France, »la magie Sarkozy se dissipe »

 **Ziad Takieddine accuse Nicolas Sarkozy d’avoir perçu des financements occultes du Qatar et de la Libye

« Sarkozy a été acheté de toutes pièces par le Qatar »

Ziad Takieddine : "Sarkozy a été acheté de toutes pièces par le Qatar"

Mis en examen dans l’enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, Ziad Takieddine réitère ses accusations contre l’ex-président sur FRANCE 24. Quelques jours avant la perquisition menée à son domicile parisien, Ziad Takieddine s’était entretenu en exclusivité avec FRANCE 24. Il réitère ses attaques, en accusant le président sortant d’avoir perçu des financements occultes du Qatar et de la Libye dans le cadre de la libération des infirmières bulgares.

FRANCE 24 a ensuite soumis les accusations de Takieddine à l’ex-ministre Claude Guéant, proche de Nicolas Sarkozy et dont le domicile et les locaux ont également été perquisitionnés il y a un mois et demi. Il condamne fermement l’ensemble des accusations de l’homme d’affaires

L’affaire des infirmières bulgares

Juillet 2007. Après d’ultimes négociations à couteaux tirés, cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien détenus par le régime libyen de Kadhafi sont libérés et ramenés à Sofia par Cécilia Sarkozy, l’épouse à l’époque
du président fraîchement élu, et par Claude Guéant, secrétaire général de l’Élysée. Une libération acclamée qui a pourtant bien failli capoter, selon Takieddine.

Ziad Takieddine : « À la dernière minute, avant la libération qui a eu lieu à 4h30 du matin, vers 23h30, je reçois un coup de fil de Claude Guéant. Il me dit : ‘On a un problème, ils demandent 135 millions de dollars de
garantie par la France sur les contrats à venir avec les sociétés françaises […] Il n’est pas question qu’on accepte.’ Puisque Guéant et Sarkozy avaient des relations avec le Qatar, je me suis permis de dire : ‘Utilisez vos relations,
appelez l’émir du Qatar.’ »

Claude Guéant : « C’est vrai qu’il y a eu des contacts entre le Qatar et le gouvernement libyen avant la libération des
infirmières. Je ne sais pas le contenu de ces contacts mais ce n’était pas au moment indiqué par Takieddine, c’était beaucoup plus tôt dans la journée… »

FRANCE 24 : Quid des 135 millions de garantie évoqués par Ziad Takieddine ?

Claude Guéant : « Je n’ai pas eu de conversation à ce propos avec Takieddine, je n’en ai aucun souvenir. Je pense que ces questions ont été évoquées avec le Qatar mais je ne connais pas les conclusions données à ces entretiens… »

Les financements occultes du Qatar

Ziad Takieddine affirme que le Qatar, plutôt qu’une garantie de 135 millions de dollars, aurait proposé de donner 300 millions de dollars à la Libye.

FRANCE 24 : Vous affirmez que le Qatar, au lieu de payer la Libye, a envoyé cet argent à travers la Suisse, mais à qui ? Claude Guéant et Nicolas Sarkozy ?

Ziad Takieddine : « Oui totalement. […] Les 300 millions n’ont pas été envoyés. Mais ils ont été payés autrement, par Lugano (importante place financière suisse, ndlr) et autres à travers le Qatar pour finir dans les poches de Guéant et
Sarkozy. »

FRANCE 24 : Avez-vous des preuves ?

Ziad Takieddine : « Oui, j’ai tout ce qu’il faut. Pas personnellement sur moi mais j’ai vu… Je peux vous dire que le Qatar va avoir beaucoup de peine à prouver que les 300 millions ont été payés à la Libye […] Je sais très bien où se trouve tout ça et je connais très bien quand et comment cela va sortir. »

Claude Guéant : « Ce qui est dit là est profondément scandaleux et choquant, c’est inadmissible de tenir des propos comme ça. »

Selon Takieddine, si le Qatar intervient dans cette affaire, s’il investit en France, au travers du Paris-Saint-Germain,
des prises de participations dans des entreprises ou des biens immobiliers de luxe, c’est qu’il poursuit un double objectif : faire de bonnes affaires et au passage, gagner de l’influence politique.

Ziad Takieddine : « Ces investissements par les dirigeants du Qatar sont faits pour acheter, acheter les dirigeants français. Et ça commence avec Nicolas Sarkozy qu’ils ont acheté de toutes pièces. »

Claude Guéant : « Je ne vois pas en quoi le Qatar achète qui que ce soit en France lorsqu’il investit dans un établissement hôtelier. À quoi ça rime ? Ça n’a strictement aucun sens ! »

Le financement de la campagne de 2007 par Kadhafi

Autres propos que réfutent Claude Guéant:
les accusations selon lesquelles le colonel Mouammar Kadhafi lui-même aurait financé la campagne de Sarkozy en 2007. Elles sont lancées d’abord par Saif al-Islam, le fils de Kadhafi lors d’une interview choc en mars 2011, juste avant la guerre en Libye. Puis un an plus tard par le site d’investigation Mediapart. Takieddine avait, à l’époque, nié ce financement libyen sur FRANCE 24 avant de revenir, aujourd’hui, sur ses déclarations.

Ziad Takieddine : « Oui monsieur Sarkozy a été financé par la Libye […] mais sous formes différentes : des contrats non réalisés, des prestations pas faites, des paiements à X, Y ou Z. Aujourd’hui, quand je dis que les montants ont dépassé 400 millions de dollars… » (grand sourire)

Il affirme savoir où se trouvent les preuves de ce financement mais refuse d’en dire plus. Il a abordé le sujet une fois avec le juge Van Ruymbeke fin 2011et Takieddine refuse dorénavant de répondre au magistrat qui l’a mis en examen.

Claude Guéant : « Franchement, c’est absolument faux et c’est vraiment scandaleux que l’on puisse proférer de telles accusations sans fondement. »

Accusations véhémentes contre démentis outragés, l’affaire tourne au règlement de comptes. Et pour Takkieddine la meilleure défense, c’est l’attaque.

Ziad Takieddine : « Oui il est corrompu, oui qu’il vienne se défendre M. Sarkozy, qu’il vienne se défendre devant les juges français ! »

Vindicte d’un homme blessé, traqué par la justice et qui se sent lâché par les politiques qui le fuient dorénavant comme la peste ? Coup de bluff ? Ziad Takieddine a beau affirmer vouloir tout dire et ne plus fuir la lumière, il garde une part d’ombre que seuls les juges pourront percer. *Divers médias-14.04.2013.

**Nicolas Sarkozy mis en examen dans l’affaire Bettencourt

nabot

Nicolas Sarkozy a été mis en examen jeudi à Bordeaux, dans l’affaire Bettencourt. Cette décision du juge d’instruction Jean-Michel Gentil a été prise à l’issue d’une confrontation à laquelle ont participé au moins quatre membres du personnel de Liliane Bettencourt, selon des sources concordantes. La mise en examen de Nicolas Sarkozy, est un coup de massue pour l’UMP déjà fragilisée par la crise inetrne qui ronge le Parti depuis un certain temps. La mise en examen de Nicolas Sarkozy fait évidemment la une de très nombreux quotidiens vendredi pour lesquels c’est un « coup de tonnerre » qui « fragilise » l’ancien président francais. Après plusieurs heures de confrontation avec des membres du personnel de Mme Bettencourt, au palais de Justice de Bordeaux, dans le cabinet du juge Jean-Michel Gentil, « M. Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la présomption d’innocence, s’est vu notifier une mise en examen du chef d’abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schuller », a annoncé dans un communiqué le parquet de Bordeaux.  Nicolas Sarkozy a été confronté à au moins quatre membres du personnel des Bettencourt, convoqués comme lui dans la plus grande discrétion pour vérifier si l’ancien chef de l’Etat s’était rendu une ou plusieurs fois chez la milliardaire pendant sa campagne pour l’élection présidentielle de 2007*Divers médias-22.03.2013.

