Méthodes pour stopper la cigarette
1-A elle seule, la nicotine ne rend pas accro
*La plupart des ex-fumeurs ont arrêté sans l’aide des patchs et autres substituts nicotiniques à l’efficacité aujourd’hui douteuse.
Au départ, les choses semblaient simples. Rue89 proposait de réaliser un dossier sur le sevrage tabagique, d’enquêter sur ces innombrables méthodes qui sont proposées pour arrêter de fumer. Facile, pensions-nous. Et puis en creusant, nous avons eu quelques surprises de taille.
Par exemple, le rôle de la nicotine. Tout le monde le sait : c’est la nicotine qui tient le fumeur. Logique que, pour décrocher, on lui propose une grande variété de « substituts nicotiniques » : patch, gomme, inhalateur, spray… D’où notre étonnement lorsque nous découvrons qu’il est non seulement admis depuis un bout de temps, dans le milieu scientifique, que la nicotine n’agit pas seule sur nos petits neurones, mais que de plus son complice a été identifié : le sucre.Une équipe française à l’origine de cette découverte majeure
C’est même une équipe française qui a publié en janvier 2009 cette découverte, dans le Journal of Neuroscience, qui n’est pas vraiment un fanzine, mais leur étude n’a pas fait de bruit en France.Pourtant, les substituts nicotiniques passent encore auprès du public pour les meilleurs alliés du candidat au sevrage. Il faut dire que l’on ne s’est pas donné trop de mal pour lui expliquer, au public, à quel point ils sont peu efficaces. C’est le résultat de nos recherches sur le patch et autres substituts à la gomme.Mais le plus grave, expliquent des chercheurs australiens dans une étude parue en février, c’est que le discours dominant sur le sevrage minimise un fait statistique de taille : la grande majorité de ceux qui ont réussi à cesser de fumer ont obtenu ce résultat sans aide.Plus problématique encore : le sevrage sans aide est occulté et les substituts nicotiniques survendus dans les articles scientifiques eux-mêmes quand ils sont signés par des auteurs liés à l’industrie pharmaceutique. Le business des substituts nicotiniques tourne comme avant
Le plus gros scandale est là. Ce n’est pas par hasard si les campagnes anti-tabac semblent surtout indiquer le chemin de la pharmacie. De la recherche à la définition des politiques publiques, le lobbying des Pfizer, GSK et autres travaille le discours sur le sevrage dans le sens de la médicalisation. Un système parfaitement rodé, où les liens incestueux entre industriels, recherche publique, médecins et politiques sont omniprésents.Les géants du médicament ont même réussi à transformer un revers en succès. Les substituts nicotiniques ne font pas de miracle ? « Good news pour le business », si l’on sait jongler, si l’on parvient à transformer le remède pour arrêter d’hier en un chewing gum tendance qui agrémente la vie du fumeur, lui donne bonne conscience et lui permet de remettre éternellement à demain l’arrêt définitif.C’est ce qui est arrivé avec les produits Nicorette. Il suffit d’orchestrer la « com » ad hoc. Entre des campagnes qui lui assènent qu’il a besoin d’aide et un discours marketing qui lui propose des solutions pour arrêter à moins que ce ne soit pour continuer, le fumeur qui veut décrocher est surtout… enfumé. -Rue-89.( 22.09.2010.)
*2-Patch, gomme et autres substituts ne vous aideront pas… ou peu
Le patch est vendu comme LE substitut nicotinique par excellence. Il est désormais prouvé qu’au delà de quinze jours d’utilisation, il n’a plus aucun effet.Panique chez les tabacologues et les labos. En 2009, le professeur Jean-Pol Tassin publie une petite bombe. Seule, la nicotine ne rend pas dépendant. Pour agir, elle doit être couplée à d’autres molécules, les inhibiteurs de monoamine-oxydases (IMAO), présents dans la fumée des cigarettes.Conséquence directe : les patchs, gommes et autres « substituts » qui ne contiennent que de la nicotine, ne sont pas de véritables substituts.Révélation de taille quand on sait que, selon l’Association française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), les méthodes de sevrage médicamenteuses les plus utilisées (environ 85%) sont de très loin les substituts nicotiniques.Jean-Pol Tassin le martèle :
« Pendant dix ou quinze jours en début de sevrage, les IMAO [substances qui provoquent l'addiction en association avec la nicotine, ndlr] restent dans l’organisme de l’ex-fumeur. La nicotine peut donc agir. Ensuite, les patchs, gommes et autres n’ont qu’un effet placebo. »
10% de réussite avec un placebo, 16% avec un substitut
Pas étonnant que les rechutes aient donc lieu dans le premier mois. « Le pire c’est que, quand un patient voit que même un patch -réputé la méthode la plus efficace- ne fonctionne pas, il se dit qu’il n’y arrivera jamais », insiste le professeur.
Devant une telle conclusion, les tabacologues sortent de leurs gonds. « En pratique thérapeutique, les substituts augmentent de 60% l’efficacité du sevrage par rapport au placebo », assène Anne Borgne, praticienne et porte-parole de la Société française de tabacologie.
Pour relativiser cette affirmation, un peu de maths : les études s’accordent pour établir un taux de 10% de réussite au sevrage placebo, après six mois. Si l’on augmente le taux de 60%, on obtient donc… 16%. Pas de quoi réveiller un mort.
