Les armes nucléaires dans le monde
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SOMMET SUR LA SÉCURITÉ NUCLÉAIRE DE WASHINGTON
Obama ouvre une conférence exceptionnelle
Barrages de police, camions militaires dans les rues: le quartier du palais des Congrès au coeur de la capitale fédérale était transformé en camp retranché pour accueillir les dirigeants de près de 50 pays.
Le président Barack Obama devait ouvrir, hier soir (12.04.2010.), à Washington, un sommet de deux jours visant à empêcher que des groupes terroristes s’emparent d’une arme atomique, au moment aussi où les Etats-Unis tentent d’obtenir des sanctions contre l’Iran pour son programme nucléaire. Barrages de police, camions militaires dans les rues: le quartier du palais des Congrès au coeur de la capitale fédérale était transformé en camp retranché pour accueillir les dirigeants de près de 50 pays et organisations internationales conviés par le président américain. M.Obama a défini les enjeux de ce sommet, le plus important organisé dans son pays depuis 1945 par le nombre de chefs d’Etat ou de gouvernement qui y participent, en soulignant dimanche que «la plus grande menace contre la sécurité des Etats-Unis, que ce soit à court, moyen ou long terme, serait la possibilité qu’une organisation terroriste obtienne une arme nucléaire». Nous savons que des organisations comme Al Qaîda sont en train d’essayer d’obtenir une arme nucléaire, une arme de destruction massive qu’elles n’auront aucun scrupule à utiliser, a ajouté le président. «Ce sommet a pour but principal de mettre la communauté internationale sur la voie d’une maîtrise du matériel nucléaire (non sécurisé) dans un temps imparti et avec un programme de travail spécifique», a précisé le président, qui doit profiter du sommet pour s’entretenir en tête-à-tête avec plusieurs hauts dirigeants. M.Obama, qui a déjà rencontré dimanche les Premiers ministres indien et pakistanais, les présidents kazakh et sud-africain, ainsi que le président nigérian par intérim, devait entamer sa journée d’hier par un entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie. Le président américain verra ensuite le Premier ministre malaisien Mohammed Najib Abdul Razak ou encore le président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Mais c’est la rencontre avec son homologue chinois Hu Jintao, prévue hier, qui sera sans doute la plus scrutée. Washington tente d’obtenir de Pékin qu’il soutienne des sanctions renforcées contre l’Iran, accusé malgré ses dénégations de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme civil. La question de la Corée du Nord, qui a déjà la bombe, devrait elle aussi être évoquée entre MM.Obama et Hu, dont les pays ont connu ces derniers mois de fortes tensions dans leurs relations. Lors de ce sommet, M.Obama et son administration essaieront d’obtenir des dirigeants qu’ils s’engagent formellement à localiser et sécuriser leurs stocks d’uranium et de plutonium, pour éviter qu’ils soient volés, acheminés clandestinement et vendus à des extrémistes. La Maison-Blanche souhaite que le processus soit bouclé en quatre ans. «Mais je suis très optimiste à l’heure actuelle quant à la solidité de l’engagement et au sens de l’urgence que j’ai ressenti de la part des dirigeants internationaux jusqu’ici sur ce problème», a assuré dimanche le président américain, se disant persuadé que «nous pouvons faire de grands progrès». (L’Expression-13.04.2010.)
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France: Un accident nucléaire pourrait coûter 5.800 mds d’euros
Un accident nucléaire majeur en France pourrait coûter jusqu’à 5.800 milliards d’euros, selon un rapport confidentiel de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Selon ce rapport, le coût d’un accident majeur pourrait aller de 760 milliards d’euros pour un « cas de base » à 5.800 milliards d’euros, l’équivalent de trois années de PIB, dans le cas d’une situation particulièrement catastrophique.
Dans une étude rendue publique il y a un mois, l’IRSN avait évalué le coût d’un accident nucléaire similaire à celui survenu en mars 2011 à Fukushima à environ 430 milliards d’euros.
L’économiste Patrick Momal, qui a travaillé sur les deux rapports, a expliqué que le chiffre de 430 milliards correspondait à un « cas médian » de rejets radioactifs comme ce fut le cas à Fukushima.
L’estimation de 760 milliards correspondrait en revanche plus au modèle de la catastrophe de Tchernobyl, où les rejets avaient été plus nombreux, a-t-il indiqué. Incluant l’impact sur les exportations et le tourisme, le chiffre pourrait même selon lui, atteindre 1.000 milliards d’euros.
La facture pourrait même s’élever jusqu’à 5.800 milliards dans le pire des scénarios nécessitant l’évacuation de 5 millions de personnes. Le plus lourd tribut découlerait dans ce cas de l’impact économique sur la zone contaminée au césium où habitent 90 millions de personnes, avec des coûts environnementaux et de santé explosant à 4.400 milliards d’euros.*radioalgerie.dz-10.03.2013.
