La Libye:quel avenir? 2
**La veuve de Kadhafi autorisée à retourner en Libye après cinq années d’exil
Les autorités libyennes ont autorisé la veuve du l’ex dirigeant Kadhafi à retourner en Libye après cinq années d’exil, rapporte le quotidien britannique The Telegraph ce lundi 09 mai 2016. L’autorisation de retour de Safia Farkash Kadhafi, accordé il y a deux semaines déjà, s’inscrit dans le cadre d’un programme de réconciliation nationale initié suite à la formation d’un nouveau gouvernement d’union le mois dernier.
La veuve de l’ex-dirigeant libyen avait fui en 2011 la Libye en compagnie de sa fille Aïcha. Ces dernières avaient d’abord trouvé refuge en Algérie, puis au sultanat d’Oman. Depuis le 29 août 2011, elle s’était réfugiée en Algérie avec trois de ses enfants, dont sa fille Aïcha qui venaitt d’accoucher. L’Algérie leur avaitt accordé l’asile à titre humanitaire.
En autorisant le retour de Safia Farkash Kadhafi, les autorités libyennes ont pour objectif d’apaiser les tribus pro-Kadhafi alors que se prépare une bataille majeure pour reprendre la ville de Syrte des mains de l’Etat Islamique. Selon le Telegraph, l’autorisation de retour accordée à la veuve de Kadhafi a été accueillie de manière controversée en Libye, bien qu’elle n’ait été inculpée d’aucun accusation. source: tsa-algerie./ lundi 09 mai 2016
***Avec le colonel, Safia a eu une fille, Aïcha (37 ans), et six fils, Seif el-Islam (41 ans), Saadi (40 ans, réfugié au Niger), Mouatassim (mort avec son père), Hannibal (38 ans, en exil), Seif el-Arab (tué lors d’un bombardement de l’Otan, le 30 avril 2011) et Khamis (mort au combat en août 2011).
*Safia Farkash, ou Safia Farkash al-Baraasi, est une citoyennelibyenne, seconde épouse du dirigeant de la Jamahiriya arabe libyenne Mouammar Kadhafi et la mère de sept des enfants de ce dernier.
- Saïf al-Islam, (1972). Architecte-urbaniste de profession, il est docteur en philosophie de la London School of Economics et tient dans les années 2000 un rôle d’émissaire du régime de son père.
- Saadi, (1973), homme d’affaires et militaire. Ancien footballeur professionnel, il a occupé les postes de milieu offensif ou attaquant.
- Moatassem, (1975-2011). Colonel de l’armée, il est promu président du Conseil de sécurité nationale en 2007. Il meurt le même jour que son père.
- Hannibal, (1976). Il est médecin et militaire de formation et dirige la compagnie libyenne de transport maritime.
- Aïcha, (1976). Seule fille du couple, elle est avocate de profession et est profondément anti-américaine. Diplômée de l’université Paris-VII, elle défend Saddam Hussein en 2004. Elle dirige également la fondation caritative Waatassimou et est ambassadrice de bonne volonté du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)
- Saïf al-Arab, (1982-2011). Peu de choses sont connues sur cet officier de l’armée libyenne. Il étudie en Allemagne, et meurt le 30 avril 2011 par des bombardements de l’OTAN, ainsi que trois petits-enfants de Mouammar Khadafi : Mastoura (âgée de 4 mois), Seïf et Carthage (tous deux âgés de 2 ans)3,6.
- Khamis, (1983) décédé en 2011 selon certaines sources. Après avoir suivi un entraînement militaire en Russie, Khamis prend la tête d’une unité des forces spéciales qui porte son nom.
Le couple a eu également deux enfants adoptifs, dont Hanna Kadhafi, tuée à l’âge de deux ans lors d’un raid américain nommé opération El Dorado Canyon contre Tripoli et Benghazi, sur la caserne de Bab al-Azizya, où vivent le couple et ses enfants fréquentée par des militaires américains, qui a coûté la vie à une personne de nationalité turque, et Milad Abouztaïa Kadhafi. Ce dernier aurait sauvé la vie du colonel Kadhafi en 1986 lors du bombardement ayant causé la mort à Hanna.
**Dans une lettre envoyée depuis Mascate (capitale du sultanat d’Oman, où elle vivait en exil), elle avait demandait les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU et ceux de l’Union européenne de « dévoiler le lieu où se trouvent les dépouilles » de son défunt époux, de son fils Mouatassim et de leurs compagnons. Elle s’était adressée également à l’Union africaine (UA), dont dit-elle, « le martyr Mouammar était le fondateur », pour l’inciter à ouvrir une enquête sur les circonstances de son assassinat. Enfin, elle sollicitait l’aide des organisations des droits de l’homme afin de pouvoir entrer en contact avec un autre de ses fils, Seif el-Islam, détenu en Libye dans la ville de Zenten.
