la vantardise de Nicolas Sarkozy pour obtenir ce qu’il voulait à moindre coût.
En tout cas, Obama rejette toute responsabilité dans l’actuel chaos qui règne en Libye, arguant de « bonnes raisons » pour justifier son intervention.
«Malgré tous leurs défauts, les Etats-Unis ont clairement été une force du bien dans le monde», a-t-il fait savoir. «Si vous nous comparez aux superpouvoirs qui ont précédé, nous agissons moins en fonction de nos intérêts personnels et sommes intéressés dans l’établissement de normes qui profitent à tous. S’il est possible de faire le bien pour à un coût supportable, de sauver des vies, nous le ferons», avance-t-il
Poutine, pas un joueur important
En passant Obama a eu aussi quelques mots pour le président russe et la Russie.
Au début, il complimente le numéro un russe. «Poutine, dans tous nos meetings, est très poli, franc. Il ne me fait pas attendre deux heures comme il peut le faire à d’autres types.».
Mais ne manque pas de le tarauder après: « il comprend que la position de la Russie dans le monde a été abîmée de manière significative. Qu’il envahisse la Crimée ou essaye de soutenir Assad ne fait pas soudainement de lui un joueur important.»
Et de railler pour terminer le rôle de la Russie dans la diplomatie internationale. « Aucune réunion du G20 ne se passait avec les Russes définissant les questions qui comptent».
Grand absent dans cet entretien: la perception d’Obama sur la Chine, dont l’endiguement de ses ambitions internationales est devenue la pièce maitresse de sa politique étrangère. D’autant qu’elle risque fort de rester le principal défi de l’empire américain après son départ.(Agences et journaux)–+ .algerie1.com/ vendredi 11 mars 2016
*échec sur le dossier israélo-palestinien, avoue Obama
*Bilan. Alors que son deuxième mandat est finissant, le président des Etats-Unis, Barack Obama, semble se soucier du bilan qu’il laissera. Devant un parterre d’étudiants argentins, Obama a avoué son échec sur le dossier israélo-palestinien. «Ce n’est pas quelque chose que j’ai été capable d’accomplir», a-t-il reconnu. Comme pour justifier son échec, le président américain a rappelé que le conflit dure depuis 60 ans et ce n’est pas les 9 mois qui lui restent à la Maison-Blanche qui suffiront à le régler. Il a cependant affirmé qu’il ne baissera pas les bras et continuera à oeuvrer à la résolution de ce conflit même après la fin de son mandat en janvier 2017. Au-delà de cette précision de pure forme, Obama a donné son avis sur ce qu’il considère comme étant l’obstacle majeur à la paix entre Israéliens et Palestiniens. Il est convaincu que «la méfiance entre le peuple juif et le peuple palestinien s’est durablement installée». Ce qui rend impossible, selon lui, la formule d’un «seul Etat binational». Il a également trouvé à cette formule un autre aspect négatif pour Israël. Il s’agit de la démographie à Ghaza, en Cisjordanie et même celle des Arabes israéliens, qui, à terme formeront un peuple fortement majoritaire. C’est pourquoi, il considère que la solution à «deux Etats» est dans l’intérêt même d’Israël. Au final, ce qu’il y a lieu de retenir de ces «confidences» est l’absence de tout espoir de paix dans la région et dans le monde avant longtemps. Ce qui est, malheureusement, conforté par les interventions des deux candidats potentiels à la course à la Maison-Blanche, Trump et Hillary Clinton devant les juifs américains (Aipac) la semaine passée. Le premier a déclaré en signe d’allégeance «Il n’y a pas plus pro israélien que moi.» Quant à la seconde, elle a tenu à souligner que «la sécurité d’Israël n’est pas négociable». Et c’est précisément l’argument de Netanyahu qui bloque le processus de paix. Ceci dit, Obama ne quittera pas ses fonctions sans avoir inscrit dans l’histoire son passage à la tête des Etats-Unis. Il aura été le président qui a rétabli les relations avec Cuba interrompues il y a 60 longues années. On aurait pu ajouter le dossier du nucléaire iranien sauf que rien ne garantit qu’il ne sera pas remis en cause une fois qu’il sera parti. Israël a toujours fait du temps une stratégie. Une stratégie qui jusque-là a fonctionné tout en portant en elle ses propres faiblesses. Le facteur démographique évoqué par Obama n’est pas le seul paramètre. Il y en a beaucoup d’autres qu’évoquent plusieurs experts internationaux. En tout état de cause et alors que plusieurs dirigeants se plaignent du manque de visibilité dans le cours des événements que vit actuellement le monde, cette «sortie» d’Obama en Argentine complique davantage les données. Et les risques qui menacent le monde! *Par Zouhir MEBARKI - Samedi 26 Mars 2016 / L’Expression
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Détruire ce qui dérange pour « reconstruire » ce qui arrange, telle est la devise des faiseurs d’Histoire des temps modernes !
Il y a une tentation, voire un risque énorme, au-delà de l’identité de l’auteur de cet article de presse (argumenté et illustré de solides données officielles d’archives sur l’Irak), Rodrigue TREMBLAY (un économiste, homme politique et professeur québécois connu pour son engagement politique), que les révélations rapportées et traitées ne jouent que le jeu des pouvoirs occultes, omnipotents et tentaculaires qui, aux États-Unis ou chez leurs alliés et leurs amis, distillent à doses nanométriquement calculées et «fuitent» périodiquement des « reconnaissances » d’erreurs géopolitiques, par-ci par-là.
Mais, d’évidence, ces milieux et forces militaro-politico-financiers, à l’échelle mondiale, ne se trompent jamais en stratégie politique.
Leur potentiel de nuisance intercontinentale est incommensurable, caractérisé par des capacités multidimensionnelles d’anticipation et de prospective (pouvant aller jusqu’à un demi-siècle dans le futur ), des moyens inimaginables (financiers, humains et logistiques) d’analyse théorique et pratique, scientifique et historique, d’observation et de surveillance omni-hypersophistiquées ininterrompues et d’une précision inouïe, d’accumulation et d’exploitation croisée de données classiques et numériques (de la plus névralgique à la plus banale), d’expérimentation d’hypothèses et de schémas théoriques, de maturation patiente d’objectifs au long cours, d’élaboration de scénarios interchangeables et interactifs, d’identification hiérarchisée de cibles potentielles ou réelles (immédiates ou lointaines), de conduite et/ou d’orientation d’opérations tactiques matérialisées, de manipulation et d’instrumentalisation anodines mais redoutables de situations propices à la réaction, à l’ingérence et à l’intervention, de mise en mouvement impersonnelle et dynamique d’évènements et d’acteurs clandestins ou/et publics, individuels et/ou collectifs, indirectement ou directement et enfin d’intervention directe souhaitablement forcée mais à la manière chirurgicale (vite et bien) …
A ce potentiel (également dédié depuis des décennies au domaine de la conquête spatiale), sont mobilisés et consacrées, quelles que soient la situation ou les difficultés budgétaires et financières, des fonds colossaux incompressibles.
Lorsqu’il y a, de la part de ces milieux, «aveux» publics d’ «erreurs» d’appréciation et d’action dans des désastres humains et matériels précédemment causés, elles ne peuvent concerner que leurs aspects accessoires, circonstanciels et conjoncturels; mais en aucun cas, le fond.
