Judaïsation d’El Quods sous les yeux complices d’un Occident tétanisé
*Allégeance en rase campagne ou diabolisation des antisionistes?
une posture indigne des Occidentaux qui s’agenouillent à la queue leur leu devant les dirigeants sionistes
«Quand un voleur vous embrasse, comptez vos dents.» Proverbe hébreuL’actualité de ces dernières semaines nous a interpellés à la fois sur le plan convulsions climatiques et sur la politique moyen-orientale dominée encore une fois par l’arrogance d’Israël dans sa politique de destruction de la société palestinienne et, pire encore, par une judaïsation rampante d’El Quods sous les yeux complices d’un Occident tétanisé et qui, a des degrés divers, continue d’expier les massacres de masse opérés par l’un des leurs sur la terre européenne. Et pour reprendre une expression de Sophie Bessis, l’idéologie nazie du troisième Reich n’est pas une rupture d’avec les politiques ambiantes en Europe d’alors, mais une continuité. Il faut savoir que c’est le XVIIIe avec le siècle des Lumières et surtout le XIXe siècle qui ont créé le mythe des races supérieures avec les chantres connus Renan, Gobineau, Jules Ferry; Chamberlain, Kipling et Rhodes..Leurs formatages des sociétés par des idées franchement racistes ont amené inexorablement le fascisme et le nazisme. Les victimes furent nombreuses! Il y eut 20 millions de Russes morts, des centaines de milliers de Juifs mais aussi de Tziganes.
Cependant, par une curieuse amnésie sélective, la doxa occidentale, notamment française et américaine, n’a retenu que les massacres des Juifs. Déjà au tribunal de Nuremberg, le calvaire des Tziganes ne fait pas partie de la repentance européenne. La «faute» occidentale vis-à-vis d’Israël n’en finit pas d’être expiée continuellement et tous les pays européens sont passés à la caisse. Comme l’écrit si bien Normal Finkielstein dont les parents sont morts à Auschwitz, scandalisé par ce racket sans fin, il le dénonce dans son fameux ouvrage: L’industrie de l’holocauste Plus encore, les Occidentaux n’osent pas critiquer Israël. De fait, on ne peut critiquer Israël en toute impunité sans s’exposer aux sanctions. Quelle est la «technique utilisée» pour diaboliser celles et ceux qui trouvent qu’Israël ne respecte pas le droit international qu’aucune des 40 résolutions de l’ONU n’a eu de suite? Quelques exemples nous permettront de mesurer la dimension de cette épée de Damoclès.
Cela tient en un mot aux réseaux d’influence souterrains aux bons endroits qui traquent la moindre critique d’Israël ayant réussi à créer un amalgame entre le peuple juif, la politique israélienne, l’antisémitisme et le sionisme. Le racisme? En clair, tout jugement défavorable à la politique israélienne vis-à-vis des Palestiniens est assimilé à de l’antisémitisme amenant ainsi tous les pays occidentaux à édicter des lois contre l’antisémitisme et, au passage, condamner lourdement ceux qui osent remettre en cause la singularité «indiscutable» du massacre des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Souvenons-nous de Roger Garaudy, l’Abbé Pierre et Dieudonné qui ont été effacés des médias pour avoir seulement pensé comme l’écrit l’ancien président américain, Jimmy Carter, que «ce que fait Israël aux Palestiniens est une abomination» Les intellectuels communautaristes veillent, les médias veillent, les organismes représentatifs des communautés juives veillent. (Aipac, Crif…)
Un exemple récent nous est encore donné par un chantre invétéré du sionisme et de la politique d’Israël, Bernard Henry Levy. Alors qu’il s’en prenait dans son bloc-notes hebdomadaire du Point à Frédéric Taddeï, coupable, selon lui, d’avoir invité à plusieurs reprises la «bête immonde» Dieudonné, le 1er juillet 2010. Pourtant il se trouve et pour l’honneur des Juifs, des intellectuels israéliens qui remettent en cause la politique israélienne bravant ainsi les foudres du pouvoir. On trouve aussi des personnalités juives qui se démarquent totalement d’Israël. L’exemple de Bruno Kreisky en Autriche montre qu’on peut être juif et «antisioniste» à la fois et celui de Marx qu’on peut être juif et antisémite à la fois.
L’autre technique, c’est l’attaque: Israël culpabilise les pays occidentaux qui osent discuter sa politique. Dernier exemple en date, le président Shimon Peres a suscité la fureur des membres du Parlement de Grande-Bretagne en déclarant dans une interview que l’Angleterre est «profondément pro-arabe et anti-Israël», ajoutant qu’«ils ont toujours travaillé contre nous». «Il y a en Angleterre un proverbe qui dit qu’un antisémite est quelqu’un qui hait les Juifs plus qu’il n’en a besoin», affirme Peres…Avant de reprendre, «l’attitude de l’Angleterre envers les juifs et Israël est un grand problème. Il y a plusieurs millions d’électeurs musulmans ici, et de nombreux parlementaires qui se font élire sur la haine des juifs.(…)»(1)Dans l’impunité
Il faut cependant témoigner du courage intellectuel de personnalités qui ont dénoncé les exactions multiples et impunies d’Israël. Ainsi, les massacres demeurés impunis de 1400 Palestiniens dont 400 enfants en janvier 2009, ont permis de prendre la dimension de la force des lobbys militant sans relâche pour Israël d’un côté, le courage de personnalités insensibles aux pressions. C’est le cas, à titre d’exemple, du professeur André Noushi, juif natif de Constantine, qui écrit une lettre à l’adresse de l’ambassadeur d’Israël à Paris. «Monsieur l’ambassadeur. Pour moi, depuis plusieurs années, la colonisation et le vol israélien des terres palestiniennes m’exaspère. (…) Il n’est plus possible de se taire devant la politique d’assassinats et d’expansion impérialiste d’Israël. Vous vous conduisez exactement comme Hitler s’est conduit en Europe avec l’Autriche, la Tchécoslovaquie. Vous méprisez les résolutions de l’ONU comme lui celles de la SDN et vous assassinez impunément des femmes, des enfants; n’invoquez pas les attentats, l’Intifada. Tout cela résulte de la colonisation illégitime, illégale et qui est un vol. Vous vous conduisez comme des voleurs de terres et vous tournez le dos aux règles de la morale juive. Honte à vous! Honte à Israël! (…) J’ai honte comme Juif, ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, pour vous. Que votre Dieu vous maudisse jusqu’à la fin des siècles! J’espère que vous serez punis.».(2)
Pascal Boniface, directeur de l’Institut français des Relations internationales écrit: «Je trouve inadmissible le terrorisme intellectuel consistant à accuser d’antisémitisme toute personne qui critique le gouvernement israélien, accusation d’ailleurs qui devrait s’appliquer aux pacifistes israéliens et aux juifs français qui partagent ce point de vue.» Dans une contribution qui lui vaudra d’être limogé 10 jours plus tard de son poste de sous-préfet de Saintes par le gouvernement français…Bruno Guigue serait «violemment» hostile à Israël. Bruno Guigue aurait écrit qu’Israël est «le seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles». De plus, il a osé critiquer des sommités médiatiques comme Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff ou encore Frédéric Encel, des gens qui n’ont qu’à claquer des doigts pour que toute la presse publie leurs plaidoyers pro-Israël.
