Algérie-Afrique du Sud
**Un accord signé hier avec l’Afrique du Sud :
deux nouveaux réacteurs nucléaires pour l’Algérie
L’Algérie vient de parapher avec l’Afrique du Sud un accord relatif à la construction de deux réacteurs pour le développement de l’énergie nucléaire «à des fins pacifiques.»
« Enfin ! estiment ceux des deux pays qui travaillent depuis de longues années sur le dossier nucléaire, «c’est aujourd’hui que ça devient sérieux !». En effet, les spécialistes algériens et sud-africains dans le domaine, ont cosigné lundi dernier, à Alger, un accord pour le développement de l’énergie nucléaire «à des fins pacifiques.» L’on affirme ainsi que l’Algérie décide à cet effet, de se faire réaliser par l’Afrique du Sud, deux réacteurs nucléaires, ce qui lui fera quatre en tout, avec les deux qu’elle possède déjà, l’un construit par les Argentins et le second par les Chinois. Il s’agit pour elle, entre autres, de construire avec l’aide sud-africaine, un réacteur de 1.000 MWe d’ici à 2022 et un autre de 2400 MWe à l’horizon 2027. Les deux parties ont rappelé que l’Algérie et l’Afrique du Sud sont toutes les deux signataires du Traité de non prolifération d’armes nucléaires. L’Algérie a des conventions dans le nucléaire avec l’Argentine, la Chine, la France et les Etats-Unis. L’on note que l’Algérie avait déjà mené des pourparlers avec ces pays pour la construction de ses deux futurs réacteurs nucléaires mais qu’ils n’ont pas abouti.
Il faut ainsi admettre que les pourparlers algéro-sud-africains autour de ce dossier ont été longs, voire laborieux. L’on rappelle que les deux pays avaient mis au point un programme de coopération dans le domaine du nucléaire, conformément à l’accord qu’ils avaient signé ensemble en 2003. La même année, le Commissaire aux énergies atomiques (Comena) et le ministre sud-africain des Sciences et des Technologies nouvelles avaient, pour cela, paraphé ensemble un mémorandum d’entente de coopération nucléaire et de séances de radiation. Ce n’est qu’en février 2008, qu’une délégation du Comena s’était déplacée à Johannesburg pour discuter avec ses homologues sud-africains de la concrétisation de cette coopération. (Voir «Le Quotidien d’Oran» du 3 février 2010). C’est à cette époque, qu’Alger avait fait part, lors de ce déplacement, de son intérêt pour la construction par l’Afrique du Sud de deux réacteurs nucléaires pour la génération de l’électricité et le dessalement de l’eau de mer.
Autre domaine de partenariat que les diplomates sud-africains qualifient de «stratégique», celui de la formation d’experts algériens dans la technologie du nucléaire et dans sa sécurité.
L’accord sur le nucléaire a été signé lors de la réunion des experts qui s’est achevée, lundi soir, pour laisser place à la commission politique binationale Algérie -Afrique dont l’ouverture solennelle a été faite, hier, à l’hôtel Sheraton d’Alger, par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci et la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, en présence de plusieurs ministres algériens en charge des secteurs de la Recherche scientifique, de l’Economie et du Commerce.
Les experts ont eu aussi à conclure, lundi, des accords intéressants à l’exemple de celui dans le domaine des Sports. Il s’agit de la réalisation en Algérie d’un centre antidopage où les Sud-Africains s’exerceront à en initier les processus à leurs homologues algériens. Les responsables du groupe Sonatrach et ceux de Petroleum South Africa ont, eux aussi, paraphé ensemble, le même jour, un mémorandum d’entente en prévision du lancement d’un programme de coopération dans le domaine.
La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération avait évoqué, hier, à l’ouverture des travaux de la commission politique binationale, la signature de plus de 26 accords dans divers secteurs. Mais l’on nous précise que «pour la plupart, ce sont des procès-verbaux sanctionnant des discussions qui ont réuni les experts des deux pays. L’on indique à cet effet que ce sont plusieurs secteurs qui ont été concernés à l’exemple de celui de la Défense nationale pour laquelle il serait question, entre autres, de rénover un hélicoptère de guerre algérien par les soins d’experts sud-africains. Il y a eu des discussions aussi sur la sécurité, les ressources en eau, la santé, la construction, l’agriculture, l’agroalimentaire, le tourisme et l’industrie en général. (Quotidien d’Oran-26.05.2010.)
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Alger et Johannesburg veulent mieux faire
Moins de deux mois après la réunion préparatoire de Pretoria, nous créons toutes les occasions pour faire avancer nos projets de partenariat.»