**pour « discrédit sur une décision » de justice: Guaino encourt 6 mois de prison

Guaino

SARKOZY MIS EN EXAMEN – Et si une procédure judiciaire en entraînait une autre? Ulcéré par la mise en examen de Nicolas Sarkozy, son ancienne plume, Henri Guaino, devenu en juin dernier député des Yvelines, s’est livré ce vendredi 22 mars à une imprudente mise en cause du juge d’instruction Jean-Michel Gentil, à l’origine de la procédure incriminant l’ancien chef de l’Etat.

Imprudente, car ses déclarations au vitriol tombent sous le coup de la loi. De l’article 434-25 du code pénal pour être précis.

Interrogé ce matin sur Europe1, Henri Guaino a estimé que le juge bordelais Jean-Michel Gentil avait « déshonoré un homme, les institutions, la justice ». « Je voudrais voir le juge d’instruction venir expliquer devant les Français (…) pourquoi » il a pris « une décision aussi lourde de conséquences », a-t-il dit.

« Je conteste la façon dont il fait son travail, je la trouve indigne », a encore dénoncé le parlementaire.

Des propos en rupture totale avec le principe de respect de l’indépendance de la justice et qui ont provoqué une vague d’indignation dans la magistrature et dans la classe politique.

L’Union syndicale des magistrats (USM) a du coup fait savoir son intention de poursuivre Henri Guaino en justice. « Jeter le discrédit comme ça sur une décision de justice, c’est juste illégal et d’ailleurs, nous envisageons de demander à la garde des Sceaux aujourd’hui d’engager des poursuites contre monsieur Guaino et nous allons saisir aussi monsieur Bartolone, président de l’Assemblée nationale, parce que les limites ont été largement franchies », a déclaré Christophe Régnard, président du syndicat, toujours sur Europe1.

Jusqu’à 6 mois de prison et 7500 euros d’amende

Simple menace en l’air? Pas du tout, a expliqué au HuffPost la secrétaire générale de l’USM, Virginie Duval. « Le fait de dire que c’est une décision indigne, cela jette le discrédit sur la justice et en cela c’est attaquable au pénal » par le biais de l’article 434-25, nous a confirmé la magistrate.

Que dit la loi? « Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. »

En clair, s’il n’est pas interdit de critiquer une décision ou un acte de justice, toute déclaration visant à entraver l’action ou la crédibilité de l’institution judiciaire est elle passible de poursuites.

L’USM demande à Christiane Taubira d’intervenir

Avant de porter plainte, l’USM a interpellé la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, vendredi soir. Dans une lettre rendue publique, l’Union syndicale demande à la Garde des Sceaux de « rappeler fermement l’exigence de respect dû à la Justice » et  « d’envisager des poursuites pénales » contre Henri Guaino.**huffingtonpost-22.03.2013.

**la remise en cause de la justice par l’UMP choque magistrats, politiques et internautes

- Depuis l’annonce de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, ses fidèles alliés et partisans ne veulent pas croire à la culpabilité de leur champion. Mieux encore, ils y voient la preuve d’un complot pour faire tomber l’ancien président. Face au déferlement des thèses complotistes véhiculées par les sarkozystes, les socialistes ont appelé dès jeudi soir à plus de retenue. Un rappel utile qu’on peut défendre la présomption d’innocence sans remettre en cause l’indépendance de la justice. « La justice fait son travail, la justice est indépendante », lâche quant à lui Harlem Désir sur le plateau de Canal+ vendredi 22 mars. Le premier secrétaire du Parti socialiste met en garde la droite contre « toute pression » qui pourrait nuire au travail des magistrats.La remise en cause de l’indépendance de la justice (notamment par Henry Guaino) pourrait faire l’objet de poursuite de l’Union syndicales des magistrats (USM). « Jeter le discrédit comme ça sur une décision de justice, c’est juste illégal et d’ailleurs, nous envisageons de demander à la garde des Sceaux aujourd’hui d’engager des poursuites contre monsieur Guaino et nous allons saisir aussi monsieur Bartolone, président de l’Assemblée nationale », a déclaré son président surEurope1.**huffingtonpost-22.03.2013.

**Foin d’hypocrisie, tout le monde connaît la vérité !

Par Jean-François Kahn-huffingtonpost-22.03.2013.

Si on en croit les motifs d’inculpation de Nicolas Sarkozy, dans l’affaire Bettencourt, « l’ex » serait responsable d’abus de faiblesse et d’escroquerie aux dépends de la milliardaire.

Je n’en crois pas un mot. Il est évident que l’ancien président de la République n’a pas tenté cyniquement de profiter de la faiblesse mentale d’une vieille dame, qu’il ne l’a nullement escroquée et qu’il n’allait pas, lui-même, toucher des enveloppes.

La vérité est plus simple et elle ressort de façon éclatante du dossier. Sarkozy fut maire de Neuilly et Madame Bettencourt habite Neuilly. La dame est multi-milliardaire (c’est la plus grosse fortune de France). Elle est de droite, elle en pince pour Sarkozy (son homme d’affaires aussi, qui faisait partie du Premier cercle des donateurs de l’UMP) et son défunt mari (qui fut ministre) n’a jamais lésiné sur la distribution de gâteries. Y compris à son ami François Mitterrand.

Donc, Madame Bettencourt a, en toute conscience (même si elle n’a pas toute sa tête), volontairement apporté son éco à l’UMP et à la campagne de Nicolas Sarkozy.

Mais, comme les sommes que l’on a le droit de verser, désormais, à un parti politique ou à un candidat, sont plafonnées, Patrice de Maistre, son homme d’affaires et Eric Woerth, trésorier de l’UMP de Sarkozy, ont organisé -c’est classique- les moyens de profiter plus largement que la loi ne le permet des générosités de la dame. Générosités qui se sont probablement chiffrées, en deux ans, à plusieurs millions d’euros.

Ce n’est pas plus compliqué que cela et l’enquête (concernant les rencontres, les voyages à Genève, les retraits de liquide) ne laisse absolument aucun doute.

La fameuse cassette Méry et les aveux de l’intermédiaire Robert Bourgi montrent -Chirac en étant cette fois le bénéficiaire- comment les choses se passaient.

L’Ivoirien Gbagbo donna aux socialistes, comme le fils Kadhafi aurait donné au clan Sarkozy. Et l’ex-président savait comment il fallait s’y prendre, puisque c’est lui, quand il était ministre du Budget, qui veilla sur l’officine luxembourgeoise qui servait à blanchir, au profit de Balladur, les rétro-commissions sur les marchés d’armes.

Conclusion : de ce dont on l’accuse, en termes purement juridiques, Sarkozy est certainement innocent. Mais, d’avoir profité d’un financement politique illégal, tous les pontes de l’UMP disent, en revanche, qu’il est coupable. Et que, sur ce point, il a menti.*huffingtonpost-22.03.2013.

