Algérie-Maroc
*L’Algérie serait le premier partenaire africain du Maroc, selon une étude marocaine
Elle est à la fois le premier client et le premier fournisseur du Maroc
Parfois, l’économie a ses raisons que la raison politique ne connait pas. C’est du moins l’observation que suggère cet article publié jeudi 4 août 2016 sur le portail d’information marocain « lemag.ma ». Selon une analyse produite par le think tank marocain, OCP Policy Center, l’Algérie serait à la fois le premier client et le premier fournisseur du Maroc. En dépit des tensions politiques qui caractérisent les relations diplomatiques entre les deux pays, à cause notamment de l’entêtement du royaume à refuser l’autodétermination du peuple sahraoui, l’Algérie serait donc le premier partenaire africian du Maroc, tant à l’import qu’à l’export, malgré une frontière terrestre fermée.
L’article en question ne donne point de détails sur la nature des échanges ni à l’import ni à l’export…
En chiffres, cette analyse fait ressortir que l’Algérie a absorbé 40.4% des exportations marocaines vers le marché africian, se plaçant largement devant la Mauritanie avec seulement 18.2 % de ces exportations. A l’import, l’Algérie se situe en pôle position de premier fournisseur africain du Maroc avec 63.1% des importations du royaume, l’Egypte et la Tunisie arrivant respectivement en seconde et en troisième position.
L’analyse du think tank indique en outre que le Maroc exporte vers les marchés africains, essentiellement des produits agroalimentaires, des engrais chimiques et des voitures. Il importe de l’Afrique des produits hydrocarbures.
A supposer que cette analyse soit adossée à des données statistique fiables et rigoureuses, elle constitue une preuve quant à l’existence d’un potentiel partenariat considérable entre les deux grands pays du Maghreb. Mais dans les conditions politiques actuelles, ce partenariat n’a aucune chance de prendre toute sa dimension.*Par Lila Ghali | 05/08/2016 | algerie1.com
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*Qu’est-ce qui fait courir le makhzen à Alger ?
Dans le tumulte de l’attentat meurtrier de Nice (France) qui a choqué le monde entier et évidemment les Algériens dont on dénombre au moins trois victimes, on n’a pas prêté trop attention à une visite surprise. Celle de l’envoyé spécial du Roi du Maroc, Mohamed VI, Nasser Bourita, porteur d’un message du souverain marocain au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, accompagné, fait inédit, du directeur général des Etudes et de la Documentation (DGED), Yacine El Mansouri.
On avait presque peine à croire que ces deux hauts responsable royaume et proches collaborateurs du roi Mohamed VI étaient bien chez le Premier ministre Abdelmalek Sellal ! Et pour cause, cette visite de très haut niveau, intervient dans un contexte pas très joyeux des relations entre Alger et Rabat. Il est vrai que les deux pays voisins s’échangent des messages de circonstances à l’occasion des fêtes nationale et religieuses. Mais le niveau de représentation a été largement revu à la baisse lors des rencontres régionales depuis le fameux acte criminel commis au Consulat d’Algérie à Casablanca, quand un nervi du makhzen a profané l’emblème national en toute impunité.
S’en est suivie une escalade marocaine qui a relancé sa propagande haineuse contre notre pays qualifié à juste titre par la diplomatie algérienne de «stratégie de la tension permanente». Le fait est que le roi lui-même ne rate aucune occasion ni aucun discours pour tomber à bras raccourcis contre l’Algérie coupable d’après lui, de tous les maux de son royaume.
Le roi se rend…
Les médias marocains aux ordres se chargent eux aussi de débiter toute sorte de balivernes sur l’Algérie et ses responsables produisant des «analyses» fantaisistes allant jusqu’à a prédire une guerre civile. Rien que ça ! Le pic de cette stratégie de tension a été atteint à New York lors de l’assemblée général des Nations Unis quand le représentant de sa majesté, l’innommable Omar Hellal a cru bon d’annoncer le soutien de son pays aux droit, tenez vous bien, à l’autodétermination du peuple kabyle et au mouvement séparatiste le MAK.
Ce fut quasiment une déclaration de guerre froide de la part du royaume qui pensait pouvoir pousser l’Algérie à retirer son soutien au combat du peuple Sahraoui à son autodétermination. Et voilà, après toutes ces gestes inamicaux et ces déclarations provocantes, le roi Mohamed VI, se rappelle qu’il y a un pays voisin qu’il doit consulter au double plan politique et sécuritaire !
Mission sécuritaire
Cela parait paradoxal voire hallucinant de voire l’envoyé spécial de M6 et le patron de la redoutable DGED rirent aux éclats lors de leur tête à-tête avec Abdelmalek Sellal. Qu’est ce qui fait courir finalement le makhzen pour dépêcher ses représentants dans un pays qu’il n’hésite pas à désigner dans ses discours comme «ennemi» ? Sans doute que les risques terroristes dans son royaume lui ont commandé de s’appuyer sur l’expérience algérienne.
La coïncidence de cette visite avec l’attentat de Nice laisse penser qu’il y aurait une relation de cause à effet. La France pourrait avoir conseillé le roi de se rapprocher d’Alger pour éviter de mauvaises surprises à Casa ou Marrakech. D’ailleurs, le communiqué des services du Premier ministre, précise que l’audience a porté sur les «les relations bilatérales, tout comme elle a permis un échange de vues sur les défis auxquels sont confrontés l’Afrique et le monde arabe».
Plus précis encore, on y lit que «l’accent a été particulièrement mis sur la sécurité régionale, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé… » Il va sans dire que la présence du Conseiller auprès du président de la République, chargé de la coordination des services de sécurité rattachés à la présidence, M. Athmane Tartag, souligne un peu plus la dimension sécuritaire de la mission des marocains à Alger. De là à trancher que les ponts sont remis entre Alger et Rabat, c’est un pas difficile à franchir.*Par Rafik Benasseur | samedi 16/07/2016 | algerie1.com
**un émissaire du roi à Alger
*Que cache le message de Mohamed VI?
***Nacer Bourita, ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, qui était porteur d’une missive destinée au président Bouteflika a été reçu par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
*La visite de l’envoyé spécial du souverain marocain est intervenue au lendemain de l’attentat qui a ciblé la ville de Nice. A-t-elle un rapport avec l’attaque terroriste qui a endeuillé cette ville française? Le Maroc et l’Algérie sont-ils dans le collimateur de Daesh qui a revendiqué cette opération kamikaze? Les services marocains détiendraient-ils des informations qui iraient dans le sens de cette série de questionnements? Le déplacement de la délégation marocaine ainsi que la présence en son sein du patron du contre-espionnage du royaume, le directeur général des Etudes et de la Documentation, Yacine El Mansouri, le laissent en tout cas supposer. Son caractère serait donc purement sécuritaire. L’entretien qui a eu lieu entre Nacer Bourita, ministre marocain délégué aux Affaires étrangères qui était porteur d’une missive destinée au président Bouteflika et le Premier ministre Abdelmalek Sellal conforte cette thèse. «L’accent a été particulièrement mis sur la sécurité régionale, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, les questions liées à la migration et la problématique du développement», souligne un communiqué des services du patron de l’Exécutif qui a ajouté que les discussions ont également porté sur «les relations bilatérales, tout comme elle a permis un échange de vues sur les défis auxquels sont confrontés l’Afrique et le Monde arabe», a précisé le même canal d’information. Y ont pris part, côté algérien, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, et le Conseiller auprès du président de la République, chargé de la coordination des services de sécurité, Athmane Tartag, et, côté marocain, le directeur général des Etudes et de la Documentation, Yacine El Mansouri, et l’ambassadeur du Maroc en Algérie, Abdallah Belkeziz. Cette visite inattendue qui a pris de court les observateurs les plus avertis de la scène politique maghrébine augure-t-elle d’une nouvelle ère des relations algéro-marocaines? Les paris sont ouverts. Mais de là à croire à leur normalisation il n’y a qu’un pas à franchir.
L’ouverture de la frontière terrestre entre les deux pays fermée depuis 1994 ne sera pas faite du jour au lendemain comme par enchantement. Comme il est difficile d’effacer d’un coup de baguette magique les attaques verbales, les accusations mensongères, les campagnes mensongères orchestrées par le pouvoir marocain contre l’Algérie ou encore la profanation de l’emblème national de notre consulat à Casablanca par un membre des Jeunesses royalistes, le jour où l’Algérie célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de sa Révolution. Pas un mot d’excuse ne nous est parvenu pour pardonner cette offense faite à nos martyrs qui a blessé le peuple algérien. Les relations entre les deux pays n’ont pas connu de réchauffement depuis. Le patron de la diplomatie algérienne en avait fait le constat à l’époque.
«Les relations algéro-marocaines ne sont pas normales à cause des accès de fièvre dans les médias et, malheureusement, parfois, dans des déclarations officielles», avait déploré le 8 octobre 2013 le chef de la diplomatie algérienne sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III. «Il est possible d’améliorer ces relations et, pour ce faire, il faut de la retenue et de la sagesse», avait recommandé Ramtane Lamamra. Le Maroc a t-il enfin pris en considération ce conseil? A moins que le souverain marocain n’ait enfin fini par admettre que l’Algérie est incontournable en ce qui concerne la lutte antiterroriste que cela soit au niveau régional ou mondial.
Son expérience est recherchée par les pays occidentaux qui sont sous la menace permanente de Daesh qui a mis les deux pieds au Maghreb. Le Maroc leur a-t-il emboîté le pas? Le message de Mohammed VI à Abdelaziz Bouteflika ne le dit pas explicitement, mais le laisse supposer.*Par Mohamed TOUATI - Dimanche 17 Juillet 2016/ L’Expression
***Pourquoi le Maroc s’est-il retiré de l’organisation panafricaine depuis 32 ans, pour postuler présentement à une nouvelle adhésion ?
*Repentance ou manoeuvre dilatoire?
Pourquoi le Maroc s’est-il retiré de l’organisation panafricaine depuis 32 ans, pour postuler présentement à une nouvelle adhésion ? Est-ce une manœuvre visant à se réconcilier avec l’institution et les pays limitrophes en particulier, après s’être infligé un isolement international en bonne et due forme ? En outre, le royaume marocain est actuellement aux prises avec l’ONU pour sa dérobade au sujet de ses engagements pris avec la partie sahraouie, à savoir l’accord de paix de 1991 connu sous l’appellation «plan de règlement» qui a donné naissance à la Minurso.
Les démarches entamées par le makhzen pour sa réintégration se heurtent à de sérieux problèmes. Primo, s’agissant de la République sahraouie, il est clair que ce pays est membre à part entière de l’UA, dont elle est membre fondateur. Une vérité qui a été énoncée par trois voix officielles algériennes, dont la déclaration du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des État arabes, Abdelkader Messahel, qui, unanimement, soulignent clairement qu’«il n’est pas question de reculer sur les acquis concrétisés toutes ces années au profit de la cause sahraouie». En outre, le ministre sahraoui des Affaires étrangères a estimé que la demande du Maroc de réintégrer l’UA «n’est rien d’autre qu’une tentative nouvelle-ancienne, dont la finalité avouée ou inavouée est de gagner du temps au niveau international, d’une manière particulière.
Il ne s’agit pas de s’appesantir ou de juger le Maroc et sa diplomatie, mais sa condition exigeant la suspension de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) pour qu’il adhère à l’Union africaine pose des interrogations illimitées». Autant affirmer péremptoirement que cette proposition est certainement «vouée à l’échec», notamment que la cause sahraouie jouit d’une large reconnaissance à l’échelle internationale, et son dernier congrès extraordinaire en est une preuve patente, tant l’adhésion et le soutien à sa cause légitime ne souffrent aucun doute, sans oublier le parcours du défunt Président Mohamed Abdelaziz, dont la mémoire combattante entièrement dédiée au combat pour le recouvrement de la dignité du peuple sahraoui et la restitution de son territoire spolié a été saluée avec conviction et déférence. L’ex-président disparu de la scène politique et diplomatique trouve, en la stature de son successeur élu démocratiquement, un efficace continuateur de la lutte contre l’occupation marocaine. C’est une certitude et un serment sacré. Le Président Brahim Ghali, conscient des enjeux et des défis, est résolument engagé à faire aboutir le combat avec le peuple sahraoui et le soutien agissant des larges sphères de la communauté internationale. *EL Moudjahid / lundi 25 juillet 2016
**Rien de nouveau chez les voisins de l’Ouest
La délégation, constituée de responsables de second plan, envoyée par le souverain marocain à Alger, ainsi que le message qu’il a adressé à l’UA ne relèvent pas d’une réelle volonté de la part de Rabat de vouloir régler des questions aussi sensibles.