Une autre résistante qui a bravé l’interdit cette fois aux Etats-Unis est la grande journaliste Helène Thomas qui a parlé d’Israël en termes forts. Gilad Atzmon, universitaire israélien connu pour ses positions antisionistes en parle: «Ceux qui sont engagés dans le discours de la solidarité avec les Palestiniens sont accoutumés à deux visions de la résolution du conflit: la « solution à deux Etats » et la « solution à un seul Etat ». Cette semaine, nous avons pris connaissance d’une troisième solution possible, qui me semble personnellement la plus raisonnable et la plus morale, les circonstances étant ce qu’elles sont. Cette solution, Helen Thomas, 89 ans, doyenne des journalistes accrédités à la Maison-Blanche, l’a résumée en une seule phrase. Un rabbin armé d’une caméra lui ayant demandé « où les Israéliens devraient-ils aller? », elle a répondu que les juifs devraient « aller se faire cuire un oeuf en dehors de la Palestine, Ils doivent rentrer chez eux en Pologne, en Allemagne, en Amérique et où que ce soit ailleurs »».
Mme Thomas s’est vu rappeler très rapidement par celui qui gouverne sur Capitol Hill. Une guerre mondiale a été déclenchée contre elle. Elle a été contrainte de démissionner et de s’excuser. (..) Mme Thomas suggère, par exemple, que les juifs aillent vivre en Allemagne: (..) Nous ne devons pas oublier non plus que les sous-marins nucléaires israéliens qui sont en route depuis quelque temps vers le Golfe arabo-persique (nous informe The Times) ont été donnés à Israël par l’Allemagne en «cadeau», juste au moment où Israël réduisait le Liban en tas de ruines (2006). (…) Comme tout le reste de l’humanité, la dame âgée qu’est Helen Thomas est fatiguée du pouvoir juif et de la barbarie israélienne. Elle a touché le nerf exactement là où cela fait mal en disant la vérité toute pure. La vérité, semble-t-il, est l’écho de l’éthique et de la raison.(3)
La droite européenne s’aligne sans discuter sur Israël
Il y a de plus en plus un basculement net de la droite européenne pour qui Israël est le dernier rempart contre la barbarie arabe et musulmane De nombreuses forces politiques européennes, de la droite populiste à la droite traditionnelle, écrit Alain Gresh, envisagent désormais le conflit israélo-palestinien comme l’une des composantes de la guerre de civilisation contre l’Islam. Geert Wilders, le chef du parti populiste néerlandais, vient d’affirmer ses vues sur le conflit: «Si Jérusalem tombe aux mains des musulmans, Athènes et Rome suivront. Ainsi, Jérusalem est la principale ligne de défense de l’Occident. Ce n’est pas un conflit sur le territoire, mais une bataille idéologique entre la mentalité de l’Occident libéré et l’idéologie de la barbarie islamique.» (..) La droite dure suisse n’est pas en reste. Oscar Freysinger, l’homme à l’origine de la «votation» sur l’interdiction de la construction de minarets en novembre 2009, explique: «Notre parti a toujours défendu Israël parce que nous sommes bien conscients que si Israël disparaissait, nous perdrions notre avant-garde. (…) Aussi longtemps que les musulmans sont concentrés sur Israël, le combat n’est pas dur pour nous. Mais aussitôt qu’Israël aura disparu, ils viendront s’emparer de l’Occident.»(4)
Dans le même ordre, dans un interview au journal Le Times, José-Maria Aznar déclare: «Si Israël tombe, nous tomberons tous!» José-Maria Aznar appelle l’Europe «à refuser les appels à la destruction d’Israël, car le lien qui lie l’Etat juif à l’Occident est indispensable tout comme la collaboration entre Juifs et Chrétiens». L’ancien Premier ministre n’utilise pas la langue de bois: «La colère contre Israël à propos de Ghaza est une immense erreur. (…) C’est un pays aux racines démocratiques profondes, un pays dynamique, avec une société ouverte qui se distingue sur le plan culturel, scientifique et technologique. Israël est notre première ligne de front dans un Proche-Orient menacé de chaos. Et si Israël tombait, nous tomberions alors tous.» «Abandonner Israël à son sort aujourd’hui serait la plus belle preuve de la profondeur de notre vide, et nous devons à tout prix empêcher que cela arrive. Nous devrions nous inquiéter de notre attitude agressive envers Israël car elle reflète la perte de nos valeurs occidentales. La force d’Israël est la nôtre, sa faiblesse sera la nôtre….»(5)
Ce discours [de l’invasion musulmane ndt] est désormais relayé par certains partis de la droite populiste ou extrême; abandonnant l’antisémitisme pour l’islamophobie (un tournant que d’autres formations comme le Front national n’ont pas encore assumé, le vieil antisémitisme y restant puissant), ils proclament qu’Israël serait le bastion avancé de la civilisation dans sa lutte contre la barbarie.(4)
Parmi les laudateurs attitrés d’Israël, on ne peut pas s’empêcher de citer Christian Barbier de L’Express. Dans son éditorial lors de la boucherie de 2009, il écrit: «Une guerre juste, juste une guerre» – il félicite Israël pour son courage. «Israël agit pour nous». Même Christine Boutin dont l’engagement personnel religieux est profondément catholique, mais aussi sur le plan culturel, déclare depuis toujours son réel attachement envers Israël et son peuple. Le 22 juin 2010, lors d’un rassemblement organisé par le Crif en soutien à Israël, Claude Goasguen, député UMP, déclare: «Nous serons les alliés indéfectibles d’Israël, notre ami, notre frère. Et nous défendrons Israël jusqu’au bout. C’est notre destinée, à nous, de la République de France». Dans le même meeting, Eric Raoult, député-maire UMP, a fait sensation en révélant accorder plus d’importance au soutien d’Israël qu’à la réforme des retraites. «Ce n’est pas, dit-il, un combat politique mais un combat du coeur! Guilad Shalit, c’est notre Betancourt à nous!».
