ce que contient une cigarette
* Une cigarette est composée de tabac.. celui-ci contient une drogue appelée nicotine qui est un poison mortel..la fumée de tabac contient plus de 4.000 produits chimiques dont 40 sont cancérigènes. En voici quelques-uns :
+ nicotine, utilisée comme herbicide et insecticide.. elle rend les fumeurs dépendants au tabac et les expose aux dizaines de substances toxiques et cancérigènes.
+ goudron, le plus cancérigénes.
+ arsenic, poison violent (poison à rat).
+ monoxide de carbone, gaz d’échappement des voitures.
+ DTT.. insecticide.. + dibenzaoridine, cancérigène.
+ ammoniac, dététergent.. composante des nettoyants à fenètre.
+ méthane.. + butane (carburant à briquet).. + phénol.. + acétone(dissolvant de vernis à ongle).
+ acide cyanhydrique, poison utilisé dans les chambres à gaz.
+ acétaldéhydre.. irritant les voies respiratoires.
+ naphthylamine, cancérigène.. +naphtalène, dangereux..
+ méthanol, carburant pour fusée.. + pyrène, cancérigène..+ benzopyrène.
+ chlorure de vinyle, utilisé dans les matières plastiques.
+ polonium 210 , élément radioactif ..
+ éléments suffurifères que l’on retrouve dans les allumettes.
+ des métaux dangereux, comme le plomb, le mercure et le chrome..
° La combustion d’une cigarette allumée produit la fumée qui devient une « véritable usine chimique » et qui entraine la formation de nombreuses substances toxiques, et des dégats au niveau des poumons, des artères, du cerveau et d’autres organes…
** Comme beaucoup de pays dans le monde, la Turquie interdit le tabac dans les lieux publics. Une loi anti-tabac est entrée en vigueur le 19 mai 2008 en Turquie, un des pays où l’on fume le plus en Europe, bannissant totalement le tabac dans les lieux publics.. la loi adoptée début janvier, interdit de fumer dans les administrations, les lieux de travail , les transports et les lieux publics.. notamment dans les centres commerciaux, les écoles, stades et hopitaux.. des amendes sont prévues contre les fumeurs..
*La Cour suprême américaine a autorisé des fumeurs à attaquer en justice le cigarettier Altria pour les avoir trompés en appelant ses cigarettes «light» alors qu’elles n’étaient pas moins nocives pour leur santé. Dans une décision rendue publique lundi 15 décembre 2008, la Cour suprême des Etats-Unis a estimé que des poursuites pour publicité mensongère pouvaient être intentées à l’encontre de groupes opérant dans l’industrie du tabac, au motif qu’ils auraient vendus des cigarettes «légères», alors qu’elles ne l’étaient pas. Par cinq voix contre quatre, la plus haute juridiction américaine a tranché en faveur de trois fumeurs qui veulent poursuivre en justice Altria, groupe qui détient notamment la marque Philip Morris. Selon les plaignants, tous originaires de l’Etat du Maine (nord-est des Etats-Unis), Philip Morris les a trompés sur les risques qu’ils encouraient pour leur santé. Mais selon le groupe, cette plainte était irrecevable en raison d’une clause d’une loi fédérale votée en 1966 par le Congrès portant notamment sur la publicité pour les cigarettes.(16.12.08)
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**Les différents types de tabac
1. Les cigarettes légères et à filtre?
Les cigarettes sont proposées comme étant « légères » ou « ultra-légères » en goudrons et en nicotine en donnant comme message que le risque est moindre. (Le Figaro-Santé…10.01.2012.)
Les cigarettes sont proposées comme étant « légères » ou « ultra-légères » en goudrons et en nicotine en donnant comme message que le risque est moindre. Si une cigarette « normale » contient 20 mg de nicotine une cigarette « légère » contiendra de 12 à 15 mg de nicotine
Ces cigarettes ne sont pas moins dangereuses pour le fumeur qui pour absorber la quantité de nicotine dont il est dépendant, forcera le passage du filtre et inhalera plus profondément la fumée. En inhalant plus, gaz et particules, constituants de la fumée de cigarette, pénètrent profondément dans l’arbre respiratoire. Les très fines particules cancérigènes vont alors atteindre les alvéoles pulmonaires.
Ainsi, autrefois, avec les cigarettes brunes, on observait des cancers épidermoïdes des voies respiratoires hautes. Depuis l’ère des « légères », on observe beaucoup plus de cancers profonds, très peu accessibles au traitement (cancers à petites cellules). Par ailleurs le fumeur qui tire plus sur sa cigarette inhale davantage et plus profondément du CO (monoxyde de carbone) qui est un des facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires.
2. Le cigare
La fumée de cigare est riche en ammoniac, en métaux et en dérivés de nitrates, composés sont toxiques et cancérigènes. Une bouffée inhalée de cigare est encore plus toxique qu’une bouffée inhalée de cigarette. Sa charge en nicotine est supérieure et entretient une dépendance forte.
Fumer le cigare multiplie presque par deux le risque de maladie cardiovasculaire et le risque de survenue d’un cancer ORL (bouche, langue, gorge), de l’œsophage, de la trachée et des bronches.
Remplacer la cigarette par le cigare pour diminuer les risques du tabac est d’autant plus illusoire que les fumeurs de cigarettes qui se mettent au cigare continuent d’inhaler profondément la fumée.
3. Les spécificités du tabac brun ?
Le tabac brun produit lors de sa combustion une fumée « alcaline » (pH environ 7,8) qui favorise l’absorption de la nicotine au contact des muqueuses de la bouche et de la gorge.
L’inhalation de la fumée est moins profonde que dans le cas du tabac blond
Il est plus responsable de cancers des lèvres, de la bouche, de la langue et des parties hautes de l’arbre respiratoire (gorge, larynx, trachée et grosses bronches).
4. Les spécificités du tabac blond ?
Le tabac blond produit une fumée « acide » (pH environ 5,6) qui demande une inhalation plus profonde pour absorber la même quantité de nicotine.
Les cancers ORL sont moins fréquents mais les cancers bronchiques profonds sont plus fréquents.
L’inhalation de CO (monoxyde de carbone) est également plus importante dans le tabac blond et augmente davantage le risque cardiovasculaire.
5. Le tabac à rouler
Le tabac à rouler est plus nocif que celui des cigarettes industrielles. Il coûte deux à trois fois moins cher mais le fumeur inhale deux fois plus de goudrons et de nicotine, et beaucoup plus de monoxyde de carbone (CO).
6. Le moment auquel on fume est il plus dangereux ?
L’inhalation de la fumée de tabac provoque une acidité de l’estomac plus importante quand on fume à jeun. Il peut en résulter une inflammation de la muqueuse de l’estomac (gastrite) et de celle de l’œsophage (œsophagite) avec une augmentation possible du risque de cancer de ces organes.
Commencer à fumer jeune, induit un niveau de dépendance à la nicotine plus élevé et un pourcentage d’arrêt possible du tabac moins élevé. Par ailleurs l’exposition aux effets nocifs du tabac sur la santé est plus importante quand le début du tabagisme est précoce. La grande majorité des fumeurs qui présentent cancers du poumon, maladies cardio vasculaires ou bronchites chroniques liés au tabac ont commencé avant l’âge de 18 ans.
7. L’importance de la consommation a t elle une influence ?
Fumer 5 cigarettes par jour ne doit pas être considéré comme anodin. Le risque commence réellement à la première cigarette. Il suffit à entretenir une dépendance à la nicotine et il est bien établi aujourd’hui que le risque de cancer du poumon est beaucoup plus lié à la durée de l’intoxication qu’à la dose quotidienne de tabac consommée.
Plus que la consommation de tabac, c’est la durée de la consommation de tabac qui a l’effet le plus négatif sur votre santé. Les risques, notamment de cancer pulmonaire, sont d’autant plus importants que l’on commence à fumer jeune.
8. Un test pour évaluer ?
Le dosage de monoxyde de carbone (CO) dans l’air expiré par le fumeur est une mesure simple qui reflète l’intensité de l’inhalation, témoin du degré de dépendance tabagique.
Couramment utilisé pour évaluer le tabagisme, le nombre de cigarettes fumées par jour est un reflet infidèle de la quantité de nicotine absorbée.
Les taux indiqués sur les paquets calculés grâce aux machines à fumer ne reproduisent pas les modalités de consommation appréciées sur : le nombre et durée des bouffées, profondeur de l’inhalation, longueur du mégot résiduel. C’est un élément à prendre en compte pour choisir les doses des traitements de substitution nicotinique.
***Fumer -même peu- fragilise les poumons
Les signes d’inflammation du poumon se constatent dès la première cigarette
«Moi je ne fume pas vraiment, juste deux ou trois cigarettes par jour…». Et pourtant, cela suffit pour que soient présents les marqueurs de l’inflammation du poumon.