« Tassin, c’est Docteur Souris, il ne connaît rien à l’être humain »
La thérapeute l’admet, « la découverte du professeur Tassin est primordiale pour les années à venir ». Ajoutant :
« Pour l’instant, nous travaillons avec des humains, sur qui on observe de vraies réussites, y compris grâce aux substituts. »
Reste qu’il est difficile de déterminer le rôle que jouent les substituts nicotiniques dans l’ensemble du suivi thérapeutique.
Yves Martinet, président d’Alliance contre le tabac est, lui, plus sévère :
« Jean-Pol Tassin, c’est Docteur Souris, il ne connaît rien de l’être humain. Les rechutes c’est normal, c’est comme pour apprendre à faire du vélo, il faut tomber. »
« Chacun son métier », répond le chercheur :
« Pour les médecins, tant qu’il n’y a pas de remède plus efficace, c’est toujours mieux que rien. Mais ils défendent les substituts en sachant parfaitement qu’il y a un vrai problème. »
« Le cerveau peut devenir dépendant à la gomme »
On connaît tous des ex-fumeurs qui mâchouillent des gommes depuis des années. Alors quid de la dépendance aux substituts ?
Sur ce point, les scientifiques se rejoignent presque. « Le cerveau peut devenir dépendant à la gomme », affirme Anne Borgne. Tandis que Jean-Pol Tassin a observé que certains continuent à prendre des gommes pour l’action psychostimulante de la nicotine uniquement :
« Ceux-là arrêtent facilement de fumer. Gros travailleurs intellectuels souvent, ils ont besoin de l’effet stimulant. Ce ne sont pas les dépendants pathologiques. Ils n’arrêteront peut-être pas la gomme, mais ce n’est pas grave. »
Pour les vrais dépendants, un placebo même pas amélioré.
Graphique : évolution du taux de rechute avec la durée écoulée depuis l’arrêt du tabac.
*3-On vous ment : vous arriverez à arrêter de fumer seul
Les substituts nicotiniques ne servent à rien ou presque : près des trois quarts des ex-fumeurs ont arrêté seul. C’est l’une des conclusions d’une étude de février 2010 passée sous silence.
Une étude publiée en février par la revue PLoS, revue réputée, sous la direction des chercheurs australiens Simon Chapman et Ross McKenzie, est formelle : une grande majorité d’anciens fumeurs ont réussi à arrêter seuls. Une découverte qui relativise l’efficacité du sevrage assisté.Serge Karsenty, sociologue au CNRS et membre du collège scientifique de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), suit depuis longtemps les travaux de Chapman :
« C’est un scientifique dominant, un personnage incontestable dans le milieu et quelqu’un de très rigoureux. Son article est très courageux, surtout par rapport à la puissance de l’industrie pharmaceutique. »
Chapman et McKenzie ont en fait réalisé une « méta-étude » : ils ont examiné l’ensemble des travaux scientifiques parus sur le sujet entre 2007 et 2008, soit un total de 662 articles.
Le résultat est différent quand l’étude est financé par un labo
L’une de leurs premières conclusions, c’est que le cas des fumeurs ayant arrêté seul a une fâcheuse tendance à être mis de côté dans les études sur le sevrage tabagique. Leurs chiffres montrent un biais plus grave encore :
- 51% des études signées par des chercheurs liés à l’industrie pharmaceutique insistent sur l’efficacité des substituts nicotiniques.
- 22% seulement de celles signées par des chercheurs indépendants s’accordent sur cette efficacité.
Le message des professionnels du sevrage est implicite : sans méthode médicamenteuse ou thérapeutique, vous ne pouvez pas réussir.
Chapman s’indigne que le cas du fumeur ayant arrêté seul soit minoré dans le discours des campagnes de santé publique et dans la littérature scientifique. Alors que ses travaux débouchent sur une étonnante conclusion : deux tiers à trois quarts des sevrages réussis l’ont été sans aide extérieure.
Anne Borgne, tabacologue et secrétaire générale adjointe de l’Office français de prévention du tabagisme (OFT), nuance le propos de Chapman :
« La prise en charge médicalisée s’adresse à des personnes dans des conditions particulières. On peut arrêter tout seul, bien sûr. Et l’arrêt est souvent durable pour des personnes très motivées. Mais ce n’est pas transposable à tout le monde. »
Le parcours fléché proposé au fumeur doit être révisé
Pourtant, le parcours fléché par les campagnes de santé publique oriente toujours le fumeur sur le chemin de la pharmacie ou du tabacologue. Rien en revanche sur l’arrêt du tabac sans aide.
Alors que le sevrage assisté, on le sait, ne garantit pas le succès, le patch, très répandu, n’obtient que de 16% de réussite selon les études. Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université de Paris-VII et spécialiste des comportement addictifs, confirme qu’il ne faut pas centrer les campagnes de santé publique sur les substituts :
« Ce n’est qu’un accompagnement. Se dire qu’on prend un cachet et que le labo fait tout le reste, c’est une façon de se désinvestir. »
A l’inverse du discours lancinant « Faites vous aider ! », il conviendrait de mettre l’accent sur la responsabilisation des fumeurs et leur redonner confiance en eux.
La revue médicale en ligne Addiction a publié le 23 août 2010 un éditorial dans lequel les auteurs -dont le rédacteur en chef Robert West- s’attaquent aux conclusions de Chapman. Mais ce réquisitoire en quatre points défend plutôt le statu quo, et il est difficile d’y dénicher un argument qui réfute le propos de Chapman. Arrêter seul est donc bien la méthode qui marche le mieux.
