Comment nourrir neuf milliards de Terriens
*Cultiver avec moins d’eau pour nourrir neuf milliards de Terriens
Pour nourrir les neuf milliards d’habitants que la Terre comptera en 2050 alors que les ressources hydrauliques auront diminué, il est nécessaire de mettre au point dès maintenant des techniques permettant d’accroître la production agricole avec moins d’eau, ont conclu des spécialistes réunis à Stockholm.
L’Université de Cambridge a ainsi créé avec PepsiCo, i-crop, une plate-forme complète qui permet aux cultivateurs de déterminer avec précision l’irrigation nécessaire à leurs champs grâce à la collecte sur Internet de différentes données, notamment météorologiques et sur l’état de la terre.
« Un intérêt mondial pour la sécurité alimentaire »
Le programme, lancé en 2010, se met à jour tous les quarts d’heure. Il a permis de diminuer de 8% l’utilisation d’eau et d’augmenter de 13% la production de pommes de terre.
I-crop présente « un intérêt mondial pour la sécurité alimentaire », a indiqué à l’AFP Ian Hope-Johnstone, directeur du département Agriculture durable de PepsiCo. Utilisé actuellement pour la culture de pommes de terre, principalement en Europe occidentale, le programme pourrait être adapté aux pays en voie de développement. « Il y a une occasion » à saisir, a pour sa part confirmé un professeur de Cambridge chargé du programme, David Firman.
Certaines composantes d’i-crop devront être adaptées aux conditions climatiques, aux types de cultures et à la nature des terres, et les zones voulant recourir au programme devront être équipées d’infrastructures suffisantes, a toutefois précisé l’universitaire.
Optimiser la répartition de l’eau en fonction de la météo
Le Stockholm Environment Institute vient pour sa part de mettre au point un système, ECONWEAP, qui adapte l’offre hydraulique aux besoins de l’agriculture. Il permet d’optimiser la répartition de l’eau dans un champ en fonction des variations des températures et des précipitations.
« ECONWEAP garantit que les choix de consommation d’eau sont compatibles avec l’offre actuelle dans chaque région au cours de l’année – mais il attribue aussi l’eau selon le modèle hydrologique afin de maximiser les avantages socio-économiques », a écrit une des responsables du projet, Laura Forni. Actuellement utilisé en Californie, il est transposable dans n’importe quel bassin.
Dans les pays en voie de développement, la mise en place de tels programmes n’est possible que si les gouvernements sont présents, a souligné à l’AFP un responsable de l’ONG WaterAid, Dave Hillyard.
Au Burkina-Faso, l’implication de l’Etat dans la gestion des ressources en eau vise à améliorer l’agriculture et la vie des cultivateurs. « Nous essayons de montrer aux agriculteurs que, outre [l'adoption de] techniques, ils doivent utiliser l’eau de manière plus efficace (…) et améliorer la manière dont ils cultivent », a déclaré le ministre burkinabé de l’Agriculture, de l’Eau et de la Pêche Laurent Sedego. (Source: belga.be-01.09.2012.)
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Depuis ce 15 novembre 2022, nous sommes 8 milliards d’humains sur Terre
La population mondiale s’apprête à atteindre un nouveau palier record. De quoi relancer, à l’heure de la crise climatique, une vieille interrogation : sommes-nous trop nombreux ? A moins que la vraie menace ne soit l’extinction de notre espèce
Publié le 12 novembre 2022 –nouvelobs
Alors que les activités humaines menacent les équilibres cruciaux de la planète, que nous assistons, impuissants, aux catastrophes provoquées par le dérèglement climatique, voilà que notre espèce prolifique s’apprête à franchir un nouveau record. Ce 15 novembre, en ouvrant les yeux, un nouveau-né va porter notre espèce au nombre faramineux de 8 milliards d’individus, selon le dernier rapport du département spécialisé des Nations unies.
Le démographe Thomas Spoorenberg, l’un de ses auteurs, y voit « une bonne nouvelle pour l’humanité. Si elle franchit ce seuil, c’est grâce aux progrès de la médecine, à l’amélioration des conditions d’existence. La longévité continue à progresser, y compris dans les pays les plus développés ». Il y a là une première surprise. Contre toute attente, ni nos habitudes de plus en plus sédentaires, ni l’épidémie d’obésité ou l’exposition aux produits chimiques n’ont encore érodé notre espérance de vie. Seul le Covid a entraîné son léger recul à 71 ans en 2021 contre 72,8 en 2019, mais rien ne permet de craindre la poursuite de cette tendance. L’ONU table sur 77 ans en 2050.* le 12 novembre 2022 –nouvelobs
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Nous sommes officiellement 8 milliards d’humains sur Terre et la population va continuer à augmenter
En 1950, la population mondiale était estimée à 2,6 milliards de personnes. Ce mois-ci nous sommes 8 milliards d’habitants et cela devrait encore augmenter de 2 milliards au cours des 30 prochaines années.
« Huit milliards, c’est un jalon capital pour l’humanité, note la patronne du Fonds des Nations unies pour la population Natalia Kanem, se réjouissant de l’augmentation de l’espérance de vie et de la baisse de la mortalité infantile et maternelle. Cependant, je me rends compte que ce n’est pas un moment nécessairement célébré par tous. Certains s’inquiètent d’un monde surpeuplé, avec bien trop d’habitants et des ressources insuffisantes pour vivre », ajoute-t-elle, appelant à ne pas avoir « peur » d’un nombre.
