Avec un discours haineux,le Maroc s’en prend toujours à l’Algérie-suite
*Pour tous ses problèmes internes et externes…c’est la faute de l’Algérie
*Relent de haine hystérique et déclarations d’hostilité marocaines à l’égard de l’Algérie
**Voir d’autres articles sur le même sujet ici
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Le consulat algérien attaqué et son drapeau déchiré à Casablanca
Le dérapage de trop de Rabat
**Un coup bas royal
Il s’agit même d’une action préméditée orchestrée par l’entourage du roi
Une meute de sbires du palais marocain s’est rendu coupable cet après midi de vendredi d’un acte aussi gravissime que voyou à l’encontre de l’emblème national et du Consulat général d’Algérie à Casablanca.
**voir vidéo: attaque du consulat algérien à Casablanca
Un « jeune » excité sans doute stipendié par le makhzen répondant au nom de «Hamid Ennanâa» qui se revendique d’un sulfureux «mouvement des jeunes du roi», a escaladé le mur d’enceinte de la représentation diplomatique d’Algérie à Casablanca et monté au haut du bâtiment pour enlever rageusement le drapeau algérien hissé au sommet du consulat.
Cet imbécile qui a commis cet attentat odieux contre le symbole de la souveraineté nationale qui plus est un 1er novembre, a opéré au vu et au su des policiers marocains qui étaient postés juste devant les grilles du consulat.
Cette vidéo qui montre ce triste et sauvage spectacle montre clairement des flics en uniformes qui suivaient du regard l’acte bestial des petits nervis du palais.
Autant dire que cette violation caractérisée d’un symbole de l’indépendance de l’Algérie est loin d’être un acte isolé. Il s’agit même d’une action préméditée orchestrée par l’entourage du roi pour faire plier l’Algérie dans sa position vis à vis du Sahara occidental.
Sans doute que le makhzen a dépassé de loin les limites de la correction. On ne le pensait pas capable de fouler au pied aussi bassement les usages diplomatiques et les règles de bon voisinage.
Ce 1er novembre 2013 sera désormais inscrit comme une tache noire dans les relations entre l’Algérie et le maroc. C’est toute proportion gardée une déclaration de guerre bête et méchante qui rappelle le triste souvenir de la guerre des sables dont on vient de commémorer le 50ème anniversaire. Tiens, tiens…
Dans sa peur panique face à la grogne qui enfle dans son royaume, le monarque vient de couvrir un vrai forfait contre un pays auquel il réclame à cor et à cri l’ouverture de la frontière. Par ce geste obscène, il vient de donner lui-même la preuve que l’Algérie a toutes les raisons du monde de ne pas ouvrir cette funeste frontière pour lui permettre de nous inonder du seul produit du «Commandeur du croyants» : la drogue.
Tirer la chasse…
Se rendant compte après coup, qu’il est allé trop loin dans sa provocation, le palais de l’intrigue a annoncé via les médias marocain que le petit nervis a été arrêté suite à son forfait. Qui peut croire ce montage éhonté du palais quand on voit clairement ce voyou escalader sous les clameurs endiablées d’une petite foule encadrée par des flics de sa majesté ? Faut-il pour autant répondre à cette provocation ? Non, évidemment.
L’Algérie qui a ébloui le monde par sa grande Révolution ne peut pas se rabaisser au niveau de ces faux-jetons. N’ayant jamais résisté à un occupant étranger, cette meute d’écervelés et ses commanditaires ne pouvait pas connaitre la valeur symbolique et sentimental d’un drapeau. Tous les algériens ont compris d’où vient ce coup bas. Mais il est passé à côté de sa cible. Tirons alors la chasse…*algerie1.com-01 novembre 2013
**Les Oranais ont défilé devant le consulat général du Maroc à Oran en scandant des chants patriotiques
Des manifestants ont tenté d’accrocher des drapeaux algériens, ce vendredi 8 novembre 2013, sur les murs du consulat général du Maroc à Oran, a-t-on appris de sources concordantes. Les services de l’ordre, fortement déployés autour de la représentation consulaire marocaine, située sur le boulevard du Front de mer dans le centre-ville, ont tenu les manifestants à distance.Sans heurts ni violence, plusieurs personnes ont scandé des chants patriotiques. Ils voulaient exprimer ainsi leur désaveu, après la manifestation anti-algérienne organisée par des Marocains surexcités le 1er novembre à Casablanca, où le drapeau avait été arraché du toit du consulat d’Algérie. À Oran, les manifestants ont tenté de tenir un sit-in devant le siège du consulat, d’autres défilaient à bord de plusieurs véhicules. Poursuivant leur action en sillonnant les artères de la ville d’Oran, le cortège de voitures drapées aux couleurs nationales a marqué des haltes au niveau des principales places publiques de la grande métropole de l’ouest algérien. La manifestation a duré presque toute la journée.*TSA-Algérie-vendredi, 08 novembre 2013
**La paranoïa s’empare du trône marocain..
La profanation de l’emblème national du consulat de Casablanca le jour de la commémoration du 59ème anniversaire du déclenchement de la révolution par un sujet de sa majesté continue à faire couler beaucoup d’encre et à ne soulever que des indignations. Le geste n’a rien de majestueux. Au fur et à mesure le voile se lève sur les vraies motivations de cet acte encouragé par les propos belliqueux, haineux d’hommes politiques marocains et les campagnes médiatiques fallacieuses diligentées par le Palais royal contre l’Algérie. Le Front Polisario qui connait les manigances du souverain marocain pour s’être frotté à lui, n’y va pas par quatre chemins pour expliquer les tenants et les aboutissants de la paranoïa qui s’empare du trône marocain… dès qu’il est question du conflit du Sahara occidental. «Le Maroc nous a habitués à ses agissements hostiles à l’Etat et au peuple algériens, à chaque fois que la cause sahraouie réalise un succès et une avancée vers une solution juste de la question conformément à la légalité internationale» a indiqué le ministre sahraoui des territoires occupés et des communautés, Mohamed El-Wali Akik. «La violation de la représentation diplomatique algérienne à Casablanca, est une violation des us internationaux et des relations de bon voisinage entre les deux peuples». La campagne menée par le Maroc contre l’Algérie vise à «détourner l’attention de l’opinion internationale de la réalité de sa situation interne marquée par la pauvreté, la hausse du taux de chômage et la détérioration du niveau de vie en raison de la crise économique qui le frappe». «Les agissements du Maroc sont l’expression d’une nervosité non maîtrisée pour faire diversion et occulter une question essentielle, celle de la nécessité de la décolonisation du Sahara occidental». L’attitude marocaine était une vaine tactique, usitée à plusieurs reprises pour faire endosser à l’Algérie ses échecs diplomatiques et son isolement sur la scène internationale dans sa politique de colonisation du Sahara occidental. «Le Maroc commet un cafouillage énorme et une confusion autour de la question sahraouie. Mais la situation est claire, nette et limpide».
Le Front Polisario a exprimé «son indignation contre cet acte abject qui confirme encore une fois le mépris de l’Etat marocain à l’égard du droit international, des valeurs de fraternité et de bon voisinage et des usages diplomatiques» dans un communiqué rendu public le 4 novembre. Un constat sans concessions qui livre le véritable visage d’un Makhzen qui s’assoit sur la légalité internationale en employant des procédés qui s’apparentent à ceux de la petite délinquance…*source;LExpression-06.11.2013
*Réactions des internautes:
« Il faut leur faire regretter cet acte en urgence »
Le drapeau algérien arraché du mât du consulat d’Algérie à Casablanca par un manifestant marocain a provoqué la colère des internautes algériens sur les réseaux sociaux. « C’est un manque de respect pour tout le peuple algérien ! », réagit Ghania sur Facebook. « Attaquer un consulat ou une ambassade est une atteinte à l’intégrité nationale », note Riad. « Je n’aime pas jeter de l’huile sur le feu. Mais pour notre drapeau ça ne passe pas », écrit Zakary. « Il faut leur faire regretter cet acte en urgence », recommande Mehdi. Pour Nadia, cela représente un acte honteux de la part d’un pays « frère ». « Un acte honteux de la part d’un pays voisin et frère. Les auteurs doivent être poursuivis en justice », a-t-elle commenté. Pour Arezki : « Un roi qui finance son déficit budgétaire avec des plans de cannabis, vous attendez quoi réellement de ses sujets ? »
Amel Saher a tenu à rappeler sur Twitter qu’aucun drapeau arabe n’a jamais été enlevé ou brûlé en Algérie. « Il n’est pas inutile de souligner qu’aucun drapeau arabe n’a jamais été enlevé, déchiré ou brûlé en Algérie », a-t-elle souligné. Pour Izem Samir ce geste est un signe de la faiblesse du Maroc. « C’est un aveu d’impuissance du Maroc. Le drapeau le plus brulé dans le monde, c’est celui des USA… », a-t-il fait remarquer.Le fait que le drapeau algérien soit arraché un 1er novembre, fête du déclenchement de la Guerre de libération nationale, suscite l’indignation plus que le geste lui-même ! « C’est une insulte à nos martyrs et à tous les Algériens. Moi, j’ai envie de bruler leur ambassade », écrit Nabil sur Facebook. « Vous osez enlever l’emblème national un 1er novembre ? », s’étonne Ali. « Le drapeau des martyrs se fait piétiné le jour du 1er novembre et ils disent qu’ils sont nos frères par l’histoire, la langue, le voisinage… », regrette Mohammed. Nacer va jusqu’à réfuter la fraternité des Marocains et rappelle qu’un million et demi de martyrs ont sacrifié leur vie pour que le drapeau algérien flotte. « Ce drapeau est avant tout celui d’un million et demi de nos valeureux martyrs, sacrifiés pour que, justement, ce drapeau flotte à jamais très haut. Non, ce ne sont pas mes frères ! Impardonnable ! », écrit-il. Zikou pense sur Twitter que le Maroc mérite une bonne leçon pour cet acte. « Le jour de l’indépendance ? Le Maroc mérite une bonne leçon.
