La paix passe par la condamnation du terrorisme d’État israélien
*La paix passe par la condamnation sans appel du terrorisme d’État israélien et par la fin immédiate des mesures inhumaines qui frappent les 1,5 million de Gazaouis enfermés, appauvris.
Une semaine après l’acte de terrorisme d’État, de piraterie internationale, commis par Israël dans les eaux internationales, au large de Gaza, de nombreuses questions restent posées. Elles ne sont pas vraiment nouvelles : le conflit Israël-Palestine dure depuis bien trop longtemps pour cela. On pensait pourtant que Tel-Aviv avait épuisé toutes ses formes d’oppression, était allé au bout de ce qu’une puissance occupante peut infliger à un peuple. On se trompait. Au milieu des débris de la tuerie perpétrée, une question émerge cependant, essentielle : comment, maintenant et tout de suite, mettre fin au blocus de la bande de Gaza, mis en place depuis trois ans, qui asphyxie à petit feu plus de 1,2 million de personnes et constitue un point de blocage pour toute reprise des négociations politiques entre Israéliens et Palestiniens. C’est à cela que nous tentons de répondre dans les pages qui suivent.
La flottille humanitaire qui a été arraisonnée de la pire des manières, lundi dernier, si elle n’est pas parvenue jusqu’à Gaza, a très certainement brisé une idée : celle de l’impunité d’Israël. Dans le monde entier, le choc a été terrible. Les images, pourtant contrôlées au départ par l’armée israélienne, ont montré ce qu’il y avait d’insupportable dans l’argumentaire israélien, à savoir ce soi-disant danger qu’aurait couru le pays de Ben Gourion si ces bateaux avaient touché les côtes gazaouies. Des commandos très bien entraînés et lourdement armés contre des civils utilisant ce qu’ils avaient sous la main pour se défendre ? Fallait-il que ces derniers, dans les eaux internationales, se laissent faire comme des moutons alors que des femmes et des enfants se terraient dans les cabines des ponts inférieurs ?
L’Europe et les États-Unis doivent maintenant prendre leurs responsabilités, devant leurs peuples et devant l’histoire.
Plus salutaire peut-être, l’onde de choc traverse maintenant la société israélienne, comme le montrent les reportages de notre envoyée spéciale à Jérusalem, à Tel-Aviv mais aussi au sein de la population arabe israélienne. Des voix réputées sionistes ou anciennement sionistes manifestent, dénoncent la politique d’un gouvernement incapable de se présenter sous un autre jour qu’en treillis et armé. Daniel Bensimon, ancien responsable du groupe travailliste à la Knesset (le parlement israélien), le dit en substance : la société israélienne est malade, elle n’a que des réponses militaires à toutes les situations. C’est un cri de détresse de sa part que de dire que les Israéliens sont incapables d’apporter la moindre réponse politique. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’Israël, c’est un secret de polichinelle maintenant, est une puissance nucléaire, non signataire du traité de non-prolifération (TNP). Israël a même réussi le tour de force de se priver d’un allié musulman dans la région : la Turquie, membre de l’Otan, prend ses distances et veut faire valoir son droit. L’Europe et les États-Unis doivent maintenant prendre leurs responsabilités, devant leurs peuples et devant l’histoire. Si le blocus israélien a tenu depuis trois ans c’est d’abord et avant tout à cause de leur lâcheté. Ils prônent la démocratie et les droits de l’homme d’un côté mais, refusant la victoire pourtant démocratique du Hamas, ils laissent sanctionner tout un peuple. Il n’y aurait pas à la clé la mort de milliers de Palestiniens à Gaza (par la guerre menée en décembre 2008-janvier 2009 ou par le blocus), on pourrait sourire de cette attitude consistant à attendre le bon vouloir des Israéliens pour faire entrer le matériel nécessaire dans la bande de Gaza. Des aliments, bien sûr, des médicaments, évidemment, mais surtout des matériaux pour reconstruire les maisons détruites il y a dix-huit mois. Les Palestiniens veulent vivre de leur travail, pas de la mendicité internationale.
Comment briser le blocus de Gaza ? En faisant pression sur nos gouvernements, nos députés, nos sénateurs pour qu’une autre politique se mette en place. En se situant dans une optique de BDS (boycott, désinvestissement, sanction), en manifestant pour que l’Union européenne suspende ses accords d’association avec Israël tant que le droit international n’est pas respecté. (L’Humanité-06.06.2010.)