**Sortir du nucléaire: quand et comment?
Les mouvements antinucléaires organisent samedi 9 mars 2013 une chaîne humaineà partir de 13h30 à proximité de plusieurs « lieux de pouvoir », tels Bercy, le ministère de la recherche, l’Assemblée Nationale ou encore le siège d’EDF.
Deux ans après le grave accident nucléaire de Fukushima, les associations appellent à une sortie du nucléaire.
En France, la sortie du nucléaire est inéluctable
Elle l’est depuis que Lionel Jospin et Dominique Strauss-Kahn ont sacrifié l’avenir des surgénérateurs (Superphénix) sur l’autel de la gauche plurielle et d’une alliance de gouvernement avec les Verts. Certes le réacteur à neutrons rapides de Creys-Malville était balbutiant et très dangereux, mais cette filière permettait à la France de ne plus dépendre des approvisionnements en énergie fossile (Uranium 235) en utilisant du plutonium 239 et en le recyclant.
L’abandon de cette technologie a mis un terme à l’ambition d’auto suffisance énergétique et les voies empruntées par les acteurs du nucléaire sont peu convaincantes. L’EPR est en retard partout dans sa mise en œuvre, les chantiers se transforment en cauchemars technologiques et financiers et son efficience n’est pas avérée. Quant au projet ITER, annoncé avec précautions à l’horizon 2040, il consiste grosso modo à mettre le soleil en boite, sans que personne n’ait ni la boîte ni l’idée de sa fabrication.
Pendant ce temps, les centrales vieillissent
Il faudra bien fermer Fessenheim, puis d’autres, avant que leur vétusté ne les rendent dangereuses. Si l’EPR ne prend pas le relais, ce qui ne manquera pas d’arriver, il faudra revenir aux centrales à charbon, le choix que font aujourd’hui une partie des pays européens, absolument catastrophique sur le plan environnemental.
Il faudra ensuite réfléchir au démantèlement des centrales. Celui de Brennilis n’en finit pas et montre qu’EDF a sous estimé les dangers et la complexité de l’opération. Les coûts seront faramineux et EDF ne les a pas provisionnés.
La politique énergétique d’un pays se pense à long terme
Quand l’alliage des gaullistes et des communistes issu de la Libération a entrepris de construire la filière nucléaire, c’était à un horizon compris entre 30 et 50 ans, la filière nucléaire a fait son temps et il fallait commencer à préparer sa succession dans les années 90. Un chef d’Etat capable de vision et d’audace aurait pu lancer la France vers des énergies d’avenir. Tout le contraire de Jacques Chirac.
Pour autant il faudra bien en arriver à des maisons autosuffisantes en énergie quand cela est possible, à un développement à marche forcée de la biomasse et de la géothermie, et surtout, à une baisse de la consommation.
Mais ces efforts, même s’ils étaient à la hauteur de l’enjeu et qu’ils commençaient rapidement, ne permettraient pas une sortie du nucléaire avant 20 ou 30 ans.
La question de l’énergie doit redevenir un sujet politique et non industriel
Les électeurs doivent pouvoir donner leur avis sur un sujet aussi crucial pour la nation et pour l’Europe, qui ne peut être laissé aux mains intéressées de sociétés commerciales privées. La notion de service public de l’énergie, longtemps décriée par une commission européenne d’obédience libérale, redevient une idée pleine d’avenir. *Par Éric Ouzounian-Journaliste, écrivain, auteur de documentaires-.huffingtonpost.fr-09.03.2013.
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***Les USA «identifient» une nouvelle menace
Le Sommet de Washington sera axé sur le terrorisme nucléaire.
Pour nourrir l’émotion internationale autour d’un thème dont les Américains ont tout fait pour lui donner un caractère de brûlante actualité, on explique, par les chiffres, que des tonnes d’uranium hautement enrichi sont stockées de par le monde, et qu’il suffit de 25 kg pour fabriquer une bombe atomique. Servie de la sorte, une telle information tend à faire de la menace nucléaire le numéro un des menaces qui pèsent contre «le monde libre». Le nucléaire n’ayant jamais cessé d’être une menace pour l’humanité entière, il est à se demander ce qui serait derrière cette volonté de médiatiser et de mobiliser, depuis Washington, autour de la menace nucléaire, devenue alors si réelle. Cela ne rappelle-t-il pas un certain épisode où, pour justifier l’injustifiable et préparer l’opinion internationale à toutes les ignominies, on a fait croire au monde entier, moyennant falsification et fabrication de preuves, que l’Irak détenait des armes de destruction massive ? Aujourd’hui, nous n’en sommes pas encore à ce stade, mais il semble bien que ce sommet de Washington représente l’avant-scène de quelque scénario qui n’augure rien de bon.