C’est par ce rappel que le MAE, Mourad Medelci, avait inauguré, hier, solennellement les travaux de la commission politique binationale algéro-sud africaine. Une commission qui est présidée par les deux présidents des deux Etats, Bouteflika et Zouma qui est arrivé à Alger aux premières heures de lundi dernier. Medelci estime qu’il est nécessaire de «hisser notre coopération au niveau d’un partenariat d’excellence (…) Il y a une confiance mutuelle (…) pour une appréciation de nos potentialités».
La réunion de la commission binationale, fera remarquer le MAE, coïncide avec la journée de l’Afrique – le 25 mai – célébrée cette année sous le slogan «Le sport en faveur de la promotion du développement de l’Afrique». Ce qui l’amènera à évoquer la tenue de la Coupe du monde en Afrique du Sud pour noter que «l’Algérie sera représentée à la cérémonie d’ouverture du Mondial par des troupes artistiques» et l’équipe nationale, bien sûr, qui, a-t-il affirmé, «donnera la meilleure image attachée aux valeurs de la paix véhiculées par le sport».
Au-delà de cet enthousiasme, Medelci estimera que la coopération entre les deux pays reste «en deçà des ambitions» des discours politiques des deux pays au plus haut niveau. Il fait savoir, cependant, que «des secteurs ont confirmé un certain nombre d’engagements et des acquis ont été enregistrés».
Il est question «pour aller de l’avant» de revoir certains instruments juridiques qui encadreront cette coopération. «La recherche scientifique est une ressource déterminante, c’est un domaine qu’il faudra fertiliser», a-t-il indiqué tout en évoquant les secteurs susceptibles d’attirer la coopération comme l’industrie, l’agriculture, la formation, la santé… «Il y a des projets industriels et agricoles à promouvoir», a-t-il affirmé. Il recommande aux hommes d’affaires des deux pays «à faire preuve de plus de volontarisme». Il annoncera la signature d’accord, «notamment dans l’énergie sous différentes formes». Il fera part de «l’engagement fort des gouvernements des deux pays à accompagner les opportunités et ouvrir pour le partenariat de nouvelles pistes déjà révélées pour une bonne partie d’entre elles». Le projet de constellations satellitaires liant l’Algérie, le Kenya et le Nigeria est, a-t-il dit, un exemple à suivre.
Pour les besoins d’un «partenariat d’excellence»
Un comité de suivi de la coopération sera installé prochainement «pour évaluer, orienter et enrichir au besoin tout ce qui pourrait être concrétisé entre les deux pays», dit le ministre. Medelci pense que «les conditions sont réunies pour un partenariat stratégique entre les deux pays». L’attachement des deux pays aux missions de l’Union africaine (UA) dont la plus importante «pour la paix et la sécurité pour orienter les potentialités considérables du continent vers son développement».
La ministre sud-africaine des relations internationales et la coopération que Medelci appelle par le prénom «Maïté» parce que, a-t-il dit, «on est frères et sœurs», a tenu à convoquer l’histoire du combat de son pays contre l’Apartheid pour noter «le soutien indéfectible de l’Algérie. Elle évoquera le séjour de Mandela en Algérie «durant les années difficiles. «Les deux pays partagent un vision commune pour l’avenir de l’Afrique unie et prospère», a-t-elle indiqué. Dans le chapitre de l’UA, elle conseillera une révision de ses institutions financières, de son code juridique et celui relatif aux droits de l’homme». Autre rappel, le Nepad, «dont les deux présidents en sont les pères fondateurs». Elle estime qu’«il faut en protéger l’éthique et ce à quoi il est destiné en incluant la Banque africaine de développement».
La responsable politique sud- africaine dira par ailleurs que «la paix dans certains continents nous échappe encore, ce qui nous pousse encore à coopérer plus étroitement, avec fermeté et avec conviction pour les pays qui en ont besoin». Le Sahara Occidental sera son exemple pour exprimer son ressentiment à propos «des conditions désastreuses du peuple sahraoui» tout en rappelant «son droit inaliénable à l’autodétermination et de décider de son statut de manière libre et démocratique».
L’Afrique du Sud déclare, par la voix de sa ministre, «soutenir les efforts de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU». Elle dénonce le fait que «le Maroc continue d’extraire le phosphate du Sahara Occidental» et fait part de ses préoccupations à propos des violations des droits de l’homme dans les territoires occupés. La ministre recommande à ce que le mandat de la Minurso soit élargi en incluant la question des droits de l’homme. Les changements climatiques ont aussi été cités à travers, dit l’hôte de Medelci, «des accords de Copenhague. «Nos deux pays feront de leur mieux pour contribuer dans ce domaine lors du sommet de Mexico et la réunion de l’Afrique du Sud en 2011».
