La liberté spoliée

**Mensonges, hypocrisie, manipulations et sordides intérêts

discours lénifiants de dirigeants qui ne tarderont pas à s’avérer de véritables despotes.

*Ils mettront entre parenthèses les aspirations des peuples et leur fermeront les portes du développement et de la liberté pour mieux s’occuper  de leurs propres fortunes et privilèges…

Dans la foulée des décolonisations des années1950 et 1960 des peuples entiers, sous le coup de l’euphorie procurée par leur  émancipation de l’occupant étranger, se sont laissé bercer et berner par les discours lénifiants de dirigeants qui ne tarderont pas, dans la plupart des cas, à s’avérer de véritables despotes. Et c’est en leur nom et à leur corps défendant que des dictateurs prospèreront des décennies durant après avoir, au besoin, écarté des concurrents gênants au prix de guerres fratricides sanglantes. Ils mettront entre parenthèses les aspirations de ces peuples au nom desquels ils gouvernent et leur fermeront les portes du développement et de la liberté pour mieux s’occuper  de leurs propres fortunes et privilèges, de leurs clans et de leur puissance.
Sitôt les indépendances acquises, partout la désillusion s’installait. Le contexte international, marqué alors par la guerre froide qui rythmait le monde au quotidien, était propice aux régimes autocratiques dont les deux blocs se disputaient les sympathies et, si possible, la soumission et la fidélité. Le contexte de non-alignement mis en avant était davantage une coquetterie sémantique qu’une position politique franchement et réellement assumée. C’est alors qu’au nom des peuples s’installaient dans la durée des systèmes qui étouffaient et asservissaient ces peuples, sans espoir de changement.
Les seuls changements qui intervenaient, notamment en Afrique, l’étaient par des coups d’Etat souvent appuyés, voire programmés et menés par les anciennes forces coloniales, et motivés par les intérêts bien compris de celles-ci. Les peuples, eux, ne faisaient que changer de despotes.
Les revendications démocratiques des peuples n’ont pourtant pas fait défaut. Mais divisés, sans possibilités réelles de mobiliser autour d’eux, sans moyens et sans appuis extérieurs, les mouvements démocratiques ont régulièrement échoué à faire tomber les régimes en place ni même à les faire évoluer, ceux-ci étant visiblement incapables de s’amender. Les acteurs de ces revendications l’ont souvent payé de leur liberté et, dans beaucoup de cas, de leur vie.
Bien que présent depuis de nombreuses années à l’état larvaire dans les pays où la religion musulmane est dominante et qui ont choisi de s’organiser non pas en monarchies mais en républiques, ce n’est qu’au début et au milieu des années 1980 qu’un troisième acteur a fait irruption de manière visible et importante sur la scène, notamment dans les mosquées et dans les milieux universitaires : l’islamisme politique. Fort d’un réseau impressionnant de mosquées utilisées comme autant de QG, bénéficiant d’une manne financière conséquente en provenance des monarchies du Golfe, les islamistes pénètrent les sociétés à travers, notamment, un tissu d’associations caritatives.
Le mouvement islamiste connaîtra un développement fulgurant dans certains pays, au point où  l’Algérie, par exemple, a failli être anéantie. Ils ont pillé, brûlé, violé, exécuté, égorgé. Au nom de leur conception de l’Islam. Et qu’on ne vienne pas prétexter la « victoire » du FIS aux législatives de 1991 car la boucherie a commencé bien avant.
On ne peut pas comprendre les « printemps » arabes dans ce qu’ils comportent de mensonges, d’hypocrisie et de manipulations si l’on occulte ces quelques faits historiques brièvement rappelés. En intervenant directement, au nom de la démocratie, de la liberté et des droits humains mais au côté des monarchies du Golfe dont on sait ce qu’elles font de ces valeurs, les puissances occidentales savaient qu’elles offraient le pouvoir sur un plateau d’argent aux extrémistes religieux.
Ces puissances savent aussi, comme nous, que les élections libres sont un élément nécessaire à la démocratie mais en aucun cas un élément suffisant, pour reprendre la formule consacrée en mathématiques. Elles savent comme nous que la démocratie ne consacre pas la dictature de la majorité mais garantit les droits des minorités. Elles n’ignorent pas, enfin, qu’Adolphe Hitler est aussi arrivé au pouvoir par les élections.*TSA-03.03.2013. 

