Algérie-Union européenne
**L’Algérie a plus donné qu’elle n’en a reçu .
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a appelé, mercredi, l’Union Européenne (UE) à prendre en considération les spécificités de chacun des pays de la rive sud de la Méditerranée dans l’élaboration de sa politique européenne de voisinage (PEV). Lamamra, qui s’exprimait lors de la plénière de la Conférence de Beyrouth sur la révision de la PEV, a rappelé que depuis la réunion de Barcelone (avril 2015), « l’Algérie a souligné que la PEV doit à la fois découler d’une approche globale et de prendre en compte les spécificités de chacun des pays de la rive sud ».
Pour le cas de l’Algérie, le ministre d’Etat a expliqué que l’UE « doit tenir compte du fait que le pays a contribué, de manière soutenue et systématique, à la sécurité énergétique de l’Europe par l’approvisionnement de ce continent en gaz naturel, notamment, et que c’est le seul pays de la région qui a réussi à défaire le terrorisme et accompagné cette victoire militaire et sécuritaire d’une entreprise vaste d’éradication, mais aussi de concorde et de réconciliation nationale ».
« Cette expérience algérienne (en matière de lutte contre le terrorisme et de réconciliation nationale) est bénéfique pour l’Europe à la fois directement et indirectement », a-t-il soutenu.
Pour M. Lamamra, « il est impératif aussi de ne pas perdre de vue que l’Algérie, liée à l’Europe par un accord d’association, constitue un grand marché pour les produits européens et que dans cette relation, elle a plus donné qu’elle n’a reçu ». Présentant l’expérience algérienne en matière de la lutte contre le terrorisme, M. Lamamra a préconisé une « coopération renforcée » contre ce phénomène transnational et ses causes, ainsi que contre les extrémismes, de « toutes connotations et de logiques menant à la violence ».
Pour lui, la politique de l’Algérie consistant à mettre des imams à la disposition de sa diaspora au niveau des pays d’accueil, « devrait être soutenue et généralisée » pour pouvoir « réduire le gisement de frustration et de marginalisation qui mène à l’extrémisme et au phénomène des combattants étrangers qui partent de l’Europe pour rejoindre des groupes terroristes ».*Par Lila Ghali | mercredi 24/06/2015 | algerie1.com
*Forum d’affaires algéro-européen mardi 24 mai 2016 à Alger
Troisième fournisseur de l’Europe en gaz, derrière la Russie et la Norvège, l’Algérie restera un «partenaire-clé» de l’Union européenne (UE), dans le cadre de sa stratégie visant à assurer la sécurité énergétique de l’Union, a affirmé, hier à Bruxelles, la porte-parole du commissaire européen en charge du Climat et de l’Énergie, Anna-Kaisa Itkonen.
«Les estimations de la consommation européenne de gaz, quel que soit le scénario, montrent que l’UE continuera à être un grand marché pour le gaz. L’UE restera en tout cas un importateur de gaz dépendant des fournisseurs externes. Dans ce contexte, l’Algérie continuera à être un fournisseur-clé pour l’Europe, et pourra même augmenter ses parts de marché», a-t-elle déclaré à l’APS, à la veille du Forum d’affaires algéro-européen, prévu mardi à Alger. La nouvelle stratégie de l’Union de l’énergie adoptée, il y a un peu plus d’une année, par la Commission européenne mise sur le développement du GNL et met l’accent sur la construction de nouveaux terminaux et leur raccordement au réseau européen de gazoducs, ce qui pourrait représenter pour l’Algérie «à la fois une opportunité et un défi», a estimé la porte-parole du commissaire européen en charge du climat et de l’énergie, Miguel Arias Canete. «Il y aura davantage de points d’entrée en Europe pour le gaz algérien, mais il y aura aussi davantage de concurrence de la part d’un nombre grandissant d’autres fournisseurs en gaz», a-t-elle avancé. La porte-parole du commissaire Canete soutient que les infrastructures d’accès au marché européen ne posent pas de problème dans la mesure où «des infrastructures importantes de transport du gaz de l’Algérie vers l’Europe existent déjà», mais regrette qu’elles soient «sous-utilisées». Selon elle, «le vrai défi se pose au niveau de la production : il faut relancer les investissements dans de nouveaux projets d’exploration et production de gaz». Cependant, la relance de la production et de l’investissement dans ce secteur en Algérie «requiert un cadre règlementaire et des conditions dans lesquelles les compagnies étrangères opèrent», a-t-elle avancé. Dans une contribution publiée, début janvier, par la revue The Parliament, le commissaire européen à l’Énergie avait relevé l’existence d’un «réel besoin» d’investissements dans de nouveaux projets d’exploration et de production de gaz en Algérie. «C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de travailler ensemble pour identifier les facteurs qui entravent les investissements et proposer des mesures incitatives à l’investissement», avait-il indiqué. Dans le cadre d’une revitalisation de sa diplomatie en matière énergétique et climatique, la stratégie pour une union de l’énergie élaborée par la Commission européenne a souligné l’importance pour l’UE d’utiliser tous les instruments de sa politique extérieure pour établir des partenariats énergétiques stratégiques avec des pays producteurs et des pays ou régions de transit qui gagnent en importance, dont l’Algérie. À ce titre, la porte-parole de Canete a affirmé que «l’Algérie possède des ressources naturelles exceptionnelles», relevant son «potentiel énorme» en matière de gaz de schiste et des énergies renouvelables.
