La dangereuse politique de la France

*En Afrique, Sarkosy renoue avec la politique de la canonnière

    **Cela vaut bien une guerre** 

 Comme au bon vieux temps de la Françafrique flamboyante, des réseaux Foccart à la complaisance vis-à-vis des massacreurs du Rwanda, Nicolas Sarkozy et son nouveau ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, renouent avec la politique de la canonnière. Faire oublier un temps le terrible bilan social du quinquennat, cela vaut bien une guerre, et puis une autre. Après Tripoli, Abidjan est à son tour dans le viseur de l’armée française qui se voit, une fois de plus, détournée de sa mission de défense nationale pour partir « en croisade », dixit Claude Guéant, sur le continent africain. Près de quatre ans après le discours de Dakar qui avait soulevé d’indignation toutes les consciences du Continent, Nicolas Sarkozy ne se contente plus d’affirmer que « l’homme africain « n’est pas assez entré dans l’histoire », il veut lui appliquer un traitement de choc, un cocktail d’obus de chars et de missiles tirés d’hélicoptères. Mais l’intention est pure, nous serinent les bonnes âmes de l’ordre néocolonialiste, puisqu’il s’agirait de protéger la population civile des tourments que lui fait subir un président battu qui s’accroche au pouvoir. Voilà pour la thèse officielle, la même invoquée en Libye, et il y a onze ans pour justifier les bombardements de Belgrade et mettre l’UCK à la tête du Kosovo. Protection des populations civiles ! Combien de crimes de guerre – contre les populations civiles – a-t-on commis en ton nom ? Nicolas Sarkozy joue au petit Bush, un triste rôle que ne veut plus tenir Barack Obama. Ce faisant, les responsables de cette aventure au lourd parfum néocolonial sont en passe de commettre une nouvelle faute en dressant les Ivoiriens les uns contre les autres, en divisant encore un peu plus un pays dessiné par la domination française. Au passage, le « choc des civilisations », cette dangereuse chimère en vogue chez les néoconservateurs américains, Nicolas Sarkozy tente de la mettre en scène à Paris avec le colloque de l’UMP sur l’islam. Semer la division en France ou en Afrique tourne à l’obsession. Résoudre la crise ivoirienne exige une intense activité diplomatique visant à apaiser, à faciliter la réalisation de compromis, de solutions vivables qui préservent l’avenir. Mais la diplomatie n’a plus guère cours à Paris, et le retour d’Alain Juppé au Quai d’Orsay n’a apporté aucun signe encourageant. Deux guerres en un trimestre, quel bilan pour un diplomate ! Ne nous berçons pas d’illusions. Les dirigeants français ne visent, à travers l’aventure ivoirienne, que le renforcement de la mainmise économique sur ce fleuron de l’empire néocolonial. La légitimité supposée ou contestée de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara pèse aussi peu que le respect des droits de l’homme au Gabon ou au Cameroun. « On chercherait à dresser les Africains contre les Français qu’on ne s’y prendrait pas autrement », s’inquiètent les intellectuels de Dakar. Le président de l’Union africaine, tonne : « Les pressions pour qu’Alassane Ouattara soit reconnu comme président de la Côte d’Ivoire ne sauraient impliquer une guerre, une intervention étrangère. » L’Afrique du Sud a raison de souligner que la résolution 1975 ne prévoyait nullement une intervention militaire. L’ONU, seule instance représentative des États du monde, est le jouet des grandes puissances de l’ordre dominant. En demandant l’intervention militaire de l’ancienne puissance coloniale dans la crise ivoirienne, Ban Ki-moon n’a pas grandi l’autorité des Nations unies. En ouvrant le feu à Abidjan, Nicolas Sarkozy se pose en suzerain d’un Alassane Ouattara condamné au mieux à apparaître comme un fantoche d’une France impérialiste et néocoloniale.(L’Hmanité-Edito.06.04.2011.)

********Non aux guerres coloniales en Libye et ailleurs **

 ” Pour la deuxième fois en quelques semaines, le président Sarkozy, au plus mal dans les sondages, a décidé le cœur léger de se muer en chef de guerre pour tenter de retrouver une popularité perdue, comme le tenta Napoléon III en 1870. Cette posture de chef colonial méprisant à l’égard des Africains, Libyens et Ivoiriens, que l’on mitraille, au risque d’embraser tout un continent, est inacceptable et irresponsable.Les prétextes « humanitaires » utilisés (« protection des civils », « respect du verdict des urnes », « sauvegarde des Français menacés ») sont mensongers : les résultats électoraux ont été falsifiés en Côte d’Ivoire par les deux parties, qui se sont rendues toutes deux coupables d’exactions et de massacres ; le soutien militaire de l’Occident à certains des protagonistes dans les guerres civiles de Libye et de Côte d’Ivoire n’en fait ni des démocrates, ni des « révolutionnaires » ; mais il révèle qu’ils sont prêts à servir l’impérialisme occidental et les sociétés transnationales en quête de profits en Afrique, saharienne et subsaharienne.Le matraquage des médias français au service de ce « droit d’ingérence », qui n’est que la version contemporaine du vieux discours colonial, est indécent ; comme est indigne le soutien apporté à ces mensonges bellicistes par toute une cohorte de politiciens français, de droite et de gauche. Fidèles aux valeurs pacifistes et internationalistes qui furent celles de Jaurès et de Gabriel Péri, nous redisons : Arrêt de l’engagement militaire de la France ! Assez de guerres coloniales ! Retrait immédiat des forces françaises opérant en Afrique ! L’avenir des pays africains ne relève que des Africains ! Il est temps pour les Français épris de paix, et leurs organisations, de dénoncer publiquement la folie belliciste du pouvoir politique de la France.”Collectif communiste Polex- Le 5 avril 2011. 

