Les terres africaines suscitent les convoitises étrangères

**Alerte à “l’ingérence étrangère”

 Conférence internationale d’urgence contre les guerres d’occupation

“L’ingérence humanitaire est un prélude au droit des grandes puissances d’intervenir militairement pour organiser le pillage systématique des richesses naturelles et des ressources des peuples”, selon Louisa Hanoune, lors des travaux de la Conférence internationale d’urgence, organisée conjointement par le Parti des travailleurs (PT) et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA)  à Alger, avec l’intervention d’une pléiade de représentants de partis politiques dits de gauche et d’organisations syndicales, issus de pays des quatre coins de la planète.

Les terres africaines suscitent les convoitises étrangères 2_200_150

Les “camarades”, qui se sont succédé au pupitre au cours d’une séance modérée par la porte-parole du PT, Louisa Hanoune, ont, à l’unanimité, tenu des discours très hostiles à l’encontre de “l’impérialisme” et son corollaire les “guerres d’occupation” et autres “ingérences dans les affaires internes de pays”.
En “défenseurs de l’intégrité et la souveraineté des nations”, cet autre slogan choisi pour cette rencontre inédite, les différents intervenants ont, en effet, tiré la sonnette d’alarme sur la nécessité de former une sorte de “comité international de veille contre l’ingérence et l’hégémonie qu’impose de plus en plus l’impérialisme occidental américanisé”.
Citant, tour à tour, une multitude d’exemples concrets d’hégémonie incarnée par les “nouveaux maîtres du monde”, qui n’ont, selon les invités du PT et de l’UGTA, d’autres objectifs que celui de “mettre la main sur les richesses” des pays émergents ou en voie de développement. Pour reprendre Louisa Hanoune, “l’ingérence humanitaire est un prélude au droit des grandes puissances d’intervenir militairement pour organiser le pillage systématique des richesses naturelles et des ressources des peuples”.
L’Islamisme,
l’autre menace
C’est ainsi que les différents intervenants à la présente rencontre “d’urgence” ne manquent pas d’accabler les gouvernements occidentaux, soutenus par les forces de l’Otan qui, à titre illustratif, se sont acharnées sur la Libye sous le prétexte “préfabriqué de protéger la population civile, alors qu’en réalité leur objectif est de déstabiliser ce pays pour mieux accaparer ses richesses”. À ce titre, le représentant du Parti socialiste autonome français n’hésite pas à qualifier cette intervention “d’une lâcheté jamais égalée tant est que ses initiateurs ne visent que la somalisation de ce pays”. En revanche, d’aucuns ne justifient la répression exercée contre les peuples par les régimes autoritaires des pays arabes encore en ébullition. Les “camarades” regrettent, cependant, que les révolutions des peuples soient, ou sont, en voie d’être les “mêmes forces du mal”, (les puissances occidentales), ou encore par les courants islamistes rétrogrades.
Là aussi, les participants à la Conférence d’urgence veulent sensibiliser les forces démocratiques à faire face à la montée islamiste. Après le Printemps arabe, faut-il encore dépasser “l’hiver islamiste” ? — pour reprendre l’expression d’un intervenant —. En effet, c’est là l’autre défi qu’il faudra désormais relever. À signaler, enfin, que de cette conférence dite d’urgence devra être clôturée aujourd’hui avec une série de recommandations allant dans le sens de mobiliser davantage les masses contre à la fois “l’ingérence étrangère” et “la menace interne” à même de préserver la souveraineté de chaque pays. (Liberté-12.12.2011.)

**cloture de la conférence…Les participants ont décidé de se constituer en comité permanant de veille. Lequel comité aura pour mission de préparer la tenue d’un tribunal international de type Bertrand Russel qui dressera un acte international d’accusation contre les responsables et les fauteurs de guerre.

 Les travaux de la conférence internationale d’urgence contre les guerres d’occupation et l’ingérence étrangère, à laquelle ont pris part des experts, des syndicalistes et des hommes politiques issus de 42 pays à l’instar des États- Unis d’Amérique, la France, la Palestine, le Tchad et la Serbie, ont pris fin, hier, à Alger. Les participants ont, en effet, décidé de se constituer en comité permanant de veille. Lequel comité aura pour mission de préparer la tenue d’un tribunal international de type Bertrand Russel qui dressera un acte international d’accusation contre les responsables et les fauteurs de guerre, coordonner l’action unie et réagir ensemble en défense de l’intégrité et de la souveraineté des nations, organiser la mobilisation unie contre la guerre et pour que les budgets de la guerre soient utilisés pour développer les conditions de vie des peuples et enfin organiser la mobilisation unie contre le diktat des déficits budgétaires utilisés en Europe pour imposer aux travailleurs et aux peuples des plans d’ajustement structurels assassins. Dans ce sens, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune a, dans son allocution, condamné encore une fois les interventions militaires des pays impérialistes sous le couvert de l’Otan pour mettre la main sur leurs ressources et richesses. Louisa Hanoune a, en outre, estimé que l’Algérie ne sera jamais la Libye car le peuple algérien, dit-elle, a déjà vécu ce genre d’expériences. Pour sa part, le secrétaire générale de l’Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a regretté le fait que le mouvement syndical international « a vendu son âme ». Selon lui, celui-ci (le mouvement syndical international) a choisi d’accompagner les forces impérialistes dans le processus de la destruction des pays « ciblés » au lieu d’aider les travailleurs et les peuples à résister contre ces forces. Les pays occidentaux, ajoute-il, sont en train de réoccuper avec l’appui des médias lourds les anciennes colonies sous d’autres formes et le mouvement syndical international est en train de jouer le rôle du spectateur. « Ou est le mouvement syndical international pour dire basta à la recolonisation ? », s’est-il interrogé. Ainsi, le SG de l’Ugta a appelé à rechercher une autre « voie » syndicale car il y a une cassure, poursuit-il, entre les organisations actuelles et les peuples de leurs pays. De son côté, l’expert international Abdelmalek Serai a soulevé quatre problématiques dont les solutions pourront permettre aux pays concernés de lutter contre l’ingérence étrangère. Il s’agit, selon lui, de l’attaque systématique des pays recelant des richesses et des potentialités, le système de communication chargé de fournir des informations, la crise financière qui pousse les forces impérialistes à chercher de nouveaux marchés et enfin la stratégie militaire des pays occidentaux qui cherchent à implanter des bases dans les pays qu’ils jugent « stratégiques ». Il convient de signaler, également, que les participants à la conférence internationale d’urgence contre les guerres d’occupation et contre l’ingérence étrangère ont lancé un appel pour mettre fin à l’occupation en Irak et au Pakistan et à faire un projet de charte internationale pour tous ceux qui sont contre l’ingérence impérialiste car toutes les nations sont en danger. Les participants se sont, aussi, engagés à renforcer les relations internationales de sorte que les pays « concernés » se solidarisent pour lutter contre l’ingérence étrangère. (Le Courrier d’Algérie-13.12.2011.)

