Les dérives de la politique
*Le fiel de Nicolas Sarkozy contre l’Algérie
**L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, dégaine son arme préférée contre l’Algérie : la provocation.
N’ayant jamais œuvré, de 2007 à 2012, pour l’établissement d’une relation apaisée entre l’Algérie et la France, l’actuel chef du nouveau parti de la droite, les Républicains (ex-UMP), semble dérangé par les prouesses de son successeur à l’Elysée, François Hollande, qui a réussi à prolonger la lune de miel entre les deux pays.
Ses gestes et ses actions le trahissent. En quelques semaines, le chef du premier parti d’opposition de France a signé deux messages qui ne seront pas sans conséquences sur les relations algéro-françaises si jamais il est élu, à nouveau, à la tête de l’Etat français. Le dernier en date est celui lancé à partir de la Tunisie.
En visite depuis lundi dernier dans ce pays, récemment endeuillé par une attaque terroriste, Nicolas Sarkozy a tenu des propos très peu diplomatiques à l’égard de l’Algérie.
On ne sait par quels calculs politiques celui qui veut être le «leader incontesté» de la droite française qualifie presque la proximité avec l’Algérie de «malédiction» pour les Tunisiens.
«La Tunisie est frontalière avec l’Algérie et avec la Libye. Ce n’est pas nouveau. Vous n’avez pas choisi votre emplacement», lance-t-il lors d’un point de presse animé à son arrivée à Tunis.
Il ne s’est pas limité à cela. Celui qui est présenté comme un sérieux concurrent à François Hollande pour la présidentielle de 2017 s’interroge même sur l’avenir de l’Algérie : «L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir ? De son développement, de sa situation ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans l’Union pour la Méditerranée.» Et de poursuivre, comme pour affirmer la nécessité de l’UPM : «Car il y a un lien entre la situation de la Méditerranée du Nord et celle de la Méditerranée du Sud.
C’est l’alliance des pays du Nord et du Sud qui permettra de récréer les conditions du développement.» Nicolas Sarkozy entreprend, par la suite, une longue plaidoirie en faveur de l’engagement de la France en Libye, alors qu’il était encore président, pour chasser le dictateur Mouammar El Gueddafi.
Avant cette boutade, Nicolas Sarkozy, qui «veut retrouver sa Tunisie», avait déjà affiché sa préférence pour le Maroc au détriment de l’Algérie. Dans une démarche visant beaucoup plus à déranger François Hollande, le premier responsable des Républicains estimait, en juin dernier, qu’un président français devait d’abord entamer sa visite dans le Maghreb par le Maroc.
«Frénésie égocentrique»
«J’avais indiqué au roi que, pour moi (…) il ne pouvait être question de commencer ma visite du Maghreb (…) sans débuter par le Maroc», avait-il déclaré. Pourquoi agit-il ainsi ? A-t-il des objectifs autres que celui de critiquer la démarche et les actions de François Hollande ? En tout cas, il est rare de voir, à travers le monde, un ancien Président, de surcroît celui qui a eu à gouverner une des puissances mondiales, adopter des propos pareils pour évoquer un pays étranger.
Ces déclarations révèlent, selon Pouria Amirshahi, député du Parti socialiste français pour la région Maghreb et Afrique de l’Ouest, «une frénésie égocentrique de Sarkozy». «Il est en dessous de tout d’un point de vue géopolitique», dit-il, estimant que l’ex-président de la République «donne des leçons alors qu’il a pourri la stratégie de la Méditerranée, notamment en attaquant la Libye en 2011».
Pour le député PS, «l’UPM est un cadre intelligent et l’intention était bonne, mais il faut aussi voir son bilan». Dans ce sens, Pouria Amirshahi affiche sa préférence pour un dialogue direct entre le Maghreb et les seuls pays européens riverains de la Méditerranée. «Sarkozy s’était couché devant Merkel en 2008», dit-il, en rappelant l’exigence de l’Allemagne d’intégrer tous les pays de l’Union européenne dans l’UPM.
Au-delà de sa rivalité avec François Hollande, Nicolas Sarkozy cherche également à satisfaire un électorat français qui reste toujours hostile à l’Algérie indépendante. «Sarkozy a aussi fait de bonnes affaires en Algérie même si les relations avec Bouteflika n’étaient pas les meilleures. Nous l’avons beaucoup aidé sur le plan économique et commercial, mais il a toujours privilégié les harkis et les pieds-noirs comme lobbying. Je n’ai pas compris pourquoi Sarkozy cède à la pression des pieds-noirs dans ses relations avec l’Algérie», explique l’ancien ministre et ex-diplomate Abdelaziz Rahabi, dans une déclaration à TSA.*Madjid Makedhi / elwatan-mercredi 22 juillet 2015
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*Lettre ouverte à monsieur Nicolas Sarkozy
Monsieur Le Président,
Nous regrettons d’avoir à vous marquer notre respect, en vous donnant du « Monsieur le Président », car nous avons trop d’égard envers cette noble fonction.
Compte tenu de votre bilan à la tête de la France, pendant cinq ans (2007-2012), nous espérons vivement que lors des prochaines primaires à droite, les citoyens français ne se laisseront pas prendre par vos discours démagogiques, agressifs et islamophobes et empêcheront, par leur participation et leur vote massif, lors de cette consultation électorale républicaine, votre candidature aux prochaines élections présidentielles de 2017.
Votre style et vos manières font toujours un peu honte, dans l’Hexagone et les pays étrangers, au pays de la Révolution de 1789, de la déclaration des droits de l’Homme, de Victor Hugo, de Clemenceau ou du Général De Gaulle, etc.