Pour s’en convaincre, il suffit de survoler la chaine des supposés aveux de l’histoire récente depuis le Vietnam jusqu’au Yémen en passant successivement par la Somalie et le Soudan (donc l’Afrique, déjà), le Liban, la Palestine, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie.
Détruire ce qui dérange pour y «reconstruire» ce qui arrange, telle est la devise de ces faiseurs d’Histoire des temps modernes !
Des pays (berceaux de l’Humanité et de la prophétie) de civilisation millénaire, rebelles, gênants ont été déstructurés, désarticulés, désaxés, morcelés, pulvérisés et pratiquement rayés de l’Histoire, pour mieux les contrôler, les soumettre, les piller, tuer en eux à jamais ou pour longtemps toute velléité patriotique, de différenciation et d’indépendance.
Leurs aveux d’ «erreur», voulus tardifs pour mieux les crédibiliser et réhumaniser leurs auteurs, sont inversement proportionnels aux bénéfices engrangés par les « résultats » obtenus pour leurs erreurs ainsi déclamées.
En effet, maintenant que partout où ils sont passés et que tout ce qu’ils ont foulé ou canardé n’est plus que ruine sur ruine, que le caillou a supplanté la montagne, les gravats les édifices, que nulle fausse note ne se fait entendre dans les chorales «indigènes» locales (dirigeantes et dirigées), que tout ne jure que par la force de l’agresseur ou de ses «concoctés» ailleurs et que les épargnés du massacre sont neutralisés et/ou terrorisés, il est bien trop facile de clamer un mea culpa faussement éprouvé mais savoureusement célébré et grassement (sous peu ou déjà) payé, avec (en prime) un blason redoré et une virginité sauvegardée.
Avec ce terrible jeu de violence/repentance, admirablement minuté et brillamment exécuté, il ne pourra (et à grande échelle) qu’être aisé (pour ceux-là qui ont vaincu dans un combat inégal) de récolter la mise et de pérenniser la mainmise, dans une ambiance soumise… *Mustapha ZEDIRI./ Contribution | 23/02/2016 | algerie1.com
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**L’Europe tentée par la dictature
*Réforme pénale en France:
un pas de plus vers la dictature politique
*Les députés débattent de la réforme pénale destinée à « renforcer la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement et améliorer l’efficacité et les garanties de la procédure pénale » comme son intitulé l’indique. Un texte à haut risque pour les libertés publiques selon le défenseur des droits, Jacques Toubon, qui redoute un abaissement de la démocratie et des droits fondamentaux. En effet, il ne s’agit ni plus ni moins que de constitutionnaliser l’état d’urgence en inscrivant certaines de ses dispositions, propres à la lutte antiterroriste, dans le droit commun pour faire en sorte que l’exception devienne la règle. Même le député Les Républicains Patrick Devedjian s’est inquiété d’un texte qui banalise la surveillance de masse des citoyens et donne des pouvoirs exorbitants à la police administrative. Mais l’exécutif pourra sans nul doute compter sur la grande majorité des élus de l’UMPS pour valider une réforme dont la fonction première est de museler la contestation sociale, à l’image de l’état d’urgence.
*De nouveaux pouvoirs donnés à la police.
Les forces de l’ordre pourront désormais, lors d’un contrôle d’identité, retenir une personne dans une limite de 4 heures « lorsqu’il y a des raisons sérieuses de penser que son comportement est lié à des activités à caractère terroriste, le temps nécessaire à l’examen de la situation ». Cette rétention quasi-arbitraire pourra se faire même si la personne dispose d’une pièce d’identité.
Dans la même veine, les officiers de polices judiciaires, pourront procéder aux fouilles de bagages en plus de la visite des véhicules, et contrôler n’importe qui, le tout sans l’aval d’un juge ni même présomption d’infraction.
Toujours sans mandat, les perquisitions de nuit pourront être ordonnées par les enquêtes préliminaires du parquet dans les cas où elles permettent de « prévenir un risque d’atteinte à la vie ou à l’intégrité physique ». Le but étant clairement de contourner le garde-fou judiciaire au profit du préfet qui lui est hiérarchiquement aux ordres du ministre de l’Intérieur.
Enfin, les forces de l’ordre pourront procéder à des achat d’armes illégales, comme elles en ont la possibilité dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.
Présomption de légitime défense pour les policiers.
L’une des mesures-phares du programme de Nicolas Sarkozy est reprise dans le texte : la présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre, gendarmes ou policiers. La réforme va mettre en place un nouveau régime d’irresponsabilité pénale au bénéfice des force de l’ordre en cas « d’absolue nécessité » contre quelqu’un qui vient de commettre ou tenter de commettre un meurtre et s’apprêterait à recommencer. La droite avait déjà fait des propositions allant dans ce sens mais celles-ci avaient été écartées par le gouvernement qui les jugeait alors contraires au droit européen. Le texte actuel prévoit donc un nouveau régime afin de contourner l’obstacle européen.
Encore plus de surveillance pour citoyens.
De nouveaux pouvoirs vont être donnés aux procureurs pour intercepter les communications, comme les « imsi catcher » – des valisettes permettant l’espionnage téléphonique – et pour ordonner des perquisitions de nuit ou placer des micros dans les lieux d’habitation. Toujours hors de tout contrôle judiciaire. Répondant à une demande de la droite, le texte donne aussi la possibilité à l’administration pénitentiaire de recourir aux techniques utilisées par les services de renseignement.
Contrôle renforcé des déplacements et des flux financiers.
Un autre point du texte concerne les personnes qui se sont rendues « sur un théâtre d’opération de groupements terroristes » dans des conditions « susceptibles de les conduire à porter atteinte à la sécurité publique ». Celles-ci pourront être contrôlées administrativement dès leur retour sur le sol français, être assignées à résidence, se voir demander les codes de leurs téléphones et ordinateurs et devoir signaler leurs déplacements sans pouvoir parler à certaines personnes, le tout sur ordre du préfet. Un contrôle judiciaire sans juge, en quelque sorte.
Le projet de loi vise enfin à s’attaquer au financement du terrorisme en facilitant l’encadrement et la traçabilité des cartes prépayées dont se sont servis, par exemple, les assaillants du Bataclan. Tracfin, l’organisme anti-blanchiment du ministère de l’Economie, pourra par ailleurs signaler aux banques des opérations et des personnes à risques et faciliter le gel de leurs avoirs.
Un pouvoir sans juges ?
Le but de cette réforme, comme celui des précédentes lois sécuritaires votées par ce gouvernement, est de renforcer le pouvoir exécutif en affaiblissant le garde-fou judiciaire : supplanter le juge d’instruction, relativement indépendant, par les procureurs, directement soumis au ministère de la Justice, ou par les préfets, étroitement dépendants du ministère de l’Intérieur. Cette politique, qui suscite régulièrement des levées de boucliers chez les juges, vise clairement à laminer la séparation des pouvoirs propre à toute démocratie pour instaurer, in fine, ce qui ressemble de plus en plus à un État Policier.*source: alterinfo.net/ Jeudi 3 Mars 2016
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Les faux humanitaires et l’argent du Golfe
Une importante somme d’argent a été débloquée au profit d’Al Qaîda au Maghreb islamique et à ses affiliés.