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            Ultimes répressions

Le pouvoir en place est en train de clôturer son règne avant d’avoir fini son apprentissage démocratique. Les images de la manifestation réprimée mardi dernier à Béjaïa attestent qu’il n’y a rien de nouveau sous le ciel politique algérien depuis des décennies. En cette fin d’année 2018, où tout le pays retient son souffle avant d’affronter l’heure de vérité sur le double plan politique et économique, il est atterrant de constater que le bilan relatif au respect des libertés consacrées dans la Constitution se situe toujours dans la lanterne rouge.

Cette situation constitue une désillusion par rapport aux objectifs officiellement proclamés et inspire une vive inquiétude sur les lendemains qui sont en train de se dessiner dans une violence et une tension méthodiquement gérées ou entretenues. La «gestion démocratique des foules» était l’un des rares concepts, généreux et novateurs, qui aient été exposés dans le débat public ces dernières années.

Cette doctrine originale dans le contexte national consistait à «respecter l’intégrité des manifestants, être à l’écoute permanente de leurs préoccupations, être l’intermédiaire et le premier interlocuteur…». Il était entendu, par ailleurs, que la force publique intervient lorsque «la manifestation se transforme en attroupement hostile ou émeute».

La Loi fondamentale consacre, au final, la liberté de manifestation pacifique, même si le législateur a pris soin de l’inscrire dans le «cadre de la loi qui fixe les modalités de son exercice», et où l’Etat se montrera capable d’injecter un maximum d’arbitraire et de mesures d’exception.

Les marcheurs de Béjaïa étaient pacifiques, comme dans toutes les manifestations antérieures et à venir, et leurs slogans consensuels et universels dès lors qu’ils plaident pour le respect des libertés et l’indépendance de la justice. En vérité, le pouvoir n’est pas en train de lutter contre des «attroupements hostiles» mais contre ses propres phobies et le produit authentique de sa gestion.

S’il existe un cyberactivisme débordant, c’est parce que les canaux d’expression dans l’espace public sont hermétiquement fermés. Les idées politiques qui ont germé à l’ombre de l’autoritarisme et de l’ostracisme auraient pu être intégrées dans le débat public et évaluées par la société elle-même, sans passer par la case policière ou carcérale.

A un moment, l’observateur ou le simple citoyen s’interroge s’il n’y a pas une alliance objective entre les tenants de la répression et les préposés à la récupération des manifestations populaires, notamment celles qui se terminent dans le fracas ou, plus grave, dans l’effusion de sang.

L’autre concept qui s’est invité dans le débat national ces dernières années est celui stipulant que le respect des institutions est une «ligne rouge». Le ministre de l’Intérieur l’a réitéré la semaine dernière à Sidi Bel Abbès, lançant les ultimes menaces contre ceux qui passeraient outre les injonctions gouvernementales au sujet de la stabilité du pays.

L’équation politique de la prochaine élection présidentielle est de savoir si l’attachement aux institutions est le fait d’une société qui revendique ou d’un pouvoir qui n’abdique pas. *  DJAFFER TAMANI – elwatan – jeudi 22 novembre 2018

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Où sommes-nous ? Y a-t-il un état de droit dans ce pays ?

Graves révélations de l’avocat du journaliste Adlène Mellah :

L’arrestation s’est faite sur la base de réquisitions du 18 février 2018

** Les arrestations sont arbitraires et la procédure de comparution immédiate et d’inculpation nulle et non avenue

Arrêtés le 9 décembre non loin de l’Opéra, à Alger, où ils prenaient part à un rassemblement de soutien aux artistes poursuivis en justice, le journaliste Adlène Mellah, le photographe Abdelaziz Ladjal et Abdelhafid Negrouche, un citoyen qui était à la cafétéria Tantonville, font l’objet d’une comparution immédiate après deux jours de garde à vue au commissariat de Bab El Oued.

Seul Adlène Mellah a été placé sous mandat de dépôt, alors que les deux autres mis en cause ont été laissés en liberté provisoire pour les mêmes inculpations d’«attroupement sur la voie publique», «incitation à l’attroupement», «désobéissance et outrage à la force publique».