Inculte ou faisant semblant de l’être, vous osez insulter des pays, des peuples.
Votre discours à Dakar restera à jamais gravé, comme une offense indélébile, dans la mémoire de tous les peuples africains, une offense à tous les descendants français de toutes ces victimes africaines, déportées par millions vers le « Nouveau monde », grâce au commerce triangulaire dont le passif horrible et génocidaire n’a toujours pas été soldé malgré la loi sur la traite négrière.
Après le méprisant « pov’con » vis-à-vis de tous les pêcheurs bretons, le « karcher mitrailleur » dont vous aviez menacé les jeunes de nos banlieues, vous persévérez dans votre personnage politique cynique dont la France ait eu à pâtir de toute son Histoire.
Vous êtes de ceux qui alimentent la discorde entre citoyens français et malmènent politiquement les plus belles valeurs humanistes, démocratiques et républicaines pour lesquelles la France est estimée et appréciée dans le monde.
Lors de votre visite en Tunisie, vous vous êtes insidieusement attaqué à l’Algérie.
Hélas, une fois de plus, vous vous êtes ridiculisé avec votre humour qui ne fait plus rire personne, hormis vos groupies. Vous vous êtes adressé aux tunisiens pour critiquer leurs voisins Algériens en oubliant leurs liens historiques séculaires, culturels, religieux et sanguins. Avez-vous eu la prétention de prendre les deux peuples pour des idiots en leur parlant de votre projet «mort-né » autour de la Méditerranée ?
Pour vous rafraîchir la mémoire, sachez « monsieur le président » que les Tunisiens n’oublieront jamais un certain 9 janvier 2011 alors que les heurts dans leur pays firent au moins 23 morts, qu’un certain 11 janvier 2011, alors que les manifestations sont réprimées dans le sang et le bilan s’élevait à au moins à 35 morts, Michèle Alliot-Marie, alors votre ministre des Affaires Etrangères, proposa de mettre à disposition du régime de Ben Ali le savoir-faire français dans le maintien de l’ordre et pour « régler des situations sécuritaires du même type ».
Ils n’oublieront jamais que lors de ces évènements tragiques, vous vous êtes contenté, en tant que Président de la république française à l’Elysée de «prendre note», alors que le président américain Barack OBAMA saluait les aspirations du peuple tunisien à la démocratie.
Monsieur Nicolas SARKOZY, une fois de plus vous êtes pris en flagrant délit de contradictions : vous aviez affirmé, une fois votre erreur de jugement constaté par vos conseillers, vous n’avez pas hésité à claironner, en guise d’autocritique pour réparer vos dégâts diplomatiques, que la non-ingérence et le soutien à la liberté et à la démocratie étaient au cœur de la politique étrangère française… Et comme si c’était pour justifier votre politique au nom du peuple français que «Paris n’avait pas pris la juste mesure» de la « désespérance » du peuple Tunisien. Sans commentaires !!!
Vous n’avez pas eu la présence d’esprit de profiter de votre visite « officielle » en Tunisie pour clarifier vos positions passées lors de la tragédie tunisienne. Une fois encore vous avez raté une occasion d’être à la hauteur de vos aspirations politiques. Pire vous avez offensé, voire méprisé les tunisiens en vous attaquant sur leur sol à leurs voisins. Savez-vous que le voisinage en pays musulman est sacré ?
Vous avez osé déclamer que «L’Algérie qu’en sera-t-il dans l’avenir? De son développement, de sa situation? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans l’Union de la Méditerranée».
Vos principes de non-ingérence seront toujours à géométrie variable !!!
Et c’est pourquoi l’Algérie et bien d’autres pays du Maghreb ont du mal à adhérer à l’idée même du projet de juillet 2008, l’Union de la Méditerranée qui n’a jamais réellement existé.
Il ne vous servira à rien de répéter «qu’il y a un lien entre la Méditerranée du Nord et la Méditerranée du Sud» comme pour justifier, après coup, l’intervention armée que vous avez décidé, produisant aujourd’hui le chaos et le terrorisme en Libye et auxquels les peuples libyen, tunisien et algérien sont confrontés.
Sachez, « monsieur le président », que nous sommes suffisamment avertis sur votre personnalité pour ne pas vous confondre avec les vrais « Républicains », à leur tête monsieur Alain JUPPE et bien d’autres, qui ont le sens de l’Etat, de l’honneur en politique et à qui, sans aucun apriori ou animosité politique, nous donnons rendez-vous aux « Présidentielles de 2017 ».
Sachez également, « monsieur le président », que vos outrances à propos de notre pays d’origine suscitent notre indignation. Elles ne font plaisir qu’aux fascistes, nostalgiques « d’une nuit coloniale qui a duré 132 ans en Algérie », que vous voulez « draguer » électoralement.
Comme vous pouvez aisément l’imaginer, monsieur Nicolas SARKOZY, vos outrances irresponsables vis-à-vis de l’Algérie, de ses institutions et de son peuple ne peuvent mériter que notre mépris.
Le moment venu, nous saurons à notre tour y répondre.
Sachez enfin, « monsieur le président », que depuis que le peuple français vous a signifié votre congé en 2012, vous êtes plus que jamais disqualifié à nos yeux pour reprendre possession du « Palais de l’Elysée ».
Vous semblez être le seul à ignorer les nombreuses plaisanteries qui circulent sur le Net à votre sujet, vous assimilant à un «comique» de la scène politique française.