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Armande Altaï : « L’occident maintient l’Afrique dans la pauvreté.

*LQA- 25 juin 2013.

Personnage haut en couleurs, artiste atypique, Armande Altaï (1) a mené une carrière underground avant d’être révélée au grand public, en 2001, par l’émission télé-crochet La Star Académy. Elle a publié un livre autobiographique, « Cette musique qui me vient de loin » (2), le récit passionnant d’une vie riche en péripéties.  Elle est née à Alep, elle a vécu à Bouaké, séjourné à Alger, grandi à Marseille, souffert d’un père français militaire tortionnaire et torturé ; elle s’est forgé un caractère trempé au contact d’une mère toute puissante et protectrice, et une identité musicale aux confluents de plusieurs cultures. Entre deux cours dispensés à son école(3) de chant dans le Marais (Paris) Armande Altaï a accepté  de nous raconter son parcours d’artiste universelle.

Entretien       

 Présentation du livre « Cette musique qui me vient de loin »

**Armande Altaï : Je suis une vieille dame qui est née pendant la guerre, à Alep (en Syrie). Malheureusement, ma ville natale est complètement déchirée en ce moment et cela me fend le cœur. Je suis la fille d’un officier français et d’une mère turque. Mon père, comme tous les officiers français, nous a emmenés partout où il allait : j’ai une sœur qui est née à Beyrouth (au Liban), une autre à Damas (en Syrie),  mon frère est née à Bouaké, en Côté d’Ivoire. J’ai ramené de la Côté d’Ivoire des rythmes, des souvenirs, des fièvres aussi. On avait des ordonnances (soldats affectés au service de son père), notamment un qui s’appelait Coco. Il avait un grand amour pour nous. Il nous a protégés, même de notre père, qui était un peu spécial. J’ai gardé le souvenir de Coco, toute la nuit assis devant la porte, avec son long corps qui formait un « N », qui disait « Non. Non, on entre pas dans cette chambre, je la protège ». C’était notre gardien. Ce sont des souvenirs intimes.

Après nous sommes arrivés à Marseille, qui nous a recueillis. Nous avons vécu tout le reste de notre enfance dans cette ville cosmopolite, grâce à l’apport de l’orient.

Notre père est parti en Indochine. Il revenu quelques années après avec des demis frères et sœurs indochinois. Ensuite, il est parti faire la guerre en Algérie, avec sa nouvelle famille. L’Algérie que nous avons connue petits. Nous avons habité quelques jours à Alger (rue Michelet, square Bresson) avant de repartir pour l’Afrique. Mon père n’était pas quelqu’un de sympathique : il était dans le renseignement et la torture, comme tous les officiers français de cette époque. Cela a commencé en 1954, avec ce que l’on appelé les « évènements », et qu’on n’appelait pas encore la « guerre ».

Un jour la femme vietnamienne avec laquelle il vivait le quitte, laissant ses deux petites filles en Algérie. Mon père qui était tout le temps en guerre ailleurs, avait demandé à ma sœur ainée de venir l’aider. Elle a eu le courage d’aller en Algérie, à Médéa, pour s’occuper de nos demi-sœurs, qui étaient dans un état déplorable. Un jour elle les avait emmenées au marché pour leur acheter des robes. Et là, un jeune algérien les a attrapées et les a tirées dans une rue. Une bombe a explosé à ce moment là dans le marché. Ce jeune homme les avait sauvées de l’horreur. Il les a ensuite accueillies dans  sa famille, malgré la haine que vouait la population à mon père dans cette ville. Les frères de ce jeune algérien ayant été torturés par mon père. Quand ma sœur est revenue à Marseille avec nos petites demi-sœurs, j’étais complètement éblouie par le geste de cette famille, qui savait faire la différence entre un humain et un autre, même si c’était l’enfant d’un officier français. Pour moi, l’Algérie c’est cette famille.

–Le président François Hollande a reconnu « la sanglante répression » du 17 octobre 1961. Pensez-vous que la France doive reconnaître  ses crimes coloniaux en Algérie ?

**Dans les années soixante, Papon a commis ce crime incroyable (les évènements du 17 octobre 1961, ndrl). Que le président François Hollande ait reconnu ce crime, c’est la moindre des choses. Mais, il n’y a plus que cela à reconnaître. Que ce soit l’Algérie ou l’Afrique en général, l’occident a énormément de responsabilité envers ce continent, qui est le plus riche, le plus beau, le plus varié et que l’on a maintenu dans une espèce d’obscurantisme, d’illettrisme, de pauvreté. Elles sont où toutes les richesses de l’Afrique ? Elles sont entre les mains de petits groupes de gens dans la planète entière, toujours les mêmes, qui ramassent énormément de richesses pendant que les autres survivent plus au moins mal.

–Dans votre livre, vous parlez aussi de votre lien de parenté par alliance avec une figure historique de la résistance à la France coloniale en Algérie, l’émir Abd El Kader en l’occurrence. Pouvez-vous-nous en dire plus ?

**Ma mère était la fille d’un Bey turc. Elle a fait ses études dans une Turquie très moderne à l’époque, grâce à Ataturk, qui était un homme merveilleux. Il ne faut pas oublier que les femmes turques avaient eu le droit de vote avant les françaises.

Alors un de mes oncles, le frère de ma mère, qui s’occupait de l’éducation des arrières petits enfants de l’émir Abd El Kader à Nice, (la ville où vivait le « clan » de l’émir), était tombé amoureux de Zola, l’une des ses petites filles, qui était très belle. Elle était promise à un autre, mais mon oncle l’a enlevée et épousée. Après l’avoir rejetée, la famille a accepté plus tard cette relation. C’est comme cela que je me retrouve aujourd’hui avec des cousins germains qui sont des descendants de l’émir Abd el Kader.

–Comment vivez-vous la crise en Syrie, vous qui êtes née à Alep ?

**Cela me déchire complètement. Je ne comprends pas cette espèce de vanité suprême de ne pas vouloir décoller ses fesses d’un trône et laisser mourir des tas de gens, sans faire quelques réformes pour redonner à la Syrie la modernité qu’elle avait à une époque. Pourquoi tout cela ? Pourquoi on tue des enfants ? Je ne supporte absolument pas cette malveillance, cette violence qui habite les humains. On détruit des choses magnifiques, comme le souk d’Alep, qui est le plus ancien du monde. Cela me dépasse.

–Quelles ont été vos influences musicales, l’Afrique en fait-elle partie ?

**Les premières langues que j’ai entendues ce sont le turc sophistiqué et sa musique d’Asie mineure tellement mélancolique et l’arabe littéraire chaud, ronronnant, intime et tendre ; des langues magnifiques avec des mélopées et rythmes qui vous prennent. Puis c’était l’Afrique avec ces transes qu’on entendait toute la nuit parfois à Bouaké, les tamtams, ses fêtes magnifiques,…tout cela est ancré en moi, dans ma chair, dans ma musique, qui est étrange !