Objectif du Forum : promotion des investissements européens
Évoquant l’organisation du 1er Forum d’affaires algéro-européen dédié à l’énergie, Anna-Kaisa Itkonen a fait remarquer que cet évènement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du mémorandum d’entente sur l’établissement d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie, signé par l’Algérie et l’UE en 2013. «Cet accord prévoit le développement et le renforcement de la coopération aussi bien dans le secteur des hydrocarbures, particulièrement le gaz naturel, que dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Il met l’accent sur la composante industrielle et la nécessité de garantir un maximum d’intégration locale pour en assurer la pérennité», a-t-elle rappelé.
Cet évènement, a-t-elle poursuivi, poursuit trois objectifs concrets, à savoir la présentation des grandes opportunités d’investissement que l’Algérie offre dans le secteur de l’énergie, intéresser les entreprises européennes à investir en Algérie et de dialoguer avec les autorités algériennes et, enfin, permettre aux opérateurs industriels algériens et européens de se rencontrer et de jeter les bases de possibles partenariats. Cependant, l’objectif ultime visé à travers l’organisation de ce forum est de «rassembler les institutions publiques, régulateurs, opérateurs industriels et financiers et experts, afin d’analyser les perspectives des investissements dans les secteurs des hydrocarbures, de l’énergie électrique, notamment d’origine renouvelable, et de l’efficacité énergétique», a-t-elle expliqué.
Il s’agit également «d’analyser les contraintes et barrières à l’investissement et, le cas échéant, d’identifier des mesures d’amélioration du cadre des affaires et de créer un environnement favorable aux entreprises qui souhaitent investir dans les secteurs énergétiques de l’Algérie et de l’UE».
La porte-parole du commissaire Canete a rappelé, dans ce contexte, la mise en place, depuis une année, d’une structure permanente de dialogue politique sur l’énergie entre l’UE et l’Algérie, dont le Forum d’affaire fait partie. «La décision d’organiser ce forum a été prise avec l’objectif prioritaire : la facilitation et la promotion des investissements européens dans les secteurs du gaz naturel et des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique», a-t-elle souligné. Selon Anna-Kaisa Itkonen, le Forum n’est pas un évènement isolé, mais une étape dans un processus qui doit continuer et monter en puissance dans les prochains mois. «Le Forum a suscité un remarquable niveau d’intérêt et de mobilisation que nous devons maintenant valoriser», a-t-elle soutenu, faisant savoir que les groupes d’experts UE-Algérie se réuniront rapidement pour discuter et décider de la suite à donner aux conclusions du Forum. Elle a indiqué, par ailleurs, que le commissaire chargé de l’action pour le climat et de l’énergie, Miguel Arias Canete, a invité le ministre de l’Énergie, Salah Khebri, à Bruxelles pour la prochaine réunion annuelle de haut niveau, afin «d’évaluer les progrès achevés dans la mise en œuvre du partenariat énergétique stratégique, orienter son développement et donner continuité au dialogue».*el Moudjahid/ lundi 23 mai 2016
L’Algérie a importé pour 195 milliards de dollars de l’UE depuis 2005
Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l’Union européenne (UE), constituées essentiellement des produits énergétiques et miniers dérivés, ont enregistré une « timide amélioration » par rapport aux importations en provenance de cette zone depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’association en 2005.
Ces exportations se sont établies à seulement 12,3 milliards de dollars en près de dix (10) ans contre 195 milliards de dollars d’importations sur la même période, relève une évaluation de l’impact de l’accord d’association (2005/2014) réalisée par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex).
Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers les pays membres de l’UE sont passées de 597 millions en 2005 à 2,3 milliards de dollars en 2014. Pourtant, promouvoir les exportations hors hydrocarbures constitue pour l’Algérie un des principaux objectifs motivant la conclusion de tout accord de libre-échange.
Pour la partie algérienne, une « analyse approfondie » est nécessaire pour dégager une « démarche cohérente et de rigueur » afin de faire évoluer cet accord vers un accord dynamique reflétant les objectifs de la politique économique nationale. Toutefois, ces ventes (hors hydrocarbures) vers l’UE représentent une moyenne de 70% du total des exportations hors hydrocarbures. Les produits industriels, exportés en exonération totale vers l’UE représentent depuis 2005 une moyenne de plus de 90% des exportations hors hydrocarbures dominées à hauteur de 75% de dérivés d’hydrocarbures.
Les principaux produits exportés sont notamment les solvants, l’ammoniac, les engrais, le phosphate, le méthanol, l’hélium. La part des produits manufacturés (dans les produits industriels) est minime avec une moyenne de 2,5% depuis 2005. Les produits agricoles et agricoles transformés ont représenté depuis 2005 une moyenne de 6,2% du total des exportations hors hydrocarbures vers l’UE. Il s’agit du sucre, des dattes, des boissons gazeuses, des graines de caroube, du beurre de cacao et des résidus des corps gras.
Côté importation, les achats de l’Algérie sont passés de 10,7 milliards de dollars en 2005 à 29,5 milliards de dollars en 2014. Mais selon l’analyse cette augmentation en valeur s’aligne sur la tendance haussière des achats globaux de l’Algérie.