Soyez certains que nous nous mobiliserons en masse pour que votre imposture politique soit à nouveau écartée de l’espace politique et qu’elle ne puisse plus souiller les véritables valeurs qui fondent la République et l’histoire des relations algéro-françaises pour lesquelles nous militons comme acteurs actifs et vigilants de la diaspora algérienne en France.
Le bureau exécutif de l’Alliance Nationale des Associations des Algériens de France – ANAAF –
www.anaaf.org
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*Quand Nicolas Sarkozy, déblatère contre l’Algérie en Tunisie
*Au lieu de s’interroger sur les raisons du flop de son come-back sur la scène politique française, Nicolas Sarkozy, l’ex président français, dont la provocation est un mode de communication, a éructé de façon nauséabonde contre l’Algérie.
Invité lundi en Tunisie, il s’est mis dans la peau de Cassandre pour prédire un avenir incertain pour l’Algérie. « L’Algérie, qu’en sera-t-il dans l’avenir ? De son développement, de sa situation ? C’est un sujet qui, me semble-t-il, doit être traité dans l’Union de la Méditerranée » s’est-il permit, toute honte bue devant un parterre de journalistes, dont beaucoup étaient surpris par la désinvolture du propos, pour un ancien président de la République tenu par une obligation de réserve, même s’il n’est pas en exercice.
Sarkozy, derrière le chaos libyen
De la provocation à l’humour de mauvais gout, il n’y a qu’un pas que le président « Karcher » a franchi en feignant d’éprouver d’avoir de la compassion pour « la malheureuse » Tunisie que les hasards de la géographie ont coincé « entre l’Algérie et la Libye ». Façon de suggérer que le havre de démocratie qu’est la Tunisie est menacé par sa proximité avec deux voisins infréquentables. Pour ce qui est de la Libye, tout le monde sait que c’est l’agité de « Sarko » , qui est derrière le chaos que vit actuellement ce pays.
Après avoir fait la lèche à Kadhafi, pour obtenir des fonds pour les besoins de sa campagne électorale, après avoir aussi accepté les lubbies les plus fantasques de l’ex dirigeant libyen en lui concédant même de planter sa tente à proximité de l’Arc de triomphe, pas loin de l’Elysée, Sarkozy s’est mué en Rambo en s’acharnant à détruire la Libye pour y instaurer la …démocratie. Mais les observateurs avaient compris que son entêtement, plus que les autres partenaires de la coalition internationale, à faire tomber le régime de Kadhafi obéissait au seul souci de faire disparaitre les preuves des mallettes de dollars portées à l’Elysée par des intermédiaires dont on peut lire les témoignages dans la presse et dans les livres.
Quant à l’Algérie, il est mal placé pour en parler. Son propos provoquant, comme celui de l’extrême droite revancharde avec laquelle il fricote, sent la nostalgie de l’Algérie française. Une déclaration d’une telle légèreté, d’une telle indécence, est une insulte à toutes les bonnes volonté de part et d’autre de la Méditerranée à construire une relation saine, apaisée, entre Alger et Paris , condamnés par les hasards de l’histoire et de la géographie à être des partenaires qui se respectent mutuellement.
Ce qui ne semble pas être la vision de Sarkozy troublée par des clichés coloniaux d’une autre époque. L’Algérie du million et demi de martyrs est plus grande que tous les nostalgiques de « l’Algérie de papa » et leurs semblables. Comme dit le proverbe, « la bave des crapauds n’atteint pas la blanche colombe ».
Un jour, il devra répondre, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, devant la Cour pénale internationale (CPI) en compagnie de Bernard Henry Lévy pour avoir détruit la Libye et d’avoir massacré des dizaines de milliers de personnes par des bombardements incessants, aussi meurtriers que dévastateurs. Il devra répondre aussi des conséquences de cette agression sauvage sur les pays limitrophes comme le Mali, la Tunisie, le Niger … qui ont été fragilisés considérablement par l’aventurisme de l’ex président français qui a induit une prolifération exponentielle du terrorisme dans la région.*Par Abbès Zineb | 21/07/2015 | algerie1.com
**réactions d’internautes:
Nicolas Sarkozy accuse l’Algérie de contribuer au terrorisme en Tunisie, alors que c’est lui qui as mis le feu en Libye, qui a détruit ce paisible pays et qui a fait assassiner Gueddafi. L’histoire n’oubliera jamais ce malfaiteur de la politique.*
*L’Algérie, dit-il, est un « sujet » dont il faudrait se préoccuper. Un conseil: Préoccupe-toi d’abord de tes affaires de justice.Et de rendre compte un jour de tes crimes de guerre commis en Libye, en bombardant et en massacrant des milliers de civils libyens, enfants, femmes et personnes agées.
*je ne comprends pas pourquoi les Tunisiens ont accepté de recevoir ce criminel de guerre, cet islamophobe notoire. il est responsable du chaos en Libte, et de ce qui est arrivé par la suite à la Tunisie et à toute la région; il y a quelque chose qui m’échappe!
*« Les propos de Sarkozy sont inacceptables »
L’ancien ministre et diplomate, Abdelaziz Rahabi, revient dans cette interview accordée, ce mardi 21 juillet, à TSA, sur les attaques de Sarkozy à l’encontre de l’Algérie.
Que pensez-vous des déclarations de Nicolas Sarkozy sur l’Algérie ?
Premièrement, ce sont des propos qui sont inconvenants venant d’un ancien président de la République qui est connu dans les relations bilatérales pour ne pas avoir respecté beaucoup de ses engagements vis-à-vis de l’Algérie et d’avoir surtout lancé ce fameux slogan sur la repentance. Ce dernier a servi surtout à bloquer toute forme de débat sur la reconnaissance des crimes commis par le colonialisme.