Il y a aussi l’opéra, la musique classique, tout cela est mélangé et fait ma fête musicalement. Je ne veux  me lobotomiser d’aucune de ces influences et ne pas faire de petites chansons « consensuelles, mignonnes »

–Parlez-nous un peu de vos élèves africains et maghrébins ? 

Mes élèves qui viennent récemment d’Afrique gardent encore en eux ce sens de la répétition, cette pulsion tellurique qui est incroyable. Il m’arrive aussi de recevoir dans mes cours des africains qui sont en France depuis tellement de générations qu’ils dansent comme des « biscottes » et qui sont incolores et inodores (sans jeux de mots). J’ai connu des blacks français qui n’avaient aucun rythme, parce qu’ils sont devenus français (rires). Sinon, il y a cette vibration dans la voix des maghrébins qu’on retrouve dans les chansons R’n’B, qui est merveilleuse, brillante, passionnelle, que l’on retrouve aussi dans le flamenco. Cela me trouble beaucoup.

–Accepteriez-vous, si l’occasion se présentait à vous, de donner des cours de chant en Afrique ou animer une émission de télé-crochet ? 

**Moi, je suis partante d’aller dans un pays maghrébin pour faire une classe de chant et participer à un genre de télé-crochet. Parce que dans le peu que j’ai entendu, il ya des voix tellement magnifiques. Et puis, je m’approcherais des professeurs maghrébins qui vont m’apprendre des choses. Même s’il m’arrive de chanter en turc ou en arabe, je reste quand même une française qui chante en turc et en arabe. Quant à l’Afrique, je ne sais pas si ma santé supporterait la chaleur, mais pourquoi pas. La méditerranée oui, je serai très ravie d’aller m’enrichir et de donner tout ce que je peux donner, de rencontrer ces voix avec ces vibratos tellement mystérieux, ces rythmiques prenantes, de visiter ces beaux pays. Je souhaite qu’on n’abime plus ces pays, qu’on les montre, ce sont des paradis terrestres.

Entretien réalisé par Fayçal Anseur - LQA -25 juin 2013.

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**l’intellectuel « ridicule » qui ne s’est jamais trompé !!

S’il prend un jour à Bernard-Henri Lévy la fantaisie de feuilleter le recueil de ses chroniques de l’année 2001, son regard croisera ce titre alléchant : « Lettre à ceux qui se sont trompés ». « Vous disiez : “le bourbier américain… les Américains sont enlisés… jamais l’armée américaine ne saura venir à bout de ce nouveau Vietnam que sont les plaines et les montagnes d’Afghanistan…” Quelques semaines, parfois quelques jours après ces considérations définitives, c’est la chute de Kaboul, la débâcle sans gloire des talibans et la victoire éclair d’une stratégie que nous n’étions pas bien nombreux à juger d’une habileté, d’une efficacité militaro-politique insoupçonnées. » (Le Point, 16 novembre 2001.)Huit ans après ce verdict sans appel, les Etats-Unis s’enferrent dans le deuxième plus long conflit armé de leur histoire, et M. Barack Obama annonce le déploiement de trente mille soldats supplémentaires. On connut « victoire éclair » plus probante…Pas plus que l’Algérie, la Bosnie, le Burundi, la Colombie, la Côte d’Ivoire, la Géorgie, l’Iran, Israël, le Nicaragua, le Pakistan, le Soudan et bien d’autres pays dont la liste complète constituerait une sorte d’ONU bis (l’Organisation des nations expertisées par BHL), l’Afghanistan n’a échappé au diagnostic éclairé du « philosophe ». Convaincu que « BHL, il a raison tout le temps ; si on le prend comme la figure de l’intellectuel en France, lui il ne s’est jamais trompé », Jean-Marie Colombani, alors directeur du Monde, l’invite à saluer les succès militaires occidentaux de l’automne 2001. « Les talibans n’ont pas été seulement vaincus. Ils l’ont été sans combattre. Ils l’ont été piteusement, sans même un baroud d’honneur. » L’exhortation à livrer bataille n’étant jamais aussi vigoureuse que lancée d’un sofa du boulevard Saint-Germain, l’intellectuel qui « ne s’est jamais trompé » ajoutait : « L’image de ces Saladins qui étaient censés mettre l’Amérique à genoux et qui, au premier coup de feu, ont détalé comme des poulets n’a pu que stupéfier ceux qui se reconnaissaient en eux . » Des « poulets » (…) Le Monde Diplomatique-janvier 2010.

***Un mouvement spéculatif mondial

Ruée sur les terres africaines

Après les minerais ou le pétrole, les terres africaines suscitent les convoitises étrangères. Des millions d’hectares cultivables ont déjà été cédés, dans la plus grande opacité, par les autorités du continent. A l’initiative de multinationales de l’agroalimentaire et d’Etats, notamment du Proche-Orient et d’Asie, de nombreux projets sont à l’étude qui, s’ils vont à leur terme, mettront en danger les sociétés, les équilibres naturels et l’agriculture locale. Par Joan Baxter

Les 18 et 19 novembre 2009, le centre de conférences Elisabeth II de Londres accueille le Forum des bailleurs de fonds de la Sierra Leone. A la tribune, l’ancien premier ministre Anthony Blair, dont l’association (Africa Governance Initiative) parraine l’événement, incite vivement les participants à acquérir des terres agricoles dans un pays qui, selon ses mots, « dispose de millions d’hectares de terres arables ». Porté par son enthousiasme, M. Blair semble en oublier les millions de Sierra-Léonais qui dépendent des récoltes que ces terres produisent.

Convaincus d’en retirer d’importants profits, nombre de banques, de fonds d’investissement, de grands groupes industriels, d’Etats et de milliardaires projettent d’installer en Afrique des fermes industrielles géantes pour y produire des denrées alimentaires et des agrocarburants entièrement destinés à l’exportation. Ces opérations de vente à la découpe et de location à long terme de terres agricoles sont volontiers présentées comme des programmes de développement menés au bénéfice mutuel des puissances financières engagées et des pays concernés.

Parmi les tenants de cette approche, la Société financière internationale (SFI) de la Banque mondiale et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), institution spécialisée du système des Nations unies. En dépit des réticences initiales de son directeur général Jacques Diouf, qui l’avait qualifiée de « forme de néocolonialisme », l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est ralliée à cette pratique.

Complicité des chefs coutumiers

Nombreux sont les exemples de la grande braderie qui s’opère actuellement en Afrique. La Chine aurait obtenu en République démocratique du Congo (RDC) une concession de 2,8 millions d’hectares pour y implanter la plus grande palmeraie du monde . M. Philippe Heilberg, président-directeur général du fonds d’investissement new-yorkais Jarch Capital, et ancien représentant du géant de l’assurance American International Group (AIG), aurait loué de 400 000 à (…) etc… Le Monde Diplomatique-janvier 2010.