Elle appelle les deux pays à mettre en œuvre «des projets bénéfiques» dans le commerce, la défense, la technologie, la recherche nucléaire, l’énergie, l’agriculture et le sport.
«26 accords ont été signés hier (lundi ndrl)», a-t-elle dit. «C’est un début d’un long chemin». Elle promet qu’il y aura «d’autres accords qui vont être signés à la fin des travaux de la commission». Les entreprises privées auront, selon elle, aussi des accords à signer demain (hier ndrl) «et à l’avenir». La ministre appelle «les hommes d’affaires à prendre des initiatives qui agiront très rapidement pour le développement du commerce entre les pays africains». Un commerce qui ne représente, dit-elle, «que 10% du commerce mondial». (Quotidien d’Oran-26.05.2010.)
***Algérie – Afrique du Sud : Des liens solides
Le Président sud-africain en visite de travail de deux jours en Algérie
L’Afrique du Sud continuera à soutenir le Sahara occidental pour son droit à l’autodétermination
L’Afrique du Sud continuera à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a affirmé, hier à Alger, la ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, Mme Maite Nkoana Mashabane.
« L’Afrique du Sud continuera à soutenir le peuple sahraoui pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination de manière libre, démocratique et indépendante », a déclaré Mme Nkoana Mashabane dans son allocution à l’ouverture de la 5e session de la Haute commission binationale de coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud.
« Nous continuerons à soutenir l’envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, M. Christopher Ross dans les efforts que déploie l’Onu pour une solution juste et équitable à ce problème », a-t-elle souligné.
Exprimant sa « préoccupation » quant à la situation qui prévaut au Sahara occidental, elle a regretté que le peuple sahraoui continue encore de lutter pour son autodétermination au moment où, a-t-elle dit, « tous les Africains sont libres à l’exception de nos frères et sœurs du Sahara occidental ».
La ministre sud-africaine a relevé aussi que l’occupation marocaine contraint le peuple sahraoui à vivre dans des conditions déplorables.
« Nous notons avec préoccupation la violation flagrante des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés », a-t-elle dit, exhortant le secrétaire général de l’Onu à amener le Conseil de sécurité « à élargir le mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ».
Dans le même sillage, elle a déploré que le Maroc poursuive l’extraction des ressources naturelles du Sahara occidental, notamment le phosphate, « au moment même où les négociations sont en cours ». (El Moudjahid-26.05.2010.)
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*Un destin commun ou presque.
Étrange similitude de destin que celui de l’Afrique du Sud et de l’Algérie qui auront connu, le premier, près d’un siècle et le deuxième un peu plus, les affres du colonialisme.
Situés aux antipodes de l’Afrique, l’un au Sud et l’autre au Nord, ces pays vivront tous les deux une colonisation de peuplement et les pires souffrances que peut rencontrer un homme quand il est soumis aux brimades, aux injustices, à la misère et même à la restriction de se déplacer dans un pays qui est pourtant le sien. Pour faire fructifier l’or et l’uranium enfouis dans le sol sud-africain ou fertiliser les riches terres confisquées aux Algériens, des hommes ont travaillé dans des conditions affreuses, pénibles et souvent pour des salaires de misère. Ils n’auront droit à presque pas grand-chose, même quand les écoles leur seront ouvertes, ils ne pourront prétendre qu’à atteindre un niveau juste suffisant pour bien servir leurs maîtres. Leur santé sera précaire et ils n’auront à solliciter les services de la médecine que dans des endroits précis où on a décidé qu’ils aillent.
En Afrique du Sud, comme en Algérie, l’indigène ne doit pas fréquenter les lieux médicaux des colons. Il est à noter qu’en 1925, quand le nombre d’émigrés algériens devint important, la mairie de Paris refusa l’implantation d’un hôpital pour musulmans sur sa commune. Il sera construit à la périphérie, à Bobigny, (banlieue nord de Paris) pour éviter le contact avec le reste de la population. Il fut appelé d’abord hôpital musulman puis francomusulman, et ce n’est qu’en 1978 qu’il prend le nom d’hôpital Avicenne. Le mariage mixte (surtout en Afrique du Sud) était interdit, bien plus, les autochtones ne devaient pas se mêler à la population dominante.