**Le juge qui a osé placer Nicolas Sarkozy en examen, c’est lui

Il n’est ni de gauche, ni sarkozyste

Gentil

Certaines personnes ne portent pas forcément bien leur nom. A 52 ans, le juge d’instruction Jean-Michel Gentil n’est ni réputé pour son amabilité ni pour sa flexibilité. Des qualités qui expliquent peut-être en partie sa décision hautement médiatique de placer Nicolas Sarkozy en examen pour « abus de faiblesse »dans son enquête sur la tentaculaire affaire Bettencourt.

Une décision grave qui aura exigé des nerfs d’acier: ce n’est que la deuxième fois dans l’histoire judiciaire de la République qu’un ancien chef de l’Etat, sur lequel repose de nombreux espoirs politiques à droite, est mis en examen. La charge symbolique est doublée de la gravité du motif invoqué: le code pénal prévoit trois ans de prison et 375.000 euros d’amende pour qui se rendra coupable d’avoir profité « d’une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ».

Depuis décembre 2010, date à laquelle l’affaire Bettencourt à été délocalisée à Bordeaux pour mettre fin aux guerres intestines du tribunal de Nanterre, c’est donc le juge d’instruction Genti qui mène la barque. Son bureau est au sous-sol du tribunal, dans les locaux sécurisés de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS). Avec Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, les deux autres juges de l’affaire Bettencourt, l’homme fait partie des « seigneurs de l’instruction » bordelaise.

A la JIRS, « c’est Gentil qui dirige et on a le sentiment qu’il verrouille tout », affirmait un collègue, alors que d’autres évoquent une « chape de plomb, presque une parano », une vision renforcée jeudi par la mise en examen de l’ex-président Nicolas Sarkozy, dont la convocation n’a été connue qu’après son arrivée au palais de justice .

Le transfert du dossier Bettencourt est ainsi allé de pair avec la commande de deux armoires fortes et l’installation d’une vitre opaque à l’entrée de la JIRS, pour décourager les curieux. Quant au juge, il sait raccrocher au nez de celui qui cherche à l’interviewer.

Gentil a ses raisons. Le dossier, explosif à bien des égards puisqu’il mêle un ancien président de la République, un ancien ministre, la première fortune de France, des ténors du barreau, s’est révélé être un des plus sulfureux de la Ve République. Du coup, l’homme fuit les médias et la lumière. Trop?

L’an dernier, Me Jean-Yves Dupeux, avocat du candidat radical de gauche à la primaire PS Jean-Michel Baylet, déplorait n’avoir jamais pu rencontrer celui qui instruit le dossier de son client. « Il m’a fait savoir qu’il ne me parlerait pas en dehors de la procédure. C’est l’une des seules fois où ce genre de choses m’est arrivé », confie-t-il.

Ni de gauche, ni sarkozyste

Silhouette fine, regard noir, physique passe-partout, Gentil jouit au tribunal d’une image de professionnel « pas toujours très aimable », ayant un peu « pris la grosse tête ». Ni de gauche ni sarkozyste, ce faux timide est devenu la bête noire des amis de Nicolas Sarkozy, qui le soupçonnent de mener une vendetta contre l’ancien chef de l’Etat, qui voulut supprimer la fonction de juge d’instruction.

« Sans doute parce qu’il avait condamné les dérives du milieu judiciaire lorsqu’il était président, certains ont décidé de régler des comptes », dénonçait ainsi ce jeudi sans le nommer le secrétaire général de l’UMP et avocat sarkozyste Geoffroy Didier.

Revanchard le juge Gentil? Un collègue évoque sa confrontation avec un « colérique, qui n’accepte pas très bien la contradiction » et se serait mis à « hurler dans les couloirs » après un désaccord. « C’était un peu le genre incorruptible », se rappelle un camarade de Sciences Po Bordeaux, au début des années 1980. « Pas un rigolo, mais il avait du recul sur son caractère et il s’amusait parfois à en rajouter ».

Ce natif de Saumur, licence de droit en poche, devient auditeur à l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) en 1984. Classé 42e sur 243, il choisit l’instruction « plutôt que d’être juge pour enfants (…) afin d’être près de la mer, à Dunkerque, et de naviguer », écrivait L’Express en 1998.

Nommé à Nanterre après sept années passées dans le Nord, le juge Gentil se fait connaître en s’attaquant aux réseaux de proxénétisme parisiens et sort de l’ombre en 1998 pour combattre la réforme de la justice d’Elisabeth Guigou, comme président de l’Association française des magistrats instructeurs (AFMI). « Il affirmait ses positions avec courage », dit son successeur, Jean-Claude Kross.

Même détermination en 2001, un an après son arrivée à Ajaccio, quand il met en examen Me Antoine Sollacaro, l’avocat d’Yvan Colonna assassiné le 16 octobre, pour « violation du secret de l’instruction ». Pour protester, les avocats corses cadenassent les grilles du tribunal. M. Gentil « est descendu devant nous (une soixantaine d’avocats) et nous a demandé d’ouvrir », raconte Me Camille Romani, alors bâtonnier du barreau d’Ajaccio. « Il n’est pas du genre à se laisser impressionner, mais pas non plus à reconnaître ses torts ».

« Ça ne lui déplaira pas d’être LE juge qui a mis en examen LE président »

Nommé maître de conférence à l’ENM fin 2002, le juge Gentil est réputé pour son carnet d’adresses, mais se distingue par ses méthodes. « L’usage veut que chacun fasse travailler les auditeurs sur ses propres dossiers, mais on n’a jamais pu voir ceux qu’il a instruits », affirme un ancien collaborateur. Avec son retour à l’instruction en 2005, à la JIRS, il hérite de dossiers médiatiques comme les affaires Terrasson, Baylet et Bettencourt.

« Il ne faut pas s’attendre à ce qu’il fasse plus de cadeaux à la droite qu’à la gauche », disent en choeur, pro et anti, ceux qui l’ont croisé. L’homme a pourtant été « tenté par la politique », écrivait L’Express. « Il n’était pas de gauche », glisse un camarade de Sciences Po, et un collègue le qualifie d’ »anar de droite ».

« Ça ne lui déplaira pas d’être LE juge qui a mis en examen LE président. Mais il ne sera pas le premier juge à mettre sa personnalité au service de l’instruction », confiait un collègue à Libération en novembre 2012.

Nommé en 2004 à Bordeaux pour dix ans, le juge de l’affaire Bettencourt devra choisir un nouveau poste d’ici fin 2013. En 2012, il a postulé, sans succès, comme premier vice-président en charge de l’instruction au tribunal de Paris, et comme avocat général à la Cour d’appel de Paris. Un echose est sûre: sa dernière affaire à Bordeaux restera dans les mémoires.**Le HuffPost avec AFP-22.03.2013.

**Menaces contre le juge qui a inculpé Sarkozy et deux journalistes

Le juge qui a récemment mis en examen (inculpé) l’ex-président français Nicolas Sarkozy et deux journalistes de médias influents ont récemment reçu des menaces de mort, a confirmé jeudi l’un des journalistes.

« J’ai reçu le 20 mars à Europe 1 dans mon courrier une lettre de menaces dans laquelle se trouvait une balle de gros calibre », a indiqué l’éditorialiste de cette radio privée Jean-Pierre Elkabbach.« La lettre dit: +cette fois ci, la balle n’est pas chargée. La prochaine fois elle sera chargée », a ajouté ce journaliste de premier plan depuis plus de 30
ans en France.

Il a porté plainte le jour même, mais a refusé une protection policière.