**Israël ou l’ivresse de l’impunité
Il n’y a vraiment rien d’étonnant à ce que l’armée israélienne se soit rendue coupable de piraterie en attaquant avec une telle violence la flottille de la Liberté qui tentait de rejoindre Gaza sous blocus. Ce énième crime n’est ni un accident ni une erreur stratégique mais bien un acte délibéré, mûrement réfléchi, qui s’inscrit en droite ligne de toute une série d’autres méfaits sordides. En autorisant cette agression perpétrée dans les eaux internationales, le gouvernement israélien savait très bien ce qu’il faisait et a certainement anticipé les protestations indignées du monde entier. Mais Israël sait surtout que son comportement d’Etat voyou et arrogant ne lui vaudra que quelques timides remontrances de la part de ses soutiens habituels à commencer par les Etats-Unis mais aussi l’Europe.
Le fait est que ce pays a acquis la conviction qu’absolument tout lui est permis comme par exemple bombarder les civils libanais en 2006 ou commettre des crimes de guerre lors de la guerre de Gaza en janvier 2009. Ces événements qui ont choqué une grande partie de l’humanité ont-ils changé son comportement ? Ont-ils amené les grands de ce monde à faire pression sur lui pour qu’il cesse enfin d’uriner sur le droit international en respectant notamment les résolutions de l’ONU quant aux droits des Palestiniens ? Evidemment non.
Bien au contraire. Tout se passe comme si les dernières digues avaient cédé et que désormais plus rien n’est refusé à l’Etat hébreu. En voici un exemple. Le mois dernier, on apprenait avec surprise son entrée dans l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE). Cette intégration voulue à tout prix par les Etats-Unis, mais aussi la France, a donc passé outre des éléments qui auraient constitué des obstacles infranchissables pour tout autre candidat qu’il s’agisse de la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens, du non-respect des conventions de Genève sur les prisonniers ou bien de l’édification d’un mur de séparation à l’intérieur des territoires occupés et dont plusieurs juridictions internationales ont demandé la destruction.
Plus grave encore, l’OCDE a admis en son sein Israël en considérant que ce pays englobait le Golan syrien occupé, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Cette organisation a donc entériné toutes les annexions militaires et illégales réalisées par l’Etat hébreu. Comme le relève si bien l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), cette entrée de l’Etat hébreu dans l’OCDE n’est ni plus ni moins qu’un « blanchiment », par les membres de cette organisation, de toutes ses violations du droit international. Comment s’étonner ensuite que ce même pays s’attaque à des bateaux de civils et fasse un carton pour l’exemple et, surtout, pour dissuader d’autres initiatives humanitaires de ce genre.
On aurait pu penser que l’assassinat à Dubaï, en janvier dernier, d’un chef militaire du Hamas par un commando israélien qui a utilisé des passeports européens allait jeter un froid entre Tel Aviv et les capitales européennes. Il n’en a rien été. Certes, quelques diplomates ont été expulsés mais cela s’est arrêté là. On aurait pu aussi croire que les humiliations subies par nombre de diplomates européens, notamment français, en poste en Israël, allaient déclencher la colère de leurs gouvernements mais rien de tout cela n’est arrivé. Tous se taisent, tous se couchent et pendant ce temps-là, à Gaza, c’est tout un peuple est en phase de réification.
Un autre exemple concerne les relations entre Israël et l’Union européenne. Gageons que ce qui vient de se passer au large des côtes de Gaza n’empêchera pas Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères, de chercher à relancer le processus destiné à rehausser les liens euro-israéliens. L’Etat hébreu peut continuer à coloniser Jérusalem-Est et la Cisjordanie, il peut aussi continuer à imposer un blocus inhumain à la population de Gaza, cela ne changera rien. Le gouvernement français, soutenu par d’efficaces lobbyistes à Bruxelles, travaille d’arrache-pied à ce rehaussement et l’attaque de la Flottille de la Liberté ne modifiera pas la donne.