Deuxièmement, ces propos sont inacceptables venant du chef du principal parti de l’opposition, ce qui renseigne sur ce que sera l’avenir des relations algéro-françaises s’il venait à être élu en 2017.
Troisièmement, il crée une confusion en déterrant l’Union pour la Méditerrané et en faisant le cadre de concertation et de coopération de l’Algérie avec l’Europe alors que cette initiative a échoué car justement, elle n’est pas un cadre de dialogue entre le Nord et le Sud mais sa promotion visait uniquement à contourner la demande d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne et à intégrer Israël dans le processus Euro Med.
En réalité je ne pense pas qu’il n’a pas de problèmes spécifiques avec l’Algérie. Il a fait une déclaration de circonstance pour plaire aux Tunisiens.
Y a-t-il un but derrière cette déclaration ?
Il n’a rien derrière la tête. C’est quelqu’un qui parle beaucoup et qui fait beaucoup de déclarations de circonstance pour plaire là où il est. Il peut faire les mêmes déclarations en Algérie à propos d’un autre pays. Il ne faut pas lui accorder plus d’importance qu’il en a. Il ne faut pas qu’il soit un sujet de débat interne.
N’agit-il pas par esprit de vengeance et pour s’opposer à Hollande ?
Non, je pense que Sarkozy a aussi fait de bonnes affaires en Algérie même si les relations avec Bouteflika n’étaient pas les meilleures. Nous l’avons beaucoup aidé sur le plan économique et commercial mais il a toujours privilégié les Harki et pieds noirs comme lobbying. Je n’ai pas compris pourquoi Sarkozy cède à la pression des pieds noirs dans ses relations avec l’Algérie.
Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas réagi ?
Cela ne mérite pas une réaction. L’Algérie ne réagit que par voie de son chef d’État et Sarkozy n’est pas un officiel, mais les partis politiques auraient pu réagir.
La France est-elle impliquée dans les luttes pour la succession de Bouteflika ?
Les élites politiques en Algérie manquent de courage et généralement se cachent derrière les supposées influences étrangères dans la désignation du chef d’État. Je pense que cette façon de faire, chez nous, renseigne beaucoup sur notre incapacité à régler nos problèmes par nous-même.*TSA- mardi 21 juillet, 2015
**Nicolas Sarkozy, président des Républicains (ex UMP, droite française) et candidat à la primaire de droite en vue des présidentielles de 2017, était en visite en Tunisie hier, après un déplacement au Maroc.
Durant ce voyage, qui devait redorer son blason et le placer en premier opposant à l’actuel président français, François Hollande, Sarkozy s’est une nouvelle fois illustré par son manque de tact et de diplomatie en attaquant frontalement l’Algérie. Lors d’un point presse tenu hier lundi 20 juillet, celui qui a commencé par défendre l‘intervention en Libye a poursuivi en commentant la position géographique de la Tunisie qu’il considère coincée entre l’Algérie et la Libye.
Des déclarations qui ont exaspéré les internautes, aussi bien au sud qu’au nord de la Méditerranée.
Pourquoi la Tunisie accepte cette visite ?
L’ancien président français était accompagné d’une forte délégation de personnalités du même bord politique, parmi lesquelles Rachida Dati, Christian Estrosi et Eric Ciotti. Cette visite de plusieurs jours n’est pas anodine, puisque Sarkozy vise l’électorat d’origine tunisienne en France principalement installé dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Sud de la France). Estrosi et Ciotti occupant d’ailleurs des postes à responsabilité dans la région.
Mais pour ceux qui auraient la mémoire courte, certains internautes n’ont pas manqué de rappeler le soutien premier de Sarkozy à Zine El-Abidine Ben Ali durant le soulèvement de 2010-2011 et son implication dans le chaos libyen.
*D’autres internautes ont par ailleurs fustigé le manque de réactions des officiels tunisiens et reviennent sur les liens qui unissent les peuples algérien et tunisien.
*TSA- mardi 21 juillet, 2015
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*Marine Le Pen au ministére de l’Intérieur pour s’assurer une réélection dans un fauteuil
C’est ce que SARKOZY voulait proposer a la responsable du Front National
Ca vous surprend ? Le Pen a toujours été l’arbre qui cachait la forêt Sarkozy… en quoi Le Pen serait-il plus « fasciste » que Guéant ou Hortefeux ?
Nommer Marine Le Pen à l’Intérieur pour s’assurer une réélection dans un fauteuil, il n’y aurait rien eu d’incohérent, ni même de renversant, quand on s’appelle Sarkozy et que l’on s’est évertué pendant cinq ans à faire sauter toutes les digues de la politique, même les plus dangereusement contre-nature qui soient !
L’ex-hyperprésident d’une oligarchie triomphante aura mis à rude épreuve les grandes valeurs républicaines tout au long d’un mandat qui a fait feu de tout bois. Adepte de la politique du casting et de l’ouverture à gauche, il n’a guère plastronné lorsqu’il a réalisé, un peu tard, que sa stratégie populiste débridée avait revigoré le FN, au point que la fille à papa, Marine Le Pen, réussissait à lui damer le pion et à lui dicter l’agenda idéologique.
Dans sa course effrénée pour torpiller l’ennemi et se maintenir sur son trône, l’hypothèse d’un rapprochement avec la tornade blonde frontiste, et peut-être même de son entrée au gouvernement, et en poussant le bouchon encore plus loin, à l’Intérieur, aurait été envisagée par sa garde rapprochée.