« Avant la signature de l’accord, l’UE était déjà un partenaire de l’Algérie (plus de 50% du marché). Après l’entrée en vigueur de l’accord, la part de l’Algérie dans les exportations de chacun des pays membres de l’UE a relativement augmenté notamment pour l’Espagne et l’Italie et dans une moindre mesure pour la France » note l’étude.
Pour ces trois pays, poursuit l’analyse, « la hausse n’est donc pas en termes de part uniquement mais aussi et surtout en valeur puisqu’il ressortent parmi les principaux fournisseurs de l’Algérie ». *APS-mardi 22 septembre 2015
*José Manuel Barroso à Alger les 6 et 7 juillet 2013 pour un accord énergétique avec l’Algérie
Le président de la Commission européenne vient aujourd’hui à Alger pour une visite officielle, la première du genre, durant laquelle il aura des entretiens avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, ainsi qu’avec les présidents de l’APN et du Sénat.
José Manuel Barroso, dont le deuxième et dernier mandat expire en 2014, devrait également faire le point avec ses interlocuteurs algériens sur l’accord d’association en vigueur depuis 2005 et à propos duquel les deux parties semblent afficher un enthousiasme commun, du moins affirmé publiquement.
Ce sentiment est motivé, côté algérien, par la conclusion d’un accord sur la révision du calendrier de démantèlement tarifaire et le lancement de discussions exploratoires sur la participation de l’Algérie à la politique européenne de voisinage rénovée : deux dossiers qui attestent, selon le porte-parole des Affaires étrangères Amar Belani, « de la volonté partagée des deux parties de faire de ce cadre de coopération globale un instrument au service de la promotion d’un partenariat renforcé mutuellement bénéfique et de relations confiantes, fortes, solidaires et diversifiées ».
A Alger, aujourd’hui et demain, le volet le plus important de la visite de M. Barroso, a-t-on appris, concerne la signature de l’accord énergétique entre l’Algérie et l’UE. On ne connait pas pour l’instant les détails de l’accord, mais il est dit qu’il donnera un « nouvel essor aux relations énergétiques algéro-européennes » en matière d’énergie conventionnelle, nouvelle et renouvelable, et de pétrochimie. Comme impact positif, il en est également attendu qu’il relance les investissements des pays des Vingt-sept, un point revendiqué depuis longtemps par la partie algérienne, qui assure aujourd’hui entre 13 et 15 % des besoins européens en gaz.
Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’il devrait aider à mesurer le degré de rapprochement entre Bruxelles et Alger sur un dossier complexe : Alger défend un retour des investissements dans l’énergie à travers des partenariats en amont et en aval avec la garantie toujours mise en avant d’être un partenaire fiable et capable de sécuriser l’approvisionnement énergétique de l’Europe ; l’Union européenne est liée par d’autres accords avec la Russie et le Qatar. La directive de Bruxelles de scinder les activités production, transport et distribution de l’énergie, pour lutter contre des marchés d’énergie très concentrés, suscite, par ailleurs, la frustration de Sonatrach qui ne comprend pas que le marché européen de la distribution énergétique lui est fermé, d’autant que la compagnie nationale a mis beaucoup d’argent et de moyens dans le transport du gaz dans l’espoir de pouvoir les amortir en tant qu’opérateur direct sur le marché européen.
Toujours est-il que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ne discutera pas uniquement du volet énergétique. Des échanges sont prévus sur la politique de voisinage, l’actualité au Sahel, ainsi que sur l’intégration économique du Maghreb auquel l’Europe appelle de ses vœux.*reporters.dz-06.07.2013.
****L’accord d’association Algérie-UE mis en oeuvre depuis 2005 n’a pas permis aux produits algériens hors hydrocarbures de se placer sur le marché européen.
La visite de deux jours (les 6 et 7 juillet 2013) de José Manuel Barroso sera l’occasion de faire un état des lieux des relations entre l’Union européenne et l’Algérie. Les entretiens qu’il aura avec les responsables du pays, en particulier avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dépasseront sans nul doute le caractère spécifiquement économique qui leur est attribué, étant donné le contexte géopolitique qui prévaut, notamment en Afrique du Nord (Egypte, Tunisie, Libye…).
«Cette importante visite sera une occasion de passer en revue l’état et les perspectives des relations de coopération et de partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne dans le cadre, notamment de la mise en oeuvre de l’Accord d’association», a déclaré Amar Belani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui a indiqué qu’elle donnera l’occasion, par ailleurs, aux deux parties d’ «approfondir le dialogue et la concertation sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun».
Cette visite «intervient dans un contexte des plus favorables au plan des relations bilatérales qui ne cessent de se développer dans différents domaines depuis l’entrée en vigueur, en 2005, de l’Accord d’association», a souligné le diplomate algérien. Qu’a-t-il apporté de plus à l’économie nationale? «La mise en oeuvre de l’Accord d’association n’a pas eu d’impact sur le niveau et la diversification des exportations algériennes hors hydrocarbures vers les pays de l’Union européenne», peut-on lire sur le site du ministère du Commerce.
Les statistiques plaident largement en faveur de ce constat. L’Algérie qui importait de l’UE pour un peu plus de 8 milliards de dollars avant la mise en oeuvre de l’Accord d’association (2002 à 2004) a importé pour plus de 24 milliards de dollars en 2011. Soit une augmentation de près de 200%.