L’allégeance de la classe politique française à la politique israélienne est notamment affirmée sur le ton de la disculpation au tribunal dinatoire du Crif selon le juste mot – pour une fois – d’Alain Finkielkraut. Nous citons à titre d’exemple quelques extraits du discours de Michèle Alliot-Marie garde des Sceaux: La lutte contre l’antisémitisme demeure plus que jamais une priorité du gouvernement. Elle s’inscrit dans le cadre de relations fortes entre l’Etat et la communauté juive. (…) Nous partageons le constat: des actes, trop d’actes antisémites ont défrayé la chronique ces derniers mois. Je demande que tout auteur d’actes antisémites soit poursuivi et fasse l’objet de réponses pénales systématiques et adaptées. En amont, il faut renforcer le dialogue entre l’institution judiciaire et la communauté juive. J’ai demandé aux procureurs généraux et aux procureurs de la République de mieux communiquer au plan local, avec les institutions représentatives de la communauté juive. Les procureurs vous tiendront informés des actions menées. Les instances représentatives pourront faire remonter leurs préoccupations et leur analyse des situations locales. En aval, je souhaite que les procès puissent jouer un rôle pédagogique.(6)
Que peut-on dire en définitive? En France nous sommes loin de la phrase de De Gaulle – le peuple juif est un peuple sûr de lui et dominateur – suite au constat de la réalité de la guerre de 1967 à l’occasion de laquelle Israël a trompé tout le monde: «David contre Goliath». La droite européenne a basculé définitivement pour trois raisons: la première est la dette toujours recommencée pour les massacres hitlériens, la deuxième est à la fois bassement électoraliste mais aussi une crainte du courroux des lobbys qui font et défont les pouvoirs. La dernière est plus profonde, c’est le fond rocheux du racisme et de l’islamophobie enfoui dans l’inconscient de l’Européen qui règle ses comptes par procuration, avec l’Islam et les Arabes. (L’Expression-16.08.2010.)
Pr Chems Eddine CHITOUR (*) Ecole nationale polytechnique
1.http://jssnews.com/2010/08/01/shimon-peres-langleterre-est-prodonfement-pro-arabe /
2.André Noushi: Lettre à l’ambassadeur d’Israël en France. Janvier 2009
3.Gilad Atzmon – La solution d’Helen Thomas 14 juin 2010 http: // www.gilad.co.uk/writings/…Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
4.Alain Gresh: La droite dure au secours d’Israël. Le Monde Diplomatique 5-07-2010
5.http://www.boursorama.com/forum-politique-jose-maria-azna…
6.Michèle Alliot-Marie: www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=18926&returnto= accueil/main&artyd=56. 19/02/10
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Les quatre vérités de Cohn- Bendit à Ashton, sur la Palestine
Le député Vert européen, Cohn-Bendit, a vertement apostrophé, Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l’Union européenne, à propos d’Israël et de la Palestine En pleine agression israélienne contre la bande de Ghaza, le Parlement européen, à Strasbourg (ouest de la Frabnce) débattait de la question palestinienne et particulièrement de la demande d’amission de la Palestinien à l’ONU en tant qu’Etat «non-membre» que déposera jeudi prochain, le président palestinien devant l’Assemblée générale des Nations unies. A cette occasion, le député Vert européen, Dany Cohn-Bendit à dit ses quatre vérités à ses collègues du Parlement européen et à Catherine Ashton chef de la diplomatie de l’UE. S’emportant contre la passivité de Mme Ashton à l’égard de la politique d’Israël (envers le dossier palestinien) il l’incita à être moins timorée et à faire de la «politique» comme de défendre le bien-fondé de la demande palestinienne de reconnaissance de l’Etat palestinien. S’adressant directement à Mme Ashton, Dany Cohn-Bendit affirme «Ne nous mentons pas. Israël rend impossible la solution à deux Etats. (…) Vous dites: Nous regrettons que Israël ait décidé la construction de 1100 logements. Au moins condamnez-le et ne le regrettez pas! Dites que c’est impossible, soyez claire! (…) Dites aux Israéliens, dites-leur! s’ils continuent les constructions, eh bien, vous pousserez les Etats européens à tout de suite accepter la reconnaissance de l’Etat palestinien. Faites-leur le même chantage qu’ils font avec vous. Parce qu’avec vous ils disent on va négocier et en même temps ils continuent à occuper… Faites de la politique Madame Ashton! La politique c’est pas de la prière! Aujourd’hui il y a en Israël, des centaines de milliers de personnes qui s’opposent à la politique de Netanyahu. (….) Notons que le même jour, mardi dernier, le ministre de l’Intérieur israélien avait annoncé la construction de 1100 logements dans le quartier de colonisation juive de Gilo, à Jérusalem-Est occupée. Il fallait sans douter secouer l’inertie dont font montre les Européens face à l’arrogance d’Israël qui, dans le même temps, où il réclame des Palestiniens de reprendre les négociations, poursuit assidûment la construction des logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupées. Finalement le Parlement européen a jugé «légitime» la demande d’adhésion à l’ONU formulée la semaine dernière par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et réclamé d’Israël un arrêt de la construction ou de l’extension de colonies. «Le Parlement européen reconnaît la demande légitime des Palestiniens à devenir un État membre des Nations unies. Nous réaffirmons notre engagement pour une solution à deux États avec un État d’Israël et un État indépendant de Palestine vivant côte à côte dans la paix et la sécurité», a déclaré le président du Parlement, Jerzy Buzek, après l’adoption de la résolution par les 27 états européens. Les Verts européens se sont félicités du vote des députés et Cohn-Bendit leur président, a salué le soutien clair du Parlement aux Palestiniens.* L’Expression-24.11.2012.