La diminution de la concentration de monoxyde d’azote dans l’air expiré est considérée comme un marqueur de l’inflammation bronchique. Elle est observée chez tous les fumeurs quel que soit le nombre de cigarettes grillées. Chez de jeunes adultes d’une vingtaine d’année, considérés comme de «petits fumeurs», cet indicateur diminue de 15,3% dès la première cigarette allumée, selon une étude présentée ce lundi 24 octobre lors du congrès américain de pneumologie, Chest.
«Il y a longtemps que nous avons visualisé au microscopoque électronique l’effet nocif sur l’épithélium bronchique d’une seule cigarette», rappelle le docteur Béatrice Lemaitre, tabacologue au CHU de Caen, qui refuse l’expression «petits fumeurs». Pour la tabacologue, il n’existe pas de consommation sans danger. «Une cigarette représente dix bouffées. Trois cigarettes ce sont des torrents de produits chimiques inhalés trente fois dans la journée», met-elle en garde. La fumée de tabac composée de 4000 substances se révèle un cocktail redoutable qui n’épargne pas les amateurs de cigarettes «plaisir». Les personnes qui fument de 1 à 4 cigarettes par jours voient leur risque de décès par maladie cardiaque et cancer du poumon multiplié par trois par rapport à un non fumeur.
Une dépendance plus grande si on commence tôt
L’étude présentée lors du congrès de pneumologie a montré un rôle immédiat sur les marqueurs de l’inflammation bronchique. Mais, chez les petits fumeurs, c’est le système cardiovasculaire qui souffre en priorité. «L’augmentation des marqueurs de l’inflammation a des conséquences rapides en termes d’infarctus et de thromboses», insiste le professeur Bertrand Dauzenberg, pneumologue et président de l’office française de prévention du tabagisme. «Dès trois cigarettes par jour, un fumeur augmente son risque d’infarctus ‘immédiat’». Pour le cancer du poumon ou labronchopneumopathie obstructive, deux maladies pulmonaires dues au tabac, le temps et le nombre de cigarettes fumées seront plus déterminants.
Autre phénomène inquiétant pour le pneumologue : les «petits fumeurs » sont une espèce en voie de disparition. La plupart des gens qui fument peu ont commencé après dix-huit ans. Or aujourd’hui, les jeunes commencent à fumer de plus en plus tôt, entre 14 et 17 ans. Un moment où le cerveau n’est pas encore complètement formé et où se grave alorsla dépendance à la nicotine. Fumer jeune, c’est modifier son cerveau à vie. «En commençant plus jeunes, ils ont plus de risque de devenir accros. Et si à 14 ans, ils sont deux tiers à fumer moins de 3 cigarettes par jour, à 18 ans les trois quart d’entre eux en fument plus de trois par jour», alarme Bertrand Dautzenberg. (Le Figaro-Santé…24.10.2011.)
**Tabac Généralités
1. Qu’est-ce que le tabac ?
Le tabac est une plante de la même famille que la pomme de terre ou la tomate : elle présente par contre la spécificité de contenir de la nicotine.
La fumée que dégage le tabac contient environ 3 à 4 000 substances très actives et dangereuses pour la santé : c’est un fait acquis et vérifié scientifiquement
Le tabagisme est un problème majeur de santé publique qui doit impliquer tout le monde : les professionnels de santé, ceux qui fument, les pouvoirs publics
Il est nécessaire de disposer d’une solution personnalisée pour chaque fumeur car chaque cas est particulier et personnel.
2. Quel niveau de risque ?
Tous les mécanismes liés au tabac ont été démontrés comme présents et actifs pour de très faibles niveaux de consommation. Il n’y a pas de petit tabagisme.
Le risque d’une cigarette n’est pas 20 fois inférieur à celui de 20 cigarettes : on dit que ce risque n’est pas linéaire comme cela peut l’être par exemple pour la pression artérielle ou la glycémie dans le diabète.
Il est reconnu que les fumeurs sous estiment volontiers le risque du tabac sur leur santé. Les chiffres montrent que le risque est minimisé de 30 à 50 % par rapport au risque réel auquel les fumeurs sont exposés.
Trois raisons principales tentent d’expliquer ce phénomène :
- la difficulté à percevoir ce qu’est exactement un risque et donc la capacité à traiter les probabilités. Un fumeur sur deux décède des suites de son tabagisme ne donne pas une idée précise du risque et en plus on ne précise pas à quel âge et dans quelles conditions
- Les fumeurs sont inscrits dans le présent et la notion de risques survenant potentiellement dans les prochaines années ne les intéresse pas. Ils sont plus sensibles aux éventuelles conséquences immédiates du tabac.
- Le fait d’associer en particulier dans les publicités tabac et détente, tabac et lutte contre le stress.
Il est nécessaire de savoir :
- Que le risque lié au tabagisme est majeur, que personne ne peut y échapper et que ce risque dépasse largement la survenue de cancers et de maladies cardio vasculaires elle même déjà graves : ne plus pouvoir respirer dans les broncho pneumopathies chroniques ou de ne plus voir dans les dégénérescence maculaires en sont les principaux exemples.
- Que le risque n’est pas lié uniquement à la nicotine et que l’utilisation de substituts nicotiniques pour arrêter n’a aucun risque
- Que le fait de fumer ne diminue pas le stress, loin s’en faut, le fait de fumer étant à l’origine de phénomènes identiques à ceux rencontrés dans le stress : augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle , augmentation du transit intestinal
Par contre, il n’existe aucun risque pour votre santé à arrêter de fumer, y compris pour ceux qui vont prendre quelques kilos. Un seul objectif : l’arrêt définitif.
3. Qu’est-ce que la dépendance ?
La dépendance à un produit en fait une drogue et permet de parler d’addiction. La dépendance est une chose complexe qui pourrait synthétiquement être présentée comme la résultante de la présence de trois éléments :
- une substance à effet psycho-actif, la nicotine, présente dans la feuille de tabac
- un individu qui présente ses propres zones de vulnérabilité
- l’environnement dans lequel évolue le fumeur, en particulier au niveau socioculturel et économique.
Il est nécessaire d’agir aux trois niveaux pour faire évoluer les comportements vis-à-vis du tabac.
4. La première cigarette
Deux chiffres significatifs : chez les jeunes de 10 à 15 ans 35 % ont déjà fumé une cigarette, sur les 3.7 millions d’enfants de 10 à 15 ans vivant dans notre pays 250 à 300 000 fument tous les jours. La moitié restera fumeur et une fois sur deux ce tabagisme sera quotidien.
L’addiction chez les jeunes peut débuter pour quelques dizaines de cigarettes et le fait de commencer à fumer avant 15 ans rend le sevrage à l’âge adulte plus difficile.
Le tabagisme débute généralement avec un copain qui fume ou un paquet de cigarettes qui traîne ce qui permet de débuter sans acheter des cigarettes.
Pour ne pas en arriver là :
- parler du tabac aux enfants avant l’âge de 10 ans
- les parents sont responsables
- augmenter les prix ce qui est un obstacle à la fois pour ne pas commencer et pour arrêter
- normaliser le statut de non fumeur, propre face à l’image du tabac , sale , plein d’odeurs
- montrer aux jeunes qu’ils vont devenir les otages de l’industrie du tabac
- quand les parents sont fumeurs ne pas hésiter à dire que l’on est oas traduction même de la dépendance.
5. Les conséquences du tabac sur la santé : la mortalité
57 000 décès par an chez les hommes sont attribuables au tabac – soit 21 % de l’ensemble de la mortalité masculine. Le chiffre est de 3 000 décès pour les femmes soit 1 % de la mortalité féminine. Cela permet de dire que 60 000 personnes décèdent chaque année à cause du tabac.
Deux changements ces dernières années : la mortalité croissante pour le cancer du poumon chez la femme qui devrait augmenter dans les prochaines années ; chez les hommes, une début de décroissance, mais avec des taux toujours très supérieurs à ceux des femmes.
C’est dans la population des 45 à 64 ans que les conséquences du tabac sont les plus importantes : on parle de mortalité prématurée et évitable, véritable problème de société auquel nous sommes confrontés : près d’un décès sur trois survenant chez les homme de cet âge est du au tabac. Plus grave encore : avec l’augmentation du tabagisme chez les jeunes c’est 160 000 morts liés au tabac que l’on attend en 2025.
Le tabac est responsable de 25 à 30 % des décès par cancer. Chaque cigarette est responsable d’une minute de vie en moins. Une personne sur deux qui fume décèdera du tabac.