Le président Barack Obama explique au monde qu’aujourd’hui des organisations terroristes, à l’instar d’Al Qaïda – on voudrait bien connaître les autres – pourraient utiliser l’arme nucléaire si celle-ci tombaient entre leurs mains. Mais alors, il existe des Etats qui seraient capables ou susceptibles de livrer le nucléaire à l’organisation terroriste en question. Il est possible que le président américain pense aux pays qui ont été exclus du débat de Washington pour la simple raison qu’ils n’ont pas été invités, notamment la Corée du Nord et l’Iran.
Il faut imaginer que l’Iran ait été invité au sommet sur le terrorisme nucléaire, pour croire que sous la dénomination d’organisations terroristes, les acteurs de la rencontre de Washington pensent exclusivement à des réseaux terroristes telle Al Qaïda. Voilà qu’une information servie par les Américains affirme que des organisations terroristes tentent de mettre la main sur la bombe atomique, au moment où paradoxalement les plus grands experts en sécurité internationale attestent d’un recul de la menace nucléaire.
Ce qui, brusquement, donne un caractère d’actualité et même d’urgence à un sommet qui suit immédiatement la signature d’un nouvel accord de non-prolifération nucléaire entre les USA et la Russie, et qui devrait laisser une marge, dans les discussions bilatérales d’Obama avec ses invités, pour infléchir ou clarifier les positions concernant le dossier iranien et les perspectives à venir de sa gestion telle que préconisée par les Etats-Unis.
Il semble bien, en guise de menace nucléaire, qu’on veuille focaliser l’attention sur le combustible sur lequel ont buté, d’ailleurs jusque-là, toutes les négociations avec l’Iran, qui représente l’enjeu majeur dans la course au nucléaire, et c’est sur cette perspective que toutes les inquiétudes seront suscitées.
En fait, en donnant à voir, comme avérée, la quête d’Al qaïda d’une bombe nucléaire, on accrédite et renforce la thèse selon laquelle tout Etat musulman, de surcroît islamiste, est susceptible de contribuer à l’aboutissement de cette quête. Ce qui revient à diaboliser, avant terme, tout accès au nucléaire des pays islamistes ou susceptibles de le devenir (le Pakistan est une exception), tout particulièrement l’Iran, un pays en train de se nucléariser, et qu’on voudrait, au nom de la sécurité d’Israël, neutraliser après avoir préparé l’opinion internationale à un Irak-bis. (La Nouvelle République-13.04.2010.)
****«L’atome algérien au service exclusif des applications civiles»…
«L’Algérie fait partie d’une majorité de pays qui ont choisi de mettre l’atome au service exclusif des applications civiles y compris en matière de recherche et de développement. La protection des installations et matières nucléaires civiles est conçue par mon pays comme un processus en quête permanente d’amélioration et de renforcement.» C’est ce qu’a affirmé à Washington le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Dans une déclaration nationale de l’Algérie au Sommet sur la sécurité nucléaire, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé, dans ce cadre, l’adoption par l’Algérie de mesures à la fois d’ordres législatif, réglementaire et pratique, citant, à titre d’exemple, la ratification de la Convention sur la protection physique des installations et matières nucléaires déposée auprès de l’AIEA, telle qu’amendée par la Conférence des États-parties en juillet 2005, l’adhésion à la résolution 1540 du Conseil de sécurité de l’ONU et la présentation de rapports périodiques et réguliers sur sa mise en oeuvre au plan national. Mourad Medelci a, également, cité le renforcement du dispositif réglementaire en matière de contrôle des sources radioactives, notamment pour ce qui est de la détention, l’utilisation et l’importation de ces sources ainsi que l’adoption d’un programme pour la sécurisation des sources radioactives de haute activité, en coopération avec l’AIEA. Dans le même contexte, le ministre a annoncé qu’un projet de loi sur la sécurité nucléaire est actuellement en cours de finalisation. Un projet qui selon ses dires, «comportera de nouvelles mesures et dispositions visant à mieux structurer, organiser et protéger les activités nucléaires civiles de l’Algérie». Rappelant au même titre, l’accueil périodique de missions d’évaluation et de conseils de l’AIEA, avec laquelle, a-t-il dit, «nous poursuivons un programme de travail robuste, dans un esprit d’entente et de consolidation des acquis». «Ce sont des efforts que nous avons consentis pour honorer nos obligations en matière de sécurité nucléaire et qui nous ont permis de récolter des résultats positifs dans la mesure où l’Algérie n’a jamais