****Seconde épouse du « Guide », Safia est originaire de Cyrénaïque (est de la Libye), plus précisément de la ville d’El-Baïda, fief de sa tribu, les Baraassi. Toujours dans l’ombre du colonel, elle a fait preuve de discrétion durant toutes ses années de pouvoir. Effacée, se mêlant rarement de politique, cette infirmière de formation s’était lancée dans les affaires en prenant la tête de Bouraq Air, une compagnie aérienne qui s’était arrogé le monopole du transport des hadjis libyens pour le pèlerinage de La Mecque. Le reste du temps, la flotte de cette compagnie, qui se résumait à un seul Boeing 737, servait à ses déplacements. Mais, d’un naturel peu curieux, Safia n’a jamais sillonné la planète. En revanche, elle se déplaçait beaucoup à l’intérieur de la Libye. En 2008, elle réussit une performance peu banale : devenir la vice-présidente de l’Association des premières dames africaines. En exil, c’était jusque-là sa fille, Aïcha Kadhafi, qui jouait le rôle de porte-parole de la famille pour fustiger les nouveaux dirigeants de Tripoli de l’&poque et les traiter de « valets de l’Otan. »
*Née à El Beïda dans l’Est de la Libye, Safia Farkash est issue de la tribu al-Baraâssa. Infirmière de métier, elle rencontre Kadhafi pour la première fois alors que celui-ci est traité pour une appendicectomie à l’hôpital où elle travaille en 1971. Ils se marient la même année et conçoivent par la suite sept enfants, six garçons et une fille. Mouammar et Safia adoptent également deux enfants, Milad et Hana, mais cette dernière est tuée lors des bombardements de la résidence du dirigeant libyen en 1986, alors qu’elle n’est âgée que de quatre ans.
Durant les premières années de leur mariage, Farkash se fait discrète et apparaît rarement dans les médias. Cependant, durant les dernières années, elle a commencé à s’engager dans des activités sociales, comme lorsqu’elle s’est présentée à la graduation de la police féminine en 2010. Selon WikiLeaks, Farkash passe généralement inaperçue, au contraire de son mari.
À la suite de la chute du régime de Khadafi, des rumeurs prétendent que Safia Farkash serait en fait née Sofia Farkas ou Farkash, croate de Bosnie-Herzegovine originaire de Mostar ( Voir Safia Farkas de retour dans son pays d’origine). .
En août 2011, elle se réfugie en Algérie avec sa fille et deux de ses fils. En octobre, elle réclame une enquête de l’ONU pour éclaircir les circonstances de la mort de son époux. Elle réclame également les corps de son époux et de ses fils. *source; wikipedia.
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*Diplomates et citoyens étrangers continuent à fuir le pays
La Libye se prépare au pire
Le flux des milliers d’étrangers quittant la Libye ces derniers jours par les frontières terrestres avec la Tunisie et l’Egypte traduit la peur de ce chaos généralisé qui s’est installé progressivement dans le pays, Pourtant, les affrontements armés sont locaux, aussi bien à Tripoli qu’à Benghazi, Que se passe-t-il vraiment en Libye ?
Tunis
* correspondant d’El Watan
La succession des événements en Libye montre que les structures de l’Etat n’ont pas repris leur efficacité depuis la destitution de Ali Zeidan, le 11 mars 2014. «C’était l’amorce de la dissociation de l’alliance entre l’axe de Misrata et celui de Zentane qui a gouverné depuis la chute d’El Gueddafi», explique Ahmed Drid, doyen de la faculté de droit de Ghariane. Depuis cette date, le pouvoir en Libye est entré en phase d’extrême tension. Le congrès national général n’a pas pu installer un remplaçant à Zeidan.
L’intérimaire Abdallah Thaneï, ministre de la Défense de Zeidan, est toujours en poste ainsi que tous les autres ministres. La Loi des finances 2014 n’a été votée qu’à la mi-juin 2014 et l’activité pétrolière ne se poursuit que sur les champs off-shore. La Libye est au bord du chaos malgré la tenue des élections du 25 juin 2014. Parallèlement à ces tiraillements politiques, les affrontements militaires ont commencé avec le lancement de la campagne du général Khalifa Haftar, en mai dernier, contre Ansar Chariaâ.
Khalifa Haftar a été soutenu par les forces du ministère de l’Intérieur, installées à Benghazi (les troupes de la Saëka). En face, les forces du bouclier de l’Est de la Libye, relevant du ministère de la Défense, ont soutenu les extrémistes religieux. Les affrontements armés n’ont été enregistrés à l’ouest qu’à partir du 13 juillet avec la bataille autour de l’aéroport de Tripoli. Les forces du bouclier du centre (Misrata) affrontent les régiments El Kaâkaâ et Saouek (Zentane). «La tension ne cesse de monter depuis des mois, sans qu’il n’y ait de véritable guerre ouverte et généralisée sur le terrain», remarque Ahmed Fitouri, le directeur de l’hebdomadaire Mayadine. Les observateurs ne cessent de s’interroger sur les perspectives de cette spirale.