Les exportations algériennes vers les pays de l’Union européenne qui étaient de 15 milliards de dollars, entre 2002 et 2004, sont passées à 36,3 milliards de dollars en 2011. Soit une augmentation de 140%. 97% de ces exportations sont constituées par les hydrocarbures. Celles des produits manufacturés, des produits agricoles et alimentaires ont atteint à peine 1 milliard de dollars en 2010.
Ce qui met en exergue un déséquilibre flagrant de la balance commerciale hors hydrocarbures même si l’Union européenne reste le principal partenaire de l’Algérie en termes d’échanges commerciaux, avec une part de marché de plus de 52%. Ce qui est loin des objectifs de l’Algérie qui envisage de diversifier son économie pour sortir de sa dépendance par rapport à ses exportations d’hydrocarbures. Les produits algériens ne font-ils pas recette en Europe? La question n’est pas abordée alors que des dispositions tarifaires qui y contribuent sont pointées du doigt.
Des consultations sont tenues pour la révision du démantèlement tarifaire des produits industriels et des concessions tarifaires agricoles ont été lancées (conformément à la décision du Conseil d’association tenu à Luxembourg le 15 juin 2010). Leur objectif est de reporter l’échéance de la mise en place de la zone de libre-échange prévue pour 2017 à 2020 au lieu de 2017 et de prévoir le rétablissement des droits de douane, font savoir les services du département du commerce.
Une manière pour l’Algérie de pouvoir souffler et trouver le bon cap et consolider son rang de partenaire privilégié de l’UE. C’est tout le sens de la visite du président de la Commission européenne, aujourd’hui à Alger.
«Cette visite, la première du genre de M.Barroso dans notre pays, vient une nouvelle fois témoigner de la volonté et de l’ambition des deux parties de conférer à leurs liens d’amitié et de coopération une dimension stratégique pérenne, à la hauteur des attentes et des aspirations des deux parties», a affirmé Amar Belani, le porte parole du ministère des Affaires étrangères.*L’Expression-06.07.2013.
*Catherine Ashton à Alger pour «approfondir la coopération».
La Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission effectuera mardi une visite de travail durant laquelle elle sera reçue par de nombreux responsables algériens, dont Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, annonce un communiqué de la Délégation de l’UE en Algérie. «Ils passeront en revue l’ensemble des relations entre l’Union européenne et l’Algérie, ainsi que des questions d’actualité internationale, notamment l’intégration régionale au Maghreb, la crise au Sahel et la situation en Syrie», est-il programmé, selon le document. «De par son importante position régionale et les liens étroits qu’elle entretient avec l’UE, l’Algérie est un partenaire d’importance stratégique et un interlocuteur incontournable dans la région méditerranéenne et en Afrique», explique l’UE.
Cette visite intervient quelques jours après celle de Mme Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine, et précède celle de François Hollande, président français.
Durant ses rencontres, Mme Ashton signera trois conventions de financement de programmes de partenariat et de coopération réalisées avec le soutien financier de l’UE. Le premier programme, d’un montant de 23,5 millions d’euros, est en faveur de la jeunesse et de la lutte contre le chômage. Il s’agit d’un programme d’appui à l’emploi et à la participation des jeunes dans la société, qui vise à soutenir «l’action du gouvernement algérien dans sa politique nationale» dans le domaine. Et ce, en privilégiant une approche globale et en s’appuyant sur des programmes intersectoriels pilotes.
Il sera aussi question de culture par le biais d’un programme pour la protection et la valorisation du patrimoine culturel en Algérie. Doté d’une enveloppe de 21,5 millions d’euros, ce partenariat se traduira par un soutien aux «actions prioritaires» d’identification et d’inventaire de ce patrimoine, sa protection et sa mise en valeur. Par ailleurs, il sera signé une convention pour l’appui au secteur des transports pour un montant de 13 millions d’euros. Ce programme «contribuera à la mise en œuvre de la nouvelle stratégie des transports en Algérie, incluant un appui à la mise à jour législative et réglementaire dans le secteur, un soutien aux institutions en charge de la sécurité des transports, ainsi qu’à la professionnalisation des métiers du transport», affirme le communiqué. *Lundi 05.11.2012- El Watan.
*Laura Baeza, ambassadeur de l’UE:
«L’Algérie est maintenant beaucoup plus écoutée par l’Europe»
L’Algérie apparaît aujourd’hui comme un pays «stable» avec une «solide» politique internationale dans la région, a indiqué, hier à Alger, l’ambassadeur, chef de la délégation de la Commission européenne, Mme Laura Baeza Giralt.
«L’Algérie est maintenant beaucoup plus écoutée par l’Europe, pas parce que la politique algérienne n’était pas digne d’être écoutée (auparavant), loin de là, mais parce que dans la situation d’instabilité aujourd’hui dans la région, l’Algérie apparaît comme un pays solide, stable et un facteur de stabilité dans cette région», a déclaré Mme Baeza, au sortir de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au terme de sa mission en Algérie. L’ambassadeur européen a précisé que son entretien avec le président Bouteflika a été l’occasion de faire le bilan de son séjour de quatre ans en Algérie.