Les internautes algériens pensent que ce qui s’est passé a été commandité par les autorités marocaines qui l’ont qualifié d’ « acte isolé ». Farid ne comprend pas pourquoi les policiers qui étaient sur place n’ont pas empêché le manifestant d’arracher le drapeau. « Un acte isolé ? Et pourquoi les autorités marocaines et les policiers qui étaient aux alentours ne sont pas intervenus ? », s’est-il interrogé sur Facebook. « Un acte isolé commandité ! », lance Salim. Farid souligne la complicité de la police marocaine. « La police marocaine est complice de cet acte ! », a-t-il noté. Mourad va jusqu’à accuser le roi d’être derrière cette affaire. « Je suis désolé, ce n’est pas un acte isolé, mais planifié par le roi. Ça fait déjà quelques jours que des manifestations hostiles à l’Algérie se produisent. Comment cette personne a pu accéder au toit de l’ambassade d’Algérie si ce n’est pas avec la complicité des autorités ? » a-t-il noté. Pour rialdo bedj, dire que c’est un acte isolé est une moquerie. « Comment se fait-il que la police ne soit pas au courant de cette manif ? De qui se moque-t-on ? », a-t-il noté sur Twitter. « La violation de l’ambassade d’Algérie n’aurait jamais eu lieu sans le soutien de la police. L’aventurisme du Makhzen est de plus en plus consternant », souligne Ahmed Benchemsi sur le même réseau social. « Ce sont les mêmes flics qui tabassaient les manifestants contre la libération du pédophile », fait remarquer Mustapha. « Nous ne voulons pas de leurs excuses », écrit Boualem. « On ne veut point de vos excuses, le mal a déjà été fait », note Khaled. « Leurs excuses, elles sonnent creux ! », note boukharouba bernadet sur le même réseau social.*Les marocains dés le biberon ont été bércé dans cette haine de l’algérien il vienne une nouvelle fois nous le démontrer,feu Boumediéne avait raison « n’safi el bled min el selàa el morra »
Il faut un signal fort de la part d’Alger
à commencer par les centaines de milliers de travailleurs clandestins marocains qui sont chez nous,
rendre la frontiére ouest aussi hérmétique que possible en érigeant un mur
et mettre en garde les algériens d’origine marocaine qui porte atteinte à notre sécurité et notre économie,étant originaire de l’ouest du pays(Oran)je sais de quoi je parle.
*L’Algérie condamne l’acte « caractérisé » de violation de son Consulat général à Casablanca
L’Algérie condamne l’acte « caractérisé » de violation des locaux de son Consulat général à Casablanca, perpétré vendredi par un individu faisant partie d’un groupe de manifestants scandant des slogans hostiles à l’Algérie et à ses hauts responsables, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. « Ledit individu qui a eu le temps et la possibilité d’arracher le drapeau national de son mât n’a été arrêté, qu’après que son forfait ait été accompli, par un dispositif policier qui ne semble pas avoir la protection des locaux et des personnels consulaires algériens comme mission impérieuse », a jouté M. Belani. Il a relevé avec « consternation que l’emblème national a été profané en ce jour sacré du 1er Novembre qui symbolise la communion des peuples maghrébins dans l’épopée de la libération de l’Algérie », ajoutant que « l’Algérie escompte que ce grave incident ne se reproduira pas ». « Cet acte grave n’aurait pas été possible sans le déchaînement de haine et de dénigrement qu’une partie de la classe politique et la presse marocaines se sont employées à cultiver parmi la population marocaine contre l’Algérie », a soutenu le porte-parole du ministère. « Le ministère des Affaires étrangères souligne l’obligation pesant sur le pays hôte en matière de protection des personnels et locaux diplomatiques et consulaires algériens en vertu du droit international », a souligné M. Belani. « Dans ce contexte, le chargé d’Affaires du Royaume du Maroc a été convoqué vendredi soir au siège du ministère des Affaires étrangères et des explications circonstanciées lui ont été demandées », a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.*médias-01 novembre 2013
« Ce n’est pas un acte isolé »
Les éléments visuels de preuve, examinés par des experts algériens, «ne donnent pas de crédit à la thèse de l’acte isolé» avancée par les autorités marocaines, à la suite de la violation du siège du consulat général d’Algérie à Casablanca, a indiqué samedi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Interrogé par l’APS sur les circonstances de violation, hier, du siège du consulat général d’Algérie à Casablanca et de la profanation de l’emblème national, M. Belani a affirmé que «les éléments de preuve, examinés par des experts algériens, ne donnent pas de crédit à la thèse de l’acte isolé et que nous attendons des explications circonstanciées qui ont été exigées de la partie marocaine». «Nous regrettons la poursuite de la mobilisation de foules autour de notre ambassade à Rabat et de notre consulat à Oujda, car celle-ci est de nature à déboucher sur la répétition de ce genre de dérapages graves», a-t-il ajouté.*03.11.2013
**L’Armée en alerte aux frontières algéro-marocaines
En réaction aux graves dérives du régime marocain
L’Algérie doute de la version avancée par les autorités marocaines qui qualifiaient «d’acte isolé» la violation de son consulat général à Casablanca.
L’Algérie prend les mesures qu’il faut pour répondre aux affronts injustifiés et fondamentalement volontaires de certains acteurs du Makhzen, aussi bien sur le plan diplomatique que sécuritaire. Des sources très bien informées ont confié que les forces de sécurité ont été mises en alerte aux frontières algéro-marocaines et un important dispositif a été mis en oeuvre. Non sans raison, assurent nos sources qui préfèrent pour le moment garder le silence sur les détails.
L’Algérie doute de la version avancée par les autorités marocaines qui qualifiaient «d’acte isolé» la violation de son consulat général à Casablanca. Pour nos sources, c’est un acte volontaire et bien calculé visant à secouer davantage les relations, déjà fragiles entre les deux pays. D’ailleurs, dans ce contexte même, le porte-parole du ministère des Affaires étrangère, Amar Belani a été très clair dans une déclaration en soulignant: «Les justifications avancées par le Royaume prétendant que la violation du consulat général d’Algérie à Casablanca, est un acte isolé ont été vérifiées par des experts avertis qui soupçonnent cette version», avant d’ajouter: «On attend toujours de savoir dans quelles circonstances cet acte a été accompli.»
Aucune institution officielle du Royaume, n’a jusqu’à présent été en mesure de prouver que cette attaque n’a pas été intentionnelle, encore moins de rapporter officiellement les prétendues excuses exprimées par le Maroc à l’égard de l’Algérie. Pour nos sources, ça reste de l’intox et de la pure manipulation procréés pour tenter de baisser la tension! Cet acte caractérisé et commandité a été accompli par un supposé manifestant, vendredi dernier, lequel était parmi tant d’autres scandant des slogans haineux à l’égard de l’Algérie.
Rappelons qu’à ce propos Amar Belani avait souligné «ledit individu qui a eu le temps et la possibilité d’arracher le drapeau national de son mât n’a été arrêté qu’après que son forfait eut été accompli, par un dispositif policier qui ne semble pas avoir la protection des locaux et des personnels consulaires algériens comme mission impérieuse». Le porte-parole s’est également plaint. «L’emblème national a été profané en ce jour sacré du 1er Novembre qui symbolise la communion des peuples maghrébins dans l’épopée de la libération de l’Algérie».
Le Maroc s’est rendu coupable d’un grave dérapage diplomatique contre l’Algérie, d’abord par le rappel de son ambassadeur qui revient sans invitation, ensuite en minimisant l’attaque abjecte contre le consulat d’Algérie à Casablanca et la profanation de l’emblème national! Pourquoi toute cette hostilité envers l’Algérie? A qui profite cette escalade haineuse?
Des questions qui méritent d’être posées tant aux médias marocains qu’à leurs officiels. La logique donne toutes les raisons à l’Algérie d’avoir anticipé en prenant des mesures sécuritaires. D’ailleurs, qui a donné naissance à Al Qaîda au Maghreb islamique si ce n’est le soutien des islamistes, marocains au Gspc? Qui a créé le Mujao qui promet guerre et sang aux services de sécurité algériens? Et qui cherche à inonder l’Algérie de drogue? Cette mise en scène marocaine n’a-t-elle pas des visées occultes pour déstabiliser davantage le pays? N’est-elle pas une diversion pour atteindre d’autres objectifs? Tout porte à croire que c’est le cas, estiment des stratèges bien avertis qui rappellent que le Maroc, en désignant l’Algérie de laboratoire à ciel ouvert avait pertinemment accusé les services secrets algériens d’être à l’origine de l’attentat contre un hôtel de Marrakech. Ces mêmes stratèges estiment que le Maroc, en optant pour cette diversion très mal mesurée à leur sens, cherche à détourner l’opinion publique de la question du Sahara occidental, notamment lorsqu’elle intervient au lendemain de la visite de l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross! Une manoeuvre pas très intelligente pour forcer la main à l’Algérie à revoir sa position vis-à-vis du Sahara occidental! Le Maroc a par cette visée, très mal compris la mentalité des Algériens qui militent pour l’indépendance du Sahara occidental, advienne que pourra.*L’Expression-04.11.2013
**Les dessous d’une haine recuite
C’est un vrai prurit politique qui est en train de ronger depuis quelques jours tout le Royaume du Maroc. Les va-t- en-guerre redoublent de férocité depuis 48 heures. Ils s’attaquent à travers leurs médias et leurs partis politiques à l’Algérie, comme s’il s’agissait d’un ennemi héréditaire. Les raisons?
Cette montée en escalade à laquelle assiste l’opinion internationale trouve sa raison d’être dans l’enjeu diplomatique que représente d’abord, la prochaine visite du secrétaire d’Etat américain John Kerry, dans la région. L’agenda du roi accorde une «priorité sacrée» à ce que le Makhzen appelle dans son jargon expansionniste, l’intégrité territoriale marocaine, s’étendant de Rabat à El Ayoun occupée. L’épisode de l’attaque contre le consulat d’Algérie à Casablanca n’est que le maillon d’un plan élaboré entre le proche entourage du roi et les chefs des services spéciaux marocains.
De tous les sujets qui seront abordés au cours de cette rencontre maroco-américaine, le roi Mohammed VI veut avoir la certitude que celui du Sahara occidental se verra couronné par un soutien sans faille de l’allié traditionnel américain. Pour cela, il fallait d’abord montrer à la délégation du département d’Etat que l’ensemble des forces vives sont, dans cette bataille, derrière leur monarque.
Les craintes de Rabat étaient de plus en plus alimentées par le fait que les Etats-Unis avaient opéré depuis quelques mois une révision de leur position sur la question du Sahara occidental. L’opinion américaine n’a pas caché son rejet face aux nombreuses atteintes des droits de l’homme de cet allié encombrant qu’elle comptait en Afrique du Nord. Les Marocains sortent le grand jeu. De la «diplomatie du Tadjine» on est passé allégrement à la «diplomatie de l’esbroufe» tendant à affirmer toute la victimisation du peuple marocain par son voisin algérien qui selon eux continue de déstabiliser le Royaume.