enregistré d’incident ou d’acte terroriste ciblant des sites, des installations ou des matières nucléaires, et ce, y compris durant une décennie entière au cours de laquelle le terrorisme aveugle frappait sans répit. Pour l’Algérie, des mesures additionnelles à la Convention sur le terrorisme nucléaire et à la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité des Nations unies et, sans doute, d’autres mécanismes internationaux « sont nécessaires pour empêcher des acteurs non étatiques d’accéder à des armes nucléaires ou de destruction massive», acceptées et mises en oeuvre, a estimé le ministre algérien des Affaires étrangères, ajoutant que l’ONU et l’AIEA, grâce à leur caractère universel ainsi qu’à la légitimité et la crédibilité dont elles jouissent, «s’imposent, tout naturellement, comme le cadre le plus approprié pour l’adoption de tels mesures et mécanismes». Le ministre a considéré «absolument impérieux », notamment, que les puissances nucléaires «s’engagent de manière résolue et sur la base d’un calendrier rigoureux dans un processus menant à l’élimination totale de tous leurs arsenaux, seule à même de créer les conditions d’un monde plus sûr » et que le rôle des armes nucléaires dans les relations internationales «soit réduit de manière significative ». Il a, en outre, appelé à la tenue d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies consacrée au désarmement nucléaire, chimique et biologique et au renforcement de la coopération technique à travers l’AIEA sur un plan bilatéral, régional et multilatéral. Par ailleurs, Mourad Medelci a salué, au nom du président de la République, l’initiative «louable et bienvenue» du président américain, Barack Obama, de tenir un sommet sur la sécurité nucléaire, précisant qu’il s’agit là d’une «initiative opportune qui répond à une préoccupation réelle liée aux défis grandissants posés par le risque d’accès des groupes terroristes aux installations et aux matières nucléaires». Le ministre a également souligné que ce sommet «offre l’opportunité de réaffirmer la validité des objectifs qui fondent nos obligations individuelles et collectives et de non-prolifération nucléaire et nos droits souverains à une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Il offre, aussi, à ses dires, l’occasion de «réhabiliter le principe selon lequel la sécurité est une et indivisible et que l’on ne saurait, de ce fait, tolérer au Moyen-Orient, par exemple, la persistance d’entraves à l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires et de destruction massive». «Nous ne sommes pas réunis pour endosser des doctrines de sécurité basées sur le maintien d’arsenaux nucléaires. Nous sommes réunis, au contraire, pour exprimer notre grave préoccupation à l’égard de ces arsenaux nucléaires capables de détruire des centaines de fois notre planète, et dont nous demandons l’élimination et le démantèlement définitif», a encore affirmé Mourad Medelci. Enfin, l’orateur, a réaffirmé «toute l’importance qu’accorde l’Algérie à une progression d’ensemble sur tous les chapitres de la problématique du nucléaire, et dans tous les forums des Nations unies, notamment, le volet du désarmement nucléaire qui demeure de son point de vue». Et de conclure du fait que la clé «voûte de l’édifice de l’action multilatérale pour que la paix devienne un jour une réalité véritablement partagée». (Le Courrier d’Algérie-14.04.2010.)
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**La stratégie de la peur d’Obama
Alors que le nombre de pays désirant acquérir la technologie nucléaire à des fins civiles, dont l’Algérie, ne cesse d’augmenter, Washington opte pour la stratégie de la peur pour en limiter les postulants, comme en témoigne cette sortie médiatique du président Obama évoquant la possibilité que des terroristes s’emparent d’armes atomiques ou biologiques.
À la veille de l’ouverture du sommet sur le nucléaire, qui a débuté hier à Washington, Barack Obama a haussé le ton en mettant en garde contre un terrorisme nucléaire. Le patron de la Maison-Blanche donne ainsi un avant-goût de ce qu’allait être l’objet de la réunion qu’il a convoquée, en évoquant la possibilité que des terroristes s’emparent d’une arme atomique, prévenant qu’il s’agirait de la “plus grande menace contre la sécurité des États-Unis”. Il est clair que les États-Unis envisagent de garder le club des puissances nucléaires fermé, en cette période où le bras de fer avec l’Iran bat son plein avec la multiplication des pressions contre le régime de ce pays afin qu’il renonce à son projet d’acquisition de la technologie atomique, car l’Occident n’y voit qu’une tentative de se doter de l’arme nucléaire.