*Les intentions ne sont certes pas belliqueuses. Il n’en demeure pas moins que le but recherché par le monarque alaouite est loin d’être catholique. Les masques sont tombés. Depuis que Mohammed VI a adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement qui participent au 27ème Sommet de l’Union africaine qui se tient à Kigali, au Rwanda, sa demande de réintégration à l’Union africaine, l’héritier de Hassan II affiche ses desseins. Teintés d’arrière-pensées. Le Maroc avait claqué la porte de l’OUA en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique en son sein. Depuis, rien n’a changé. La Rasd est toujours membre à part entière de la défunte organisation de l’Unité africaine. Le Front Polisario représentant légitime du peuple sahraoui continue de réclamer à corps et à cri la tenue d’un référendum d’autodétermination; garanti par les nombreuses résolutions votées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Le Maroc ne veut pas en entendre parler et pousse son outrecuidance jusqu’à s’attaquer au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et expulser la composante civile de la Minurso. 32 ans plus tard sans tambour ni trompette, le royaume décide de réintégrer la famille africaine. Bizarre. En effet, le souverain marocain est trahi par sa verve encline à la victimisation. Pour tronquer l’Histoire. «Il est, en effet, difficile d’admettre que le Royaume, nation pérenne et ancestrale, soit comparé à une entité (le Sahara occidental, Ndlr) ne disposant d’aucun attribut de souveraineté, démunie de toute représentativité ou effectivité», écrit Mohammed VI pour expliquer la sortie de son pays de l’OUA. Ceux qui voyaient, donc, dans cet hypothétique retour du Maroc au sein de l’UA, un éventuel fléchissement de sa position par rapport à la question sahraouie sont édifiés. Il n’y a rien de nouveau à l’Ouest…Pour le roi qui en a fait une affaire sacrée, le conflit du Sahara occidental demeure artificiel plus que jamais et accuse l’Algérie de l’entretenir sans la citer. «Le temps est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes, de cesser d’entretenir, en Afrique, des conflits d’un autre âge…», a t-il ajouté. La charge est portée contre la Rasd pour faire pencher la balance en sa faveur dans le conflit qui l’oppose au Front Polisario. «L’UA, resterait-elle, en déphasage avec la position nationale de ses propres Etats membres, puisqu’au moins 34 pays ne reconnaissent pas ou plus cette entité? Même parmi les 26 pays qui s’étaient placés dans le camp de la division en 1984, seule une stricte minorité d’une dizaine de pays subsiste» a-t-il osé s’interroger puis affirmer dans sa missive remise dimanche dernier à Kigali au président en exercice de l’UA, le Tchadien Idriss Deby, par le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami. La réponse est tombée cinglante le même jour. «L’UA demeure solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force son droit à l’autodétermination», a indiqué la présidente de la Commission de l’UA, Dlamini-Zuma. Un sujet qui n’a certainement pas été effleuré lors de l’audience accordée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal à l’émissaire du roi Mohammed VI, qui était porteur d’un message adressé au président Bouteflika. Les spéculations sont allées cependant bon train sur une éventuelle normalisation des relations algéro-marocaines, voire même une potentielle ouverture de la frontière terrestre entre les deux pays, fermée depuis 1994. Une thèse à exclure. La délégation, constituée de responsables de second plan, envoyée par le souverain marocain à Alger, ne laisse pas entrevoir une réelle volonté de la part de Rabat de vouloir régler une question aussi sensible. La présence en son sein du patron du contre-espionnage du royaume, le directeur général des Etudes et de la Documentation, Yacine El Mansouri, laisse cependant supposer que le pouvoir marocain est venu chercher l’assistance de l’Algérie en matière de lutte antiterroriste. Une coopération accrue dans ce domaine entre les deux pays n’est pas à exclure. La participation de son homologue algérien, le chargé de la coordination des services de sécurité, Athmane Tartag, qui a participé aux discussions fait pencher la balance nettement en faveur de cette hypothèse. La situation sécuritaire au Maroc la renforce. Les récents démantèlements de cellules terroristes dans les villes d’Agadir, Amezmez, Chichaoua, Aït Melloul…ainsi qu’à travers tout le royaume laissent augurer que des villes comme Casablanca ou Marrackech sont des cibles potentielles des djihadistes de Daesh. Ce qui ferait très mal à une économie marocaine qui tire du secteur du tourisme une manne financière de quelque 10 milliards de dollars. Une attaque d’envergure du même type que celle qui a frappé la ville de Sousse en Tunisie est à craindre. Il ne faut pas oublier que plus de 3.000 Marocains combattent sous la bannière de Daesh en Syrie et en Irak. Leur retour au Maroc mettrait le royaume sens dessus dessous. Un danger permanent qui ne peut être maîtrisé sans un certain savoir-faire. C’est ce que certainement les responsables marocains sont venus chercher à Alger. *Par Mohamed TOUATI - Mardi 19 Juillet 2016/ L’Expression
*****Il n’est nul besoin d’attendre grand-chose de l’initiative de Rabat, à voir la posture marocaine sur plusieurs dossiers.
Le contentieux algéro-marocain pourra-t-il être soldé après la visite d’un haut fonctionnaire marocain versé dans le renseignement, donc dans l’antiterrorisme? Il serait naïf de penser que le séjour d’un ministre délégué aux Affaires étrangères suffise à réchauffer les relations entre Rabat et Alger au point d’envisager une éventuelle initiative commune qui soit assez forte pour imprimer une dynamique régionale nouvelle. Le royaume n’est pas dans cette logique d’apaisement quel que soit le contenu du message adressé par Mohammed VI au président de la République. Il est évident, en effet, que toute démarche marocaine est mue par un esprit calculateur, dans le sens d’amener Alger à s’aligner sur les thèses du Palais royal sur la question du Sahara occidental. Et dans le cas d’un refus, ce qui est d’ailleurs systématique, Rabat sort son artillerie médiatique, diplomatique et politique pour «pilonner» son voisin de l’Est, portant contre lui des accusations autant gratuites que tout à fait invraisemblables. Plus que «l’effet média», le Maroc a réellement attenté à la dignité des Algériens et à leurs biens. En imposant le visa aux Algériens suite à l’attentat de Casablanca en 1994, des milliers d’Algériens avaient été chassés du territoire marocain et des centaines avaient été purement et simplement spoliés de leurs biens. Et plus récemment, la profanation de l’emblème national, le jour-même de la célébration par l’Algérie du 59e anniversaire du déclenchement de sa Révolution, confirme une tentation quasi permanente à la provocation. L’actuel roi comme son père, n’use de ces manoeuvres que pour chahuter le tableau maghrébin et rappeler à tous la prise d’otages qu’il pratique sur toute la région.
Dépêcher un ministre délégué, avec la certitude qu’il ne sera jamais reçu par le président de la République pour d’évidentes raisons de protocole, signifie que Mohammed VI n’est pas motivé par un rapprochement sérieux entre son pays et l’Algérie. Les observateurs qui connaissent assez bien la «tactique» du Royaume alaouite préfèrent voir dans l’attitude de Rabat une énième «feinte» destinée à gagner du temps ou encore à créer l’illusion d’un prochain accord algéro-marocain pour servir Dieu sait quel projet. En tout cas, il n’est nul besoin d’attendre grand-chose de cette démarche, à voir la posture marocaine sur plusieurs dossiers, dont celui du Sahara occidental ou de la lutte contre le crime organisé.
Il faut dire qu’en sa qualité de premier producteur de kif de la planète, le Maroc est un facteur central de la déstabilisation de la région du Sahel d’où transite la drogue. Avec ses 700 000 tonnes produites annuellement, le royaume est le fournisseur attitré de tous les trafiquants du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. Des dizaines de milliers de criminels se nourrissent de ce vaste trafic et nourrissent, au passage, les groupes terroristes qui infestent la région. La collusion entre les terroristes et les réseaux mafieux n’est plus à démontrer. Les nations du monde, et notamment les Etats-Unis et la France, puissants alliés de Rabat, sont devant un narco-royaume qui entretient une instabilité chronique au Sahel et refuse de céder au principe onusien de l’autodétermination des peuples. Tout ce que l’ONU combat depuis sa création. Ce pays est passé maître dans la nage en eaux troubles de la diplomatie underground. Les deux rois qui s’y sont succédé ont réussi à «soudoyer» pas mal de politiques par le biais de la corruption et de la tentation.*Par Saïd BOUCETTA - Mardi 19 Juillet 2016 / L’Expression
***Union Africaine: Le Front Polisario salue l’attachement de l’Union africaine aux principes et valeurs qui rejettent le colonialisme sous toutes ses formes
Le Bureau Permanent du Secrétariat national (SN) du Front Polisario a salué l’attachement de l’Union africaine (UA), durant le Sommet de Kigali, aux principes et valeurs qui rejettent le colonialisme sous toutes ses formes, a indiqué le SN, dans un communiqué.
Réuni samedi sous la présidence du Chef de l’État sahraoui, secrétaire général du front Polisario, Brahim Ghali, le bureau du SN a salué l’«attachement de l’UA aux valeurs et principes de l’Acte constitutif de l’UA, et son opposition aux tentatives du Maroc tendant non seulement à porter atteinte au prestige de l’État sahraoui, mais elles (les tentatives, ndlr) menacent aussi l’organisation continentale, sa Charte et ses principes basés sur la décolonisation, le respect de la liberté des peuples et des frontières héritées de l’ère coloniale».
Il a en outre noté la constance de la position de l’UA pour la nécessité du parachèvement de la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, sans plus tarder, par le biais d’un référendum d’autodétermination, afin de permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à la liberté et à l’indépendance.
Le Bureau Permanent a également félicité l’actuel président de l’UA, le président tchadien Idriss Deby, le président rwandais, Paul Kagame, lequel son pays a abrité le 27e sommet de l’UA, tenu du 10 au 18 juillet, et la présidente de la Commissaire de l’Union africaine, Mme Dlamini-Zuma, pour le succès du Sommet de Kigali.
Le Bureau du SN a d’autre part appelé l’ONU à protéger les civils sahraouis sans défense dans les territoires sahraouis occupés contre la répression marocaine perpétrée à leurs encontre pour leur rejet de l’occupation du Sahara occidental et leur appel à l’autodétermination du peuple sahraoui.
*Répression d’une manifestation de diplômés chômeurs sahraouis dans la ville de Smara occupée
Les forces marocaines ont intervenu, vendredi, contre une manifestation pacifique organisée par des dizaines de diplômés chômeurs sahraouis la ville occupée de Smara, a indiqué le ministère des Territoires occupés et de la Communauté sahraouie établie à l’étranger. Selon la même source, citée par l’agence de presse sahraouie SPS, hier, la coordination des diplômés chômeurs sahraouis a appelé toute la population dans la ville occupée de Smara à participer à une manifestation pour dénoncer la politique de l’exclusion systématique menée par l’État d’occupation marocain contre les Sahraouis et leurs droits au travail et à une vie descente. Les forces marocaines en uniforme et en civil ont assiégé le lieu de la manifestation, avant d’intervenir par la force pour disperser les chômeurs sahraouis, laissant plusieurs blessés par eux, a-t-elle ajouté.* EL Moudjahid / lundi 25 juillet 2016
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*Un parti marocain se démarque du makhzen vis-à-vis de l’Algérie
Le parti socialiste unifié (PSU) marocain vient de dénoncer le soutien de la diplomatie du royaume apporté au Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) en Algérie.
La décision du PSU de dénoncer les agissements du makhzen en faveur du MAK, dans son entreprise séparatiste, a été prise à l’issue de la dernière réunion du bureau politique du parti tenue cette semaine.
Pour le parti de la gauche marocaine, les relations entre le Maroc et l’Algérie doivent aspirer à la volonté des deux peuples de renforcer leurs relations tout en appelant à ouvrir une nouvelle page dans ses mêmes relations.
Le PSU a réaffirmé son attachement aux principes de l’unité des peuples et de bon voisinage tout en préconisant le règlement de tous les questions et des problématiques par la démocratie et le dialogue.*Par Lila Ghali | 11/12/2015 | algerie1.com/
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*Le Maroc veut cesser d’importer le gaz algérien. Chiche!
** l’Algérie qui lui offre presque gratuitement du gaz naturel.
le régime marocain lance une nouvelle attaque à travers ses relais médiatiques. Ainsi, des médias marocains rapportent que leur pays veut cesser d’importer le gaz algérien. Et dans sa quête d’une autre alternative au gaz naturel importé d’Algérie, le régime alaouite sollicite les services du géant russe Gazprom pour tenter de «couvrir les besoins du plan national de développement du gaz naturel liquéfié». Cette nouvelle provocation intervient après la féroce campagne médiatique visant à attiser la «mini-crise» diplomatique entre l’Algérie et la Mauritanie que le Maroc cherche à récupérer dans son giron dans l’espoir de faire avancer ses plans expansionnistes dans la région. Par ses manœuvres pernicieuses, le Maroc tente ainsi de nuire à l’Algérie qui lui offre presque gratuitement du gaz naturel. Le Maroc bénéficie aussi des frais de passage du gazoduc qui alimente l’Espagne. Face à cette nouvelle provocation, l’Algérie doit-elle cesser, dès à présent, d’alimenter le Maroc en gaz naturel ? Cela en plus d’interdire tous les produits marocains d’entrée sur le territoire national. Car le Maroc bénéficie, dans le cadre de la coopération maghrébine et arabe, des bienfaits de la zone de libre-échange arabe. Une zone qui ne profite nullement à l’économie algérienne. Les attaques marocaines contre l’Algérie ont augmenté depuis l’échec retentissant du Makhzen à faire passer son plan d’autonomie du Sahara Occidental et la dénonciation régulière des organisations internationales de la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés. La position algérienne, inchangée depuis le début de ce conflit, agace de plus en plus le voisin de l’ouest. Le Maroc n’apprécie pas le fait que notre pays appuie la légalité internationale et le règlement de ce conflit dans le cadre du processus conduit par l’Organisation des Nations unies (ONU). Le refus également de l’Algérie d’ouvrir ses frontières avec le Maroc a accentué l’agressivité du Makhzen envers notre pays. Après avoir presque supplié les hautes autorités algériennes d’ouvrir les frontières, en vain, le roi Mohammed VI change de ton et «lâche» ses sbires pour tirer à boulets rouges sur notre pays en allant jusqu’à remettre en cause le tracé frontalier. En tenant compte des relations « fraternelles » entre les deux peuples, l’Algérie a préféré éviter l’escalade. Mais le Maroc continue dans sa stratégie de la «terre brûlée» en multipliant l’invective et la provocation. Un signe d’énervement qui en dit long sur la situation interne de ce pays, plongé dans la récession depuis plusieurs années.*algeriepatriotique.com/ 2. MAI 2015
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*le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, a assisté à la réception organisée par l’ambassade d’Algérie à Rabat à l’occasion du 60e anniversaire de la Révolution.
Accompagné de son directeur de protocole, il est arrivé au milieu de la réception à la surprise générale.