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***Donald Trump a exploité le contexte du Proche Orient, à peu de frais. La Syrie ravagée, l’Irak détruit, le Yémen morcelé, l’Egypte contrainte de combattre le terrorisme au Sinaï comme dans les régions sud-ouest, la Libye atomisée, tel est le paysage du Monde arabe actuel.
indignation mondiale contre la décision américaine
**La reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël par les États-Unis provoque de vives tensions dans le monde arabe, et dans la communauté musulmane à travers le monde. des Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence.Une escalade de la violence était redoutée dans les territoires palestiniens hier, jour de prière hebdomadaire, après l’appel du mouvement islamiste Hamas à «une nouvelle intifada», en réponse à la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.*médias/ vendredi 08 décembre 2017**************
*Le secrétaire général du Hezbollah libanais prononce un discours suite à la reconnaissance de Qods comme « capitale d’Israël » par Donald Trump.
« La décision de Trump est une grave insulte aux musulmans et une violation des lois internationales », a lancé Nasrallah, dans une allocution télévisée à l’adresse du peuple libanais.
« Suite à cette décision, Israël ne reculera devant rien pour chasser les Palestiniens de leurs maisons et confisquer leurs propriétés, leurs fermes et leurs jardins », a-t-il ajouté.
Il a noté qu’Israël essaierait certainement d’étendre sa domination sur la noble Qods et d’accaparer plus de terres en Cisjordanie occupée.
« Une autre incertitude persiste sur le sort des lieux sacrés des musulmans et des chrétiens alors que les sionistes saisissent cette opportunité pour lancer un défi majeur aux sanctuaires des musulmans, en particulier la mosquée al-Aqsa », a-t-il indiqué.
En reconnaissant Qods (Jérusalem) comme capitale d’Israël, le chef du Hezbollah libanais a déclaré que le cœur de la question palestinienne, qui est la ville de Qods, avait été omise de toutes les discussions possibles, parce qu’elle n’entrerait pas dans le cadre des négociations.
Il a ajouté que « lorsque les États-Unis osent empiéter sur la ville la plus sacrée aux yeux des musulmans, il ne fait aucun doute que d’autres lieux moins sacrés, comme le reste de la Cisjordanie, la partie sud du Liban et d’autres endroits, se verraient confronter à des actions similaires si les musulmans restaient silencieux face à la décision de Trump ».
Il a souligné que le silence des musulmans les rendrait vulnérables et ouvrirait la voie à l’usurpation des ennemis sur d’autres lieux importants.
« Le régime sioniste d’Israël n’a aucun respect pour les résolutions internationales et ne prête aucune attention aux condamnations internationales, parce qu’il ne se soucie que de la position des États-Unis. »
Hassan Nasrallah a noté que la décision de Trump était une insulte grave aux millions de musulmans et chrétiens qui se sont sentis offensés par la nouvelle décision américaine.
« La décision de Trump, a-t-il ajouté, montre également qu’il n’a aucun respect pour l’opinion publique mondiale, y compris ses propres alliés européens dans la région, parce que le président américain prouve qu’aucun d’eux n’est important pour lui et son administration et que seuls les intérêts d’Israël comptent. »
« Les Américains et les Sionistes pensent que les protestations dureront seulement quelques jours et que la situation reviendra à la normale. Tout d’abord, les musulmans doivent continuer à manifester contre cette mesure scandaleuse pour prouver l’importance de la question palestinienne pour tous les musulmans et pour que plus personne n’ose jamais prendre de mesure unilatérale.
Même si elles ne sont menées que par quelques personnes, les manifestations doivent continuer pour faire entendre la voix des musulmans aux dirigeants de la Maison Blanche.
Chaque homme et chaque femme, jeune et d’âge avancé, doivent prendre part à ces manifestations, notamment à travers les réseaux sociaux, tandis que les universitaires doivent tenir des réunions et des sit-in et élever leur voix en condamnant la décision de Trump. De tels mouvements feront regretter à Trump ce qu’il a fait », a-t-il déclaré.
Il a conseillé aux États arabes de convoquer les ambassadeurs américains, soulignant qu’ils n’étaient pas censés couper leurs relations diplomatiques avec les États-Unis, et de faire pression sur le régime d’Israël pour que celui-ci ne mette pas en pratique cette décision et n’empiète pas sur les propriétés et les maisons des Palestiniens dans les territoires occupés.