Cet épisode, passé sous silence quand l’Elysée phosphorait sous les ordres de Patrick Buisson, ex-cadre du FN et ancien directeur de Minute, dont l’agence de communication a largement tiré profit de la frénésie sondagière qu’il a lui-même orchestrée, est révélé dans l’ouvrage d’Éric Mandonnet et de Ludovic Vigogne, « Ça m’emmerde ce truc !», qui retrace la campagne d’entre-deux-tours de l’ancien chef de l’Etat, à paraître le 17 octobre prochain chez Grasset.
France Inter a relaté le passage du livre qui décrit un QG élyséen en pleine ébullition, imaginant tous les scénarios possibles pour coiffer Hollande au poteau, en quête du « bon geste » qui aurait été la main tendue vers la leader du FN. Ce nouveau geste de l’ouverture, qui tenait du glissement à droite toute, émane de Camille Pascal, un proche conseiller, et a germé avant le débat décisif face à François Hollande, mais n’aurait « jamais été formulé devant le président« , selon Patrick Cohen, journaliste de France Inter.
Du côté du Front national, cette rumeur qui a traversé les allées du pouvoir fait sourire, voire jubiler, Florian Philippot assurant que Marine Le Pen n’aurait « jamais accepté de travailler avec Nicolas Sarkozy« , dans un entretien au site Le Lab.
Pour la petite anecdote, les auteurs ont emprunté à Nicolas Sarkozy le titre éloquent de leur livre : « ça m’emmerde ce truc !». Cette nouvelle réplique triviale, tellement révélatrice du peu de considération que l’ex-locataire de l’Elysée avait pour la haute fonction présidentielle, a en effet fusé avant le grand duel qu’il rata en beauté. Au moins, il n’y a pas de doute là-dessus, c’est du Sarkozy dans le texte ! * libertesinternets…12/09/2012]
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*USA : Pire que Chutzpah !
Par Edward S. Herman -Mondialisation.ca, 21.02.2013.
CHUTZPAH : désigne le dernier degré de l’arrogance, de l’impudence, de la plus totale absence de honte ou de scrupules. Synonyme généralement péjoratif d’audace, d’insolence, d’impertinence, il cesse d’être péjoratif dans les milieux où l’impudence est de règle… En hébreu, le mot chutzpah marque une indignation envers quelqu’un qui a dépassé outrageusement et sans vergogne les bornes du comportement acceptable.
Quand on voit la Secrétaire d’État Hillary Clinton et le président Barack Obama, l’air grave et offusqué, mettre en garde la Syrie contre un recours aux armes chimiques, « totalement inacceptable » selon Obama, ou « qui passerait la ligne rouge et dont les responsables auraient à en répondre » selon H. Clinton, et qu’on voit le New York Times [comme la plupart des médias occidentaux] et tout l’establishment occidental reprendre et soutenir ces déclarations, on reste baba devant une aussi époustouflante hypocrisie. Alors que les États-Unis, précisément, détiennent le record d’utilisation des armes chimiques dans le monde, se sont toujours opposés à la signature d’accords internationaux visant à en interdire l’utilisation, et utilisent aujourd’hui régulièrement leur armement à uranium appauvri (armement à la fois nucléaire et chimique, dont le nombre et le type de victimes va bien au-delà des cibles directes) dans tous les conflits qu’ils déclenchent ! L’utilisation massive d’Agent orange au Vietnam ou de munitions au phosphore blanc en Irak, tout le monde connait, non ? Serait-il possible que seuls Clinton, Obama et les médias occidentaux ne soient pas au courant ? Ou doit-on y voir une fois de plus la seule arrogance du pouvoir et cette conviction qu’il ne saurait y avoir de moralité ou de droit international que lorsque l’ennemi fait quelque chose de choquant ?
C’est peut-être bien un mélange des deux, tant le double standard et la mauvaise foi sont souvent remarquables. L’archétype de ce genre d’attitude pourrait bien être l’histoire des « pluies jaunes » – des poisons chimiques que les Soviets auraient déversé dans le ciel du Laos au début des années 1980. Le flagrant manque de preuves n’avait pas empêché à l’époque l’administration Reagan d’en tirer le meilleur parti pour mieux diaboliser « l’Empire du mal ». On eut beau démontrer que l’accusation était fausse, un chercheur américain, Matthew Meselson, ayant apporté la preuve que lesdites pluies jaunes n’étaient en réalité que des déjections d’abeilles, elles n’en furent pas moins toxiques grâce au Wall Street Journal et aux autres médias de masse. Bien après le démontage de cette campagne d’intox, Peter Kann, éditeur du Wall Street Journal, citait encore les « champs empoisonnés du Laos » pour montrer « qui étaient les bons et qui étaient les méchants » de part le monde (“Clinton Ignores History’s Lessons In Vietnam,” [Clinton fait l’impasse sur les leçons d’histoire au Vietnam] WSJ, 9 septembre 1992). Autrement dit, Kann faisait totalement l’impasse sur la guerre chimique monumentale et bien réelle que les États-Unis avaient mené au Vietnam, au Cambodge et au Laos, mais n’en ramenait pas moins cette vieille histoire de pluies jaunes soviétiques, fut-elle démontrée fausse de longue date. En fait d’hypocrisie, de malhonnêteté ou des deux à la fois, difficile de faire mieux ! Ironiquement, c’est justement dans son propre journal qu’un article de 1997 évoquait les 500 000 enfants vietnamiens souffrant d’anomalies congénitales précisément dues aux méthodes de ceux que Kann appelle « les bons » [the “good guys”]. (Peter Waldman, “Body Count: In Vietnam, the Agony Of Birth Defects Calls An Old War to Mind,” WSJ, 12 décembre 1997).