Son collègue, le journaliste de la chaîne d’information iTélé Michaël Darmon, avec qui il coanime les dimanches une émission politique, a reçu une lettre similaire, selon M. Elkabbach.

Selon lui, ces lettres proviendraient « du même groupe » qui aurait adressé  mercredi un courrier de menaces et des munitions au juge d’instruction de Bordeaux (sud-ouest) Jean-Michel Gentil.

Ce magistrat a inculpé le 21 mars l’ex-président Nicolas Sarkozy pour « abus de faiblesse » présumé sur la milliardaire Liliane Bettencourt.

Un proche de M. Gentil a précisé que ce courrier contenant « des menaces caractérisées » et visant « M. Gentil et d’autres magistrats », était arrivé au parquet de Bordeaux, « qui a dû diligenter une enquête préliminaire », et a saisi
la police, selon une autre source. Cette lettre était accompagnée « de munitions d’arme de guerre », a-t-on ajouté.

« Vous êtes physiquement bien protégé », lance l’auteur au juge, « mais l’un des vôtres va disparaître ». Il est précisé que « les cartouches jointes sont à blanc, en attendant de monter nos interventions », et le texte assure que les
laboratoires d’expertise ne parviendront pas à trouver trace des auteurs de ces lettres.

Selon le site d’information Sud Ouest.fr, les deux collègues du juges, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, ont également reçu des lettres de menaces, mais cela n’était pas confirmé mercredi soir.

L’inculpation de l’ex-président a suscité des propos virulents parmi ses proches politiques.

Dans un communiqué, le Syndicat de la Magistrature affirme que « la violence des propos de la +garde rapprochée+ de l’ancien président Nicolas Sarkozy et l’oeuvre de décrédibilisation de la justice à laquelle elle s’est livrée ne peuvent que susciter l’incompréhension des citoyens (…)et, pour finir, l’insupportable déchaînement de haine envers les magistrats chargés de rendre la justice ».*AFP-28.03.2013.

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*les liens incestueux entre argent et politique.

La liste secrète des 544 financiers de l’UMP

Mediapart s’est procuré l’annuaire des membres du Premier Cercle, le club des grands donateurs de l’UMP. Paradis fiscaux, lobbying des multinationales, influences étrangères, possibles contournements de la loi sur le financement des partis : l’étude de cette liste, éditée en juin 2007 et que l’UMP tient secrète depuis, illustre les liens incestueux entre argent et politique. Révélations

Ils sont 544, très majoritairement des hommes. Ils sont riches et puissants. Certains sont célèbres, d’autres parfaitement inconnus    du grand public. Mais tous ont un point commun : ils faisaient partie en 2007 du Premier Cercle, le club très select des grands donateurs de l’UMP, dont Mediapart s’est procuré l’annuaire.    L’étude détaillée de cette liste inédite, que l’UMP tient secrète, comme tous les partis le font avec leurs grands donateurs, révèle autant qu’elle interroge sur le tabou français des liens    incestueux entre argent et politique, entre intérêts privés et esprit public.

Éditée en juin 2007, au lendemain de l’élection de Nicolas Sarkozy, elle révèle tout d’abord la surreprésentation de la haute    finance, notamment des banques (Goldman Sachs), des fonds d’investissement et des hedge funds, en lien avec des paradis fiscaux, dans les financements du premier parti de France (en nombre    d’adhérents). La part des “délocalisés” du fisc français, installés en Suisse, en Belgique ou à Londres, saute également aux yeux.

Cette liste dévoile aussi une forme, à peine déguisée, de lobbying de grandes entreprises (françaises ou étrangères) et la présence,    dans les rangs du Premier Cercle, de plusieurs personnalités étrangères influentes (pour l’essentiel anglo-saxonnes) dont les liens avec la France semblent a priori plus que limités, si ce n’est    inexistants.

Elle interroge ensuite sur les possibles compromissions du précédent gouvernement, quand il s’est montré peu regardant avec certains    fraudeurs fiscaux, membres du Premier Cercle. Éric Woerth, son principal animateur à l’époque, est désormais poursuivi pour « trafic d’influence » à Bordeaux dans le cadre de l’affaire    Bettencourt, pour avoir négligé la frontière entre ses fonctions politiques de trésorier de l’UMP et celles de ministre du budget.

Cette liste soulève enfin des questions concrètes sur de possibles détournements de l’esprit de la loi sur le financement de la vie    publique française.

Autant de raisons qui, face à l’opacité organisée et le soupçon qui entourent les grands donateurs d’un parti, incitent aujourd’hui    Mediapart à enquêter sur les membres du Premier Cercle de juin 2007, au nom d’une exigence de transparence, comme c’est la règle aux États-Unis, au Canada ou à l’échelon européen. Rendre publique    pour tous les partis la liste de leurs riches donateurs, dont le patrimoine personnel et l’activité professionnelle interfèrent avec la sphère publique, permettrait de prévenir conflits    d’intérêts, trafics d’influence ou favoritisme.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur les 544 membres du Premier Cercle de juin 2007, 147 appartiennent au monde de la haute    finance. Les plus grands banquiers de la place sont dans la liste : Charles de Croisset (Goldman Sachs), Michel David-Weill (Lazard), David de Rothschild (Rothschild), Nicholas Clive-Worms    (Banque Worms), Édouard de Ribes (Rivaud), Charles-Henri Filippi (HSBC)…

S’agissant de la dizaine de grands donateurs de l’UMP résidant en Suisse, une majorité sont banquiers : Henri Danguy des    Déserts (ancien de SG Private Bank), Jean-François de Clermont Tonnerre (banque Hottinger), Aimery Langlois-Meurinne (ancien de GBL et Meryll Linch), Christophe Mazurier (banque Pasche) ou Marc    Odendall (ancien de Meryll Linch et JP Morgan).

Trois responsables de Lehman Brothers, dont la faillite en septembre 2008 a révélé des pratiques comptables plus que douteuses du    géant bancaire, figurent également dans l’annuaire du Premier Cercle : Nicolas Pourcelet (managing director), Alexandre Capez (head of structured volatility) et Benoît d’Angelin (co-director    investments Europe).

Trois cadres de la banque d’investissements new-yorkaise Cantor Fitzgerald, spécialisée dans le courtage de bons du Trésor américain    et liée à la Réserve fédérale de New York, ont financé l’UMP : Alexandre Artus, Avi Bouhadana et Michael Halimi. Les trois ont élu domicile entre Londres et New-York.

Les hedge funds, ces fonds spéculatifs opaques et dérégulés, symboles du « capitalisme de casino », sont eux aussi bien    représentés par leurs dirigeants dans la liste des grands donateurs de l’UMP : Talaris Capital, Concerto Capital Management, Alphagen, Centaurus, Blackstone, Amber Capital… La plupart    d’entre eux sont liés de très près aux paradis fiscaux, ceux-là mêmes que Nicolas Sarkozy dit avoir fait disparaître une fois élu – ils ne se sont en réalité jamais aussi bien portés.

Les cas goldman sachs et pizzorno

Cela ressemble à une galaxie. En affinant les recherches sur les membres du Premier Cercle, plusieurs dirigeants ou cadres    supérieurs d’une même entreprise apparaissent dans la liste des riches donateurs de l’UMP. Le cas le plus flagrant est celui de la banque Goldman Sachs, dont un récent documentaire diffusé sur    Arte, Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde, a montré les liaisons dangereuses entretenues avec le monde politique.