**Côte d’Ivoire…..Sarkozy, la guerre pour politique étrangère  L’Élysée invoque l’impérieuse nécessité d’épargner aux populations civiles « un bain de sang », pour justifi er les bombardements de la force « Licorne ». Avec la bénédiction du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, la France s’engage sur un troisième front, sans consulter le Parlement.

Nicolas Sarkozy se prend-il pour le nouveau gendarme du monde ? Il faut croire que les fronts afghan et libyen ne suffisaient plus à l’hôte de l’Élysée, pris, depuis ses déboires tunisien et égyptien, d’un inquiétant activisme militaire. Pour la seconde fois en deux semaines, la France est entrée en guerre. Lundi soir, arguant d’une demande onusienne et de « l’urgence » de protéger les populations civiles, des hélicoptères de la force française « Licorne » ont pris part, avec des engins de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), au bombardement de plusieurs sites stratégiques à Abidjan. Principales cibles : les camps militaires d’Agban et d’Akouédo, mais aussi le palais présidentiel et la résidence de Laurent Gbagbo. Après en avoir quasiment doublé les effectifs en quelques jours, Nicolas Sarkozy a dépêché, aux côtés de l’un des belligérants, Alassane Ouattara, cette même force « Licorne » qui ouvrit le feu, le 9 novembre 2004, sur les manifestants de l’Hôtel Ivoire, faisant plus de soixante morts. Quelques jours auparavant, les forces françaises avaient détruit l’aviation militaire ivoirienne, après que celle-ci eut touché, lors d’une offensive en zone rebelle, la base aérienne française de Bouaké, tuant neuf soldats. La France est un protagoniste de premier plan dans la crise politico-militaire qui déchire, depuis huit ans, une Côte d’Ivoire coupée en deux. Elle l’a confirmé, lundi, en répondant aux pressants appels du camp Ouattara, qui réclamait depuis plusieurs jours une « forte implication de la France » pour mener son « assaut final » contre Laurent Gbgabo.

LE DOUBLE DISCOURS DE PARIS

Le 4 janvier dernier, pourtant, Nicolas Sarkozy affirmait, à l’occasion de ses voeux aux forces armées, à Saint-Dizier : « Nos soldats – les soldats de la France – n’ont pas vocation à s’ingérer dans les affaires intérieures de ce pays. » Voilà pourtant qui est fait, sans même que le Parlement français ait été saisi ni même informé de cette nouvelle expédition militaire. C’est seulement après les premiers bombardements que l’Élysée a diffusé, lundi soir, une lettre du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, exhortant Nicolas Sarkozy à « lancer des opérations militaires nécessaires pour mettre hors d’état de nuire les armes lourdes qui sont utilisées contre les populations civiles et les casques bleus ». Curieuse sollicitation, quand la charte des Nations unies bannit le recours à la force. Dans la même missive, Ban Ki-moon invoque la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l’ONU demandant à l’Onuci de faire usage de « tous les moyens nécessaires » pour prévenir l’usage d’armes lourdes contre des civils. La France se prévaut aujourd’hui de cette résolution, adoptée à son initiative, comme d’ailleurs toutes les résolutions du Conseil de sécurité relatives à la Côte d’Ivoire depuis 2002.