Alors, sommes-nous trop nombreux sur cette Terre ? Ce n’est pas la bonne question, selon de nombreux experts. « Trop pour qui ? Trop pour quoi ? Si vous me demandez si je suis de trop, je ne pense pas, répond ainsi à l’AFP Joel Cohen, de l’université Rockefeller à New York. Je considère la question du nombre de personnes que la Terre peut supporter comme une question à deux facettes : les contraintes ou limites naturelles, et les choix faits par les humains ».
Des choix qui font que nous consommons bien plus de ressources biologiques (forêts, poissons, terres…) que ce que la Terre peut régénérer chaque année et que cette surconsommation, notamment d’énergies fossiles, entraîne toujours plus d’émissions de CO2 responsables du réchauffement climatique global.
Côté ressources, il faudrait ainsi 1,75 Terre pour subvenir aux besoins de la population de façon durable, selon les ONG Global Footprint Network et WWF.
Côté climat, le dernier rapport des experts climat de l’ONU (Giec) notait que la croissance de la population est bien un des moteurs majeurs de la hausse des émissions de gaz à effet de serre, mais moins que la croissance économique.
« Souvent, nous sommes stupides. Nous avons manqué de vision. Nous sommes des goinfres. C’est là que résident le problème et les choix », insiste Joel Cohen, appelant malgré tout à ne pas considérer l’humanité comme une « plaie ». « Notre impact sur la planète est déterminé bien plus par nos comportements que par notre nombre, renchérit Jennifer Sciubba, chercheuse en résidence au centre de réflexion Wilson Center. C’est paresseux et préjudiciable de continuer à mettre en avant la surpopulation », poursuit-elle, soulignant le risque que les pays riches, au lieu de changer leur propre comportement, rejettent le problème vers les pays en développement qui tirent la croissance démographique.
Alors que si tout le monde vivait comme un habitant de l’Inde, l’humanité n’aurait besoin que de 0,8 planète chaque année, contre plus de 5 planètes pour un habitant des États-Unis, selon le Global Footprint Network et WWF.
Trop nombreux ou non, ces 8 milliards d’humains sont déjà là, et la population va continuer à grossir, avec 9,7 milliards projetés en 2050 par l’ONU, qui note qu’en raison du nombre important de jeunes, une très large part de cette croissance aura lieu même si les pays à la fécondité la plus élevée tombaient dès aujourd’hui à deux enfants par femme.
L’ONG Population Matters plaide ainsi pour une baisse de la population mondiale, mais « uniquement par des moyens positifs, volontaires et respectant les droits », explique à l’AFP son directeur Robin Maynard, s’opposant à toute « politique de contrôle » des naissances imposée par l’État.
Le Projet Drawdown fait, lui, de l’éducation et du planning familial l’une de ses quelque 100 solutions pour freiner le réchauffement climatique : « Au niveau mondial, une population plus réduite avec des niveaux de consommation durables permettrait de réduire la demande d’énergie, de transports, de matériaux, de nourriture et de ressources naturelles ».
Parce que « chaque personne née sur cette Terre ajoute un stress supplémentaire sur la planète », estime de son côté Vanessa Perez, analyste au World Resources Institute. « On était déjà trop nombreux il y a des années », mais « c’est une question très épineuse », reconnaît-elle auprès de l’AFP, refusant que « les élites s’emparent de ce narratif pour demander de plafonner la croissance démographique dans les pays du Sud ». Un narratif qu’elle préfère centrer autour de l’« équité » et de la « distribution » des ressources, notamment l’accès à la nourriture.
Tout comme Joel Cohen. Même s’il y a mathématiquement assez de nourriture produite pour 8 milliards d’habitants, « 800 millions de personnes, une personne sur 10 sur la planète, sont chroniquement mal-nourries, insiste-t-il. Le concept du ‘trop nombreux’ est une distraction des vrais problèmes liés au bien-être de l’espèce humaine et des espèces avec lesquelles nous partageons la Planète ». ** futura-sciences.– le 12 novembre 2022
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*La population mondiale a franchi le seuil de 7 milliards et demi. Elle devrait continuer à croître et pourrait atteindre près de 10 milliards en 2050.
**La question n’est pas:
*Sommes-nous trop nombreux sur Terre ?
**Mais bien, comment nourrir tous les habitants de la Terre, Comment partager la nourriture et les richesses de la Terre d’une manière équitable
*****La population mondiale comptait autour de 7,3 milliards d’habitants en 2015. Elle a été multipliée par sept au cours des deux derniers siècles, et devrait continuer à croître jusqu’à atteindre peut-être 11 milliards à la fin du XXIe siècle.
En 2017, la population mondiale a franchi le seuil de 7 milliards et demi. Elle ne comptait qu’un milliard d’habitants en 1800 et a donc été multipliée par sept et demi depuis. Elle devrait continuer à croître et pourrait atteindre près de 10 milliards en 2050. Pourquoi la croissance devrait-elle se poursuivre ? La stabilisation est-elle envisageable à terme ? La décroissance tout de suite ne serait-elle pas préférable ?