L’édito d’Addiction souligne l’âge tardif auquel les fumeurs arrêtent seuls. Serge Karsenty abonde dans ce sens :
« Vers 30-35 ans, les drogués, dont les fumeurs, en ont marre. C’est aussi l’âge de possibles changements sur le plan personnel. »
Tomber amoureux, déclic idéal pour décider d’arrêter
La lassitude entre donc aussi en ligne de compte. D’après le Baromètre santé 2005 établi par l’INPES, il s’agit d’une des principales raisons d’arrêt. Par ailleurs, la grossesse est un tournant, une source de motivation, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Michel Lejoyeux mentionne encore le rôle d’un autre genre de déclic :
« Dans certains cas, il survient à cause d’un blocage de l’entourage qui peut être un déterminant fort, par exemple on tombe amoureux de quelqu’un qui déteste la cigarette. Il peut aussi y avoir une raison de santé. »
C’est justement ce qu’a constaté Lejoyeux parmi ses patients. Les premiers signes de détérioration de la santé peuvent alerter :
« Les arrêts solitaires sont tardifs. Je pense qu’il ne faut pas attendre la menace d’un cancer. J’ai envie que les fumeurs n’attendent pas le dernier moment et construisent leur motivation en faisant par exemple une balance décisionnelle – points positifs et négatifs de la cigarette. »
Et selon Chapman, l’arrêt spontané, fondé sur la volonté, débouche sur deux fois plus de réussite que le sevrage planifié, du genre « J’arrête le 1er janvier ».
Le discours ambiant décourage le fumeur d’essayer seul
L’état psychologique des fumeurs sur le point d’arrêter est décisif selon Dejoyeux :
« Pour arrêter seul, il faut être capable d’identifier comment le tabac agit sur nous, chercher la motivation. Il faut aussi repérer les petits automatismes qui vous donnent envie de recommencer comme la cigarette avec le café. Il faut croire en soi et être optimiste. »
Mais quand les fumeurs sont bombardés de messages qui font la promotion implicite du sevrage accompagné, il devient difficile pour eux de se convaincre qu’ils doivent d’abord compter… sur eux-mêmes. Au contraire. Chapman analyse ce fatalisme et ses conséquences dans la tête du fumeur :
« Il se dit : “J’ai essayé, et j’ai échoué avec une méthode prescrite par mon médecin qui, selon lui, avait de grandes chances de succès. Essayer d’arrêter sans aide, chose qui n’a jamais été recommandée, serait de la pure folie.” »
Une inversion radicale du discours général sur l’arrêt du tabac, notamment dans les campagnes de santé publique, voilà ce que réclame Chapman. Pour ne plus leurrer le fumeur, mais au contraire lui redonner confiance. (Rue-89. 22.09.2010.)
*6-La dépendance a des causes multiples, propres à chacun
*Les quatres clés de la dépendance à la cigarette
Génétique, psychologique, social, neurologique : les causes de la dépendance sont multiples. Et différentes pour chacun.
1- C’est pas moi, c’est mes neurones C’est ainsi que peut se justifier un fumeur invétéré. A chaque bouffée, la fumée de cigarette provoque une stimulation de certaines régions du cerveau. La nicotine et d’autres substances agissent comme anxiolytique, antidépresseur, relaxant et stimulant cérébral.Denis Lamiable, pharmacologue au CHU de Reims : « Quand on fume, la nicotine se loge sur les récepteurs nicotiniques qui libèrent alors de la dopamine : la molécule du plaisir. » Une fois l’effet de la nicotine dissipé, le fumeur ne ressent plus de plaisir. Du coup, il refume. C’est le début de la dépendance.Yves Martinet, président de l’Alliance contre le tabac analyse : « Même si la raison nous dit qu’il ne faut pas fumer, l’envie de retrouver cette sensation de plaisir est plus forte. » Une émotion si agréable qu’un ex-fumeur est capable de décrire quinze ans après ce qu’il éprouvait quand il fumait.2- C’est pas moi, c’est mes gènesD’accord, l’arrêt de la cigarette est avant tout une affaire de volonté. Mais à ce jeu-là, on n’est pas tous égaux.
A l’institut Pasteur, cela fait maintenant 40 ans que l’on travaille sur cette prédisposition génétique. On y a découvert que la mutation d’un gène réduirait la capacité des récepteurs nicotiniques à absorber la nicotine.En clair, il faut plus de nicotine à ces personnes pour atteindre la dose de plaisir des autres fumeurs, non-porteurs de cette mutation. Ils fument donc plus et ont plus de mal à s’arrêter. Uwe Maskos, chercheur à l’institut parisien :
« En Europe, on estime à 10-12% les personnes porteuses de cette mutation. Cela n’explique qu’en partie les 30% de fumeurs adultes européens. »
Pour les petits fumeurs, c’est autre chose…
3- C’est pas moi, c’est mon inconscient
Quand on est dépendant à la cigarette, on l’est aussi psychologiquement. Mais pas tous de la même façon, selon le psychanalyste Jean-Pierre Winter :
« On entend beaucoup de généralités, à la fois vraies et fausses, cela varie selon les individus. Mais des tendances ressortent. »
Pour lui, la dépendance au tabac est une forme de régression pulsionnelle :
« En fumant, on satisfait la pulsion orale. On se retrouve dans la situation d’un nourrisson qui découvre le monde par sa bouche. »
Fumer, c’est aussi fuir momentanément ce qui fait souffrir. « Avant un entretien par exemple, le déplaisir est compensé par la cigarette. L’anxiété s’envole, pour quelques minutes. »
Un point de vue partagé par Claire Potié, psychologue au centre d’addictologie le Gisme en Isère :
« Le fumeur est à la recherche d’une satisfaction immédiate. Il a besoin d’agir sur ses émotions et de contrôler la situation. »
Exit le stress, l’ennui et la déprime, le geste rituel rassure. Mais on en devient vite esclave. Une habitude difficile à perdre lors du sevrage tabagique.