Cette vision n’est point partagée par l’Algérie, qui soutient le droit de tous les pays au nucléaire à des fins civiles. Et c’est ce que devait réaffirmer le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, dans la capitale américaine à l’occasion de ce rendez-vous exceptionnel qui regroupe les dirigeants de près de 50 pays. Alger, qui ambitionne de développer un programme nucléaire à des fins civiles, afin d’augmenter la production de l’énergie électrique dans le but de réduire sa dépendance du gaz naturel et du pétrole, a, pour rappel, signé plusieurs accords en ce sens avec notamment les États-Unis, la Chine et la France dans ce domaine. Ainsi, l’Algérie, qui s’est montrée solidaire avec l’Iran dans sa bataille à maîtriser la technologie nucléaire à des fins civiles, entend faire admettre le droit de tous à cette source d’énergie renouvelable.
Il s’agit d’une mission difficile, car les États-Unis, qui ne partagent pas ce point vue, usent de la stratégie de la peur pour faire renoncer les postulants, comme en témoigne cette déclaration faite dimanche soir par Barack Obama pendant une rencontre avec son homologue sud-africain Jacob Zuma: “La plus grande menace contre la sécurité des États-Unis, que ce soit à court, moyen ou long terme, serait la possibilité qu’une organisation terroriste obtienne une arme nucléaire.” Pour argumenter, il ajoutera : “Nous savons que des organisations comme Al-Qaïda sont en train d’essayer d’obtenir une arme nucléaire, une arme de destruction massive qu’elles n’auront aucun scrupule à utiliser.” Ces propos traduisent l’absence de confiance des États-Unis dans les pays désireux d’acquérir le nucléaire, d’où la nécessité pour eux de contrôler tout transfert de cette technologie. La persistance de Washington à vouloir stopper le processus nucléaire, qui atteint un stade avancé en Corée du Nord, et à s’assurer par tous les moyens que l’Iran ne pourra pas utiliser à des fins militaires son programme atomique en constitue la meilleure preuve.
Les Américains, qui trouvent que d’importantes quantités d’uranium sont réparties dans le monde dans des réacteurs de recherche, dans des conditions de sécurité parfois jugées précaires, organisent ce sommet dans le but d’aboutir à un consensus sur les moyens de sécuriser le combustible nucléaire pouvant permettre d’élaborer une bombe. (Liberté-13.04.2010.)
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** Entre Start II et conférence de Washington
Barack Obama et Dmitri Medvedev ont signé un nouvel accord d’une durée de 7 ans, qui prévoit une réduction des têtes nucléaires déployées à 1 550 dans chaque pays, soit une réduction d’un tiers de l’arsenal. C’est deux tiers de moins que le traité Start I.
Depuis juillet 2009, la signature était annoncée et retardée en raison de la persistance des divergences. La principale controverse portait sur le projet américain de défense antimissile en Europe de l’Est.
Les choses se débloquent en septembre 2009, lorsque Barack Obama annonce l’abandon du bouclier qui devait être installé en Pologne et en République tchèque.
Compromis et non-dits
A la place du bouclier initial, les Etats-Unis ont conçu un nouveau dispositif de défense, plus léger et plus souple, contre les missiles de courte et moyenne portée, qui devrait être hébergé par la Roumanie et la Bulgarie. Cette révision s’appuie sur de nouvelles technologies. Dans un premier temps, le système utilisera des intercepteurs embarqués sur des navires, puis, dans un second temps, interviendront les systèmes basés en Roumanie et, ultérieurement, en Pologne. François Heisbourg rappelle que les Russes exigeaient un lien contraignant entre les systèmes stratégiques offensifs et défensifs (défense antimissile). Or, une telle conditionnalité aurait conduit au rejet de l’accord par le Sénat. Le compromis trouvé est la reconnaissance d’un lien entre les deux sujets, sans contrainte juridique pour les Américains.
Le traité qui vient d’être signé souffre de plusieurs insuffisances. Ainsi, les Etats-Unis n’ont toujours pas ratifié le traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Par ailleurs François Heisbourg relève que ce traité n’inclut pas les armes nucléaires tactiques. Les États-Unis continuent à conserver dans cinq pays non nucléaires de l’OTAN (Belgique, Allemagne, Italie, Hollande et Turquie) notamment des armes tactiques. Rien non plus sur les charges nucléaires en dépôt.
Pour être plus précis, selon le Bulletin of the Atomics Scientists, les Etats-Unis possèdent 5 200 têtes nucléaires opérationnelles ; la Russie 4 850. De plus, les deux puissances possèdent au total 12 350 têtes non opérationnelles (mais non démantelées).
Or, le Start II ne limite pas le nombre de têtes nucléaires opérationnelles contenues dans les arsenaux et se contente de limiter les «têtes nucléaires déployées», à savoir celles qui sont prêtes au lancement, installées sur des vecteurs stratégiques de portée supérieure à 5 500 km. Ces vecteurs sont des missiles balistiques intercontinentaux avec une base à terre, des missiles balistiques lancés depuis des sous-marins et depuis des gros bombardiers.