COMME EN LIBYE, L’ARGUMENT HUMANITAIRE

Comme en Libye, c’est l’impérieuse nécessité d’épargner aux populations civiles « un bain de sang » qui est invoquée pour justifier l’ingérence et les bombardements. Force « de réaction rapide » officiellement chargée, depuis 2002, de soutenir la force onusienne en Côte d’Ivoire, mais sous commandement français, « Licorne » est intervenue dans « un seul objectif : aider l’Onuci à neutraliser les armes lourdes détenues par les forces de Gbagbo », expliquait hier le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero. La passivité face aux massacres dont sont accusées les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) d’Alassane Ouattara dans l’ouest ivoirien, comme les cibles non militaires visées à Abidjan ne laissent pourtant guère de doute quant aux objectifs réellement poursuivis. Il s’agit bien d’appuyer l’offensive militaire des FRCI, préparée de longue date et encouragée par Paris, pour en finir avec un Laurent Gbagbo accroché au pouvoir. Et installer Alassane Ouattara, dont la victoire à l’élection présidentielle a été reconnue par les grandes puissances, par les institutions internationales et par l’Union africaine (UA). La France « souhaite que l’ordre démocratique prévale à nouveau en Côte d’Ivoire », fait encore valoir le Quai d’Orsay. Sentiment louable, que l’on prendrait volontiers au sérieux si l’ex-puissance coloniale ne faisait preuve d’une complaisance coupable visà- vis de quelques dictateurs amis. Comme le Camerounais Paul Biya, le Burkinabé Blaise Compaoré, ou encore le Gabonais Ali Bongo, « élu » en septembre 2009 au terme d’une élection dont le trucage est un secret de polichinelle. Entre les deux clans, tous deux coupables de violences et d’exactions, qui prennent la Côte d’Ivoire en otage depuis plus de quatre mois, la France avait déjà choisi son camp. Elle soutient désormais ouvertement, sur le plan militaire, celui d’Alassane Ouattara. Ne lit-on pas, sur le site Internet de l’Élysée : « En Afrique comme ailleurs, nous avons des intérêts que nous devons assumer » ? Ces intérêts, le socialiste Laurent Gbagbo, allié de grands groupes français comme Bolloré, ne les a jamais sérieusement menacés. Mais Alassane Ouattara, ancien premier ministre du père de la Françafrique Félix Houphouët Boigny, ex-directeur Afrique du FMI, marié à Neuilly par Nicolas Sarkozy, avait, depuis longtemps, les faveurs de l’Élysée. Son installation au pouvoir par les armes, avec l’aide de Paris, augure mal des futurs développements d’une crise profonde, complexe, qui ne saurait se résumer à un simple contentieux électoral. « Quand la Côte d’Ivoire tousse, c’est toute la sous-région qui s’enrhume », dit-on en Afrique de l’Ouest. Le choix d’une solution militaire, sévèrement critiqué par l’Union africaine et par l’Afrique du Sud (lire page 3), produira forcément des répliques dans les pays voisins, déjà fragiles aux plans économique, social, humanitaire. S’agissant de la France, cette nouvelle intervention militaire confirme la conversion de Nicolas Sarkozy à un interventionnisme décomplexé. Désormais, c’est le droit d’ingérence qui tient lieu de politique étrangère. Après la Libye, après la Côte d’Ivoire, quelle sera la prochaine expédition ? (L’Humanité-06.04.2011.)

 **L’Élysée et Ban Kimoon manipulent les textes de l’ONU

 Le secrétaire général des Nations unies fait le jeu de Paris. L’Afrique du Sud et la Russie expriment leurs désaccords.

 À quelle manipulation se livre aujourd’hui Paris avec la complicité du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sur la résolution 1975 du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire ? Depuis mardi soir, la France a ouvert un troisième front de guerre, en bombardant les positions du camp Gbagbo à Abidjan. Dimanche, le patron des Nations unies s’était adressé en ce sens à Nicolas Sarkozy. « Il est pour moi urgent de lancer les opérations militaires nécessaires pour mettre hors d’état de nuire les armes lourdes qui sont utilisées contre les populations civiles et les Casques bleus », écrivait-il. Quelques heures plus tôt, l’Onuci et des associations humanitaires révélaient pourtant le massacre de plusieurs centaines de personnes à Duékoué, perpétré par les « forces républicaines » d’Ouattara. Mais la requête onusienne ne vise qu’une seule cible, faisant fi de la globalité de la résolution du 30 mars de l’ONU. L’Élysée, qui prépare de longue date le terrain politique et diplomatique à une intervention armée, n’attendait que cet appel du secrétaire général pour agir. En moins d’une semaine, le contingent français en Côte d’Ivoire est passé de 900 à quelque 1 650 hommes). Ban Ki-moon et Sarkozy ont expliqué de concert qu’ils agissaient en vertu de la résolution 1975 prévoyant notamment que l’Onuci puisse « utiliser tous les moyens nécessaires » pour protéger la population. « Je ne me rappelle pas avoir donné un mandat à quiconque pour un bombardement aérien sur la Côte d’Ivoire », s’insurge la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane. « Nous ne soutenons pas nécessairement ce que nous n’avons pas voté », a-t-elle dit, appelant à « la quête d’une solution pacifique ». De son côté, la Russie a réclamé au Conseil de sécurité d’évaluer la légitimité de ce recours à la force et rappelle que le mandat de l’Onuci l’oblige à être neutre et impartiale. (L’Humanité-06.04.2011.) *************