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Maroc …Rien ne va plus dans la localité de Tata- Depuis quelque temps, le Royaume chérifien fait face à des mouvements de contestation de plus en plus pointus, dont certains se soldent par des morts d’homme. Rien ne va plus dans la localité de Tata, sise dans le sud-est marocain, non loin des frontières marocaines. En effet, nous apprenons qu’un millier de sujets marocains, tous issus de la tribu dite « Doublal », ont entamé un sit-in depuis une semaine au lieudit Khinget Belakhbar. Le sit-in en question a été organisé non loin d’un cantonnement militaire, c’est-à-dire une dizaine de mètres à peine. Selon des sources qui suivent de près ce dossier, les contestataires, qui semblent résolus à aller jusqu’au bout, menacent d’avancer jusqu’à la frontière algérienne. Ils reprochent à l’Armée royale marocaine de leur avoir confisqué des terres ancestrales sises à Oued Draâ. Ces terres, situées aux frontières avec notre pays ont en effet été transformées en zone militaire depuis 1975, date de commencement du conflit armé avec le peuple sahraoui, et ses représentants légitimes du Front Polisario. Les autorités locales, apprend-on, auraient tenté d’amadouer les contestataires, mais en vain. Résultat : les militaires stationnés dans la zone de Khinget Belakhbar ont mis en garde les membres de cette tribu, car, disent-ils, ils ont reçu ordre de la part de l’état major central de tirer dans le tas dans le cas où les contestataires tentent de braver l’interdit et de marcher vers leurs terres en vue de les réoccuper. Un bain de sang n’est donc pas à écarter. Tout le monde sait, en effet, que Mohamed VI et ses sbires n’hésitent pas à tuer, torturer, détruire les maisons et affamer des populations en vue de maintenir un semblant d’ordre dans un pays où les tensions sociales se font de plus en plus aigues, et où le terrorisme islamiste continue de se développer à l’ombre d’une injustice et d’une exclusion que les sujets de sa majesté Mohamed VI tolèrent de plus en plus difficilement. Il est bon de relever à ce propos, si l’on excepte les graves attentats de Casablanca, que l’un des groupes terroristes les plus important démantelés en 2006 impliquait carrément des officiers supérieurs de l’armée marocaine, certaines de leurs femmes, et même le commandant en chef chargée de la sécurité des Palais Royaux. C’est dire que le ver est dans le fruit. D’autant qu’un autre réseau, démantelé plus tard, à mis en exergue l’existence de cellules marocaines transnationales dont certaines, dirigées par le belgo-marocain Bellaridj, projetait d’organiser des attentats kamikazes en Belgique, en Espagne et en France. Au plan de la contestation sociale, la région de Sidi Ifni, située dans le sud marocain, aux frontières avec le Sahara Occidental, a vécu l’enfer dans le courant de l’été passé. La population, délaissée, laissée pour compte, méprisée, humiliée, qualifiée de « traite » (beni spagnoule), s’est soulevée de manière pacifique en vue de revendiquer un peu plus d’attention, à commencer par la permission aux autochtones d’accéder à son riche port où la pêche à la sardine est sensée rapporter des milliards au pays. La réponse du pouvoir a été une répression sanglante. Les troupes de Mohamed VI, menées par le sanguinaire Laânigri, ont investi la région par mer et par terre, provoquant un véritable bain de sang, allant jusqu’à détruire les maisons des « meneurs », comme le fait l’armée sioniste en Palestine, en traquant certains dans les montagnes, les forçant en quelque sorte à prendre le… maquis. La situation à Sidi Ifni, où nous avons enregistré pas moins de 8 morts, demeure tendue, de même que dans les territoires occupés sahraouis où l’intifadha pacifique dure depuis quatre bonnes années.Voilà qu’un nouveau foyer de tension vient d’apparaître dans la région de Tata. Sale temps pour Mohamed VI… (Le Courrier d’Algérie – 30.04.09.)

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RABAT AU PIED DU MUR

Le premier rapport dressé par Ban Ki-Moon, devant être soumis au conseil de sécurité de l’ONU, même s’il a tronqué les graves atteintes aux droits de l’homme commis dans les territoires occupés, n’en rappelle pas moins à l’ordre Rabat, contrainte d’abandonner son idée de « plan d’autonomie » afin que le dialogue puisse reprendre là où il avait été interrompu. Les deux parties au conflit au Sahara Occidental, le Maroc et le Front Polisario, ont consenti à tenir une réunion préparatoire à un 5e round de négociations directes, a révélé le secrétaire général des Nations unies, Ban Kimoon, dans son rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. Ce dernier précise que son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, « a proposé aux parties qu’au moins une petite réunion préparatoire informelle soit organisée, ce à quoi elles ont consenti ». « Comme il semblerait, au vu des consultations tenues jusqu’ici, que la situation ait peu évolué depuis le dernier cycle de négociations, il faudrait, pour qu’un cinquième cycle de pourparlers aboutisse, procéder à des préparatifs minutieux », écrit-il. Ross, qui a effectué une première visite dans la région en février dernier, a estimé que « les positions des parties demeuraient très éloignées sur les moyens de parvenir à un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », selon Ban Ki-moon. Cette divergence de vue est provoquée par un Maroc qui, tout en poursuivant ses graves atteintes aux droits de l’homme dans les territoires occupés, continue de vouloir imposer sa proposition d’un plan de « large autonomie du Sahara occidental, sous sa souveraineté, et refuse de discuter de toute autre option, se plaçant à contrario des résolutions des Nations unies qui, elles, insistent sur « une solution politique » garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, avait estimé le Front Polisario. Le Front Polisario, qui rejette la proposition marocaine, parce qu’elle consacre « le fait accompli » au Sahara Occidental occupé depuis plus de 33 ans par le Maroc, demande l’organisation d’un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux électeurs sahraouis le choix entre trois options : rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine. Dans ce rapport, Ban Ki-moon préconise au Conseil de sécurité de demander « à nouveau aux parties de négocier sans conditions préalables et de bonne foi et de faire preuve de volonté politique pour engager un débat de fond et assurer le succès des négociations », comme cela avait été souligné dans les résolutions invitant le Maroc et le Front Polisario à ouvrir des négociations en avril et octobre 2007. Il est à rappeler que les deux parties ont tenu 5 séries de négociations à Manhasset près de New York, qui n’ont rien donné de concret, du fait de l’intransigeance du Maroc, qui enfreint délibérément les résolutions onusiennes en cherchant à ne négocier que sur la base de sa seule proposition, qui devient ainsi, un préalable, à prendre ou à laisser, selon le Polisario. Au sujet de la violation des droits de l’homme, le SG des Nations unies a rappelé dans son rapport que l’Onu « reste toujours engagée à élever le niveau des droits de l’homme », ce qui ne constitue pas en soi une condamnation des graves dérives commises par les autorités coloniales marocaines, tel que constaté et confirmé par de nombreuses ONG, dont Human Rights Watch, ainsi que l’Union Européenne. Par ailleurs, il estime que « les incursions » de civils dans la zone tampon ou démilitarisée du Sahara occidental, qui sépare les deux adversaires, « ne sont pas interdites » par les accords de 1991 conclus sous les auspices de l’ONU. Cette réponse, à la saisine marocaine, adressée à l’ONU, constitue pour Rabat un énième camouflet international au moment où ses options colonialistes deviennent absolument indéfendables et où ses relais au sein du conseil de sécurité, Paris et Washington en l’occurrence, risquent de la lâcher à tout moment. (Le Courrier d’Algérie du 16.04.09.) 