6. Les conséquences du tabac sur la santé : les maladies
Les cancers, les maladies cardio-vasculaires et les pathologies pulmonaires sont au centre des maladies dans lesquelles le tabac est directement impliqué.
- les cancers : poumon, voies aérodigestives supérieures, œsophage, vessie, pancréas, rein, col de l’utérus pour ne citer que les plus nombreux.
- les maladies cardio-vasculaires et en particulier celles qui touchent les artères coronaires, à savoir infarctus du myocarde et angine de poitrine, et celles qui concerne les artères des membres inférieurs
- les maladies respiratoires chroniques au premier rang desquelles la broncho pneumopathie chronique obstructive.
Le risque auquel est exposé le fumeur est dans la majorité des cas :
- directement lié à la consommation moyenne journalière de tabac
- directement liée à la durée du tabagisme, c’est-à-dire au nombre d’années d’intoxication. Quelqu’un qui commence à fumer avant l’âge de 15 ans multiplie par quatre le risque de cancer bronchique par rapport à quelqu’un qui débute après 25 ans. Autre comparaison : une durée totale du tabagisme en années multipliée par 2, multiplie le risque de cancer par 20.
Les effets bénéfiques de l’arrêt pour le fumeur sont donc très importants à court, moyen ou long terme [2, 4].
Le tabac est un des trois principaux facteurs de risque cardio-vasculaire. Chez le diabétique fumeur, le risque relatif de mortalité est de 2,2 par rapport aux diabétiques non fumeurs ; il est de 1, 9 pour l’infarctus du myocarde.
7. La consommation de tabac en chiffres
La France compte 15 millions de fumeurs. Un tiers des personnes de 12 à 75 ans (33 %) fume, mais si ce n’est que de temps en temps. Entre 18 et 34 ans, près d’une personne sur deux fume.
Le pourcentage de gens qui fument passe de 9 % pour les 12-14 ans à 41 % pour les 15-19 ans et atteint un maximum de 48 % chez les 20-25 ans.
- Les jeunes :
- Les jeunes de 12 à 25 ans qui fument régulièrement consomment en moyenne 10 cigarettes par jour. La quantité de cigarettes fumées augmente rapidement au cours de l’adolescence. Si moins de la moitié des fumeurs de 12-14 ans sont des consommateurs réguliers, cette proportion dépasse 80 % pour les 15-24 ans.
- 27 % des jeunes présentent des signes de dépendance moyenne ou forte : consommation quotidienne et délai entre le réveil et la première cigarette fumée)
- Les adultes :
Agés de 26 à 75 ans, ils consomment en moyenne 15 cigarettes par jour et sont près de la moitié à présenter des signes de dépendance à la cigarette.(Le Figaro-Santé…10.01.2012.)
**Dépendance au tabac
1. Qu’est ce que la dépendance au tabac ?
C’est une dépendance à la nicotine qui est une des substances contenues dans le tabac.
C’est une dépendance à la nicotine qui est une des substances contenues dans le tabac. La dépendance se caractérise comme un manque que l’on assimile souvent à un besoin physique qui survient quand on n’a pas fumé.
Il existe différents types de dépendance qui peuvent être intriqués : psychologique, comportementale, physique ou pharmacologique. C’est la durée de l’intoxication qui influe sur le type de dépendance.
Un fumeur très dépendant fume plus de 25 cigarettes par jour; la première cigarette de la journée est la plus importante et il fumera moins de 30 minutes après son réveil
2. Comment fonctionne la nicotine ?
La nicotine est une drogue, c’est une drogue à « renforcement », c’est-à dire que les fumeurs en veulent quels que soient les effets secondaires. Elle entraîne des changements chimiques et biologiques dans le cerveau. On parle d’effet psycho actif
Cette dépendance à la nicotine est avant tout une dépendance physique qui est considérée comme importante. Les symptômes de sevrage sont sévères et la plupart des fumeurs n’arrivent pas à cesser de fumer lors de leur première tentative à cause de la force de cette dépendance.
L’organisme humain s’habitue à la nicotine et l’effet de la nicotine s’atténue avec le temps. Les gros fumeurs peuvent inhaler de plus grandes quantités de fumée, de plus en plus de toxines sans avoir d’effets négatifs. Avec le temps, l’organisme s’habitue à la nicotine et, par conséquent, les fumeurs fument davantage.
3. La nicotine dans l’organisme
La fumée de cigarette, acide, est absorbée par les poumons. La fumée issue de la pipe et du cigare est alcaline et la nicotine est cette fois absorbée par la bouche.Les poumons absorbent la nicotine très efficacement, laquelle se déplace ensuite dans la circulation sanguine, le cerveau et les autres organes du corps.
La nicotine atteint le cerveau seulement 10 secondes après l’inhalation, avec de nombreuses réactions physiologiques :
- augmentation aigue du rythme cardiaque et de la tension artérielle;
- constriction des vaisseaux sanguins et chute de température corporelle aux extrémités, mains et pieds
- relaxation musculaire.
4. Qu’est ce que la dépendance psychologique ?
Les effets psychiques de la nicotine, sensation de plaisir, effet anxiolytique, stimulation intellectuelle, action anti-dépressive et effet coupe-faim sont à l’origine de la dépendance psychologique. Cette dépendance apparaît assez rapidement, après la phase d’initiation au tabac, dès que la consommation devient régulière, pour seulement 5 à 6 cigarettes par jour.
5. Qu’est ce que la dépendance comportementale ?
Chaque fumeur a tendance à associer l’acte de fumer à certains actes, certaines habitudes. Le fumeur peut l’habitude de fumer sa cigarette dans les actes de la vie de tous les jours : les pauses-café dans la journée, les moments de convivialité (apéritifs, soirées), dans sa voiture, de retour chez lui après le travail, etc…
6. Qu’est ce que la dépendance physique ?
C’est une sensation de manque, de pulsions irrésistibles à fumer, de mal-être qui peut associer de manière variable irritabilité, humeur dépressive, difficultés de concentration ou troubles du sommeil qui survient lors de la privation de cigarettes. Cette dépendance se manifeste de façon plus ou moins intense selon les fumeurs. Elle est tardive et survient après plusieurs années de consommation.
7. quel état de manque ?
A l’état de manque s’associe une notion de vide, de difficulté à se concentrer, d’irritabilité. Tout est fait pour trouver une cigarette ou se retrouver dans une situation où il est possible de fumer.
Ce syndrome de manque à la nicotine associe au moins quatre des symptômes suivants : humeur dépressive, insomnie, irritabilité, sentiments de frustration ou de colère, anxiété, difficulté de concentration, agitation ou impatience, ralentissement du rythme cardiaque, augmentation de l’appétit, augmentation du poids.
Cet état de manque se déclenche selon un temps propre à chaque fumeur: cela peut aller de quelques dizaines de minutes à quelques heures.
Il se manifeste de manière très variable : une forte dépendance sera le témoin d’un syndrome de manque important nécessitant une prise en charge. Pour d’autres, moins dépendants, s’arrêter de fumer sans éprouver la moindre sensation de manque physique.
8. Comment évaluer le niveau de dépendance ?
A l’aide d’un test, dédié, le test de FAGERSTROM qui évalue le niveau de dépendance à la nicotine. Ce test est à réaliser quand on a pris la décision d’arrêter de fumer car il va aider à savoir quels sont les traitements complémentaires les mieux adaptés à chaque situation pour aider à l’arrêt. Cela signifie que par exemple les patchs ne sont pas nécessairement ce qui est bien ou pas pour quelqu’un
Il existe des marqueurs de l’intoxication tabagique
- la mesure de la cotidine qui donne une idée précise de la consommation dans les deux ou trois jours qui précèdent ; cette mesure est réservée aux centres spécialisés
- la mesure du CO, mono oxyde de carbone qui peut être utile, non pas en première intention, mais dans le cadre du suivi..(.Le Figaro-Santé…10.01.2012.)
***Les relations troubles de la cigarette avec les maladies de l’intestin
Très handicapantes et inguérissables, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (Mici) qui touchent 200.000 personnes en France, entretiennent des relations avérées mais tortueuses avec la cigarette.
Une campagne vient d’être lancée pour inciter les malades fumeurs souffrant de la maladie de Crohn – la principale des Mici – à arrêter le tabac, car la cigarette est « un facteur majeur dans le développement et l’agressivité de cette maladie », explique le spécialiste Jacques Cosnes de l’Hôpital Saint-Antoine (Paris).
L’Association François Aupetit (Afa) veut que le sevrage tabagique soit plus systématiquement proposé dans les traitements de cette affection qu’on sait de mieux en mieux traiter mais toujours pas guérir définitivement, explique le directeur de cette association de malades, Alain Olympie.