**La France a besoin d’un sursaut républicain et citoyen !

 «Le parti de la neutralité qu’embrassent le plus souvent les princes irrésolus, qu’effraient les dangers présents, 
le plus souvent aussi les conduit à leur ruine.» Ces temps-ci, Machiavel lui-même traduirait à sa manière le cynisme qui prévaut dans les rangs présidentiels. L’incroyable cacophonie, de même que la crise de leadership à la tête de l’État-UMP, témoigne
du gravissime pourrissement institutionnel en cours, nous livrant au passage des indications définitives sur la moralité politique de la bande du Fouquet’s. Qu’on en juge. En cas de duel gauche-FN, les électeurs sont-ils «libres» de leur vote, comme l’a suggéré Nicolas Sarkozy, tel un chef de parti? Ou doivent-ils «voter contre le FN», comme l’a réclamé François Fillon, avant de se faire étriller par plusieurs députés qui lui reprochaient une «divergence» avec le président ? En d’autres termes, l’insoutenable posture du «ni-ni» va-t-elle s’imposer d’ici au deuxième tour ?L’affaire est sérieuse. Les postures ambiguës au sein de l’UMP, voire les rivalités franches, prouvent que les équations symboliques de la République volent en éclats au cœur même de cette «droite nationale» – comment l’appeler autrement ? – en voie de recomposition avancée. Plusieurs élus UMP déclarent d’ores et déjà qu’ils voteront FN. Beaucoup d’autres, alignés sur la ligne du chef de l’État, refusent l’idée d’un «front républicain» au prétexte qu’il «validerait» la thèse d’une confusion «UMPS». Non seulement cette explication donne quitus à Le Pen, mais, plus grave, elle accrédite l’idée que le FN serait devenu un parti républicain… Est-il nécessaire de rappeler dans ces colonnes que l’extrême droite lepéniste se caractérise, entre autres choses, par un anti-républicanisme viscéral totalement incompatible avec l’idée universelle du vivre-ensemble ? Sarkozy et ses affidés, en pleine (in)conscience, semblent prêts à brader les derniers fondamentaux d’une République souillée. Banaliser les propos et la montée du FN ne leur suffisait donc pas : ils sont prêts à perdre leur âme et leur honneur !

Nous ne sommes pas les seuls à réclamer un sursaut républicain et citoyen d’ampleur. Mais un sursaut qui dépasserait les mots et les postures d’indignation. Car la France va mal, très mal même, comme le signale avec gravité le futur-ex-médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, dans son ultime rapport : «le service public ne porte plus son nom ; nous vivons le choc des égoïsmes, le populisme», etc. Il n’est plus l’heure de se demander pourquoi tout l’appareil d’État et de la médiacratie rampante a réussi le tour de force de dérouler durant des mois le tapis rouge sous les pieds de Le Pen, lui permettant de surfer à sa guise sur la crise économique, sur les ruines d’une France en atomisation sociale avancée, sur le pourrissement du sarkozysme, sur les misères du monde libéral ou les méfaits de l’Europe… Nous connaissons les ressorts extrêmes. Sans l’idée 
d’un destin collectif et d’une espérance politique véritable, seules dominent les peurs et les humiliations…Ne nous racontons pas d’histoire. La responsabilité de la gauche, de toute la gauche, est immense pour réinstaller cette espérance crédible, quitte à bousculer brutalement l’hégémonie du PS, trop accommodant avec le carcan du libéralisme : la nouvelle menace du «pacte de compétitivité» européen en est une illustration hélas tragique… Face à la plus formidable rage de destruction sociale depuis la Libération, ce n’est pas une simple «sortie de crise» qu’il faut imaginer, mais bien un changement de société. Un changement radical. (Edito-23.03.2011.) 

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Paris a fait libérer des terroristes en échange de l’otage détenu par Al-Qaïda

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Alors qu’il prétend mener une lutte sans merci contre le terrorisme, Paris a montré dans cette affaire de libération de son otage, détenu par Al-Qaïda au Sahel en échange de l’élargissement de quatre terroristes, que sa politique sécuritaire est tributaire de ses propres intérêts, ignorant totalement le danger que cela pourrait engendrer pour les autres pays. 