Le discours de Bouteflika prononcé à Abuja n’a été que le prétexte pour allumer la mèche d’une crise algéro-marocaine qui s’est caractérisée depuis 50 ans par une violence et une haine sans précédent contre 40 millions d’Algériens. L’atteinte portée à l’emblème national reste une insulte à jamais gravée dans la mémoire collective de notre peuple, d’autant plus qu’elle s’est produite le jour même de la célébration du 59e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne. Le roi Mohammed VI rêve ainsi de convaincre son hôte John Kerry que la République algérienne de Bouteflika était un «Etat voyou». Ce qui pourrait ainsi lui faciliter la tâche à l’avenir de se substituer à l’influence que notre pays exerce dans la région par son rôle de leadership.
C’est en jouant le rôle de «pleurnichards» que les Marocains espèrent arracher aux Américains une assistance stratégique accrue pour rétablir les rapports de force militaire en leur défaveur face à l’Algérie, qu’ils veulent faire passer comme voisin aux visées bellicistes. Autrement dit, Rabat veut recevoir plus de moyens militaires et de soutien diplomatique américains dans les instances internationales. Le Maroc mise désormais sur l’Afrique.
Depuis quelques mois, il déploie une intense activité pour reconquérir le terrain perdu au cours de ces 30 dernières années qui ont vu la majorité des capitales africaines accorder leur soutien à la Rasd. En 2013, le roi a compris qu’il a commencé à perdre pied pour faire valoir ses thèses éculées sur la marocanité du Sahara.
Les difficultés rencontrées par le Royaume sur le plan économique et social, sont une bombe à retardement pour le roi, tant que la frontière orientale avec l’Algérie demeure fermée malgré toutes les pressions qu’il a voulu exercer sur notre pays à travers ses appels et par l’entremise de ses soutiens étrangers dont la France. Ce climat d’agitation qui gagne les douars les plus reculés du Royaume ne cessera qu’après le départ du Maroc de l’envoyé spécial américain. Ils veulent ainsi jouer leur va-tout avec l’espoir d’en finir avec les déboires que leur crée selon eux, leur voisin algérien.
D’ailleurs, le roi, l’a amplement démontré en se déplaçant récemment à Bamako pour signifier clairement aux yeux des observateurs étrangers qu’il va falloir compter à l’avenir, dans la gestion du dossier du Sahel, sur le Maroc. L’idée même de laisser le leadership de la région à l’Algérie, l’horripile. C’est ainsi qu’il veut marquer son territoire.*L’Expression-04.11.2013
*L’ambassadeur du Maroc convoqué par le ministère des Affaires étrangères
Alger exige des excuses officielles et publiques
Il n’est plus question de laisser passer un dérapage pareil. Il faut laver l’affront et Alger ne jure que par des excuses officielles et publiques de la part du Royaume chérifien. L’incident a été grave et très mal perçu par la rue algérienne. Vendredi 1er Novembre, jour symbolique pour la nation algérienne, sous le regard amusé de la police marocaine, un manifestant a escaladé le mur du consulat avant d’arracher- en toute quiétude- le drapeau algérien. Ayant très mal vécu le grave incident, Alger maintient la pression sur Rabat. Dès la reprise de ses fonction après avoir été rappelé par son pays, l’ambassadeur du Maroc à Alger a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères pour fournir des explications, notamment sur les derniers incidents qui ont ciblé le consulat d’Algérie à Casablanca.
Il a été rappelé à l’ambassadeur que l’Algérie n’accorde pas de crédit à la thèse de l’«incident isolé» et encore moins au «fait divers», et ce, sur la base d’une analyse rigoureuse des éléments visuels de preuve entourant le double forfait perpétré par un individu faisant partie d’un groupe de manifestants hostiles à l’Algérie et à ses hauts responsables. Dans ce contexte, les autorités algériennes demandent à être associées, selon une forme appropriée et conformément à la pratique internationale, à l’enquête pour déterminer les faits et s’assurer que les suites appropriées ont été engagées à la suite de cet incident particulièrement grave. Il a été également fait observer à l’ambassadeur Belkaziz que les autorités marocaines ont, en vertu de l’article 31 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires, l’obligation spéciale de prendre les mesures nécessaires pour protéger les locaux consulaires et empêcher qu’ils ne soient envahis et que la paix du poste consulaire ne soit troublée, ou sa dignité amoindrie. Le ministère des Affaires étrangères, qui souligne toute la responsabilité du gouvernement marocain dans la création du climat de tension et d’escalade qui prévaut actuellement, réaffirme la nécessité d’une prise de position claire et sans équivoque de sa part quant à l’impératif du respect des symboles de l’Etat algérien en toutes circonstances.
C’est la réponse du berger à la bergère. Seules des excuses officielles peuvent laver un pareil affront, une telle ignominie de la part d’un pays considéré comme frère. Les Marocains affirment que c’est un acte isolé. Mais la couleuvre est grosse pour accepter un pareil argument et de ce fait, l’explication ne convainc pas les Algériens. Les images qui circulaient sur le Web montraient bien des policiers qui encadraient ces «manifestants» de circonstance. «Les éléments de preuve, examinés par des experts algériens ne donnent pas de crédit à la thèse de l’acte isolé et nous attendons des explications circonstanciées qui ont été exigées de la partie marocaine», a déclaré, samedi 2 novembre, Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. L’Algérie redoute même de nouvelles actions contre ses représentations au Maroc. De son côté, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a affirmé, hier à Mostaganem, que la violation du consulat général d’Algérie à Casablanca était «une grave atteinte aux usages du droit international». Au cours d’une conférence de presse organisée en marge de la cérémonie d’installation du nouveau wali de Mostaganem, le ministre a déclaré que cette violation était «une grave atteinte à un symbole sacré pour tous les Algériens, en l’occurrence l’emblème national, arraché et profané».*L’Expression-04.11.2013
*Farouk Ksentini: Le Maroc veut brouiller les cartes
Le président de la Commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l’homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, a affirmé hier, à Alger que la violation des locaux du consulat général d’Algérie à Casablanca (Maroc), était une «preuve supplémentaire du non respect par Rabat des lois et usages internationaux». La violation des locaux du consulat algérien à Casablanca est «une preuve qui vient s’ajouter au registre du Maroc en matière de non respect du droit international après avoir longtemps affiché son non respect du droit international humain à travers les violations flagrantes des droits du peuple sahraoui comme en témoignent les institutions internationales des droits de l’homme», a déclaré M. Ksentini. Il a précisé, à ce propos, que la campagne menée par le Maroc contre l’Algérie depuis le dernier sommet d’Abuja «vise à saper les démarches de règlement de la question du Sahara occidental dans le cadre des principes et résolutions des Nations unies alors que les faiseurs de décisions au Maroc tentent d’entraîner l’Algérie dans ce conflit dont les parties sont bien établies, à savoir le royaume du Maroc et le Front Polisario». D’autre part, M. Ksentini a souligné que la campagne marocaine contre l’Algérie est «une tentative de brouiller les cartes dans les efforts visant à trouver une solution juste à la question sahraouie sur la base des décisions onusiennes, d’autant plus qu’elle intervient», a-t-il dit, après la tournée de l’envoyé spécial onusien dans la région et la revendication internationale de protéger les droits humains dans les territoires sahraouis dont la demande de Washington de confier le dossier à ce sujet à la Minurso». Il a appelé, enfin, la communauté internationale à examiner la violation des locaux du consulat algérien à Casablanca conformément au droit international sur la protection des missions internationales et diplomatiques et leurs locaux.*04.11.2013
**Mohammed VI en pyromane
Le monarque chérifien a préféré mettre un peu plus d’huile sur le feu. L’occasion fait le larron. Le Maroc célébrait le peu glorieux 38e anniversaire de l’annexion du Sahara occidental. Une opportunité pour répandre à tire-larigot son fiel sur l’Algérie qui soutient la cause sahraouie, sans la nommer une seule fois. «Le Maroc refuse de recevoir des leçons en la matière, surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’homme. Quiconque souhaite surenchérir sur le Maroc n’a qu’à descendre à Tindouf et observer dans nombre de régions alentour, les atteintes portées aux droits humains les plus élémentaires.» a-t-il souligné dans un discours qu’il a tenu à l’occasion du 38ème anniversaire de la Marche verte. Mohammed VI omet de dire que ces Sahraouis auxquels l’Algérie a ouvert ses portes ont fui leurs terres sous la violence des forces de répression marocaines qui ont occupé les territoires du Sahara occidental. Si leurs conditions sont précaires et difficiles aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont été tout simplement chassés de chez eux et que c’est à partir de l’Algérie qui leur a tendu les bras qu’ils entretiennent ce fol espoir de retourner un jour vivre libres dans leur pays. Une option qu’il redoute. En attendant c’est la déclaration d’Abuja du président de la République qui lui a sans conteste fait mal. Très mal. Abdelaziz Bouteflika y avait évoqué «la nécessité de la mise en place d’un mécanisme de suivi et de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental» dans un message lu en son nom le 28 octobre par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh.
Piqué au vif, le souverain marocain n’a trouvé d’autre moyen de se défendre que par une attaque de bas étage. Comme tout s’achète chez notre voisin de l’Ouest, l’héritier de feu Hassan II n’hésite pas un seul instant à faire croire qu’il en est de même pour ces voix, incorruptibles, indignées par les violences qui caractérisent le pouvoir marocain, notamment dans les territoires occupés du Sahara occidental. «Cette attitude injuste à l’égard du Maroc tient essentiellement à l’argent et aux avantages par lesquels les adversaires tentent d’acheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles à notre pays. Ils dilapident de la sorte les richesses et les ressources d’un peuple frère, que cette question ne concerne pas, mais se dresse plutôt comme une entrave à l’intégration maghrébine», assène-t-il sans avoir froid aux yeux. Les rapports de la fondation Kennedy, d’Amnesty international de Human Rights Watch, du rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, qui avait séjourné au Maroc et au Sahara occidental entre les 15 et 22 septembre 2012 et qui avait fait état de l’usage de cette pratique, du département d’Etat américain qui ont épinglé le Makhzen sur ce dossier auraient donc tous été achetés! Décidément, il ne faut pas avoir peur du ridicule pour avancer de telles assertions. Et l’on découvre un souverain fébrile, mal à l’aise, malmené par la question de la violation des droits de l’homme dès qu’il en aborde le sujet. Elle trahit le caractère ambivalent de son discours. «Le Maroc est certes attaché à une coopération et une interaction positive avec les Organisations internationales des droits de l’homme qui font preuve d’objectivité dans le traitement des questions le concernant, et accepte en toute responsabilité la critique constructive», affirme-t-il. Il émet toutefois des conditions à cette disponibilité de façade vite tuée dans l’oeuf. Ecoutons: «Pour autant, il refuse que des organisations, dans des rapports établis à l’avance, prennent prétexte de certains agissements isolés pour essayer de porter atteinte à son image ou de banaliser ses acquis en matière de droits humains et de développement», ajoute-t-il avec une pointe de culture du paradoxe dont il semble avoir été définitivement affecté. La victimisation est, par contre, un état qui lui sied bien. «Certains, par exemple, tendent, de façon injuste et malveillante, à ajouter foi à quiconque soutient que l’un de ses droits a été touché, ou qu’il a subi des tortures, tout en ignorant les décisions de justice», se plaint-il tout en continuant à ignorer lui-même les résolutions votées par le Conseil de sécurité qui garantissent au peuple sahraoui le droit à s’exprimer librement quant à leur destin dans le cadre d’un référendum d’autodétermination. Mohammed VI préfère sans doute cautionner par certains de ses silences l’acte d’un de ses sujets qui a profané l’emblème national le jour de la célébration du 59ème anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne.