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**Texte intégral de la dernière lettre du président sahraoui adressée au secrétaire général de l’ONU

Comme vous le savez, le Royaume du Maroc a procédé, à la fin des années quatre vingts, à la construction d’un vaste mur de défense, truffé de fils de barbelés et d’une variété de mines, y compris les mines anti-personnel dont l’usage est prohibé par la communauté internationale. Ce mur, long de milliers de kilomètres et qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties isolées l’une par rapport à l’autre, a été érigé dans la criminelle intention de conférer à l’occupation illégale de notre pays par le Royaume du Maroc un caractère irréversible, et partant, d’enlever aux milliers des familles sahraouies, chassées de leurs foyers et forcées à l’exil hors de leur pays, l’espoir de retrouver un jour, dans la paix et la liberté, les leurs après des décennies de séparation. Vivement préoccupée par les graves et lourdes conséquences de l’existence de ce mur de la honte pour le peuple sahraoui, sa dignité et l’intégrité de son pays, de nombreuses organisations humanitaires et de droits de l’homme, et des personnalités politiques représentant différents pays, ont décide d’organiser, en collaboration avec des secteurs de la société civile sahraouie, une grande manifestation pacifique devant la portion du même mur dans la région de Mahbes. Les participants ont pu dénoncer les violations des droits de l’homme perpètrés par les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental, demander à la communauté internationale de tout faire pour démolir le mur, et hâter l’organisation du referendum d’autodétermination, tant espéré et régulièrement reporté, devant permettre au peuple sahraoui de disposer de son avenir. Malheureusement, cette manifestation que les organisateurs ont voulu pacifique et pacifiste, à donné lieu à quelques regrettables incidents dus a l’existence dissimulée de nombreux champs de mines implantés par les autorités coloniales marocaines autour et à proximité du mur. Entrés sans s’en rendre compte dans un de ces champs de la mort, plusieurs manifestants ont été gravement blessés par l’explosion et les éclats d’une mine. M. le Secrétaire Général, Pour provoquer le maximum de pertes humaines et causer le plus de dégâts possibles parmi la population civile sahraouie qui vit dans les environs immédiats du mur, les autorités marocaines ont refusé catégoriquement, jusqu’ici, et ce, malgré les appels répétés des organisations humanitaires et de droits de l’homme, de bien délimiter, de manière visible, les champs de mines qu’elles ne cessent de multiplier autour du mur de la honte. Un mur qui, faut-il y insister, répond, par ailleurs, à toutes les caractéristiques qui font qu’il ne peut qu’être considère comme un crime caractérise contre l’humanité. Eu égard aux multiples dangers que représente ce mur de la honte, qui, est après tout un intolérable défi pour une communauté internationale qui a toujours estimé que le Sahara Occidental est un territoire à décoloniser, nous vous demandons instamment d’user de votre influence pour obtenir sa démolition; une démolition qui est, désormais, une mesure urgente susceptible de contribuer à créer, à la veille de leurs pourparlers prochains, des conditions de confiance réciproques entre les deux parties prenantes au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario. Je vous prie de croire, M. le Secrétaire Général, en l’expression de ma très haute et profonde considération. 

 Mohamed Abdelaziz Secrétaire Général du Front Polisario Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique.

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Le «Guantanamo marocain»