L’affaire de l’otage français, Pierre Camatte, libéré hier par la branche Al-Qaïda au Maghreb islamique, a mis à nu les véritables intentions de la France dans le cadre de la guerre contre le terrorisme. Paris a montré qu’il ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs comme le démontre toute la pression qu’elle a exercée sur Bamako pour l’élargissement de quatre terroristes, tel qu’exigé par Al-Qaïda, en contrepartie de la libération de son otage. L’Élysée a piétiné tous les principes pour parvenir à ses fins.
En effet, alors qu’elle ne cesse de clamer à l’occasion de tous les rendez-vous internationaux son engagement total dans la guerre contre le terrorisme, la France a cédé avec une facilité déconcertante devant les menaces terroristes. Pis, les responsables français ont usé de leur influence pour obliger un pays souverain, le Mali, à répondre favorablement aux exigences d’Al-Qaïda qui demeure l’ennemi numéro un des Occidentaux.
Le plus grave dans l’affaire est que les terroristes élargis sont recherchés dans d’autres pays, qui ont officiellement demandé leur extradition, à l’image de l’Algérie. Cela n’a pas empêché les autorités françaises de forcer la main au régime d’Amadou Toumani Touré pour les libérer. Reste à savoir également si une rançon n’a pas été versée à l’aqmi par Paris, comme cela a été fait auparavant par les Autrichiens, les Suisses et les Espagnols.
Par cette pratique, qui est en opposition avec les principes internationaux de lutte contre le terrorisme, que sont notamment le refus de négocier avec eux et de leur verser des rançons, la France casse la dynamique de la guerre contre ce fléau.
Dans ce cadre, elle n’a pas hésité à placer l’Algérie sur sa liste noire de pays sources de terrorisme, tout en sachant pertinemment que notre pays est un symbole de la lutte contre ce phénomène, pour avoir mené seule son combat malgré l’embargo qu’elle lui avait imposé durant la décennie noire. Aujourd’hui, Paris enfonce le clou en encourageant l’activité terroriste au Sahel à travers ses agissements inexplicables, qui vont à l’encontre des politiques en la matière d’autres pays occidentaux, à l’instar des États-Unis et de la Grande-Bretagne, qui refusent tout dialogue avec les terroristes.
D’ailleurs, Londres a désavoué cette manière de faire de la France en annonçant officiellement qu’elle n’avait aucune raison de mettre l’Algérie sur une liste de pays sources de terrorisme. En visite à Alger, le porte-parole régional du Foreign Office, Martin Day, a indiqué au sujet du paiement des rançons que “le gouvernement britannique refuse toutes formes de concessions, car, a-t-il expliqué, nous considérons que le paiement de rançons mènera à d’autres enlèvements et de prises d’otages à l’avenir”.
Voilà une politique qui a le mérite d’être claire, contrairement à celle de la France, laquelle outre son alignement aveugle sur Washington est souvent caractérisé par une versatilité pour le moins intrigante, comme l’indique la déclaration peu convaincante faite hier par le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. “Notre mobilisation demeure totale aux côtés des États de la région qui sont tous confrontés à cette menace terroriste”, a-t-il affirmé. Difficile de croire en la sincérité de Paris, quand cela vient juste après la terrible pression sur les Maliens qui ont fini par remettre dans la nature de dangereux terroristes. (Liberté-25.02.2010.)

****Kouchner contre le peuple sahraoui et contre le droit international…

Le chef de la diplomatie française a critiqué la fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc et a apporté le soutien de son pays au projet d’autonomie marocain pour le Sahara occidental.

«La frontière entre l’Algérie et le Maroc est l’une des plus hermétiques au monde», a déclaré Bernard Kouchner qui était auditionné par des élus français de la commission des Affaires étrangères. Il s’est exprimé à cette occasion sur plusieurs questions de l’actualité internationale, notamment le Proche-Orient, les relations France-Etats-Unis et le service européen d’action extérieure, indique le compte-rendu officiel des travaux de la commission des Affaires étrangères, rapporte une dépêche de l’agence officielle marocaine MAP datée du 19 avril.
Ceux qui ont cru à un simple dérapage du ministre français des Affaires étrangères lorsqu’il déclarait au mois de février dernier: «La génération de l’indépendance algérienne est encore au pouvoir. Après elle, ce sera peut-être plus simple», doivent être maintenant édifiés. Quant à ceux qui ont cru qu’après la visite du secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, à Alger le 21 février dernier, le ministre français des Affaires étrangères allait être mis hors jeu, ils doivent désormais réviser leur analyse. A moins que l’ancien ministre socialiste rallié à Nicolas Sarkozy n’en fasse qu’à sa tête. Ce qui serait fortement surprenant. Rien n’est dû au hasard.
Bernard Kouchner distille ses piques en direction de l’Algérie comme autant de coups de canif, qui attestent du degré de détérioration mais surtout d’hypocrisie dans lesquelles se trouvent aujourd’hui les relations politiques entre les deux pays. Pour preuve, comme pour se déculpabiliser il avait ajouté au JDD (hebdomadaire français) à qui il se confiait au sujet des relations algéro-françaises: «Nos rapports ont été à ce point sentimentaux, violents et affectifs que tout est très difficile et très douloureux. L’Algérie a été vécue comme française en France, quand elle était colonie de peuplement», pour rappeler que son premier engagement fut avant tout celui qu’il a mené contre le colonialisme. En récidiviste notoire et au nom d’un droit d’ingérence chevillé au corps, qui le distingue, le chef de la diplomatie française en a rajouté une couche.
«A l’instar de l’ONU, nous avons salué comme une avancée la proposition d’autonomie déposée par les Marocains sur la table du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon», a confié le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, lors de sa dernière audition à la commission des Affaires étrangères du Palais Bourbon dans la même dépêche répercutée par MAP. Pas un mot n’a été soufflé sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, ni sur l’option de la tenue d’un référendum qui garantirait au peuple sahraoui de s’exprimer librement quant à son avenir, comme le stipulent les résolutions 1813 et 1871 adoptées par le Conseil de sécurité, et encore moins sur l’état de santé des 38 détenus politiques, en grève de la faim depuis le 18 mars 2010, qui croupissent dans les prisons marocaines.
La position française, en faveur du Maroc, est un secret de polichinelle. Qu’elle soit soutenue aussi ouvertement de la part d’une personnalité comme Bernard Kouchner, qui se targue d’avoir combattu toute forme de colonialisme, relève d’une flagornerie qui ne peut flatter que le propre ego de celui qui le revendique.
L’Association française des amis de la Rasd (l’Aarasd) a dénoncé et condamné sans appel «la position française qui appuie régulièrement le point de vue marocain» tout en regrettant que «la France, membre permanent du Conseil de sécurité, poursuive son soutien inacceptable aux positions marocaines, soutien qui, depuis 33 ans, n’a mené qu’à des impasses et bloqué tout développement de perspectives de paix et d’unité au Maghreb».
Une mise au point objective et lucide qui restitue les responsabilités de chacun des acteurs tout en rétablissant une vérité historique qui remet à leur place les provocations de Bernard Kouchner. En évoquant de manière aussi brutale la question de l’ouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie, le chef de la diplomatie française a sans aucun doute fait franchir un nouveau pas à la détérioration des relations entre Paris et Alger, qui semblent subir un enterrement de première classe. 2012 n’est pas loin. Bernard Kouchner et l’actuel locataire de l’Elysée ne seront plus là. Les relations entre l’Algérie et la France pourront envisager un avenir certainement plus apaisé. (L’Expression-21.04.2010.)