L’Algérie ciblée
Des sources très au fait du renseignement sécuritaire confient qu’une importante somme d’argent en liquide a été débloquée au profit d’Al Qaîda au Maghreb islamique et à ses affiliés. Par des pays du Golfe, comme le Qatar, l’Arabie Saoudite et le Koweït, connus pour être des matrices déclarées du wahhabisme.
En toute impunité, ces trois pays du Golfe agissent, en tout cas, à leur aise pour financier le terrorisme par le biais d’associations caritatives et sous forme d’aides humanitaires multiformes. La CIA ne doit certainement pas ignorer ce détail!
Des sources très au fait du renseignement sécuritaire confient qu’une importante somme d’argent en liquide a été débloquée au profit d’Al Qaîda au Maghreb islamique et à ses affiliés. Les convoyeurs de ce fonds seraient déjà arrivés en Libye où cette manne va servir aux recrutements et au renforcement d’une logistique qui cadre avec la situation actuelle et notamment pour acheter des armes.
Des véhicules tout-terrain portant l’insigne du Croissant-Rouge qatari ont été signalés au Niger, au Mali et au Tchad! Ce n’est pas une coïncidence naïve. Le Qatar et ses deux alliés comptent bien mener leur mission sous l’oeil bienveillant des USA.
Ce n’est nullement par hasard que le «Borgne» refait surface pour instaurer un «climat» propice à ce remue-ménage grandeur nature. Quel rôle jouera ce dernier? Mokhtar BelMokhtar, avec la composante de sa nouvelle organisation «Les signataires par le sang» par laquelle il a annoncé son divorce avec Al Qaîda au Maghreb islamique, semble introduire sur la scène un nouveau mode d’emploi par lequel il signe deux attaques ciblées.
La première, celle de Tiguentourine où les terroristes avaient subi un cuisant échec, la seconde au Niger contre un site stratégique d’Areva qui a occasionné la mort de plus d’une vingtaine de personnes. Le choix des cibles n’est pas anodin!
De qui reçoit-il les ordres? Au profit de qui? Et pour quel objectif? Nos sources sont catégoriques, l’Algérie qui, jusque-là, demeure insoumise au diktat des instigateurs de ce qu’on appelle le «printemps arabe» et à la menace terroriste doit suivre la logique des néo-démocrates du Golfe.
Avertie, l’Algérie même après avoir pris toutes ses dispositions n’écarte pas le danger! Ses efforts contre le terrorisme sous son nouveau «costume printanier» ont été salués ouvertement par les USA dans un récent rapport détaillé du département d’Etat américain, duquel il ressort également la pertinence des forces de sécurité algériennes!
Pour ces dernières, ce n’est pas pour autant un aboutissement absolu! Selon nos sources, pour apprécier un bon foie gras, il faut gaver le canard. L’ex-président français, Nicolas Sarkozy, à l’origine de la destruction de la Libye, l’avait bien souligné. «Le tour de l’Algérie viendra.» Ce verdict avait été prononcé à maintes reprises par un certain BHL.
Entre-temps, il est question de préparer le terrain et choisir les pions. On les distingue pour ne citer que cet exemple à travers une ONG des droits de l’homme connue sous le nom d’Al Karama, basée en Suisse et dont la direction est assurée par deux qataris et trois anciens membres du FIS dissous et membres fondateurs du mouvement Rachad.*source: L’Expression-03.06.2013.
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Dérive d’une organisation, sans personnalité et sans envergure, instrumentalisée par Qatar
L’Algérie devrait geler sa participation dans la Ligue arabe
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**D’autres articles analogues–cliquer ici:
Les «malfaiteurs» de la géopolitique.4
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La Birmanie continue le massacre des musulmans.
L’Europe soutient. Les médias regardent ailleurs…
Une énième version de Sabra et Chatila
Les autorités de l’Etat de Rakhine participent depuis 2012 à une campagne de « nettoyage ethnique » contre la minorité musulmane dans cette région de l’ouest de la Birmanie, accuse lundi Human Rights Watch (HRW), qui parle de « crimes contre l’humanité ». Les forces de sécurité ont contribué au désarmement des musulmans Rohingyas, qui tentaient de se défendre avec des armes de fortune, et elles sont restées passives, et ont dans certains cas participé, lorsque des bouddhistes se sont mis à tuer hommes, femmes et enfants en juin et en octobre 2012, affirme HRW, organisation de défense des droits de l’homme basée à New York.
« Alors que les forces de sécurité sont dans certains cas intervenues pour empêcher des violences et protéger la fuite de musulmans, plus fréquemment, elles sont restées à l’écart pendant les agressions ou ont directement soutenu les assaillants en commettant des meurtres et d’autres violations des droits de l’homme », écrit Human Rights Watch dans un rapport au sujet de ces violences de juin et octobre qui ont fait au moins 110 morts. (Reuters, L. 22 avril 2013, 08h52)
Comment, devant ces crimes, réagit « la communauté internationale » (on sait que la notion est exclusivement limitée à l’opinion publique occidentale, la plupart du temps sous-informée, valorisée pour mieux l’abrutir. Les autres peuples n’ont pas d’opinion. Et de toutes façons ils s’en fichent) ?
La réponse n’a pas tardée :
L’Union européenne a levé lundi toutes les sanctions prises contre la Birmanie, sauf l’embargo sur les armes, malgré un rapport de Human Rights Watch accusant les autorités de Rangoon de complicité dans le massacre de musulmans dans l’ouest du pays l’an dernier. La levée des sanctions, qui avaient déjà été suspendues par l’UE il y a un an, laisse le champ libre aux entreprises européennes soucieuses d’investir dans un pays riche en ressources naturelles. L’Union européenne entérine ainsi le processus de démocratisation en cours en Birmanie, depuis que la junte militaire a cédé le pouvoir en 2011. « En réponse aux changements intervenus et dans l’anticipation qu’ils vont se poursuivre, le Conseil a décidé de lever toutes les sanctions», indique un communiqué publié à l’issue d’un Conseil des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept à Luxembourg. (Reuters, L. 22 avril 2013, 21h22)
1.- La question (depuis longtemps) n’est plus : « Pourquoi les double-décimètre des droits de l’homme, de l’humanitarisme et de la démocratie soutiennent-ils des dictatures criminelles au moment même où elles prétendent les anéantir (en Libye, Syrie…) pour faire droit aux peuples souverains ? »
Car nous savons que l’histoire de ces gigantesques thanatologies est parsemée d’Himalaya de cadavres, pour leur uniques profits et intérêts. Ces rapaces insatiables ont écrit les pages les plus tristes de l’histoire de l’humanité. Aujourd’hui, elles menacent l’existence même de la planète et du genre humain.
La Renaissance (de quoi je vous le demande !) a commencé – c’est ce qu’ils enseignent à leurs moutards – par un génocide des peuples « américains » et continué – après « la Controverse de Valladolid en 1550- par l’esclavage des Africains (qu’ils tentent de masquer par un pitoyable : « les Arabes avaient commencé avant nous »).
2.- La question pourrait être (mais n’est pas) : « Que font donc ces puissances islamiques rayonnantes d’intelligence hydrocaburo-dépendant– le Qatar, l’Arabie Saoudite…- pour se dresser face à ces crimes qui concernent leurs propres coreligionnaires et consentent-elles à se placer aux côtés de puissances occidentales cyniques (lire plus bas le papier sur l’acceptation honteuse par la Jordanie du survol de son territoire par des drones israéliens) ? »
Car nous savons que ces Etats n’en sont pas. Il ne s’agit au plus que de circonscriptions administratives, la plupart issues de découpages géopolitiques et géoéconomiques transnationaux, de l’époque où il fallait à tout prix détruire l’Empire Ottoman. Ou de féodalités locales incultes et aliénées seulement préoccupées par des questions de succession et de prérogatives politiques infantiles.