«Nous nous sommes rendu compte que les relations entre l’Algérie et l’Union européenne se sont beaucoup renforcées ces quatre dernières années», s’est félicitée Mme Baeza. Elle a relevé, dans ce sens, que la mise en œuvre de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’UE a acquis une «intensité énorme dans sa dynamique». «Nous sommes passés d’un point où il y avait même quelques différends commerciaux, à une étape où nous sommes en train de négocier un plan d’action de la Politique européenne de voisinage, ce qui est vraiment un changement radical», a-t-elle expliqué. (APS-30.08.2012.)
**Mme Laura Baeza fait le bilan de sa mission en Algérie à la veille de son départ
L’ambassadeur et chef de la délégation de l’UE en Algérie fait le bilan de sa mission en Algérie et évoque la transition politique initiée depuis le discours du président Bouteflika le 15 avril 2011, les restrictions qui perdurent de la LFC 2009 ainsi que l’importance de la société civile en Algérie qui sert de contrepoids aux intérêts politiques et économiques.
Liberté : Vous avez passé quatre années à la tête de la délégation de l’Union européenne à Alger. Voulez-vous nous parler de votre bilan ‘ Qu’est- ce qui a fonctionné et quels sont les dossiers qui n’ont pas bien évolué ‘
Laura Baeza : Depuis le mois de novembre 2008, j’ai le privilège et l’honneur de représenter l’UE en Algérie et, comme il est normal, nos relations ont connu des phases différentes tout au long de cette période.
J’aimerais souligner cependant que les canaux de communication sont toujours restés ouverts et que les deux parties ont toujours pris la mesure de l’importance de nos relations bilatérales et de la nécessité de les consolider.
Je me réjouis tout particulièrement que nous ayons réussi à accomplir des avancées très importantes, et qu’en ce moment, nous soyons en train de négocier un plan d’action commun pour que l’Algérie participe à la Politique européenne de voisinage révisée.
Grâce à ce plan d’action commun, nous serons désormais en mesure d’approfondir et de renforcer considérablement nos relations dans tous les domaines, politique, social, économique, commercial, culturel, pour accompagner le gouvernement dans son programme de réformes. Cette volonté de coopération correspond aux aspirations de nos peuples et à nos intérêts stratégiques mutuels, car nous sommes l’un pour l’autre des partenaires incontournables.
Des dossiers très sensibles comme celui du démantèlement tarifaire ont été résolus grâce à cette bonne volonté des deux parties, qui connaissent en vérité l’enjeu que représentent nos relations bilatérales.
D’autres dossiers comme le mémorandum sur l’énergie suivent leur cours et nous espérons que très bientôt, ils aboutiront aussi.
Sur le plan politique, l’intérêt tout particulier de l’UE pour l’Algérie s’est concrétisé ces dernières années par une multiplication de visites de hauts responsables européens en Algérie.
Le commissaire Tefan Füle, chargé de l’Elargissement et de la Politique européenne de voisinage, a ainsi effectué pas moins de trois visites en Algérie au cours des deux dernières années.
Ces visites ont permis de faire avancer successivement plusieurs dossiers et d’aboutir à cet important rehaussement de nos relations que constitue la participation de l’Algérie à la nouvelle Politique européenne de voisinage.
L’engagement personnel et l’intérêt tout particulier du commissaire Füle pour l’Algérie, ont permis, grâce au développement de ses relations personnelles avec ses interlocuteurs algériens, des avancées significatives dans notre relation bilatérale. Le directeur général du SEAE (Service européen d’action extérieure) pour les relations avec les pays de la Méditerranée sud et de la Péninsule arabique, Hugues Mingarelli, s’est rendu également en Algérie en octobre 2011 pour présider du côté européen le premier sous-comité Dialogue politique, droits de l’Homme et sécurité, ce qui témoigne de l’importance que nous accordons à ce dialogue.
En parallèle, un dialogue politique intense a été instauré depuis 2005. Ainsi, le sous-comité Justice et Affaires intérieures, qui se réunit depuis 2008, a permis des échanges sur les politiques respectives de migration, d’asile, de gestion des frontières et de visas.
Il existe une coopération étroite dans le domaine de la lutte antiterroriste, la criminalité organisée et le trafic de stupéfiants. Des échanges de points de vue ont souvent lieu et des perspectives de coopération dans le domaine de la formation sur l’entraide judiciaire et l’extradition, l’identification des drogues et la cybercriminalité ont été identifiées.
Au niveau de la coopération, et afin d’optimiser l’efficacité de son action et l’effet d’entraînement qu’elle cherche à induire en étroite concertation et collaboration avec le gouvernement algérien ‘une feuille de route » d’accompagnement de l’Accord d’association a été lancée en septembre 2008. Cette ‘feuille de route », énonce clairement les secteurs-clés prioritaires, le type d’action et les objectifs à atteindre.
Nos programmes de coopération, ainsi qu’une grande partie de nos actions à d’autres niveaux s’inscrivent donc dans le cadre de ces recommandations. Sur les programmes prévus dans le document de stratégie pour la période 2007-2013, dotés d’une enveloppe financière de 392 millions d’euros (environ 40 milliards de dinars), la quasi-totalité de ceux-ci ont été lancés et ceux prévus pour 2013 sont en cours de programmation.