Le thermomètre des relations entre l’Algérie et le Maroc a sensiblement baissé depuis trois jours. Rabat lève le pied, calme le jeu et la fièvre est tombée. L’apaisement fut lorsque, dans un sursaut de sagesse, le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, a assisté à la réception diplomatique organisée, avant-hier, lundi, par l’ambassade d’Algérie à Rabat en son siège, à l’occasion du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Des témoins qui ont pris part à cette réception, ont rapporté que le Premier ministre marocain était «très détendu, souriant et même blagueur». Des ambassadeurs étrangers accrédités, des attachés militaires et des Marocains de la société civile ont été conviés à cette réception diplomatique.
Le Premier ministre marocain accompagné de son directeur de protocole est arrivé au milieu de la réception à la surprise générale, et il a longuement discuté avec l’ambassadeur d’Algérie à Rabat. Cette heureuse surprise a été très bien perçue par les observateurs à Alger. Un geste fort et un message d’apaisement du Premier ministre marocain qui, selon les mêmes observateurs, augurent de perspectives de rapprochement. «Nous voulons que de pareils gestes se multiplient, car ce n’est pas avec des insultes et des accusations infondées que nous allons construire un avenir commun», estiment encore les observateurs à Alger.
Ce geste du chef de l’Exécutif marocain intervient dans le sillage du message de félicitations adressé par le Roi Mohammed VI au président Bouteflika à l’occasion du 60e anniversaire de la Révolution algérienne qui coïncide cette année avec les festivités du Cinquantenaire de l’Indépendance.
Exprimant ses félicitations au peuple algérien, Mohammed VI a affirmé qu’il se remémore «la solidarité spontanée, l’adhésion sincère et le soutien permanent apporté par le Maroc à l’Algérie soeur, lors de la lutte commune pour la liberté et l’indépendance, concrétisant ainsi dans les faits, les liens unissant les deux pays qui partagent la même religion, une histoire, une civilisation et un destin communs».
Le souverain a également saisi cette occasion pour réitérer au président Bouteflika, «sa ferme détermination à continuer à oeuvrer de concert pour renforcer davantage les liens de fraternité, de coopération et de solidarité entre les deux pays frères», plaidant par la même «pour l’émergence d’un nouvel ordre maghrébin fondé sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage (…)». Cet apaisement intervient également au moment où les Emirats arabes unis (EAU) auraient proposé leur médiation à l’Algérie et au Maroc pour arrêter la détérioration des relations entre les deux pays, «marquées par de multiples joutes verbales au cours des semaines écoulées», à en croire des sources diplomatiques algériennes. L’escalade verbale du Maroc à l’égard de l’Algérie, suite à un incident survenu récemment à la frontière entre les deux pays et qui a failli aboutir à l’irréparable, est une «mauvaise stratégie de la tension», a affirmé, il y a quelques jours à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
«L’Algérie n’est pas responsable des blessures qui ont été infligées à une personne marocaine de l’autre côté de la frontière», a déclaré M.Lamamra, répondant aux questions des journalistes sur «l’intense escalade verbale, des hautes autorités marocaines» contre l’Algérie. «Ce qui est excessif est insignifiant», a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, par rapport à cet incident qui a donné lieu, a-t-il précisé, à une «avalanche» de commentaires «extrêmement négatifs», «parfois malvenus» à l’égard de l’Algérie. La hache est-elle pour autant enterrée avec ce geste de Benkirane?
Il faut croire, soutenir et entretenir cette perspective. Car quoi qu’ils fassent, les deux pays doivent se rendre à l’évidence qu’ils ne peuvent pas tout le temps naviguer dans le sens contraire de l’Histoire.
Il faut quand même rappeler que malgré les tensions entre Rabat et Alger, le Maroc est resté la 3e destination des touristes algériens après la Tunisie et la Turquie. Les destinations phares des Algériens sont Agadir, Marrakech et Casablanca.
«On s’est tant détestés» semble dire M.Benkirane. Peut-être est-il temps de s’aimer…*Par Brahim TAKHEROUBT - Mercredi 05 Novembre 2014-L’Expression
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*L’Algérie remet à Rabat deux Marocains membres d’un réseau criminel international
Les autorités algériennes ont remis, il y a quelques jours, au Maroc Deux marocains soupçonnés de liens avec un réseau criminel international suite à un mandat d’arrêt international émis par les autorités marocaines. C’est ce que le ministère du royaume de l’Intérieur a annoncé, hier, dans un communiqué.
Les deux frères marocains sont soupçonnés d’avoir des liens avec un réseau criminel de trafic international de drogue, impliqué dans des actes d’enlèvement et de séquestration, de meurtre et de demande de rançons, a précisé la même source.
Les deux ressortissants marocains arrêtés en Algérie pour trafic de drogue sont en relation directe avec une affaire de rapt, séquestration, torture et meurtre avec préméditation perpétrés dans la région de Benslimane le 12 octobre de l’an dernier, outre l’implication présumée de l’un d’entre eux dans la tentative de meurtre par arme à feu, survenue le 6 novembre de la même année à Casablanca.*.algerie1.com-25/04/2014 | 13:38
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*Cette guerre que cherche le Maroc
CAMPAGNES HOSTILES, ACCUSATIONS MENSONGÈRES, PRESSIONS, ATTAQUES VERBALES
En espérant court-circuiter l’Algérie dans les pourparlers de paix inter-maliens, Mohammed VI veut parachever la mise en oeuvre du processus de sa déstabilisation.
Mohammed VI s’intronise champion de la paix en Afrique, alors que le Maroc demeure le dernier bastion des pays colonisateurs du continent. Comment peut-il décemment revendiquer ce statut alors qu’il dénie au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination que lui assurent les différentes résolutions votées par le Conseil de sécurité de l’ONU? Comment peut-il se défaire de son caractère annexionniste? Le burnous d’apparat, dont il s’est drapé cache mal son esprit guerrier. Se sentant probablement à l’étroit dans son royaume, il part à la conquête du continent noir et rêve de se faire introniser «roi d’Afrique». Un rang auquel avait aspiré avant lui Mouaâmar el Gueddafi l’ex-dirigeant de la Jamahiriya libyenne, aujourd’hui disparu. Une initiative qui aurait prêté à rire, si elle ne cachait un objectif beaucoup plus sournois. La tournée africaine du roi du Maroc a pour but prioritaire de court-circuiter l’Algérie dans les pourparlers de paix inter-maliens et parachever ainsi la mise en oeuvre du processus de sa déstabilisation. «Le Maroc entend disputer à l’Algérie, son rival historique, son rôle de médiateur traditionnel entre le pouvoir de Bamako et les rebelles touareg. C’est à Alger qu’ont été conclus divers accords de paix avec de précédentes rébellions dans les années 1990 et 2000.», écrit la presse marocaine. Un pré carré algérien qui a en partage avec les pays du Sahel, des frontières communes. Une région infestée par des trafics en tout genre. Particulièrement, celui de la drogue en provenance du Maroc qui sert à financer le terrorisme. «Le fléau des stupéfiants qui cible les peuples de la région maghrébine et du Sahel africain, s’avère plus dangereux que par le passé…à cause de l’ alliance des barons du trafic de drogue produite dans le Royaume du Maroc, avec les groupes terroristes», a fait remarquer le spécialiste des affaires de sécurité, Omar Benjana, à l’occasion d’une conférence qu’il avait animée à Boumerdès (une quarantaine de km à l’est d’Alger), en juillet 2013. Que vient y faire aujourd’hui le souverain marocain qui a inoculé à cette partie de l’Afrique une narco-bombe, de la dimension d’une arme de destruction massive? Cette «offensive», ne serait-elle pas doublée d’un plan plus diabolique: cette guerre que cherche le Maroc? Difficile d’écarter une telle-option tant les campagnes hostiles, accusations mensongères, pressions, attaques verbales…orchestrées par le pouvoir marocain sont allées crescendo, depuis la maladie du Président Abdelaziz Bouteflika. Le Makhzen avait sonné la charge, après que le jeune Islam Khoualed âgé d’à peine 15 ans, qui était en stage avec l’Equipe nationale de voile, ait été injustement condamné par le tribunal des mineurs d’Agadir, à une peine d’un an de prison ferme, puis incarcéré dans le centre de détention pour mineurs de la même ville après une simple altercation avec un jeune Marocain. Parmi les provocations les plus violentes, il y eut l’affaire de l’emblème national profané par un membre des Jeunesses royalistes, le jour où le peuple algérien célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de sa Révolution. Le clash, tant espéré par le Makhzen, n’a pas eu lieu. Le pouvoir marocain a décidé de passer à un autre mode opératoire: la diabolisation. L’Algérie a été accusée d’avoir expulsé des réfugiés syriens, vers le territoire marocain. «Depuis dimanche dernier (26 janvier 2014, Ndlr), nous recevons au quotidien des groupes de réfugiés syriens refoulés par les autorités algériennes», a déclaré au site afrik.com. Mbarka Bouaida, la ministre marocaine déléguée des Affaires étrangères. Ce qui lui a valu une sévère volée de bois vert, de la part du porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères. «Cette interview est une bouillie de contrevérités pétrie de mauvaise foi. Les prétendues opérations d’expulsion de ressortissants syriens par les autorités algériennes, vers le territoire marocain participent d’une grossière mise en scène qui ne trompe personne», lui a rétorqué, Amar Belani. Puis vint l’affaire de l’expulsion, montée de toutes pièces, d’une délégation marocaine venue assister à un séminaire sur le terrorisme à Alger, organisé par le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert). Après cet autre épisode, Rabat a décidé d’en rajouter une couche. «Des éléments de l’Armée nationale populaire algérienne ont procédé, lundi dernier(17 février, Ndlr) vers 13h45, à des tirs en direction du poste de surveillance marocain Aït Jormane longeant le tracé frontalier entre le Maroc et l’Algérie», signalait un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. Une nouvelle accusation qui montre qu’une étape a été franchie dans ces provocations. Sorti par la petite porte de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), le 12 novembre 1984, rebaptisée depuis 2002 Union africaine, voilà que le royaume tente de revenir sur le devant de la scène africaine et internationale. Pour tenter de gommer les traces indélébiles qu’il porte à travers la répression et des violences exercées contre les populations du Sahara occidental occupé. Black-listé par les Américains en ce qui concerne le trafic de cannabis et de cocaïne, épinglé par l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime, il espère faire oublier les récents rapports qui l’ont mis au pilori, autant sur la question des droits de l’homme, que sur celui du trafic de drogue. Quitte à mettre à sang et à feu toute une région. Mohammed VI a déclenché les hostilités. Son plan de conquête de l’Afrique doit passer par la déstabilisation de l’Algérie…Un jeu qui risque de lui brûler les doigts. *L’Expression-22.02.2014
**Réouverture de la frontière algéro-marocaine : les trois conditions algériennes
le MAE répond aux avocats maghrébins
L’appel lancé récemment par environ 200 avocats du Maroc, de Libye et d’Algérie, pour demander la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc, a fait réagir le ministère des Affaires étrangères.
Dans une déclaration, le porte-parole du MAE, Amar Belani, a souligné que – s’agissant de la déclaration attribuée par la presse marocaine au secrétaire général d’une ONG arabe (l’Union des avocats arabes) – «l’Algérie ne lui prête pas la moindre importance». Il en veut pour preuve que «la question de la réouverture de la frontière est une question de souveraineté qui relève du ressort exclusif du gouvernement algérien et les conditions qui doivent y présider sont connues de nos voisins».
Le porte-parole des Affaires étrangères cite notamment «l’arrêt de la campagne de dénigrement contre l’Algérie, une coopération sincère, efficiente et productive de résultat contre l’agression que nous subissons au quotidien en matière d’infiltration de drogues». Amar Belani n’a pas manqué de souligner la nécessité pour le Maroc de respecter «la position du gouvernement algérien en ce qui concerne la question du Sahara occidental que nous considérons comme une question de décolonisation qui doit trouver un règlement conforme à la légalité internationale au sein des Nations unies». Il faut rappeler que des manifestants se sont rassemblés, samedi dernier, sur les berges de l’oued Kiss, sous la conduite du secrétaire général de l’Union des avocats arabes, Omar Ezzine.
Cette rivière sépare la ville marocaine de Saidia et la localité algérienne de Marsa Ben M’hidi. Omar Ezzine a déclaré ce jour-là que l’Union allait constituer des commissions dont les rapports finaux seront transmis à l’Algérie, au Maroc et aux organisations internationales officielles pour exiger la réouverture de la frontière.*El Watan-19.06.2013.
**Des avocats maghrébins qui participaient à un congrès arabe à Casablanca, manifestent pour l’ouverture de la frontière, dans un speech vécu par les Algériens comme le tournage d’un film de fiction
Près de 200 avocats du Maroc, d’Algérie et de Libye, qui participaient à un congrès arabe à Casablanca, se sont rassemblés, samedi dans l’après-midi, sur les berges de l’oued Kiss, séparant les localités balnéaires de Marsat Ben M’hidi (Algérie) et Saïdia (Maroc), pour exiger la réouverture de la frontière terrestre entre les deux pays fermée depuis 1994.
Conduite par le secrétaire général de l’Union des avocats arabes, le Libanais Omar Ezzine, la délégation, transportée dans un bus de l’équipe de football du Mouloudia d’Oujda et accompagnée d’un grand nombre de journalistes marocains, s’est massée en face de la route menant à la plage de Marsat Ben M’hidi pour scander des slogans appelant à la réouverture des frontières.
Prenant la parole, Me Ezzine dira que son «institution va constituer des commissions dont les rapports finaux seront transmis à l’Algérie, au Maroc et aux organisations internationales officielles pour exiger la réouverture de la frontière qu’aucun prétexte ne peut maintenir fermée».
Pendant près d’une heure, ce speech a été vécu par les Algériens comme le tournage d’un film de fiction, tant de l’autre côté de la barrière, un cordon sécuritaire de sa majesté veillait au grain.