Troublantes révélations
De simples phrases aident, parfois, plus que les analyses des experts à comprendre une situation complexe comme celle traversée par la Libye en ce moment. Celles d’un proche d’un chef de guerre de Misrata sont, à ce propos, très édifiantes sur ce qui s’y passe. Et, surtout, ce qui risque de s’y produire durant les prochains jours. Concernant l’issue de la guerre, il a dit : «Nous n’avons pas encore mis toutes nos forces dans la bataille. Nous attendons que les étrangers partent et que le pays se vide des journalistes pour faire notre assaut final. Nous avons sous nos ordres 63 000 hommes. Le Qatar et la Turquie nous ont envoyé des quantités énormes d’armes et de munitions à travers les aéroports de Syrte et de Misrata. Nous sommes en train de les essayer et de nous entraîner à leur utilisation dans la vallée de Syrte».
Pour ce qui est de l’affrontement avec l’autre clan, ce «combattant» de Misrata explique : «Il n’y a que le sang pour mettre fin à cette guerre contre les vestiges d’El Gueddafi. Les milices prétendues de Zentane (Kaâkaâ et Saouek) ne sont qu’une renaissance «révolutionnaire» du régiment 32 renforcé qui était dirigé par Khamis El Gueddafi. Il faut les exterminer». Il n’y a pas plus clair que cela concernant les plans de Misrata. La raison a, jusque-là, empêché une telle option. Serait-ce encore possible ? Dans tous les cas, il faudrait visiblement se préparer au pire.
Immobilisme international
Face à une telle tension et un éventuel dessein affreux de l’avenir libyen, la situation internationale est caractérisée par l’immobilisme, comme l’indiquent les propos de l’ancien Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui a parlé, pas plus tard qu’hier, de «la nécessité de mobiliser le soutien international si jamais l’intervention en Libye deviendrait inévitable». Une telle mission nécessiterait des mois pour être mise sur pied car elle a besoin de décisions qui ne viennent jamais à temps car il n’y a pas de volonté internationale pour y parvenir. La dernière réunion «urgente» des ministres des Affaires étrangères des pays arabes, tenue au Caire le 14 juillet, n’a abouti, elle aussi, à aucune mesure concrète.
La réunion tenue à Tunis, les 13 et 14 juillet, des ministres des Affaires étrangères des pays limitrophes de la Libye, court-circuitée par celle des ministres des Affaires étrangères arabes, n’avait pas pu, non plus, prendre de décisions importantes en raison de l’absence du ministre libyen, empêché de se déplacer après la fermeture de l’aéroport de Tripoli. Pour leur part, les principales missions diplomatiques accréditées à Tripoli (USA, France, Allemagne, Italie et Grande-Bretagne) se sont contentées de publier une déclaration commune, le 22 juillet dernier, pour «exprimer leur soutien à la transition démocratique», «saluer la proclamation des résultats des élections de la Chambre des députés» et «appeler à un dialogue national libyen sans exclusion et un gouvernement d’union nationale».
La communauté internationale tourne en rond concernant cet épineux dossier. Le dialogue national est au point mort depuis des mois. La Chambre des députés, qui va être installée aujourd’hui à Toubrouk, n’a aucune autorité réelle. Mais toutes les missions de réconciliation, locales et internationales, n’ont pas abouti. Se dirige-t-on, peu à peu, vers une guerre sans merci ? Les Libyens prient très fort pour que cela ne soit pas le cas.
Au moins 22 morts dans les combats de samedi à Tripoli
Vingt-deux personnes ont été tuées et 72 autres blessées samedi dans des combats entre milices rivales à Tripoli, a annoncé hier le gouvernement libyen dans un communiqué.
Ce dernier bilan porte à 124 morts et plus de 500 blessés le nombre de victimes depuis le début, le 13 juillet, des heurts à Tripoli. Selon une source médicale, le nombre des victimes serait beaucoup plus important, le bilan officiel ne prenant pas en compte plusieurs personnes hospitalisées à l’extérieur de Tripoli, en particulier dans la ville de Misrata, dont des milices participant aux combats dans la capitale. Le gouvernement de transition a également fait état de «centaines de familles déplacées» et mis en garde contre l’«aggravation de la situation humanitaire» à Tripoli, qui souffre d’une pénurie de carburant et de gaz et de problèmes d’approvisionnement en produits alimentaires.
Un immense nuage de fumée noir s’échappant d’un dépôt d’hydrocarbures en feu, à une dizaine de kilomètres, couvre toujours la capitale. L’incendie, provoqué il y a une semaine par un tir de roquette, n’est toujours pas maîtrisé et plusieurs réservoirs sont désormais en feu. (R. I.)**Mourad Sellami-El Watan-04.08.2014
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**La Libye plongée dans le chaos
La Libye «libérée» par l’Otan de la «dictature» d’El Gueddafi, est livrée aux milices armées qui font la loi
**comme la Somalie après la chute de Siade Barré
La Libye va à veau l’eau. Ses autorités post-Kadhafi sont dépassées par les milices armées qui mènent le pays comme elles l’entendent, alors que l’insécurité règne à Tripoli où les missions diplomatiques ferment leurs portes les unes après les autres.