Pour ce qui concerne l’UMP, nous avons pu recenser pas moins de huit responsables de la banque dans la liste des membres du Premier    Cercle : Jean-Luc Biamonti (managing director), Charles de Croisset (vice-président Europe), Isabelle Ealet (responsable mondiale commodities), Laurent Dupeyron (co-dirigeant de l’european    equity), Pierre-Henri Flamand (directeur du desk global), Hugues Lepic (banquier associé), Philippe Khuong-Huu (chef du département global interest rates products) et le trader Carole    Bettane.

Est-ce un hasard ? Une convergence de convictions personnelles ? Ou un authentique lobbying d’un géant mondial de la    finance. Chez Goldman Sachs, on répond qu’il s’agit d’une « coïncidence » et que c’est « à titre personnel que de l’argent a été versé à l’UMP ».

Autre cas d’école, celui du groupe Pizzorno, spécialisé dans le traitement des déchets. La société, basée à Draguignan (Var), est    impliquée dans une affaire de corruption présumée en Tunisie où elle a fait travailler l’ancien ministre de la défense François Léotard. L’annuaire du Premier Cercle fait apparaître qu’une grande    partie du comité de direction du groupe a rejoint le club des grands donateurs de l’UMP : Francis Pizzorno (PDG), Frédéric Devalle (directeur général), Maria-Pilar Carrozza (directrice    financière), Philippe Bonifacio (directeur juridique) et Frédéric Balse (directeur de la propreté).

Joint à plusieurs reprises ces derniers jours, Francis Pizzorno, le fondateur du groupe, a refusé de répondre à nos questions.    « Je n’ai rien à vous dire. Écrivez ce que vous voulez. Allez vous faire voir »,s’est-il emporté.

Le cercle des ennemis de l’impôt

Ils ne parlent que de ça. Selon un ancien membre du Premier Cercle, la question fiscale est – avec les 35 heures – le premier sujet    de conversations des membres du Premier Cercle quand ils sont réunis par l’UMP, généralement à l’hôtel Bristol (à deux pas de l’Élysée) ou au cercle Interallié.

De fait, outre les “exilés” fiscaux et les représentants d’institutions implantées dans les paradis fiscaux, le Premier Cercle    compte en son sein plusieurs personnes qui ont maille à partir avec l’administration au sujet de leurs impôts.

Exemple avec l’homme d’affaires Maurice Bidermann, à l’origine de l’affaire Elf dans les années 1990. Toujours assis au premier rang    lors des réunions du Premier Cercle, très actif dans les discussions, Maurice Bidermann est un homme de réseaux, proche d’Éric Woerth et de Claude Guéant.

Officiellement ruiné en France, au point de ne pas pouvoir payer les dommages exigés dans l’affaire Elf, il jongle pourtant avec les    holdings au Luxembourg, en Suisse et au Liban, comme l’a déjà raconté Mediapart. En 2006, l’épouse de Maurice Bidermann, la seule du couple officiellement domiciliée en France, a reçu un avis de    notification des services fiscaux. Moins d’un an après, le 8 juin 2007, un mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, le fisc lui faisait savoir que le contrôle était finalement achevé « sans    rectification ». Un cas rare pour l’administration fiscale…

Maurice Bidermann est également associé avec un financier libanais de premier rang, le cheik Bechara el-Khoury, actionnaire entre    autres de la banque Audi Bank. Membre lui aussi du Premier Cercle, Bechara el-Khoury a été nommé en 2009 consul de… Monaco.

D’autres illustres “ennemis” de l’impôt français se retrouvent dans l’annuaire. Comme Patrice de Maistre, l’ancien gestionnaire de    fortune de Liliane Bettencourt, grand chef d’orchestre de la fraude fiscale de l’héritière de L’Oréal et lui-même détenteur d’un compte à la HSBC en Suisse, comme l’a raconté l’ancien procureur    de Nice, Éric de Montgolfier. En janvier 2008, le ministre du budget et trésorier de l’UMP, Éric Woerth, remettra la Légion d’honneur à Patrice de Maistre, qui se trouve aussi être l’employeur de    sa femme. Le mélange des genres vaut aujourd’hui à l’un et à l’autre des mises en examen pour « trafic d’influence » par le juge bordelais Jean-Michel Gentil.

André Bettencourt, le défunt mari de la multi-milliardaire Liliane Bettencourt, dont le fisc a découvert l’étendue de l’évasion    fiscale en 2010 après la publication des enregistrements clandestins de son majordome, était, lui aussi, membre du Premier Cercle en juin 2007. Les Bettencourt étaient détenteurs de douze comptes    à l’étranger non déclarés au fisc, mais ne seront contrôlés qu’après les révélations de Mediapart sur leur patrimoine trois ans plus tard. Jusque-là, et depuis des décennies, le fisc ne s’est    jamais penché sur leur situation fiscale. Du jamais vu.

La bataille familiale pour le contrôle de la fortune du clan n’a pas empêché Françoise Bettencourt, la fille de Liliane et André, et    son mari Jean-Pierre Meyers, de s’inscrire eux aussi au Premier Cercle, animé par Éric Woerth.

Autre exemple, celui de Guy Wildenstein, homme d’affaires et marchand d’art, au cœur avec son frère Alec de lourds soupçons    judiciaires et fiscaux au sujet de l’héritage pharaonique – on parle de 4 à 5 milliards d’euros – légués par leur père. La justice a mis au jour un réseau complexe de trusts domiciliés dans un    nuage de paradis fiscaux (Bahamas, Guernesey, îles Vierges britanniques…). Alec et Guy Wildenstein sont tous deux membres du Premier Cercle et la question d’éventuelles protections politiques sur    leur situation fiscale est aujourd’hui ouvertement posée.

Dernière illustration avec l’ancien président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, autre membre du Premier Cercle visé par des    soupçons de « fraude fiscale ». Le parquet de Paris a ouvert une enquête au mois du juin à la suite d’une dénonciation de Bercy. Président du conseil de surveillance du groupe Wendel,    le baron Seillière est soupçonné d’avoir monté une opération financière frauduleuse lui ayant permis de toucher 65 millions d’euros, sans verser un centime d’impôt. Son domicile et le siège de    Wendel ont été perquisitionnés mardi 25 septembre, selon Le Monde.

Des familles engagées

Dans la liste, certains patronymes se multiplient comme des petits pains. La famille Guerrand-Hermès (groupe de luxe Hermès), par    exemple, se distingue avec cinq représentants. Le cas le plus frappant ? Quatorze Mulliez (Gérard, Thierry, Vianney, André, Arnaud, Marie, etc.), membres d’une des familles les plus riches    de France, aux manettes de la holding propriétaire du groupe Auchan. Quant au Franco-Libanais Jacques R. Saadé, PDG de la troisième compagnie de fret maritime au monde (CMA-CGM), il a rejoint le    Premier Cercle avec quatre de ses proches, dont son fils Rodolphe.

Si la CMA-CGM est peu connue du grand public, l’un de ses yachts de luxe baptisé Le Ponant, 88 mètres de long, a fait la Une des    journaux en avril 2008, pris en otage par des pirates somaliens au large du golfe d’Aden. À l’époque, alors que Rodolphe Saadé, directeur général de la société, négocie à la radio avec les    pirates sous la supervision du GIGN, Jacques Saadé, le père, rencontre son ami Nicolas Sarkozy à Paris à plusieurs reprises, pour discuter des opérations. Faut-il payer la rançon ? Tout de    suite ? Au bout d’une semaine, la trentaine d’otages sera libérée par la marine française.