Ces Etats supplétifs prêtent souvent à rire. Exemple turc tout récent.
Le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement turc Bülent Arinç a jugé lundi « diplomatiquement incorrecte » la déclaration du secrétaire d’Etat américain John Kerry demandant le report de la visite prévue à Gaza par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. « C’est à notre gouvernement de décider où et quand notre Premier ministre ou un responsable turc se déplacent », a affirmé M. Arinç devant la presse (pour faire surtout bonne impression sinon tout le monde sait que Arinç et Tayyip sont les pantins des US !!!). « Nous n’avons pas à recevoir de permission ou de feu vert de qui que ce soit » ajoutant : « le monde et M. Kerry doivent savoir que la Turquie est un pays qui peut faire ce qu’elle veut quand elle le veut ». (AFP, L. 22 avril 2013, 19h07).
De quoi se rouler par terre de rire, car tout le monde sait que les généraux turcs ne peuvent aller aux toilettes sans la permission de l’OTAN. L’islamisme modèle turc est décidément très « modéré », comme celui qu’aident à mettre en place les pétromonarchies en Tunisie, en Libye, en Egypte, au Maroc… et dans nos propres murs vermoulus qui suintent la corruption, la collaboration et l’abdication de nos intérêts et de notre dignité.
3.- Nous pourrions nous demander pourquoi certains de nos intellectuels émérites (islamo-occidentalisés à la mode noix de coco) continuent-ils à larbiner, les genoux encrottés – dans tous les sens de l’exercice – aussi bien côté chancelleries occidentales que côté salafo-wahabisme (certains de nos « démocrates » ne savent plus très bien où ils en sont quand, partant prendre comme d’habitude leurs ordres à Paris, ils se retrouvent nez-à-nez avec leurs « ennemis », vautrés comme chez eux sur les bords de Seine)?
Alors que tout leur démontre que l’alliance de la carpe et du lapin ne tiendra pas la route face à la raison, à leur foi, à leurs intérêts et à l’inéluctable colère populaire ?
Il est vrai que le poisson pourrit d’abord et toujours par la tête. *mantynibiriu.blogspot- 01.-5.2013.
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**Le nouvel ordre mondial qu’ils nous proposent
Alors que nous nous abandonnons dans des conflits fratricides, ethniques et tribaux, les mondialistes se réjouissent de voir leur projet progresser.
Il s’agit d’instaurer un nouvel ordre mondial caractérisé avant tout par un gouvernement mondial. Si les mondialistes gagnent les guerres par procuration qu’ils mènent contre nous, ils se présenteront comme des sauveurs et nous diront : «S’il n’y avait qu’un seul gouvernement et qu’une seule culture, il n’y aurait jamais de crise.» En fait, ils nous promettent un monde étrange et obscur dont voici les principales caractéristiques.
Le gouvernement mondial
Le projet du nouvel ordre mondial a été dévoilé au lendemain de la guerre froide. Les vainqueurs ont décidé alors de le réaliser eux-mêmes. Selon le professeur Pierre Hillard, auteur du livre La Marche irrésistible du nouvel ordre mondial, paru au éditions François Xavier de Guibert en 2007, «le but est de créer de grands blocs géo-économiques standardisés européens, nord-américains, sud-américains, asiatiques, etc. au sein desquels les nations seraient broyées et dont la réunion constituerait l’armature d’une gouvernance mondiale.» Les promoteurs du nouvel ordre mondial ne se cachent plus pour dire : «Il n’y aura pas un retour à la normale. Il faudra soit accepter un désordre général, soit mettre en place un ordre planétaire avec un gouvernement mondial.»
Ils prônent l’idée suivante : pour devenir un citoyen exemplaire dans le monde futur qui sera nomade et sans frontière, il faudrait rompre avec tous les enracinements comme l’attachement à un pays ou à une culture. A présent, au Nord comme au Sud, bon nombre d’intellectuels commencent à critiquer ouvertement le nouvel ordre mondial. Le projet est considéré comme sinistre pour des raisons intrinsèques. Le gouvernement mondial est autocratique, il n’a aucune considération de la volonté des peuples et ne tolère aucun gouvernement revendiquant la souveraineté nationale. C’est pire que l’impérialisme qui vise à étendre une puissance sur une grande partie du monde.
La société de divertissement
Le 27 septembre, la ville de San Francisco a vu affluer 500 personnes qui devaient suggérer une politique globale pour le nouveau siècle. Parmi les participants, on pouvait compter Margaret Thatcher, George H. W. Bush, Bill Gates et Zbigniew
Brzezinsk (conseiller pour la sécurité nationale auprès de Jimmy Carter de 1977 à 1981). Ce jour-là, la plupart des congressistes à l’hôtel Fairmont sont parvenus à la conclusion suivante : au nouveau millénaire, 20% de la population active suffira à faire fonctionner l’économie mondiale et 80% de la population restante sera superflue. Nos élites, qui se sont donné le droit de réfléchir et de prendre des décisions à notre place, avaient un seul souci : comment empêcher la révolte des 80% dont le système de production n’a pas besoin ?
La réponse qui a été applaudie par nos élites est celle de Brzezinski, sans doute était-il le plus brillant, la solution se nommait «tittytainment». Ce terme inventé par Brzezinski est une combinaison des mots tit (sein en argot américain) et entertainment (divertissement). L’évocation du mot sein ne fait pas référence au sexe mais plutôt à l’effet soporifique de l’allaitement maternel sur le bébé. Le concept est un cocktail d’aliments et de divertissement qui endormirait la masse. Pour contenir la populace dans l’aliénation, il fallait donc non seulement lui donner des hamburgers et des boissons, mais aussi lui donner accès aux établissements de divertissement et de spectacles.
L’enseignement de l’ignorance
Beaucoup d’universitaires occidentaux ont déjà signalé une baisse du niveau de l’enseignement dans leurs pays. Quelques-uns pensent que la régression résulte simplement de l’échec des réformes mises en œuvre. D’autres pensent qu’il y a une volonté délibérée d’abaisser de manière spectaculaire le niveau de l’enseignement. Mais, si l’on y réfléchit bien, l’école moderne doit s’adapter au monde moderne. Dans son livre L’Enseignement de l’ignorance, paru aux Editions Climats en 1999, le professeur Jean-Claude Michéa soutient que le système capitaliste devra conserver un secteur d’excellence, destiné à former, au plus haut niveau, les différentes élites scientifiques, techniciennes et manageriales qui seront de plus en plus nécessaires à mesure que la guerre économique mondiale deviendra plus dure et plus impitoyable. Il soutient également que, dans ce système capitaliste, le plus grand nombre des individus seront inemployés ou employés de façon précaire et ne constitueront pas un marché rentable. Conclusion : dans le monde moderne, on va renoncer à toute forme d’exigence intellectuelle pour le plus grand nombre. On se contentera donc de leur enseigner l’ignorance afin de mieux les exploiter.