Plus préoccupant pour l’ensemble de la région jusqu’au fin fond du Sahara, le sud du pays après avoir été une plaque tournante du trafic d’armes est devenu un sanctuaire de djihasistes…Le 15 septembre 2011, l’Otan, notamment la France et la Grande-Bretagne se félicitaient à Benghazi, la ville où avait été allumé le “printemps de Tripoli”, de l’entrée du peuple libyen dans le monde démocratique !
Le choix de cette date alors que Kadhafi résistait encore n’était pas fortuit. Nicolas Sarkozy, alors locataire de l’Élysée, tenait à faire un pied de nez à Kadhafi qui ne devait être assassiné qu’un mois plus tard. Le président français qui commandita l’insurrection contre son homologue alors qu’une année auparavant, il a déroulé les ors de son palais présidentiel pour lui, lui permettant même de monter sa tente dans une prestigieuse résidence présidentielle de Paris, cherchait à l’abattre psychologiquement en le narguant dans la seconde ville libyenne le jour de la commémoration de sa “révolution verte”. Le “guide” a été assassiné dans des circonstances non élucidées le 20 octobre 2011. Deux ans plus tard, la Lybie n’en finit plus de s’enfoncer dans le chaos. Les violences se sont même intensifiées depuis l’été avec une recrudescence des attentats à la voiture piégée et des assassinats, à Benghazi et dans la capitale. Pourtant, les parrains du printemps libyen avaient cru avoir assis le pays en le dotant d’un Parlement, d’une Constitution et d’un gouvernement. Les nouvelles autorités, bien qu’auréolées du soutien des capitales occidentales, peinent à rebâtir un appareil sécuritaire et même une structure étatique. Les milices armées ont refusé de se fondre dans la nouvelle armée et font régner la loi du plus fort, hors de tout contrôle. “Les armes se sont répandues parmi la population et les groupes armés ne sont pas assujettis aux ordres supérieurs”, a résumé la mort dans l’âme le premier ministre, Ali Zeidan qui avait été kidnappé puis relâché, dans des conditions troubles, par des milices. Une grande partie du pays échappe au contrôle du gouvernement “légitime” et le risque de partition est vraiment d’actualité. Le gouvernement et les groupes armés se disputent ouvertement le contrôle de la rente pétrolière : les régions pétrolières comme les tribus minoritaires menacent d’entrer en sédition. C’est le cas par exemple des Amazighs qui ont envahi et saccagé le 13 août, le siège du Congrès général national, des Touareg et des Toubous du Sud qui se sentent marginalisés dans la Libye post-Kadhafi. Sur le plan économique, la situation est désastreuse : la production de l’or noir est tombée à 250 000 barils par jour, pour une capacité quotidienne de production de 1,6 million de barils avant la “révolution”. Sur le plan sécuritaire, il suffit de relever que le pays est devenu une zone de repli et une base arrière pour les groupes djihadistes. Aqmi, chassé du Nord-Mali par l’opération française Serval y a pris ses quartiers, un appel d’air pour tous les groupes terroristes en activité dans le Sahel saharien, des côtes mauritaniennes à la Somalie en passant par le Niger, le Nigeria, le Kenya…de l’Afrique de l’Ouest jusqu’au Sinaï. Voila le résultat de ce 20 octobre 2011, lorsque le monde découvrit les images sanglantes du dictateur déchu, Mouammar Kadhafi. Quelques heures après, il sera déclaré mort, sans que les circonstances de son décès soient clairement définies. Deux ans après, elles ne le sont toujours pas. Human Rights Watch a réclamé l’ouverture d’une enquête par les autorités libyennes pour que les responsables de ce crime soient jugés, sans succès. L’exécution d’un prisonnier est un crime de guerre. Le son de cloche que le Guide de la révolution verte aurait été liquidé par des barbouzes de Sarkozy n’est toujours pas dissipé. C’est la thèse que soutient le très sérieux quotidien romain Corriere della Sera dans un article paru le 29 septembre 2012.
A l’origine de cette allégation, les propos de Mahmoud Jibril, l’ancien Premier ministre du gouvernement de transition et président du Conseil exécutif du Conseil national de transition (CNT) libyen, lors d’une interview diffusée sur la télévision égyptienne Dream TV : “Un agent étranger était infiltré avec les brigades révolutionnaires pour tuer le colonel Kadhafi”. La thèse avait été reprise par le quotidien britannique Daily Telegraph sur la base d’entretien avec Rami al-Obeïdi, l’ancien responsable des relations avec les agences de renseignement étrangères pour le CNT, qui avait affirmé sans détour que les services secrets français ont joué un rôle direct dans la mort de Kadhafi.