Les axes prioritaires d’action retenus pour cette période concernent la croissance économique et l’emploi, le renforcement des services publics de base, le développement durable et la culture.
Cette action de redynamisation et de suivi de la coopération a non seulement permis d’engager plusieurs programmes mais surtout d’augmenter la capacité d’absorption des fonds mis à la disposition de l’Algérie par l’UE, qui est ainsi passée de 38% en 2003 à près de 100% pour les trois dernières années.
Ces résultats ont pu être obtenus, et je tiens à le souligner, pour leur rendre hommage grâce à la participation active et à l’engagement de nos partenaires algériens dans différents secteurs. Je voudrais saisir cette occasion pour remercier tous nos partenaires dans l’ensemble des différents ministères concernés, mais aussi parmi la société civile, la liste serait trop longue pour les énumérer tous mais leur professionnalisme et engagement personnel ont porté leurs fruits.
En ce qui concerne la coopération culturelle, outre le programme important de plus de deux milliards de dinars d’appui à la valorisation du patrimoine en Algérie, il existe toute une série d’autres projets, tant sur le plan régional (Euromed Héritage, Euromed Audiovisuel,…), que local qui sont en cours de réalisation.
C’est avec une joie toute particulière que je vais aussi citer notre Festival culturel européen annuel du mois de mai qui en 2012 en est à sa 13e édition et qui occupe désormais une place particulière dans l’agenda culturel d’Alger.
Ce festival vise à faire découvrir au public algérois, à travers des spectacles, de musique, de danse et de chant, toute la richesse et la diversité culturelle de l’Union européenne.
Plus particulièrement, et afin de relancer notre dialogue interculturel et de créer des ponts entre les écrivains et artistes européens et leurs homologues algériens, la Délégation a organisé ces quatre dernières années des rencontres d’écrivains sur des thèmes différents qui ont connu beaucoup de succès.
Nous avons aussi fait travailler ensemble des photographes européens et algériens pour mettre en valeur la richesse du patrimoine algérois. Ces photos ont été présentées au Bastion-23 en octobre 2011 et exposées au Parlement européen du 10 au 15 juillet dernier en hommage à la célébration du cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie. Je voudrais également souligner que nous avons réussi à renforcer nos relations parlementaires. Les députés européens et algériens ont créé chacun de leur côté un groupe d’amitié pour consolider la diplomatie parlementaire.
Par ailleurs, en novembre 2011, la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et de l’UMA du Parlement européen a effectué une visite de travail à Alger afin de participer à la XIe rencontre interparlementaire entre l’UE et l’Algérie.
Les relations entre l’Algérie et l’Union européenne ont connu des turbulences après la promulgation de certains articles de la loi de finances complémentaire 2009. Quels sont aujourd’hui les perspectives de la coopération entre les deux parties ‘
Il est vrai que la question des investissements directs étrangers et plus particulièrement européens en Algérie ressort souvent dans la presse, parfois, et je le regrette, cette question est traitée avec un certain parti pris, c’est pourquoi il est si important de pouvoir informer clairement l’opinion publique sur cette question importante.
Depuis la signature de l’Accord d’association en 2005 et jusqu’en 2008, nous avons assisté à une multiplication par cinq des IDE (Investissements directs étrangers) européens en Algérie qui sont ainsi passés de 234 millions de dollars à 1,14 milliard de dollars.
Qu’il y ait eu un repli en fin 2008, cela est probable car le contexte général de la crise financière mondiale a créé un reflux général des investissements partout dans le monde. Cette conjoncture difficile qui n’est malheureusement pas encore complètement résolue a rendu les conditions d’investissement encore plus exigeantes et difficiles.
L’Union européenne reste préoccupée par certaines mesures restrictives introduites par la loi de finances complémentaire 2009. En effet, ces mesures qui auraient pu s’expliquer au début par la crainte de l’impact de la crise économique et financière internationale, ont perduré et les limitations imposées ont été reconduites, ce qui ne permet pas une amélioration du climat des investissements.
Une mesure de la LFC de 2009, qui bloque les investissements étrangers en général mais aussi les investissements européens, est celle qui oblige les entreprises étrangères à être minoritaires dans leur investissement en Algérie.
Nous avions demandé à l’époque plus d’informations aux autorités algériennes, notamment sur certaines mesures qui pouvaient aller à l’encontre de l’esprit de l’Accord d’association et dissuader les investisseurs européens à s’installer en Algérie, en les incitant à se tourner vers d’autres pays offrant de meilleures garanties et conditions.
Je voudrais rappeler que plusieurs dispositions de l’Accord d’association sont justement destinées à créer un environnement favorable et propice pour attirer l’investissement étranger, en assurant notamment un cadre juridique stable, transparent et non discriminatoire. Je voudrais également souligner que les décisions d’investissement appartiennent aux entreprises seules et que ni l’Union européenne, ni ses Etats membres ne sont habilités à prendre des engagements sur les investissements à la place des opérateurs économiques. C’est l’affaire des seules entreprises qui investissent en fonction de l’attractivité du marché, des facilités juridiques et de la stabilité offerte par chaque pays.
Les négociations sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire viennent de se boucler. Quel est votre avis sur ces négociations ‘
Je voudrais d’abord rappeler que des dispositions, prévues dans l’Accord d’association, permettent, au bout de cinq années, d’en réviser certaines clauses.