Manlio Dinucci et Tommaso di Francesco relèvent également que, si les têtes de missiles sont comptées à la pièce, chaque gros bombardier est compté comme une seule pièce même s’il en transporte beaucoup plus. Or, un B-52 transporte 14 missiles de croisière et 6 bombes nucléaires. Ainsi, sur la base d’un compte partiel, le Département d’Etat estime que les Etats-Unis ont actuellement
1 762 têtes nucléaires déployées sur 798 vecteurs ; la Russie, 1 741 sur 566 vecteurs. Le nouveau Start permet à chacune des deux parties de conserver 1 550 têtes nucléaires déployées, soit 10% de moins que le niveau d’avant. Quant au nombre de vecteurs, il reste substantiellement inchangé : 800 chacun, dont 700 prêts au lancement à tout instant.
Processus historique de négociations
Les négociations sur la limitation des armes stratégiques ont commencé avec la détente américano-soviétique, mais également en raison des difficultés financières de l’URSS. Difficultés qui imposent le ralentissement de la course à l’armement et de l’escalade militaire. L’accord Strategic Arms Limitation Talks (SALT I) a été signé par Richard Nixon et Leonid Brejnev afin de limiter le nombre de missiles balistiques et de sous-marins nucléaires à la quantité existante au moment de la signature du traité. Il sera suivi de SALT II, signé à Vienne par Jimmy Carter et Leonid Brejnev. Ainsi, le traité prévoyait-il la limitation de la fabrication d’armes dans les pays signataires. C’est la toute première fois que les deux superpuissances évoquent la réduction des arsenaux.
Les négociations sur la réduction des arsenaux ont été initiées puis interrompues par Ronald Reagan lorsqu’il annonce le lancement de l’Initiative de défense stratégique. Aussi, au cours des années 80, les arsenaux nucléaires augmentent de chaque côté.
Cinq mois avant l’effondrement de l’URSS, Start I est signé, prévoyant la réduction des arsenaux de chaque pays de 25 à 35%, en l’espace de 7 ans, pour limiter l’arsenal de chacun à 6 000 têtes nucléaires, dont 4 900 missiles balistiques. Après la dissolution du bloc de l’Est, le texte reste en vigueur entre les Etats-Unis, la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Ukraine. Signé par George Bush père et Boris Eltsine, Start II étend le champ des réductions à d’autres catégories d’armes. Le traité sera ratifié mais jamais formellement appliqué, notamment du fait des tensions entre les deux pays lors de la guerre au Kosovo. En dix ans, les arsenaux nucléaires des deux pays ont été réduits de 80%.
Le Strategic Offensive Reductions Treaty (SORT), signé par George W. Bush et Vladimir Poutine, doit remplacer le traité Start II, tombé en désuétude. Il prévoit une limitation de l’arsenal nucléaire de chaque pays entre 1 700 et 2 200 têtes déployées.
En d’autres termes, les armes en surnombre et les armes stockées ne sont pas concernées.
Doctrine russe : la frappe préventive
Dix ans après la précédente doctrine, la Russie décide de réviser sa doctrine nucléaire pour les dix ans à venir. Selon les informations relayées par la presse, Moscou reconnaît que, désormais, dans un monde multipolaire débarrassé des stigmates de la guerre froide, «la probabilité de l’irruption d’un grand conflit militaire contre la Fédération de Russie, au moyen d’armes nucléaires ou traditionnelles, se réduit». Pourtant, la Russie se réserve le droit de riposter à l’arme nucléaire en cas d’attaque similaire ou avec des armes de destruction massive.
Les mesures militaires russes de dissuasion nucléaire prévoient l’utilisation d’armes de haute précision. Le pays continue de se réserver le droit d’user de l’arme nucléaire, même en cas de simple «menace» d’utilisation, contre elle ou ses alliés, d’armes de destruction massive. Les doctrines militaires soviétiques ne prévoyaient pas que l’URSS emploie la première les armes nucléaires. Tandis qu’en vertu des doctrines adoptées en 1993 et en 2000, la Russie peut y recourir en cas d’attaque, tant nucléaire que conventionnelle, lancée contre elle.
Le passage à l’emploi préventif de l’arme nucléaire survient à la fin des années 90, après le conflit yougoslave et les manœuvres des forces armées russes Zapad-99 qui l’ont suivi et qui avaient pour objectif de mettre au point des actions à entreprendre en cas de conflit avec le bloc de l’OTAN, similaire à celui en Yougoslavie. Les résultats des manœuvres ont montré que la Russie ne pouvait résister à une éventuelle agression de l’Occident qu’en employant des armes nucléaires, ce qui a nécessité d’apporter des changements substantiels dans les schémas d’emploi de ces armes, surtout tactiques.