Il a déclaré que toutes les formes de contacts clandestins avec Israël visant à normaliser les relations avec Tel Aviv devaient être coupées par tous les États arabes et que tous les liens diplomatiques avec Israël devaient être rompus, en expulsant les ambassadeurs israéliens de toutes les capitales arabes.
« Toute mesure prise pour normaliser les liens avec Israël serait la plus grande trahison contre la Palestine à l’heure actuelle », a-t-il souligné.
Il a souligné que les nations arabes et les Palestiniens devaient clairement annoncer leur désillusionnement quant aux négociations avec Israël qu’ils ne poursuivront plus.
Une autre mesure à prendre, a-t-il dit, est que les musulmans publient des déclarations dans leurs conférences au sein du monde arabe soulignant que Qods est la capitale permanente de la Palestine et que son statut en tant que tel ne changera jamais.
Le ralliement à l’Intifada palestinienne, proposé par certains partis, était une autre mesure que le chef du Hezbollah a conseillé de prendre face aux Américains et aux Sionistes.
Il a également déclaré son soutien à la résistance anti-israélienne comme meilleur moyen de contrer Israël et ses alliés.
En conclusion, le chef du Hezbollah a appelé tous les hommes, femmes et enfants – à participer à un grand rassemblement qui se tiendra lundi prochain dans le quartier de Dahieh dans la banlieue sud de Beyrouth.
*presstv.com/Thu Dec 7, 2017
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La rue palestinienne ne décolère pas et crie vengeance
le 10.12.17 |
La protestation palestinienne qui vient de connaître ses premiers martyrs et ses centaines de blessés risque, selon les observateurs, de se transformer en une nouvelle intifadha.
Les forces d’occupation israéliennes ont lâchement tué 4 Palestiniens et blessé 1115 autres vendredi, qui est décrétée «journée de colère» en Palestine occupée suite à la décision unilatérale et partiale du président américain, Donald Trump, de considérer officiellement la ville sainte d’Al Qods (Jérusalem) comme capitale de l’Etat hébreu. Les premières victimes palestiniennes sont tombées dans la bande de Ghaza, où plus de 170 blessés ont été également recensés.
Mahmoud Al Masri, âgé de 30 ans, et Maher Atallah, âgé de 54 ans, ont été tués après la prière du vendredi par des tirs de soldats israéliens postés dans les zones frontalières vers lesquelles s’étaient dirigés des centaines de citoyens pour exprimer leur colère et leur refus de la décision américaine. Dans ces régions, les soldats israéliens, bien que situés loin de la portée des pierres des citoyens palestiniens, n’hésitent pas à tirer à balles réelles.
Leur intention est clairement de tuer. Ceci explique le lourd bilan de deux morts et de 170 blessés. Toutes les personnes touchées l’ont été dans cette zone que l’armée israélienne veut transformer depuis des années en une sorte de no man’s land. Zone que des centaines de Palestiniens ont essayé de prendre d’assaut munis de pierres seulement.
Les deux autres Palestiniens assassinés de sang-froid par Israël, Mohamad Al Aatal, 28 ans, et Mohamad Al Safadi, 30 ans, font partie des brigades Ezzeddine Al Qassam, la branche armée du Hamas. Ils morts lors d’un raid aérien israélien qui a ciblé, hier à l’aube, leur position dans le sud de la ville de Ghaza. L’enclave palestinienne a subi dans la nuit de vendredi à samedi une série de raids aériens aveugles effectués par des chasseurs F16.
Faisant porter la responsabilité de toute action armée dirigée contre l’Etat hébreu au mouvement Hamas qui contrôle la bande de Ghaza, comme les tirs, vendredi, de plusieurs roquettes par des résistants palestiniens contre le sud d’Israël, l’armée israélienne cible en général des positions de sa branche armée. Le bombardement par l’aviation israélienne de l’une de ces positions située près du quartier de Cheikh Zayed, au nord de la bande de Ghaza, a fait 15 blessés parmi les citoyens dont un nourrisson, Youssef Abou Chkayan, qui se trouve dans un état critique, selon des sources médicales palestiniennes.
Raids israéliens aveugles
Ces raids aériens et bombardements par l’artillerie ont rappelé aux Ghazaouis des souvenirs de la guerre de l’été 2014, qui fut particulièrement sanglante avec plus de 2000 Palestiniens tués. Ils étaient en majorité des civils. Des milliers de maisons de citoyens avaient été totalement ou partiellement démolies au cours de cette agression caractérisée.
Le mouvement Hamas, qui n’a pas revendiqué de tirs de roquettes sur Israël, a considéré le bombardement de civils, des institutions et des positions de la résistance en Cisjordanie et à Ghaza comme un «crime» supplémentaire qui s’ajoute aux crimes commis par les forces de l’occupation contre le peuple palestinien, grâce à la couverture et au soutien illimité des Etats-Unis. Faouzi Barhoum, porte- parole du Hamas, a fait porter, dans un communiqué, «l’entière responsabilité des conséquences de cette dangereuse escalade au gouvernement israélien».
Le nombre de 1115 blessés au cours de la seule journée de vendredi montre l’ampleur et l’étendue des protestations populaires palestiniennes, particulièrement dans les villes de la Cisjordanie occupée, où les points de contact direct avec les forces de l’occupation sont nombreux. Il montre aussi la sauvagerie de Tel-Aviv. Les mouvements de protestation populaire et les heurts avec les soldats de l’occupation se sont poursuivis hier. Les forces israéliennes ont durement réprimé une manifestation dans la rue Salah Eddine, dans la ville d’Al Qods.
Répression féroce
Des policiers sur des chevaux ont chargé les manifestants, parmi lesquels la présence féminine était grande. Le ministre d’Al Qods et son gouverneur Adnane Al Housseini, le responsable du dossier d’Al Qods au sein du Fatah, Hatem Abdelkader et un membre du conseil révolutionnaire du Fatah, Adnane Gheith, ont participé à la manifestation.