Ce forcing, encore un, confirme, si besoin en est, que les autorités marocaines exploitent toutes les opportunités pour tenter de faire la pression sur leurs homologues algériennes. Qu’ils soient artistes se produisant sur le sol chérifien, sportifs, avocats ou simples touristes, les Algériens, en particulier, sont «suppliés» à appeler à l’ouverture de la frontière…*Chahredine Berriah- El Watan-10.06.2013.
**journées culturelles algériennes au Maroc du 1er au 7 décembre2012
Relancer la coopération culturelle
Le coup d’envoi des journées culturelles algériennes au Maroc qui se tiendront du 1 er au 7 décembre 2012 à Rabat, Casablanca et Marrakech, a été donné samedi soir au théâtre Mohammed V à Rabat.
La cérémonie d’inauguration a été présidée par la princesse Lalla Meryem en présence du chef de gouvernement marocain, Abdelillah Benkirane, des ministres de la Culture algérien et marocain respectivement Mme Khalida Toumi et Mohamed Amine Sbihi, de membres du gouvernement du pays hôte, d’ambassadeurs accrédités à Rabat dont l’ambassadeur d’Algérie, M. Ahmed Benyamina et de personnalités du monde de la culture. La cérémonie d’inauguration de cette semaine culturelle a débuté par la visite d’une exposition mettant en relief une partie de la richesse de la culture algérienne à travers notamment les tenues traditionnelles, les bijoux, la poterie, les livres et les arts plastiques. Dans son discours de bienvenue à la délégation culturelle algérienne, le ministre marocain de la Culture a notamment rappelé le rôle central que joue la culture dans le rapprochement des deux peuples algérien et marocain surtout qu’ils ont en partage les facteurs de la langue, la religion et de l’histoire avant de former le v’u de voir se développer davantage la coopération culturelle entre les deux pays. Prenant la parole, Mme Khalida Toumi a particulièrement souligné que la communication et l’échange étaient nécessaires à une dynamique culturelle basée sur des stratégies dédiées à la promotion et à la préservation de la mémoire et du patrimoine communs. Elle a fait remarquer que dans le contexte actuel, marqué par les profondes mutations que connaît la région à tous les niveaux, la culture se présente comme une locomotive vers un horizon meilleur avant d’insister sur la nécessité de soutenir et d’accorder une grande importance à tout ce qui promeut les nobles valeurs unificatrices de citoyenneté et des droits civiques. Le public venu nombreux a eu, par la suite, droit à un sublime spectacle de quatre heures fusionnant chants et danses traditionnels et dans lequel étaient représentées, tour à tour, toutes les régions d’Algérie. Sous la direction du maestro Kamel Mati, l’orchestre mixte (dames et hommes) de variétés, a magistralement accompagné l’ensemble des chanteurs qui se sont produits lors de cette soirée et les danseuses du ballet national, dirigé par Mme Fatma-Zohra Namous-Senouci. Le spectacle était soutenu par des projections (photos et vidéo) correspondant aux régions d’Algérie représenté sur scène par leur chant, leur danse et leur costume. Les spectateurs conquis ont pu ainsi admirer six danses, merveilleusement exécutées par la dizaine de filles vêtues de somptueux costumes traditionnels, à savoir reguibat, kabyle, chaoui, tlemcen (Sidi Boumediene), Oran (burnous) et enfin la danse algéroise.INR-02.12.2012.
**la culture comme locomotive vers des horizons meilleurs
Une séance de travail entre la ministre de la Culture, Khalida Toumi et son homologue marocain Mohamed Amine Sbihi s’est tenue samedi à Rabat avant le coup d’envoi des journées culturelles algériennes au Maroc (1er au 7 décembre 2012).
Les deux parties ont décidé, à cette occasion, de relancer la coopération bilatérale, de développer leurs relations dans les tous les domaines culturels et d’échanger leurs expériences dans divers aspects de l’activité culturelle dans la perspective d’un protocole d’accord entre les deux pays. Dans une déclaration à l’APS, Mme Toumi a indiqué que les deux parties sont sur «un programme exécutif de coopération et d’échanges pour les trois années à venir qui va toucher tous les domaines culturels». «Nous nous sommes entendus pour signer très prochainement un programme exécutif qui va toucher tous les aspects de coopération culturelle notamment le patrimoine, la recherche dans le domaine du patrimoine, le livre et la lecture publique, le théâtre mais aussi la formation dans la gestion culturelle», a-t-elle souligné. Elle a rappelé que les deux pays ont «un patrimoine commun, une histoire commune et des défis à relever qui sont communs». «La culture est un facilitateur et un élément de paix et de rapprochement», a-t-elle dit avant d’affirmer que les deux parties «se sont mis d’accord pour que l’on utilise la culture pour développer les relations bilatérales dans absolument tous les domaines culturels». Elle a, ainsi, annoncé que dans le cadre de la réciprocité, des journées culturelles marocaines seront organisées en Algérie, l’année prochaine. Pour sa part, son homologue marocain a indiqué que lors de cette séance de travail «tous les domaines de la coopération où le domaine culturel peut apporter une plus-value pour chaque pays ont été abordés». «Nous avons évoqué tous les domaines de coopération notamment en matière du patrimoine, de l’échange d’expériences dans la gestion et de soutien à la création artistique et culturelle», a-t-il dit en précisant que les deux parties ont convenu de «finaliser dans les plus brefs délais, un protocole d’accord qui va inclure les différents aspects à discuter pour mettre en place des instruments de coopération bilatérale mais aussi au niveau du grand Maghreb». Il a, par ailleurs, fait savoir que les deux parties ont évoqué «l’idée d’un Salon du livre maghrébin, d’un festival maghrébin du théâtre et d’autres espaces d’échanges entre les créateurs et intellectuels du Maghreb». Les journées culturelles algériennes au Maroc se dérouleront à Rabat, Casablanca et Marrakech. Un riche programme d’activités artistiques, cinématographiques, théâtrales, musicales et littéraires et d’expositions (arts plastiques, artisanat, costumes (traditionnels, bijoux, poterie), a été tracé pour la réussite de cette manifestation culturelle. La délégation culturelle algérienne est composée de 114 personnes répartie entre musiciens, chorale, chanteurs, ballet national, écrivains, poètes etc.*INR-02.12.2012.
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*Diversion et contre-vérités de Mohammed VI à l’occasion du 37e anniversaire de l’invasion du Sahara occidental
C’est dans la foulée de la visite de Christopher Ross au Sahara occidental que Mohammed VI tente de brouiller à nouveau les cartes.
Dans le discours qu’il vient de prononcer à l’occasion du 37e anniversaire de la «Marche verte», le roi Mohamed VI a appelé à la réouverture des frontières terrestres entre le royaume chérifien et l’Algérie en impliquant cette fois-ci dans son appel l’institution onusienne.
Le souverain alaouite a, en substance, indiqué dans son discours qu’il veut «rappeler la position claire, exprimée récemment par M.le Secrétaire général des Nations unies quant à la nécessité à encourager le développement des relations maroco-algériennes, dont le Maroc ne cesse d’appeler à la normalisation, y compris l’ouverture des frontières, conformément aux voeux d’un certain nombre de pays et d’organisations internationales». Dans son allocution à travers laquelle il a voulu marquer la commémoration de la fameuse procession de 350.000 Marocains vers le Sahara occidental, organisée en 1975 par Hassan II, son successeur a, donc, réitéré l’attachement de son pays au projet de large autonomie pour le Sahara occidental, jugeant que cette «initiative audacieuse» n’avait pas abouti jusque-là en raison de l’absence de «volonté sincère» de la part des «autres parties».
A partir de sa tribune, le souverain n’a pas manqué d’appeler la communauté internationale à se pencher sur la situation des réfugiés sahraouis installés dans les camps de Tindouf. Il n’a éprouvé aucune gêne à asséner des contre-vérités en parlant d’une région où séviraient «la répression, la coercition, le désespoir et les privations, en violation flagrante des droits humains les plus élémentaires». Il feint, ainsi, d’oublier les répressions qu’il fait subir aux Sahraouis.
Le souverain a reformulé alors la demande de son pays d’un recensement par le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) des réfugiés sahraouis établis à Tindouf. En fait, Rabat réclame ce recensement pour appuyer sa thèse selon laquelle leur nombre n’est pas aussi important que l’avance le Front Polisario. Fidèle à sa rhétorique trompeuse, le roi du Maroc considère, en outre, les réfugiés sahraouis comme étant des ressortissants marocains et réclame également ce recensement dans le but de permettre à ces populations d’exprimer leur souhait d’y rester, de regagner le Maroc ou encore de s’installer dans un autre endroit à l’étranger.
Cette fuite en avant intervient en parallèle avec l’offensive onusienne, notamment à travers le périple de Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, pour le Sahara occidental qui a réussi à créer la brèche dans la cuirasse marocaine.
En effet, Christopher Ross, de par l’audace de son entreprise, vu qu’il est parvenu à se rendre au Sahara occidental où il n’était jamais allé depuis sa nomination en 2009, a certainement réussi à ébranler l’assurance du monarque sur la question du Sahara occidental. Ross s’est notamment rendu à El Ayoun occupée (Sahara occidental) avant de se diriger à Tifariti, dans les territoires libérés et dans les camps de réfugiés sahraouis. Autant de zones où le Maroc a été épinglé par des organisations non gouvernementales pour son non-respect des droits de l’homme. Désormais, le Makhzen est d’autant plus acculé que Christopher Ross doit remettre un rapport au Conseil de sécurité de l’ONU à la fin du mois. Le malaise du Maroc est d’autant plus grand qu’il a contre lui de nombreuses tentatives d’entraves à la mission onusienne pour l’organisation du référendum au Sahara occidental. Ayant donc essuyé le désaveu de Ban Ki-moon, le régime marocain s’entête à vouloir faire valoir une position autrement confuse, car ne tenant pas compte de la légalité internationale.
En position délicate, le Maroc tente de faire diversion en brandissant par exemple le thème de l’ouverture des frontières en guise de paravent. Certes, en dépit des multiples tentatives de rapprochement et du réchauffement des relations bilatérales, le Maroc et l’Algérie butent encore sur la question de l’ouverture de leurs frontières terrestres.
Finalement, invoquer l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie est pure fantaisie. Ceci est d’autant plus vrai que des trafics en tous genres à la lisière des deux pays ne pourraient arranger la sécurité économique de l’Algérie qui préfère encore mûrir ce sujet aux retombées sociales et économiques considérables.*L’Expression-08.11.2012.
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*Prémices d’un nouveau départ
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad Eddine Othmani, a été chaleureusement accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene par son homologue algérien, Mourad Medelci.
Alger et Rabat se dirigent à petits pas vers le réchauffement des relations bilatérales. Les deux pays ont mis en marche leurs diplomaties au service de ce rapprochement.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc se trouve depuis hier-mardi 23.01.2012. à Alger pour une visite qui s’achève aujourd’hui.
Le diplomate marocain a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene» par son homologue algérien, Mourad Medelci. Le chef de la diplomatie marocaine a indiqué à son arrivée à Alger que sa visite s’inscrivait dans le cadre d’«une volonté commune» des deux pays de tirer avantage de la conjoncture régionale et internationale pour «insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales et les approfondir davantage», a-t-il dit dans une déclaration à la presse.
Et d’ajouter: «Nous sommes aujourd’hui conscients que des mutations sont survenues dans certains pays de l’UMA, des changements à même de nous offrir une meilleure opportunité d’aplanir les entraves à la complémentarité et à l’intégration maghrébine.» Aussitôt arrivé, le ministre marocain a eu des entretiens avec les diplomates algériens au siège du ministère des Affaires étrangères, à Alger.
Les discussions entre les deux parties ont porté sur des sujets de coopération entre les deux pays. Il a été débattu également des moyens susceptibles de relancer les relations entre les deux pays, et ce dans les différents domaines. Il est attendu que les deux responsables échangent leurs visions quant à l’évolution de la situation régionale dans les pays du Maghreb essentiellement.La redynamisation de l’UMA est un autre point inscrit à l’ordre du jour. Une rencontre des ministres des Affaires étrangères des cinq pays du Maghreb est prévue pour le 17 février prochain à Rabat.
L’Algérie a officiellement introduit une demande pour que les questions sécuritaires soient inscrites à l’ordre du jour de cette réunion, a affirmé avant-hier Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, lors d’une rencontre avec la presse nationale. Parmi ces questions figurent le trafic de drogue et d’armes et notamment la circulation illicite des personnes et de la marchandise entre l’Algérie et le Maroc.
Notons que les deux pays sont animés de la même volonté de poursuivre les échanges de visites au niveau ministériel. Après la visite effectuée à Alger par les ministres marocains de l’Energie et de l’Agriculture, c’est au tour aujourd’hui du ministre des Affaires étrangères d’effectuer sa première visite à l’étranger depuis sa nomination à ce poste. Rappelons à cet effet, que la dernière visite d’un ministre marocain des Affaires étrangères en Algérie remonte à 2003. D’autres visites des ministres marocains de l’Environnement et de la Justice en Algérie sont annoncées dans les prochains jours. (L’Expression-24.01.2012.)
**Les questions qui fâchent éludées
L’Algérie et le Maroc sont animés d’une grande volonté pour une renaissance des relations entre les deux pays. Telle a été la déclaration commune faite par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, hier lors d’un point de presse animé au siège du ministre des AE, à Alger.
A cette occasion, Mourad Medelci a réitéré la volonté de l’Algérie à oeuvrer pour la redynamisation des relations bilatérales. Il a indiqué que les deux parties s’acheminent vers l’application des programmes concrets notamment à l’occasion de la prochaine réunion de l’UMA, prévue le 17 février à Rabat.