La liberté d’expression sous contrôle
Le célèbre humoriste français Coluche disait : «Quand on voit ce qu’on voit, quand on entend ce qu’on entend, on a le droit de penser ce qu’on pense.» Il y a une trentaine d’années, Coluche arrivait tant bien que mal à aborder plusieurs tabous moraux et politiques du monde moderne. Mais le monde n’est plus ce qu’il était. L’occident est entré dans une crise qui risque de tout détruire. A présent, on ne peut plus parler de tout, même dans un spectacle. L’histoire de l’humoriste Dieudonné est parlante. Après avoir interprété en 2003 le rôle d’un colon israélien extrémiste sur le plateau d’«On ne peut pas plaire à tout le monde», une émission de France 3 présentée par Marc-Olivier Fogiel, Dieudonné a été stigmatisé. Depuis cette date, il subit la censure. D’autres artistes et intellectuels sont mis en quarantaine parce qu’ils ont osé commenter certains sujets tels que la création monétaire, le réchauffement climatique ou encore la théorie du genre.
Le constat est clair : personne n’a le droit de réviser la vérité absolue établie une fois pour toutes par les néo-prophètes des temps modernes. Toutefois, il est désolant de voir des «intellectuels» prendre pour argent comptant les informations données par les médias mainstream. En fait, ils sont victimes d’un système de propagande qui consiste à intoxiquer la société en lui faisant gober une culture prémâchée. C’est une nouvelle forme de totalitarisme. Noam Chomsky l’exprime de manière éloquente : «La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature.»
La nouvelle spiritualité
Le 16 décembre 2009 correspond à la date officielle de sortie du film Avatar sur grand écran, il est question du film le plus regardé de l’histoire de cinéma. Le long métrage a été réalisé par James Cameron, le célèbre réalisateur de Titanic. Une technologie de pointe a été utilisée pour gagner plus de 2,7 milliards de dollars de recettes, mais aussi et surtout pour promouvoir une certaine fable écologique en ce début de siècle. Avatar met en scène un combat entre les Na’vi adorateurs de l’arbre d’Eywa et les terriens venus piller leur planète Pandora. Au final, les Na’vi remportent le combat grâce à leur foi qui stipule que l’ensemble des êtres vivants sur la planète serait comme un vaste organisme autorégulé, que la naissance ou la mort d’un être vivant est une sorte de transformation d’énergie.
Et c’est exactement ce que stipule la théorie de Gaïa adoptée par le mouvement New Age, un courant spirituel occidental créé par les mondialistes au vingtième siècle. La théorie est inspirée du personnage de la déesse Gaïa qui, selon la mythologie grecque, est l’ancêtre maternelle des races divines. Il faut savoir que le scénario du film Avatar a été écrit par James Cameron, soupçonné d’appartenance au mouvement New Age, tout comme l’ancien vice-président américain Al Gore qui a suggéré que nous devrions revenir à l’adoration de la nature. Le film Avatar a été ouvertement critiqué par le porte-parole du Vatican : la nature n’est plus une création à défendre mais une divinité à adorer, a-t-il déclaré sur Radio Vatican. Comme nous pouvons le constater, les mondialistes n’hésitent plus à prêcher leurs croyances selon lesquelles il faut diviniser la nature.
y a-t-il une alternative au nouvel ordre mondiale ?
Les mondialistes essayent de nous convaincre que la situation socioculturelle et politique que nous vivons est le résultat naturel du développement de l’homme et n’a pas été créée volontairement pour servir l’oligarchie politico-financière qui en profite actuellement et qui veut faire main basse sur la planète. Face à la superpuissance de cette oligarchie, certains ont préféré déserter le combat, ils ont ainsi choisi l’attitude de l’autruche comme mode de vie. Beaucoup se posent la question suivante : est-ce raisonnable de combattre le titan? A notre connaissance, des titans et des résistants ont toujours existé. S’il n’y avait pas eu de résistance, le monde aurait sombré dans la barbarie il y a bien longtemps. Nous continuons donc à soutenir que la construction d’un monde multipolaire basé sur le respect de la culture et de la souveraineté de chaque nation est tout à fait possible.*Par Belhaouari Benkhedda : enseignant universitaire et écrivain…(Paru dans El Watan-16.09.2-12.)
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*Vidéo:Trente ans de guerre au nom de Dieu :1979-1989
*Vidéo:Trente ans de guerre au nom de Dieu : 1989-2009
*YouTube: Trente ans de guerre au nom de Dieu 1.(1989-2089
*YouTube: Trente ans de guerre au nom de Dieu 2.(1989-2009)
Enquête en deux parties sur le rôle et l’influence grandissante de la religion sur les relations internationales, de 1979 à 1989. Le film analyse le nouveau visage de l’ordre mondial après la chute de l’empire soviétique, et la transition de la « guerre froide » au « choc des civilisations » avec la montée en puissance des idéologies religieuses et politiques au Moyen-Orient.Deuxième partie : 1989-2009Depuis le début des années 90 et l’effondrement de l’URSS, le monde est partagé entre différentes civilisations toutes basées sur la religion.En 1991, l’URSS implose, mettant fin à un monde bipolaire, partagé entre, d’un côté, les pays membres de l’Otan et de l’autre, ceux ayant signé le pacte de Varsovie. Depuis, la ‘guerre froide’ a cédé sa place au ‘choc des civilisations’. La barrière entre les mondes n’est plus basée sur l’antagonisme capitalisme/communisme mais sur des conceptions opposées de la religion.Dieu est redevenu la clé de voûte des différentes doctrines qui s’affrontent depuis le début des années 90. Comme cela a été le cas il y a plusieurs centaines d’années, c’est Jérusalem qui fait l’objet de toutes les convoitises.*Ina.fr.
Les documentaires offrent une autre appréhension du monde qui nous entoure et portent un regard différent sur la vie politique et ses acteurs.
Depuis la chute de l’empire soviétique, on ne parle plus « guerre froide » mais « choc des civilisations ». Marx a laissé sa place à Dieu.
La fin des deux blocs n’a pas donné naissance à un monde unifié mais à une nouvelle rupture basée sur des concepts religieux, qui n’ont parfois, rien à envier au Moyen-âge.
Thomas Johnson raconte l’Histoire moderne de Dieu en politique. Juifs, chrétiens et musulmans s’affrontent au nom du Bien et avec, comme jadis, Jérusalem en ligne de mire… à partir de 1979, date de la Révolution islamique d’Iran et prémisse du grand retour du sacré.
Trente ans d’archives inédites et d’analyses politiques ainsi que les récits de ceux qui combattent « au nom de Dieu », permettent de décrypter ces guerres saintes du XXIème siècle.Documentaire réalisé par Thomas JONHSON.* LCP.
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*consulter par ailleurs:
Face au chaos syrienm l’effonfrement de la conscience arabe !
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Les indignés du mouvement d’opposition au capitalisme financier »Occupy Wall Street » célébrent leur 1er anniversaire le 17 septembre
** USA = un grand pays = mais un semblant de démocratie
Ces indignés économiques, qui ont popularisé le slogan «Nous sommes les 99%», tenteront d’encercler le bâtiment symbole de la puissance financière américaine et de perturber l’activité matinale dans le quartier des affaires, indique une porte-parole du mouvement. Celui-ci est composé en majorité de jeunes gens – des étudiants en économie, un avocat spécialiste du droit du travail, une employée d’une association de crédit mutuel -, mais il compte aussi deux quinquagénaires sages et bien coiffés, assez éloignés du look habituel des occupiers.