Dans ce cadre, l’Algérie a soulevé le besoin de rééchelonner le démantèlement tarifaire pour plus de 1 700 produits industriels et une trentaine de quotas agricoles.
Les deux parties se sont donc assises ensemble pour se décider à trouver une solution à l’ensemble des questions posées, et ce, dans un souci d’équilibre et de respect des intérêts de chacun.
Après deux ans de négociations extrêmement techniques et détaillées, les négociations ont été bouclées à la satisfaction des négociateurs. Les détails techniques de la finalisation de cet accord seront agréés en septembre et nous espérons qu’il sera appliqué le plus rapidement possible.
Enfin, il faut souligner que l’Accord d’association est plus large que la partie commerciale dont on parle régulièrement et est destiné en particulier à apporter un appui au processus de réformes économiques engagé par le gouvernement afin de moderniser et diversifier son économie et de la rendre plus performante et plus intégrée au marché mondial. La mise en ‘uvre de l’Accord se poursuit à la satisfaction des deux parties, malgré certaines critiques et avis qui paraissent de temps à autre dans la presse.
Ainsi, pas moins de six conseils d’association, deux comités d’association et plus d’une vingtaine de sous-comités, ainsi que des réunions sectorielles de travail entre l’UE et l’Algérie ont déjà eu lieu. À cela, il faut rappeler, comme souligné plus haut, que l’Algérie a entamé les négociations pour la préparation d’un plan d’action pour adhérer à la nouvelle Politique européenne de voisinage.
Vous quittez l’Algérie au lendemain des élections législatives, comment voyez-vous la suite du processus de réformes politiques entamé depuis avril 2011 ‘
Comme vous le savez, l’Union européenne a salué et vivement encouragé le processus de réformes, initié par le président Abdelaziz Bouteflika. Nous suivons sa mise en ‘uvre avec beaucoup d’attention car les aspirations exprimées par la population algérienne sont légitimes. L’UE s’est déjà montrée disposée à apporter son soutien à ce processus en accompagnant les institutions algériennes dans cette direction.
Un premier pas a été franchi avec les élections législatives du 10 mai dernier auxquelles l’UE a été invitée comme observatrice, ce qui démontre la confiance accordée par l’Algérie à l’Union européenne. Le rapport de la mission d’observation des élections qui a été une mission indépendante, a dressé un tableau complet et argumenté du processus en cours.
Après ce premier stade, le processus de réformes devrait suivre son cours avec les prochaines élections locales et régionales cet automne et les débats sur la révision de la Constitution qui devraient être entamés au début de l’année prochaine. L’Union européenne forme le v’u que ce processus de réformes aboutisse suivant les objectifs fixés par le discours du président de la République du 15 avril 2011 afin que les institutions algériennes soient renforcées pour être d’avantage à l’écoute des besoins et des aspirations légitimes des citoyens algériens.
Dans ce processus de transition, l’UE souhaite apporter au peuple algérien et à son gouvernement tout son soutien politique mais aussi technique par ses programmes de coopération qui ont pour objectif de transmettre un certain savoir-faire et d’induire un effet d’entraînement sur l’ensemble de la société.
Vous avez été d’une grande aide à la société civile en Algérie. Pensez-vous que votre successeur va poursuivre cette politique ‘
Dans toutes les démocraties, la société civile joue un rôle moteur car elle permet aux citoyens de participer à la vie du pays à tous les niveaux et dans tous les domaines (sport, économie sociale, écologie et culture notamment). À travers les diverses associations, elle sert également de contrepoids face à la bureaucratie et à certains intérêts économiques. En Algérie, il existe une société civile très active et très compétente ainsi qu’un mouvement associatif important avec des milliers d’associations. Je voudrais saluer leur action et dire que l’UE prend toute la mesure de son importance. L’UE, en collaboration avec les autorités algériennes, a décidé d’apporter son appui au développement de ces associations. Cela s’est traduit par la mise en place au début 2000 du programme ONG I dont ont bénéficié 76 organisations de la société civile activant dans des secteurs aussi variés que l’environnement, les droits des femmes, la protection de la jeunesse, ainsi que la culture et la défense du patrimoine. Devant le succès de cette première expérience, il a été décidé en 2006 de continuer cet appui avec le programme ONG II mené en collaboration avec l’Agence de développement social (ADS). Doté d’une enveloppe financière de 10 millions d’euros (1 milliard de dinars), ONG II s’est fixé pour objectif d’apporter un appui d’envergure à la société civile algérienne. Il a ainsi permis de financer 131 projets associatifs sur 38 wilayas. Par ailleurs, ce programme a également permis à 300 responsables d’associations de bénéficier de formations.
Enfin, dans le cadre de la Politique de voisinage rénovée, une partie importante a été réservée au soutien à la société civile. Le soutien à la société civile est une partie importante de l’appui et du soutien de l’UE à l’Algérie et à ses citoyens, ce n’est pas un choix personnel et bien évidemment mon successeur, l’ambassadeur Marek Skolil, va poursuivre cet objectif qui est d’une importance primordiale.
Vous allez en Tunisie, comment appréhendez-vous votre nouvelle mission d’autant que le mouvement islamiste gouverne dans ce pays ‘
Vous comprendrez qu’en ma qualité de futur chef de Délégation de l’UE en Tunisie, je suis soumise à un droit de réserve.