Aujourd’hui, les zélateurs de l’impérialisme américano-centrique s’efforcent eux aussi de noyer le poisson sur les guerres chimiques du Vietnam et d’ailleurs, ou sur l’uranium appauvri. Dans son récent « classique du genre » encensé par l’establishment et la critique, The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined ([Les meilleurs penchants de notre nature : Pourquoi la violence a diminué],Viking, 2011), Steven Pinker ment ostensiblement sur la question, expliquant au lecteur que ce qui atteste de ce regain de moralité dans le monde et de la diminution de la violence – progrès que les grandes démocraties occidentales peuvent se prévaloir d’avoir apporté au reste du monde – c’est leur condamnation des armes chimiques et leur refus d’en faire usage. Mais dans les quelques pages que Pinker consacre aux violences qui ont marqué la guerre du Vietnam, pas une seule ligne n’évoque l’utilisation massive de ces armes chimiques dans l’Opération Ranch Aid et divers autres programmes menés dans ce pays.
De même pour la Syrie, les propagandistes officiels n’affirment pas que le gouvernement syrien ait d’ores et déjà recours à de telles armes, mais seulement que les Occidentaux ont la preuve que la Syrie se préparerait à en faire usage en dernier recours. « Ce qui nous inquiète, c’est que le régime d’Assad, de plus en plus aux abois, ne finisse par recourir à ses armes chimiques ou n’en perde le contrôle, au bénéfice de l’un des nombreux groupes qui opèrent actuellement en Syrie » (Hillary Clinton). A ce propos, ce n’est que récemment que Washington et les médias de masse ont fini par admettre la présence d’Al-Qaïda parmi les « nombreux groupes » de « combattants de la liberté » que les Occidentaux soutiennent en Syrie – et ce que cette présence a de préoccupant.
Ce genre d’opportunisme pourrait bien se terminer une fois de plus par un magistral revers de manivelle, comme après avoir soutenu Al-Qaïda en Afghanistan ou en Libye, les États-Unis soutenant à nouveau ceux qu’on appellera ensuite « les pires des pires » – passant du statut de « combattants de la liberté » très généreusement armés et soutenus, à celui de candidats à la détention illégale, à la torture et aux assassinats ciblés.
Outre la menace d’armes chimiques en Syrie, les représentants occidentaux se disent très préoccupés par l’utilisation de bombes à fragmentation par l’armée syrienne contre des civils, dans le cadre de ce conflit (C.J. Chivers, “In Syria, Cluster Munitions Takes Its Toll,” New York Times, 21 décembre 2012). Là encore, cas de figure à la fois familier et comique, les médias polarisés collaborent une fois de plus à un effort hypocrite, problématique au regard des faits, mais surtout lamentable, de diabolisation sélective.
On a accusé les Serbes de « nettoyage ethnique », sans tenir aucun compte du contexte de guerre civile encouragée par l’OTAN. Mais pas question d’utiliser ce terme au sujet du nettoyage ethnique pratiqué de longue date et à grande échelle par Israël en Palestine. Kadhafi menaçait soi disant Benghazi d’un bain de sang, c’est donc avec la bénédiction des mêmes médias et de l’ONU que les États-Unis, leurs alliés de l’OTAN, leurs rebelles autochtones et leurs mercenaires importés, purent s’offrir un vrai bain de sang avec pour point d’orgue le lynchage et le meurtre de Kadhafi. Et Hillary Clinton de déclarer toute fière dans un ricanement : « Nous sommes venus, nous avons combattu, il est mort ! » [“We came, we fought, he died !” parodiant pompeusement le “Veni, Vidi, Vici !” de César].
De même les mythiques armes de destruction massive de Saddam Hussein avaient-elles servi de prétexte pour la guerre d’agression des États-Unis contre l’Irak, avec là encore l’anéantissement d’un pays, le massacre de sa population et l’assassinat du “méchant” dirigeant. Au tour de la Syrie à présent ! Autre « méchant », l’Iran aussi menace le monde avec son entêtement à poursuivre son programme nucléaire. C’est sans doute le prochain sur la liste, dans le programme de production d’États ratés [failed states] des Grandes Démocraties – comme Pinker les appelle, ces gouvernements radicalement non-violents.
Mais pour en revenir aux bombes à fragmentation, les États-Unis les ont utilisés massivement au Vietnam et au Laos, en Irak et plus tard dans leur guerre aérienne contre la Serbie, en 1999 (entre autres). Israël s’en est montrée elle aussi particulièrement généreuse dans son agression du Liban, en 2006, et notoirement dans les derniers jours de ce conflit, alors que la paix était à portée de main, parsemant les champs de ces graines de mort et d’horreur éparpillées à travers tout le pays. L’armée israélienne a laissé derrière elle environ un demi-million de bombies après son dernier assaut contre le Liban. Un commandant d’escadre de bombardiers israéliens déclarait à ce sujet : « Ce que nous avons fait est démentiel et monstrueux ; nous avons couvert des villes entières de sous-munitions explosives » (Meron Rappaport, “IDF commander: We fired more than a million cluster bombs in Lebanon” [Un commandant de forces israéliennes déclare: nous avons largué plus d’un million de bombes à sous-munitions au Liban] Haaretz, 12 septembre 2006). Mais sur ces opérations là, les responsables américains et les médias n’avaient aucune critique particulière à faire – sans parler de mises en gardes ou de menaces ; douleurs inévitables de l’accouchement d’un Nouveau Proche Orient – ou de son agonie.