4-C’est pas moi, c’est les autres
Le plus souvent, on goûte sa première cigarette à l’adolescence. « Pour les jeunes fumeurs, par exemple, c’est un comportement d’imitation qui permet de s’intégrer », décrit Serge Karsenty, sociologue au CNRS et professeur à l’université de Nantes.
Pour certains adolescents, c’es
t aussi le moyen de braver un interdit et de s’affirmer face à l’autorité. On peut aussi aller chercher un peu plus loin, une personne peut fumer afin de ressembler à son idole : star de la télévision chanteur, people…
L’aspect familial n’est pas non plus à négliger. Patrick Peretti-Watel, sociologue et chargé de recherche à l’Inserm :
« Il y a une trentaine d’années, dans les milieux populaires, c’était souvent le père qui offrait la première cigarette, maintenant c’est plus le rôle du grand frère ou de la grande sœur. »
**Derrière les campagnes antitabac, l’omniprésence des labos
Médecins, experts, gouvernement incitent à la consommation de substituts nicotiniques. Les politiques de santé publique sont sous l’influence de l’industrie pharmaceutique.
« Faites-vous aider ! Appelez le 39 89, Tabac Info Service. Vous serez mis en rapport avec un tabacologue et à vous la fin de la cigarette. »
Depuis 1976 et la loi Veil, la lutte contre le tabagisme est une des priorités des politiques de santé publique. Site du gouvernement, brochures de Tabac info service et recommandations de l’INPES pour les praticiens : les substituts nicotiniques sont partout. Des mesures en contradiction avec les dernières découvertes sur le rôle de la nicotine dans la dépendance.
4-Les labos sont omniprésents derrière les campagnes antitabac
*Les liens étroits entre assos, experts et labos
En 2007, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur l’encadrement des programmes d’accompagnement financés par les entreprises pharmaceutiques, a marqué les esprits.
Remis au ministère de la Santé en août 2007, il n’est rendu public qu’en février 2008 sur un forum d’échanges médicaux comme Atoute.org et repris dans quelques revues médicales (Prescire, Formindep).
Les auteurs y dénoncent « l’emprise de l’industrie pharmaceutique sur quasiment l’ensemble du système de santé ». Les labos sont partout : expérimentation des médicaments, formation des médecins, financement d’associations de malades.
L’industrie du sevrage en est le parfait exemple. Le Comité national contre le tabagisme (CNCT), l’Alliance contre le tabac ou encore l’Office français du tabac (OFT) ont des liens plus ou moins directs avec les laboratoires. Le cas le plus flagrant reste la Ligue contre le cancer, qui a refusé de nous répondre. Ses partenaires : les labos Sanofi et Novartis.
*« Des liens commerciaux plutôt que scientifiques »
Robert Molimard, médecin, chercheur sur le tabac depuis vingt-cinq ans et fondateur du diplôme universitaire de tabacologie de Paris, en témoigne :
« J’ai fondé la Société de tabacologie, devenue Société française de tabacologie il y a vingt ans. Je l’ai quitté le jour où l’industrie pharmaceutique s’y est introduite. Ses nouveaux responsables choisissaient de tisser des liens commerciaux plutôt que scientifiques. »
Les associations ne sont pas les seules à avoir des liens avec les laboratoires. Le milieu médical est en première ligne. Selon l’Ordre des médecins, en février 2010, « 85% des essais cliniques étaient financés par l’industrie pharmaceutique ». Ce qui est en soi logique. Mais ce qu’il y a derrière l’est moins.
Claude Béraud, médecin et ancien vice-président de la commission de transparence de l’Afssaps, résume bien la situation :
« La recherche fonctionne ainsi : des spécialistes testent une molécule en service hospitalier à la demande et sur financement des labos. L’un d’eux rédige une note. Il devient la caution scientifique du médicament qui en est issu dans les médias et auprès des politiques. »
*Argent liquide, voyages et hôtels de luxe pour les experts
Jusque-là rien d’anormal. Chez le géant GSK, numéro 2 des patchs nicotiniques en France et numéro 2 de l’industrie pharmaceutique mondiale, Anne Mallet, directrice marketing pour la marque Niquitin reconnaît sans souci faire appel à une petite dizaine d’experts du tabac en France.
Sauf qu’il y a des contreparties. Si GSK reconnaît rémunérer ces chercheurs à la mission, les avantages ne s’arrêtent pas là, selon Claude Béraud :
« Je ne l’ai pas vu de mes yeux, mais certains touchent de la main à la main des sommes de plusieurs milliers d’euros. Sans compter les voyages et les hôtels de luxe pour ces VRP du médicament dans le monde »
De quoi douter de l’objectivité et de la fiabilité des essais financés par les laboratoires. C’est ce que pointe, en 2009, le documentaire « Les Médicamenteurs », de Stéphane Horel, Annick Redolfi et Brigitte Rossigneux.