Djihad Abou Zneid, habitante d’Al Qods et députée du Fatah au conseil législatif, a été arrêtée après avoir été agressée par les policiers israéliens qui l’ont ruée de coups de matraque. Un autre jeune a été arrêté en même temps. Abou Zneid a été conduite au commissariat de la rue Salah Eddine. Les forces israéliennes ont obligé les commerçants à baisser leurs rideaux dans cette rue.
Elles ont confisqué des drapeaux palestiniens et des portraits du président Trump, ce qui n’a pas empêché les citoyens à poursuivre leurs protestations. Dans les autres villes de la Cisjordanie occupée, les mouvements de protestation populaires se sont poursuivis selon presque le même scénario.
Des jeunes Palestiniens lancent des pierres et des cocktails Molotov sur des soldats israéliens qui répondent par des jets d’eaux usées, des bombes lacrymogènes toxiques, des balles réelles et en caoutchouc. C’est ce qui s’est passé hier à Ramallah, Naplouse, Bethléem, Al Khalil et dans le reste des villes palestiniennes.
La protestation palestinienne qui vient de connaître ses premiers martyrs et ses centaines de blessés risque, selon les observateurs, de se transformer en une nouvelle intifadha qui, cette fois, ne prendra fin qu’avec une issue claire au conflit palestino-israélien, dont la question d’Al Qods représente un point essentiel.
*Fares Chahine / el watan / dimanche 10 décembre 2017
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****Les regards se tournaient surtout vers l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, lieu saint autour duquel des troubles éclatent souvent dans les périodes de tensions, après des heurts relativement limités entre Palestiniens et soldats israéliens qui ont déjà fait une vingtaine de blessés dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée où Israël a envoyé des renforts. Des manifestations se sont déroulées hier également dans le monde musulman, notamment à Istanbul et en Malaisie, au lendemain de celles qui ont eu lieu du Pakistan à la Turquie en passant par la Tunisie et la Jordanie où plusieurs centaines de manifestants ont scandé «Mort à Israël» et brûlé des portraits de Donald Trump. Des Palestiniens en colère ont aussi brûlé jeudi le portrait du président américain pour protester contre la décision unilatérale et potentiellement explosive du président américain mercredi de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et d’y transférer à terme l’ambassade des Etats-Unis. Plus d’une vingtaine de Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc ou réelles lors de heurts avec l’armée israélienne. Une grève générale a été largement suivie jeudi en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville annexée par Israël et considérée par la communauté internationale comme occupée. Le mouvement islamiste Hamas a appelé à une «nouvelle intifada» et, en soirée, au moins deux roquettes ont apparemment été tirées à partir de Ghaza vers Israël, explosant toutefois dans l’enclave. L’initiative de Donald Trump, qui a suscité la réprobation dans le monde entier, a été hier au coeur d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, s’est alarmée d’un retour «à des temps encore plus sombres» alors que la Russie s’est dite «très inquiète». La chancelière allemande Angela Merkel a «désapprouvé» la décision américaine, qui plonge la région «dans un cercle de feu» selon le président turc Recep Tayyip Erdogan qui s’emploie à mobiliser le monde musulman. Le grand allié saoudien des Etats-Unis a parlé d’acte «irresponsable» tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas et le roi Abdallah de Jordanie, lors d’une rencontre à Amman, ont affirmé que toute mesure modifiant le statu quo sur Jérusalem était «invalide». Chacun se demande si M. Trump n’a pas ouvert la boîte de Pandore tant Jérusalem, avec ses lieux saints pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, constitue un sujet passionnel. Malgré les mises en garde venues de toutes parts, le président américain a ordonné mercredi soir le futur transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, rompant avec presque 70 ans de diplomatie américaine et se singularisant de la communauté internationale. «L’Amérique est devenue un tout petit pays», a réagi Salah Zuhikeh, 55 ans, dans la Vieille ville de Jérusalem, où magasins et écoles sont restés fermés. Depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, la communauté internationale s’est gardée de reconnaître Jérusalem comme capitale. Elle considère que la question du «statut final» de Jérusalem, l’une des plus épineuses du conflit israélo-palestinien, doit être négociée. Le président palestinien Abbas a estimé que les Américains étaient à présent discrédités pour continuer à jouer un rôle de médiateur dans le processus de paix. Israéliens et Palestiniens n’ont plus de négociation substantielle depuis 2014 mais M. Trump a proclamé sa volonté de présider à l’accord diplomatique «ultime». Ses émissaires, dont son gendre Jared Kushner, s’efforcent depuis des mois de ranimer cette entreprise de paix moribonde, sans faire part de leurs intentions. «Mais comment puis-je m’asseoir en face de ces gens s’ils m’imposent l’avenir de Jérusalem comme capitale d’Israël?», s’est demandé le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat. Et la vague de protestation risque de se poursuivre: Hassan Nasrallah, leader du mouvement chiite libanais Hezbollah, a de son côté appelé à «une manifestation populaire massive» lundi à Beyrouth contre l’ «agression américaine».Samedi 09 Decembre 2017 / lexpressiondz.
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***La décision du président américain Donald Trump de déménager l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem «reconnue» comme capitale d’Israël n’est pas une simple promesse de campagne électorale, qu’il a décidé de concrétiser un an après son élection. Outre ses attaches familiales dominées par un sionisme orthodoxe, l’homme est tributaire d’un lobby qu’incarne à merveille le milliardaire américano-israélien Sheldon Adelson, un magnat des casinos, très connu aussi pour ses positions extrémistes pro- israéliennes. Rallié en cours de campagne électorale au camp Trump, il y a contribué à hauteur de 25 millions de dollars puis 5 autres millions pour la fête de l’investiture. Or, ce Sheldon Adelson est un ami intime du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et il n’a pas cessé de rappeler à Donald Trump son engagement concernant le transfert de l’ambassade américain au cours de ces derniers mois.