Une commémoration qui symbolise la victoire du peuple algérien sur le colonialisme. Celle à laquelle aspire le peuple sahraoui et qui a jeté un vent de panique sur le trône marocain.*L’Expression-09.11.2013
*Les accusations du roi contre l’Algérie sont un réflexe pavlovien
un discours qui dévoile un « Maroc aux abois »
Que cachent les nouvelles attaques de Mohamed VI contre l’Algérie? Le discours prononcé mercredi 6 novembre par le roi Mohamed VI indique « clairement » que le pays « est aux abois ». Lâché par ses partenaires occidentaux, le Maroc évoque désormais ouvertement une « crise de confiance » entre le pays et certains « centres de décision chez ses partenaires stratégiques » concernant la question des droits de l’Homme. « En fait, nos voisins réalisent que la question de l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, est en train de gagner du terrain et qu’elle va revenir immanquablement devant le Conseil de Sécurité », explique un responsable algérien. Et « l’observation des droits de l’Homme par un mécanisme onusien permanent et impartial sonnera le glas de la fiction entretenue autour de la prétendue souveraineté marocaine, sur le Sahara occidental ». Le roi évoque une panique déjà perceptible dans le discours de Mohamed VI du 10 octobre 2013, lorsqu’il a été enfin admis que « la situation est difficile, que rien n’est encore tranché » et que la question du Sahara Occidental risque de connaître « des développements décisifs ». Pour lui, ce sont les Américains qui sont visés en priorité, par cette charge. « Ils sont coupables, aux yeux des Marocains, d’avoir voulu élargir en avril dernier, le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme et d’avoir fait publier par le département d’État un rapport accablant, sur les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés »
Sans la citer, le souverain du Maroc accuse l’Algérie « d’acheter les voix et les prises de position » de certaines organisations hostiles à son pays.Un « réflexe pavlovien bien connu des Algériens ». « Pour tenter d’expliquer au peuple marocain le « lâchage » et l’attitude « ‘injuste » de certains des partenaires stratégiques du Maroc, les responsables marocains préfèrent le recours à la facilité que procure la diversion, en rendant notre pays responsable de toutes les déconvenues expansionnistes, que le régime marocain enregistre sur la question du Sahara Occidental ».Désormais, « il n’est pas étonnant que le Maroc persévère dans la fuite en avant car il refuse obstinément de réaliser et de reconnaître que ses forces de l’ordre musellent, bâillonnent, répriment avec une rare férocité et embastillent des citoyens sahraouis innocents dont le seul crime est de refuser l’occupation illégale de leur territoire »*TSA-jeudi, 07 novembre 2013
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**Le Maroc s’est-il excusé, vraiment ?
Le Maroc qui s’est rendu coupable d’un dérapage diplomatique contre l’Algérie en rappelant son ambassadeur et couvrant une attaque ignoble contre le Consulat d’Algérie à Casablanca et la profanation de l’emblème national a-t-il vraiment présenté ses excuses ? La question mérite d’être posée tant qu’aucun média marocain pas même la très officielle MAP ou encore le sulfureux “le Matin” n’en ont fait référence.
Pourtant une «source diplomatique algérienne» a susurré que le ministre des affaires étrangères marocain et son secrétaire général se seraient rendus vendredi soir chez l’ambassadeur algérien pour s’excuser. Les deux responsables marocains auraient d’après la même source assurée à notre diplomate que le nervi qui s’introduit dans l’enceinte du Consulat algérien est aux arrêts.
Si tel est le cas, la logique aurait voulu que le gouvernement marocain communique sur ce malheureux incident histoire de dégonfler la polémique et s’en laver les mains. Or, cette information à prendre avec des pincettes a été glissée par les autorités algériennes. A croire que c’est notre pays qui est dans la posture de l’agresseur voulant s’excuser !
Le fait est que les journaux marocains n’ont à aucun moment évoqué ces vraies fausses excuses dans leurs éditions du jour et dans leurs sites web. Pis encore, certains d’entre eux dont “le matin”, ont poursuivi leurs littératures guerrières contre l’Algérie à coups de comptes rendus et autres commentaires acidulés.
Il est à se demander pourquoi les autorités algériennes ont cru bien faire de relayer des excuses en sourdine du makhzen qui lui, ne veut pas se dégonfler vis à vis des marocains.
Le roi ignore le 1er novembre
Il y a lieu de souligner également cet acte manqué inédit dans les us diplomatiques : le roi du Maroc n’a pas jugé utile d’adresser le traditionnel message de vœux au président Bouteflika à l’occasion du 1er novembre. Pourtant ce dernier ne rate jamais l’occasion de saluer «la gouvernance éclairée» de sa Majesté à chaque occasion dont la dernière fut la fête du Trône. Pourquoi donc le palais à zappé la fête nationale algérienne cette fois ? A moins d’être un fieffé naïf, il est difficile de ne pas y voir une relation entre les deux faits.
Mohamed VI qui a rappelé son ambassadeur à la veille du 1er novembre ne pouvait pas «condescendre» à jeter des fleurs à un voisin qu’il a désigné comme un «ennemi de l’intégrité territoriale». Qu’il ait fait l’impasse sur le message de vœux parait donc logique, lui qui a ordonné le rappel de l’ambassadeur et donné son onction pour le désormais scandale du Consulat. Il est in fine regrettable de constater que les autorités algériennes essayent de sauver la face du roi alors que lui se permet avec insolence de passer la très symbolique date du 1er novembre à la rubrique des pertes et profits.*Par Rafik Benasseur-algerie1.com-02 novembre 2013
*L’incident de Casa va retarder l’ouverture des frontières
l’ambassadeur du Maroc à Alger Abdellah Belkeziz reprend son poste
Ce nouvel épisode va visiblement renvoyer aux calendes grecques la réouverture des frontières algéro-marocaines.
Après la tempête, le calme plat. C’est le retour à la diplomatie ouverte et franche. Quarante-huit heures après l’incident de Casablanca, la presse marocaine, celle-là même qui a allumé la mèche la semaine dernière, tente d’apaiser les tensions et annonce que l’ambassadeur du Maroc à Alger Abdellah Belkeziz devrait reprendre son poste en Algérie dès aujourd’hui.
L’Algérie qui avait décidé de maintenir son ambassadeur à Rabat, avait regretté la décision marocaine, qui intervient alors que John Kerry, secrétaire d’État américain, est attendu dans la région à partir du 6 novembre.
Interrogé par le site TSA sur cette nouvelle, un responsable algérien s’est refusé à tout commentaire se bornant à souligner que «la bourrasque ne fait pas vaciller la montagne «. Rabat n’a visiblement pas retenu les leçons de la crise médiatique entre l’Algérie et l’Egypte. A l’époque, le gouvernement égyptien dirigé par Moubarak, avait rappelé son ambassadeur pour consultation suite aux incidents survenus après le match Algérie-Egypte. Comme pour le Maroc, Alger avait maintenu son ambassadeur Abdelkader Hadjar au Caire, malgré la pression médiatique et l’hostilité de la rue égyptienne, mettant dans l’embarras le gouvernement égyptien. L’incident de Casa ne passera pas sous silence. Le Maroc qui a déjà eu un aperçu de la réaction et de l’attitude d’Alger suite à l’instauration des visas en 1994, va une nouvelle fois vérifier à ses dépens la mentalité algérienne. Ce nouvel épisode va visiblement renvoyer aux calendes grecques la réouverture des frontières algéro-marocaines et enterrera toute reconstruction de l’Union maghrébine arabe, pour une bonne dizaine d’années.
En rappelant son ambassadeur, Rabat l’a décrédibilisé. Le diplomate marocain Abdellah Belkeziz, qui était également ambassadeur en Tunisie dans le passé et qui est connu pour sa diplomatie et sa bonne relation avec les responsables algériens, va dès son retour à Alger réactiver ses relations algériennes pour tenter d’apaiser les choses.
Le diplomate marocain connu pour sa discrétion et son travail dénué de gesticulation médiatique, jouit d’une bonne réputation à Alger. Selon certaines sources, cette affaire l’a affecté et il aurait souhaité revenir à Alger pour rétablir les liens entre les deux pays.
Néanmoins, cette affaire a offert une mauvaise image de la diplomatie marocaine, puisque le Réseau africain en France solidaire du peuple sahraoui s’est dit samedi «indigné» du rappel par le Maroc de son ambassadeur à Alger pour consultations, suite à la réaffirmation de la position algérienne vis-à-vis de la question sahraouie, affirmant que cette décision est «contraire» au droit international et au droit des peuples à l’autodétermination.
L’Algérie avait pris note avec «regret» de la décision «injustifiée» du gouvernement marocain relative au rappel pour consultations de son ambassadeur à Alger.
«Cette décision injustifiée constitue une escalade malencontreuse qui s’appuie sur des motifs fallacieux et attentatoires à la souveraineté de l’Algérie, dont les positions de principe sur les questions régionales et internationales ne sont susceptibles d’aucune remise en cause sous l’effet d’interférences étrangères», avait souligné Alger, par la voix de son ministère des Affaires étrangères.*L’Expression-03.11.2013
**La rue algérienne est furieuse et blessée
«C’est une atteinte intolérable à la mémoire de nos martyrs. Les autorités marocaines peuvent présenter autant d’excuses qu’elles veulent…Je ne suis pas prête à passer l’éponge» nous a déclaré Nedjma.