L’indigène pris en flagrant délit, ou parfois par simple dénonciation de tentative d’attouchement sur le corps d’une Européenne, est puni sévèrement. Les femmes désirant se rendre dans les colonies devaient faire leur apprentissage dans des institutions spécialisées, dans des villes comme Amsterdam, Paris ou Londres, pour être prêtes à assister le colon. On leur apprenait à éviter de « s’indigéner », de ne pas effectuer des travaux ménagers et de commander à la dure les domestiques qui étaient à leur disposition à profusion. Leur formation terminée, elles vont se rendre dans les colonies pour empêcher la mixité, et surtout chercher le plus rapidement un mari, et si possible faire le maximum d’enfants. Elles vont de ce fait augmenter le nombre de colons déjà nombreux attirés qu’ils étaient par l’attrait du lucre et œuvrer ainsi à la politique de peuplement jugée indispensable par les tenants du colonialisme pour occuper définitivement et éternellement leur territoire conquis.
Grâce à cette stratégie, le nombre d’Européens va augmenter considérablement et les deux pays, Afrique du Sud et Algérie, seront appelés à juste titre colonies de peuplement. Quand l’Angleterre rêvait d’un empire allant du Caire à Johannesburg. Les Blancs d’Afrique du Sud seront plus de 1,5 million dès 1911 et davantage par la suite. Les Noirs étaient à l’époque au nombre de 4 millions aux côtés de 525 000 métis et de 150 000 Indiens. Pour diminuer l’écart entre les deux populations, les autorités coloniales iront jusqu’à faire venir 500 000 Chinois pour des travaux pénibles, le Noir étant jugé trop fainéant.
La même politique de peuplement fut pratiquée en Algérie. Le pouvoir colonial a tout tenté, le génocide, l’absence de soins, la sous-alimentation pour amoindrir le déséquilibre entre la population algérienne, qui avoisinait à l’époque les 5 millions, et la population européenne. Avec l’apport d’Européens, de Français de souche, d’Espagnols, de Maltais et d’Italiens, attirés par une politique attrayante d’octroi d’emplois fort bien payés et l’attribution gratuite de terres fertiles confisquées aux Algériens, ils seront au moment du déclenchement de la Révolution plus de 1 million et demi d’habitants. Les lois promulguées à l’époque étaient toutes conçues pour favoriser le colon et brimer l’indigène.
Des institutions spécialisées de politique, de géographie, d’économie pour réfléchir sur la façon de gérer et de promouvoir les colonies d’outre-mer ont été créées. Les projets de loi étaient souvent discutés, ébauchés au cours des rencontres internationales des colonies qui se déroulaient en Hollande, en France ou en Grande-Bretagne. Chacun exposait ses lois, s’enrichissait des lois des autres et tout cela en ayant bonne conscience. En effet, ne disait-on pas que la race supérieure devait éduquer la race inférieure et que les civilisations avancées avaient le devoir de civiliser les pays arriérés. Comme ne cessait de le répéter le maître à penser de l’époque, Renan (et bien d’autres), la conquête d’un pays de race inférieure par une race supérieure n’a rien de choquant. Cela paraissait naturel, et au nom de cette sacrée prédominance on avait le droit de tout faire, même de tuer, car coloniser, c’était obligatoirement exterminer, et ils l’ont largement fait.
A Sétif, à Tizi Ouzou, à Batna, à Cape Town, à Johannesburg, les mêmes fusils ont servi à tuer les Algériens et les Sud-Africains. Les mêmes feux ont ravagé nos maisons, nos forêts, nos mechtas ainsi que les bidonvilles, les faubourgs de Soweto ou du Transvaal. Les officiers ayant été à l’école de guerre et des casernes de la Grande-Bretagne, de la Hollande ou de la France, ont réprimé et exterminé comme ils l’ont appris.
Jules Ferry, le père de l’école laïque, s’est engouffré dans cette logique de civilisation supérieure, et pour donner une moralité à la création d’un empire vital à la France, il ne cessait de haranguer ses compatriotes en prétendant que la France avait le devoir de civiliser les pays rétrogrades. Si on excepte quelques parlementaires comme Pelletan, Passy et Clémenceau (qui reviendra vers la fin sur ses positions), qui critiquaient la politique de conquête, tous les autres, notamment les leaders de la politique, comme Jean Jaurès et Leon Blum (comme il l’a affirmé lors d’une foire sur les colonies en 1927), où la société civile française, où les écrivains, allaient dans le sens de Jules Ferry.