Ce qui est certain, c’est quele convoi de Kadhafi en fuite à Syrte a bien été atteint par des tirs d’avions français. Rami al-Obeidi avait ajouté une information surprenante : “C’est le chef d’État syrien qui a transmis le numéro de téléphone satellitaire de Kadhafi aux services secrets français”. Localiser le téléphone satellite et son propriétaire aurait ensuite été un jeu d’enfant pour les experts de l’Otan.*Liberté.dz-21 Oct 2013
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**La France de Sarkosy a détruit la Libye
Jean-Pierre Chevènement porte un regard très critique sur l’intervention de la France en Libye. Sur Europe 1, ce mercredi, il a une lecture sévère de cette opération menée notamment par la France en 2011. Pour lui, «nous avons détruit la Libye», assure-t-il.
Interrogé sur la question de l’immigration, il fait un lien avec le désordre au sud de la Méditerranée. «On ne peut pas sortir du problème de l’immigration sans résoudre les problèmes de sécurité et de développement», lâche-t-il, prenant en exemple la Libye. «La Libye de Mouammar Kadhafi avait beaucoup de défauts mais elle exerçait un contrôle sur ses frontières», défend l’ancien ministre de la Défense et de l’Intérieur, critiquant frontalement le choix de l’opération militaire «sous l’impulsion de monsieur Sarkozy, peut-être de Bernard-Henri Lévy». «Nous avons violé la résolution des Nations unies, qui nous donnait le droit de protéger les populations de Benghazi, on est allé jusqu’au changement de régime.»
En Irak, «il valait mieux une dictature laïque …»
Jean-Pierre Chevènement poursuit sa diatribe contre la politique avec un second exemple: l’Irak. «L’ingérence est à la mode depuis très longtemps», regrette-t-il. «On vient se plaindre du sort des chrétiens, je les connais, je suis allé les voir en 1990, je savais ce qui se jouait», rappelle l’ancien ministre de la Défense qui a démissionné du gouvernement Rocard en 1991 à la suite de l’engagement de l’armée française dans la guerre en Irak.
«On a préféré la guerre à la paix, qui était possible…», déplore le sénateur. «On pouvait obtenir le retrait de Saddam Hussein du Koweït, et il valait mieux avoir une dictature laïque sur laquelle nous pouvions avoir une magistrature d’influence que de livrer le pays au chaos», analyse l’ancien ministre. «Beau résultat, de la politique d’ingérence», ironise-t-il à la vue de la situation actuelle. *IRIB-jeudi, 07 août 2014
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*L’Algérie face au chaos libyen
L’interventionnisme de l’OTAN et de Paris qui, une fois retirés du bourbier, ont laissé les «choses pourrir»
L’Algérie suit, officiellement, avec une «profonde préoccupation» la situation en Libye, mais ne se contente plus d’observer, comme lors de la chute d’El Gueddafi. Car la politique d’endiguement négative a montré ses limites face aux tensions à nos frontières. Tiguentourine a été un tournant, l’opération de Tinzaouatine un indice, mais la Libye peut marquer une «adaptation» de la doxa de sécurité algérienne.
«Nous avons perdu une opportunité historique lors de la crise libyenne qui a fait tomber El Gueddafi, Bouteflika nous a lié les mains et on a laissé faire, alors qu’on pouvait se positionner en acteur central.» C’est le constat d’un ancien haut fonctionnaire des Affaires étrangères algériennes. Pour lui, Alger, prisonnière des visions à court terme du Président et de quelques hauts gradés, a raté le coche lors de la chute du guide libyen au profit d’un interventionnisme de l’OTAN et de Paris qui, une fois retirés du bourbier ont laissé les «choses pourrir».
«L’intervention française au Mali, l’affaire libyenne et la transition tunisienne qui a troublé vos frontières avec les groupes djihadistes de Djebel Chaâmbi ont poussé les tenants de la décision à Alger à ouvrir le débat, indique un diplomate. Mais Tiguentourine et l’opération Serval marquent un tournant : les Algériens savent qu’ils ne peuvent plus ne pas intégrer opérationnellement ce qui se passe au-delà de leurs immenses frontières.» Sur le plan discours public, Alger est resté très ferme sur ses principes de non-ingérence et de sacralité des frontières, etc. Mais dans les faits «le haut commandement militaire était très satisfait de Serval, puisqu’il y avait convergence des objectifs, affaiblir AQMI et les autres groupes armés», soutient une source du ministère de la Défense nationale.
Soutiens logistiques (notamment du carburant et des pistes d’atterrissage), échanges de renseignements, permission de survol, etc., Alger et Paris ont travaillé main dans la main, aussi discrètement que possible souvent, mais avec une grande efficacité. Et plus récemment, début mai, l’opération d’élimination de 10 terroristes par l’ANP près de Tinzaouatine, à la frontière malienne, qui en fait fuyaient la traque des paras français, renseigne sur une coordination qui ne dit pas son nom entre les armées française et algérienne.