Comme tous les grands médias, le New York Times n’a jamais cité ni découvert un seul commandant des forces israéliennes qui dénoncerait l’utilisation de bombes à fragmentation par son pays comme « monstrueuse ». Son unique éditorial sur le sujet ne donnait ni le nombre de bombes larguées ni aucune précision sur le moment ou sur les zones où elles l’avaient été, ni sur leurs effets. Il n’émettait pas non plus la moindre critique sur leur utilisation par Israël et ne risquait surtout pas de la qualifier de criminelle ou de monstrueuse. Dans la grande tradition de l’apologie de nettoyage ethnique, l’info restait dûment aseptisée (“No Place For Cluster Bombs,” 26 août 2006). On remarque aussi en regardant les titres, que les articles du New York Times ne mettaient jamais en avant le fait que les civils ou les zones civiles étaient la cible privilégiée de ces bombardements et de leurs destructions – contrairement aux articles sur la Libye de Kadhafi ou sur la Syrie d’Assad. S’agissant d’Israël au Liban, ce qu’on peut trouver de plus proche serait quelque chose comme : « Libanais et humanitaires découvrent le danger des décombres » (25 août 2006), bien que le journal ait effectivement publié un article où Human Rights Watch qualifie la politique israélienne de crime de guerre (Kifner, 24 août 2006), et un autre qui donne quelques détails sur la sauvagerie et le caractère anti-civil et foncièrement délétère de l’agression israélienne (Worth et Kifner, 25 août 2006).
A l’instar d’Israël, les États-Unis ont refusé de signer la convention de 2008 sur les bombes à sous-munitions, qui en interdisait l’utilisation (la Russie, la Chine et plusieurs autres pays aussi d’ailleurs). D’après Richard Norton-Taylor, “Amnesty International, Oxfam, et Article 36 – un groupe chargé de la coordination de l’opposition à ce type d’armement – auraient déclaré que dans les pourparlers sponsorisés par les États-Unis, les préoccupations des humanitaires avaient été totalement laissées de côté, et qu’ils en appelleraient aux Britanniques mercredi prochain pour tenter d’empêcher les USA d’avaliser ce qu’ils considèrent comme un « permis de tuer » à coup de bombes à fragmentation » (“US pushing UN to lift ban on cluster bombs, say campaigners” Le Guardian, 22 novembre 2011). Mais de leur côté les Américains assurent que les derniers modèles de CBU [Cluster Bomb Unit] ont une action vraiment ciblée, avec un taux d’échec très bas. On doit donc supposer que les CBU dont dispose l’armée syrienne sont les anciens modèles, ceux qui sont mauvais. Ou peut-être les États-Unis, leurs alliés et leurs clients – c’est-à-dire « les bons » quel que soit le conflit – seraient en réalité les seuls à pouvoir détenir et utiliser des bombes à fragmentation.
L’une des principales caractéristiques des bombes à fragmentation et de leur utilisation, c’est la place privilégiée des enfants parmi leurs victimes – les responsables américains et les médias se montrent d’ailleurs particulièrement sensibles au sort des enfants dans les conflits armés. Le président Obama ne pleurait-il pas récemment sur celui des enfants tués à Newtown, au Connecticut ? Les médias n’étaient-ils eux aussi pas particulièrement émus par cette tragédie ? Bon, d’un autre côté, on a ces 500 000 enfants atteints de malformations au Vietnam, un pays où des centaines de milliers d’autres ont été tués, mutilés, traumatisés sans que cela suscite grand-chose comme intérêt, regrets, voire compensation ou assistance post-conflit aux victimes (si ce n’est 18 années de boycott punitif).
Il y a aussi la fameuse réponse de Madeleine Albright en 1996, au sujet de la mort de 500 000 irakiens de moins de cinq ans victimes des « sanctions de destructions massive » : « Ça vaut bien ce prix là ! ». Cette réponse est passée littéralement comme une lettre à la poste dans nos médias polarisés, sans susciter d’indignation outrée ni de réactions particulières. Et puis il y a aussi ce continuum de « frappes ciblées » de nos drones, contre des « militants » – avec leur cortège de « négligences » [casualties] ou « dommages collatéraux » en bas âge – dirigés par le même Obama éploré, et suscitant toujours aussi peu d’émotion ou de réactions dans nos médias. Dans la région de Fallujah, en Irak, on constate une extraordinaire augmentation du nombre de malformations congénitales, de fausses couches et d’enfants mort-nés, dus à l’utilisation massive d’armes et munitions de toutes sortes par l’armée américaine dans ce secteur, et qui devient une véritable « crise de santé publique » (Sarah Morrison, “Huge Rise in Iraq Birth Defects Linked to US Cluster Bombing,” The Independent [UK], 15 octobre 2012).
Nos médias ne se sont jamais spécialement intéressés au sort de ces enfants tués ou mutilés au loin, même lorsque nos dirigeants proclament que chaque vie humaine est précieuse. A franchement parler, la vie ou la santé des minots de chez nous, aux États-Unis même, leur est tout aussi indifférente. Combien sont massacrés dans les rues des ghettos, sans même parler de ceux qui, de plus en plus nombreux, peuvent à peine survivre dans un monde d’inégalités croissantes où le système social s’effondre.