**Un lobby « Franco-Malien » pour soutenir les groupes terroristes du Sahel

La branche maghrébine d’Al-Qaïda a libéré mardi soir l’otage français qu’elle détenait depuis près de trois mois dans le nord du Mali, peu après avoir obtenu de Bamako la remise en liberté de quatre islamistes. « Pierre (Camatte) a été libéré. Il se porte bien, c’est le plus important », a déclaré par téléphone à l’AFP l’un des principaux négociateurs maliens, sous couvert de l’anonymat, mardi en début de soirée.Les autorités françaises ont confirmé un peu plus tard la libération de M. Camatte, 61 ans. Cette affaire qui prend de plus en plus de l’ampleur, a provoqué une crise diplomatique aigue avec les deux pays voisin du Mali, l’Algérie et la Mauritanie en l’occurrence. Ces derniers n’ont pas apprécié la « concession » du Mali qui a libéré quatre terroristes sanguinaires activement recherchés par les deux pays, en témoigne la réaction rapide des deux pays qui n’ont pas trop attendu pour rappeler  leurs ambassadeurs respectifs à Bamako « pour consultation ».

Dans le même sillage, un haut responsable au ministère des affaires étrangères Algériennes, expert dans le dossier du Sahel, a révélé à Echorouk que l’Algérie a ouvert en urgence une enquête pour déterminer les circonstances de la libération de l’otage Français Pierre Camatte, et précisément si le groupe terroriste qui l’a kidnappé a reçu une rançon en contrepartie de la libération de l’otage, en plus de la libération de quatre terroristes par le Mali. Cela est en effet  considéré par Alger comme une forme de soutien au terroristes dans la région du Sahel. Notre interlocuteur, qui a requit l’anonymat, a affirmé, en étant  proche du sérail et spécialiste du dossier, nous affirmé  que « la démarche du Mali est très dangereuse et elle aura des répercutions négatives sur les relations entre le Mali et l’Algérie ». et de poursuivre : « le Mali n’a fait que récidiver. En effet Bamako a versé à maintes reprises des rançons aux groupes terroristes, mais cette affaire de Camatte a franchit  toutes les lignes rouges. Libérer des recherchés par la justice Algérienne est plus que provoquant et inacceptable ».

Les autorités Maliennes ont effet libérer quatre terroristes dont deux de nationalité Algérienne poursuivis par les juridictions Algérienne pour terrorisme et appartenance au GSPC. Mais les autorités maliennes, pour justifier cette gaffe politique, stratégique et diplomatique » ont prétendu que les quatre prévenus ont consommé leurs durée de détention. Mais la coïncidence de cette libération avec celle de  Pierre Camatte qui était kidnappé par la nébuleuse terroriste  Al-Qaida du Maghreb Islamique du Mali a jeté des suspicions sur les vrais contours  de la libération  des quatre sanguinaires, surtout sachant que la Mali est devenu ces derniers temps un lieu de pèlerinage périodique pour le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

La même source a qualifié l’attitude du Mali comme une provocation qui a frappé d’un seul coup de revers la convention bilatérale de coopération juridique signée entre les pays. Dans le cadre de cet accord, un traité a été signé en septembre 2009 pour extrader les deux  terroristes Algériens libéré par Bamako avant-hier. Cette demande a été réitéré  par l’Algérie mais le Mali n’a pas répondu favorable, ce qui a provoqué une tension entre le Mali et l’Algérie.

Notre interlocuteur n’a pas écarté la piste Française qui a joué un rôle prépondérant dans cette affaire. Cette supposition est confortée par la « vraie-fausse » information qui dit que Sarkozy se déplacera au Mali pour accompagner l’otage français libéré vers son pays, la France. Ce geste s’il vient d’être confirmé, est fort de sens et en dit beaucoup notamment dans le contexte actuel, ou la relation entre Alger et Paris vit ses moments les plus pénibles.