Agenda
Mais peut-on parler, à la lumière de ces indices, de changement de la doxa algérienne en matière de sécurité et de défense ? «Le débat existe, en haut lieu, confirme un diplomate, entre une génération de militaires plus âgés, attachés à la tradition, et d’autres plus technocrates et plus jeunes, qui sont à l’écoute de ce qui se passe autour d’eux, surtout depuis le Printemps arabe. Pour ces derniers, la Libye, c’est la guerre civile syrienne moins quelques semaines et il est hors de question que se concrétise le projet d’un émirat islamiste en Libye.» «On peut adapter la doctrine, non la changer, pour faire face à un danger imminent à nos portes», explique une source militaire.
Adapter ? «Dans son message de félicitations à l’armée après l’opération de Tinzaouatine, Bouteflika a bien parlé d’‘‘agression extérieure’’, un nouveau élément de langage depuis Tiguentourine», fait-on remarquer pour souligner un changement de discours qui inclut la menace terroriste extérieure dans l’agenda de la politique de défense. Agenda qui épouse les priorités de Washington qui a payé le prix fort en Libye en perdant son ambassadeur sur place, lynché à Benghazi le 11 septembre 2012.
Washington a exprimé, discrètement, son désaccord, a posteriori, sur la manière dont l’opération a été menée par Paris avec le soutien de l’OTAN. «On aurait dû écouter plus Alger, confiait un diplomate américain. Nous ne nous attendions pas à de telles explosions en chaîne en Libye et dans la région.» Du coup, c’est vers Alger, qui a vendu sa stabilité et son rôle stratégique à ses partenaires occidentaux, que l’Administration US se retourne. El Watan Week-end l’a révélé lors de la visite de John Kerry à Alger début avril : les Américains ont bien formulé la demande aux autorités algériennes, Bouteflika, état-major et DRS en tête.
60 000 hommes
De hauts émissaires sécuritaires algériens et américains ont discuté dans le détail d’un rôle plus militaire de l’Algérie en Libye. «Il n’est pas question d’adopter une politique agressive d’intervention de l’ANP au-delà de nos frontières, précise une source militaire. Il s’agit de protéger le territoire national de l’extérieur, à la lisière des frontières, via des opérations ponctuelles et rapides.» D’ailleurs, «une importante projection de force a été rapidement opérée ces dernières semaines le long de la frontière avec la Libye, avec également la préparation d’une assistance aérienne et pas moins de 60 000 militaires et gendarmes sont déployés le long des frontières sous commandement des 4e et 6e Régions militaires. «L’essentiel sera aussi dans l’aide directe et indirecte, militaire et logistique aux pays frontaliers (surtout la Tunisie et la Libye)», poursuit notre source.
Alger a également envoyé, via Ramtane Lamamra lors de sa visite en Arabie Saoudite en avril, un message aux pays du Golfe pour cesser tout financement d’ONG suspectes, même au profit d’organisations caritatives dans la région nord-africaine. Certaines informations vont plus loin, évoquant une aide substantielle d’Alger à l’ex-général Khalifa Haftar dans son opération «Al Karama», ciblant le délogement des milices islamistes de Benghazi dans un premier temps.
«La seule manière d’aider la Libye aujourd’hui est d’empêcher les groupes djihadistes de s’approvisionner en armes, en argent et en hommes, indique un responsable sécuritaire. C’est un embargo que nous organisons de concert avec les Egyptiens et les Tunisiens, dans le cadre d’un plan régional, alors que nous attendons plus d’effort du côté de nos amis du Niger.» L’évolution de la coordination avec Tunis et Le Caire et le développement de la situation en Libye ont d’ailleurs été le sujet de la dernière réunion du Haut Conseil de sécurité à Alger, la semaine dernière.
L’engagement militaire US en Afrique : La nouvelle donne
New Normal, Juniper Micron, Observant Compass, sont les noms de code de trois opérations secrètes menées par l’Africom dans la moitié du Nord de l’Afrique. Révélées fortuitement par le site spécialisé en défense Tomdispatch, ces opérations en disent long sur l’action du commandement militaire américain pour l’Afrique, qui est pourtant désigné comme le parent pauvre dans la guerre mondiale que livrent les USA au terrorisme.
A en croire la carte extraite d’un document interne de l’Africom et qui définit les zones d’influence des groupes contre lesquels les troupes américaines sont engagées, c’est l’ensemble du Sahel, plus le triumvirat Algérie-Tunisie-Libye, qui sont dans le collimateur de l’armée US. Juniper Micron d’abord est l’opération qui concerne directement l’Algérie. Alors que la France démantèle les opérations Licorne et Serval, l’opération d’envergure de soutien logistique et de renseignement américaine, lancée en janvier 2013, va se poursuivre jusqu’à au moins la fin mars 2015 et couvrira la quasi-totalité du Mali, du Niger et de l’Algérie.