Selon certains médias américains, Trump aurait tranché malgré certains de ses conseillers, de son secrétaire d’Etat et de son secrétaire à la Défense qui s’inquiètent des répercussions sur les intérêts américains d’une telle décision. En réalité, il ne pouvait en être autrement car le candidat d’hier et le président d’aujourd’hui se devait d’abord et surtout de satisfaire le fanatisme de sa base électorale composée pour l’essentiel de fondamentalistes chrétiens et d’extrémistes pro-Israël. Par la même occasion, il s’extrait du bourbier dans lequel les enquêtes du FBI sur l’ingérence russe supposée dans l’élection américaine l’ont plongé, faisant de lui un président impopulaire jusque dans les rangs républicains. Avec un tel répit, pense-t-il, il pourra à loisir focaliser l’opinion sur les enjeux internationaux et, du même coup, regagner quelques points dans le baromètre des bonnes opinions. Est-ce réellement un tournant majeur dans la politique étrangère américaine? Non car la chose était attendue depuis un an. Pour Donald Trump, reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’Etat hébreu aurait dû être fait «il y a longtemps.» Ses trois prédécesseurs en ont eu l’occasion tous les six mois, depuis 1995 et l’approbation du Jerusalem Embassy Act par le Congrès. Ce texte incitait à la chose tout en permettant au président américain d’en repousser l’application tous les six mois. Lui s’est fait fort d’agir là où les autres ont «manqué de courage». Sauf que rien ne les obligeait à acter une décision qui conforte brutalement la colonisation israélienne et piétine toutes les résolutions de l’ONU. Trump a exploité le contexte du Proche Orient, à peu de frais. La Syrie ravagée, l’Irak détruit, le Yémen morcelé et sous blocus, l’Egypte contrainte de combattre le terrorisme qui frappe au Sinaï comme dans les régions sud-ouest et tributaire du subside que les Etats-Unis lui consentent dans le cadre d’une entente cordiale avec Israël, la Libye atomisée, tel est le paysage du Monde arabe actuel. Du coup, quelles réactions peuvent avoir aujourd’hui toutes ces capitales sinon la symbolique manifestation d’un désespoir sans conséquence aucune! Quand on voit l’Arabie saoudite qualifier la décision de Donald Trump d’ «irresponsable» alors qu’il était venu, en octobre dernier, faire ses emplettes à Riyadh pour plusieurs centaines de milliards de dollars, on reste coi. Certaines sources parlent d’un accord secret entre Washington et Riyadh pour contraindre les Palestiniens à accepter le fait en échange d’une capitale dans une obscure localité éloignée d’El Qods et d’un résidu de territoires où la colonisation sioniste est déjà injectée! Il est même question d’une visite impromptue en Israël du prince héritier au cours de laquelle l’Arabie saoudite aurait proposé un deal américano-israélo-saoudien contre l’Iran avec le sacrifice des revendications palestiniennes en contrepartie. Des questionnements que le temps mettra à nu, tôt ou tard, mais, pour l’instant, hormis quelques réactions sporadiques des populations de Tunisie, Jordanie, du Liban, de l’Irak, l’Iran, la Turquie, la Malaisie et d’autres, le feu couve sous la cendre et nul ne peut dire encore, avec précision, quelles peuvent être les conséquences de la décision de Trump. Une chose est sûre, néanmoins. Le processus de paix qui a épuisé la longue attente des Palestiniens est désormais caduque! Avec cette agression caractérisée contre l’Islam et toute sa communauté, le président américain a définitivement discrédité la politique des Etats-Unis dans le conflit israélo-palestinien où, plus que jamais, son parti pris est clairement affiché. Trump peut pérorer à volonté sur son intention de relancer ce processus moribond, après lui avoir asséné l’ultime coup fatal, la preuve est faite que l’entreprise diplomatique du président américain et de son gendre-conseiller, juif orthodoxe très impliqué, Jared Kushner, aura consisté à planter le décor pour justifier une alliance israélo-saoudienne contre l’Iran. El Qods a pu être sacrifiée sur l’autel de cette ambition.*Par Chaabane BENSACI - Samedi 09 Decembre 2017 / lexpressiondz.
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**Sourd à toutes les mises en garde et autres coups de semonce en provenance de l’autre côté de l’Atlantique, du Bosphore et même du Vatican, le pyromane Donald Trump a donc, sans sourciller et sans surprise, mis à exécution sa menace de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, au risque de mettre le feu aux poudres au Proche-Orient. L’essentiel étant de servir au mieux les intérêts hégémoniques de son proche allié, le criminel de guerre Netanyahou.
« L’heure est venue pour les Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Alors que les présidents précédents avaient fait cette promesse de campagne, ils ont échoué à l’honorer. Aujourd’hui, je l’honore », a déclaré le sinistre fossoyeur de la diplomatie américaine et des pourparlers de paix qui s’enorgueillit de sa « nouvelle approche sur le conflit israélo-palestinien », alors qu’elle plonge le reste du monde dans l’accablement.
Le Hamas a immédiatement réagi en appelant les Palestiniens des Territoires occupés à protester, ce vendredi, dans le cadre d’une « Journée de colère », tout en adressant simultanément une lettre aux dirigeants arabes et musulmans, signée de Ismaïl Haniyeh, dans laquelle le franchissement de « toutes les lignes rouges » est dénoncé vigoureusement.
Emmanuel Macron n’a pas tardé à déplorer une décision jugée « regrettable », que « La France n’approuve pas et qui contrevient au droit international et aux résolutions du conseil de sécurité de l’Onu », tandis qu’au même moment le CRIF l’applaudissait des deuxmains *oumma.com/ vendredi 08 décembre 2017
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Pourquoi Jérusalem est-elle la troisième ville sainte de l’Islam ?