L’objectif, enchaîne-t-il, est de trouver les mécanismes nécessaires pour donner un nouveau souffle à cette organisation, loin des questions qui fâchent entre les deux pays. Pour M.Medelci, les relations entre les deux parties ne doivent en aucun cas se résumer aux seuls dossiers relatifs à la réouverture de la frontière et la question du Sahara occidental. Cette question n’a pas été évoquée lors des discussions entre les deux diplomates, a fait savoir M.Medelci. Ce dernier estime que ce dossier relève des Nations Unies. Le ministre algérien a réitéré que l’Algérie veut élargir les relations entre les deux pays dans tous les secteurs d’activité et poursuivre l’échange des visites officielles au niveau ministériel.
L’Algérie veut faire de l’élargissement de cette coopération une de ses priorités dans ses relations avec le Maroc. C’est l’avis partagé par la partie marocaine. Sur le plan politique, il est attendu que les ministres des Affaires étrangères se réunissent deux fois par an pour faire une évaluation et un état des lieux des relations bilatérales. De son côté, Saâd-Eddine El Othmani, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, estime que la responsabilité incombe aux dirigeants des deux pays pour consolider les relations historiques et exceptionnelles qui lient les deux pays et les deux peuples frères.
Il avance que les deux pays doivent jouer un rôle très important non seulement au niveau maghrébin, mais au niveau régional, africain et même dans la politique internationale. Quant à l’avenir de l’UMA, il estime qu’après la chute des dictatures dans deux pays, référence faite à la Libye et à la Tunisie, s’ouvre la voie devant la construction dun nouvel espace maghrébin. M.Othmani a insisté que la promotion des relations marocaines avec l’Algérie est inscrite comme la priorité des priorités du nouveau gouvernement marocain. Le même responsable a révélé la réactivation de la commission mixte algéro-marocaine. Cette question sera abordée, a fait savoir M.Othmani, et elle sera décidée au niveau des Premiers ministres des deux pays.
Quant aux questions sécuritaires, liées notamment à la contrebande et la circulation illicite des personnes et de la marchandise, le diplomate marocain a déclaré qu’elles seront débattues lors des prochaines rencontres. Comme il a révélé que les discussions vont reprendre dans un avenir proche sur la question relative aux terres d’Algériens spoliés au Maroc.(L’Expression-24.01.2012.)
*Le nouveau ministre marocain des AE à Alger
Nouvelle tentative de rapprochement
Le ministre marocain des affaires étrangères, Saad Eddine Othmani, effectuera une visite officielle à Alger lundi et mardi prochains, a annoncé vendredi son ministère.Il s’agit de la première visite officielle à l’étranger du nouveau chef de la diplomatie marocaine, qui s’entretiendra avec son homologue algérien Mourad Medelci et sera reçu par le président Abdelaziz Bouteflika, précise-t-on de même source. Ce déplacement est également le premier depuis plusieurs années d’un ministre marocain des Affaires étrangères en Algérie. Les chefs de la diplomatie des deux pays se sont néanmoins rencontrés à plusieurs reprises au cours de conférences ou de forums, mais pas dans des visites officielles. Alger et Rabat se sont rapprochés ces derniers mois, multipliant les déclarations apaisantes..(AFP-20.01.2012.)
*Par ailleurs, Une délégation d’une quinzaine d’opérateurs économiques algériens de la ville de Relizane (120 km d’Oran) prospecte depuis le 9 janvier 2012, les possibilités d’investissement dans la région de Fès au Maroc.
Le sommet de l’UMA, qui doit se tenir le mois prochain au Maroc, probablement à Rabat, revêt un caractère exceptionnel. Il doit signer la fin de la brouille entre Rabat et Alger. C’est apparemment décidé: les deux capitales vont mettre aux oubliettes les malentendus qui gangrènent leurs énormes potentialités économiques.
Ce qui ne peut que nuire à leurs deux peuples. En plus d’avoir un fonds linguistique commun Marocains et Algériens ont surtout en partage une histoire qui ne doit que les rapprocher et les unir. Un trait naturel interrompu et contrarié, que les responsables politiques des deux pays ont la ferme intention de relancer. «Saâd-Eddine El Othmani, le nouveau ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, est attendu en début de semaine prochaine à Alger pour une visite officielle les 23 et 24 janvier, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M.Amar Belani. Cette visite confirmerait la dynamique impulsée par le chef de l’Etat et le souverain marocain, au processus de normalisation entre les deux pays ainsi que les dernières déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères à ce sujet. «La fermeture de la frontière entre les deux pays frères que sont l’Algérie et le Maroc n’a jamais été considérée comme une décision définitive. Le rapprochement qui s’opère depuis plusieurs mois entre l’Algérie et le Maroc, et qui va être consolidé avec le nouveau gouvernement marocain, toutes ces évolutions travaillent à la normalisation des relations avec le Maroc à terme». a déclaré Mourad Medelci le 3 janvier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III. La normalisation est en marche et rien ne semble pouvoir la contrarier. Le socle sur lequel elle doit reposer donne de solides gages de réussite et devrait garantir à toute la région un essor économique, trop attendu. L’UMA (l’Union du Maghreb arabe) n’est pas une vue de l’esprit.
«Avant la fin février 2012, il est prévu une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UMA au Maroc. L’action maghrébine est d’abord la cohérence entre les politiques économiques, commerciales, sociales. C’est cela l’UMA. Ce n’est pas seulement une envie» avait révélé le chef de la diplomatie algérienne. Cette «réalisation géostratégique» représente un espace économique régional de quelque 90 millions d’âmes qui reste à construire. Les entrepreneurs algériens contribuent à mettre leurs pierres à l’édifice. «Une délégation d’une quinzaine d’opérateurs économiques algériens, représentant différents secteurs de la ville de Relizane (à 120 km d’Oran) sillonne depuis le 9 janvier dernier la ville de Fès et sa région. Ils multiplient, en effets, les rencontres business to business (B to B) avec des opérateurs marocains de la Chambre de commerce et d’industrie et la Chambre d’agriculture de Fès-Boulemane», a rapporté la presse marocaine. Pour rappel, le Maroc, qui était l’invité d’honneur du 7e Salon international de l’Agriculture d’Alger, a participé, au mois de novembre 2011, à cet événement avec plus d’une centaine d’opérateurs économiques. «La présence d’une délégation marocaine forte de 150 opérateurs de haut niveau est un signe de l’intérêt commun de construire des relations fortes entre nos deux pays… Nous sommes en train de consolider un processus (de normalisation Ndlr) enclenché depuis le début de l’année», avait souligné Rachid Benaïssa, le ministre algérien de l’Agriculture. Le train est en marche…(L’Expression-21.01.2012.)
**Agenda sans frontières
Le nouveau gouvernement marocain n’a pas perdu de temps pour nouer le contact avec Alger afin d’améliorer les relations bilatérales, sur lesquelles il mise beaucoup, car une réouverture des frontières entre les deux pays lui sera bénéfique. Acceptera-t-il de régler tous les différends en suspens comme le préconise l’Algérie ?
Accompagné d’une importante délégation de son département, le nouveau chef de la diplomatie marocaine, Saâd-Eddine El-Othmani, entamera aujourd’hui une visite en Algérie qui, selon un communiqué de son ministère, “s’inscrit dans le cadre de la consolidation du processus des rencontres et des concertations entamé par les deux pays pour hisser leurs relations au niveau des aspirations des deux peuples frères”. Ceci n’est que le côté classique de cette visite que le nouveau gouvernement marocain n’a pas tardé à organiser afin d’atteindre ses objectifs, et dont la réouverture de la frontière demeure la priorité absolue dans le but d’améliorer le quotidien de la population du Maroc oriental pénalisée depuis qu’Alger a décidé de fermer la frontière terrestre en 1994.Ainsi, il ne fait aucun doute que Saâd-Eddine El-Othmani fera le maximum pour convaincre ses interlocuteurs algériens, notamment le président Bouteflika qui le recevra à l’occasion, de faire un geste en ce sens. D’ailleurs, le Premier ministre marocain fait d’un rapprochement avec l’Algérie une priorité, car l’estimant nécessaire pour résoudre le problème du Sahara occidental, comme en témoigne sa déclaration. “Si nos différends avec l’Algérie sont réglés avec l’ouverture des frontières, le problème du Sahara sera résolu. La fraternité avec l’Algérie résoudra tous les problèmes.” Reste à savoir si l’Algérie, qui préconise un traitement global des contentieux existants entre les deux pays, l’entendra de cette oreille. Pour rappel, l’ancien ministre de l’Intérieur algérien, Noureddine Yazid Zerhouni, avait indiqué en avril 2008 au sujet de la réouverture des frontières que l’Algérie “tient à traiter cette question dans un cadre global et non comme un point isolé”. Il appartient donc au gouvernement d’Abdelilah Benkirane d’accepter de traiter tous les contentieux en suspens entre les deux pays, à commencer par cette histoire de ratification du traité sur le tracé des frontières, ratifié par le Président et adopté par le Parlement algérien, mais bloqué au Maroc qui, après ratification par le Premier ministre, n’a pas fait l’objet d’adoption au Parlement. Il y a également la question des Algériens résidant au Maroc, spoliés de leurs terres en 1973 sans qu’ils ne soient indemnisés comme les autres étrangers dans le même cas. Aujourd’hui, il faut soit leur restituer leurs terres, soit leur verser des indemnités, parce qu’il s’agit de montants conséquents. Halim Benatallah, secrétaire d’État algérien auprès du ministre des Affaires étrangères, Halim Benatallah, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, avait rouvert ce dossier au mois d’août, lors d’une visite à Oujda et Berkane, indiquant que “la question des ressortissants algériens établis au Maroc dépossédés de leurs terres agricoles, représentant des centaines d’hectares et non indemnisés est au centre des préoccupations du gouvernement algérien”. Depuis c’est le silence radio du côté de Rabat. Le Maroc devra aussi faire un effort pour mettre un terme au trafic de drogue en provenance de son territoire vers l’Algérie, laquelle est inondée de ce poison en dépit de la fermeture des frontières, et de la vigilance des services de sécurité algériens. Il est donc temps pour le Maroc de faire un effort en acceptant de discuter et de trouver des solutions à tous les contentieux en suspens avec l’Algérie, en laissant l’ONU se charger du conflit du Sahara occidental. C’est la seule manière de sortir du cercle vicieux dans lequel sont plongées les relations algéro-marocaines depuis l’accession de l’Algérie à l’Indépendance en 1962. (Liberte-23.01.2012.)
***Un MAE piégé par le roi
Par : Salim Tamani
Le ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement marocain, Saâd-Eddine El-Othmani, un des principaux dirigeants du parti islamiste Justice et Développement (PJD), est en visite officielle en Algérie. L’agenda sera-t-il partisan ou royal ? S’il est vrai que la politique étrangère reste du domaine exclusif du roi Mohammed VI, il n’en demeure pas moins que le nouveau chef de la diplomatie marocaine tentera un exercice certes, difficile dans un champ miné, mais qui mettra la formation politique dont il est issu sous les feux de la rampe.
Les relations avec l’Algérie étant suivies avec une plus grande attention, non seulement par le palais royal, mais aussi par le peuple marocain depuis la fermeture de la frontière terrestre en août 1994, Saâd-Eddine El-Othmani devra déployer beaucoup d’efforts pour convaincre ses interlocuteurs algériens de la sincérité de la nouvelle démarche de son gouvernement élu démocratiquement. Mais le contentieux ne se limite pas à l’ouverture de la frontière. Le ministre délégué aux Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, a donné le ton en affirmant que cette question “trouvera sa solution un jour”. Une déclaration qui est de nature à tempérer les ardeurs du MAE marocain à la veille de son déplacement en Algérie et qui pourrait, en même temps, signifier que la normalisation des relations bilatérales devra passer par le règlement de plusieurs problèmes en suspens, à l’exemple de l’indemnisation des Algériens chassés du Maroc au lendemain de la fermeture de la frontière ou de la présentation d’excuses officielles après les scandaleuses accusations des Marocains quant à une prétendue implication des services algériens dans l’attentat terroriste de Marrakech de 1994. Il y a aussi le trafic de drogue qui empoisonne aujourd’hui la société algérienne et la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sahel depuis le début de la guerre en Libye. Et ce n’est pas un hasard si Alger a officiellement demandé hier l’inscription des questions sécuritaires à la réunion ministérielle de l’UMA, prévue probablement le 17 février à Rabat. C’est dire la complexité des problèmes qu’une visite d’un MAE, au-delà de son aspect symbolique, ne saurait à elle seule régler. Quant au dossier du Sahara occidental, qui relève d’une question de décolonisation, il est tout à fait clair qu’il est du seul ressort des Nations unies. En attendant, nous n’avons pas entendu une voix discordante au royaume chérifien sur cette affaire qui, malheureusement, continue de faire consensus au sein de la classe politique au Maroc, pouvoir et opposition, y compris islamiste. (Liberte-23.01.2012.