En réalité, lorsque les USA avaient décidé en 2011 d’aider, par la force, à faire chuter le régime libyen, ils ont déclenché une réaction en chaîne, créant à la fois un désert sécuritaire dans le Sahara et la déstabilisation de nombreux Etats. L’aboutissement de cet effet boule de neige fut, pour le gouvernement américain, l’attaque de son consulat à Benghazi en 2012 et le meurtre de son ambassadeur en Libye.
«Les événements de Benghazi ont changé le visage de l’Africom pour toujours», affirmait le général-major Raymond Fox, commandant de la seconde force expéditionnaire du corps des marines. Il en résultera l’installation d’une force d’intervention rapide à Mornon, en Espagne, et l’établissement de bases pivot à Djibouti et prochainement au Sénégal. Concernant Juniper Micron, outre la logistique offerte aux forces françaises dans la région, les ravitaillements en vols et l’aérotransport de troupes et d’équipements, cette opération a mobilisé un nombre important de drones et d’avions d’espionnage dans la région du Sahel.
Plus à l’Est, New Normal est une opération qui prend de plus en plus l’allure d’une guerre secrète sur de multiples fronts, en Ouganda, contre les rebelles extrémistes de la LRA, au Sud-Soudan en proie à une guerre civile, et dans la Corne de l’Afrique avec l’enlisement dans le conflit contre les shebab, le tout avec un œil gardé ouvert sur les événements de la Centrafrique. Le récent enlèvement des 200 jeunes filles par la secte djihadiste Boko Haram aura lui aussi un gros impact sur ces opérations, qui risquent, par l’envoi de nouvelles troupes, de les fusionner et de donner à l’Africom un théâtre d’opérations à la mesure des ambitions africaines des USA.*(Akram Kharief)
Les trois hommes forts de Libye :
-Khalifa Haftar, le général du «changement par la force» :
A 71 ans, cet ex-général nostalgique du nassérisme en est à son quatrième coup d’Etat : en 1969 aux côtés d’El Gueddafi contre la monarchie des Senoussi, en 1993 à la tête d’une «Armée nationale libyenne» stationnée au Tchad et qui a échoué à faire tomber El Gueddafi, en février dernier contre le gouvernement d’Ahmed Zidane, sans succès, et le 16 mai en mobilisant ses troupes pour délivrer le pays des djihadistes. Son seul ouvrage a un titre assez révélateur : Une vision politique du changement par la force, publié en 1995. L’homme, qui s’était exilé aux Etats-Unis avant 2011, serait-il un aventurier ? «Le silence de Washington sur ses agissements est éloquent, soutient un expert. Il sait très bien où il va et avec qui, même si la CIA ne le suit que de loin.» Au dernier dîner qu’il a eu à Benghazi avec un ami proche deux semaines avant de lancer son opération, rapporte le Washington Post cette semaine, Haftar interpella son hôte : «Tu crois que je vais commettre un suicide ?» Peut-être pas, mais beaucoup de conditions devront se réunir – rallier ou pousser à rester neutres les puissantes milices de Zenten par exemple – pour qu’il réussisse son entreprise et se présenter comme l’homme fort d’une Libye exsangue.
-Abdelhakim Belhadj, le djihadiste soft (pour le moment) :
Officiellement reçu par le Quai d’Orsay récemment, l’ancien djihadiste de 48 ans veut présenter un visage moins agressif de l’islamisme armé et va jusqu’à condamner l’intrusion des djihadistes dans la révolution syrienne. Dans sa tribune parue dans Rue89, la spécialiste de la Libye, Hélène Bravin, écrit : «En public, il garde son calme, et paraît même timide. Il porte des costumes chics bien coupés. On se laisserait presque séduire à s’y méprendre.» Il a écrit un livre à sa sortie des geôle d’El Gueddafi en 2010 : Etudes correctives des concepts du djihad et de la gouvernance, manière de prouver ses recentrages idéologiques quant à l’islamisme armé. Mais l’homme, membre fondateur du Groupe islamique du combat en Libye, est toujours à la tête du conseil militaire de Tripoli et se maintient aussi à la tête de ses hommes armés. Avant le coup de force de Haftar, l’objectif de Belhadj était de laver l’affront lors des élections législatives de juin prochain : son parti, Al Watan, n’a obtenu aucun siège lors des dernières élections. Or, depuis que l’ex-général a enflammé Bengahzi et sa région dans sa guerre contre les milices islamistes, Bel Hadj veut s’imposer comme l’acteur incontournable, l’homme d’un certain compromis entre le putschiste et les djihadistes.