Après tout, rien de surprenant. On partage souvent les mêmes convictions en famille. Mais dans certains cas, d’après un témoignage    recueilli sous le sceau de l’anonymat, des membres du Premier Cercle contournent la loi (qui leur interdit de verser personnellement plus de 7 500 euros), en proposant un « deal » à    leurs proches (parents ou amis) : « Tu signes un chèque au bénéfice de l’UMP et je te rembourse sur-le-champ. » Pour ces donateurs, c’est tout bénéfice : ils auront le droit    de défiscaliser 66 % du montant…*wikistrike.com- Sam 29 sep 2012

**Réactions d’internautes:

1-ils sont riches , ils sont puissants , mais ils deviennent innutiles ; ces gens là doivent passer des nuits blanches , la trouille au ventre que leur magot ne finssent ailleur que dans les coffres , toujours en train de magouiller pour avoir plus , le cerveau moisi par la cupidité , incapble d’apprécier quoique ce soit puisqu’ils peuvent tout avoir ; hé ben moi , je ne les envie pas ; et puis dur dur pour ces imbéciles , quand vient l’heure pour eux de passer de l’autre coté sans leur fric qu’ils sont bien obligés de laisser dans d’autres mains , dur de ne plus paraitre , de ne plus faire parti de ceux qui gouvernent le monde en quelque sorte ; que de regrets , la peur , ……non ,je ne les envie pas du tout .*Marie.

2- vous avez bien raison de ne pas les envier, car ils n’ont rien d’enviable, ce que leur très courte vue de grandioses égoistes, ne leur permet pas de distinguer !…Une multitude de mondes infernaux les attends, ce n’est pas une simple vue d’esprit, que nenni…La vie passe vite, et ils ne garderont  de tout ce qu’ils ont volé (parce-que trop posséder, c’est amputer beaucoup d’autres de leurs parts) que les souffrances à vivre et ressentir, de ceux qu’ils ont privé de tout, à cause de leur avidité monstrueuse.*Lucifer

3- Cette liste prouve une chose: l’UMP est le parti de l’étranger….Mais le PS ne vaut pas mieux !  Quand on sait  que GOLDMANN SACHS est aussi le premier financier de  O’BAMA…On découvre que toute l’oligarchie  occidentale roule pour la finance apatride du sommet de la PYRAMIDE! *JASTREBIEC

4- il suffirait que mediapart enquete sur tous ces personnages maintenant qu ils ont ouvert la boite de pandor… mais je doute fort que d autres affaires éclatent dans un futur proche. Si monsieur Edwy Plenel est sincère et honnête il devrait révéler la totalité des magouilleurs des magouilles en terre de FRance. cependant j ai comme une impression qu il n en fera rien.*sceptique je suis.

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Les qataris étaient prêts à investir 250 millions d’euros dans un fonds piloté par Sarkozy

Les qataris étaient prêts à investir 250 M EUR dans un fonds piloté par Sarkozy

Les Qataris étaient prêts à investir 250 millions d’euros dans un fonds d’investissement qu’aurait piloté Nicolas Sarkozy, mais ce projet est désormais dans les limbes en raison du renouveau des ambitions politiques de l’ancien
président français, a affirmé vendredi le Financial Times sur son site internet.

M. Sarkozy a reçu une lettre d’intention du fonds souverain qatari, le Qatar Investment Authority, lui promettant d’engager cette somme dans un fonds spécialisé dans l’investissement dans des sociétés non cotées dont il aurait eu
la charge, selon quatre personnes proches du dossier citées par le FT.

Le nouveau fonds, dont le nom de code était Columbia Investments, aurait disposé d’un bureau à Londres où M. Sarkozy se serait rendu une ou deux fois par semaine, selon une autre source citée par le journal sur son site.

Les fonds d’investissement prélevant des frais de gestion de l’ordre de 1,5% des sommes investies, M. Sarkozy et son équipe auraient reçu une rémunération de plus de 3 millions d’euros par an, relève le journal économique.

Le Qatar entretient d’excellentes relations avec la France, où l’émirat pétrolier possède de plus en plus d’intérêts, dont le plus médiatique est le club de football du Paris Saint-Germain.Les liens entre les deux pays se sont particulièrement resserrés sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012).*divers médias-29.03.2013.

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*Records d’impopularité pour Sarkozy et Fillon

La cote de Nicolas Sarkozy est en baisse de deux points pour atteindre 26%, comme celle de François Fillon, à 35%, selon le baromètre TNS/Sofres pour Le Figaro Magazine.

France, 

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«Il faut assumer l’impopularité. De toute façon, rien dans les annonces à venir ne sera populaire.» Quand il prononce cette phrase, ce ministre important du gouvernement Fillon ne connaît pas encore les chiffres du baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine. Mais il sait qu’en plus du climat général (polémiques sur le train de vie des ministres, affaire Woerth-Bettencourt), les décisions à prendre sur les retraites, comme sur les finances publiques, ne permettront pas au président de la République, pas plus qu’au Premier ministre, de retrouver la popularité des débuts du quinquennat.

Le couple exécutif subit la même érosion dans toutes les catégories de la population française.
Le couple exécutif subit la même érosion dans toutes les catégories de la population française.

Il reste qu’avec 26% de cote de confiance, Nicolas Sarkozy est à son point le plus bas depuis trois ans. Même constat pour François Fillon, qui atteint sa cote d’alerte avec 35% de cote de confiance. Les Français ne distinguent plus l’un de l’autre, comme ils ont pu le faire précédemment, quand ils accordaient une sorte de prime au Premier ministre face au chef de l’Etat. Désormais, le couple exécutif subit la même érosion dans toutes les catégories de la population française.

Avant même cette nouvelle vague d’enquêtes, l’Elysée avait décidé de ne plus chercher à remonter la pente de l’impopularité. Avec ses conseillers, Nicolas Sarkozy a admis qu’il lui serait très difficile de retrouver les sommets de 2007. Au fond, avant lui, Mitterrand et Chirac ont connu les affres de l’impopularité. En décembre 1984, le président socialiste est à 36% et ne remonte qu’à la faveur des législatives perdues par son camp. Même phénomène pour un Jacques Chirac descendu à 32% en novembre 1996, qui ne remonte qu’après la dissolution ratée. Trois ans après sa réélection, en juillet 2005, la cote du prédécesseur de Nicolas Sarkozy atteindra 21% sans pouvoir remonter au-dessus de la barre des 30%.

Le chef de l’Etat préfère miser sur sa crédibilité et compte sur les dossiers internationaux pour faire valoir sa différence avec de futurs adversaires plus populaires. Après tout, Lionel Jospin en 2002 ou Ségolène Royal en 2007 affichaient une popularité supérieure à celle de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy. Ce qui n’a pas empêché ces derniers de les battre à la présidentielle.

Marine Le Pen en verve

Crise de confiance, polémiques sur le train de vie des ministres, retour des affaires… tous les ingrédients sont réunis pour faire monter l’extrême droite. Première bénéficiaire, Marine Le Pen, qui prend 3 points en un mois et se paye le luxe de devancer une partie des ministres de Sarkozy.

Questions sur Kouchner

Jadis, il était l’homme le plus populaire de France. Aujourd’hui, il doit se contenter de la 5e place, après une chute de 7 points en un mois. Sa popularité était sa meilleure assurance-vie gouvernementale. Sans elle, Sarkozy trouvera-t-il toujours un intérêt à le conserver au Quai d’Orsay ?