Ce témoignage vivant, pris sur Internet, mérite bel et bien d’être publié intégralement. En 34 ans d’occupation, le Makhzen a été occupé plus à consolider sa présence au Sahara Occidental qu’à créer des infrastructures sociales et économiques. Les activités économiques sont limitées à la pratique de la pêche, l’extraction du phosphate et le petit commerce, ce qui offre très peu pour la création d’emplois. La pêche et le phosphate du Sahara occidental représentent plus de 60 % des exportations marocaines en 2007. Avec ces revenus, le Maroc aurait pu convertir ce territoire en un paradis sur terre. Les milliards d’euros rapportés par les richesses sahraouies ont servi à soutenir l’effort de guerre marocain pendant plus de trois décennies. Le développement a été freiné par les longues années de guerre, la faible industrialisation laissée par les espagnols et le poids de la corruption laissée par les généraux de l’armée et les longues années de règne de la dynastie Ould Errachid, qui étaient occupés plus à s’enrichir qu’à défendre les intérêts de la population locale. Le mur de défense de 2.800 km de longueur ferme les frontières avec les pays voisins et constitue un autre frein pour le développement économique à cause du profond isolement et incommunication auxquels la population est soumise. Les mines aussi ont un énorme impact sur la vie de la population et l’empêchent de se dédier à l’élevage d’animaux. De ce fait, elle se retrouve prisonnière de ce qu’elle appelle le « mur de la honte » ou « Guantanamo marocain ». Le secteur de la pêche, le plus rémunérateur, est totalement dominé par les colons marocains qui sont devenus une grande majorité dans la totalité des villes sahraouies grâce aux encouragements fiscaux, ce qui a fait des sahraouis une minorité marginalisée et diabolisée au point de devenir des citoyens de deuxième classe. Mais c’est l’armée le véritable maître dans ce domaine. A titre d’exemple, en février 2007, deux généraux marocains ont été impliqués dans le trafic basé dans les territoires occupés du Sahara occidental, selon le journal espagnol « La Razon ». Selon l’information d’Interpol qui a alerté les autorités marocaines, la drogue débarquait soit sur les côtes sahraouies ou directement transvasée des bateaux de marchandise vers les bateaux de pêche qui appartiennent aux généraux de l’armée. Les perquisitions menées ont permis à la police de trouver la drogue dans un conteneur appartenant à une société dont le propriétaire est un général de l’armée royale qui est aussi actionnaire dans plusieurs entreprises de pêche. Ce qui explique la réaction passive des autorités qui gèrent cette région en constante tension. Le principal suspect est une société qui possède une trentaine de bateaux congélateurs appartenant au général Bennani, inspecteur général des FAR, Housni Benslimane responsable de la gendarmerie royale et Abdelhak Kadiri ex-responsable du service de renseignement et conseiller militaire proche du roi. Cette affaire a démontré que le palais royal n’a aucune autorité sur les territoires sahraouis qu’il occupe depuis 1975 alors qu’il y déploie toute une armée pour réprimer opposants et manifestants autochtones. El Aaiun, à titre d’exemple, n’est plus reconnaissable dans la partie basse laissée par les Espagnols, une partie entièrement peuplée de marocains, où la prostitution, phénomène que les sahraouis n’ont jamais connu, bat son plein grâce à la forte présence de soldats et des garnisons militaires. Les beaux centres commerciaux laissés par les Espagnols (Zoco Nuevo, Zoco Viejo, Barrio Cementerio, etc) devenus des ruines abandonnées, donnent l’impression d’être habités par des fantômes. Les travailleurs de la société d’exploitation des phosphates sont entièrement marocains. Les sahraouis ont été chassés sans aucune indemnisation. Les dernières années et après des multiples protestations, ils ont été « silenciés » avec des sommes qui sont loin d’être suffisantes pour dédommager tous les travailleurs qui sont restés au chômage depuis le départ des espagnols. Ils ont été obligés d’engager des avocats espagnols dans le but de revendiquer leurs droits auprès des autorités espagnoles. Mais leur démarche a trouvé une forte opposition de la part de l’administration marocaine. Les captures réalisées dans les ports d’El Aaiun et Dakhla font 50 % du volume global de la pêche artisanale et côtière et 27 % du total de la valeur obtenue. La consommation et les conserves représentent 72 % de la production. La farine et l’huile de poisson 16 % du total des captures (47 923 tonnes). Le débarquement des sardines au port d’El Aaiun est passé de 1 975 tonnes en 2007 à 5 492 tonnes en 2008. Rien qu’avec les revenus de la pêche, la population sahraouie pourrait vivre aisément, ce qui est loin d’être le cas. Leur majorité s’est orientée, au début, au commerce, grâce aux facilités douanières données aux produits arrivés des Iles Canaries, mais ces facilités ont été supprimées depuis 1990 et les commerçants sahraouis sont devenus les citoyens les plus pauvres dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Leur majorité vit avec une subvention de 1 350 dirhams, ce qui ne peut même pas payer un loyer décent. Même les grands entrepreneurs ont fait faillite, comme c’était le cas du célèbre Mâatalla, dont la société a construit le fameux quartier qui porte son nom et d’où est partie la première Intifada sahraouie. Les grandes sociétés de construction de Hamma Boida, Brahim Hammad, etc, ont pratiquement disparu devant la remontée des sociétés appartenant aux généraux de l’armée et la concurrence des entreprises de Khalihenna Ould Errachid, le maire d’El Aaiún et, pendant des années, ministre des affaires sahariennes à l’époque de Hassan II. Les routes goudronnées, si on peut les appeler routes, sont composées de deux voies étroites sans chaussée, très fréquentées par les autocars et les camions transportant toute sorte de marchandises, ce qui les rend extrêmement dangereuses et les accidents de circulation sont souvent mortels. Le secteur du tourisme est inexistant et n’a jamais été encouragé par les autorités d’occupation dans le cadre de la politique de désinformation sur la réalité de la sanglante guerre contre le Front Polisario.Un black-out maintenu depuis toujours même aux journalistes et aux délégations parlementaires venues de tous les coins du monde. Dans ce cas, il est logique de se demander, si le Sahara Occidental est stable et le développement dont parlent les médias marocains est réel, qu’est-ce que l’administration marocaine a à cacher aux étrangers? Le peu de touristes qui arrivent sont entassés dans des cars comme des sardines et obligés à monter et descendre dans chaque ville sans aucune liberté de mouvement et dans des hôtels désignés d’avance. L’infrastructure hôtelière est pratiquement inexistante. La presse marocaine qui n’arrête pas de se vanter des « acquis » et des « efforts économiques déployés par le Maroc », ne parle jamais des concentrations organisées devant la Wilaya d’El Aaiun pour demander logement et emploi. Les écoles privées ont fleuri dans les villes à cause du mauvais état des écoles publiques dont les enseignants, mal payés, ont perdu toute motivation et les écoles sont surpeuplées à cause de l’infrastructure qui est insuffisante face à la marée arrivée du Nord. La réponse de la population sahraouie à tout cela est : « Si ce que vous dites est vrai, alors ouvrez les portes aux journalistes et à tous les étrangers et laissez le monde voir tout ce que le Maroc a réalisé pour nous ». (Le Courrier d’Algérie du 16.04.09.) 

LE TÉMOIGNAGE ACCABLANT D’UN ANCIEN DÉTENU DE GUANTANAMO LE CONFIRME

  Le Maroc a torturé pour le compte de la CIA

 La révélation, qui n’a rien de surprenant tant étaient fortes les supputations concernant ce scandale, a ceci d’original qu’elle met en scène la complicité active d’agents du MI5, les célèbres services du contre-espionnage anglais. Rabat, qui vient de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran sous le fallacieux prétexte de défense de préceptes islamiques originels, se retrouve désormais dans de beaux draps depuis que des témoignages plus qu’accablants viennent de placer le Royaume chérifien aux premières loges concernant les révélations d’existence de prisons secrètes. Binyam Mohamed, un Ethiopien de 30 ans, est rentré en Grande-Bretagne le 23 février après avoir été relâché de la prison de Guantanamo. Il avait été arrêté en 2002 en Afghanistan où il suivait un entraînement militaire. Jusque-là rien d’anormal. Sauf qu’à la suite de son arrestation il a vécu une véritable Odyssée qui, certainement, en dit long sur la complicité de certains pays musulmans en matière de graves dépassements commis à l’encontre du respect des droits de l’Homme. Ses sept années de captivité, en effet, Binyam Mohamed les raconte quasiment en direct dans les pages du « Mail on Sunday ». Il y décrit, à l’aide de détails crus, sordides, les tortures qu’il a subies en Afghanistan et au… Maroc.Voilà bien une révélation qui a de quoi mettre véritablement dans la gêne Sa « Majesté » Mohamed VI. Celui-ci, revendiquant à tort le statut usurpé de « commandeur des croyants », prétend avoir rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran pour défendre des atteintes portées à la religion musulmane. La raison véritable, comme nous l’écrivions dans notre édition précédente, consiste à obéir (là encore) aux ordres occultes de Washington, laquelle ne sait plus quoi inventer pour tenter de déstabiliser Téhéran vis-à-vis de la planète entière. Or, pour ce faire, quoi de plus original que de la mettre aux prises avec un pays prétendument musulman ? Binyam Mohamed raconte avoir passé des jours et des nuits enfermé dans des prisons marocaines dont il ne connaît pas l’emplacement exact, accroupi, dans le noir absolu, avec des haut-parleurs crachant la même musique en continu, (torture chinoise), ou encore des séances de torture horribles durant lesquelles même son pénis était entaillé à l’aide d’un scalpel. Tout cela, il l’a vécu au Maroc, accuset- il. Dans ses témoignages poignants, il accuse aussi les services de renseignement britanniques d’avoir fourni des informations et une liste de questions à ses tortionnaires marocains et américains. En clair, les bourreaux marocains, passés maîtres dans l’art de la « question », dans le cadre des répressions visant continuellement les Sahraouis ainsi que les sujets marocains qui continuent de se battre en faveur d’un minimum de libertés. Alors que Londres, très gênée par de pareilles révélations, en dément le contenu, les organisations de défense des droits de l’Homme réclament quant à elles l’ouverture d’une enquête approfondie. Binyam Mohamed lui, se dit émotionnellement mort. Il va suivre une thérapie à la fondation Helen Bamber à Londres, centre mondialement réputé qui traite les victimes de torture. (Le Courrier …09.03.09.)