***L’Algérie écartée du Festival international de Marrakech
Au moment où le Festival du Caire, les Journées cinématographiques de Carthage, ou encore le Festival international de Dubaï et le Festival de Doha préparent un programme spécial pour célébrer le 50e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie ou en programmant au moins un film algérien en compétition, le Festival international du film de Marrakech a décidé d’écarter pour des raisons encore inconnues toute production algérienne de son prestigieux festival, qui aura lieu du 30 novembre au 8 décembre 2012. Ni le film Zabana! de Saïd Ould Khelifa (sélectionné à Dubai), ni le film le Repenti de Merzak Allouache (sélectionné au Caire et à Doha) ou encore Yema de Djamila Sahraoui ou Parfums d’Alger de Rachid Benhadj, n’ont été retenus pour la sélection du Festival de Marrakech, placé sous le patronage du roi Mohammed VI et dirigé par le prince Moulay Rachid. Le Maroc et les responsables de ce festival, en premier lieu Nourredine Sail, actuel directeur du CMC (Centre marocain pour le cinéma) et ancien grand ami de l’Algérie, ont raté une bonne occasion de rétablir les ponts de la culture entre Alger et Rabat. Ceci au moment où les films marocains les plus importants sont programmés chaque année dans les différents festivals de cinéma en Algérie. Si les Algériens respectent le choix des Marocains dans la sélection des films, ils regrettent que les sujets du roi Mohammed VI, n’aient pas célébré comme les Tunisiens et les Egyptiens, le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Un ratage à la fois diplomatique et historique puisque le Maroc est associé indirectement à l’histoire de l’indépendance de l’Algérie. Avec ses responsables à Oujda et surtout la machine médiatique du FLN avec la radio et le quotidien El Moudjahid installé à Nador, et l’aide du souverain marocain Mohammed V pour l’Indépendance de l’Algérie, le Maroc ne pouvait pas ignorer cette date et le sens historique du 5 juillet 1962. Mais les politiciens et le conseiller du Roi Mohammed VI, André Azoulay (véritable tête organisatrice de tous les RDV culturels et médiatiques dans le royaume), ont choisi de rendre hommage au cinéma indou, à travers l’organisation d’un hommage particulier. Une nouvelle fois, le Festival de Marrakech a écarté l’Algérie de sa course et de sa fête, alors qu’Alger est à deux heures de Casablanca.*L’Expression-06.11.2012.
**Tour cycliste du Maroc : une étape prévue en Algérie
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**Ouverture des frontières en 2012?
L’arrivée d’un islamiste au département marocain des Affaires étrangères ne devrait pas changer la dynamique impulsée par le président de la République et le souverain marocain.
Le second acte de naissance de l’UMA est-il signé? Certains indices permettent de le croire. Est-ce pour fêter le vingt-troisième anniversaire de la création de l’UMA que ses pays membres ont décidé de se réunir le mois de février prochain au Maroc? Il faut croire que oui. La date choisie pour ces retrouvailles est symbolique et le lieu n’est autre que celui où se trouve le siège du Secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe, à Rabat. Une manière de redonner une seconde naissance à cette «réalisation géostratégique» qui est entrée en hibernation pendant près de deux décennies. Son Conseil des chefs d’État ne s’est plus réuni depuis 1994. La normalisation des relations algéro-marocaines suit son cours. La réouverture des frontières terrestres n’est, semble-t-il, qu’une question de temps. Elle consacrera la fin d’une brouille cyclique qui dure depuis quelques décennies. Le ministre algérien des Affaires étrangères, par ses déclarations, vient confirmer le processus de normalisation entamé entre Alger et Rabat. En effet, comment concevoir une relance sérieuse de l’UMA et un retour du Maroc en son sein sans que ne soient levés tous les obstacles qui rendront concrets les objectifs assignés à cette institution qui représente un espace économique régional de quelque 90 millions d’âmes. La circulation des biens et des personnes ne peut devenir possible que si les frontières (aériennes et terrestres) entre les pays qui constituent ce lieu d’échanges exceptionnels, sont ouvertes. Comment concevoir dans ce cas-là une Union maghrébine sans que le Maroc et l’Algérie ne décident d’ouvrir les leurs (terrestres)? Les déclarations du chef de la diplomatie algérienne indiquent que c’est probablement sur le point de se réaliser.
«Avant la fin février 2012, il est prévu une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UMA au Maroc. L’action maghrébine est d’abord la cohérence entre les politiques économiques, commerciales, sociales. C’est cela l’UMA. Ce n’est pas seulement une envie», a souligné Mourad Medelci qui s’est exprimé le 3 janvier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III. Justement pour que l’UMA ne soit pas qu’un rêve, le Maroc et l’Algérie sont condamnés à mettre fin à leurs malentendus dont celui de la frontière terrestre qui demeure close. Est-ce irrémédiable? Le patron de la diplomatie algérienne rassure à ce sujet. «La fermeture de la frontière entre les deux pays frères que sont l’Algérie et le Maroc n’a jamais été considérée comme une décision définitive. Le rapprochement qui s’opère depuis plusieurs mois entre l’Algérie et le Maroc, et qui va être consolidé avec le nouveau gouvernement marocain, toutes ces évolutions travaillent à la normalisation des relations avec le Maroc à terme», a indiqué M.Medelci. L’arrivée d’un islamiste, Saâd Eddine Othmani, au département marocain des Affaires étrangères à la place de Taib Fassi Fihri ne devrait pas changer la dynamique impulsée par le chef de l’Etat et le souverain marocain, au processus de normalisation entre les deux pays. «Je tiens à vous réitérer ma volonté de continuer à oeuvrer avec vous au raffermissement des relations de fraternité et de coopération entre nos deux pays et peuples frères au mieux de nos intérêts mutuels», soulignait le message adressé par Abdelaziz Bouteflika au souverain chérifien à l’occasion de la célébration du 56e anniversaire de l’indépendance du Royaume. Une sorte de réponse à la sollicitation de Mohammed VI. Que disait la missive du monarque alaouite? «Le Maroc réitère sa disposition à tout mettre en oeuvre, tant sur le plan bilatéral et notamment avec l’Algérie soeur, dans le cadre de la dynamique constructive actuelle qu’au niveau régional, pour la concrétisation commune des attentes des générations présentes et à venir qui aspirent à l’avènement d’un ordre maghrébin nouveau», avait déclaré l’héritier de feu Hassan II dans une allocution adressée à son peuple le 6 novembre 2011.Une nouvelle étape sera franchie avec la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UMA le mois prochain au Maroc. La décision d’ouvrir la frontière terrestre algéro-marocaine sera-t-elle prise à cette occasion? Possible…(L’Expression-05.01.2012.)
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*Révélations sur le soutien financier secret du Maroc à l’opposant Ferhat mehenni
Un ancien militant du mouvement pour l’autonomie de la Kabylie a fait éclater un scandale lorsqu’il a révélé que le président du MAK, le chanteur Ferhat Mehenni recevait une importante aide financière des autorités marocaines.
Idir Djouder, qui dirige depuis quelques jours un mouvement de redressement au sein du mouvement de Ferhat Mehenni, a fait savoir lors d’un entretien publié sur un site Internet, que Mehenni recevait chaque mois un quart de million d’euros du Maroc, pour la poursuite de la revendication d’une autonomie de la région Kabyle. Djouder qui occupait le poste de ministre des finances dans le gouvernement fictif de Mehenni, a révélé dans un enregistrement audio, dont Ennahar détient une copie, que Ferhat Mehenni recevait chaque mois d’importantes sommes en euro, et ce, depuis l’année 2010. Selon Djouder, qui était bien informé sur les finances du mouvement, le Maroc a commencé à présenter des aides financières secrètes à Ferhat mehenni au mois de janvier 2010. Celui-ci ajoute qu’une partie de cet argent était destinée au financement de la radio « Kabylie FM », propriété de Ferhat Mehenni lui-même.
Les ministres de Mehenni touchent des salaires entre 2500 et 3500 Euros, soit 30 à 50 millions de centimes, selon M. Djouder. Djouder, qui a qualifié Mehenni de « dictateur », parle aussi de ce gouvernement fictif de Ferhat, où les réunions ne sont que des formalités puisque les décisions sont prises ailleurs et ses membres ne sont qu’accessoires et décor.
Ce dissident du MAK révèle aussi que Mehenni, président d’un gouvernement fictif, lui demandait de percevoir les impôts dans la région de Kabylie. Djouder admet l’échec du projet de l’autonomie de la Kabylie que la presse algérienne et même internationale refusait de reconnaitre. L’histoire de la tentative d’assassinat de Mehenni en Tunisie n’était qu’un scénario tissé par ce dernier pour se donner une légitimité et une crédibilité devant l’opinion générale en accusant les autorités algériennes d’être derrière l’instigateur. Le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), selon des sources bien informées, est confronté à un mouvement de redressement par de nombreux militants et dirigeants, qui se sont soulevés contre lui après qu’il ait entravé leurs démarches pour l’obtention de la nationalité française. Mehenni aurait utilisé ses relations avec des responsables français pour empêcher l’octroi de la nationalité française à certains de ses militants au prétexte de leur loyauté envers le régime algérien. (Ennahar-06.10.2011.)
*Message de Boutéflika au roi du Maroc
«Nous sommes liés par un destin commun»
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a adressé hier, un message de voeux au souverain du Maroc, le roi Mohammed VI, à l’occasion du 12e anniversaire de la Fête du Trône. «Il m’est particulièrement agréable, au moment où le peuple marocain frère célèbre le douzième anniversaire de votre intronisation, de présenter à Votre Majesté, au nom du peuple et gouvernement algériens et en mon nom personnel, mes félicitations les plus chaleureuses et mes voeux les plus sincères, priant Dieu, Tout-Puissant, de vous accorder ainsi qu’à votre famille santé et bonheur, et au peuple marocain frère davantage de bonheur et de prospérité», écrit le président de la République dans son message. «Je tiens, par la même occasion, à saluer l’élan que connaît le Maroc frère depuis votre intronisation ainsi que les réalisations et acquis accomplis au mieux des intérêts du peuple marocain.
Tout comme je demeure profondément convaincu que votre pays continuera à avancer pour réaliser davantage de succès et de progrès dans différents domaines», ajoute le chef de l’Etat. «Je tiens également à saluer la cohésion et l’unité dont a fait preuve le peuple marocain en répondant avec toutes ses composantes à l’appel au référendum sur le projet de révision constitutionnelle et aux réformes que vous avez initiées pour mettre le pays sur la voie de la démocratie et de la bonne gouvernance auxquelles aspirent les peuples de notre région pour la gestion de leurs affaires et la préservation de leurs constantes historiques, culturelles, civilisationnelles et religieuses», lit-on dans le message du chef de l’Etat. «Tout en partageant, ainsi que le peuple algérien votre joie en cette heureuse occasion, je ne manquerai d’exprimer ma satisfaction quant à l’élan effectif qui a marqué dernièrement les relations algéro-marocaines ponctuées par un échange de visites au niveau des ministres», poursuit le message. «Convaincu du destin commun auquel nous sommes liés, je réitère à Votre Majesté mon souci de joindre mes efforts aux vôtres pour raffermir les liens de fraternité, de coopération et de bon-voisinage en faveur de la construction d’une relation bilatérale modèle au service des intérêts de nos deux pays et peuples frères unis par des relations historiques et concernés par les défis de l’avenir», conclut le Président Bouteflika. (L’Expression-31.07.2011.)
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*Mohammed VI décidé à mettre fin à la brouille
Dans un discours adressé, samedi, à son peuple à l’occasion du 12e anniversaire de son accession au Trône, le souverain chérifien a réitéré sa détermination à mettre fin aux malentendus entre le Maroc et l’Algérie.
L’heure a-t-elle sonné pour des retrouvailles tant espérées entre Marocains et Algériens? Les intentions affichées de part et d’autre fournissent les indices qui montrent qu’un processus est engagé à cet effet. Le roi du Maroc s’est prononcé deux fois pendant le mois de juillet pour la normalisation des relations entre les deux pays. La première fois par le biais d’un message adressé au chef de l’Etat à l’occasion de la célébration du 49e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie.
La seconde fois le 30 juillet 2011 à travers un discours à la nation. «Le Maroc ne ménagera donc aucun effort pour développer ses relations bilatérales avec les pays de la région. A cet égard, nous prenons acte de l’évolution positive que connaissent les rencontres ministérielles et sectorielles en cours, convenues avec l’Algérie», a déclaré hier, Mohammed VI qui, vraisemblablement, veut mettre à plat tous les différends qui minent les relations entre les deux pays, à commencer par la question si délicate de la réouverture des frontières terrestres. «Fidèle aux liens séculaires de fraternité qui unissent nos deux peuples et soucieux de répondre aux aspirations des générations montantes, nous tenons à l’amorce d’une nouvelle dynamique ouverte sur le règlement de tous les problèmes en suspens, en prélude à une normalisation totale des relations bilatérales entre nos deux pays frères, y compris la réouverture des frontières terrestres», a affirmé le souverain chérifien qui a tenu à préciser que «cette démarche exclut tout immobilisme ou ostracisme incompatible avec les liens de bon voisinage, l’impératif d’intégration maghrébine et avec les attentes de la communauté internationale et de notre espace régional».
Le discours adressé, hier, par Mohammed VI à son peuple à l’occasion du 12e anniversaire de son accession au Trône conforte le contenu du message adressé par le souverain chérifien au chef de l’Etat à l’occasion du 49e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie.
Le roi du Maroc avait saisi cette opportunité pour réaffirmer sa «ferme détermination pour surmonter les obstacles conjoncturels et objectifs et imprimer une nouvelle dynamique aux relations de coopération fructueuse et de solidarité agissante entre nos deux pays, tant au niveau bilatéral digne de deux peuples voisins et frères».
L’héritier de feu Hassan II n’a pas omis encore cette fois-ci de renouveler son attachement à l’édification de l’UMA. «Nous demeurerons attachés à la construction de l’Union maghrébine en tant que choix stratégique et projet intégrateur incontournable, et oeuvrerons avec toute la détermination et la persévérance requises pour venir à bout des obstacles qui entravent… la mise en oeuvre de ce projet», a-t-il souligné à ce sujet. Ces déclarations royales empreintes d’optimisme augurent-elles d’un dégel entre les deux pays? L’amorce d’une telle démarche n’a pas été, en tous les cas, rejetée par Alger. «Je réitère à Sa Majesté mon attachement ferme et ma volonté permanente d’oeuvrer de concert avec vous au raffermissement des liens de fraternité, de bon voisinage et de coopération qui lient nos deux pays afin de les hisser à un plus haut niveau au mieux des intérêts de nos deux peuples frères», avait écrit le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au souverain marocain lors de la célébration du 10e anniversaire de son accession au trône. Il reste que pour la question du Sahara occidental, le monarque ne semble pas vouloir céder d’un pouce et prône «l’Initiative d’autonomie (marocaine, Ndlr) en tant que solution politique et définitive au conflit artificiel suscité autour de notre Sahara…», a-t-il souligné tout en laissant la porte ouverte à une «solution qui doit être recherchée à travers une négociation responsable, animée par un esprit de consensus et de réalisme, dans le cadre des Nations unies…».