L’énigme Besancenot

Le porteparole de la LCR n’est pas à la fête, alors même que le climat social (fermetures d’entreprises, débat sur les retraites…) devrait être porteur pour l’extrême gauche. Mais, curieusement, Olivier Besancenot est inaudible, concurrencé par Marine Le Pen sur ses revendications sociales et, du coup, il perd des points (- 3) dans le baromètre.(Le Figaro-01.07.2010.)

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** « la magie Sarkozy se dissipe »

« Un dernier message avant 2012″, c’est en ces termes que le New York Timesanalyse la défaite de la majorité présidentielle aux élections régionales (en France). Pour le quotidien américain, la faible mobilisation des électeurs ainsi que la netteté des résultats reflètent « à la fois la colère et l’éloignement » des Français vis-à-vis de leurs gouvernants.

France’s President Nicolas Sarkozy« La magie Sarkozy est en train de se dissiper », note le journal, qui précise que « le débat sur l’identité nationale et sur le voile intégral semblent avoir aidé, et non blessé, l’extrême droite ». Nicolas Sarkozy est perçu comme un président « qui s’ennuie facilement et manque de suivi » dans son action, souligne l’auteur, qui prend néanmoins soin de rappeler que « les vainqueurs au niveau local ne font pas forcément des vainqueurs au niveau national », et que les socialistes n’ont pas encore désigné de candidat officiel pour 2012.

Le britannique The Guardian constate « une inversion des rôles » dans le paysage politique français, avec une gauche, autrefois divisée, qui « redécouvre l’art des alliances » avec les écologistes et l’extrême gauche, tandis que l’électorat de droite se fractionne à cause de « la résurgence du Front national et de l’effacement du centre ». Le score du FN dénote, pour le Times, un « retour à la ligne dure » d’une partie des électeurs de droite, qui avaient voté pour Sarkozy en 2007 sur ses propositions en matière de sécurité et d’immigration. Ces élections marquent l’avènement de « Sarkozy 2.0″, un président qui a perdu « son invisible aura » et devra « ralentir le rythme des réformes économiques et sociales qui ont entraîné le mécontentement et la confusion de ses électeurs ».Cette victoire « écrasante » révèle « une inquiétude grandissante concernant le modèle généreux mais étranglé par la dette » de l’Etat-providence français, analyse le Wall Street Journal. Pour le quotidien américain, « la récession et la forte hausse du chômage ont conduit Mr. Sarkozy à changer son fusil d’épaule et à plaider pour un rôle plus important du gouvernement ». Néanmoins, tempère l’auteur, « les économistes se déclarent sceptiques quant à la volonté politique d’un Sarkozy, devenu impopulaire, à engager des réformes deux ans avant les prochaines élections présidentielles ».

« ÉGOCENTRIQUE ET ERRATIQUE »

 Le style présidentiel est largement à mettre au compte de la défaite de la droite, souligne le Los Angeles Times : « les vacances clinquantes de Sarkozy, ses vêtements de marque ainsi que ses sorties parfois vulgaires ont suscité le mécontentement », tandis que « les tentatives du gouvernement pour réduire les dépenses, y compris sur les emplois aidés, tout en menaçant de repousser l’âge de départ à la retraite », ont également écorné son image. De la même façon, The Independent se fait l’écho des critiques émanant du sein même de la majorité présidentielle, pour qui la défaite est due à un style de gouvernement « égocentrique et erratique ».Selon le FT, « l’humiliation a été évitée », mais « les réformes mal préparées et mal expliquées de Sarkozy » ont eu raison de la popularité du président de la République : pour le journal, le score « triomphal » de la gauche « pose la question de la capacité de Sarkozy à emporter un second mandat ». Le journal voit en Martine Aubry la grande gagnante de ce suffrage, qui fait d’elle « une présidentiable crédible ». Un avis partagé par le quotidien espagnol El Pais, pour qui l’enjeu socialiste est désormais de désigner un candidat pour les élections de 2012. Si le succès du PS place Martine Aubry en bonne posture, le journal souligne toutefois que « l’excellent score » de Ségolène Royal devrait lui faire retrouver sa stature de présidentiable.(Le Monde-22.03.2010.)

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Vote anti-Sarkozy

Victoire de la gauche, remontée de l’extrême droite. Les régionales auront été un vote anti-Sarkozy. 2012 ne sera pas évident pour le locataire de l’Élysée.

Les Français devaient confirmer au second tour d’élections régionales une large défaite de la majorité de droite. C’est un vote anti-Sarkozy avec en prime la remontée de l’extrême droite que le président français avait pensé avoir dompté depuis qu’elle lui a donné ses voix en 2007 pour s’installer à l’Élysée.
Et Sarkozy ne peut pas dire qu’il a été victime de l’abstention puisque contrairement au premier tour, les électeurs se sont déplacés aux urnes, apparemment pour voter contre le Président. Ce serait une défaite totale s’il n’y avait pas eu le siège arraché dans l’île de la Réunion et le maintien de celui de l’Alsace.
La gauche qui a conservé ses fiefs, peut elle voir désormais venir la présidentielle de 2012. Leur dirigeante Martine Aubry n’a plus de complexes pour annoncer sa candidature. L’UMP défaite se demande si Sarkozy pourra  trouver les gestes et les mots pour rassembler la droite et tracer des perspectives pour le prochain rendez-vous électoral ? L’UMP souhaite voir son chef se débarrasser des ministres socialistes et ou apparentés. Sarkozy pourra-t-il contenir encore ses troupes qui ne se gênent plus de lui dire tout haut ce qu’elles pensent de sa politique. L’assurance de son sherpa, Claude Guéant, que quel que soit le cas de figure, il n’y aura pas de grand remaniement, ne tiendra pas le coup face à la grogne des élus de droite. Et la bérézina électorale s’est déroulée à mi-parcours du mandat de Sarkozy. Ces régionales n’ont pas fait que consacrer la déroute de Sarkozy, elles ont redonné de la visibilité au parti d’extrême droite, le Front national (FN) de Jean-Marie Le Pen qui a pu se maintenir au second tour dans 12 régions.
Un retour surprise pour les proches de Sarkozy qui découvrent brusquement que le lepénisme est indissoluble, et que pour les Français franchouillards, mieux valait frapper au portillon de l’extrême droite que de se contenter de sa copie version Hortefeux et Besson. Jean-Marie le Pen jubile. Il a retrouvé une capacité de nuisance contre Sarkozy en profitant des débats sur l’immigration. Annoncé comme vaincu, mort, enterré par le président de la République, le FN a démontré qu’il était toujours une force nationale, s’est réjoui Jean-Marie le Pen qui, à 81 ans, s’est offert un dernier sursaut en se présentant avec une affiche de campagne interdite par la justice qui représente une femme intégralement voilée à côté d’une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressent des minarets en forme de missiles. Cette affiche portait l’inscription “non à l’islamisme”. Sarkozy avait laissé faire !
La stratégie de Sarkozy qui, depuis la campagne de 2007, consistait à aborder sans retenue les thématiques de la sécurité et de l’immigration, ne semble plus fonctionner auprès d’un électorat déçu par l’action du président face à la crise.
Le FN a ajouté aux thématiques de Sarkozy sur l’immigration un discours anti-libre-échange de nature à concurrencer la gauche auprès des catégories populaires qui souffrent de la crise.
Dans le nord de la France, vieille région industrielle, la fille de Jean-Marie le Pen, Marine, a fait plus de 18%. (Liberté-23.03.2010.) 