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LA FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE CONDAMNE

  «Les libertés fondamentales continuent d’être violées au Sahara Occidental»

La Fédération Syndicale Mondiale (FSM) a déclaré que les droits de l’Homme et les libertés fondamentales continuent d’être violés au Sahara Occidental, en marge de la présentation, ce vendredi, au Palais des Nations unies à Genève, du rapport du Groupe de travail sur la détention arbitraire. « La détention arbitraire, la torture, l’intrusion dans les domiciles et l’utilisation abusive de la violence vont de pair avec les restrictions imposées aux défenseurs sahraouis des Droits de l’Homme et sur la liberté d’expression et de manifestation », a ainsi déploré le défenseur sahraoui des droits humains, Daha Rahmouni, qui intervenait au nom de la FSM. Le défenseur sahraoui a enchaîné pour expliquer que l’association sahraouie des victimes des violations des droits de l’Homme (ASVDH) dont il est également membre est interdite et ce, malgré les multiples demandes d’enregistrement présentées aux autorités marocaines. Une délégation comprenant des défenseurs sahraouis des droits humains et le Secrétaire général de l’Union des juristes sahraouis, Abba El Haissan, prend part actuellement aux travaux de la 10ème session du Conseil des droits de l’Homme qui se tient du 02 au 27 mars 2009 à Genève, en Suisse. Outre les diverses rencontres prévues en marge de cette session, les défenseurs sahraouis feront le point sur la situation au Sahara Occidental lors d’une conférence sous le titre « Les forces onusiennes et la protection de la population civile au Sahara Occidental » qui aura lieu jeudi prochain à la salle de Conférence du Centre international de Varembé à Genève. Cette conférence devrait aider à mieux comprendre la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental et dialoguer sur les moyens à utiliser pour élargir le mandat de la MINURSO à la protection des populations civiles sahraouies dans les territoires occupés et arrêter un calendrier pour l’organisation d’un référendum juste et équitable permettant au peuple sahraoui de décider librement de son avenir. Par ailleurs, le collectif des défenseurs sahraouis des droits humains (CODESA) a regretté avec « force » l’ajournement par la justice marocaine à Agadir (sud du Maroc) du jugement des présumés coupables de l’assassinat des deux étudiants sahraouis, Baba Khaya et El Housein Lektif par un véhicule marocain à la gare routière d’Agadir, en décembre dernier. La famille et les proches des victimes ont été étonnés par la décision du juge chargé de cette affaire qui considère «l’assassinat des deux étudiants sahraouis comme un simple accident de la route», rejetant « les témoignages des personnes présentes lors de l’accident », a indiqué le CODESA. À cette occasion le CODESA a regretté la nouvelle, appelant les autorités marocaines à ouvrir une enquête juste dans cette affaire qui a coûté la vie à deux étudiants sahraouis, selon un communiqué dont nous avons reçu une copie. Il a également attiré l’attention des associations des droits humains de par le monde sur la situation « critique » des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental par le Maroc, ainsi que dans le sud du Maroc et les campus universitaires. Par ailleurs la justice marocaine à Sidi Ifni (sud du Maroc) a ajourné le jugement des prisonniers des événements sanglants de 7 juin dernier au 9 avril prochain. La défense et la population Ifnienne ont appelé à permettre aux prisonniers de jouir de leurs droits légitimes dans la prison. D’autre part, les forces sécuritaires marocaines ont arrêté le défenseur sahraoui des droits humains, Mahmoud Mustapha Hadad, 27 ans, depuis son domicile sis à El Aâyun, dans les territoires occupés, cela en raison de sa participation à une manifestation pacifique à l’occasion de la célébration de la proclamation de la RASD. (Le Courrier ..09.03.09.) 

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* Sarkozy pédale dans le vide …

par Pierre Morville

Le président français a bien conscience que ses messages passent mal. Mais, comme dans les dessins animés, le personnage continue de courir avant de prendre conscience qu’il a quitté depuis quelques secondes, la réalité tangible de la falaise. Mais l’animal politique a d’insoupçonnés capacités de rebonds.  L’omniprésident agace. Cela se voit dans sa chute perpétuelle dans les sondages. En multipliant ses déclarations à la télévision, Nicolas Sarkozy parvient de moins en moins à convaincre et accroît mécaniquement le nombre des mécontents. Après deux ans de pouvoir, toutes les qualités indubitables du Président français apparaissent comme autant de défauts à l’opinion publique.Doué d’un talent certain pour la communication, son omniprésence médiatique excède jusque dans ses propres rangs. Sa capacité de travail hors du commun (trois sommets internationaux en une semaine !) apparait à beaucoup comme de l’agitation stérile. Sa capacité à décider de tout sur tout, le fait, en temps de crise, se réaliser comme le seul responsable de tous les dossiers qui clochent. Il a marginalisé son propre Premier ministre, sermonné voire humilié ses ministres (« tous, des nuls, tous, des incapables ! »), du coup, il se retrouve en 1ère ligne, sans fusibles. Yves Jego, le secrétaire d’État chargé des départements et territoires d’Outre-mer a totalement raté sa négociation sur la Guadeloupe ? Nul ne le nie. Lui-même a d’ailleurs présenté sa démission. Aurait-elle été acceptée, tout le monde s’en serait soucié comme d’une guigne. Car chacun sait que le pauvre Jego n’a fait qu’appliquer à la ligne, les consignes précises que lui a donné l’Élysée.
* Tant de convictions, si diverses…
Après avoir été l’apologue du libéralisme, Nicolas Sarkozy est devenu le chantre de l’État interventionniste et protecteur, maintenant le barde de la justice sociale. Nicolas est un homme de conviction, il l’est d’autant plus qu’il en change tous les jours. Finalement, les Français ne gardent en mémoire que les mauvais travers du président : l’ami des patrons, fasciné par le bling-bling, le bonimenteur cynique, l’agité du bocal à l’ego surdimensionné. Le portrait est-il injustement cruel ou surchargé ? A l’évidence, oui. Même si l’on ne partage pas en général ses choix, l’élu des Français a su faire preuve des talents d’un vrai homme d’État à la tête de la présidence de l’Union européenne, de la gestion de l’affaire géorgienne aux premières réponses à la crise. Sur cette dernière, les maigres solutions du gouvernement sont aujourd’hui relayé par l’explication magique : « La récession nous est importé de l’étranger : la crise, c’est la faute aux Américains ! ». Foutaises ! La crise actuelle est celle de tout un système, hyperlibéralisé et globalisé. Les banquiers, plus que les prolétaires n’ont pas de patrie !
La soi-disante « justice sociale » dont se prévaut aujourd’hui le chef de l’État ne saurait occulter aux yeux des Français, la dure réalité quotidienne : les plus riches pleurnichent, les classes moyennes et populaires encaissent les coups et paieront l’addition. Les huit millions de Français qui vivent en-dessous du seuil officiel de « pauvreté » (88O euros par mois, seront demain plus nombreux et plus pauvres. Quelques chiffres résument la situation : 25 milliards d’euros déjà versés aux banques avec plus de 350 milliards de garanties d’État sur les pertes à venir jusqu’à fin 2009, 16 milliards d’allégement des charges des entreprises avec la suppression de la taxe professionnelle, 14 milliards donnés annuellement aux ménages les plus riches, contre… 2,6 milliards ponctuellement et royalement accordés aux Français les plus démunis.