La croissance démographique a atteint un taux maximum de plus de 2 % par an il y a cinquante ans et a diminué de moitié depuis, pour atteindre 1,1 % en 2017 (voir la figure ci-dessous).
Elle devrait continuer de baisser dans les prochaines décennies en raison de la diminution de la fécondité : 2,5 enfants en moyenne par femme aujourd’hui dans le monde, contre le double (cinq enfants) en 1950. Parmi les régions du monde dans lesquelles la fécondité est encore élevée (supérieure à trois enfants), on trouve en 2017 presque toute l’Afriqueintertropicale et les régions allant de l’Afghanistan jusqu’au nord de l’Inde en passant par le Pakistan (voir la carte ci-dessous). C’est là que se situera l’essentiel de la croissance démographique mondiale à venir.
L’un des grands changements à venir est le formidable accroissement de la population de l’Afrique qui, Afrique du Nord comprise, pourrait quadrupler d’ici un siècle, passant d’un milliard d’habitants en 2010 à probablement 2,5 milliards en 2050 et plus de 4 en 2100, ceci malgré l’épidémie de sida. Alors qu’un homme sur six vit aujourd’hui en Afrique, ce sera probablement plus d’un sur trois dans un siècle. L’accroissement devrait être particulièrement important en Afrique au sud du Sahara où la population pourrait passer d’un peu plus de 800 millions d’habitants en 2010 à 4 milliards en 2100.
À quoi s’attendre dans les décennies à venir
Ces chiffres sont des projections et l’avenir n’est évidemment pas écrit. Il reste que les projections démographiques sont relativement sûres lorsqu’il s’agit d’annoncer l’effectif de la population à court terme ; c’est-à-dire pour un démographe, les dix, vingt ou trente prochaines années. La majorité des hommes et des femmes qui vivront en 2050 sont déjà nés, on connaît leur nombre et on peut estimer sans trop d’erreurs la part des humains d’aujourd’hui qui ne seront plus en vie. Concernant les nouveau-nés qui viendront s’ajouter, leur nombre peut également être estimé, car les femmes qui mettront au monde des enfants dans les vingt prochaines années sont déjà nées, on connaît leur effectif et on peut faire également une hypothèse sur leur nombre d’enfants, là aussi sans trop d’erreurs.
Il est illusoire de penser pouvoir agir sur le nombre des hommes à court terme. La diminution de la population n’est pas une option. Car comment l’obtenir ? Par une hausse de la mortalité ? Personne ne le souhaite. Par une émigration massive vers la planète Mars ? Irréaliste. Par une baisse drastique de la fécondité et son maintien à un niveau très inférieur au seuil de remplacement (2,1 enfants) pendant longtemps. C’est déjà ce qui se passe dans une grande partie du monde, les hommes ayant fait le choix d’avoir peu d’enfants tout en leur assurant une vie longue et de qualité.
Mais il n’en résulte pas immédiatement une diminution de population en raison de l’inertie démographique : même si la fécondité mondiale n’était que de 1,6 enfant par femme comme en Europe ou en Chine, la population continuerait d’augmenter pendant encore quelques décennies. Cette dernière comprend en effet encore beaucoup d’adultes en âge d’avoir des enfants, nés lorsque la fécondité était encore forte, ce qui entraîne un nombre élevé de naissances. Les personnes âgées ou très âgées sont en revanche peu nombreuses et le nombre de décès est faible.
**La question de la baisse de la fécondité
Les démographes ont été surpris il y a quarante ans quand les enquêtes ont révélé que la fécondité avait commencé à baisser très rapidement dans beaucoup de pays d’Asie et d’Amérique latine dans les années 1960 et 1970. Ils ont dû notamment revoir sensiblement à la baisse leur projection démographique pour ces continents.
Une autre surprise, plus récente, est venue de l’Afrique intertropicale. On s’attendait à ce que sa fécondité baisse plus tardivement qu’en Asie et en Amérique latine, en relation avec son retard en matière de développement socio-économique. Mais on imaginait un simple décalage dans le temps, avec un rythme de baisse similaire aux autres régions du Sud une fois celle-ci engagée. C’est bien ce qui s’est passé en Afrique du Nord et en Afrique australe, mais pas en Afrique intertropicale où la baisse de la fécondité, bien qu’entamée aujourd’hui, s’y effectue plus lentement. D’où un relèvement des projections pour l’Afrique qui pourrait rassembler plus d’un habitant de la planète sur trois en 2100.
La fécondité diminue bien en Afrique intertropicale, mais dans les milieux instruits et en villes plus que dans les campagnes où vit encore la majorité de la population. Si la baisse de la fécondité y est pour l’instant plus lente que celle observée il y a quelques décennies en Asie et en Amérique latine (voir la figure ci-dessus), cela ne vient pas d’un refus de la contraception.