La contestation menée par Occupy Wall Street vise avant tout à dénoncer les dérives de la démocratie américaine, qui laisse la richesse aux mains d’une petite élite, au détriment du peuple. Dans les années 2007-2008, en pleine crise financière, l’Etat a largement renfloué les banques mais n’a rien fait pour venir en aide aux Américains surendettés. En 1776 déjà, les artisans de la révolution américaine parlaient des « many » et des « few » : ils voulaient une démocratie qui parle au nom de tous, pas seulement de quelques riches et puissants. A propos des inégalités criantes qui se sont installées depuis 1980, les militants d’Occupy ont parlé du « 1 % » de la population le plus riche, en opposition aux « 99 % ». A ses débuts, ce nouveau mouvement a bénéficié d’un très large soutien.
« Ce qui se passe à Wall Street est de pire en pire. Les banquiers sont devenus des prédateurs, des parasites. Face à eux, les agences de régulation sont si faibles qu’elles n’osent pas se servir de leurs pouvoirs. » estime ce mouvement des indignés. **cliquer ici: ELAyam.5
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*Destruction massive: ou la géopolitique de la faim
Jean Ziegler présente son dernier essai comme un «récit» et un «bilan» des neuf années (2000 à 2008) passées en qualité de rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation. Il le décrit aussi comme un «livre de combat». On est tenté de dire «un autre?», car, depuis la publication en 1976 d’Une Suisse au-dessus de tout soupçon, M. Ziegler dénonce divers pouvoirs, surtout financiers, avec une vigueur qui lui a déjà valu neuf procès en diffamation, tous perdus.
Dans Destruction massive: géopolitique de la faim (Seuil, 2012), Jean Ziegler a des mots très durs à l’endroit des «malfaiteurs» qu’il tient responsables de la sous-alimentation dont souffrent encore et toujours un milliard d’êtres humains, alors que les derniers rapports de la FAO affirment que l’agriculture mondiale pourrait nourrir normalement 12 milliards de personnes.
«Aujourd’hui, au début du millénaire, il n’y a aucune fatalité, il n’y a aucun manque objectif. Cela existait il y a deux cents ans, quand les gens émigraient de Bretagne pour échapper à la misère. Mais aujourd’hui, un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné», lance-t-il en entrevue. Or des enfants qui meurent de faim, il y en aurait un toutes les cinq secondes, selon les statistiques très officielles citées par M. Ziegler.
L’universitaire, politicien et polémiste se dit libéré de son devoir de réserve depuis qu’il a quitté ses fonctions de rapporteur spécial. Comme il est actuellement vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme, il demeure toutefois couvert par l’immunité de l’ONU, donc à l’abri de nouveaux procès…
La faim est de «très loin» la cause principale des décès sur la planète, poursuit Jean Ziegler, ajoutant que «ce massacre quotidien se fait au vu et au su de tous, dans une normalité glacée». Il voit même dans le manque d’accès à la nourriture «le scandale de notre temps».
Dans son ouvrage, l’ancien député fédéral suisse attribue à cinq causes la triste situation alimentaire dans le monde: spéculation sur les aliments de base; production de biocarburants; dumping de produits agricoles subventionnés; endettement des pays pauvres; achats et locations à long terme de terres arables africaines, sud-américaines et sud-asiatiques par des fonds souverains et des sociétés transnationales.
Spéculateurs coupables
«La pire de ces causes, et en même temps la plus absurde, c’est la spéculation boursière sur les aliments de base, soutient Jean Ziegler. En 2008 et 2009, les prédateurs, les hedge funds [qui] ont détruit 85 000 milliards de valeur patrimoniale [...], ont migré vers les bourses des matières premières et, notamment, vers les Bourses des matières premières agricoles»
«Tout à fait légalement, avec des instruments boursiers, ils ont réalisé des profits astronomiques, ce qui a fait exploser les prix des aliments de base tels que le maïs, le riz et le blé, qui couvrent 75 % de la consommation mondiale», poursuit-il. Et ce qui a fait que, dans les bidonvilles du monde, les femmes ne peuvent plus acheter suffisamment de nourriture, et que des centaines de millions d’êtres humains de plus sont jetés dans l’abîme de la sous-alimentation.»
Selon lui, les spéculateurs sont une deuxième fois responsables du «meurtre collectif» parce que le Programme alimentaire mondial (le PAM, responsable de l’aide humanitaire d’urgence) a perdu presque la moitié de son budget quand les pays industriels ont réduit leur contribution, préférant renflouer leurs banques, et une troisième fois parce que ce même PAM doit maintenant acheter ses denrées «à des prix exorbitants».
Résultat, selon M. Ziegler: «Le PAM refuse tous les matins des centaines de personnes parmi celles qui se présentent devant les camps et les centres de distribution de nourriture dans la Corne de l’Afrique et au Sahel.»
«Les spéculateurs sur les aliments devraient être traduits devant un tribunal de Nuremberg pour crime contre l’humanité», lance l’ancien rapporteur spécial, pour qui seule une mobilisation populaire permettrait de faire interdire cette forme de spéculation. «Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres», dit-il en citant Georges Bernanos.
Un droit de vie ou de mort
«On connaît les raisons du meurtre collectif, on connaît les victimes, qui ne sont séparées de nous que par le hasard de la naissance, et on connaît les malfaiteurs, soit les hedge funds et les dix sociétés transcontinentales privées qui contrôlent 85 % du commerce des aliments dans le monde. Cette oligarchie décide chaque jour, en fixant les prix, qui va vivre et qui va mourir», poursuit Jean Ziegler.
«Il faut désendetter les pays les plus pauvres pour qu’ils puissent investir dans l’agriculture vivrière», ajoute-t-il après avoir critiqué l’acquisition par des intérêts étrangers d’immenses terres dans ces pays.
Dans son dernier ouvrage, Jean Ziegler avoue avoir à l’occasion «trahi l’attente des gens». «Je vous donne un exemple: au Guatemala, où moins de 3 % de la population possède plus de 60 % des terres arables, je suis allé dans la sierra où se sont réfugiés les Indiens mayas chassés de leurs terres. Tout à coup, j’ai vu l’espérance s’allumer dans leurs yeux. Pour la première fois, ils voyaient un Blanc qui les écoutait, raconte-t-il. Au moment où je voyais cette espérance s’allumer, je savais déjà parfaitement ce qui allait se passer à l’Assemblée générale des Nations unies. Ma première recommandation concernait évidemment la réforme agraire. L’ambassadeur américain (et l’ambassadeur canadien aussi, je regrette de le dire) me sont tombés dessus en disant qu’il s’agissait d’une intervention intolérable dans le marché.»
M. Ziegler prononcera des conférences demain à la Faculté de droit de l’université Laval, et jeudi au Coeur des Sciences de l’Université du Québec à Montréal, à l’invitation de la Coalition pour la souveraineté alimentaire, un regroupement de 80 organisations syndicales et professionnelles québécoises.( par Claude Lévesque…Mondialisation.ca, Le 3 avril 2012)
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*Conséquences humaines des conflits de 2011
plus de 43 millions de personnes déplacées dans le monde
Les conflits en Afrique de l’Ouest, dans le Monde arabe et en Amérique latine ont eu des conséquences désastreuses sur la stabilité et la sédentarité des populations n Le Haut-Comité aux réfugiés estime qu’il y a dans le monde plus de 43 millions de personnes déplacées pour faits de guerre ou autre. Soit en moyenne 8 personnes quittent chaque minute leur pays pour fuir la persécution et la terreur.