L’avocat du journaliste se déclare scandalisé par le contenu des deux réquisitions sur la base desquelles la police est intervenue en cette journée du 9 décembre pour disperser quelques artistes regroupés devant l’Opéra et procéder à l’arrestation de trois personnes, dont le journaliste. «Lisez-bien le contenu de ces deux réquisitions signées par le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh. Les deux sont datées du 13 février 2018 et leur destinataire est le contrôleur Noureddine Berrachedi, chef de la sûreté de wilaya d’Alger (qui n’est plus en poste depuis plus de cinq mois) auquel il est demandé d’utiliser la force publique dès le mercredi 14 février 2018 pour empêcher tout rassemblement ou marche de protestation non autorisés, tenus par des organisations syndicales sur le territoire de la wilaya d’Alger.

Ces réquisitions ont été faites lors des marches des médecins résidents à Alger», explique maître Amine Sidhoum, en se demandant «si la force publique a besoin d’une formation sur la procédure ou si elle fait exprès pour détruire ce qui reste des institutions de l’Etat».

L’avocat ne met pas de gants pour s’en prendre aux services de police qui, selon lui, ont violé le code de procédure pénale. «Ils arrêtent trois personnes, dont le journaliste Adlène Mellah, pour les mêmes griefs et avec des réquisitions illégales, les présentent au juge, qui les inculpe sans voir sur quelle base ils ont agi. Plus grave encore, le magistrat place le journaliste en détention et met en liberté provisoire les deux autres. Peut-on justifier les griefs et les décisions du juge avec des réquisitions datées de février 2018 et de surcroît destinées à un officier de police qui n’est plus en activité depuis quatre mois. Il y a là une flagrante violation de la loi. Les arrestations sont arbitraires et la procédure de comparution immédiate et d’inculpation nulle et non avenue», dénonce l’avocat.

Très en colère, il exhibe un autre document trouvé dans le dossier judiciaire. Il s’agit d’un rapport écrit à la main par un policier et adressé à son chef hiérarchique. Il rend compte du contenu de la discussion entre Adlène Mellah et son épouse, durant sa garde à vue au commissariat. «Comment pourrais-je croire qu’un policier puisse ignorer que la communication entre un prévenu et un de ses proches au niveau de la garde à vue est protégée par l’article 51 bis du code de procédure pénale.

Les policiers savent qu’ils n’ont pas le droit d’écouter les personnes qu’ils mettent en garde à vue. Ils savent que la violation de l’article 51 bis est passible de sanction. Alors non seulement l’agent n’a pas respecté la loi, mais en plus il rédige un rapport à son chef hiérarchique pour l’informer de ce qu’il a entendu, et ce rapport se retrouve dans le dossier judiciaire. Où sommes-nous ? Y a-t-il un état de droit dans ce pays ?» lance Me Sidhoum. Pour ce dernier, le procès d’aujourd’hui «va dévoiler de graves entorses à la loi».
A rappeler qu’Adlène Mellah est déjà sous le coup d’une poursuite judiciaire en raison de ses écrits sur son site électronique. Il avait été placé sous mandat de dépôt durant plus de deux semaines, puis remis en liberté provisoire en attendant son procès prévu au mois de février prochain.*SALIMA TLEMCANI – elwatan- mardi 18 décembre 2018

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Pour la sauvegarde de la patrie

**Par le Dr Ahmed Benbitour / 15 décembre 2018

L’avenir proche de la patrie est très certainement en danger. Ce qui relevait de la prévision, il y a quelques années, est aujourd’hui une réalité vécue par la majorité des Algériennes et des Algériens. Ce qu’il y a lieu de faire face à une telle situation découlera d’un diagnostic de la situation de la patrie, aujourd’hui et demain. Alors, il sera possible de définir les remèdes et les modalités de les administrer.

Aujourd’hui, la patrie souffre de problèmes au niveau de la société, du système de pouvoir et ses conséquences sur les institutions ainsi qu’au niveau de l’économie nationale.
La société souffre de cinq maux qui lui sont propres, plus l’influence dangereuse des réseaux sociaux.

Ces cinq maux sont : la perte de la morale collective ; la violence qui devient l’instrument privilégié de règlement de conflits entre les individus, entre les groupes d’individus et même entre les groupes d’individus et l’Etat ; la corruption généralisée ; l’individualisme

«Akhti rassi» ; le fatalisme «Allah ghaleb». Ajouter à cela, l’influence négative des réseaux sociaux.