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Après la déroute électorale de l’UMP

 Sarkozy remanie le gouvernement

Le président français Nicolas Sarkozy a remanié son gouvernement, au lendemain de la cuisante défaite de la droite aux élections régionales, évinçant un de ses poids lourds, le ministre du Travail Xavier Darcos, a annoncé hier la Présidence française dans un communiqué.
Le Premier ministre François Fillon reste à la tête du gouvernement, dont il devra ajuster la stratégie sans remettre en cause le cap des réformes.
Pénalisé par son mauvais score aux régionales (28% contre 56% au candidat de gauche en Aquitaine, dans le sud-ouest du pays), le ministre du Travail et des Affaires sociales, Xavier Darcos, est remplacé par le ministre du Budget, Éric Woerth. C’est un fidèle de l’ancien président Jacques Chirac, le député François Baroin, qui prend les rênes du Budget.
Nicolas Sarkozy fait aussi entrer au gouvernement un proche de son ennemi juré à droite, Dominique de Villepin. Le député Georges Tron sera chargé du portefeuille de la Fonction publique, ce qui marque la volonté du président français de rassembler toutes les familles de la droite.(23.03.2010.)

********LA DÉBÂCLE DE LA DROITE EN FRANCE
Crise de leadership pour Sarkozy
 Les critiques des parlementaires de droite pleuvent sur la politique et le style du chef de l’Etat. Elles n’ont jamais été aussi fortes depuis son accession à la présidence en 2007.

La débâcle de la majorité aux régionales en France a sonné comme une crise de leadership pour le président Nicolas Sarkozy confronté depuis à une fronde de la droite qui se détourne et s’interroge sur sa capacité à gagner la présidentielle de 2012. «La lourde défaite de la droite aux élections régionales va marquer un tournant dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy», assénait Le Figaro, proche du pouvoir, au lendemain des élections des 14 et 21 mars. Depuis, les critiques des parlementaires de droite pleuvent sur la politique et le style du chef de l’Etat. Elles n’ont jamais été aussi fortes depuis son accession à la présidence en 2007. «Jusqu’à présent, Sarkozy menait les troupes à la victoire, de façon parfois surprenante pour certains, mais il avait raison. Ce n’est plus le cas, ce qui remet en cause sa stratégie jugée inefficace et mène à une libération de la parole», explique Jean-Daniel Lévy de l’institut de sondages CSA. Les élus, inquiets de perdre leur mandat, se sont lâchés en particulier lors d’une réunion où les députés du parti présidentiel UMP étaient invités à «crever l’abcès». Sur le rythme des réformes: «trop d’initiatives, il faut se recentrer». Sur le style d’un homme souvent décrit en France comme un «hyper-président»: «il doit garder son rang et laisser le Premier ministre agir». Sur les parlementaires: il «doit nous respecter». La nouvelle donne mènera probablement à un rééquilibrage des relations entre l’exécutif et la majorité parlementaire durant la deuxième partie du mandat de Sarkozy, estime Bruno Jeanbart de l’institut OpinionWay. «Avant, Sarkozy était trop puissant pour que les élus se permettent de faire part de leurs états d’âme, ils se tenaient un peu à carreau. (…) Aujourd’hui le rapport de force est moins en sa faveur: ce qu’il pouvait imposer avant, il ne peut plus le faire», relève-t-il. Ainsi, le président, s’il a affirmé sa volonté de poursuivre les réformes, a-t-il déjà dû procéder à des réajustements en ouvrant son gouvernement à des représentants de courants non sarkozystes, en renonçant à son projet phare de taxe écologique, très impopulaire dans la majorité, et en mettant le cap à droite. Et alors que «la façon dont il exerce son leadership» est remise en cause selon le politologue Stéphane Rozès, et que la droite risque les divisions avec la volonté d’autonomie des centristes, la question jusqu’ici taboue de sa candidature à la présidentielle de 2012 est désormais posée. «Il existe un vrai doute sur sa capacité à être élu», selon M.Jeanbart. Le sénateur de Moselle (est) Jean-Louis Masson s’est ainsi demandé si M.Sarkozy était toujours «le meilleur candidat de la droite pour 2012 ou si une alternative doit être recherchée». D’autant que l’affaiblissement du président favorise la visibilité d’autres personnalités. Le patron des députés de la majorité Jean-François Copé, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles et entend canaliser le mécontentement, a joué sa carte sitôt la défaite confirmée en appelant à «revenir aux fondamentaux» de la droite. L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin s’est positionné en annonçant jeudi la formation d’un mouvement politique «libre et indépendant», tout en pilonnant l’action de son ennemi juré. Surtout, le discret Premier ministre François Fillon, plus populaire que Sarkozy, est érigé «par l’opinion comme une forme de modèle de ce qu’il faut faire notamment en termes de posture présidentielle», note M.Lévy. Selon plusieurs sondages, les Français préfèreraient qu’il soit le candidat de l’UMP en 2012…. (L’Expression-27.03.2010.)

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*Eva Joly : « Courroye est un procureur aux ordres »

Eva Joly, ancienne juge d'instruction, aujourd'hui députée européenne.

Eva Joly, ancienne juge d’instruction, aujourd’hui députée européenne.

**Eva Joly :  » Philippe Courroye souffre comme Nicolas Sarkozy du syndrome de la toute puissance »

Dans un entretien accordé au Monde, l’ex-juge et députée européenne (Europe Écologie) Eva Joly accuse le magistrat Philippe Courroye, qui a diligenté à Nanterre plusieurs enquêtes liées à l’affaire Woerth-Bettencourt, d’être « un procureur aux ordres ».Elle estime que M. Courroye « opère dans un cadre procédural inadéquat ». « Quand il frappe à la porte de Patrice de Maistre, c’est sur le mode : ‘acceptez-vous que l’on perquisitionne chez vous?’. Impossible de surprendre quelqu’un dans ces conditions. Croyez-moi, dans l’affaire Elf, on n’aurait pas trouvé grand-chose ainsi. En tant que procureur, depuis les lois Perben, il lui faut, pour perquisitionner, soit l’assentiment du perquisitionné, soit l’autorisation du juge des libertés et de la détention. On pourrait dire qu’il est coupable de complicité de destruction de preuves par abstention. Le juge d’instruction, lui, est seul maître à bord. »Et elle insiste, à propos de M. Courroye : « Qu’il se réveille, sa place n’est pas à la table des Chirac ! Il est trop orgueilleux et vaniteux désormais, il semble souffrir du même syndrome que Nicolas Sarkozy, celui de la toute-puissance et de l’impunité. D’autant que le procureur Courroye est au cœur d’un conflit d’intérêt… » Selon l’ancienne juge,  » les observateurs étrangers sont effarés, ils parlent même d’un Watergate à la française (Le Monde-15.07.2010.)

14 réponses à “France, »la magie Sarkozy se dissipe »”

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  13. 25 04 2011
    laure (18:01:34) :

    Sarkozy a depuis quelques jours demandé à Claude Guéant d’aller plus loin encore dans l’attaque contre les immigrés. Et après il vas nous parler de diversité, de multiculturalisme … Je ne dis pas que le gouvernement flirt avec le FN, toutefois il est un peu pénible de constater ce jeu permanent à l’approche des éléctions. Sarkozy où l’art de flatter les élécteurs du FN en douce




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