Les bouleversements en Afrique de l’Ouest et dans le monde arabe n’ont pas été sans conséquences l 16 700 demandes d’asile supplémentaires ont été enregistrées en 2011 par rapport à 2010.
Affronter la mort en zone de guerre ; fuir en laissant ses proches derrière ; rester au milieu au péril de sa vie ; fuir et risquer l’enlèvement, le viol, la torture ou pire ? Des dilemmes insurmontables au cœur desquels se retrouvent empêtrés au moins 10,4 millions de réfugiés,
837 470 demandeurs d’asile, 14,7 millions de déplacés actuels dans le monde. En consacrant le thème «Dilemmes» à sa campagne innovante lancée le 20 juin, date commémorative de la Journée mondiale du réfugié, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) entend justement mettre en avant tous ces dilemmes. Son objectif : permettre au public de par le monde, via différents matériaux, de s’identifier aux 43 millions de personnes déplacées pour mieux comprendre les choix difficiles auxquels elles sont confrontées.
Chaque nouveau conflit, chaque nouvelle catastrophe naturelle, entraînent son lot de réfugiés et de déplacés qui viennent grossir les rangs des populations dépendantes de l’aide humanitaire. Des conflits, l’année 2011 en a suffisamment connus. Les bouleversements en Afrique de l’Ouest et dans le monde arabe se sont traduits par de lourdes conséquences humaines. Le nombre de demandeurs d’asile ivoiriens, libyens, syriens et originaires d’autres pays a atteint un niveau record en 2011, avec pas moins de 16 700 demandes supplémentaires par rapport à 2010, font ressortir les statistiques officielles, pour 2012, établies par l’UNHCR. En moyenne, huit personnes quittent chaque minute leur pays, fuyant la guerre, la persécution ou la terreur et abandonnant tout derrière elles. Mais par-delà les secours d’urgence, se pose la problématique du retour ou de l’accueil dans un pays tiers.
Processus dont la mise en œuvre se heurte souvent aux politiques de plus en plus restrictives instaurées, sous l’effet de l’évolution exponentielle du nombre de requérants d’asile, par les pays d’accueil, notamment ceux dits industrialisés, relève l’organisation onusienne. Ainsi, les nouveaux conflits et crises politiques ayant bouleversé plusieurs pays dans le monde – arabes et africains en particulier – ont contribué à une hausse de 20% des demandes d’asile en 2011, soit environ 441 300 demandes contre 368 000 en 2010, déposées dans 44 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Australie et en Asie du Nord-Est, indique l’UNHCR. La hausse la plus importante étant observée dans le sud de l’Europe avec 66 800 demandes, un bond de 87%. Les personnes arrivées par bateaux en Italie et Malte, des Tunisiens, des Libyens, y sont pour beaucoup.
Par pays, les Etats-Unis et l’Afrique du Sud occupent les deux premières marches du podium en accueillant le plus grand nombre de requérants d’asile avec respectivement 74 000 et 107 000 demandes déposées. Les années 2011 et 2012 ont été extrêmement difficiles, notamment dans la région du monde arabe. Que ce soit en Tunisie, en Libye, en Egypte, au Yémen ou en Syrie, la succession rapide de soulèvements et de manifestations a surpris plus d’un analyste et expert. Pour le HCR, note l’Algérien Kamel Deriche, cela renforce l’essence de la mission de l’agence qu’il représente en Jordanie (Amman) de protéger les réfugiés. Toutes ces crises ont, à ses yeux, causé et aggravé des déplacements importants de populations internes ou au-delà des frontières. Pour bon nombre d’entre-elles, ce sont des «printemps» qui s’éternisent et se sont transformés en hiver ou en été très rudes, loin de chez eux. (El Watan-23.06.2012.)
*Interview- Ralf H. W. Gruenert. Délégué général du HCR en Algérie:
*L’Algérie s’est montrée accueillante pour plusieurs groupes de personnes fuyant la persécution ou le guerre
-Où en est la situation des réfugiés sous protection du HCR en Algérie ?
L’Algérie indépendante, dont nous allons célébrer le cinquantenaire cette année, a su se montrer accueillante pour plusieurs groupes de personnes qui fuyaient la persécution, les Palestiniens, par exemple, mais je pense surtout aux Sahraouis pour lesquels l’aide apportée par le gouvernement algérien est considérable. Concernant la situation des réfugiés et demandeurs d’asile en contexte urbain, l’UNHCR reste en attente de la nouvelle loi d’asile. En effet, le contexte migratoire a changé depuis quelques années. L’Algérie est au cœur de flux migratoires que l’on nomme mixtes. Le continent africain est à la fois le théâtre d’afflux massifs de réfugiés, de déplacements forcés de populations et de mouvements de personnes en quête d’un avenir meilleur.
Parce que l’Algérie a longtemps représenté une étape de transit de ces flux, à l’instar des autres pays d’Afrique du Nord, les réfugiés et les demandeurs d’asile subsahariens arrivant en Algérie sont souvent perçus comme migrants clandestins. Il serait à ce titre souhaitable que l’Algérie se dote d’un dispositif juridique plus adéquat, permettant un traitement différencié tenant compte des éventuels besoins de protection que pourraient avoir certains arrivants. L’UNHCR soutient pleinement les efforts du gouvernement algérien pour l’adoption d’un dispositif juridique adéquat. Ces besoins se font de plus en plus pressants, notamment au vu des développements régionaux qui ont cours depuis près de deux ans et aux multiples crises qui ont éclaté dans des pays voisins de l’Algérie.
-Combien de réfugiés et demandeurs d’asile relèvent de la compétence du HCR en Algérie ?
Aujourd’hui, le nombre de réfugiés est de 141 (Congolais Brazzaville et RDC, Camerounais, Ivoiriens, Palestiniens, Irakiens, Somaliens, Tchadiens, Centrafricains, etc.), et 1209 demandeurs d’asile (Camerounais, Ivoiriens, Maliens, Soudanais, Congolais, Tchadiens, Syriens, Libyens, Palestiniens, etc.). En ce qui concerne les réfugiés sahraouis, il n’existe pas de recensement qui donne un chiffre précis. L’UNHCR assiste 90000 personnes les plus vulnérables vivant dans les camps de Tindouf.
-Combien de réfugiés en Algérie avez-vous réinstallés dans des pays tiers ? Qu’en est-il des demandes de réinstallation en attente de réponse ?
La réinstallation est l’une des trois solutions durables envisagées par l’UNHCR, avec le rapatriement volontaire et l’intégration locale. Les principaux pays de réinstallation sont les Etats-Unis, le Canada, la Suède, la Norvège. Nous avons actuellement réinstallé 11 réfugiés entre 2008 et 2011. L’UNHCR a soumis les dossiers de bon nombre de ces réfugiés pour la réinstallation et reste en attente des décisions.
-Quel est le budget dont a bénéficié l’UNHCR pour cette année 2012 ? Et celui de 2011 ? Quelle est la contribution de l’Algérie ?