* Ach ! La Krise, gross malheur !

La crise est devenue l’excuse la plus facile pour justifier toutes les incuries gouvernementales. Prenons trois dossiers récents.
La recherche scientifique : le Président s’est mis l’ensemble du monde universitaire et scientifique à dos. Les professeurs de facs, y compris les facultés de Droit, temple du conservatisme bien-pensant entament leur 4ème semaine de grève. Les établissements fermés, sans mouvement étudiant ! Du jamais vu en France. Pourquoi ? L’omniprésident a trouvé astucieux de pondre « sa » réforme de l’université, supprimant au passage un millier d’emploi de chercheurs, espérant faire passer ses mesures en flattant le populo avec la vieille antienne « les chercheurs qui cherchent, on en trouve, les cherches qui trouvent, on en cherche ». Au résultat, l’opinion publique est restée indifférente à l’argument, plutôt respectueuse de la recherche française. Et les éminences du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) sont, prix Nobels français en 1ère ligne, littéralement fous de rage.
* Guadeloupe : un mot arabe !
La Guadeloupe. Le sait-on assez ? Le mot Guadeloupe viendrait de l’arabe, wad al luben, qui dans la topographie du sud de l’Espagne désignerait selon les experts, soit la « rivière oubliée », soit la « rivière aux loups ». Dans les deux cas, le camarade Sarkozy aurait dû se méfier. Il ne l’a pas fait. Il a tout d’abord splendidement ignoré ce conflit d’indigènes. Ses porte-paroles n’ont pas manqué de rappeler qu’une part notable du PIB local provenaient des transferts directs de l’État français. C’est évidemment oublier qu’une infime minorité des guadeloupéens, les Békés, captent à eux seuls l’essentiel des richesses et que la masse des Guadeloupéens survit difficilement. Bref ! C’était ajouter l’humiliation à l’injustice. La crise durant, on a assisté à un vaste mouvement de rétropédalage du gouvernement métropolitain. Sans sortie claire à ce jour. Au résultat, la Guadeloupe reste extrêmement meurtrie et totalement révoltée. La Martinique embraye. La Guyane s’interroge. La Réunion déteste rester en reste. Et la Nouvelle Calédonie grommelle alors que le grand référendum sur l’avenir de l’ile doit avoir lieu dans à peine plus de trois ans. Mais si l’on peut clairement parler de situation postcoloniale, aucun mouvement, sauf marginal, réclame aujourd’hui l’indépendance comme solution. Mais il faut à l’évidence que les demandes rencontrent un exécutif métropolitain conscient des enjeux.

Caisse d’Épargne – Banques populaires : Toujours extrêmement attentif à l’avenir des banques, le gouvernement français a apporté l’assistance nécessaire pour éviter la faillite de la Caisse d’Épargne et du groupe Banques populaires. Ces deux entités, en pourparler de réunification depuis des mois, avaient imprudemment risqué l’épargne populaire dans des spéculations internationales aventureuses. Fait d’autant plus scandaleux que la « Caisse d’épargne » symbolisée depuis plusieurs générations par un petit écureuil qui cache ses noisettes avant l’hiver, est considéré par tous les Français comme le lieu de l’épargne sûre par excellence. Bon ! L’état français file du pognon aux aventuriers pour éviter qu’il se trouve au Tribunal du Commerce pour banqueroute frauduleuse. Bon ! L’État français ne demande aucune contrepartie et ne procède (surtout pas !) à une nationalisation partielle ou totale des faillis. Mais l’Élysée décide de nommer à la tête de ce qui devient le deuxième groupe groupe bancaire français, François Pérol. Qui est ce monsieur ? Le secrétaire général adjoint de la présidence et le technicien qui a jugulé la crise Caisse d’Épargne/ Banques populaires ! Au-delà d’une règle éthique qui fait que l’on ne nomme jamais un haut fonctionnaire dans l’entreprise privée à laquelle il a eu à faire, on a là un raccourci de la définition de l’État-providence à la Sarkozy : surtout pas de nationalisations, trop vulgaires, mais la nomination des copains chez les coquins.
* Anecdote familiale
Mon anarchiste de fils pensait depuis octobre, que la soi-disant crise était un grand et pur effet de communication pour entourlouper le petit peuple, au bénéfice du Grand Capital. Toutefois, inquiet devant la multiplication des plans sociaux, il songeât à interroger son « réformiste » de géniteur.
- « Père (Eh ! Oui, il m’appelle Père, c’est tout ce que j’ai pu arracher de respect à l’anarchiste !) la crise est-elle vraiment si grave ? »
- « Non, mon fils, lui ai-je répondu, pour l’instant les choses se tiennent. Mais prépare-toi néanmoins à chasser en haillons, pieds nus dans la neige, des rats pour préparer le diner du Noel prochain ».
Le fils libertaire regarda longuement le père en se demandant si c’était « du lard ou du cochon », une bonne plaisanterie ou une vision prophétique, éventuellement loufoque. Je partageais également les mêmes interrogations.
* Et la Palestine, dans tout ça ?
Comme il était hélas prévisible, Benyamin Netanyahou flanqué d’Avigdor Lieberman, va présider aux destinées d’Israël. L’alliance de la droite extrême avec l’extrême droite. Parallèlement, le haut État-major israélien a laissé « fuité » ses nouveaux plans d’interventions en Iran, en Syrie et au Liban. Ambiance. Les espoirs de paix se réduisent comme neige au soleil. Plus curieusement, on apprenait par le Canard Enchainé d’hier que l’attaque à la grenade d’un groupe de touristes au Caire (qui a fait une morte et 24 blessés) serait une représaille à la présence de la frégate « Germinal » de la marine française qui aurait participer, aux côtés de la flotte israélienne au blocus de Gaza. On ne peut y croire. Le Quai d’Orsay va donc évidemment apporter tous les éclairages nécessaires à cette impensable coopération militaire franco-israélienne. Pour sûr !…(Le Q.d’Oran…26.02.09.)

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61 réponses à “Les terres africaines suscitent les convoitises étrangères”

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  1. 3 06 2023
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