La rue algérienne est furieuse. Blessée. De Maghnia à Annaba, de Tamanrasset à Alger la vox populi s’indigne contre l’acte inqualifiable perpétré contre notre représentation diplomatique à Casablanca le jour où l’Algérie rendait hommage à ses martyrs. A ceux qui l’ont libérée de 132 années de domination coloniale inhumaine, de la spoliation, des humiliations, de la ségrégation, des violences, de la torture, du napalm et des enfumades. C’est ce jour qu’a choisi le souverain marocain pour malmener ce qui rassemble tous les Algériens, ce qui symbolise la Révolution algérienne, leur liberté, leur bien commun: le drapeau algérien. Ce trésor légué à la génération d’aujourd’hui, celle de demain et des siècles à venir par Ben M’hidi, Didouche Mourad, Hassiba Ben Bouali, Ali la Pointe, Krim Belkacem, Amirouche, Zighout… Ce symbole, qui a forgé l’identité nationale, autour duquel de jeunes hommes et des jeunes femmes ont fait le serment de libérer l’Algérie, de mettre à genoux la quatrième puissance militaire de la planète en donnant leur vie. C’est ce serment que vient de piétiner le Makhzen. C’est cette mémoire pas encore cicatrisée que vient de titiller le trône marocain. Sadique. Un trône marocain qui nous avait habitués à un autre discours, à l’occasion de la commémoration de ce jour sacré. C’est ce jour, qu’a choisi un triste individu sujet de sa majesté, chauffé à blanc par le discours «guerrier» de son roi prononcé le 12 octobre, qui visait l’Algérie, pour souiller de ses mains sales l’emblème national. «Un acte que je ne pardonnerai jamais» nous a confié Rachid, un jeune étudiant que nous avons approché, dans le cadre d’un micro-trottoir, alors qu’il était attablé autour d’une limonade dans un café de la capitale. «C’est une atteinte intolérable à la mémoire de nos martyrs. Les autorités marocaines peuvent présenter autant d’excuses qu’elles veulent…Je ne suis pas prête à passer l’éponge» ajoute dans le même sens Nedjma, une voisine de table, visiblement choquée par ce geste aussi inattendu qu’indélicat. «J’avais les larmes aux yeux, lorsque j’ai vu les images de cet individu triturer et malmener notre drapeau sous le regard complice de policiers marocains qui étaient censés protéger notre ambassade et nos consulats…» nous a avoué abattu, Yacine. En plus de ces blessures réveillées par ce geste irresponsable, le Maroc vient très certainement de reporter la question de l’ouverture des frontières avec l’Algérie aux calendes grecques, comme il vient du coup d’enterrer la construction de l’Union maghrébine pour probablement au moins une génération. Il va falloir s’attendre pour notre voisin de l’Ouest à ce que l’Algérie prenne des décisions qui vont réduire les relations et les échanges bilatéraux, autant sur le plan économique que culturel. Une réaction musclée de la part des autorités algériennes est attendue par de nombreux observateurs d’autant plus que le Maroc ne s’était pas gêné d’intervenir militairement en 1963, au lendemain de l’indépendance pour tenter d’annexer des territoires algériens. Comme il avait organisé une véritable chasse aux Algériens résidant au Maroc au lendemain de l’attentat qui a ciblé le 24 août 1994 l’hôtel Asni à Marrakech accusant l’Algérie qui faisait face à des actes terroristes d’une extrême sauvagerie, d’être derrière cet événement qui allait se traduire par l’instauration de visas pour nos compatriotes désirant se rendre au Royaume. L’affaire de l’emblème national arraché avec rage du consulat de Casablanca témoigne du degré de haine que voue le trône marocain à l’Algérie. Il précède la venue du patron de la diplomatie américaine en Algérie, qui est très sensible à la question du respect des droits de l’homme. Un domaine où il a épinglé de façon implacable les autorités marocaines. Les manifestations en faveur de l’indépendance du Sahara occidental continuent d’entraîner des restrictions excessives et continues, «particulièrement sur le droit de réunion pacifique et la publication de tout plaidoyer pour l’indépendance ou pour un référendum qui inclurait l’indépendance comme option», indique le rapport du département US adressé au Congrès américain publié au mois de septembre 2013. La visite de John Kerry dans la région est annonciatrice d’un rééquilibrage des positions concernant la question du Sahara occidental qui pencherait en faveur de la tenue d’un référendum qui permettrait au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Ce qui explique la fébrilité affichée par Mohammed VI.
*Le roi délire
L’histoire bégaie. C’est le moins qui puisse être dit face à la nouvelle montée d’adrénaline du côté de Rabat. Qu’est-ce qui fait s’agiter ainsi nos voisins de l’Ouest? Un message! Un simple message que le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait envoyé en début de la semaine dernière à la Conférence d’Abuja sur le Sahara occidental, rappelant notamment le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Les dirigeants marocains semblent ainsi avoir mal apprécié l’expression employée par le chef de l’Etat algérien, qualifiant «d’occupation» la mainmise du Royaume chérifien sur le territoire du Sahara occidental depuis novembre 1975. Il y a des termes qui blessent et si les Marocains le ressentent ainsi, c’est qu’il y a du vrai et que cela a fait mouche et le fait est que le Sahara occidental est effectivement un territoire «occupé». C’est la définition même que lui donne la Commission de décolonisation de l’ONU qui a en charge le dossier sahraoui depuis bientôt cinquante ans, depuis 1964 et le remise en cause de l’occupation espagnole du territoire. Toutefois, un occupant (le Maroc) a simplement remplacé un autre (l’Espagne) et les Sahraouis chassés de leur patrie sont toujours en attente de pouvoir appliquer leur droit à l’autodétermination. C’est cela même le contexte du problème sahraoui que le Maroc cherche en vain depuis trente-huit ans (ladite «Marche verte» de novembre 1975 qui a abouti à l’occupation du Sahara occidental au lendemain du départ des forces armées espagnoles) à en faire un contentieux maroco-algérien. Si Rabat avait mis autant d’énergie à faire libérer des territoires bien marocains (Sebta, Ceuta et Melilla) occupés par l’Espagne, que le Makhzen consacre à nuire à l’Algérie, le Maroc aurait sans doute compris ce que voulait dire être «occupé» par une puissance étrangère. L’Algérie qui a connu ce triste épisode, qui lutta et versa le sang de ses enfants pour chaque centimètres carré de son territoire, sait la valeur des sacrifices que consentent les peuples pour se libérer de l’oppression. C’est pourquoi elle a fait du principe du soutien aux peuples encore colonisés son credo et son principe cardinal. L’Algérie n’a pas de problèmes de territoire, c’est une puissance reconnue, elle n’a pas à le crier sur les toits. Le Maroc, en revanche, est insatiable, revendiquant maints territoires africains comme l’histoire récente l’atteste. C’est dix ans après son indépendance que Rabat reconnaissait (enfin) l’indépendance de la Mauritanie – avec laquelle d’ailleurs elle se lança dans une opération de brigandage, en occupant et se partageant le Sahara occidental, avant que Nouakchott ne renonce à «sa part» du territoire sahraoui.
C’est encore Rabat qui «revendique» les wilayas du Sud algérien, et une partie du nord du Mali. N’a-t-on pas clamé à Rabat que les frontières du Maroc vont jusqu’au fleuve Sénégal au sud, à Tombouctou au sud-est en sus d’une partie du Sud algérien? Qui est donc l’expansionniste, comme Rabat en accuse Alger? Nous l’avons dit, l’histoire ânonne et le Maroc n’en est pas à son premier expédient contre l’Algérie. Le rappel de son ambassadeur en Algérie n’est pas non plus une première. En panne d’arguments probants et imparables, les représentants de la monarchie chérifienne, à leur tête le souverain alaouite Mohammed VI se lancent dans le sophisme et réinventent l’art de la litote en accablant l’Algérie de tous les maux de la création. Selon les Marocains, s’ils n’ont pas réussi à entériner le hold-up sur le territoire sahraoui, que ce conflit persiste, et si l’édification du Maghreb est à l’arrêt – sans parler de tous les obstacles que, sans raison, Alger aurait érigés sur la route du pauvre Royaume en mal d’expansion et d’espace vital – c’est évidemment la faute à l’Algérie. Trop facile! En fait, tout cela, ce ne sont que des redites qui n’apportent aucun élément nouveau au dossier sahraoui, si ce n’est la confirmation que Rabat n’a jamais eu la moindre volonté de se conformer aux plans de paix des Nations unies que le Maroc a acceptés et cosignés en tant que partie prenante du dossier avec l’autre partie belligérante, le Front Polisario. Il convient de souligner, si besoin est, ce fait important: Rabat «négocie» avec le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui et partie reconnue par les Nations unies et la communauté internationale et non avec Alger. Mais pour les besoins de sa cause, le Maroc oublie facilement qui est son belligérant sur le terrain, tentant obstinément, mais vainement, d’impliquer l’Algérie dans une question qui relève de A à Z de la décolonisation dont l’ONU est en charge. Or, si le conflit sahraoui s’est enlisé dans l’impasse, que l’UMA demeure au stade de voeu pieux, c’est bien du fait des tergiversations du Maroc arc-bouté sur sa seule lecture d’un dossier qui est un problème de décolonisation – quitte à nous répéter – comme en atteste clairement la Commission de décolonisation de l’ONU qui n’a pas manqué, chaque fois que nécessaire, de réitérer ce fait incontournable. Une vérité pour l’ensemble de la communauté internationale sauf, bien sûr, pour le Maroc qui ne veut voir dans ce conflit qu’un «contentieux» avec Alger.
En fait, tous les plans de l’ONU pour sortir de l’impasse et trouver une solution équitable et négociée ont avorté ou ont tourné court du fait que dans tous les cas de figure, le Maroc refuse le référendum s’il ne peut avoir le contrôle sur son organisation et l’assurance de son résultat. Ce que, en son temps, le défunt Hassan II appelait un «référendum confirmatif». Depuis, Rabat a sorti de sa manche ce qu’elle appelle la «troisième voie», consistant dans l’octroi «d’une large autonomie» au territoire du Sahara occidental. Ce qui en fait n’a pas de sens: ou le Sahara occidental est un territoire marocain, et il n’y a pas lieu d’accorder une faveur, «l’autonomie», à une province marocaine parmi tant d’autres existantes. Soit ce territoire n’est pas marocain – ce qui est en fait le cas dès lors qu’il est reconnu comme territoire colonisé par l’ONU – à ce moment-là, il est normal que les populations de ce territoire (les Sahraouis) aient le droit de s’exprimer sur leur destin. Et c’est seulement dans un contexte de référendum loyal et transparent et si les Sahraouis disent en toute liberté leur «marocanité», à ce moment – et seulement à ce moment – ce territoire peut être qualifié de «marocain».