Dautzenberg, roi du mélange des genres
Selon un rapport de la commission des affaires sociales de novembre 2005, plus d’un expert sur deux auprès de l’Afssaps (organisme public) travaillait avec l’industrie pharmaceutique.
Icône du mélange des genres dans la lutte anti-tabac : le professeur Bertrand Dautzenberg. Pneumologue à l’hôpital Pitié-Salpétrière, enseignant à Paris-VI, expert pour la laboratoire Pfizer, il préside aussi l’Office français du tabac (OFT), association reconnue d’intérêt général dans la prévention du tabagisme.
Troublante coïncidence, le Champix de Pfizer, défendu par Dautzenberg, est lancé en 2007, année où la cigarette est bannie des lieux publics.
Mais le cumul ne s’arrête pas là. Au même moment, il dirige la revue Sevrage tabagique pratique (publiée par la société Mediquid), dont l’unique annonceur et donc financeur officiel est la marque Nicorette, commercialisée par… Pfizer. Pourtant, pour Dautzenberg, le conflit d’intérêts ne se pose pas :
« Le laboratoire nous a toujours laissés totalement indépendants (et nous le remercions). Enfin, indépendants à 98%. Nous ne parlions pas de leurs produits négativement, sauf dans le cas des effets secondaires. »
**« Je lutte contre l’industrie des croque-morts »
Rares sont les spécialistes osant déclarer publiquement leurs liens avec les labos lorsqu’ils interviennent comme caution scientifique pour les institutions publiques, obligatoire depuis la loi Kouchner de 2002 sur le droit des malades.
Le professeur Bertrand Dautzenberg est toujours présenté sur le site Tabac.gouv.fr comme président de l’OFT, sans aucune mention de ses autres collaborations. Il reconnaît que les rapports avec l’industrie ne sont pas toujours bien vus :
« On a du mal à comprendre que je défende un médicament. Mais je lutte contre l’industrie des croque-morts. Et j’ai toujours refusé d’être payé. »
Autre problème de taille, l’absence de vigilance des organismes institutionnels. C’est à la Haute Autorité de santé (HAS) que les médecins, collaborant à la fois pour les labos et les organismes publics, doivent rendre leur « déclaration de conflits d’intérêts ».
Sur le site de la HAS, très peu de déclarations de ce type. Pour le Dr Dautzenberg, quatre conflits d’intérêt sont mentionnés, sans rémunération aucune en 2007.
*Lobby contre lobby
L’argument béton du lobby anti-tabac pour justifier sa dépendance aux labos, c’est d’accuser l’Etat : en l’absence de fonds publics pour la formation et la recherche, il faut trouver de l’argent quelque part. Peut-être, mais le doute sur les substituts vendus par les labos n’en est que renforcé.
Pour Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme (CNCT) et de l’Alliance contre le tabac, dont Bertrand Dautzenberg est un membre éminent, le lien de l’Etat avec l’industrie du tabac est le fond du problème.
Si depuis la privatisation d’Altadis, ex-Seita, sa présence est moins voyante, il continue d’encaisser un pactole avec les taxes sur la vente de cigarettes : 9,2 milliards d’euros (dont 720 millions d’euros directement affectés au budget de l’Etat), selon la commission de comptes de la Sécurité sociale en 2008. Plus 2,4 milliards d’euros de TVA.
On comprend mieux que la lutte anti-tabac ne soit pas la priorité de l’Etat. Yves Martinet va plus loin :
« Les cigarettiers sont partout dans la vie institutionnelle. Même parmi le personnel politique. Frédéric Lefebvre a créé un cabinet de conseil en lobbying, Pic Conseils. Parmi ses clients : les fabricants de tabac.
En 2010, Jean-Dominique Comolli, président du conseil d’administration d’Altadis, est aussi à la tête de l’Agence des participations de l’Etat. »
* « On reçoit des fax de Pfizer ou GSK pour nous dire quoi voter »
Ce que ne disent pas les anti-tabac, c’est que leur lobby et celui des labos utilisent les mêmes moyens pour infiltrer le monde politique. Boîtes de lobbying, invitations dans des lieux chics (le restaurant Chez Françoise notamment) ou financement de soirées déguisées.
L’ancien député européen vert Didier Claude Rod a subi des pressions directes à Bruxelles :
« On reçoit des fax provenant de Pfizer ou GSK nous indiquant si il faut voter pour ou contre tel amendement. »
Mais là encore quelles contreparties ? Financières, intérêts locaux et notoriété. Yves Bur, chef de file de la commission des affaires sociales, député UMP de Bas-Rhin, symbole de la lutte anti-tabac, est très clair :
« Les laboratoires sont créateurs de richesses, il ne faut pas les diaboliser. Ils assurent 100 000 emplois en France. Après, tout est question d’éthique et de distance. »
Quand Pfizer invite politiques et journalistes en Irlande…
De distance, le député n’en aurait-il pas manqué en 2005 en emmenant journalistes et politiques en Irlande et en Italie aux frais de Pfizer et GSK pour préparer l’interdiction de fumer dans les lieux publics ?