D’ores et déjà les habituels contre-feux ont été allumés. Tous ces débats à propos de la supposée erreur des Israéliens – on parle même sans vergogne d’erreur de communication – sont destinés à éluder la véritable interrogation, c’est-à-dire celle qui concerne la nature exact du régime de Tel Aviv. Il faudra bien comprendre qu’il n’y a rien à attendre de ce dernier tant que des pressions internationales efficaces ne l’acculeront pas à rendre leurs droits aux Palestiniens. Au-delà de leurs discours ambigus, ni le Premier ministre Benyamin Netanyahou ni son ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman ne sont prêts à accepter un Etat palestinien. Il est temps de le comprendre une bonne fois pour toute et de cesser de croire que la création de cet Etat est inéluctable. Il est temps aussi de comprendre qu’Israël est un pays ivre de son impunité et de l’indulgence des grandes puissances comme le fut l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. (Quotidien d’Pran-03.06.2010.)
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**Une seule solution : la levée du blocus **
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**Pour la paix : urgence Palestine
Unité du mouvement populaire sur la seule base du droit international, de la démocratie, de la paix.
La puissance des manifestations samedi dernier dans de nombreuses villes du monde, y compris en Israël, constitue un fil d’espoir pour le peuple palestinien. Seul ce mouvement, qui doit gagner encore en ampleur et en intensité, peut contribuer à ouvrir les portes de la prison à ciel ouvert qu’est Gaza. Il doit porter haut et fort l’exigence de l’arrêt de la colonisation, la restitution de ses terres au peuple palestinien, la destruction du hideux mur en Cisjordanie, la libération de tous les prisonniers politiques et l’application du droit au retour des réfugiés.
Après l’offensive guerrière contre Gaza ; les opérations de barbouzerie pour tuer un responsable palestinien dans un hôtel de Dubaï ; les meurtres de passagers turcs de la flottille humanitaire ; le détournement et l’arraisonnement du cargo irlandais humanitaire, la conscience de l’insupportable grandit. Le mouvement pour la paix et la démocratie en Israël semble reprendre des couleurs. Il est lui aussi réprimé par l’ultradroite israélienne, comme la députée Hamine Zoubi, qui est menacée de perdre son immunité parlementaire et même sa nationalité. Un État qui agit de la sorte ne peut être qualifié de démocratique. Imaginons d’ailleurs que d’autres pays fassent de même. Ils seraient immédiatement condamnés, mis au ban des nations. Rien de tel à l’encontre de la direction israélienne. Au contraire ! Ce pays a été intégré sans coup férir à l’OCDE. On lui pardonne de ne pas signer le traité de non-prolifération nucléaire. Il commet des actes de piraterie et des meurtres d’État dans les eaux internationales et notre gouvernement sarkozyste, comme celui des États-Unis, s’abstient à l’ONU, sur toutes les résolutions, même les moins contraignantes.
Cette impunité est grave, scandaleuse et peut être lourde de menaces. Pour le peuple palestinien évidemment. Et au-delà, désormais, pour la paix elle-même. Le militarisme politique israélien s’attaquant ouvertement à la Turquie, alliée d’hier, mais qui a eu le tort de jouer un rôle positif dans le débat sur le nucléaire iranien, vise à montrer au monde, tout particulièrement aux dirigeants des États-Unis, que le pouvoir de Tel-Aviv est prêt à tout. La situation doit donc être prise très au sérieux. Elle peut devenir explosive. Selon le dispositif israélien, le développement continu, selon une cohérence dominatrice, de l’annexion de Jérusalem-Est et de toute la Palestine, de l’étouffement et du pourrissement de la situation à Gaza, ont pour objectif la destruction totale de l’unité palestinienne et la volonté de rester la plate-forme avancée des États-Unis dans cette région du monde, tout en empêchant la Turquie de mener une politique autonome.