La plupart des familles rurales ne se sont certes pas encore converties au modèle à deux enfants, mais elles souhaitent avoir moins d’enfants et notamment plus espacés. Elles sont prêtes pour cela à utiliser la contraception, mais ne bénéficient pas de services adaptés pour y arriver. Les programmes nationaux de limitation des naissances existent mais sont peu efficaces, manquent de moyens, et surtout souffrent d’un manque de motivation de leurs responsables et des personnels chargés de les mettre en œuvre sur le terrain. Beaucoup ne sont pas persuadés de l’intérêt de limiter les naissances y compris au plus haut niveau de l’État, même si ce n’est pas le discours officiel tenu aux organisations internationales.
C’est là une des différences avec l’Asie et l’Amérique latine des années 1960 et 1970 et l’un des obstacles à lever si l’on veut que la fécondité baisse plus rapidement en Afrique subsaharienne.
*À long terme : l’explosion, l’implosion ou l’équilibre ?
Au-delà des cinquante prochaines années, l’avenir est en revanche plein d’interrogations, sans modèle sur lequel s’appuyer. Celui de la transition démographique, qui a fait ses preuves pour les évolutions des deux derniers siècles, ne nous est plus guère utile pour le futur. L’une des grandes incertitudes porte sur la fécondité. Si la famille de très petite taille devient un modèle dominant de façon durable, avec une fécondité moyenne inférieure à deux enfants par femme, la population mondiale, après avoir atteint le niveau maximum de dix milliards d’habitants, diminuerait inexorablement jusqu’à l’extinction à terme.
Mais un autre scénario est possible dans lequel la fécondité remonterait dans les pays où elle est très basse pour se stabiliser à l’échelle mondiale au-dessus de deux enfants. La conséquence en serait une croissance ininterrompue, et à nouveau la disparition de l’espèce à terme, mais cette fois par surnombre. Si l’on ne se résout pas aux scénarios catastrophes de fin de l’humanité, par implosion ou explosion, il faut imaginer un scénario de retour à terme à l’équilibre.
*Ce sont les modes de vie qui comptent
Les hommes doivent certes dès maintenant réfléchir à l’équilibre à trouver à long terme, mais l’urgence est le court terme, c’est-à-dire les prochaines décennies. L’humanité n’échappera pas à un surcroît de 2 à 3 milliards d’habitants d’ici à 2050, en raison de l’inertie démographique que nul ne peut empêcher.
Il est possible d’agir en revanche sur les modes de vie, et ceci sans attendre, afin de les rendre plus respectueux de l’environnement et plus économes en ressources. La vraie question, celle dont dépend la survie de l’espèce humaine à terme, est finalement moins celle du nombre que celle des modes de vie.*source Le Point.fr/ mercredi 26 juillet 2017
*Par Gilles Pison, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et chercheur associé à l’Ined, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) – Sorbonne Universités.
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Jour du dépassement :
l’humanité a déjà épuisé les ressources annuelles de la Terre
Jour du dépassement » arrive encore un peu plus tôt cette année et tombe le 29 juillet 2019 : à cette date, l’humanité a déjà consommé les ressources que la nature peut renouveler en un an. Elle vit donc désormais « à crédit » jusqu’à la fin de l’année. Cependant, l’indicateur retenu ne fait pas l’unanimité.
Comme chaque année, l’ONG Global Footprint Network, qui publie un Atlas détaillant l’empreinte écologique de chaque pays, calcule et dévoile la date du Jour du dépassement qui marque le jour de l’année où l’humanité a épuisé les ressources renouvelables de la planète.
Cela signifie qu’à l’échelle de la planète, nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbreset cultivé plus de terres que ce que la nature peut nous offrir au cours d’une année. Quant à nos émissions de gaz à effet de serre, elles ont été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber. Autrement dit, à partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit pour le reste de l’année, ce qui aura des conséquences pour les générations suivantes.
Et cette année, ce jour est plus précoce que l’année précédente, passant du 1er août en 2018 au 29 juillet 2019. En 1999, ce Jour du dépassement avait été calculé au 29 septembre, soit 2 mois plus tard que cette année. Aujourd’hui, il faudrait 1,8 Terre pour tenir le rythme de notre consommation actuelle de ressources !
À l’échelle de la planète, il existe cependant des différences notables : le Qatar atteint son Jour du dépassement après seulement 42 jours, tandis que l’Indonésie a consommé toutes les ressources pour l’année entière au bout de 342 jours. Si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait 2,7 planètes pour subvenir aux besoins de l’humanité ! Si tous les ans, par nos effortspour réduire notre empreinte écologique, nous repoussons de 5 jours la date du Jour du dépassement, nous pouvons atteindre l’équilibre en 2050 !
Sur son site Internet, le WWF explique comment repousser progressivement le Jour du dépassement au 31 décembre, en diminuant les émissions de CO2, en mettant en place des politiques ambitieuses, notamment en matière de gaspillage alimentaire et en remplaçant la viande et le poisson par des protéines végétales ainsi qu’en ne ratifiant pas des accords commerciaux « climaticides » tels que le Ceta (Comprehensive Economic and Trade Agreement) et le Mercosur (acronyme de l’espagnol Mercado Común del Sur, pour Marché commun du Sud).
Marché commun du Sud).