Cette option procède d’abord d’une volonté de dissuasion.
Le recours à l’arme nucléaire «n’est possible que lorsque l’existence même de l’État est menacé», a précisé Iouri Balouevski, chef adjoint du Conseil de la sécurité. Selon les experts indépendants, le concept de «menace» formulé par les autorités russes reste très vague. Pour Ilia Kramnik, les conflits qui peuvent représenter une menace sérieuse pour la sécurité nationale de la Russie relèvent d’une guerre de grande envergure contre un important bloc d’Etats étrangers à ses frontières. Compte tenu de l’état des forces armées des républiques de l’ex-URSS, seul un conflit hypothétique avec les pays Baltes qui sont membres de l’OTAN peut représenter une
véritable menace pour la sécurité nationale. Sans doute faudrait-il ajouter le même type de conflit, mais dans le flanc sud, à savoir en Asie centrale ou dans le Caucase sud. Ilia Kramnik relève qu’en plus de l’emploi éventuel des armes nucléaires dans des guerres locales, la nouvelle doctrine contient d’autres nouvelles thèses. Ainsi prévoit-elle le recours à la force pour défendre la vie et les intérêts des citoyens russes à l’étranger si une menace venait à peser sur eux. Auparavant, cette thèse était absente au niveau de la doctrine.
En termes budgétaires, l’effort militaire russe est inférieur à celui consenti par une puissance moyenne comme la France.
La durée du service obligatoire vient d’être réduite de deux ans à un an et la nouvelle doctrine envisage de contractualiser les postes de simple soldat et de sergent.
Le déficit technologique en matière militaire est important. Raison pour laquelle la Russie souhaite acheter ses porte-hélicoptères en Europe. Autre lacune importante à signaler, celle concernant le missile Boulava dont les essais ont échoué.
Cet échec devrait geler le programme de construction de sous-marins nucléaires de nouvelle génération (Borée), censés déployer ce type de missiles.
Doctrine américaine : ambiguïtés
Les Etats-Unis ont décidé d’apporter quelques révisions à leur doctrine nucléaire dans la cadre du Nuclear Posture Review demandé par le Congrès à chaque nouvelle administration. Celle-ci réduit l’utilisation de l’arme nucléaire à une fonction «fondamentalement dissuasive» et renonce à son emploi contre des États non-nucléaires -en accord avec le TNP- même si ceux-ci attaquent les États-Unis. C’est la première fois que ce pays renonce à l’usage de l’arme nucléaire contre les pays qui n’en disposent pas, ce qui marque une rupture avec la politique de l’administration Bush, qui prévoyait une riposte nucléaire à une attaque chimique ou biologique. La nouvelle stratégie américaine exclut en outre le développement de nouveaux armements atomiques mais prévoit des investissements pour mieux gérer le stock existant de têtes nucléaires. Un élément qui ne change pas : le rapport rappelle à de nombreuses reprises et de manière explicite que les alliés et partenaires stratégiques des Etats-Unis resteront couverts par le parapluie nucléaire américain. En revanche, des ambiguïtés demeurent. Premièrement, il n’est pas précisé que les États-Unis n’utiliseront pas les premiers l’arme nucléaire. Deuxièmement, le texte affirme que «la menace d’une guerre nucléaire mondiale s’est éloignée, mais le risque d’attaque nucléaire s’est accru». Ce qui renvoie à la troisième ambiguïté du texte qui comprend une clause dite «option de révision» afin de répondre à une éventuelle attaque ou menace d’attaque biologique ou chimique «dévastatrice». Il est légitime de se demander quelle attaque bactériologique importante ne sera pas vue comme dévastatrice par l’opinion publique et le gouvernement. Où finit une attaque limitée et où commence une attaque dévastatrice ? Le recours au feu nucléaire est donc envisagé, mais dans des «circonstances extrêmes». Le secrétaire d’Etat américain à la Défense, Robert Gates, a néanmoins souligné que «toutes les options sont ouvertes» pour des pays tels que l’Iran et la Corée du Nord. La doctrine se résume donc en quelques idées forces : réduire l’usage du nucléaire, préserver la supériorité américaine et dissuader toute agression. Le document affirme ainsi que, tout en réduisant le rôle des armes nucléaires dans la sécurité nationale, les Etats-Unis vont renforcer leur arsenal conventionnel. La stratégie de riposte graduée conventionnelle restant inchangée, le document planifie de remplacer les armes nucléaires déployées par des armes conventionnelles.