Du coup, le haut responsable à la diplomatie Algérienne prédit un avenir peu reluisant dans les relations entre Alger et Bamako : « je pense que l’Algérie cessera toute coopération bilatérale avec la Mali, du moins pour le moment après « le coup fatal » de Bamako ». Toutefois, l’interlocuteur d’Echourouk a confirmé que l’Algérie tiendra ses engagements à ses protocoles et conventions avec ses voisins. Dans ce registre, le cadre du département de Medelci  a affirmé que l’Algérie a signé des accorts de partenariat sécuritaire avec le Mali, le Niger et la Mauritanie qui a été paraphés par les Etat Major des armées de ces pays.

Il ajoute que l’Algérie tiendra son engagement par respect à la Mauritanie qui a soutenu la position et  réaction de l’Algérie après la libération des quatre terroristes. « Idem pour le Niger que sa position n’est pas encore claire après le coup d’état contre le président Amadou Tanja ».

Quant à l’engagement de l’Algérie comme intermédiaire pour régler le conflit entre les Touaregs et le gouvernement Malien, et la réussite de l’Algérie à mettre fin à la guerre et  à convaincre les Touaregs à quitter le maquis, notre interlocuteur affirme que l’Algérie appliquera les closes de l’accord dans le registre économique et social, et cela par respect aux Touaregs qui insistent sur la présence de l’Algérie jusqu’au règlement définitif du conflit. (Echorouk-25.02.2010.) 

***L’affaire Camatte crée un dangereux précédent
 
L’Algérie envisagerait de suspendre sa coopération avec la France en matière de sécurité et de lutte antiterroriste.

Le pacte du diable scellé entre Paris et Bamako est bouclé. La dernière étape dans le plan de tractations secrètes a pris fin avant-hier, avec la libération effective de l’otage français, Pierre Camatte qui devait être reçu hier soir par le président français, Nicolas Sarkozy, à Bamako. La branche maghrébine d’Al Qaîda a libéré l’otage français qu’elle avait séquestré depuis près de trois mois dans le nord du Mali. Sa libération intervient peu après avoir obtenu de Bamako la remise en liberté de quatre terroristes écroués: deux Algériens, un Mauritanien et un Burkinabé. Pareil traitement a suscité une crise diplomatique émaillée par les foudres d’Alger et l’ire de la Mauritanie voisine. La libération des terroristes recherchés pour, entre autres, des attentats kamikazes «est un développement dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-saharienne et sert, forcément, les intérêts des terroristes ravisseurs activant sous la houlette d’Aqmi», a souligné le communiqué du département algérien des Affaires étrangères. Le gouvernement algérien a condamné et dénoncé avec force cette attitude inamicale du gouvernement malien et par ricochet, du gouvernement français qui a fait, pour des raisons de politique interne, pression sur le gouvernement de Bamako. Lequel a tourné le dos à la Convention bilatérale de coopération judiciaire, signée entre les deux pays et sur la base de laquelle la demande d’extradition des deux ressortissants algériens, poursuivis par la justice algérienne pour des actes terroristes, a été formulée en septembre 2009 au Mali et réitérée en février 2010. Sous la forte pression de Paris, le Mali qui a montré quelques résistances au début a cédé en fin de compte au chantage, en libérant les quatre terroristes détenus, au terme d’un semblant de procès. En procédant de la sorte, la France a piétiné un principe qu’elle tente d’imposer aux autres exigeant des pays souverains ce qu’elle refuse d’accepter pour elle.
Selon quelques observateurs, en agissant ainsi, la France et le Mali viennent de créer un antécédent dangereux au Sahel en payant une rançon contre la libération de Pierre Camatte, ajoutent les mêmes sources. Une attitude dénoncée par l’Algérie car elle permet le financement du terrorisme et son développement dans la région. En effet, des sources soutiennent que les 4 terroristes libérés ont repris le maquis et leurs activités terroristes. Même si le ministère français des Affaires étrangères soutient que «la France n’a pas versé de rançon pour obtenir la libération du Français Pierre Camatte». «Notre mobilisation demeure totale aux côtés des Etats de la région (du nord de l’Afrique) qui sont tous confrontés à cette menace terroriste», a indiqué M.Valéro, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, interrogé sur le mécontentement de la Mauritanie et de l’Algérie à l’égard des autorités maliennes. «S’agissant des conditions de la libération de Pierre Camatte et des moyens mis en oeuvre dans la région pour lutter contre Al Qaîda, a expliqué M.Valero, de très nombreux paramètres, qui dépassent les développements de ces derniers jours, entrent en ligne de compte», a-t-il ajouté. Une reconnaissance à demi-mot que la double visite de Bernard Kouchner à Bamako n’a pas été vaine et que c’est à ce moment que le chef de la diplomatie française aurait négocié la libération de Pierre Camatte contre le paiement de rançon. En signe de protestation, l’Algérie envisagerait de suspendre sa coopération avec la France en matière de sécurité et de lutte antiterroriste. Riche en uranium, en or, en pétrole et en gaz, la bande sahélo-saharienne est au coeur de toutes les convoitises. Mais aussi, de tous les enjeux. (L’Expression-25.02.2010.)