Pas avant! En fait, nous n’en sommes pas là, on en est même très loin! Or, le Maroc refuse un tel référendum (libre et transparent) parce qu’il n’est pas assuré du résultat, ce qui explique pourquoi le Maroc veut le beurre et l’argent du beurre. Nous ne nous étendrons donc pas sur les mauvais coups du Maroc contre l’Algérie depuis son indépendance allant de la guerre des sables en 1963 – merci pour les «frères» marocains qui attaquent un pays juste sorti d’une guerre de près de huit ans – à la dernière vilénie en date, le rappel de l’ambassadeur marocain. Ne revenons pas sur l’affaire de l’hôtel Asnie de Marrakech, quand le Makhzen tenta de l’attribuer aux services algériens. Faut-il aussi rappeler que l’Union du Maghreb (UMA), est gelée depuis décembre 1994 à la demande écrite du Premier ministre marocain de l’époque, Abdelatif Filali? Rabat n’apprécia pas qu’Alger, par son chef d’Etat, Liamine Zeroual, rappelat officiellement à la Commission de décolonisation de l’OUA – qui venait de se dissoudre – qu’il restait encore un territoire colonisé en Afrique: le Sahara occidental. Mais l’antienne du Maroc est connue, si le Maghreb ne fonctionne pas, c’est l’Algérie; si l’Afrique va mal, c’est l’Algérie…si le monde est au bord de la rupture c’est encore l’Algérie.
Basta, enfin! Mais l’Algérie est et reste un os qu’il sera très difficile au Maroc de digérer.*Par Othmane SIDDIK–L’Expression-02.11.2013
**Le coup ne pouvait qu’être prémédité
La décision du roi du Maroc de rappeler son ambassadeur pour consultation s’est faite à la veille des festivités du 59ème anniversaire du déclenchement de la Révolution.
Le coup ne pouvait qu’être prémédité. Si le souverain marocain voulait gâcher la fête. Eh bien, c’est raté. Le Sila a ouvert ses portes en grande pompe, le Festival international du théâtre de Béjaïa se déroule dans une atmosphère de fête qui a séduit la trentaine de pays qui ont pris part à cet événement alors que de vibrants hommages sont rendus à travers l’ensemble du territoire national à ceux qui ont donné leur vie pour que l’Algérie vive libre. Que vaut le rappel de l’ambassadeur marocain dans un tel contexte? La réaction de la diplomatie algérienne a apporté la réponse appropriée. Elle a retenti comme une kalachnikov. Sa voix a tonné comme des balles de Mat 49 qui avaient résonné, une certaine nuit de la Toussaint dans les maquis aurésiens, les massifs de l’Akfadou, du Djurdjura ou les ruelles de la Casbah… Elle se place aujourd’hui au coeur même de la Révolution algérienne.
Celle d’hommes et de femmes tout juste sortis de l’adolescence qui ont décidé de sortir l’Algérie de sa longue nuit coloniale. Leurs cris ont écumé la planète pour défendre les opprimés, les peuples colonisés, pour résonner définitivement dans les allées de l’Organisation des Nations unies où ils tonnent désormais pour que la paix règne dans le monde, pour que les enfants d’Afrique ne meurent plus de soif et de faim. Pour que tous les déplacés de la planète à l’instar des réfugiés sahraouis qui ont fui les violences, la torture imposée par les forces d’occupation marocaines puissent choisir de vivre librement sur les terres spoliées de leurs ancêtres, qui les ont vu naître. Mohammed VI qui a vu le jour avec une cuillère en argent dans la bouche, ne peut être sensible à de telles causes. Si le monarque marocain avait l’intention de sortir de son lit les principes qui ont forgé la Révolution algérienne, mal lui en a pris. La liberté des peuples constitue un de ses fondamentaux. Il continue à faire vibrer les Algériens. N’en déplaise à Mohammed VI, la fin du conflit du Sahara occidental ne peut passer que par la tenue d’un référendum qui puisse garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination comme le stipulent les différentes résolutions votées par le Conseil de sécurité de l’ONU. C’est tout ce que l’Algérie a rappelé. Le souverain alaouite ne veut pas en entendre parler. Il préfère la confrontation et le pourrissement à la légalité internationale. Comme il fait fausse route en pensant que les relations bilatérales entre le Maroc et l’Algérie peuvent s’améliorer à travers des campagnes médiatiques fallacieuses et haineuses. Le chef de la diplomatie algérienne avait pourtant appelé Rabat à plus de retenue. «Les relations algéro-marocaines ne sont pas normales à cause des accès de fièvre dans les médias et, malheureusement, parfois, dans des déclarations officielles», a-t-il déploré le 8 octobre dernier sur les ondes de la Chaîne III. «Il est possible d’améliorer ces relations et, pour ce faire, il faut de la retenue et de la sagesse», a conseillé Ramtane Lamamra qui a indiqué que ces deux vertus constituaient «le minimum que nous puissions assurer, bâtir et aller de l’avant pour avoir des relations bilatérales normales, sinon privilégiées». Trois jours plus tard, Mohammed VI a choisi l’autre voie. Belliciste. «Au lieu d’attendre les attaques de nos adversaires pour y riposter, il faut plutôt les acculer à la défensive, en prenant les devants, en anticipant les événements et en y répondant de manière positive» avait-il déclaré le 11 octobre dernier dans un discours tenu à l’occasion de l’ouverture de la session d’automne du Parlement marocain.
Des propos sans conteste belliqueux et guerriers, annonciateurs de la suite des événements. «Je vous exhorte tous, encore une fois, à une forte mobilisation, une vigilance de tous les instants, et des initiatives efficaces aux niveaux interne et externe pour contrecarrer les ennemis de la nation où qu’ils se trouvent…» avait-il enjoint à ses parlementaires. Le souverain marocain vient de passer à une autre étape en rappelant son ambassadeur. La question du Sahara occidental lui fait perdre les pédales…*Par Mohamed TOUATI-L’Expression-02.11.2013
**Le roi du Maroc perd son sang-froid. Sa décision de rappeler son ambassadeur en Algérie conforte des vérités qu’il s’était, jusque-là, évertué à cacher. Le prétexte qu’il prend pour justifier sa décision est pour le moins maladroit. C’est le message lu au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à Abuja (Nigeria) par notre ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui demande la mise en place d’un mécanisme de protection, par l’ONU, des droits de l’homme au Sahara occidental qui a irrité Mohammed VI. Pourquoi aurait-il été irrité par une telle demande si le Royaume chérifien n’avait rien à cacher de son respect des droits de l’homme? Ceci d’une part. D’autre part, sa réaction est tellement disproportionnée qu’elle prend la forme d’une rupture alors qu’il y a peu, le Maroc réclamait avec insistance à l’Algérie la réouverture des frontières. Une contradiction flagrante entre le discours officiel et la réalité des intentions du Royaume dans sa relation avec l’Algérie. Une réalité que l’on croyait, jusque-là, n’être l’oeuvre que des dirigeants du parti El Istiqlal qui, malgré tous les accords, persistent à vouloir envahir des territoires algériens. Il apparaît clairement aujourd’hui que l’entente sur ce point est parfaite entre le Palais royal et ce parti. Ce qui creuse davantage le fossé de méfiance entre les deux Etats et qui a été installé depuis la guerre des sables de 1963. Voire plus loin encore dans l’Histoire. L’Algérie, par contre, reste fidèle à ses principes réitérés à diverses occasions et notamment ceux relatifs au respect des droits de l’homme. La demande formulée à Abuja n’a rien de surprenant ou d’inattendu. Comme l’est sa position du règlement du problème sahraoui dans le cadre de l’Organisation des Nations unies. Une légitimité internationale reconnue, plus que jamais, dans tous les conflits qui agitent le monde. Le dernier exemple étant celui de la Syrie. La décision du roi du Maroc ne joue pas en faveur de l’image de son pays dans le concert des nations. Elle prouve que le respect des droits de l’homme n’est pas sa priorité tout en découvrant ses desseins expansionnistes vis-à-vis de ses voisins. Car ne l’oublions pas, le Maroc a également des visées territoriales sur la Mauritanie. Ceci dit, l’Etat algérien ne s’est pas laissé prendre à cette provocation. Tout en rappelant les principes qui ont toujours été les siens, que ce soit en termes de respect de la légalité internationale ou des règles de bon voisinage, il sait que «le retrait de l’ambassadeur marocain est une décision injustifiée qui s’appuie sur des motifs fallacieux». Dès lors, il semble que la décision du roi doit certainement répondre à des considérations de politique intérieure. Le sujet du Sahara occidental a toujours été utilisé au Maroc comme un puissant moyen de mobilisation à des moments précis pour faire diversion. Les graves crises que traversent les pays de la région et dont la contagion se propage, font partie de ces moments-là. L’Algérie n’a pas les mêmes craintes. Elle a fait face seule et a vaincu ce terrorisme qui est aujourd’hui la hantise des pays environnants. Ce qui explique la sérénité qui est la sienne ainsi que son «regret» après l’annonce de la décision marocaine qu’elle qualifie pourtant de «préméditée». Pas de réciprocité donc comme en 1994. Elle maintient son ambassadeur au Maroc en place. Elle se refuse à la surenchère qui remettrait aux calendes grecques l’Union du Maghreb que les peuples attendent depuis longtemps. Des peuples qui restent persuadés qu’un jour, les conditions qui ont rendu possible «la réconciliation franco-allemande» puissent s’offrir à eux. Pour l’heure, ce qu’a, malheureusement, réussi à faire le Maroc, c’est de raviver le sentiment de méfiance entretenu depuis toujours par le Maroc. Mais attention! La sagesse et la retenue algériennes ont des limites. Nous ne sommes plus en 1963. *Par Zouhir MEBARKI-L’Expression-02.11.2013
**Ce que ne disent jamais les Marocains
Piqués à vif sur la question des droits de l’homme au Sahara occidental, les Marocains sont furieux. Il sont furieux que l’Algérie ait remis à l’ordre du jour la question du mécanisme indépendant de surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
A l’évidence, si ce mécanisme est institué, cela signifierait et confirmerait clairement aux yeux de la communauté internationale que ces territoires échappent à la souveraineté du Maroc, contrairement à la fiction nourrie par ce pays sur cette question. C’est là où le bât blesse nos voisins de l’Ouest qui s’évertuent à proclamer leur attachement à l’intégration maghrébine. Ils soutiennent vouloir faire de l’UMA un axe prioritaire de leur diplomatie. Ils avancent que c’est l’Algérie qui bloque la construction de cet ensemble maghrébin. Ils endossent également à l’Algérie la fermeture des frontières, allant même jusqu’à suggérer que cette situation engendre un manque à gagner qui se chiffrerait en milliards de dollars. Mais ce chapelet de victimisations ne résiste pas à un examen sérieux des faits.
Qu’on en juge: sur les 37 conventions conclues sous le parapluie de l’UMA, le Royaume marocain arrive en dernier avec seulement huit conventions ratifiées contre 29 pour l’Algérie, 28 pour la Tunisie, 27 pour la Libye et 25 pour la Mauritanie.