Au nom du droit, de la sécurité dans la région, de la paix mondiale, au moment où la crise globale et mondiale du capitalisme est exacerbée, le mouvement populaire qui se développe doit rester uni sur les bases du droit international, de la démocratie, de la laïcité. Le gouvernement français et l’Union européenne doivent lever cette impunité qui ressemble de plus en plus à de la complicité. Il faut cesser les livraisons d’armes à Israël et rompre l’accord d’association Union européenne-Israël. Et il ne faut surtout pas tomber dans le piège tendu une nouvelle fois par la direction israélienne, qui compte s’appuyer sur certains extrémismes pour justifier ses actes de terrorisme d’État, alors que le rapport Goldstone demande des poursuites auprès de la Cour pénale internationale. Tous les démocrates, toutes celles et tous ceux qui sont soucieux en ces moments incertains de la paix dans le monde doivent s’en préoccuper. (L’Humanité-)
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**La Turquie était bien visée…
Le massacre perpétré par Israël contre un bateau battant pavillon turc ne doit rien au hasard. S’il y avait des gens de toutes nationalités à bord, c’est néanmoins la Turquie qui était visée. Pourquoi ? Parce que la Turquie est une puissance régionale montante qui puise désormais sa force dans une diplomatie allant dans le sens de la paix et de la stabilité dans la région et qui développe de bonnes relations avec ses voisins tout en essayant de résoudre les différends qui les opposent. Or Israël préfère une Turquie en conflit avec ses voisins et qui, dans ces conditions, a besoin de son aide. En effet, Israël est plus à l’aise avec une Turquie qui a des problèmes avec la Syrie et la Grèce, qui s’enfonce dans son problème kurde et qui doit alors frapper à sa porte. Une Turquie affaiblie, coupée du Moyen-Orient et de l’Union européenne. Mais aujourd’hui, c’est tout le contraire qui se passe. Dès lors qu’elle mène une mission pacificatrice, la Turquie ne peut pas ne pas s’intéresser à la question palestinienne. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’elle tente de rapprocher les points de vue entre le Hamas et le Fatah.
Mais Israël tente de prouver que la Turquie n’est pas impartiale et qu’elle n’est pas en mesure de mener une mission de paix sur le plan régional. De même, l’Etat hébreu voit d’un mauvais œil l’action diplomatique turque menée pour résoudre le dossier nucléaire iranien. Le but des Israéliens est de provoquer un conflit entre les Etats-Unis et l’Iran afin d’affaiblir Obama, qui ne sera plus en mesure de faire pression sur eux concernant la question palestinienne. En provoquant une détérioration de ses relations avec la Turquie, Israël veut donc empêcher Ankara d’apparaître comme un acteur impartial capable de trouver une solution diplomatique entre l’Iran, les Etats-Unis et l’Europe. De cette façon, les Israéliens entendent mettre un terme au projet, porté par la Turquie, d’un Moyen-Orient dénucléarisé. Il est donc très important que la réaction du gouvernement et de la population turcs reste dans un cadre légitime, car cette agression constitue incontestablement une provocation des Israéliens pour piéger le parti au pouvoir en Turquie [l’AKP] afin qu’il se discrédite aux yeux de la communauté internationale.( 03.06.2010| Zaman)
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**Les tentatives de Free Gaza…C’est la neuvième fois que l’ONG Free Gaza essaie de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza. Les cinq premières tentatives se sont terminées par un certain succès : le 23 août 2008, 44 personnes de 17 pays différents ont pu arriver à Gaza sur deux petits bateaux ; le 28 octobre 2008, ce sont 27 médecins, avocats, journalistes et travailleurs humanitaires de 12 pays différents qui entraient dans Gaza ; début novembre 2008, un troisième voyage a eu lieu, auquel ont participé 53 députés européens apportant une tonne de matériel médical ; le 8 décembre 2008, une délégation d’étudiants est arrivée à Gaza avec les Prs Mike Cushman et Jonathon Rosenhead, de la London School of Economics et du British Committee for Universities for Palestine, qui ont pu ramener avec eux 11
étudiants palestiniens ayant été admis dans des universités à l’étranger mais n’ayant pas été autorisés par Israël à sortir de Gaza ; le 19 décembre 2008, Free Gaza revient une cinquième fois avec des aides d’une association caritative du Qatar, qui devient ainsi le premier pays arabe à participer à une action pour briser le blocus israélien de Gaza. Les trois dernières tentatives ont échoué : le 30 décembre 2008, pendant l’offensive militaire israélienne “Plomb durci”, un bateau de Free Gaza échappe de justesse à l’armée israélienne et rebrousse chemin ; le 15 janvier 2009, une septième tentative échoue encore ; le 25 juin 2009, le bateau affrété par Free Gaza est agressé et détourné par la marine israélienne vers un port israélien.
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**Le combat contre le blocus de Ghaza: s’élargit dans le monde
Les Etats-Unis cherchent à sauver les meubles après le carnage accompli par leurs protégés israéliens. Ils considèrent l’embargo sur Ghaza comme «intenable». Les militants ne baissent pas les bras.