D’où, le premier pas vers la sauvegarde de la patrie commence par l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme pour remédier aux cinq maux et pour intérioriser la citoyenneté «mouwatana» chez chaque citoyenne et chaque citoyen.
Le système de pouvoir se décrit par trois caractéristiques : l’autoritarisme, le patrimonialisme et le paternalisme.

L’autoritarisme : «Vous êtes avec moi en applaudissant, sinon je vous considère contre moi et je mobilise tous mes moyens pour vous faire taire.» Alors, la haute hiérarchie n’est pas informée sur la situation réelle de la patrie, dans la mesure où elle n’entend que ceux qui l’applaudissent.

Le patrimonialisme est un système qui se reconnaît par la présence d’un chef entouré de cercles de courtisans qui se font la guéguerre pour plaire au chef afin de bénéficier de ses gratifications. Cela peut être un poste important, un projet ou un prêt… Mais ils considèrent la société comme arriérée, non apte à la politique. Alors, il se crée un gap énorme entre gouvernants et gouvernés.

Le paternalisme, c’est la présence d’un chef qui se considère comme le père du peuple ; donc «ma relation avec ‘‘mon peuple’’ doit être directe, sans intermédiaire». Consciemment ou non, il affaiblit les institutions intermédiaires (Parlement, gouvernement, administrations). D’où, l’affaiblissement des institutions.

En plus de ces trois caractéristiques du système de pouvoir, il faut prendre en considération la rente et la prédation dans l’utilisation de la rente ; ce qui mène vers un Etat déliquescent.
L’Etat déliquescent se définit scientifiquement par cinq critères :

– l’institutionnalisation de l’ignorance et de l’inertie : moins vous possédez de savoir scientifique, moins vous êtes capable d’engagement plus vous avez de chance de gravir les niveaux élevés de la hiérarchie de l’Etat ;
– le culte de la personnalité ;
– l’institutionnalisation de la corruption. Celle-ci devient partie intégrante du fonctionnement des institutions ;
– un nombre très restreint d’individus prennent les décisions stratégiques à la place des institutions habilitées ;
– l’émiettement des clans au sommet de la hiérarchie de l’Etat.

Malheureusement, ces cinq critères sont présents dans le fonctionnement du système de pouvoir algérien. Nous sommes bien dans un Etat déliquescent.

D’où la nécessité de changement de tout le système de gouvernance, et pas seulement, le changement des individus.

L’économie nationale avait connue une situation d’aisance financière exceptionnelle pendant plusieurs années :
– des réserves en devises couvrant trois années d’importations sans besoin d’exporter ;
– une dette extérieure presque nulle ;
– un fort excédent budgétaire ;
– un taux d’épargne de 50% du PIB, c’est-à-dire que quand il y a une production de 100 DA ; 50 DA étaient épargnés ;
– un taux de thésaurisation de 20%, c’est-à-dire que sur 100 DA produits, 20 DA restaient dormants ;
– une surliquidité au niveau du système bancaire.

Autrement des moyens importants pour financer des programmes d’investissements productifs ambitieux.
Malheureusement, cette aisance financière était accompagnée par la mauvaise gouvernance, ce qui a débouché sur la pénurie de moyens de financement de l’économie et du Budget de l’Etat.

Effectivement, les recettes annuelles d’exportation des hydrocarbures sont passées de 63 milliards de dollars en 2013 à 27 milliards en 2016 et elles dépasseront difficilement la barre des 30 milliards de dollars dans l’avenir. Alors que les dépenses d’importations et de transferts ont atteint 76 milliards de dollars en 2014, composées de 68 milliards d’importations de biens et services, comparativement aux 12 milliards en 2001, et 8 milliards de dollars de transfert des bénéfices des sociétés étrangères exerçant en Algérie.

D’où la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre un programme économique moins dépendant des exportations des hydrocarbures.

Les tenants du pouvoir doivent comprendre que leur départ est inscrit dans la logique de l’histoire. Le retarder ne fera qu’aggraver leur propre situation, malheureusement, aussi celle de la patrie.
Il faut bien considérer que le maintien du système de pouvoir actuel par des élections présidentielles, telles qu’elles ont été organisées jusqu’à maintenant, est un suicide collectif pour les tenants du pouvoir mais aussi pour le peuple.

C’est le moment pour se mobiliser pour la sauvegarde de la patrie.