Les Jours du dépassement mondial de 1970 à 2019, calculés par l’ONG Global Footprint Network. © Global Footprint Network
*Un indicateur sujet à polémique
Cela dit, le calcul de cette empreinte écologique ne fait pas l’unanimité et certains fustigent un indicateur peu fiable, notamment pour la partie déchet et bio-capacité. C’est le cas de Gil Rivière-Wekstein, fondateur de la revue mensuelle Agriculture et Environnement et spécialiste des questions agricoles et environnementales.
S’appuyant sur les travaux du statisticien danois Bjørn Lomborg, Gil Rivière-Wekstein cite en exemple le CO2, principal déchet pris en compte par cet indicateur. Or, Global Footprint Networkcalcule en surfaces de reforestation nécessaires pour éliminer le surplus des émissions de CO2non absorbées par les océans. Des mesures d’après ce paramètre, découlent les conclusions selon lesquelles plusieurs planètes sont nécessaires pour couvrir la totalité des besoins en ressources naturelles ! Problème, l’utilisation d’autres moyens que la reforestation pour réduire les émissions de CO2 fait apparaître une empreinte écologique tout à fait différente. Ainsi, si nous optons pour les éoliennes et les panneaux solaires, il nous faudra seulement 30 m2, voire moins, pour éliminer une tonne de CO2 émis. C’est 70 fois moins que les 2.000 m2 de reforestation nécessaire retenus par le GFN.
Autre point litigieux pour Gil Rivière-Wekstein, le capital environnemental lui-même – la biocapacité – peut être augmenté, ce dont ne tient pas compte dans ses calculs l’ONG Global Footprint Network. Il donne en exemple l’agriculture dont la hausse du rendement des cultures augmente la biocapacité. Par exemple, la surface de terre utilisée pour les cultures les plus courantes, les céréales, est restée relativement constante depuis 1961 tandis que son rendement par hectare a plus que doublé. Or, rien ne permet d’affirmer que cette augmentation soit arrivée à son terme.
Dès lors que l’on retient les modes de calcul de Lomborg, une planète suffit donc amplement !
- La première « Journée du dépassement » calculée était fin décembre en 1971.
- En 2019, c’est le 29 juillet alors qu’en 2018, c’était le 1er août.
- Avec son mode de vie actuel, l’humanité a besoin de 1,8 Terre.
*source: futura-sciences. avec afp / lundi 29 juillet 2910
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**16 octobre, la Journée mondiale de l’alimentation
*2015
**« Protection sociale et agriculture : briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale »
M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies et M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO assisteront à la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation aux côtés de M. Sergio Mattarella, Président de la République italienne, ainsi que d’autres hautes personnalités. La cérémonie commémorera les 70 ans de la FAO et mettra l’accent sur le lien qui existe entre le thème de la Journée mondiale de l’alimentation 2015 « Protection sociale et agriculture : briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale » et le thème des Nations Unies pour l’Expo Milano 2015 « Le Défi Faim Zéro — Unis pour un monde durable ». La présentation officielle de la Charte de Milan au Secrétaire général des Nations Unies sera l’un des points forts de la cérémonie.
Journée mondiale de l’alimentation 2015 / 70ème anniversaire de la FAO
Vendredi 16 octobre 2015, à 11h45, à l’Auditorium d’Expo Milano Parmi les intervenants figureront : M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies M. Sergio Mattarella, Président de la République italienne M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO M. Paolo Gentiloni, Ministre italien des Affaires étrangères M. Maurizio Martina, Ministre italien des politiques agricoles, alimentaires et forestières M. Kanayo F. Nwanze, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA) Mme Ertharin Cousin, Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) M. Giuliano Pisapia, Maire de Milan.*médias-mardi 13 octobre 2015
***Parmi les trois Journées de l’ONU qui seront célébrées à l’Expo Milano 2015, l’une est la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 Octobre. À cette date, tout le site d’Expo revêtira les couleurs des Nations Unies et tous les pays et les autres participants officiels de l’Exposition Universelle s’uniront à nous pour célébrer cette journée en signe de leur engagement en faveur de la sécurité et de la nutrition.
La Journée mondiale de l’alimentation a pour but de sensibiliser l’opinion publique face au problème de la faim dans le monde et a pour objectif principal d’encourager les personnes, à travers le monde, à agir pour lutter contre ce problème. Elle est également une occasion pour mettre l’accent sur des thèmes tels que la production agricole, pour encourager le transfert des connaissances techniques vers les pays en développement, pour renforcer la solidarité internationale et nationale dans la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté, pour attirer l’attention sur les résultats obtenus dans le développement alimentaire et agricole, mais aussi pour encourager la participation des populations rurales, en particulier les femmes et les catégories les plus défavorisées dans les processus décisionnels, et pour donner une impulsion à la coopération économique et technique dans les pays en développement.
Chaque année, un thème est mis en avant à l’occasion des célébrations de la Journée. Dans le sillage du choix de l’Assemblée générale des Nations Unies d’instaurer 2014 comme l’Année internationale de l’agriculture familiale, la dernière Journée mondiale de l’alimentation s’est concentrée sur ce thème, donnant ainsi un signal fort de reconnaissance du rôle déterminant que l’agriculture joue pour « nourrir le monde » et « préserver la planète ».
L’agriculture familiale comprend toutes les activités basées sur la famille et touche différents secteurs du développement rural. Aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés, elle est la forme que l’agriculture revêt majoritairement dans le secteur de la production alimentaire.