Rachel Corrie est revenu hanter ses assassins. Le cargo humanitaire irlandais, qui porte le nom de la militante pacifiste américaine délibérément écrasée par un bulldozer de l’armée israélienne en 2003, a été arraisonné en haute mer. Les soldats israéliens se sont abstenus de tirer sur les passagers du cargo et ils tentent, dans une stratégie de communication dérisoire, de «démontrer» que les meurtres de sang-froid qu’ils ont commis contre la flottille de la paix étaient une réponse justifiée. La propagande israélienne, malgré le soutien de l’armada médiatique occidentale, est totalement sans effet. Le Rachel-Corrie, qui transportait des militants irlandais et autres, a ainsi maintenu l’attention mondiale sur le blocus inique imposé par Israël, avec le soutien du Quartet, dans lequel l’ONU fait honteusement partie, à la population de Ghaza. «C’est un nouvel acte impudent de piraterie israélienne en haute mer», a commenté à Dublin Kevin Squires, coordonnateur national de la Campagne de solidarité Irlande-Palestine, dont l’un des membres se trouvait à bord du bateau. Si Israël a fait preuve de «retenue» dans l’abordage du Rachel-Corrie, c’est pour des desseins de propagande, l’opinion mondiale étant désormais édifiée – et horrifiée – par les témoignages de ceux qui étaient dans la flottille. Le rapport de l’autopsie effectuée, à la demande du ministère de la Justice turc, sur les corps de 9 martyrs par Yalcin Buyuk, le vice-président du Conseil turc de médecine légale, est édifiant.
De sang-froid
Trente balles ont été tirées sur les victimes et plusieurs d’entre elles ont été abattues à bout portant. De sang-froid. Un homme de 60 ans a été atteint à la tempe, la poitrine, la hanche et au dos, un ressortissant turco-américain a été touché par cinq balles tirées à bout portant contre le visage, l’arrière du crâne, le dos et deux fois la jambe. Deux autres victimes ont essuyé quatre balles et cinq des corps présentaient des impacts dans le dos ou l’arrière de la tête. D’autres témoignages sont venus donner une image claire du comportement d’un Etat voyou. Les Etats-Unis, qui n’ont pas condamné l’acte de piraterie – Obama est resté équivoque tandis que son vice-président, Joe Bidden a soutenu clairement Israël –, cherchent surtout à limiter les dégâts. La Turquie, dont l’ambassadeur à Washington, s’est dit qu’il n’y ait «pas un mot de condamnation, à aucun niveau» de la part des Etats-Unis, est en train de passer à la pointe du combat pour la levée du blocus de Ghaza. L’autre dégât est arabe. Les «modérés» n’ont plus de voix pour défendre une démarche qui s’en remet totalement aux Américains et qui participe de fait au blocus contre Ghaza. La décision égyptienne d’ouvrir le passage de Rafah est un signe qui ne trompe pas. Des appels de plus en plus puissants se font pour que cette réouverture soit définitive. La Ligue arabe, qui a décidé de faire lever le blocus par tous les moyens, est critiquée par le fait qu’elle recherche une décision internationale alors qu’elle a les moyens d’agir et de soutenir éventuellement l’Egypte en cas de mesure de rétorsion américaine. De facto, le «contrôle» américain sur les Etats de la région est perturbé par les actions brutales d’Israël et la mobilisation des opinions publiques qui mettent les régimes «amis» dans l’embarras. Washington semble vouloir prendre les devants avant qu’une autre flottille de la liberté – plus importante en nombre puisque les volontaires se comptent déjà par milliers dans le monde – ne vienne mettre à rude épreuve ce statu quo mortel imposé aux Palestiniens de Ghaza et d’ailleurs.
«Intenable»
La Maison-Blanche a estimé vendredi que le blocus israélien de Ghaza était «intenable» et devait être «changé». Mike Hammer, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, a estimé que les «dispositions actuelles sont intenables et doivent être changées». «Nous travaillons dans l’urgence avec Israël, l’Autorité palestinienne et d’autres partenaires internationaux pour concevoir de nouveaux modes d’acheminement de marchandises et d’assistance à Gaza», a-t-il indiqué. Navi Pillay, Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a dénoncé l’illégalité du blocus. «Le droit humanitaire international interdit comme méthode de guerre d’affamer les civils (…), tout comme de leur imposer des sanctions collectives», a-t-elle dit. Les militants du monde entier qui se sont battus pour la levée d’un blocus scandaleux ne vont pas baisser les bras. (Quotidien d’Oran-06.06.2010.)
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