***Troisième Ville sainte de l’Islam, c’est à Jérusalem, appelée Al Qods en arabe, que la grande mosquée Masjid Al-Aqsa a été érigée au VIIe siècle. Ce troisième haut lieu saint de l’islam, après La Mecque et Médine, est reconnaissable à ses 7 arcades et 7 portes mentionnées dans le Coran et la tradition prophétique. Al Qods et sa grande mosquée, Masjid Al-Aqsa, sont des lieux bénis par Dieu « Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Mohammed], de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l’alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. C’est Lui, vraiment, qui est l’Audient, le Clairvoyant. » (sourate 17Al Isra, le voyage nocturne). Al Qods est la première étape du voyage nocturne et de l’ascension réalisée par le prophète Mohammed (saws), vers l’an 621. Le Très- Haut fit voyager en une nuit le grand homme de l’islam à Al Qods, avant qu’il ne monte vers les cieux les plus hauts. C’est durant ce voyage nocturne que furent prescrites les cinq prières quotidiennes. Avant de s’élever vers le ciel, le prophète Mohammad (saws) dirigea la prière des prophètes qui le précédaient, tels Jésus et Moïse, signe de l’universalité du message de l’islam. Le lien entre la mosquée sacrée de La Mecque et Al Qods fut scellé par Dieu au cours de cette nuit. « Comme je demandais à l’Envoyé de Dieu quelle était la première mosquée bâtie sur terre, il me répondit : « La Mosquée sacrée ». « Et ensuite ? ». « Ensuite, reprit-il, ce fut la mosquée Al-Aqsa (de Jérusalem) ». « Et quel était l’intervalle de temps entre leurs constructions ? », repris-je. « Quarante ans », répliqua-t-il ». (Mouslim) Selon la tradition prophétique, la mosquée Al-Aqsa fut édifiée quarante ans après la Kaaba qu’ Abraham avait reçu l’ordre de reconstruire, avec l’aide d’Ismaël. Première Qibla avant la Kaaba, les musulmans de l’époque, avec à leur tête le prophète Mohammad (saws), priaient en direction d’Al Qods. Le messager de Dieu (saws) a proclamé : « Ne visitez que trois mosquées, la Sainte mosquée, la mosquée Al-Aqsa et ma mosquée [mosquée de Médine] ». Des siècles plus tard, Al Qods, la troisième Ville sainte de l’islam, est plus que jamais menacée par la politique colonialiste israélienne, en violation des résolutions de l’ONU et des accords internationaux.*oumma.com/ vendredi 08 décembre 2017
***Le statut de la ville sainte
*La guerre de juin 1967 a permis à Israël d’occuper El Qods et la Cisjordanie. Depuis lors, des changements démographiques et physiques ont été imposés
***La résolution 181 (II) de l’Assemblée générale, en date du 29 novembre 1947, concernant le plan de partage, envisageait la création d’un secteur de Jérusalem démilitarisé constituant une entité distincte, sous l’égide du Conseil de tutelle des Nations unies, qui devait élaborer un statut pour Jérusalem et désigner un gouverneur. Passant outre, Israël a occupé le secteur occidental de Jérusalem et la Jordanie le secteur oriental. C’est ainsi qu’est advenu le partage de facto de Jérusalem.
Avec sa résolution 194 (III) du 11 décembre 1948, l’Assemblée générale a réaffirmé le principe de l’internationalisation et celui des droits existants. Israël n’a pas tenu compte de la résolution et a poursuivi l’extension de sa juridiction sur la partie ouest de la ville. Le 23 janvier 1950, il a déclaré que Jérusalem était sa capitale et installé les services du gouvernement dans cette zone.
La guerre de juin 1967 a radicalement modifié la situation. Israël a occupé El Qods et la Cisjordanie. Depuis lors, des changements démographiques et physiques ont été imposés.
L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité ont adopté plusieurs résolutions déclarant nulles et non avenues les mesures prises par Israël qui a alors adopté des mesures en vue de «faire de Jérusalem unifiée sa capitale». Le Conseil de sécurité a adopté, le 30 juin 1980, sa résolution 476 (1980) demandant instamment à Israël,
«de se conformer à la présente et aux résolutions précédentes et de cesser immédiatement les mesures affectant le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem». Israël ne s’étant pas conformé à cette résolution, le Conseil a adopté, le 20 août, la résolution 478 (1980), dans laquelle il a réaffirmé que toutes les mesures prises pour modifier le statut de la ville étaient «nulles et non avenues» et demandait aux États qui avaient établi des missions diplomatiques à Jérusalem de les retirer.
Le 12 octobre 1990, vint la résolution 672, après les violences de l’armée israélienne à Haram al-Charif dans la mosquée Al-Aqsa.
Le Conseil a condamné les «actes de violence» qui avaient fait des morts et des blessés, et a engagé Israël à «s’acquitter scrupuleusement des obligations juridiques et des responsabilités lui incombant en vertu de la quatrième Convention de Genève relative à la protection de la population civile en temps de guerre, applicable à tous les territoires occupés».
En mai 1999, face à la colonie de peuplement de Maaleh Adumim, à El Qods, l’Assemblée générale, dans une résolution du 9 février 1999, a réaffirmé que toutes les mesures et décisions d’ordre législatif et administratif qui avaient modifié ou visaient à modifier le caractère, le statut juridique et la composition démographique de Jérusalem Est occupée et du reste du territoire palestinien occupé sont nulles et non avenues et sans valeur aucune. Résolution réitérée le 1er décembre 2000.
L’Assemblée générale a également déploré «que certains États aient transféré leurs missions diplomatiques à Jérusalem, au mépris de la résolution 478 (1980) du Conseil de sécurité».
(source: L’ONU et la question de la Palestine).
* Samedi 09 Decembre 2017 / lexpressiondz.
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