La Journée mondiale de l’alimentation a été instaurée par les pays membres de la FAO en Novembre 1979, lors de la XXème session de la Conférence de l’Organisation. La date choisie, le 16 Octobre, est l’anniversaire de la création de la FAO en 1945. Depuis lors, cette Journée a été célébrée chaque année dans plus de 150 pays. Pour plus d’informations sur cette journée, cliquez ici.*.un-expo.org/
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*2014
avec pour thème l’agriculture familiale
*Le thème de la Journée internationale de l’alimentation 2014, «Nourrir le monde, préserver la planète», a été choisi pour accroître la visibilité de l’agriculture familiale et des petits exploitants. Il appelle l’attention mondiale sur le rôle crucial que joue l’agriculture familiale dans de nombreux domaines: lutte contre la faim et la pauvreté, renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, amélioration des moyens d’existence, gestion des ressources naturelles, protection de l’environnement et réalisation du développement durable, notamment dans les zones rurales. L’Assemblée générale des Nations Unies a fait de 2014 l’Année internationale de l’agriculture familiale, soulignant par-là que la communauté internationale reconnaît l’importante contribution des petits exploitants à la sécurité alimentaire mondiale.*fao.org/
*l’agriculture familiale en première ligne pour éradiquer la faim
Le rapport La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2014 préconise de transformer le demi-milliard d’exploitations agricoles familiales en agents de changement
16 octobre 2014, Rome – Sur les 570 millions d’exploitations agricoles dans le monde neuf sur dix sont gérées par des familles, ce qui montre la prédominance de l’agriculture familiale et lui confère le rôle d’agent de changement potentiel essentiel pour assurer la sécurité alimentaire et éradiquer la faim, selon un nouveau rapport des Nations Unies diffusé aujourd’hui.
Les exploitations agricoles familiales produisent environ 80 pour cent des denrées alimentaires mondiales. Du fait de leur prévalence et de leur production, elles « sont vitales pour la solution du problème de la faim » qui afflige plus de 800 millions de personnes dans le monde, écrit M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, dans l’avant-propos du rapport intitulé La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2014.
L’agriculture familiale est également la gardienne d’environ 75 pour cent des ressources agricoles mondiales. Elle est de ce fait essentielle à la durabilité écologique et la conservation des ressources naturelles. Dans le même temps, elle est parmi les plus vulnérables à l’impact de l’épuisement de ces mêmes ressources et aux effets pervers du changement climatique.
Bien que les chiffres montrent des rendements impressionnants sur les terres gérées par les exploitations agricoles familiales, beaucoup de fermes de petite taille sont incapables de produire suffisamment pour assurer une vie décente aux familles qui en tirent leurs moyens d’existence.
Les exploitations agricoles familiales sont donc confrontées à trois défis: accroître leur production pour couvrir les besoins du monde en termes de sécurité alimentaire et de nutrition; assurer la durabilité de l’environnement pour protéger la planète et maintenir leurs propres capacités productives; et améliorer leur productivité tout en diversifiant les moyens d’existence pour échapper à la faim et à la pauvreté.
«Les exploitants familiaux doivent toujours être les protagonistes de l’innovation car c’est seulement ainsi qu’ils peuvent assumer la responsabilité du processus et garantir que les solutions répondent à leurs besoins. L’agriculture familiale est une composante essentielle des systèmes alimentaires sains dont nous avons besoin pour conduire une vie plus saine», a declaré José Graziano da Silva.
Pour relever tous ces défis, les exploitations agricoles doivent s’ouvrir à l’innovation, selon le rapport qui invite le secteur public, en concertation avec les agriculteurs, les organisations de la société civile et le secteur privé, à améliorer les systèmes d’innovation dans l’agriculture. Dans cette perspective, tous les acteurs et institutions concernés doivent aider les agriculteurs à élaborer et adopter des méthodes de travail plus adaptées à la complexité grandissante du monde d’aujourd’hui.
La capacité d’innovation doit être encouragée à tous les niveaux avec des incitations aux agriculteurs, aux chercheurs et aux prestataires de services de conseil et il convient aussi d’intégrer les chaînes de valeur pour l’interaction et la création de réseaux et de partenariats de partage de l’information, selon le rapport.
Les décideurs doivent tenir compte de la diversité des exploitations agricoles familiales en termes de taille, de technologies utilisées, d’intégration aux marchés et de conditions écologiques et socio-économiques, une diversité qui se traduit par des besoins différents au regard de l’innovation.
Quoi qu’il en soit, toutes les exploitations ont besoin d’une meilleure gouvernance, de stabilité macroéconomique et d’infrastructures de marché physiques et institutionnelles. A ces éléments, il convient d’ajouter l’éducation et la recherche agricole de base, toujours selon le rapport.
Des investissements publics accrus dans la recherche et les services de conseil et de vulgarisation – lesquels devraient être plus participatifs lors de leur conception – sont requis pour mettre en valeur l’intensification durable et combler les écarts de productivité de la main-d’œuvre qui caractérisent le secteur agricole dans beaucoup de pays en développement.