Le budget opérationnel du programme sahraoui a été de 10 425 986 dollars en 2011 et 8 833 813 dollars pour 2012, et le budget opérationnel programme urbain de l’ordre de 810 542 et 600 000 dollars. La contribution annuelle de l’Algérie est considérable, notamment en faveur du programme sahraoui, mais je ne peux pas vous donner de chiffre précis. L’UNHCR dispose également d’un programme de renforcement des mesures de confiance (Confidence Building Measures, CBM), destiné aux réfugiés sahraouis vivant dans les camps de Tindouf et les habitants des territoires. Ce programme consiste à assister les familles de réfugiés sahraouis séparées et les personnes vivant dans les territoires. Ainsi, à ce jour, 13 480 personnes en ont bénéficié.
-Notre pays a été confronté à des arrivées massives de réfugiés libyens, tunisiens, égyptiens et syriens suite aux graves troubles politiques ayant ébranlé leurs pays respectifs…
L’Algérie a accueilli un certain nombre de Tunisiens qui sont rentrés lorsque la situation s’est normalisée ; beaucoup de Libyens sont rentrés en Algérie même si les proportions ne sont pas les mêmes que ceux qui ont fui vers la Tunisie.
Lorsque la situation en Syrie s’est dégradée, bon nombre de Syriens ont fui, certains sont arrivés en Algérie. Je pense également qu’il est important de mentionner la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire et enfin le conflit en cours au Mali; même s’il ne s’agit pas du monde arabe, du fait de la proximité géographique et des liens traditionnels et historiques de ce pays avec l’Algérie, beaucoup de Maliens sont rentrés en Algérie. Il est difficile pour l’UNHCR de donner des chiffres, car à la différence des autres pays qui ont accueilli ces populations en fuite et où l’Agence s’est directement impliquée dans leur prise en charge, le gouvernement algérien a fait savoir qu’il prenait la responsabilité pleine et entière de les prendre en charge.
Ces crises ont également mis en relief un élément important, à savoir que lorsqu’un conflit éclate comme en Libye, les personnes qui fuient ne sont pas nécessairement toutes libyennes. Le fait qu’elles aient une autre nationalité ne veut pas nécessairement dire qu’elles veuillent rentrer automatiquement dans leur pays d’origine, pour la simple et bonne raison que certaines étaient en Libye parce qu’elles avaient fui leur pays d’origine… C’est le cas de bon nombre d’Erythréens, Somaliens, Soudanais, Ivoiriens, Congolais, Irakiens ou Palestiniens. C’est une situation fréquente de mouvements secondaires où des réfugiés fuient leur pays d’asile en raison de l’instabilité qui peut y régner. L’UNHCR a réitéré son entière disponibilité aux autorités algériennes pour les accompagner dans cette situation.
-Les retombées au plan humain du conflit malien se sont vite répandues sur toute la zone du Sahel. L’Algérie est particulièrement concernée : une crise humanitaire synchronisée semble se dessiner sur ses frontières. Pouvez-vous nous livrer un décryptage sommaire sur cette situation ?
Cette crise est une réelle tragédie qui a poussé des milliers de personnes à fuir leurs lieux de vie. Des familles ont trouvé refuge dans les pays voisins, en Algérie, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger. Des civils ont également fui vers la Guinée ou le Togo. D’autres sont désormais déplacées à l’intérieur du Mali. Les réfugiés et les déplacés internes sont majoritairement des Touareg, mais d’autres groupes ethniques sont également affectés comme les Peuls, les Bambaras, les Djermas et les Haussas. L’UNHCR a déployé des équipes d’urgence au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie. En Algérie, les autorités ont déclaré avoir la capacité de gérer le flux des personnes arrivant du Mali, notamment par le Croissant-Rouge algérien.
Depuis la mi-janvier 2012, plus de 130 000 Maliens ont été déplacés à l’intérieur de leur pays et plus de 140 000 personnes ont trouvé refuge dans les pays voisins, en Mauritanie, au Burkina Faso, au Niger et en Algérie (source : UNHCR Broadcast). L’UNHCR a participé à la mission d’évaluation de l’assistance humanitaire à Bordj Badji Mokhtar et Timiaouine organisée par le CRA, les 28 et 29 avril 2012. Nous avons pu constater les efforts considérables entrepris par le gouvernement, à travers le CRA, pour améliorer les conditions de vie de 352 réfugiés maliens vivant dans le camp de Timiaouine et 53 femmes et enfants dans le camp de Bordj Badji Mokhtar. En l’absence de recensement, le nombre exact de la population de réfugiés maliens vivant en Algérie n’est pas connu. La plupart des réfugiés sont accueillis par des relations.
-Des ONG et organismes internationaux ont maintes fois pointé du doigt l’Algérie, lui reprochant les mauvais traitements et les violations des droits humains dont seraient victimes les réfugiés subsahariens. Le HCR Algérie a-t-il été saisi dans ce sens ?
L’UNHCR soutient le gouvernent à donner une formation appropriée au bénéfice des autorités en charge afin de traiter de manière différenciée les personnes en besoin de protection et celles qui quittent leur pays pour d’autres raisons, les réfugiés et demandeurs d’asile sont souvent vus sous le spectre de l’immigration clandestine. Il reste entendu que l’UNHCR est à l’entière disposition des autorités pour les accompagner dans ce processus, en termes de mise en place du cadre juridique, mais également de renforcement des capacités nationales.
L’UNHCR a également attiré l’attention du gouvernement qu’il existait des situations urgentes et préoccupantes de certaines catégories vulnérables, à l’instar de celle des mineurs non accompagnés ou des femmes seules. (El Watan-23.06.2012.)
***Les changements dans le monde arabe ont favorisé le terrorisme et la criminalité
« La propagation des armes et des explosifs a permis aux terroristes de posséder des outils de tuerie et de destruction »
Les changements politiques dans le monde arabe ont favorisé le « terrorisme » et la criminalité, a déclaré mercredi un responsable saoudien à l’occasion d’une réunion arabe à Tunis consacrée à la sécurité.
« Les prédicateurs du terrorisme ont profité de la dérive sécuritaire » dans la région, a dit le Saoudien Mohamed ben Ali Kouman, secrétaire général du Conseil des ministres de l’Intérieur, une institution relevant de la Ligue arabe et basée à Tunis.
« La propagation des armes et des explosifs a permis aux terroristes de posséder des outils de tuerie et de destruction », a-t-il ajouté à l’ouverture d’une réunion à huis clos des responsables de la sécurité au sein des ministères arabes de l’Intérieur, consacrée à la lutte anti-terroriste.
Plusieurs vagues de violences impliquant des islamistes radicaux ont eu lieu ces derniers mois dans plusieurs pays arabes, notamment ceux qui ont connu des révolutions en 2011 comme la Tunisie, la Libye et l’Egypte.
Selon lui, « la région arabe connaît depuis l’année dernière des changements politiques qui ont abouti à des crises sécuritaires aiguës menant directement à la hausse de la criminalité ».
« Les dérives sécuritaires ont été une terre fertile pour toute sorte de crimes », tels que « le crime organisé, l’immigration clandestine » et « le trafic d’êtres humains et de drogue ».
Le mois de septembre 2012 a notamment été marqué par des manifestations qui ont dégénéré en attaques sanglantes contre des ambassades occidentales dans la région pour protester contre un film islamophobe produit aux Etats-Unis et dont des extraits ont été diffusés sur internet. *Source: belga.be-26.09.2012.
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