Ainsi va naître le mythe d’une France humanitaire démocratique, libre et égalitaire qui allait conquérir des territoires dans le but de civiliser les nations incultes. Pendant toute la durée de l’occupation, les provocations et les tueries n’ont jamais cessé. En Afrique du Sud, Nelson Mandela, adepte de la non-violence et admirateur de Gandhi, va préconiser pendant une longue période la lutte pacifique au sein du parti, l’ANC, (Africain National Congress). Mais il a constaté comme nous que la lutte armée était la seule voie pouvant libérer son peuple. Il va se rapprocher des Algériens, qui vont lui donner de précieux conseils avant que le président Benbella ne finance l’ANC.
A ce propos, il faut noter que notre aide sera aussi très prépondérante, quand notre actuel président, Bouteflika, ministre des Affaires étrangères de l’époque, a profité de son poste de secrétaire général dans les instances de l’ONU pour faire condamner l’apartheid et susciter l’aide de nombreux pays acquis à ce principe. Toutes les déclarations, les affirmations, les théories des nations bienfaitrices n’étaient en fait qu’un leurre pour faire accepter à leur opinion nationale ou internationale la légitimité de la colonisation et de ses valeurs généreuses, et bénéfiques. Au moment de la libération de nos deux pays, nos destins vont quelque peu diverger. En Afrique du Sud, grâce à la politique pragmatique de la Grande-Bretagne et l’aura de l’icône Mandela, ce mythe va disparaître, rendant possible la coexistence entre deux populations qui s’entretuaient auparavant.
En France, au contraire, il va survivre à la guerre et n’est pas abandonné à ce jour. Déjà galvaudé par Jules Ferry, il sera à chaque fois, et jusqu’à la veille du cessez-le-feu, le leitmotiv de tous les dirigeants et politiciens français, pour justifier la colonisation et revaloriser leurs actions au niveau international. Il sera encore plus vivace au moment où le débat sur l’Algérie s’installait à l’ONU. Il fallait convaincre toutes les opinions et les instances internationales que le combat de la France se faisait au nom de la morale et de son devoir de sauvegarder la civilisation occidentale et de lutter contre le communisme et le fanatisme. Ce discours va bien être assimilé par l’opinion française (parfois même par ceux qui étaient contre le colonialisme) qui sera même choquée que l’Algérie refuse de rester pas dans le giron de leur grande civilisation. Il provoquera le départ massif des colons qui laissera l’Algérie déjà meurtrie par 7 ans de guerre, désemparée et devant de graves problèmes.
Ce mythe va durer et persister et servira de prétexte aux parlementaires français pour voter une loi faisant l’apologie de l’œuvre civilisatrice de la puissance coloniale en Algérie, compliquant davantage les relations, déjà peu chaleureuses, entre la France et l’Algérie. Pour rendre la sérénité, et pourquoi pas établir un climat d’amitié entre nos deux peuples, il devint urgent et nécessaire de combattre ce mythe et de convaincre l’ancienne puissance qu’elle a un devoir de repentance vis-à-vis de l’Algérie. Cet objectif paraît aujourd’hui aisé à réaliser, car toutes les nations colonisées, à l’exception de la France, ont cessé depuis longtemps de glorifier leurs actions passées dans leurs colonies. De plus, il existe maintenant suffisamment de travaux, de documents, de témoignages de l’époque coloniale et des événements contemporains pour bannir à jamais le mythe de la nation civilisatrice.
La lutte contre les assertions de la race bienfaitrice revient d’abord et pour l’essentiel aux intellectuels et associations françaises, ceux-là mêmes qui n’ont pas hésité à appeler à l’indépendance de l’Algérie, à utiliser leur savoir-faire pour convaincre toutes les personnes qui doutent encore que l’action civilisatrice de la France dans ses colonies soit un mythe.
Nous aussi, que l’on soit ici ou de l’autre côté de la Méditerranée, et surtout ceux qui sont écoutés et parfois même appréciés, ils doivent se jeter dans cette bataille de démystification, sans complexe, mais aussi sans crainte pour leur aura ou leur carrière. Le peuple algérien est connu pour ne pas cultiver la vengeance. Le peuple français, en se réconciliant avec l’Allemagne, a montré qu’il est dans les mêmes dispositions que celui d’Algérie. Les civilisations actuelles, les humanistes qui nous l’ont montré sont la résultante des civilisations passées ou anciennes. Il est grand temps qu’une paix s’installe dans nos esprits et nos cœurs pour le bien-être de tous. Cela est possible si on consent à reconnaître que le temps des humiliations est révolu à jamais et que l’humanité, pour survivre, a besoin que toutes les nations œuvrent pour un partenariat des civilisations. C’est le vœu de tous les pays, et surtout de tous ceux qui, comme l’Algérie, ont beaucoup souffert du colonialisme et du racisme. (El Watan-02.03.2010.)
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