D’où, plus de missiles intercontinentaux équipés de charges non nucléaires (un projet lancé sous la présidence de George W. Bush) et par plus de troupes présentes sur le terrain. Finalement, le programme nucléaire américain va au-delà des têtes nucléaires et des vecteurs qui les transportent. C’est une armée de laboratoires, une bureaucratie militaire et des entreprises qui ne peuvent se résoudre à abandonner des marchés fructueux.
Encore si loin de la sécurité nucléaire
En plus des lacunes et paradoxes liés au traité Start II et aux doctrines russe et américaine, la sécurité nucléaire reste du domaine du vœu pieux pour d’autres raisons. Ainsi l’autre grief signalé relève-t-il des perspectives par rapport à la conférence du TNP prévue en mai prochain. Les pays non nucléaires considèrent que les pays dotés n’ont pas rempli leurs obligations relatives à l’article 6 qui prévoit un acheminement vers un désarmement nucléaire complet.
Le contentieux concernant une dénucléarisation du Moyen-Orient, et notamment l’arsenal israélien, reste complet. Enfin, la crise nucléaire iranienne est, elle aussi, une question sensible. Plus généralement, Start II ne peut en aucun cas garantir la sécurité nucléaire faisant l’objet de la conférence qui s’est ouverte hier. Il est vrai que 47 pays y sont représentés, dont tous ceux du G8 et du G20, pour discuter de la gravité de la menace du terrorisme nucléaire et de l’urgente nécessité que tous les pays coordonnent leurs efforts dans le but de trouver et de mettre en place des moyens de renforcer la sécurité nucléaire à l’échelle mondiale.
La menace relevant du terrorisme nucléaire n’est pas quantifiée.
Elle est juste évaluée en fonction du fait qu’il existe de très nombreuses installations nucléaires tant militaires que civiles où l’on trouve d’importantes quantités de matières utilisables à des fins de fabrication d’armes, comme de l’uranium fortement enrichi et du plutonium séparé. Cette menace est également évaluée en fonction de la volonté déclarée d’organisations qualifiées de terroristes de produire des engins explosifs nucléaires.
Dans cette perspective, la première ligne de défense contre le terrorisme nucléaire est un système de protection physique permettant de mettre ces matières et ces installations à l’abri du vol et du sabotage. La seconde ligne de défense réside dans la prévention du trafic illégal de matières nucléaires au moyen de matériel de détection des radiations installé aux frontières, dans les aéroports et dans les ports. En revanche, les lignes de défense provenant de menaces autres que celles de groupes terroristes ne sont pas évoquées.
En particulier, il n’est pas fait mention du danger que peut représenter une seule puissance nucléaire dans une sous-région géopolitique instable et tendue, face à des adversaires non nucléaires. Le seul exemple illustrant ce cas est Israël. Or, pour éviter toute discussion sur cette question, le Premier ministre israélien a tout simplement renoncé à participer au sommet sur la sécurité nucléaire. Une décision prise après avoir appris que plusieurs Etats, dont l’Egypte et la Turquie, avaient l’intention de soulever à la conférence la question de l’arsenal nucléaire présumé d’Israël.
Les analystes étrangers estiment qu’Israël dispose depuis une quarantaine d’années de l’arme atomique et serait à la tête d’un arsenal conséquent. A partir de leurs estimations des capacités de production de plutonium de son réacteur de Dimona, dans le désert de Negev, les experts pensent qu’Israël détient au moins 200 têtes nucléaires sophistiquées.
En plus d’Israël, l’autre question essentielle à propos du nucléaire au Moyen-Orient est le nucléaire iranien. Sur ce dossier, la Turquie est progressivement en train de s’imposer comme médiateur. Malgré de sérieuses réticences iraniennes préalables, les deux pays évoluent vers un rapprochement palpable.
D’ailleurs, le volume des échanges commerciaux tripleront en 2010 par rapport à 2008.
Les deux pays ont en outre signé, en mars 2010, un mémorandum de coopération mutuelle portant sur plusieurs secteurs (textile, industrie énergétique et transformation de produits finis). En dépit de la loi américaine d’Amato, restreignant les échanges commerciaux avec l’Iran, sous peine de sanctions des Etats-Unis, les deux pays ont décidé, en mars toujours, de construire une ville industrielle à gestion partagée, à proximité de la ville frontalière de Makou.
Plusieurs accords énergétiques lient d’ailleurs les deux Etats et accroissent leur interdépendance, et la Turquie envisage un investissement de plus de 4 milliards d’euros dans les champs gaziers de son deuxième partenaire énergétique.
Il semble que toute cette région connaît quelques réaménagements qui sont loin de ceux espérés dans le Nouveau Moyen-Orient voulu par les Etats-Unis. Le dossier iranien sera un test tant sur l’évolution de cette région géopolitique que sur le dossier nucléaire. (La Tribune-13.04.2010.)
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