Oui, mais voilà, Pfizer a une usine dans le Bas-Rhin. Jean-Pierre Door, député UMP du Loiret, « a tout intérêt pour être réélu à être du côté des laboratoires », selon une source proche du dossier. Et pour cause, Sanofi Aventis a investi plus de 20 millions d’euros en trois ans sur son site d’Amilly (Loiret).
Les députés de la majorité ne sont pas les seuls à bénéficier du système, explique une députée sous couvert d’anonymat. Assistants parlementaires de gauche comme de droite sont conviés régulièrement à des pseudos-formations sur le système de santé, organisées, par exemple, par la société de lobbying Nile Consulting, laquelle est dirigée par d’anciens attachés parlementaires et d’ex-salariés de GSK. CQFD.
Travail législatif et remboursements Sécu
Plus grave, ces lobbies pèsent sur la définition des politiques publiques en France. Robert Molimard est formel : le rapport sur le tabagisme passif publié sous l’égide de l’Institut national contre le cancer (INCA) a été truqué. Il dénombrait 5 863 décès par tabagisme passif en France, deux fois plus que dans les autres études.
« En lisant ce rapport, j’ai compris qu’ils avaient intégré des fumeurs actifs dans le calcul des fumeurs passifs ! »
Et c’est en s’appuyant sur ce texte que les défenseurs anti-tabac ont fait voter la loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics !
Peu efficaces, les substituts sont pourtant remboursés par la Sécu
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les ministres européens de la Santé ont pris connaissance de cette étude lors d’une conférence à Luxembourg en juin 2005, qui avaient pour sponsors… Pfizer et GSK. Philippe Even, pneumologue réputé, aujourd’hui à la retraite, et pionnier de la lutte anti-tabac va dans le même sens :
« Aucune étude indépendante n’a jamais prouvé l’existence de la nocivité du tabagisme passif. »
Avec les dernières découvertes sur la nicotine du Pr. Jean-Pol Tassin, tous les doutes sont permis. La sécurité sociale rembourse par exemple des substituts nicotiniques à hauteur de 50 euros par an et par fumeur, alors qu’ils sont inefficaces. « Un pillage éhonté qui va à l’encontre de la loi, qui interdit la publicité de médicaments remboursés par la Sécurité sociale », s’indigne Robert Molimard.
**5-Médoc, substitut, bonbon… : Nicorette joue sur tous les tableaux
La stratégie Nicorette : du médoc au bonbon tendance
Dans les années 80, Nicorette était un médicament délivré sur ordonnance. Mais Pfizer en voulait plus. En 2006, la gamme -gommes, patchs, sprays…- est accessible sans prescription. Depuis, les ventes explosent. Histoire d’un vrai-faux médoc.
« Nicorette, c’est comme un feu d’artifices dans ma bouche. C’est une grande fête ! » Rien que ça. Plus efficace qu’une campagne de pub, l’enthousiasme de l’actrice Jessica Simpson dans le très populaire Tonight Show, animé par Jay Leno sur NBC.
Plusieurs célébrités en ont témoigné, essayer c’est l’adopter. Même Barack Obama a été cité parmi les adeptes dans le New York Times. Lors de la campagne présidentielle, il était encore accro à la gomme, neuf mois après le début de son traitement avec Nicorette. Et puis il s’est remis à fumer.
Jessica Simpson l’a raconté : « La première fois que j’en ai mâché, je pensais que c’était un Dentyne Ice [bonbon pour l'haleine, ndlr]. » C’est l’objectif de Pfizer : faire de Nicorette un produit qu’on consomme comme un bonbon. Et cette stratégie s’étend sur toute la gamme depuis 2007.
Nicorette, du médoc au produit de grande consommation
En France, pas de relais chez les people : les marques ne peuvent pas faire leur com » avec des personnalités. Et l’Autorisation de mise sur le marché (AMM), point de passage obligé pour tous les médicaments, définit les mentions obligatoires qui figurent dans les publicités.
Nicorette, depuis l’année de son lancement en 1980, était délivrée sous ordonnance. Sur le produit figurait la mention : « Pour arrêter le tabac ».
« Pfizer s’est soumis à la réglementation française, très stricte, mais son objectif depuis le début était de faire de Nicorette un produit de grande consommation », explique le tabacologue Olivier Bernard, ancien consultant santé à l’agence de communication DDB.
Pour atteindre ce but, le laboratoire y est allé par étapes. Tout commence par le renouvellement du packaging en 2005. Pour booster ses ventes, Pfizer lance un design modern, en commençant par le logo : un triangle en forme de voile. « Comme pour mettre le cap vers une nouvelle vie », analyse Olivier Bernard. Sortent les goûts orange et menthe fraîche, les couleurs créant la confusion avec celles des paquets de chewing-gums.
Objectif constant de Pfizer : « Elargir son “réservoir de patients” »
Mais le look ne suffit pas. Restent la mention « Pour arrêter le tabac » et la vente sur ordonnance, dont Pfizer souhaiterait bien se débarrasser.
Fin 2005, Pfizer envoie une requête à la commission de l’AMM pour réviser le statut de la marque. Début 2006, le leader mondial obtient gain de cause : Nicorette devient alors un moyen de « diminuer le tabac ». Cette nouvelle mention sur l’emballage est une aubaine pour le labo « qui élargit son “réservoir de patients”, comme on dit dans le milieu », ajoute Olivier Bernard.