La position de l’Algérie est restée immuable en ce qui concerne la question sahraouie qui doit trouver son dénouement dans le cadre d’un référendum d’autodétermination qui puisse assurer au peuple sahraoui le droit de s’exprimer librement quant à son destin. Comme le stipule la dernière résolution-1979- votée par le Conseil de sécurité de l’ONU. (L’Expression-31.07.2011.)
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*la demande d’indemnisation des citoyens algériens spoliés de leurs terres au Maroc.
Nouveau dossier dans la question de la normalisation des relations algéro-marocaines : la demande d’indemnisation des citoyens algériens spoliés de leurs terres. Le Maroc a fermé sa frontière terrestre avec l’Algérie, sous prétexte de se protéger contre le terrorisme qui viendrait d’Algérie. Les autorités du Maroc, au lieu de se rapprocher de leurs homologues algériens afin de mieux coordonner la lutte antiterroriste et éviter à la région de sombrer dans l’insécurité, elles se sont précipitées à fermer leur frontière terrestre avec l’Algérie. Chose que les autres pays voisins n’ont pas fait. Cela dénote les intentions de Rabat d’isoler Alger qui était confronté à une double crise: économique et sécuritaire. Aujourd’hui, le Maroc ayant sombré dans une crise économique, ne cesse de répéter ses appels à Alger pour la réouverture de sa frontière fermée depuis 1994. En visite au Maroc, le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, a clairement fait savoir aux autorités marocaines que le rôle de l’État algérien est d’abord, de veiller sur les intérêts de sa communauté établie à l’étranger. Ainsi, la question des ressortissants algériens dépossédés de leurs terres agricoles, représentant des centaines d’hectares et non encore indemnisés, étant au centre des ces préoccupations. À l’inverse des ressortissants européens dans la même situation ont pu recouvrer leurs droits, at- il souligné. Halim Benatallah a fait état de sa «disponibilité à examiner tous les dossiers en suspens, pour peu que le partenaire affiche un tel état d’esprit». L’Algérie n’a rien à se repprocher en matière de politique de bon voisinage. Elle a de tout temps assumé ses engagements vis-à-vis de ses voisins. Dans un message adressé, en 2006, au roi Mohamed VI, à l’occasion du septième anniversaire de son intronisation, le président Bouteflika a réitéré sa «volonté permanente d’oeuvrer ensemble au raffermissement des liens de coopération et de fraternité algéro-marocaines», afin, dit-il, de hisser les relations bilatérales «au plus haut niveau, au mieux des intérêts suprêmes des deux peuples frères unis par les liens d’un passé commun ainsi que par les exigences du futur à la construction duquel nous ne devons ménager aucun effort afin que nos enfants puissent y vivre dans le bien-être et la prospérité». «Je demeure profondément convaincu que nos relations fraternelles connaîtront, avec la grâce de Dieu, une impulsion exceptionnelle grâce à notre détermination commune à les raffermir et à les élargir, pour répondre aux aspirations de nos deux peuples à la solidarité et à la complémentarité et de manière à nous permettre de relever les défis de notre ère et de faire face à ses mutations et à ses contraintes», a-t-il ajouté. «Au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, mes chaleureuses félicitations et mes voeux, les meilleurs, de santé et de bien-être pour vous-même et pour tous les membres de la famille royale, et de paix et de progrès pour le peuple marocain sous votre direction éclairée», écrit le président Bouteflika. Le Maroc accuse l’Algérie d’entraver le processus de l’édification de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) par son soutien à l’indépendance du Sahara Occidental. (Le Courrier d’Algérie-22.08.2010.)
***Terres agricoles d’Algériens spoliés au Maroc
Alger demande la régularisation de ses ressortissants au même titre que tous les autres Européens régularisés
Après un long silence sur cet épineux dossier, l’Algérie rompt le silence, par la voix de son secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, et appelle Rabat à indemniser les ressortissants algériens spoliés de leurs terres agricoles par le gouvernement marocain au même titre que tous les autres Européens régularisés.
Mettant à profit sa visite au Maroc, le secrétaire d’état algérien chargé de la Communauté nationale à l’étranger a soulevé la question des terres agricoles des ressortissants algériens spoliés par le gouvernement marocain, pour demander officiellement leur régularisation. C’est lors de ses entretiens, à Rabat, avec le ministre délégué marocain auprès du Premier ministre chargé de la Communauté marocaine à l’étranger, Mohamed Ameur, en présence des membres de la communauté algérienne établie à Rabat et à Casablanca, que le haut responsable algérien a abordé le sujet.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public jeudi, Halim Benatallah a affirmé qu’“en privilégiant notre communauté établie à Casablanca et à Oujda, il entendait marquer le grand intérêt qu’accordent les plus grandes autorités du pays à la communauté algérienne au Maroc et plus généralement au Maghreb”. Sur sa lancée, il ajoutera que “cette première visite du genre étant, par ailleurs, en elle-même un signal fort en direction des autorités du pays d’accueil, se veut aussi un geste de solidarité envers notre communauté au Maroc dont les conditions économiques et sociales sont particulièrement difficiles”. Et c’est là qu’il soulignera que “la défense des droits économiques et sociaux de notre communauté revêt, pour l’Algérie, la plus haute importance, la question des ressortissants algériens dépossédés de leurs terres agricoles, représentant des centaines d’hectares et non indemnisés, étant au centre des ces préoccupations. à l’inverse, des ressortissants européens dans la même situation ont pu recouvrer leurs droits”. Sur ce point, il y a lieu de préciser que la superficie des terres agricoles appartenant à des Algériens dans différentes régions du royaume chérifien, étatisées par le gouvernement marocain en 1975 et 1994, est estimée à plusieurs milliers d’hectares, d’une valeur avoisinant les 2 milliards d’euros. Dans ce cadre, et conformément à la position officielle algérienne visant à normaliser les relations avec le Maroc, Halim Benatallah a fait état de sa “disponibilité à examiner tous les dossiers en suspens, pour peu que le partenaire affiche un tel état d’esprit”. Pour rappel, l’Algérie a de tout temps demandé au Maroc de mettre tous les dossiers sur la table et apurer tous les contentieux existants entre les deux parties. Mais Rabat s’est limité à exiger uniquement la réouverture des frontières fermées en 1994, sans pour autant accepter de discuter de tous les points en suspens. Cette déclaration du secrétaire d’état algérien est considérée comme rappel de la part d’Alger, qui souhaite apurer ses contentieux avec Rabat. Pour en revenir au séjour de Benatallah au Maroc, il a notamment souligné, dans son intervention devant les membres de la communauté nationale relevant de la circonscription consulaire de Rabat et de celle de Casablanca, l’importance qu’accorde le président de la République et le gouvernement à la communauté algérienne à l’étranger, particulièrement celle résidant au Maghreb.
Après avoir pris note des préoccupations de la communauté et les difficultés auxquelles elle est confrontée au Maroc, notamment la subvention, particulièrement durant la période estivale, des tarifs du transport aérien pour lui permettre de garder attache avec le pays, le secrétaire d’état a réitéré la “disponibilité” des autorités algériennes à accorder l’attention “nécessaire” à ces difficultés tout en invitant notre communauté à s’organiser dans un cadre qui lui permettra de mieux défendre ses droits et intérêts. (Liberté-21.08.2010.)
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*Voilà pourquoi le Makhzen refuse de traiter le dossier
Les terres d’Algériens spoliés au Maroc valent deux milliards d’euros
Au prix actuel de l’hectare au Maroc, 100 000 euros, un petit calcul nous indiquera que les terres d’Algériens spoliés par le royaume alaouite sont estimées à 17 000 hectares et représentent une véritable fortune, soit près de 2 milliards d’euros, pour le Makhzen qui refuse d’entendre parler d’indemnisations, quitte à bloquer les relations bilatérales avec l’Algérie, laquelle veut un traitement global des contentieux entre les deux parties, dont cette question.
Entre l’Algérie et le Maroc, les rapports se limitent au strict minimum, non seulement en raison du conflit du Sahara occidental, mais notamment à cause des autres contentieux en suspens, comme cette affaire des terres d’Algériens spoliés au Maroc depuis maintenant trente-cinq années en violation de tous les accords et traités entre les deux pays, notamment celui d’Ifrane, qui accordent aux ressortissants marocains et algériens les mêmes droits des deux côtés de la frontière. Cet entêtement des responsables marocains de refuser de traiter globalement tous les dossiers en suspens entre les deux États, comme le réclame Alger, mène à un blocage total, et de facto, le maintien de la frontière fermée, alors que le royaume chérifien fait une fixation sur sa réouverture. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre cette exigence de Rabat. La libre circulation des ressortissants des deux pays par voie terrestre a des retombées économiques très importantes pour la monarchie marocaine, car nul n’ignore que la contrebande de tous les produits, y compris alimentaires et les carburants, représente une activité très lucrative pour la population du Maroc oriental. D’ailleurs, depuis la fermeture de la frontière algéro-marocaine en août 1994, suite à l’attentat de Marrakech, cette région du Maroc est plongée dans une crise économique dramatique.
Les terres d’Algériens spoliés représentent une fortune pour le makhzen
N’ayant aucune intention de régler cette affaire des terres spoliées en raison de leur valeur, le Maroc fait la sourde oreille. Selon une source bien au fait de ce dossier, le Makhzen ne veut pas le rouvrir, parce que les terres en question valent une fortune, en plus des revenus qu’elles génèrent. En effet, il s’agit de terres à caractère purement agricole, plantées en majorité d’agrumes, qui rapportent des bénéfices incommensurables en devises sonnantes et trébuchantes au Makhzen.
On apprendra que le total des terres d’Algériens spoliés au Maroc s’élèvent à 17 000 hectares, et qu’actuellement l’hectare est cédé dans ce pays à 100 000 euros. Un simple petit calcul nous fera savoir qu’à ce prix, les terres objet du contentieux rapporteraient près de deux milliards d’euros si elles étaient mises en vente. C’est aussi ce qui devrait être versé à leurs propriétaires algériens en guise d’indemnités en application des accords et autres traités conclus entre les deux gouvernements pour réglementer la présence des ressortissants algériens au Maroc et marocains en Algérie. En plus de l’indemnisation que l’État marocain a toujours refusé de verser à nos compatriotes pour la valeur des parcelles de terre, dont ils ont été illégalement dépossédés, ces derniers doivent également percevoir une indemnité pour la jouissance dont ils ont été privés durant toutes ces décades. Sur ce point, il ne fait aucun doute que les montants des rentes de ces terres doivent s’élever à des chiffres astronomiques, particulièrement pour les parcelles plantées d’arbres fruitiers, notamment d’agrumes.
Certes, on chicanera sur les chiffres du côté marocain, en contestant ceux fournis par les Algériens, mais l’important est que l’on accepte d’ouvrir cet épineux dossier et le régler en application des textes de loi signés par les deux parties, notamment la convention d’établissement.
La convention d’“établissement” du 15 mai 1963
Dans la perspective de normaliser les relations entre les deux pays, suite aux conséquences regrettables de la “guerre des sables” au début de l’année 1963, les responsables algériens et marocains procédèrent à la signature d’un certain nombre d’accords et de traités, dont la Convention d’établissement le 15 mai de la même année. Celle-ci, comme l’indiquent ses articles 2 et 5, assure les mêmes droits que les nationaux aux ressortissants des deux États installés chez le voisin. L’article 2 stipule que “chacune des parties contractantes s’engage à traiter les nationaux de l’autre partie selon les principes de réciprocité et de non-discrimination par rapport à ses propres nationaux”. Quant à l’article 5, il précise que “chacune des deux parties s’engage dans le cadre de sa législation et la réglementation applicable à ses propres nationaux à reconnaître aux nationaux de l’autre partie le libre exercice de tous les droits économiques, l’égalité fiscale et l’accès à la propriété immobilière et aux professions réglementées”. En pratique, la partie marocaine a violé toutes ces dispositions, avant même l’éclatement du conflit du Sahara occidental à l’origine de la détérioration des relations algéro-marocaines.
Rabat a failli à ses engagements dès le début
Selon les témoignages des Algériens concernés par l’affaire des terres spoliées, leurs tourments ont commencé dès 1963, parce qu’ils ont fait l’objet de mesures iniques et injustes. Certains ont fini par céder à la pression en optant tout simplement pour la nationalité marocaine afin de pouvoir préserver leurs biens. La situation a empiré dès 1973 avec les premiers signes d’une crise algéro-marocaine avec le début du conflit sur le Sahara occidental.
La rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat a été mise à profit par les autorités marocaines, qui ont fait des Algériens résidant au Maroc la cible principale des opérations de nationalisation des terres, sans aucune indemnisation en contrepartie, qui n’a cependant pas touché les Tunisiens. Seuls les colons français ont été indemnisés. L’application de cette “marocanisation” des terres a été accompagnée par du mépris et de la vexation envers les Algériens. En outre, bien que les terres non agricoles ne fussent pas concernées par l’opération, le Makhzen usa de motifs fallacieux pour nationaliser celles appartenant aux Algériens, ou les déprécier en les incluant dans des parcelles agricoles en violation de la loi. Par ailleurs, pour tous les projets de construction d’écoles et autres établissements publics, les autorités municipales se faisaient un plaisir d’implanter le site sur les terres des Algériens.
Ceci étant, tous les accords signés entre l’Algérie et le Maroc sont foulés au pied par l’administration marocaine.