Pour le Maroc marque-t-il ainsi le pas quand il s’est agi de conventions réelles à effet immédiat pour la construction de l’ensemble maghrébin? Ainsi, par delà les professions de foi qui n’engagent à rien, ceci est un indicateur objectif et impartial de la sincérité que met chaque membre de l’UMA dans une authentique démarche intégrationniste.
Encore que parmi les conventions qu’il a ratifiées, le Maroc n’a choisi que les instruments en relation avec le commerce, les investissements et la circulation des marchandises. Ce que ne dit jamais le Maroc aussi, est le fait d’empoisonner ses relations avec l’Algérie et la Mauritanie qui n’a plus d’ambassadeur à Rabat depuis deux ans. En effet, ce pays n’a reconnu la Mauritanie que neuf ans après son indépendance.
Aussi bien dans le cas de l’Algérie que de celui de la Mauritanie, le Makhzen instrumentalise la question du Sahara occidental et ses délires d’expansionnisme qui irriguent tous les projets qu’il caresse au niveau de la région. A chaque rendez-vous international, à chaque visite d’une personnalité occidentale dans la région, notamment américaine comme c’est le cas à présent avec l’arrivée de John Kerry, le Maroc tente d’individualiser le conflit sahraoui et de le confiner entre Alger et Rabat. Or, l’Algérie n’a pas cessé de répéter que c’est une question de décolonisation qui est une affaire qui concerne en premier chef le Conseil de sécurité de l’ONU. Ce que ne dit jamais le Maroc aussi, c’est qu’il n’a accepté de signer la Convention sur le tracé des frontières avec l’Algérie, que 10 ans après notre indépendance. Enfin, n’ayons pas la mémoire courte. Il ne faut pas oublier que c’est le Maroc qui, unilatéralement, a pris l’initiative de geler les activités de l’UMA par lettre adressée à ses homologues maghrébins, en décembre 1995, par son ministre des Affaires étrangères de l’époque. Par cette action irresponsable et disproportionnée, le Maroc prétendait répondre à une correspondance du MAE algérien au SG de l’ONU sur la question des électeurs éligibles au référendum d’autodétermination. Cela, non sans oublier que le Royaume est responsable des multiples reports des sommets de l’UMA. N’est-il pas temps que le voisin de l’Ouest admette qu’il a pris en otage le processus de l’intégration régionale?
Par ses actions, il hypothèque le devenir des relations de bon voisinage et de fraternité avec l’Algérie en refusant obstinément de découpler la question des relations bilatérales et celle de l’intégration régionale avec la question du Sahara occidental. On ne parle pas de cette atteinte manifeste à la souveraineté d’un pays en arrachant, sous les caméras, l’emblème national d’un pays souverain, le jour de l’anniversaire de sa révolution. Une révolution qui a marqué l’humanité entière.*Par Brahim TAKHEROUBT -L’Expression-02.11.2013
*Le dérapage de trop de Rabat–Même du temps de la crise houleuse entre l’Egypte et l’Algérie, l’ambassade d’Algérie au Caire, qui était pourtant assiégée durant plusieurs jours par plusieurs milliers de manifestants, n’a pas été attaquée avec une telle violence.
Les choses vont très mal entre Rabat et Alger. Après une campagne médiatique acharnée contre l’Algérie, le rappel de son ambassadeur (qui est considéré dans la diplomatie comme la première étape avant la rupture des relations diplomatiques), les choses ont pris des proportions plus que jamais dangereuses, quand des manifestants se sont attaqués hier matin au consulat d’Algérie à Casablanca, pénétrant dans la résidence diplomatique et arrachant le drapeau algérien. L’information qui a été donnée par la chaîne Ennahar TV, a été confirmée par une vidéo filmée par les manifestants marocains, postée immédiatement sur YouTube et qui montre un citoyen marocain escalader l’enceinte de la mission diplomatique, monter sur le toit du consulat et arracher avec une rare violence le drapeau algérien.
Cet incident est d’autant plus grave qu’il a été commis le 1er Novembre, une date très importante pour les Algériens et qui symbolise le déclenchement de la Révolution algérienne… contre l’occupant français. Ce dépassement aura des conséquences graves sur les relations diplomatiques entre les deux pays. Même du temps de la crise houleuse entre l’Egypte et l’Algérie, l’ambassade d’Algérie au Caire, qui était pourtant assiégée durant plusieurs jours par plusieurs milliers de manifestants n’a pas été attaquée avec une telle violence. Après «la guerre froide» qui anime les relations politiques et médiatiques entre les deux pays, cet incident pourrait avoir des répercussions graves sur les relations «normales» pour le reste des secteurs, notamment dans le volet, commercial, culturel et sportif. Avant-hier déjà, les relations diplomatiques entre les deux pays avaient pris dès lors une mauvaise tournure, quand le Maroc rappela pour consultation son ambassadeur à Alger. L’Algérie avait réagi «diplomatiquement» en prenant note avec «regret» de la décision «injustifiée» du gouvernement marocain, indiquant que cette décision injustifiée constitue une escalade malencontreuse qui s’appuie sur des motifs fallacieux et attentatoires à la souveraineté de l’Algérie, dont les positions de principe sur les questions régionales et internationales ne sont susceptibles d’aucune remise en cause sous l’effet d’interférences étrangères. Dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères indique que la position de principe de l’Algérie sur le nécessaire parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental n’a jamais varié et le discours prononcé à Abuja par le ministre de la Justice, ne fait que rappeler la constance de cette position, qui est non seulement connue mais largement soutenue par l’Union africaine, le Parlement européen, ainsi que par de nombreux autres acteurs internationaux. «La campagne ininterrompue de dénigrement de l’Algérie, menée avec acharnement par une partie de la classe politique marocaine, relayée et amplifiée par les médias publics de ce pays, est contraire aux relations de fraternité, de coopération et de bon voisinage entre les deux pays», a indiqué la même source.
Cette campagne «préméditée et cette escalade procèdent manifestement de la pratique connue visant à la bilatéralisation d’une question qui relève de la responsabilité des Nations unies», a-t-on affirmé. «L’Algérie, en ce qui la concerne, maintient en place l’ensemble de ses missions diplomatiques et consulaires dans le Royaume du Maroc, ainsi que les chefs desdites missions qui poursuivent normalement leurs activités. Elle forme le ferme espoir que cet épisode malheureux dans le cours des relations algéro-macoraines pourra être contenu dans sa juste dimension et être rapidement dépassé», a conclu le communiqué des Affaires étrangères. Selon la même source, «les représentations diplomatiques et consulaires du royaume en Algérie continueront à fonctionner sous l’autorité d’un chargé d’affaires».
C’est sans doute cette réponse très forte du département du ministre Ramtane Lamamra, qui a fait perdre le sang-froid au roi du Maroc et qui a poussé une horde de manifestants à s’attaquer à la mission diplomatique algérienne à Casablanca. Une dérive de trop du Royaume chérifien, qui va à l’encontre des relations de bon voisinage et de fraternité entre les deux pays et peuples frères. Cette escalade dans les relations entre les deux pays a été alimentée par l’agence marocaine MAP, (voix médiatique du Royaume) qui avait attaqué l’Algérie, l’accusant de chercher à «servir ses desseins hégémoniques dans la région», entraînant à son tour une vive réaction rapide et efficace du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. En réalité, depuis la nomination du nouveau ministre des Affaires étrangères algérien, le Maroc est inquiet des actions internationales de ce diplomate expérimenté, qui possède une très bonne réputation en Afrique et dans le reste du monde. Après l’incident de Casa, l’image du Maroc, sera une nouvelle fois écorchée par ses maladresses diplomatiques et ses bourdes politiques, confortant encore plus la position de l’Algérie dans les dossiers qui touchent la région.*Par Salim AGGAR–L’Expression-02.11.2013
***Des Marocains téléguidés par le makhzène, scandant des cris de haine hystériques contre l’Algérie, ont attaqué le consulat algérien à Casablanca, vendredi matin 1er novembre, une date symbolique pour les Algériens. Devant l’apparente passivité de la police marocaine qui a laissé faire., lorsqu’on sait qu’elle est plus vigoureuse et même violente quand il s’agit de casser du dissident marocain. Devant plusieurs policiers qui sont venus pour la forme, un homme a escaladé la grille et a pénètré dans l’enceinte de l’ambassade. Puis, il a escaladé l’un des murs de l’édifice, il s’est ensuite dirigé vers le mât où est accroché le drapeau algérien, il l’a arraché sous les applaudissements de la foule téléguidée et envoyée à dessein. et qui scandait « Aâcha al malik » (Vive le roi), et des cris hostiles contre l’Algérie. C’est une violation caractérisée du consulat algérien qui bénéficie, selon les lois internationales, de l’extraterritorialité.
Ce n’est pas la première fois que certains « milieux » de l’entourage royal (car on imagine mal que cela puisse provenir du gouvernement…), se substituent à la politique et à la diplomatie marocaines pour promouvoir une sorte de stratégie de la tension. Quand l’Espagne était dirigée par le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, un politicien dont le maître mot en relations bilatérales avec le Maroc était pourtant de satisfaire la plupart des exigences marocaines, ces « milieux » ont utilisé quelques « associations » frontalières pour bloquer les postes frontières entre le Maroc et l’Espagne, s’en prendre physiquement à des policiers espagnols (qui ne sont certes pas des anges) et monter des « actions » contre les îlots et rochers occupés par l’Espagne dans le nord du Maroc.
Deux hommes étaient à l’avant-garde de ces actions. Le sénateur Yahya Yahya et son fidèle lieutenant Saïd Chramti. Pourtant depuis l’arrivée du conservateur Mariano Rajoy au gouvernement espagnol, ces deux personnalités ont disparu de la circulation du patriotisme à la commande. Alors que la situation de Sebta, Melilla et des îlots et rochers occupés par l’Espagne, n’a pas changé d’un iota….
Pour l’Algérie, le récent rappel de l’ambassadeur du Maroc à Alger, tel qu’il est présenté par la diplomatie marocaine, est simplement inexplicable. Rabat argue que l’ambassadeur marocain a été rappelé pour protester contre une déclaration à Abuja, la capitale du Nigeria, « plus particulièrement, le message adressé, le 28 octobre, par le Président algérien à une réunion, à Abuja, d’une nébuleuse hostile au Maroc illustre cette volonté délibérée d’escalade et confirme cette démarche de blocage et de maintien du statu quo ».