Et Nicorette est désormais vendue sans ordonnance. L’objectif de Pfizer est atteint : ce n’est plus vraiment un médicament. « Mais si c’était vraiment un traitement efficace, y aurait-il autant de pub ? », s’interroge Olivier Bernard.
Pfizer ajoute ainsi à sa clientèle une nouvelle catégorie de fumeurs : ceux qui n’ont pas vraiment l’intention d’arrêter. « Parmi eux, 5% deviennent accros aux gommes », poursuit le tabacologue.
Pour qu’ils en finissent, le médecin leur prescrit des patchs. Par exemple, de la marque Nicorette… « Pour un fumeur, le patch n’est pas agréable : il n’y a ni shoot, ni plaisir. Mais ça comble le manque. » Ainsi, le patient-client est dépendant du sevrage un peu plus longtemps.
Pour glamouriser le patch, la marque a fait appel à la série « Sex and the City », où le personnage principal Carrie Bradshaw, joué par Sarah Jessica Parker, l’utilise plusieurs mois durant. Avec zooms sur le décolleté en prime.
Dernière étape : vendre la marque pour lancer Champix
Dernière étape pour Pfizer : vendre Nicorette et toucher le jackpot. En 2004, les chercheurs de Pfizer ont mis au point le Champix, « un antidépresseur » anti-tabac. « Et comme le labo ne pouvait pas mettre en concurrence deux produits qu’il fabrique lui-même, il a vendu la gamme Nicorette », poursuit Olivier Bernard.
En 2007, Johnson & Johnson achète la marque, qui a d’autant plus de valeur qu’elle a la mention « Permet de diminuer le tabac », un design relooké et l’inhaleur. La même année, Pfizer lance Champix dans le monde entier. (voir vidéo)
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Jamais à court d’idées, Nicorette vient de s’enrichir des inhalateurs multicolores, pour les fumeurs qui souhaitent « réduire avant d’arrêter, tout en gardant le geste ». Un produit qui vise aussi ceux qui veulent narguer la loi anti-tabac dans les lieux publics…
*7-Désolé, vous n’y couperez pas : vous allez grossir
Arrêter de fumer fait grossir de 3 à 5 kilos en moyenne
La peur de prendre du poids est l’obstacle numéro 1 à l’arrêt de la cigarette, notamment pour les femmes.Sophie, 27 ans, fume depuis l’âge de 18 ans. Elle veut arrêter. Mais la peur de grossir est plus forte. Les médecins sont unanimes, c’est l’obstacle majeur au sevrage tabagique, particulièrement chez les femmes selon le sociologue Patrick Peretti-Watel, chargé de recherche à l’Inserm. Pire, « beaucoup de femmes fument pour réguler et contrôler leur poids », un phénomène qui, selon lui, touche même les adolescentes. Pression à la minceur oblige, on n’hésite pas à mettre sa santé en péril plutôt que prendre des kilos.
Un constat que fait aussi Christiane Meyer-Stillemans, nutritionniste-tabacologue et adhérente au centre d’aide aux fumeurs de la Meuse en Belgique : « Il est fréquent de voir des femmes reprendre la cigarette à la suite d’une prise de poids. » Marie-Line confirme : « Après trois mois d’abstinence et presque autant de kilos, j’ai recommencé à fumer. »
Alors autant le dire tout de suite haut et fort, oui, l’arrêt de la cigarette fait grossir. Presque personne n’y échappe. Mais il n’y a pas mort d’homme, c’est juste des kilos !
De 3 à 5 kilos par individu, plus pour les malchanceux
Plus précisément entre trois et cinq kilos : c’est ce qu’un individu prend en moyenne selon différentes études publiées. Attention, ce n’est qu’un ordre de grandeur. Certains malchanceux peuvent prendre plus, mais ce n’est pas courant, détaille le docteur Meyer-Stillemans :
« Entre 10% et 15% des sujets prennent plus de 13 kilos après l’arrêt du tabac. Une prise de poids qui devrait disparaitre dans les deux années qui suivent. »
Pourquoi cette prise de poids ? En fait, elle correspond à la différence entre le poids de l’individu et ce qu’il pèserait s’il ne fumait pas… Une étude publiée par le docteur Williamson aux Etats-Unis dès 1991 le démontre : près de 1 000 personnes, fumeurs, non fumeurs et ex-fumeurs ont été étudiées sur dix ans. Au final, le poids des ex-fumeurs rejoint celui des non-fumeurs.
Fumer fait maigrir, c’est prouvé. Chaque cigarette consommée est l’équivalent de 10 calories brûlées. Pour une personne qui fume un paquet par jour, c’est près de 200 cal dépensées sans effort, ce qui correspond à une heure de marche. Autant de cal stockées lors de l’arrêt de la cigarette.
A cela s’ajoute une augmentation de l’appétit. Ce qu’on mange en plus est de l’ordre de 300 calories. Soit un total de 500 calories supplémentaires par jour.
Les fumeurs ont tendance à manger plus gras et plus salé
Mais la nicotine à d’autres effets sur le corps. « La molécule joue sur la régulation de l’appétit. Elle agit comme coupe-faim », explique le nutritionniste-diététicien Jean-Paul Blanc, auteur de plusieurs ouvrages, provoquant ainsi une sensation de satiété.