Bien que la recherche agricole privée soit en expansion, les investissements du secteur public demeurent indispensables pour financer la recherche dans des domaines de peu d’intérêt pour le secteur privé, notamment la recherche fondamentale, les cultures orphelines et les pratiques de production durables. Ce type de recherche sert le bien public et compte beaucoup de bénéficiaires potentiels.
Les exploitations agricoles familiales sont vitales
Le rapport de la FAO est riche en détails sur les exploitations agricoles familiales dont la plupart sont de petite taille. A l’échelle mondiale, 84 pour cent des exploitations agricoles couvrent moins de deux hectares. Mais les tailles sont très variables et les exploitations de plus de 50 hectares – dont beaucoup sont familiales – s’adjugent les deux-tiers des terres agricoles mondiales.
Dans de nombreux pays à revenu élevé ou intermédiaire de la tranche supérieure, les grandes exploitations, responsables de la majeure partie de la production agricole, couvrent la plus grande partie des terres agricoles. Mais dans la plupart des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, ce sont les petites et moyennes exploitations agricoles familiales qui occupent la grande partie des terres agricoles et produisent la plupart des denrées alimentaires.
A l’échelle mondiale, les exploitations agricoles de petite taille produisent la plus grande part des denrées alimentaires au regard de la superficie totale des terres agricoles qu’elles occupent, car elles ont généralement des rendements plus élevés que les grandes exploitations situées dans les même pays et bénéficiant des mêmes conditions agro-écologiques.
Toutefois, si le rendement des exploitations familiales est plus élevé par hectare, elles produisent moins par travailleur. Cela perpétue la pauvreté et entrave le développement. On doit d’ailleurs une grande part de la production alimentaire mondiale à une main-d’œuvre non rémunérée constituée par les membres d’une même famille.
Le rapport de la FAO souligne qu’il est impératif de stimuler la production par travailleur, plus particulièrement dans les pays à faible revenu, afin d’améliorer les revenus agricoles et répandre le bien-être économique en milieu rural.
Actuellement, la taille des exploitations agricoles rapetissent de plus en plus dans la plupart des pays en développement où de nombreuses petites exploitations familiales tirent l’essentiel de leurs revenus d’activités non-agricoles.
Les politiques agricoles devraient faciliter un accès plus large aux intrants, notamment les semences et les engrais, ainsi qu’aux marchés et au crédit, selon le rapport.
Des organisations de producteurs performantes et ouvertes à tous peuvent favoriser l’innovation chez leurs membres en les aidant à accéder aux marchés et à établir des liens avec d’autres acteurs du système d’innovation et en veillant à ce que les exploitations familiales aient voix au chapitre dans les instances de prises de décision, souligne le rapport.
Pour encourager les exploitations agricoles familiales à investir dans des pratiques agricoles durables, qui ont souvent des coûts de démarrage élevés et de longues périodes d’amortissement, les pouvoirs publics devraient s’employer à instaurer un environnement propice à l’innovation.
Les politiques censées catalyser l’innovation devraient aller au-delà des transferts de technologie, selon le rapport. Elles devraient être inclusives et adaptées aux conditions locales afin que les agriculteurs aient la propriété de l’innovation et elles devraient tenir compte du genre et des questions intergénérationnelles en impliquant les jeunes dans les questions concernant l’avenir du secteur agricole. *fao.org
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*LE MONDE DE 2030 VU PAR LA CIA
«Global Trends 2030»: la bombe démographique
Le National Intelligence Council est la branche publique de la CIA. Tous les cinq ans, ses experts produisent un rapport détaillant leur vision de l’avenir du monde. La prochaine édition doit être publiée à l’automne. Mais, sans attendre, une ébauche a été mise en circulation, dont nous vous livrons les grandes lignes.
Au cours de cette semaine, JOL Press vous propose une série présentant les principaux scénarios et tendances envisagés par les futurologues américains. Aujourd’hui, les enjeux démographiques.
Un monde vieillissant
Les experts du National intelligence Council estiment que la population mondiale aura atteint 8,3 milliards en 2030 – contre 7,1 milliards en 2012. Selon eux, trois tendances vont dominer les évolutions démographiques à l’échelle planétaire : un vieillissement de la population et une diminution du nombre de sociétés jeunes, une intensification des migrations et une accélération de l’urbanisation.
Ces tendances auront nécessairement un impact sur la situation économique et sociale de chaque pays, ainsi que sur les relations interétatiques.
Un monde toujours plus vieillissant
Les prévisions laissent apparaitre pour 2030 des pyramides des âges inédites et de très grandes disparités : certaines sociétés resteront extraordinairement jeunes, d’autres comprendront des classes d’âge dépassant les limites jusque-là envisagées.
L’âge moyen dans la plupart des pays aura augmenté. Une exception, toutefois, l’Afrique sub-saharienne.
Les nations vieillissantes – les plus nombreuses en 2030 – devront lutter pour maintenir leurs niveaux de vie tandis que celles plus jeunes profiteront du dividende démographique – gains de croissance et, potentiellement, plein-emploi.