Une explication peu convaincante. Cela fait des décennies que l’Algérie rappelle clairement ses principes en faveurs des peuples colonisés et leurs droits inaliénables à l’autodermination et la liberté, sans que cela ne provoque le rappel de l’ambassadeur marocain à Alger. Cette attaque contre le consulat algérien à Rabat, est lourde de sens. Les « manifestants », ou plutôt ceux qui sont derrière, n’ont pas choisi au hasard ce jour de 1er novembre pour s’en prendre au consulat, journée fériée en Algérie parce qu’elle symbolise le lancement de la guerre de libération nationale algérienne contre le colonialisme français en 1954. Un symbole qui aurait mérité plus de respect de la part de ces « milieux » occultes.*médias-01 novembre 2013
**vidéo: attaque du consulat algérien à Casablanca
**Une vidéo postée sur les réseaux sociaux montre des activistes marocains tentant de s’introduire à l’intérieur de la représentation diplomatique algérienne. L’un des manifestations, d’après la vidéo posté, réussit à escalader le grillage d’entrée puis l’un des murs du bâtiment immaculé consulat avant d’enlever l’emblème national de son mât sous les acclamations d’une foule surexcitée. Dans cette vidéo, on voit des policiers qui ne tentent même pas de retenir le petit groupe qui est scotché aux grilles qui ceinturent le Consulat. La vidéo se termine sans que l’on sache ce qui s’est passé avec le drapeau et si la police a finalement arrêté le Marocain qui a violé le territoire algérien, puisque le consulat bénéficie, selon les lois internationales, de l’extraterritorialité. « Ce n’est pas la première fois que certains « milieux » de l’entourage royal (…) se substituent à la politique et à la diplomatie marocaines pour promouvoir une sorte de stratégie de la tension », relève demainonline Cette attaque, en cette date hautement symbolique pour le peuple algérien intervient après une campagne médiatique particulièrement violente contre l’Algérie et le rappel pour consultation, mercredi 30 octobre 2013, de l’ambassadeur du Maroc à Alger. Jeudi 30 octobre, le ministère des affaires étrangères, avait indiqué, dans un communiqué, que l’ « Algérie prend note avec « regret » de la décision « injustifiée » du gouvernement marocain relative au rappel pour consultations de son ambassadeur à Alger ». « Cette décision injustifiée constitue une escalade malencontreuse qui s’appuie sur des motifs fallacieux et attentatoires à la souveraineté de l’Algérie, dont les positions de principe sur les questions régionales et internationales ne sont susceptibles d’aucune remise en cause sous l’effet d’interférences étrangères », avait ajouté la même source dans un communiqué. Et de poursuivre : « La position de principe de l’Algérie sur le nécessaire parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental n’a jamais varié et le discours prononcé à Abuja par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, ne fait que rappeler la constance de cette position qui est non seulement connue mais largement soutenue par l’Union africaine, le Parlement européen, ainsi que par de nombreux autres acteurs internationaux ». Pour le ministère des affaires étrangères, « La campagne ininterrompue de dénigrement de l’Algérie, menée avec acharnement par une partie de la classe politique marocaine, relayée et amplifiée par les médias publics de ce pays, est contraire à l’esprit des relations de fraternité, de coopération et de bon voisinage entre les deux pays ». « L’Algérie, en ce qui la concerne, maintient en place l’ensemble de ses missions diplomatiques et consulaires dans le royaume du Maroc, ainsi que les chefs desdites missions qui poursuivent normalement leurs activités. Elle forme le ferme espoir que cet épisode malheureux dans le cours des relations algéro-macoraines pourra être contenu dans sa juste dimension et être rapidement dépassé », concluait le communiqué.*médias-01/11.2013
*une dérive dangereuse
*certains Marocains acharnés osent insulter nos martyrs et humilier un symbole de l’Etat
***des milliers de commentaires sur les réseaux sociaux
*Les peuples ne se haïssent pas! A vous les conflits, à nous la fraternité
La crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc a suscité des centaines voire des milliers de commentaires sur les réseaux sociaux. Une grande importance a été accordée à cette crise aiguë. «Depuis fort longtemps les Arabes se sont mis d’accord pour… ne jamais être d’accord entre eux… le reste… n’est que littérature», ainsi a interprété un internaute sur le réseau social Facebook sur la situation algéro-marocaine qui a pris une dérive dangereuse dont les conséquences seront fatales pour les deux pays. «Les manifestants marocains qui ont attaqué le consulat d’Algérie à Casablanca et arraché le drapeau algérien sous le regard indifférent des autorités marocaines est un acte inacceptable et honteux, un acte qui touche la dignité de l’Etat et des Algériens», réclame Mohamed, un avocat et militant des droits de l’homme. Il précise que cette crise démontre la profondeur de la guerre froide entre l’Algérie et le Maroc et confirme les problèmes apparus lors de la guerre des Sables, en octobre 1963. «Nous sommes des Arabes, musulmans, maghrébins, les plus proches frères au monde», a souligné Walid Mohamed un facebookeur algérien en invitant les deux côtés d’apaiser la situation et se concentrer sur le seul grand ennemi qui est le terrorisme. «Le jour de notre fête et gloire, certains Marocains acharnés osent insulter nos martyrs et humilier un symbole de l’Etat algérien qui est notre drapeau en commentant sur des vidéos de YouTube et des statues publiées sur les pages Facebook», regrette Djamel un blogeur sur son mur de Facebook, il ajoute que le plus grave est que cet acte honteux ait été commis le 1er Novembre, une date très importante pour les Algériens et qui symbolise le déclenchement de la Révolution algérienne.
Plusieurs internautes ont rendu hommage à l’ex-président Liamine Zeroual et le défunt Houari Boumediene. De son côté, Yanis Racim, un autre internaute algérien a répondu aux insultes et attaques marocaines en rendant hommage à nos martyrs. «Aujourd’hui ça fait 59 ans que les Algériens hommes et femmes, noirs et blancs, juifs, chrétiens et musulmans, enfants et adultes, touareg, kabyles, chaoui arabe mozabite se sont unis malgré leurs différences, pour une seule cause et un seul objectif, l’indépendance». Yanis s’exprime entre autres et donne une leçon de sagesse en poursuivant que «savoir que des hommes et des femmes aient laissé leur vie sans hésitation, ont souffert et vécu le calvaire avec le colonisateur, et que malgré l’oppression et les complots, et une colonisation de 132 ans, voir que les cultures n’ont pas disparu, que l’indépendance a été arrachée et qu’un million et demi de braves algériens soit le quart de la population, aient sacrifié leur vie pour que nous vivions libres et dignes». Par ailleurs, plusieurs Marocains et Algériens condamnent cette guerre entre les frères voisins, selon eux les deux peuples n’ont rien à voir avec cette crise typiquement politique. «Les peuples ne se haïssent pas! A vous les conflits, à nous la fraternité», a commenté Fatma Zohra, une internaute algéro-marocaine résidant en France. Selma partage le même avis: «Je suis marocaine et je suis contre cet acte de sauvagerie et qui ne représente pas tout le peuple marocain, les Marocains condamnent fort les actes de cruauté, nous respectons les Algériens, et ceux qui ont fait l’acte ont été arrêtés par les autorités marocaines.»*L’Expression-03.11.2013
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**Rappel de l’ambassadeur du Maroc à Alger,
entre vraies causes et faux prétextes du royaume
Les relations entre l’Algérie et Le Maroc, au point mort de puis 1975, date du début du conflit Sahraoui, entrent à nouveau dans une phase de tension. Signe de cette tension, la décision, pour le moins surprenante du Makhzen, de rappeler jeudi son ambassadeur à Alger « pour consultations ».
Dans les usages diplomatiques, ce rappel se situe au deuxième degré sur l’échelle des désaccords qui en compte quatre. Le quatrième niveau étant la rupture des relations diplomatiques, pouvant être suivie d’une déclaration de guerre. Ce qui, à Dieu ne plaise, ne sera jamais le cas.
Et à ce propos, il convient de se remémorer une déclaration importante du président Bouteflika faite à une agence d’information étrangère à la veille de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance. « Jamais il n’y aura de cassus belli de l’Algérie à l’égard du Maroc » s’était-il engagé.
Cette déclaration est aujourd’hui plus que jamais d’actualité, à cause des interrogations, mais certainement pas des inquiétudes, que cette nouvelle escalade marocaine suscite. Pour la classe politique marocaine, toutes sensibilités confondues, c’est l’union sacrée. « Le rappel de l’ambassadeur est la seule réaction adaptée à la provocation d’Alger », se rengorge le chef actuel de l’USFP.
A Alger, c’est plutôt la recherche de l’apaisement et surtout la sidération qui prévalent, comme le montre la réaction du ministère des affaires étrangères qui a fait part, à la fois, de son regret de voir les autorités marocaines en arriver à cette extrémité tout en considérant que la décision est « injustifiée, » et fondée sur des motifs fallacieux.
En signe d’apaisement, l’Algérie décide de maintenir l’ensemble des ses missions diplomatiques et représentations consulaires au Maroc, en espérant que les choses sa tasseront bientôt.
Pourquoi alors cette escalade maintenant ? L’alibi des autorités marocaines, c’est l’appel du président Bouteflika à la mise en place d’un mécanisme africain pour les droits de l’homme, qui aura donc à s’intéresser à ce dossier au Sahara occidental. Rien de nouveau sous le soleil dans cette proposition qui découle en droite ligne de la position classique de l’Algérie.
En fait, convergent experts et universitaires à Alger, la mauvaise humeur du pouvoir marocain est à lier avec la prochaine tournée que va effectuer le secrétaire d’Etat américain, dans la région du Maghreb. A travers cette mini crise politique, qui confine à la manœuvre de diversion, Rabat escompte évacuer de l’ordre du jour la question du Sahara occidental qui doit être sur la table, à l’occasion de cette visite de John Kerry.
Un John Kerry dont la position sur la question des droits de l’homme, est plus proche de celle de l’Algérie. Un camouflet pour la diplomatie marocaine dont le lobbying se sera avéré finalement improductif, en dépit des milliards dépensés. Le chef du Département d’état, au lieu d’avoir des discussions avec les responsables maghrébins sur des la question du « dialogue stratégique » se verra contraint de jouer « les casques bleus » entre Alger et Rabat. Exit donc le dialogue stratégique.
L’ire des autorités marocaines, conviennent encore les mêmes observateurs, n’est pas sans liens aussi avec le dernier coup de vis des services de sécurité contre le trafic frontalier. La raréfaction du carburant, impliquée par les mesures sécuritaire drastiques, a eu des conséquences au niveau des villes orientales du Maroc dont l’économie est, pour partie, constituée de la contrebande.
Le retrait de l’ambassadeur marocain d’Alger peut se donner à lire ainsi comme un SOS à Alger pour mettre un peu de « flexibilité » dans la lutte contre la contrebande, histoire d’apporter de l’air au populations orientales du royaume qui couvent une grogne pouvant à tout moment dégénérer en soulèvement contre le trône qui se prévaut d’être un havre de stabilité dans un Maghreb en situation de spasme révolutionnaire.*algerie1.com-01 novembre 2013
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