Le niveau d’hypocrisie des représentants de l’establishment lorsqu’ils parlent d’armes chimiques, de bombes à fragmentation ou du sort des enfants dans le monde est littéralement vertigineux. Mais ce qui est pire que chutzpah, c’est lorsque Clinton et Obama, pontifiant et mettant en garde la Syrie sur ses armes chimiques et ses bombes à fragmentation, ne semblent même pas conscients de l’arrogance et de l’indécence de leur flagrant double standard (deux poids deux mesures). Apparemment, ils ne doutent même pas une seconde que leurs messages moralistes sont aussi purs qu’apolitiques. Et nos médias de masse emboitent le pas, tout empressés de faire valoir à qui mieux mieux cette manière de voir pire que chutzpah !
*Par Edward S. Herman -Professeur honoraire de finance à la Warton School de l’Université de Philadelphie, Edward Herman est économiste et critique des médias, auteur de nombreux ouvrages dont Génocide et Propagande (avec David Petersen, Lux Editeur, Montréal, 2012).
*Article original paru sur Z Net – The Spirit Of Resistance Lives -
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*Hypocrisie et cynisme des puissants
Les dossiers palestiniens (occupation des territoires palestiniens depuis 1948) et iranien (nucléaire) n’en finissent pas de mettre à nu l’hypocrisie et le cynisme des puissants qui décident de ce qui doit être et de ce qui ne peut avoir lieu. Le droit international, brandi comme un couperet, a peu à voir avec sa raison d’être quand des intérêts stratégiques sont en jeu. Sur le dossier nucléaire iranien, le président français, François Hollande, eut en Israël des mots qui valent leur pesant d’absurdité, avec cette déclaration péremptoire à son arrivée à Tel-Aviv en début de semaine dernière, affirmant: «Sur le dossier iranien, la France considère que la prolifération nucléaire est un danger, une menace, et en Iran tout particulièrement, une menace sur Israël, sur la région, à l’évidence, une menace pour le monde entier.» Rien que ça! Et ces paroles martiales sont prononcées sur le sol d’un pays qui est le seul à disposer d’un arsenal nucléaire dans cette région, le seul pays à ne pas adhérer au TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) ni au Ctbt (Interdiction totale des essais nucléaires) et le seul aussi à ne pas permettre à l’agence de sûreté nucléaire de l’ONU (Aiea) de faire des inspections sur ses sites nucléaires. Et ces fortes paroles sont émises par le président d’un pays qui – outre d’avoir contribué à l’édification de l’arsenal nucléaire israélien – n’est pas pour peu dans la prolifération nucléaire dans le monde. En vérité, M.Hollande ne manque pas de souffle! Sur le dossier palestinien, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, s’est surpassé, faisant de cette tragédie un piédestal pour la promotion de sa personne. Ainsi, le chef de la diplomatie US dit une chose et son contraire, exercice dans lequel il excelle. De passage, récemment, dans les territoires palestiniens, John Kerry avouait que la colonisation est «illégitime» confirmant que l’Etat de Palestine doit s’édifier dans les frontières de 1967 (ligne verte imposée par l’ONU). En Israël, se gardant de condamner ces faits qui font obstacle aux négociations, il chante une autre chanson. En fait, mettant en pratique la doctrine du Big Stick de l’ancien président US, Théodore Roosevelt, Kerry est tout en douceur avec Israël et ferme avec les Palestiniens. De fait, le chef de la diplomatie US – tout en sachant pertinemment d’ou vient le blocage – dit à Tel-Aviv, ce que Israël veut entendre, et dans les territoires occupés, il répète ce que les Palestiniens espéraient écouter. Chez nous, on aurait dit que tout cela, les propos de Hollande et de Kerry, c’est du khorti. En fait, Américains et Français font du business sur le dos des Palestiniens et des Iraniens, mentant comme des arracheurs de dents et menant leur monde en bateau. Ce n’est pas l’Iran qui est dangereux, comme tente de le faire accroire – bien maladroitement – le président français, mais bien son hôte israélien qui, paradoxalement, est au centre de ces dossiers (iranien et palestinien) qui font l’actualité internationale. Plus, Israël est prêt à provoquer l’apocalypse menaçant continûment de «frapper» les sites nucléaires iraniens. Aucune mise en garde, du moins sérieuse, de ceux-là qui depuis dix ans harcèlent l’Iran, tentant de le faire renoncer à son droit à l’enrichissement de l’uranium, comme le lui assure le protocole du TNP auquel adhère Téhéran. Il n’en est pas de même pour Israël qui ignore et méprise le droit international dès lors qu’il ne sert pas ses desseins. On se focalise sur le nucléaire iranien avec de grands effets de manche pour mieux faire oublier le danger réel qu’est l’existence de l’arsenal nucléaire israélien qui échappe au contrôle et à l’inspection des institutions onusiennes. Même le patron de l’Aiea – ce qui est tout de même un comble – ne trouve rien à redire au fait qu’Israël soit le seul pays sur lequel son institution n’a aucune autorité. Si réellement ceux qui font le forcing sur l’Iran et les Palestiniens veulent instaurer la paix dans la région du Moyen-Orient qu’ils commencent par remettre l’Etat hébreu dans les normes dudit «droit international», quand Israël par son irrédentisme constitue la seule vraie menace et danger pour la région et le monde.*L’Expression-24.11.2013
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*Marine Le Pen au ministére de l’Intérieur pour s’assurer une réélection dans un fauteuil
C’est ce que SARKOZY voulait proposer a la responsable du Front National
Ca vous surprend ? Le Pen a toujours été l’arbre qui cachait la forêt Sarkozy… en quoi Le Pen serait-il plus « fasciste » que Guéant ou Hortefeux ?
* libertesinternets…12/09/2012]
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