Cette mobilisation commence par le travail à la réponse à trois questions :

– quel instrument de mobilisation ? Est-ce la création d’un front unifié pour la sauvegarde de la patrie ?
– Quel mode d’organisation de la mobilisation ? Est-ce la création de cercles de partisans pour la sauvegarde de la patrie ?
– Quel programme de sauvegarde pour venir à bout des maux dans la société, pour la construction d’un Etat digne du prestige de la Révolution nationale et des potentialités du pays, pour la construction d’une économie diversifiée ?

Ensemble pour la sauvegarde de la patrie.

Par le Dr Ahmed Benbitour , ancien chef de gouvernement

***Paru dans elwatan – samedi  15 décembre 2018

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L’alternative démocratique exclue des débats

Beaucoup de bruit sur les vraies ou fausses intentions des dirigeants de ce pays, visibles ou tapis dans l’ombre. Depuis plus d’une année et plus particulièrement ces derniers mois, toute la classe politique est tenue en haleine par les soubresauts du palais. On scrute les moindres faits et gestes des représentants du pouvoir.

On dissèque et interprète leurs déclarations et on s’efforce à leur donner un sens politique. La question centrale à laquelle on veut trouver une réponse est celle de la «continuité» avec ou sans le président Bouteflika. Le débat ou les discussions sont axés sur cet aspect devenu, par la force des choses, primordiale pour la suite des événements.

Le pouvoir, à travers ses relais à tous les niveaux, a réussi à ramener le débat politique à sa «cour» et donc à l’orienter selon son propre agenda caché. Tous les regards sont ainsi focalisés sur ce que prépare le pouvoir dans sa «cuisine interne», sur celui qui prendra le dessus sur l’autre…

Dans ce charivari politique, on n’entend pas parler de l’opposition. Ecrasée, divisée, déstructurée, réprimée, l’opposition n’a pas voix au chapitre. Le pouvoir impose sa feuille de route et fixe les termes du débat sur la conjoncture actuelle. On limite donc le choix à un Président impotent ou un successeur maison. Un «choix» qui n’est bien entendu pas le fruit d’un débat public ni de consultations avec toutes les forces agissantes de la société. Incapable, pour une multitude de raisons, de former une seule «équipe» pour atteindre des objectifs communs, l’opposition semble perdre sur tapis vert. Les voix disparates de partis qui réclament le changement deviennent inaudibles dans le brouhaha politique provoqué par les «intendants» du pouvoir.

Aujourd’hui, on ne parle ni d’une Assemblée constituante chère au Parti des travailleurs, ni de la deuxième République réclamée par le FFS, ni d’une transition démocratique pacifique demandée par le RCD et d’autres formations démocratiques. Il n’y a donc aucune alternative démocratique mise sur la table.

Ayant longtemps travaillé contre l’émergence du moindre contre-pouvoir en discréditant l’acte politique et en aseptisant la société, le pouvoir joue donc aujourd’hui en solo, même s’il fait face à des fausses notes générées par ses propres contradictions internes. En éliminant l’opposition de la gestion de la situation de crise qui secoue le pays, le pouvoir court le risque de perdre le contrôle de la société qu’il a l’habitude de gérer et d’apaiser par la rente pétrolière qui s’épuise graduellement. Les alertes sont régulièrement données par des personnalités politiques et même par des figures militaires à la retraite, qui insistent sur l’urgence d’aller vers une véritable alternative démocratique qui ne pourrait être concrétisée qu’en donnant la parole au peuple.

«La problématique politique algérienne n’est pas réductible à une opposition entre adversaires et partisans de Bouteflika. Elle se rapporte au devenir d’un pays. L’expérience malheureuse de ces dernières décennies doit suggérer une réflexion profonde et globale», a souligné Djamel Zenati, dans une tribune publiée dans les colonnes d’El Watan, rappelant dans ce sillage une phrase contenue dans le message de l’ancien président Liamine Zeroual, à la veille de l’élection présidentielle de 2014 : «Il faudra surtout retenir que le prochain mandat présidentiel est le mandat de l’ultime chance à saisir pour engager l’Algérie sur la voie de la transition véritable.» Autrement dit, le pays n’est pas condamné et il y a des voies pour le sortir de cette crise et le mettre sur le chemin de la démocratie.*MOKRANE AIT OUARABI - elwatan- mardi 18 décembre 2018

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15 réponses à “La liberté spoliée”

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