À titre d’exemple, les autorisations de séjour délivrées aux étrangers au Maroc sont valables pendant une durée de dix années, sauf pour les Algériens qui n’ont droit qu’à une seule année, en plus des conditions de renouvellements draconiennes avec démarches humiliantes. Ces pratiques sont encore utilisées à ce jour. (Liberté-04.04.2010.)
*****Algériens dépossédés en masse de tous leurs biens….
Alger n’a jamais réellement fermé la porte au dialogue, espérant, en secret, que Rabat comprenne que le dossier des frontières fermées est intimement lié au recouvrement des droits des algériens, ayant résidé au Maroc, qui ont été dépossédés en masse de tous leurs biens.
Si la charge historique entre l’Algérie et le Maroc a toujours été importante, les contentieux géographiques n’ont également pas manqué. Et pour une fois, ce n’est pas du Sahara occidental qu’il s’agit. Plus de trente années de silence. Les familles algériennes résidant au Maroc et spoliées de leurs terres n’ont plus envie de se taire. La spoliation de leurs biens, en violation de toutes les conventions signées, dont celle d’Ifrane, nous renvoie à l’arbitraire du royaume chérifien qui fait une obsession de tout ce qui concerne son grand voisin. Depuis quelques mois, Rabat n’en finit plus de demander la réouverture des frontières avec une insistance évidente. L’est marocain, oublié par les réformes de Mohammed VI, n’en fini pas d’agoniser faute d’échanges économiques avec l’Algérie. Ce sont des centaines d’ouvriers marocains qui traversent les frontières, avec les risques que cela suppose, pour tenter de trouver de petits boulots dans les villes de l’Ouest algérien. Cette situation de déshérence inquiète le makhzen qui voit un pan entier de sa population tourné vers l’Algérie, espérant profiter d’avantages économiques pour des familles marocaines exsangues. L’urgence est ainsi décrétée au Palais royal. Malgré le fait que cette frontière avec le Maroc est source, pour nous, de beaucoup de problèmes et de tensions, entre la contrebande, le terrorisme et le trafic de drogue, Alger n’a jamais réellement fermé la porte au dialogue, espérant, en secret, que Rabat comprenne que le dossier des frontières fermées est intimement lié au recouvrement des droits des algériens, ayant résidé au Maroc, qui ont été dépossédés en masse de tous leurs biens.
Et la facture n’est pas mince. Près de deux milliards d’euros de biens, au coût actuel du foncier marocain, nous renseigne que le dossier est imposant. Ces familles algériennes qui ont longtemps patienté, eu égard à la volonté d’Alger de ne pas gêner son voisin marocain afin de sauver ce qui reste de l’UMA, n’en peuvent plus. Elles ont décidé d’aller là où le droit, national ou international, le permet afin de faire valoir leurs droits. Des indemnisations en bonne et due forme sinon rien, et que Rabat reconnaisse une des plus sombres affaires de son histoire avec l’Algérie. (Liberté-04.04.2010.)
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Contentieux entre l’Algérie et le Maroc
Rabat a tout à gagner dans l’affaire
Il ne fait aucun doute que la fermeture de la frontière algéro-marocaine nuit à l’économie du Makhzen, qui ne rate aucune occasion de réclamer sa réouverture, sans cependant faire le moindre geste pour y parvenir en acceptant de discuter de tous les contentieux, comme le demande l’Algérie.
En dépit de l’importance vitale pour son économie de l’ouverture de la frontière, Rabat ne fait aucun effort pour convaincre l’Algérie d’accepter cette requête. En effet, elle ne veut rien offrir en contrepartie, alors qu’Alger exige un apurement de tous les contentieux existant entre les pays pour rouvrir la frontière, fermée en août 1994 suite aux attentats de Marrakech qui avaient vu le gouvernement marocain accuser l’Algérie d’en être responsable. Plus grave, le makhzen avait même décidé d’instaurer le visa pour les ressortissants algériens désireux se rendre au Maroc, d’où l’application d’une mesure réciproque par Alger. Bien que celle-ci ait été levée de part et d’autre par la suite, la frontière demeure toujours fermée parce que la partie algérienne veut un règlement de tous les dossiers en instance entre les deux pays, avant d’aborder enfin cette question. Alger reste convaincue que le projet de l’Union du Maghreb arabe ne peut aboutir sans un assainissement global de tous les dossiers restés en suspens ces dernières années entre l’Algérie et le Maroc. Pour rappel, Noureddine Yazid Zerhouni, ministre algérien de l’Intérieur, avait clairement averti, en réponse aux nombreux appels de ses homologues marocains à la réouverture de la frontière, qu’“il ne s’agit pas de construire un Maghreb où les uns gagnent et les autres perdent. Le Maghreb ne se limite pas seulement au Maroc et à l’Algérie. Il faut que tous les peuples qui se trouvent dans cet ensemble trouvent leur place”. Il avait également dit que la question était liée à “une approche globale” de l’avenir du Maghreb, ajoutant que “le problème de la circulation des biens et des personnes aux frontières entre l’Algérie et le Maroc ne peut être dissocié d’une approche globale de ce que nous voulons faire de notre Maghreb”. Zerhouni avait aussi demandé à Rabat de présenter des garanties en soulignant que “la réouverture s’opère par une simple décision, mais là n’est pas le problème. Pour une telle éventualité, il faut que le citoyen algérien, une fois sur le territoire du royaume, ait les garanties pour circuler librement et dans la dignité”. Pour en revenir aux questions devant être réglées en priorité entre les deux parties, figure celle des terres des Algériens spoliées au Maroc, que ce dernier refuse d’indemniser alors que tous les autres ressortissants étrangers, qui ont été victimes de cette expropriation, l’ont été. Dans ce cadre, il y a lieu de relever que dans le cas où Rabat accepterait de trouver une solution à cette question des terres, que ce soit leur restitution ou l’indemnisation des propriétaires, tout indique qu’elle sera la principale bénéficiaire, car en contrepartie, elle obtiendra la réouverture de la frontière, laquelle permettra au Maroc oriental de retrouver son activité économique.
Le Maroc oriental ressuscitera
Pour rappel, la mesure de la fermeture de la frontière a eu l’effet d’un séisme financier pour le Maroc oriental, dont les opérateurs économiques réalisaient jusque-là annuellement avec l’Algérie un chiffre d’affaires estimé à plusieurs centaines de millions de dollars. Ce fut la ruine pour l’économie de cette partie du Maroc, sans parler des familles qui ne vivaient que de la contrebande de produits algériens. Depuis 1994, les conditions de vie se sont énormément dégradées dans les villes limitrophes de l’Algérie, notamment Oujda. Il en résultera la multitude d’appels en direction du gouvernement marocain afin de tout faire pour la réouverture de la frontière. Certes, la contrebande, surtout de carburants, bat son plein, malgré toutes les mesures des services de sécurité algériens, mais cela ne suffit pas. Si le chiffre d’affaires du commerce informel à travers la contrebande est estimé à près d’un demi-milliard de dollars par an en faveur du Maroc, la réouverture de la frontière rapportera au Makhzen entre deux et trois millions d’euros/jour, soit pas loin d’un milliard d’euros annuellement. Ainsi, la partie orientale du Maroc ne ressuscitera économiquement que si la frontière est ouverte de nouveau. Cela explique pourquoi les responsables marocains ne ratent aucune occasion d’insister pour qu’Alger accède à cette requête. Pour ce faire, les responsables marocains devront se mettre autour d’une table avec leurs homologues algériens pour traiter toutes les affaires en suspens, dont celle des terres des Algériens spoliées en violation des accords bilatéraux en la matière. Rabat posera, sans aucun doute, l’affaire des Marocains expulsés d’Algérie après la crise de 1975 entre les deux pays en raison du conflit du Sahara occidental. Ce cas-là est totalement différent de celui des Algériens dépossédés de leurs terres au Maroc, parce que les Algériens sont des propriétaires alors que l’écrasante majorité des Marocains renvoyés chez eux, par mesure de réciprocité après les représailles du Makhzen contre nos ressortissants, étaient des travailleurs, particulièrement dans l’agriculture “khamassine”, ne possédant pratiquement pas de biens en Algérie.
Le royaume chérifien bénéficiera du flux de touristes algériens
Outre les bénéfices que tirera la partie orientale du Maroc de la réouverture de la frontière, ce pays pourra également profiter d’une autre manne financière très importante que lui apporteront les touristes algériens. Ces derniers, qui se rendent actuellement en Tunisie en raison des facilités qui leur sont offertes, comme la possibilité de se déplacer par route, seront fort nombreux à se diriger vers l’Ouest une fois la possibilité de s’y rendre par voie terrestre devenue effective. Bien que jusqu’à maintenant, ils ne puissent se rendre au Maroc que par avion, ce qui leur revient cher, les Algériens qui ont les moyens n’hésitent pas à y aller. C’est dire qu’ils seront des centaines de milliers à changer de destination, car nul n’ignore les affinités existant entre les Algériens et les Marocains en dépit de tous les problèmes politiques entre les gouvernements algérien et marocain. Il va sans dire que la ruée des touristes algériens vers l’Ouest serait vue d’un très bon œil par nos voisins, car elle contribuera à agrandir les revenus du tourisme dans ce pays, où ce secteur jouit d’un intérêt particulier de la part de l’État, pour la simple raison qu’il représente sa plus importante source de rentrée financière.
Il appartient donc au Makhzen de faire le nécessaire pour que des discussions sérieuses soient entamées par les deux capitales dans les meilleurs délais parce qu’ils ne fait aucun que doute que sans le dialogue, rien ne sera réglé, d’autant plus qu’il semble exister un accord tacite pour laisser de côté le conflit du Sahara occidental. (Liberté-04.04.2010.)
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L’opération de recensement bat son plein
De nombreuses familles algériennes, implantées le long du tracé frontalier séparant l’Algérie du Maroc, dans la wilaya frontalière de Tlemcen, ont demandé récemment d’être rétablies dans leur droit en réclamant la restitution de leurs terres annexées par le royaume marocain. Plusieurs habitants de l’extrême ouest du pays, en particulier ceux de la localité de Roubane, dans la daïra des Béni Boussaïd (Tlemcen), ont été recensés par la Gendarmerie nationale qui leur a demandé de lui remettre tous les documents en leur possession prouvant le droit de propriété de leurs terres spoliées par le Gouvernorat d’Oujda (Maroc oriental).
Selon notre source d’information, ce ne sont pas moins d’une dizaine de propriétaires terriens roubanis qui revendiquent plus d’une vingtaine d’hectares de terres spoliées par leurs voisins marocains. Seulement six d’entre eux ont présenté des actes de propriété, nous dit-on. Du côté des localités frontalières de O. Ziane, O. Mellouk, Atamna, Zerriga et Akid-Lotfi, situées dans le périmètre irrigué de la plaine de Maghnia, la Gendarmerie nationale a enregistré de nombreux cas comme, par exemple, celui des familles Bouhassoune et Mezzouar qui revendiquent à elles seules, titres de propriété en main, pas moins d’une dizaine d’hectares spoliés. Cette opération de recensement, qui demande beaucoup de temps et de moyens, s’est cependant révélée un peu plus compliquée que prévu, révèle une source proche de la Gendarmerie nationale, pour la bonne raison que de nombreuses familles algériennes, implantées dans ce périmètre, avaient fait l’objet d’une opération de remembrement qui a laissé de graves séquelles au terme de l’échange des terres en 1974. L’administration de l’époque n’ayant pas jugé utile d’annuler les actes des anciens propriétaires au profit des nouveaux. Cette situation a créé un véritable imbroglio au niveau de la bande frontalière empêchant de nombreux propriétaires d’être rétablis dans leur droit, faute de documents pouvant prouver leur droit à la propriété et la contenance de leurs biens fonciers, nous révèle notre source. (Liberté-04.04.2010.)
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Algérie-Maroc…et les médias occidentaux
» Il est illusoire de croire que l’Algérie s’arme contre un pays, un ennemi.. le Maroc qui est désigné par certains médias occidentaux comme le futur objectif des chasseurs-bombardiers que l’Algérie s’apprète à acquérir, est un pays frère et voisin avec lequel l’Algérie entretient des relations diverses qui, certes, ne sont pas au summum de leur développement, mais qui demeurent stratégiques et bénéfiques pour les deux parties. Les rapports existant actuellement entre l’Algérie et le Maroc sont loin d’étre ceux de deux pays qui risquent de s’enliser dans un conflit armé. Nous sommes loin de l’hypothèse d’une guerre inévitable entre les deux pays, estime M. Boubekeur Abdelkader, Docteur en relations internationales, dans une interview à un quotidien national. » L’Algérie, il faut le dire, n’a ni d’intentions belliqueuses, ni d’ambitions expansionnistes. Et une guerre entre les deux pays ne sera bénéfique ni à l’un, ni à l’autre… Aussi faudrait-il rappeler les rapports fraternels entre les deux peuples qui n’accepteront jamais d’entrer en guerre, quelles que soient les raisons invoquées par leurs dirigeants. Le scènario d’une guerre entre l’Algérie et la Maroc est entretenu par les médias occidentaux qui font monter la tension entre les deux pays. Ces médias dont certains roulent pour des groupes militaro-industriels, veulent diaboliser le conflit. Il y a aussi les pays qui cherchent le moyen de mieux travailler et préserver leurs intérets dans la région. Des pays comme la France et les Etats-Unis qui ne voient aucun intéret d’un éventuel rapprochement entre l’Algérie et le Maroc.. ces pays qui sont également de grands fabriquants et vendeurs d’armes, ne veulent absolument pas, que les deux pays maghrébins s’entendent et s’unissent…Car cela risque de remettre en cause leur influence dans la région.. ce sont ces mèmes pays qui maintiennent le statut quo sur la question sahraoui. Ils font tout pour faire durer le conflit ». Par *Boubekeur Abdelkader. Docteur en relation internationales.
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