Vieux, vieux Nord
Dans les pays de l’OCDE, l’âge moyen devrait atteindre 44,6 ans, contre 38,2 en 2005. En 2012, seuls le Japon et l’Allemagne ont un âge moyen supérieur à 45 ans. En 2030, un grand nombre de pays, en Europe, en Extrême-Orient et en Amérique du Nord auront rejoint la catégorie dite « post-mature ». Ces mêmes pays auront d’importantes cohortes de population au-dessus de 65 ans. La proportion de retraités enflera considérablement alors sans l’afflux de jeunes immigrants, la population active aura largement diminué.
L’Etat-providence face à son destin
Les pays qui verront augmenter leur proportion d’inactifs risquent de voir la croissance de leur PIB diminuer voire stagner. Dans ces conditions, ils seront contraints de mettre en œuvre des réformes efficaces de leurs systèmes de retraite et de protection sociale – garantir leurs financements, sans pour autant imposer un fardeau insupportable aux contribuables actifs, ou y renoncer, ce qui constituerait pour ces pays de profonds bouleversements sociaux et politiques.
Ces phénomènes sont déjà à l’œuvre et les débats déjà engagés. Leur résolution est indispensable d’ici 2030 : augmentation des durées de cotisations, report de l’âge de la retraite, réduction des pensions, assurances privées… Des choix cruciaux aux implications politiques majeures.
La réduction des ressources à la disposition de ces Etats pourrait les conduire à restreindre leur champ d’action – réduire, par exemple, leurs dépenses militaires et leur implication dans les affaires du monde.
L’intégration des immigrés, un challenge
Pour certains pays à la fécondité en berne – en Europe notamment -, qui éprouvent déjà des difficultés à intégrer les populations immigrées, la croissance rapide de ces minorités pourrait altérer davantage encore la cohésion sociale et favoriser les courants politiques réactionnaires.
Seul espoir pour ces pays, que l’amélioration des conditions de vie des personnes âgées ne permette de réduire le coût de l’allongement de l’espérance de vie.
La nécessité d’anticiper les évolutions postérieures
Le nombre de pays dont l’âge moyen sera compris entre 35 et 45 ans – les sociétés mûres – aura nettement augmenté d’ici à 2030 – le renfort de certains pays d’Extrême-Orient viendra compenser le vieillissement de pays européens. Ces pays, parmi lesquels le Brésil, la Thaïlande et la Chine – ne bénéficieront plus du bonus démographique, à moins qu’ils aient largement investi dans le capital humain. Dans ce dernier cas, leurs économies bénéficieront de l’expérience acquise, au fil de leurs carrières, par leurs actifs vieillissants.
Si ces pays n’auront pas encore une proportion très importante de personnes âgées inactives, ils devront prévoir l’étape suivante, celle du vieillissement de leurs cohortes les plus nombreuses – et mettre en place les systèmes de retraite et les structures de santé adéquats.
Une nette réduction du nombre de pays jeunes
En 2012, plus de 80 pays – sur environ 200 – ont un âge moyen égal ou inférieur à 25 ans. L’impact de ces pays sur les affaires du monde est considérable puisque, depuis 1970, environ 80% des conflits militaires se sont déclenchés dans un de ces pays. Tumultueuse jeunesse…
On trouve aujourd’hui ces pays en Amérique centrale et du Sud, le long de la ceinture équatoriale de l’Afrique, et en Asie centrale. En 2030, il ne devrait plus y avoir que 50 pays dits « jeunes », situés, pour l’essentiel, en Afrique sub-saharienne, au Proche-Orient – y compris en Irak et dans les territoires palestiniens, aux Emirats arabes unis et au Yémen. Seules exceptions américaines, le Guatemala et en Bolivie. En Asie, l’Afghanistan, le Timor et la Papouasie Nouvelle Guinée resteront des sociétés jeunes. La liste confirme l’affirmation selon laquelle ces pays contribuent à l’instabilité du monde.
A noter que l’Inde – en Uttar Pradesh et en Bihar – et le Pakistan – dans les zones tribales, pashtounes notamment – verront cohabiter des populations plus jeunes et d’autres plus mûres. Pas nécessairement la garantie d’un calme géopolitique. (Jol Press-15.08.2012.)
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Des ONG appellent à « cesser de jouer avec la nourriture »
« Il ne suffit pas d’aider », le gouvernement doit « cesser de nuire et jouer avec la nourriture », ont indiqué mardi plusieurs ONG belges dans un communiqué qui appellent les autorités à davantage de cohérence, à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation qui a lieu mercredi.
« La faim dans le monde continuera d’augmenter si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour stopper ce fléau. Il ne suffit pas d’avoir une politique d’aide privilégiant l’agriculture familiale comme en Belgique, il faut empêcher que d’autres politiques belges et européennes ne viennent contrecarrer et menacer le droit à l’alimentation », souligne Thierry Kesteloot d’Oxfam Solidarité.
La Belgique a pris plusieurs décisions en incohérence totale avec le droit à l’alimentation, estiment les organisations, citant notamment la loi de juillet 2013 qui vise à augmenter les volumes des matières agricoles destinées à produire des agrocarburants malgré leurs impacts négatifs sur la malnutrition et l’accaparement des terres fertiles des paysans du Sud.
Cette année, la journée mondiale de l’alimentation initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a pour thème: « des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition ».* Source: Belga -15.10.2013
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