L’Afa vient de publier un livret pour aider les professionnels en gastro-entérologie à « discuter du sevrage tabagique » avec les patients souffrant de Crohn qui seraient au nombre de 120.000 en France.
Décrite pour la première fois en 1932 par un médecin américain, Burril B. Crohn, cette maladie agit par poussées inflammatoires avec des douleurs aiguës, des diarrhées et des hémorragies (rectorragies). Sa soeur presque jumelle, la recto-colite hémorragique, ou RCH, est l’autre grande Mici. Elle présente des symptômes comparables mais s’attaque à des sujets généralement un peu plus âgés, avec des poussées inflammatoires concentrées uniquement sur le côlon et le rectum.
Oxyde de carbone
Il y a « beaucoup de points communs entre les deux maladies », souligne le gastro-entérologue Jacques Cosnes. Mais un point au moins les séparent radicalement : la relation à la cigarette. « De façon paradoxale, le tabac a un effet bénéfique certain dans la recto-colite hémorragique. Les patients ayant une RCH et qui fument ont une maladie moins agressive que ceux qui ne fument pas », explique ce professeur. On ne sait pas précisément pourquoi mais la nicotine pourrait être un élément de réponse: on a noté que la substance était plutôt « bénéfique » dans les RCH et on l’a même utilisé comme traitement dans les années 90 avant de l’abandonner face à des résultats décevants.
Le tableau change radicalement pour la maladie de Crohn où le tabac est « clairement » un facteur d’aggravation. « Quand on fume on a deux fois plus de risques de développer la maladie de Crohn et les fumeurs malades ont des poussées inflammatoires plus fréquentes », indique le Pr Cosnes. En ce cas, c’est l’oxyde de carbone contenu dans la fumée qui serait « le principal facteur aggravant », selon le gastro-entérologue.
Plus agressive
Mais « le tabac agit à de multiples niveaux pour rendre la maladie de Crohn plus agressive et difficile à traiter ». Il est important pour les malades d’arrêter de fumer : cela permet de diminuer la fréquence des crises et le recours aux médicaments, principalement corticoïdes et immunosuppresseurs.
Pour les RCH, le message sur la cigarette est forcément plus trouble car les malades fumeurs nécessitent « moins de traitements et sont moins souvent opérés » pour cette maladie. « Mais lorsqu’on met en balance les bénéfices du tabac sur la RCH et les inconvénients à long terme (pour la santé globale du patient, ndlr), la balance penche clairement en faveur d’un arrêt », souligne le Pr Cosnes. (AFP-02.06.2012.)
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LE TABAC FAIT DES RAVAGES
3 500 cas de cancer en Algérie
Le tabagisme est une épidémie mondiale qui fait de plus en plus de ravages dans les pays et contrées les moins à même de supporter son tribut de lésions invalidantes, de maladies, de pertes de productivité et de décès. Quatre millions de morts par an, 11 000 chaque jour. La cigarette est le seul produit de consommation dont l’utilisation tue directement. Le nombre de décès devrait atteindre 8,4 millions en 2020 et 10 millions en 2030. Les différentes pathologies qui en découlent deviennent, de ce fait, un véritable problème de santé publique. Chez nous, selon des statistiques récentes, le tabagisme est le deuxième facteur de mortalité dans le pays avec un taux de 21%, venant juste derrière les accidents de la circulation avec 28%. Ces mêmes statistiques précisent également que plus de 30% de la population algérienne s’adonne au tabagisme. Dans le même contexte, une étude a été menée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem). Revenant sur ses résultats, Ali Hachemi, dans son intervention hier matin sur les ondes de la Radio El Bahdja, a indiqué que « pas moins de 15 000 personnes meurent chaque année en raison du tabagisme ». Et d’ajouter que « 3 500 cas de cancer en Algérie sont dus, en premier lieu, au tabagisme ». Ce qui donne encore plus froid dans le dos, selon les statistiques, est que 15% des sujets atteints de cancer, ont un pronostic vital de cinq ans. Cela dit, des spécialistes des maladies respiratoires signalent que 30% des fumeurs dont l’âge varie entre 35 et 55 ans souffrent actuellement de maladies respiratoires graves liées à la consommation du tabac. Ce taux s’élève à 60% chez les sujets dépassant les 55 ans. FAUDRAIT-IL DONC CESSER DE FUMER ? Selon ce représentant de la Forem, la question est claire. Dans ce sillage, il préfère répondre par une autre question. «Tenez-vous à la vie?», s’est-il interrogé. Ceci dit, si l’on tient vraiment à vivre en bonne santé, on n’a pas d’autre choix que d’arrêter le tabac. Chose qui n’est pas facile, diront les fumeurs, mais la solution existe. Hachemi précisera dans ce sens qu’une tisane à base de 12 plantes est mise à profit de tout fumeur désirant arrêter de fumer. «La cigarette est faite à base d’une plante, mais nous, nous assurons qu’une tisane à base de 12 plantes pourrait, avec une consommation régulière, aider le fumeur à se débarrasser de l’envie de reprendre à fumer et également surmonter le stress généré par l’arrêt de la cigarette», affirmera-t-il. Et d’ajouter qu’«un centre de relaxation sis à l’exrue Charras (Alger) a ouvert ses portes il y a de cela presque deux mois dans le souci d’apporter toute l’assistance nécessaire à ces fumeurs voulant arrêter». De plus en plus d’enfants fumeurs Le tabagisme de l’enfant est un phénomène très inquiétant dans notre société. Pour cerner le problème, il est nécessaire de comprendre pourquoi un enfant fume. Il le fait parce qu’il y a quelqu’un dans la famille qui fume, parce qu’un ami l’invite à prendre une ou deux bouffées, à cause de l’indifférence de la famille, par l’existence d’un complice dans la famille et, souvent, c’est la mère qui cache le méfait de son fils. L’argent, quand il est donné sans contrôle, constitue un moyen facile à l’achat de la cigarette à la sortie de l’école. Pour démontrer qu’il est devenu grand…c’est-à-dire un homme aux yeux de ses copains et copines. Les copains expulsés de l’école placent leurs tables à cigarettes devant les écoles. Parce qu’il y a l’absence de l’éducation antitabac dans le programme éducatif, l’enfant se retrouve seul face à ce que lui dicte l’entourage. De ce fait, il est le futur grand fumeur. Et pour faire barrage à cette hécatombe, les autorités publiques sont appelées à l’adoption d’une stratégie nationale de lutte antitabac et à la mise en oeuvre de la convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ratifiée par l’Algérie. Il serait également pour le bien être de tous. Il est impératif de favoriser les journées de sensibilisation dans les écoles, d’interdire les tables de vente de cigarettes devant les établissements scolaires, d’interdire de fumer dans les écoles pour tout le monde (cour, salle des profs, toilettes, bureaux, couloirs…), et, enfin, promouvoir et encourager le sport de quartier et ne pas faire des cités, des dortoirs, où l’oisiveté vient s’installer pour accoucher de tous les maux du monde. (Le Courrier d’Algérie-01.04.2010.)
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*LE TABAC FAIT DES RAVAGES DANS LE MONDE
20 milliards de cigarettes fumées chaque jour
Chaque jour, 20 milliards de cigarettes sont consommées dans le monde. C’est ce qu’a révélé, hier, le psychiatre Mostafa Bouzidi, chef de service à l’hôpital Nedir-Mohamed de Tizi 0uzou, dans sa conférence à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Elle a été donnée dans le cadre du colloque organisé sur les fléaux sociaux depuis mercredi dernier. Le Dr Bouzidi a tiré la sonnette d’alarme sur le phénomène de la consommation du tabac et de la drogue qui ne cesse de croître aussi bien dans le monde qu’en Algérie.
L’intervenant n’a pas hésité à dire qu’en Algérie, on se dirige tout droit vers la catastrophe car la population de notre pays est majoritairement constituée de jeunes. Cette frange de la société est la plus touchée et la plus vulnérable. Ainsi, l’orateur a expliqué dans son allocution que les adolescents sont particulièrement exposés à la consommation du tabac et de la drogue, surtout quand d’autres facteurs s’en mêlent. «Lorsque l’individu est déséquilibré et que l’on vienne lui proposer une cigarette ou de la drogue, il peut céder facilement», a affirmé le Dr Bouzidi. Il a aussi expliqué qu’actuellement, les parents se plaignent de plus en plus de leur incapacité à inculquer une bonne éducation à leurs enfants. Mais le psychiatre a aussi expliqué que quand les parents sont déséquilibrés, ils ne peuvent pas faire grand-chose pour leurs enfants. L’intervenant n’a pas nié la complexité de la situation et du fléau, allant jusqu’à illustrer ses propos par le cas des médecins, qui, connaissant parfaitement les méfaits désastreux de la cigarette, continuent néanmoins de fumer. Cela dit, le conférencier a insisté sur le fait que les solutions existent et qu’elles sont faciles. L’essentiel est que le toxicomane ait la volonté d’arrêter. Après quoi, il lui faudrait passer à l’action.