Mais je peux affirmer que l’UE respecte totalement le choix du peuple tunisien qui est souverain et qui décide seul sans aucune intervention étrangère du choix de son gouvernement. Le peuple tunisien a payé cher sa liberté, en versant son sang pour conquérir le droit de s’exprimer librement et de décider lui-même de son avenir. L’UE est aux côtés du peuple tunisien et de son gouvernement pour les soutenir dans cette phase délicate de transition.
Finalement, je voudrais vous remercier, votre journal et particulièrement son directeur
M. Abrous pour tout le soutien qu’il m’a apporté durant mon mandat en Algérie.
Grâce à son écoute et son attitude ouverte, constructive et surtout impartiale, l’UE a réussi à être mieux comprise et entendue par l’opinion publique en Algérie. Je voudrais aussi féliciter la presse algérienne pour la qualité de son travail et son action en faveur des citoyens algériens et de la diversité de ses opinions.
Cette presse représente un bastion important pour la démocratie et la défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. (Liberté-30.08.2012.)
**Le nouveau schéma du démantèlement tarifaire Algérie-UE
L’Algérie a rétabli neuf contingents agricoles avec l’Union européenne (UE), sur les 36 contingents agricoles et agroalimentaires gelés unilatéralement par l’Algérie en 2010, pour soutenir essentiellement la filière lait, selon un document du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, cité par l’APS.
Le compromis obtenu sur le volet agricole en juillet 2011 a rétabli les contingents préférentiels pour trois positions tarifaires concernant les animaux vivants de l’espèce bovine reproducteurs de race pure, génisses pleines et vaches laitières. Le rétablissement de ces trois contingents a été motivé par la nouvelle politique de renouveau de l’économie agricole qui soutient le développement de la filière lait locale à travers notamment un grand effort d’importations de génisses pleines et de vaches laitières. Le rétablissement concerne, également, l’orge dont les importations sont nécessaires pour satisfaire les besoins en alimentation animale.
Les contingents rétablis portent aussi sur des produits comme le fromage à pâte molle non cuite ou pressée demi-cuite, les margarines non liquides et le sucre de canne ou de betterave. Pour les fromages importés, ils visent un marché de niche et n’entrent pas réellement en concurrence avec les produits locaux. ‘Ces importations doivent même être considérées comme une incitation à la diversification de la production locale et à une amélioration constante de sa qualité », relève-t-on. Quant aux margarines non liquides, estime-t-on, les entreprises algériennes ont prouvé leur compétitivité et les importations restent peu importantes. Globalement l’accord conclu dernièrement prévoit l’annulation de 25 contingents tarifaires de produits agricoles accordés par l’Algérie à l’UE, l’abrogation des préférences tarifaires de deux produits agroalimentaires et la modification de deux autres contingents agricoles.
Quant au volet industriel, la révision du démantèlement tarifaire concerne deux listes de produits seulement (la deuxième et la troisième listes de l’accord), la première ayant été complètement démantelée dès le début de la mise en ‘uvre de l’accord en 2005. La demande algérienne concerne 1 058 positions tarifaires originaires de l’UE. 82 positions tarifaires, de la deuxième liste de l’accord vont bénéficier d’un rétablissement partiel de droits de douanes. Leur démantèlement tarifaire a été décalé de quatre ans jusqu’en 2016.
Les principaux produits concernés dans cette catégorie sont les voitures et les pièces de rechange, les moteurs électriques, les transformateurs électriques, les groupes électrogènes, les piles et produits similaires, les chauffe-eau à gaz, poste téléphonique et centraux de commutation, les câbles électriques nus et isolés.
Dans la même liste, 185 autres lignes tarifaires bénéficieront d’un gel de droit de douane pour une période supplémentaire de deux ans ainsi que d’un autre délai de quatre ans pour être complètement démantelé en 2016. Il s’agit notamment des appareils de coupure, de disjoncteurs, de boîtiers d’encastrement, d’interrupteurs, de lampes, de grues et chariots élévateurs, d’appareils de réfrigération-congélation-cuisinières, lave-vaisselle, chauffe-eau et du petit électroménager. Pour les produits de la liste 3 de l’accord d’association, 174 lignes tarifaires bénéficieront d’un rétablissement partiel de droit de douanes et d’un délai supplémentaire de 3 ans pour son démantèlement, qui sera reporté à 2020 au lieu de 2017.
Les produits concernés sont essentiellement les peintures et vernis, shampoings, articles de transport ou d’emballage en matière plastiques et carton, marbres céramiques, robinetterie et meuble en bois. Dans la même liste 617 lignes tarifaires seront concernées par un gel de droit de douane pour une période supplémentaire de 2012 à 2015 et d’un délai additionnel de 3 ans avant d’être totalement démantelée à 0% en 2020 au lieu de 2017.
Les principaux produits qui vont faire l’objet de ce gel sont les cosmétiques, le papier, les tissus, les vêtements, les chaussures, les tapis, la vaisselle, les climatiseurs, ordinateurs et produits audio. Le nouveau schéma sera opérationnel à partir du 1er septembre 2012. (Liberté-30.08.2012.)
********************************
Commentaires récents