-Ahmed Omar Miitig, un gentleman au milieu de la tempête :
Originaire de Misrata, l’homme d’affaires Ahmed Miitig, 42 ans, s’est retrouvé Premier ministre après un vote chaotique du Congrès général national (Parlement), fragilisant du coup sa légitimité malgré l’appui des islamistes. Diplômé d’écoles d’affaires à Londres, le jeune Premier ministre (le cinquième depuis la chute d’El Gueddafi) dit n’appartenir à aucun courant politique. Fils du millionnaire Omar Miitig et neveu du politicien mesrati Abderrahmane Souihli, le nouveau Premier ministre se trouve sur la ligne de feu : avec une opération menée par une armée parallèle qui gagne des soutiens, une légitimité fragile et la recherche d’un compromis tribal (il est de l’Est) avec les notabilités de l’Ouest. «C’est un mesrati dont la famille vit à Tripoli, il est jeune et instruit, souple et ne nourrit aucun complexe envers les différentes composantes de la société, tribales ou autres. Il peut négocier et apaiser la situation», selon un journaliste libyen. Pour le moment, il peine à former son cabinet restreint et d’«union», se fixant comme priorités la «réconciliation nationale» et la justice.
*Adlène Meddi, Aziz Mouats-El Watan-23.05.2014.
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*La bataille de Benghazi fait craindre le pire
Les Libyens, notamment les habitants de Benghazi, retiennent leur souffle.
Et pour cause, le général Khalifa Haftar s’apprête à lancer une seconde offensive contre les positions des milices islamistes. Ces dernières ont fait savoir qu’elles aussi se préparent à riposter. Ainsi le groupe djihadiste Ançar el charia, basé à Benghazi et classé organisation «terroriste» par les Etats-Unis, a averti qu’il riposterait à toute attaque du général Haftar. «La confrontation est désormais inévitable pour défendre notre ville et notre terre», a-t-il averti dans un communiqué.
D’autres milices de même obédience et loyales au Congrès général national (CGN) à majorité islamiste, à l’image de la Cellule des opérations des révolutionnaires de Libye, ont aussi déclaré leur hostilité à Haftar. De son côté, le nouvel homme fort de «l’armée» libyenne, le général Haftar pourra compter sur de nouveaux soutiens dans son offensive contre les milices islamistes qu’il a qualifiés de «terroristes». Cette peur au ventre que vivent les Libyens intervient alors que le CGN, la plus haute instance politique du pays, devait se réunir hier pour adopter le budget 2014 et voter sa confiance au Premier ministre, Ahmed Mitidj.
Composé en majorité de partis islamistes, ce Parlement, dont le mandat a été prolongé illégalement jusqu’à décembre prochain, a été invité à partir en «congé» par le gouvernement qui, lui, est soutenu par les milices armées de Haftar et celles de Zentane. Une proposition qui a aussitôt été rejetée par le Parti pour la justice et la construction (PJC), issu des Frères musulmans, dont l’influence est de plus en plus grandissante au Congrès aux côtés de son allié, le bloc Wafa, plus radical. Accusé par les autorités de «tentative de coup d’Etat», le général Khalifa Haftar a lancé, vendredi, une offensive contre les groupes radicaux à Benghazi (est) qu’il accuse de «terrorisme», les combats ont fait des dizaines de morts.
L’offensive a été suspendue le temps de réorganiser les troupes, selon lui. Il a reçu l’appui des Forces spéciales, une unité d’élite de l’armée régulière, des officiers de la base aérienne de Tobrouk (est) et de la puissante tribu de l’est libyen, Al Barassa. «Nous nous joignons à la bataille de la ‘dignité’ menée par l’Armée nationale libyenne avec tous nos hommes et armes», a lancé lundi soir le chef des Forces spéciales à Benghazi, le colonel Wanis Boukhamada en référence à l’opération Haftar.Le CGN a été, jusque-là, dans l’incapacité de contenir les puissantes milices armées formées de rebelles qui ont participé à la révolte en 2011 contre le régime d’El Gueddafi, n’ayant pas pu mettre en place une police ou une armée disciplinées.
Pendant ce temps, des chancelleries étrangères et des firmes internationales quittent le territoire libyen face à la tension qui a atteint son paroxysme. Même la compagnie nationale Sonatrach a annoncé sa décision de rapatrier ses employés comme mesure préventive, comme ce fut le cas pour l’ambassade et le consulat d’Algérie fermés depuis samedi.*El Watan-21.05.2014.
*Réactions d’internautes:
Saad Zahouani le 21.05.14 | 20h28
Où est-tu David Levy
Est-ce qu’il est un homme courageux pour aller sur le terrain Libyen faire son discours bidon sur la démocratie ? Les grandes puissances occidentales avec l’argent du Qatar et de l’Arabie Saoudite ont introduit la démocratie en Afghanistan, en Irak et le peuple s’entre-tue démocratiquement sans que personne ne lève le petit doigt. D’ailleurs même les concernés du conseil de sécurité regarde ailleurs…
ThamurthDzair le 21.05.14 | 15h44
sarkozy le mennoté?
vas défiler en libye, petit malfrat de voyou. tu as mis le pays a feu et a sang. et tu périras par le feu et le sang…..criminel de malfrat. maudit pour le siecle des siecles.
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