Le toxicomane, en cas de difficulté à cesser de fumer ou de prendre de la drogue, peut avoir recours à des cures de désintoxication. Le Dr Bouzidi a indiqué que plusieurs facteurs et de nombreuses parties entrent en considération dans la lutte contre ce fléau. Pour lui, il est urgent de mettre sur pied des commissions pluridisciplinaires afin de cerner les causes qui poussent les gens à avoir recours à ces substances très nocives pour la santé. Le psychiatre explique cet état par le fait que beaucoup d’argent est généré par la commercialisation de la drogue de par le monde. Enfin, l’orateur a précisé que seulement 5% des toxicomanes demandent l’aide des professionnels et il s’agit en grande majorité des cas les plus graves. Les 95% restants ne sollicitent jamais d’aide et continuent à sombrer jusqu’au jour où des dégâts se font signaler. (L’Expression-21.02.2010.)
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Votre coeur bat chaque jour 10.000 fois plus que celui d’un non fumeur.
arreter de fumer positivement, et vous retrouverez énergie et santé.
********************Sans parler des problèmes cardiaques, sexuels et des cancers, regardons simplement lorsque vous fumez ce que vous inhalez :
Beaucoup de ces produits sont cancérigènes. D’autres sont simplement toxiques
Résultats ?
Fatigue – Toux du matin – Manque de résistance – Impuissance / frigidité – Teint gris dû au rétrécissement des vaisseaux sanguins - Douleur dans le bras gauche – Rhumes et grippes plus fréquents – Enfants prématurés et allergiques, insuffisances respiratoire -Difficulté dans les sports d’endurance …
***La cigarette du matin est la plus nocive
Plus un fumeur allume sa première cigarette tôt, plus il risque de développer un cancer. C’est en tout cas ce qu’affirment les résultats d’une étude parue dans le Journal of Cancer.
Selon les chercheurs, les fumeurs qui allument une cigarette dès qu’ils se lèvent ont 1,76 fois plus de chances d’avoir un cancer que ceux qui attendent une heure avant de fumer.
« Ces personnes ont un plus haut taux de nicotine et sûrement d’autres substances nocives dans le corps, et elles peuvent être plus vite accros que les fumeurs qui ne fument pas dans la première heure de leur journée. Cela peut être une combinaison de facteurs génétiques et personnels, qui cause une dépendance plus accrue à la nicotine. », a expliqué le docteur Joshua Muscat, qui a dirigé l’enquête.
Les résultats de l’étude ont également montré que les fumeurs qui allument une cigarette dès qu’ils se lèvent ont tendance à fumer chaque cigarette de la journée de façon plus intense, ce qui augmente également le taux de substances nocives dans le corps. (mlb-08.08.2011.)
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Nouvelles images choc sur les cigarettes américaines
Food and Drug Administration (FDA), l’agence de sécurité des aliments et des médicaments états-unienne, estimant « inconstitutionnelle » l’obligation de faire figurer sur les paquets de cigarettes des mises en garde contre les méfaits du tabagisme. Le troisième plus grand cigarettier aux Etats-Unis, Lorillard Inc., qui a qualifié d’ »inconstitutionnelle l’obligation de forcer les fabricants de tabac à reproduire sur les paquets de cigarettes les mises en garde sur les dangers du tabac », a entamé un action en justice auprès d’une cour fédérale à Washington.
Trois autres cigarettiers – R.J. Reynolds Tobacco Co., Commonwealth Brands Inc., Liggett Group LLC – se sont associés à cette action. Ces nouvelles dispositions « violent le premier amendement », a indiqué le cabinet d’avocats Cahill Gordon & Reindel, chargé de défendre les intérêts de Lorillard.A partir du 22 septembre 2012, la FDA exigera des mises en garde plus percutantes sur tous les emballages et publicités pour les cigarettes aux Etats-Unis. Les paquets de cigarettes et supports publicitaires comportaient jusqu’ici des mises en garde écrites sur le danger du tabagisme, mais c’est la première fois en vingt-cinq ans que la communication gouvernementale évolue aussi spectaculairement, selon la FDA.Les nouvelles mises en garde s’étaleront sur 50 % du recto et du verso des paquets de tabac et 20 % de la surface des publicités.
L’une des images montre un cadavre dont la poitrine est barrée d’une cicatrice, avec la légende « Attention : fumer peut vous tuer. » Quelque mille deux cents personnes meurent chaque jour aux Etats-Unis de maladies liées au tabagisme. Ces mises en garde s’étaleront sur 50 % du recto et du verso des paquets de tabac et 20 % de la surface des publicités, selon la FDA.
Le régulateur américain espère que « l’introduction de ces mises en garde aura des conséquences importantes sur la santé publique en réduisant le nombre de fumeurs, ce qui sauvera des vies, rallongera l’espérance de vie et réduira les dépenses de santé ». (afp/vt) 17.08.2011.
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Les fumeuses sont plus en danger que les fumeurs
Une étude parue dans le journal médical Lancet affirme que les fumeuses ont 25% plus de chances de développer des maladies cardiaques que les fumeurs.
D’après les scientifiques qui ont mené l’enquête, les femmes sont beaucoup plus sensibles aux produits toxiques de la cigarette que les hommes. Les résultats de l’étude ont pris en compte le fait que les femmes tendent à fumer moins que les hommes.
Les femmes sont plus intoxiquées que les hommes par la cigarette parce que leur masse corporelle est moins grande et aussi parce que leurs vaisseaux sanguins sont plus étroits, affirment les scientifiques.
« Les femmes assimilent plus de substances cancérigènes et d’agents toxiques que les hommes, et ce pour le même nombre de cigarettes. Ceci pourrait expliquer pourquoi les fumeuses ont deux fois plus de risques de développer un cancer des poumons que les fumeurs. », ont expliqué les chercheurs.
Au vu de ces résultats, les scientifiques espèrent que des mesures de prévention supplémentaires seront mises en place par les gouvernements, afin d’avertir encore une fois la population, et en particulier les femmes, des dangers de la cigarette. (mlb)11.08.2011.
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Le tabagisme lié à la moitié des cancers de la vessie des femmes
Le tabagisme est responsable de la moitié des cancers de la vessie chez les femmes soit une proportion égale à celle des hommes et plus élevée qu’estimée précédemment, selon une étude publiée mardi. Les études menées auparavant liaient entre 20 à 30% de ces cancers au tabagisme.
Cet accroissement paraît résulter de l’augmentation du nombre de femmes qui fument, selon des observations faites lors de cette recherche qui s’est appuyée sur des données portant sur plus de 450.000 personnes.
D’autres études ont aussi montré que la proportion des femmes qui fument est désormais comparable à celle des hommes dans l’ensemble de la population américaine, selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
La plupart des études précédentes sur le lien entre tabagisme et cancer de la vessie avaient été menées à des périodes durant lesquelles fumer était beaucoup moins fréquent chez les femmes.
Risque quadruplé
« Les fumeuses dans notre recherche ont un risque quadruplé de développer un cancer de la vessie comparativement à trois fois plus dans les études précédentes », précise l’épidémiologiste Neal Freedman, de l’Institut national américain du cancer, principal auteur de ces travaux parus dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
« Le taux de cancers de la vessie aux Etats-Unis a été relativement stable ces trente dernières années malgré le fait que le tabagisme dans l’ensemble de la population a diminué », ajoute-il. Environ 20% de la population adulte continue à fumer aux Etats-Unis.
Vessie
Ce risque plus élevé chez les femmes comparé au milieu et à la fin des années 90 pourrait expliquer pourquoi le taux de cancer de la vessie n’a pas diminué durant cette période aux Etats-Unis. « Ce lien plus fort entre tabagisme et cancer de la vessie pourrait peut-être aussi indiquer un changement dans la composition des cigarettes au cours des années », observe ce chercheur.
Bien que les concentrations de nicotine et de goudron dans les cigarettes ont diminué ces dernières années, il y a apparemment eu une augmentation dans les teneurs de certaines substances cancérigènes liées au cancer de la vessie, selon l’étude. (afp-16.08.2011.)
**Comment arrêter de fumer
1. Arrêter de fumer ?
Un moment précis pour arrêter de fumer ? Non c’est une décision totalement personnelle que chacun prend en fonction de ses propres contraintes. (Le Figaro-Santé…10.01.2012.)
Pour quelles raisons arrêter de fumer ?