**MOURAD MEDELCI
«La libération de terroristes par le Mali ne sert pas la région»

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a déclaré hier à Mascate que la «décision du Mali ne sert pas la région, ni sa stabilité, ni le combat mené contre le terrorisme».
S’exprimant lors d’une conférence de presse à la clôture des travaux de la 5e Commission mixte algéro-omanaise, M.Medelci qui répondait aux questions d’un journaliste omanais sur la libération par Bamako de terroristes recherchés par des pays voisins, a affirmé que la décision du rappel, pour consultation, de l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, était «un acte de protestation» contre la décision malienne. Sur l’évolution du dossier du Sahara occidental, M.Medelci a indiqué qu’en l’état actuel et au regard de la réunion informelle de New York, «il n’y avait rien de nouveau» dans l’attente du prochain round prévu en avril ou mai prochain. Il a annoncé la venue, dans les prochaines semaines, de M.Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies estimant que ce sera là «probablement l’occasion de faire le bilan» avant le prochain round des négociations entre le Maroc et le Front Polisario.

**Lire également…La France encourage le terrorisme 

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**La France ouvre la boîte de Pandore

L’Algérie devrait interpeller l’Union européenne et d’autres institutions internationales pour ce dangereux précédant.

Alors que la brèche, encore fumante, ouverte par la France et le Mali, n’a pas livré tous ses non-dits, une autre est déjà mise en branle. Hier, encore, la branche maghrébine d’Al Qaîda a appelé les Italiens à faire pression sur leur gouvernement. A travers un message daté du 24 février dernier et qu’on a fait lire par un otage, Aqmi relance le gouvernement italien sur ses exigences. Dans ce message, mis en ligne, le groupe retenant l’otage italien et sa femme, réclame notamment, la libération de quatre terroristes emprisonnés en Mauritanie. Sergio Cicala et son épouse burkinabée, Philomène Kabouré, ont été enlevés le 18 décembre 2009 en Mauritanie. Dans ce message intitulé «Appel de l’otage italien au gouvernement de Berlusconi», Sergio Cicala affirme: «Ma liberté et celle de ma femme dépendent des concessions que le gouvernement est disposé à faire.» Cet appel intervient à la veille de l’expiration d’un ultimatum fixé par Aqmi aux autorités de Rome au début du mois de février dernier. Ainsi, Al Qaîda au Maghreb n’est pas près de s’arrêter, tant c’est vrai, que le procédé du chantage lui rapporte des millions de dollars. Son rebondissement s’apparente plutôt à un scénario occulte. La boîte de Pandore a été ouverte par la France.
Un dangereux antécédent est ainsi créé. Les caisses des terroristes sont en train d’être renflouées. Madrid aurait entamé des démarches pour verser 5 millions de dollars à Aqmi pour la libération des otages espagnols retenus depuis près de trois mois, avait indiqué le 21 février dernier le quotidien El Mundo. Mardi dernier, 4 terroristes d’Aqmi, dont 2 Algériens, ont été remis en liberté et une rançon aurait été également versée par la France en contrepartie de la libération d’un agent de la Dgse(Renseignements extérieurs français). Il est clair, qu’en agissant ainsi, Aqmi tente de susciter la pression de l’opinion publique sur le gouvernement Berlusconi, et par ricochet sur la Mauritanie.
Cependant, ce pays se pliera-t-il aux éventuelles pressions du gouvernement italien ou se soumettra-t-il au chantage d’Aqmi?
La Mauritanie, tout en exprimant sa dénonciation et son rejet de la décision de remise en liberté de 4 terroristes par le Mali, avait décidé de rappeler son ambassadeur à Bamako pour consultation. La décision malienne de remettre à une partie terroriste le prisonnier réclamé par la justice mauritanienne fut qualifiée de «surprenante» par les autorités mauritaniennes. Cette mesure «porte atteinte aux relations sécuritaires existant entre les deux pays. Elle est de surcroît en contradiction flagrante avec les accords de coopérations judiciaire et de coordination sécuritaire, signés entre les deux pays», ajoutaient-elles. Pour des considérations de politique interne, le gouvernement de Berlusconi pourrait être amené à faire fi des normes internationales en cédant aux exigences d’Al Qaîda. Interrogé par la presse à Rome, un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères n’a pas souhaité commenter le contenu du message. Enfin, il est établi qu’Aqmi est le maillon fort dans les finances de l’organisation transnationale de Ben Laden.
Le Sahel transformé en bunker, lui rapporte des millions de dollars. Qui arrêtera un tel marchandage? Contre la menace d’exécuter Pierre Camatte, Paris et Bamako ont cédé au chantage terroriste.
Après la libération de l’otage français, les médiateurs ont indiqué qu’ils devaient reprendre les tractations dans le nord du Mali pour obtenir la libération du couple italien et de trois Espagnols. Si l’Algérie a dénoncé la décision du Mali et rappelé son ambassadeur à Bamako, en revanche, elle n’a pas saisi cette occasion pour interpeller l’Union européenne et d’autres instances internationales pour ce dangereux précédant. (L’Expression-01.03.2010.)

12 réponses à “La dangereuse politique de la France”

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