- pour réduire ses risques de maladie
- pour se protéger alors que l’on est confronté à une maladie chronique
- pour ne plus être dépendant et de fait améliorer son image, son estime de soi
- pour donner l’exemple face aux enfants
- pour une meilleure qualité de vie : arrêter de fumer permet de mieux respirer et de retrouver le goût et l’odorat
- pour des raisons personnelles toutes aussi louables.
Un moment précis pour arrêter de fumer ? Non, c’est une décision totalement personnelle que chacun prend en fonction de ses propres contraintes – périodes de travail, soucis, vacances ou autres situations.
Le meilleur moment est celui décidé par le fumeur
.2. Comment cette décision se prend elle ?
C’est une décision d’autant plus difficile que la dépendance est forte : une période d’indécision de 6 mois à deux ans n’est pas exceptionnelle. Un processus décrit en 4 phases résume souvent ce qui se passe : pré-intention, intention, préparation au sevrage et arrêt.
Elle repose sur la rupture d’un équilibre entre ce qui conduit à poursuivre le tabac -sensations agréables et positives de la cigarette- et ce qui motive à s’arrêter -la santé, le tabagisme passif, le prix…
3. Est-il nécessaire d’être aidé pour arrêter de fumer ?
Pour les fumeurs ayant une forte dépendance et pour tous ceux ayant d’autres facteurs de risque vasculaire, dont les diabétiques, une aide médicalisée est indispensable (médecins généralistes le plus souvent, ayant acquis une formation et une expérience dans l’aide à l’arrêt du tabac).
La prise en charge pharmacologique de la dépendance à la nicotine est importante chez ces patients, en recourant en première intention au traitement de substitution nicotinique.
Quelles sont les informations à analyser avec votre médecin ? :
- le mode de consommation et les circonstances de la consommation
- les causes des échecs précédents et en particulier la survenue d’un trouble anxio-dépressif ou d’un syndrome de sevrage
- la présence de fumeurs dans l’environnement
.4. Comment procéder pour arrêter de fumer ?
L’étape initiale de la prise en charge du tabagisme consiste en une sensibilisation du fumeur par le médecin traitant et les autres relais de santé publique sur le rôle délétère du tabagisme.
L’aide à l’arrêt du tabac reposera en première intention sur une évaluation de la dépendance envers la nicotine par le test de Fagerström.
En fonction des résultats, le médecin traitant prescrira ou non des substituts nicotiniques (patch, pastille, inhaleur) aux patients dépendants. L’encadrement médical est d’autant plus conseillé que le degré de dépendance est important.
5. Quelles sont les méthodes et moyens pouvant aider à l’arrêt du tabac ?
Il existe divers méthodes et moyens pour aider à l’arrêt du tabac :
- les substituts nicotiniques qui donnent la sensation d’avoir une dose de nicotine et permettent de maîtriser la sensation de manque
- les thérapies comportementales qui agissent sur les comportements qui conduisent à fumer
- les médicaments psychotropes qui permettent d’améliorer le bien être mais toujours dans le cadre d’un suivi médical.
Différentes méthodes -acupuncture, mésothérapie, homéopathie, hypnose, laser, auriculothérapie- n’ont jamais fait la preuve scientifique et médicale de leur efficacité. Néanmoins elles sont d’une réelle efficacité lors de certaines tentatives d’arrêt du tabac et peuvent être employées si on en ressent le besoin car elles sont sans danger particulier
.6. Les méthodes d’aide au sevrage
Les nombreuses méthodes d’aide au sevrage peuvent être utilisées avec ou sans ordonnance :
- les produits de remplacement de la nicotine :
- les gommes à mâcher (Nicorette® gomme, Nicorette® gomme Plus)
- les timbres transdermiques ou patchs (Habitrol®, Nicoderm®)
- certains inhalateurs (Nicorette® inhalateur).
Ces méthodes permettent un sevrage progressif de la nicotine et réduisent les effets du manque chez les fumeurs dépendants.
- le bupropion à libération prolongée: son efficacité comme aide antitabagique est prouvé mais il présente de nombreux effets indésirables
- les approches cognitives et comportementales: programmes autodidactes, counseling antitabagique individuel, thérapies de groupe, groupes d’entraide et support social, techniques de modifications des habitudes tabagiques
- les méthodes alternatives : homéopathie, acupuncture, hypnose, traitements au laser, etc.
**L’efficacité des substituts nicotiniques remise en question
Patches, chewing-gums ou sprays n’augmenteraient pas les chances d’arrêter de fumer, selon une étude américaine. Une analyse contestée par le président du Comité national contre le tabagisme.
Quand les douze coups de minuit ont sonné le soir du 31 décembre, nombreux ont été ceux qui se sont promis d’arrêter de fumer en 2012. Et parmi les coups de pouce utilisés pour décrocher de cette mauvaise habitude, les substituts nicotiniques (patches, chewing-gum, sprays) ont bonne place. Mais une étude publiée lundi sur le site de la revue Tobacco Control remet en cause leur efficacité. Selon les travaux de chercheurs de l’Ecole de santé publique d’Harvard (HSPH) aux États-Unis, ces produits n’augmentent pas les chances d’arrêter la cigarette à long-terme, même si on les associe à un suivi médical.
L’équipe du Dr Gregory Connolly, directeur du Centre de contrôle du tabac à la HSPH, s’est intéressé à près de 800 personnes qui venaient d’arrêter de fumer. Celles-ci ont été interrogées à trois reprises, en 2001-2002, 2003-2004, et 2005-2006 sur leurs habitudes: avaient-elles pris des substituts nicotiniques, sous quelle forme, pendant combien de temps? Avaient-elles consulté un médecin ou s’étaient-elles inscrites à un programme particulier pour arrêter de fumer?
«Arrêter de fumer peut parfois prendre des années»
A chaque session, un tiers des volontaires avait repris la cigarette, sans différence notable entre ceux ayant utilisé des substituts pendant plus de 6 semaines et les autres, avec ou sans l’aide d’un professionnel. «Cette étude montre que les substituts nicotiniques ne sont pas plus efficaces pour aider les gens à cesser de fumer à long terme», analyse le premier auteur de l’étude, Hillel Aplert. Et même si de précédentes études cliniques avaient conclu à l’efficacité de ces produits, celle-ci montre que la réalité empirique est autre, estime-t-il. «Nous espérions de tout autres résultats, confirme pour sa part le Dr Gregory Connolly, co-auteur de l’article. J’ai moi-même dirigé un programme basé sur ces traitements pendant des années, et investi des millions de dollars dedans».
Selon le Pr Yves Martinet, pneumologue au CHU de Nancy et président du Comité national contre le tabagisme, ces produits peuvent au contraire aider le patient s’ils s’accompagnent d’un suivi long et régulier du patient. «Quand ils sont bien prescrits, les substituts multiplient par deux les chances de succès», affirme-t-il, s’appuyant sur des données publiées par la revue Cochrane, basées sur des cohortes plus larges. «Mais quand les gens les achètent seuls sans ordonnance, ils ont tendance à ne pas en prendre assez et assez longtemps. Rompre sa dépendance au tabac peut prendre des mois, voire des années. Je connais des patients qui prennent des substituts depuis deux ou trois ans.» Ce spécialiste recommande de varier les formes de ces produits (patches, formes orales) et de les associer à une thérapie cognitivo-comportementale. Conduite avec un médecin généraliste ou un tabacologue, elle permettra de comprendre pourquoi le fumeur a recours à la cigarette et de définir une stratégie personnalisée. (Le Figaro-Santé…10.01.2012.)
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*le 31 mai- Journée mondiale de lutte contre le tabac
La Journée mondiale sans tabac se tient chaque année le 31 mai depuis 1988 sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Lors de cette journée, il ne doit pas être vendu de cigarette.
L ’ OMS a organisé l’événement, pour la première fois, le 7 avril en 1987 ; l’année suivante la date a été définitivement fixée au 31 mai. La journée a pour but de faire passer une prise de conscience globale sur les dangers du tabac pour la santé des consommateurs et de leur entourage : sur 650 millions de fumeurs, cinq millions meurent chaque année à cause de problèmes de santé liés au tabagisme selon l’organisation.
Slogans des campagnes…
Chaque année, la journée aborde un thème particulier résumé par un slogan :
31 mai 2013 : « L’interdiction de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage ».
31 mai 2012 : « L’interférence de l’industrie du tabac »,
31 mai 2011 : « Ta vie – tes droits – ta contraception »
31 mai 2010 : « Fumer, c’est servir de décharge aux pires produits toxiques »
31 mai 2009 : « Les mises en garde contre les dangers du tabac pour la santé »
31 mai 2008 : « Arrêtez de fumer avant qu’il ne soit trop tard »
31 mai 2007 : « Espaces sans tabac »
31 mai 2006 : « Le tabac : mortel sous toutes ses formes »
31 mai 2005 : « Les professionnels de la santé contre le tabac » ;
31 mai 2004 : « Tabac et pauvreté, un cercle vicieux »
31 mai 2003 : « Film sans tabac, mode sans tabac »
31 mai 2002 : « Sports sans tabac – Jouez proprement »
31 mai 2001 : « Le tabagisme passif tue — Nettoyons l’air »
31 mai 2000 : « Le tabac tue, ne vous faites pas abuser »
31 mai 1999 : « Laissez le paquet derrière
vous » 31 mai 1998 : « Grandir sans tabac ».
Slogan de l’année 2014 «Augmenter les taxes sur le tabac»
L’épidémie mondiale de tabagisme fait près de 6 millions de morts chaque année, dont plus de 600.000 sont des non-fumeurs qui meurent d’avoir respiré la fumée des autres. Si l’on ne fait rien, l’épidémie tuera plus de 8 millions de personnes chaque année d’ici à 2030.
Plus de 80 % de ces décès évitables seront enregistrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac 2014, l’OMS et ses partenaires appellent les pays à augmenter les taxes sur le tabac.
Réduire la consommation de tabac, sauver des vies Conformément à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac les pays devraient mettre en oeuvre des politiques en matière de prix et de taxes sur les produits du tabac en vue de réduire la consommation de tabac.
La recherche montre que des taxes plus élevées sont particulièrement efficaces pour réduire la consommation parmi les groupes à plus faible revenu et empêcher les jeunes de commencer à fumer. Une augmentation de 10% du prix du tabac suscite une baisse de la consommation de 4% dans les pays à revenu élevé qui peut aller jusqu’à 5% dans les pays à faible revenu ou revenu intermédiaire. De plus, l’augmentation des impôts indirects sur le tabac est considérée comme la mesure de lutte antitabac la plus rentable.
Le Rapport sur la santé dans le monde, 2010 indique qu’une augmentation de 50% des droits d’accise sur le tabac rapporterait un peu plus de 1,4 milliard de dollars de fonds supplémentaires dans 22 pays à faible revenu. Si ces montants étaient alloués à la santé, les dépenses publiques de santé pourraient augmenter dans ces pays d’un pourcentage pouvant aller jusqu’à 50 %.
But ultime…
Le but ultime de la Journée mondiale sans tabac est de contribuer à protéger les générations actuelles et futures non seulement des conséquences dévastatrices de la consommation de tabac, mais aussi des énormes problèmes sociaux, environnementaux et économiques liés à l’usage du tabac et à l’exposition à la fumée du tabac.
Les objectifs particuliers de la campagne
2014 sont les suivants: que les gouvernements portent les taxes sur le tabac à des niveaux qui réduisent la consommation de tabac; que les particuliers et les organisations de la société civile encouragent leurs gouvernements à porter les taxes sur le tabac à des niveaux qui réduisent la consommation.
Ainsi le 31 mai de chaque année, l’OMS et ses partenaires célèbrent partout dans le monde la Journée mondiale sans tabac, mettant en lumière les risques pour la santé associés à l’usage du tabac et préconisant des politiques efficaces pour réduire la consommation. L’usage du tabac est la principale cause évitable de mortalité dans le monde et est actuellement responsable de la mort de 10 % des adultes à l’échelle mondiale. Tabagisme
L’épidémie de tabagisme tue près de 6 millions de personnes chaque année. Plus de 5 millions d’entre elles sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et plus de 600.000, des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée. Si aucune mesure n’est prise d’urgence, le nombre annuel de ces décès pourrait atteindre plus de 8 millions d’ici à 2030. Plus de 80 % du milliard de fumeurs dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Même si elle baisse dans certains pays à revenu élevé ou à revenu intermédiaire supérieur, la consommation totale de produits du tabac augmente au niveau mondial. Le tabac est l’une des principales causes de décès, de maladie et d’appauvrissement. La consommation de tabac est l’une des plus graves menaces qui ayant jamais pesé sur la santé publique mondiale. Elle tue près de 6 millions de personnes chaque année.
Plus de 5 millions d’entre elles sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et plus de 600.000 des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée. Une personne environ meurt toutes les six secondes du fait de ce fléau, ce qui représente un décès d’adulte sur 10. La moitié des consommateurs actuels mourront d’une maladie liée au tabac.
Près de 80 % du milliard de fumeurs que compte la planète vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, là où la charge de morbidité et de mortalité liée au tabac est la plus lourde. Les consommateurs de tabac qui décèdent prématurément privent leur famille de revenus, font augmenter les dépenses de santé et freinent le développement économique.
Dans certains pays, les enfants de ménages pauvres travaillent souvent dans la culture du tabac pour apporter un revenu à leur famille. Ces enfants sont particulièrement exposés à la «maladie du tabac vert», provoquée par l’absorption cutanée de nicotine lors de la manipulation de feuilles de tabac humides.
Le tabac tue à petit feu :
Comme les conséquences de la consommation de tabac sur la santé n’apparaissent qu’au bout de plusieurs années, c’est aujourd’hui seulement que l’on assiste à l’explosion des maladies et décès dus au tabac.
Le tabac a provoqué 100 millions de décès au XXe siècle et il en entraînera jusqu’à un milliard au XXIe siècle si la tendance actuelle se poursuit. Si rien n’est fait, on déplorera chaque année, d’ici 2030, plus de 8 millions de décès dus au tabac, dont plus de 80% surviendront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
La surveillance est essentielle
Une surveillance de qualité permet de connaître l’ampleur et la nature de la consommation de tabac et de savoir comment adapter au mieux les politiques. Seul un pays sur quatre, représentant à peine plus d’un tiers de la population mondiale, surveille la consommation de tabac chez les jeunes et les adultes en conduisant des enquêtes représentatives au niveau national au moins tous les cinq ans.
Le tabagisme passif tue aussi :
On désigne par l’expression « tabagisme passif » l’exposition à la fumée dégagée par des produits du tabac dans des lieux clos. La fumée du tabac contient plus de 4.000 substances chimiques, dont on sait qu’au moins 250 sont nocives et plus de 50 sont cancérigènes. Il n’y a pas de seuil au-dessous duquel le tabagisme passif est sans danger.
Chez l’adulte, le tabagisme passif entraîne de graves maladies cardiovasculaires et respiratoires, dont des cardiopathies coronariennes et le cancer du poumon. Il est également une cause de mort subite du nourrisson et d’insuffisance pondérale à la naissance Presque la moitié des enfants respirent régulièrement, dans les lieux publics, un air pollué par la fumée de tabac.
Plus de 40% des enfants ont au moins l’un de leurs deux parents qui fume. Le tabagisme passif provoque plus de 600.000 décès prématurés chaque année. En 2004, les enfants représentaient 28 % des décès imputables au tabagisme passif. Chacun doit pouvoir respirer de l’air sans fumée. Les lois relatives aux espaces sans fumée protègent la santé des non-fumeurs, ont une image positive, n’ont pas d’effets néfastes sur l’économie et incitent les fumeurs à se sevrer. Plus d’un milliard de personnes, soit 16 % de la population mondiale, sont protégées par des lois nationales complètes sur l’interdiction de la fumée du tabac.
Les consommateurs de tabac ont besoin d’aide pour le sevrage
Les études montrent que peu de gens connaissent les risques spécifiques pour la santé de la consommation de tabac. Ainsi, une enquête réalisée en Chine en 2009 a montré que, dans ce pays, respectivement 38 % et 27 % seulement des fumeurs savent que le tabac provoque des cardiopathies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux.
La plupart des fumeurs qui connaissent les dangers du tabac souhaitent s’arrêter de fumer. Les conseils et la prise de médicaments peuvent plus que doubler les chances de succès d’un fumeur qui essaie d’arrêter. Des services complets d’aide au sevrage, dont le coût est intégralement ou partiellement pris en charge, ne sont disponibles pour aider les fumeurs à cesser de fumer que dans 21 pays, représentant 15 % de la population mondiale. Il n’existe aucune aide au sevrage dans un quart des pays à revenu faible.
Les mises en garde illustrées sont efficaces : Les campagnes choc contre le tabac et les mises en garde illustrées apposées sur les paquets – notamment celles qui comportent des photos – permettent de réduire le nombre d’enfants qui commencent à fumer et d’augmenter le nombre de fumeurs qui décident d’arrêter.
Les mises en garde explicites peuvent persuader les fumeurs de protéger la santé des non-fumeurs en réduisant leur consommation à l’intérieur des habitations et en évitant de fumer près des enfants. Les études menées après la mise en place de mises en garde illustrés sur les paquets de tabac au Brésil, au Canada, à Singapour et en Thaïlande montrent toutes que ces mises en garde sensibilisent fortement la population aux méfaits du tabac.
Seuls 30 pays, abritant 14 % de la population mondiale, respectent les meilleures pratiques sur les mises en garde illustrées, qui prévoient notamment que celles-ci soient rédigées dans la langue locale et couvrent, en moyenne, au moins la moitié des faces avant et arrière des paquets. La plupart de ces pays sont des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Les campagnes médiatiques peuvent également réduire la consommation de tabac en incitant les gens à protéger les nonfumeurs et en persuadant les jeunes de se sevrer. Plus de la moitié de la population mondiale vit dans les 37 pays qui ont lancé au moins une grande campagne médiatique contre le tabac au cours des deux dernières années. L’interdiction de la publicité fait baisser la consommation
L’interdiction de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage permet de faire baisser la consommation. L’interdiction totale de toutes les formes de publicité en faveur du tabac, de promotion et de parrainage, permet de réduire la consommation de tabac de 7 % en moyenne, certains pays enregistrant même des baisses allant jusqu’à 16 %.
Seuls 24 pays, abritant 10 % de la population mondiale, prévoient une interdiction totale, au niveau national, de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage. Environ un pays sur trois limite peu, voire pas du tout, la publicité en faveur du tabac, la promotion et le parrainage.
Des taxes dissuasives :
Les taxes sur le tabac sont le moyen le plus efficace de réduire la consommation, notamment chez les jeunes et les pauvres. Une augmentation des taxes qui accroît le prix du tabac de 10 % fait reculer la consommation d’environ 4 % dans les pays à revenu élevé, cette baisse pouvant atteindre 8 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Pourtant, une taxation élevée du tabac est une mesure rarement utilisée. Seuls 32 pays, abritant moins de 8 % de la population mondiale, taxent le tabac à plus de 75 % du prix de vente au détail. Selon les données disponibles, les recettes fiscales sur les ventes du tabac sont en moyenne 175 fois plus élevées que les sommes dépensées pour la lutte antitabac.
Actions de l’OMS
L’OMS est engagée dans la lutte contre l’épidémie mondiale de tabagisme. La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est entrée en vigueur en février 2005. Depuis elle est devenue l’un des traités les plus largement acceptés de l’histoire des Nations unies, avec 176 parties représentant 88 % de la population mondiale.
La Convention-cadre est le principal instrument de l’OMS pour la lutte antitabac et elle marque une étape importante dans la promotion de la santé publique. Il s’agit d’un traité fondé sur des bases factuelles qui réaffirme le droit de tout être humain à bénéficier du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre, qui fournit un cadre juridique pour la coopération sanitaire internationale et fixe des normes exigeantes en matière d’application.
En 2008, l’OMS a lancé une démarche d’un bon rapport coût/efficacité pour accélérer l’application des dispositions de la Convention-cadre de l’OMS. Intitulée Mpower, celle-ci se décline en une série de « bonnes pratiques et de meilleures pratiques » destinées à réduire la consommation de tabac. Chacune d’elles correspond à au moins une disposition de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac.
Les six mesures Mpower :
-Surveiller la consommation de tabac et les politiques de prévention
-Protéger la population contre la fumée du tabac
-Offrir une aide à ceux qui veulent renoncer au tabac
-Mettre en garde contre les dangers du tabagisme
-Faire respecter l’interdiction de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage
-Augmenter les taxes sur le tabac Source Organisation mondiale de la santé
*lemidi-dz-28 mai 2014
***La cigarette accessible à tous les âges
La lutte contre le tabac est au ralenti ces dernières années. Les associations de patients victimes du tabagisme et les professionnels de la santé semblent perdre du terrain en termes d’actions contre ce fléau, devenu un sérieux problème de santé publique. Les pouvoirs publics manquent aussi de volonté de faire de ce fléau un vrai danger sur la santé humaine. Des lois existent en Algérie et aucune n’est à ce jour appliquée.
Outre les interdictions de fumer dans les lieux publics, la législation algérienne permet de pratiquer des prix élevés de ces produits à travers des taxes comme cela est recommandé par l’OMS et appliqué à travers le monde. Une manière d’empêcher d’augmenter la consommation. En Algérie, c’est l’effet inverse qui se produit. La cigarette est accessible à tous.
D’ailleurs, dans son rapport annuel sur l’épidémie mondiale de tabagisme 2013, l’OMS relève que l’Algérie est parmi les pays qui n’ont entrepris «aucune action de haut niveau pour le contrôle et la lutte antitabac». Un point de moins pour l’Algérie qui a ratifié la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac en 2006 après l’avoir signée en 2003. L’OMS réitère, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale sans tabac, conformément à la convention-cadre de l’OMS, aux pays à mettre en œuvre des politiques en matière de prix et de taxes sur les produits du tabac en vue de réduire leur consommation.
La recherche montre que des taxes plus élevées sont particulièrement efficaces pour réduire la consommation parmi les groupes à faible revenu et empêcher les jeunes de se mettre à fumer. Surtout que chaque année, le tabac tue plus de 5 millions de personnes et les conditions sont réunies pour qu’il cause 8 millions de morts par an d’ici à 2030. Pis encore, les coûts de la consommation du tabac se mesurent à l’aune de l’énorme charge de morbidité, des souffrances et des épreuves familiales. Les économies souffrent également de l’augmentation des dépenses de santé et de la baisse de productivité.
Une menace mondiale pourtant évitable, le tabac constitue la première cause de mortalité. Une épidémie que l’OMS redoute et demande son éradication. La méthode la plus efficace pour endiguer la propagation de la consommation du tabac passe par des politiques réduisant directement la demande. «Il existe beaucoup de moyens utiles pour y parvenir, comme interdire de faire de la publicité ou de fumer en public, mais l’option la plus puissante et la plus rentable pour tous les gouvernements consiste simplement à augmenter le prix du tabac en appliquant des taxes sur la consommation», recommande l’OMS qui précise que les données provenant de différents pays, quel que soit le niveau de revenu, montrent que la hausse du prix des cigarettes est très efficace pour réduire la demande.
«Des prix élevés induisent le sevrage et empêchent de commencer à fumer. Ils diminuent aussi le nombre des rechutes parmi ceux qui ont arrêté et réduisent la consommation chez ceux qui continuent à fumer», a indiqué l’OMS. Et de préciser qu’en moyenne, une augmentation des prix de 10% sur le paquet de cigarettes devrait entraîner une baisse de 4% de la demande dans les pays à revenu élevé et de 4 à 8% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où les revenus faibles des populations tendent à les sensibiliser davantage à l’évolution des prix.
Les enfants et les adolescents y sont également plus sensibles que leurs aînés, ce qui fait que les interventions sur les prix ont des répercussions importantes dans cette tranche d’âge. Une des méthodes suggérées par la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac dans son article 6, ratifiée par 168 Etats, «mesures financières et fiscales visant à réduire la demande de tabac», incite les gouvernements à appliquer une politique de taxation et des prix contribuant à leurs objectifs de santé nationaux.
Qu’en est-il en Algérie en terme de taxation des produits tabagiques ? Les lois des finances 2013 et 2014 ne comportent aucune mention d’une augmentation des taxes sur les produits tabagiques. Les cigarettes et le tabac à chiquer «chema» n’ont pas connu de hausse de prix ces deux dernières années. Ce qui a permis, contrairement aux dispositions de la convention-cadre de l’OMS, une augmentation de la consommation, particulièrement chez les enfants. Ce que les spécialistes ne cessent de dénoncer, en vain.
Pour le Pr Nafti, président du Comité national de lutte contre le tabac et chef de service des maladies respiratoires à l’hôpital Mustapha pacha à Alger, le fait que la cigarette soit accessible à tous et à un prix dérisoire est une situation alarmante, voire scandaleuse. «7% des enfants scolarisés au primaire fument en moyenne deux cigarettes par jour, 11% du cycle moyen fument régulièrement, au lycée 16% des élèves consomment du tabac, dont la moitié sont des filles, et à l’université 24% des étudiants consomment jusqu’à un paquet de cigarettes par jour», s’est-il alarmé avant de dénoncer la multiplication des salons de thé où on propose la chicha au vu et au su de tout le monde.
Quant à la qualité du produit en termes de normes fabriqué par la SNTA, entreprise qui a injecté 6,5 milliards de dinars pour son plan de développement, le Pr Nafti est formel : «Des analyses effectuées dans un laboratoire canadien sur la cigarette algérienne ont révélé qu’elle contenait trois fois plus de goudron et deux fois plus de nicotine que la norme internationale.» Un poison qui continue à tuer sans que les pouvoirs publics ne daignent mettre en œuvre l’arsenal juridique pour atteindre les objectifs de santé.*Djamila Kourta-El Watan-28 mai 2014
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