Le fait de fumer peut cependant faire pencher la balance dans l’autre sens. En effet, la cigarette abîme les muqueuses nasales. Endommagées par la fumée, elles ne perçoivent plus les saveurs avec la même intensité que les non-fumeurs. Or, c’est l’odorat, bien plus que la bouche, qui capte les saveurs. Pour les retrouver, les fumeurs se portent davantage vers une alimentation grasse et salée.
Une nourriture plus riche en exhausteurs de goût. Un problème réversible : après quelques jours de sevrage, les sensations olfacto-gustatives reprennent leurs fonctions, l’ex-fumeur redécouvre ainsi les odeurs, le goût et donc le plaisir de manger
Seule solution, le régime. Mais mieux vaut se sevrer d’abord
Jean-Paul Blanc est formel :
« La personne prendra moins de poids lors du sevrage si elle est déjà au régime, tout simplement parce qu’elle est déjà cadrée alimentairement. »
En revanche, selon Christiane Meyer-Stillemans, allier régime et sevrage tabagique est une erreur :
« Psychologiquement c’est dur. Il est préférable pour les fumeurs de se sevrer d’abord. Le poids, on verra après. »
Pour limiter les dégas, il est conseillé de pratiquer un sport d’endurance : jogging, vélo, roller ou piscine à raison de 3 fois par semaine pendant 30 à 45 minutes au minimum pour être efficace. Chaque séance vous fera perdre environ 300 calories.
Dans tous les cas, il n’y a pas de solution miracle, sinon ca se saurait ! Mais cancer ou kilos à vous de choisir… (Rue89-22.09.2010.)
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1-A elle seule, la nicotine ne rend pas accro
2-Patchs et autres substituts ne vous aideront pas beaucoup
3-On vous ment : vous pouvez y arriver seul
4-Les labos sont omniprésents derrière les campagnes antitabac
5-Médoc, substitut, bonbon… : Nicorette joue sur tous les tableaux
6-La dépendance a des causes multiples, propres à chacun
7-Désolé, vous n’y couperez pas : vous allez grossir
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*de 2000 à 5000 DA d’amende contre les fumeurs en public
*Algérie–30/05/2015 *La Direction de la prévention au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, travaille sur un projet d’une nouvelle loi, pour lutter contre les fumeurs dans les places publiques, qui prévoit une amende allant de 2000 à 5000 DA.
C’est le responsable de cette direction, en l’occurrence, Dr Youcef Terfani qui a l’a révélée, samedi, à la veille de la journée mondiale de lutte contre le tabagisme célébrée le 31 mai de chaque année. Il a, à ce propos, expliqué que dans le cadre de la lutte contre les facteurs de risque de maladies graves à leur tête le tabagisme, le ministère de la Santé a introduit un article dans la nouvelle loi sur la santé (article 58) infligeant aux fumeurs dans les places publiques une amende de 2000 à 5000 DA. L’amende sera doublée en cas de récidive.
La nouvelle loi sur la santé prévoit également deux autres articles relatifs à la lutte contre la promotion du tabac et des boissons alcoolisées, les promoteurs de ces produits encourant une amende allant de 500.000 à 1. 000 000 DA.
Pour rappel, le ministère de la Santé avait mis en place un arsenal de lois antitabagisme depuis la promulgation de la loi sur la santé 85/05 du 17 février 1985 suivie de plusieurs décrets publiés dans le journal officiel en 2001, 2002 et 2006 et de plusieurs ordonnances interdisant la vente de tabac prés des établissements scolaires, universitaires et de la formation professionnels mais ces lois ne sont pas appliquées en l’absence de mesures coercitives. Alors que la taxe sur le tabac est passée de 5 à 10% dans la loi de finances 2015.*Par Lila Ghali | 30/05/2015 |.algerie1.com
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**Journée sans tabac -31 mai 2011.
A l’occasion de la journée sans tabac, les spécialistes alertent sur la situation des femmes, de plus en plus nombreuses à fumer, et pour certaines pendant leurs grossesse…
Alors que l’association Droits des non-fumeurs (DNF) révèle à l’occasion de la journée sans tabac, ce mardi, que la France est le pays d’Europe où les femmes enceintes fument le plus (et pour 20% d’entre elles jusqu’au terme de leur grossesse), les spécialistes alertent sur la situation des fumeuses.
Depuis les années 60, leur nombre n’a cessé d’augmenter, atteignant 26% (contre 10% il y a 50 ans), alors même que la proportion de fumeurs masculins passait, elle, de 45 à 33%.
Contre les idées reçues
Mal ciblés, trop nombreux, les messages de prévention ne sont pas passés auprès de ce public, pourtant plus vulnérable que les hommes aux méfaits du tabac. «Il faut s’occuper des femmes», alerte le tabacologue Daniel Garelik, qui signale que la prévalence du cancer du poumon a déjà dépassé celle du cancer du sein chez les Américaines.
«Le tabagisme des femmes a été sous-estimé en France», selon lui. Il en veut pour preuve les prescriptions de pilules contraceptives faites «par souci de facilité» à des jeunes femmes fumeuses, avec, à la clé, des risques accentués d’AVC. Et pointe également les idées reçues telles que «fumer cinq cigarettes est acceptable lorsqu’on est enceinte», pour éviter qu’un 1/3 des bébés soient exposés au tabac in utero. (20Minutes-31.05.2011.)
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**Algérie : Près d’un tiers des lycéens fument
Le tabagisme dans le milieu scolaire tend à prendre des proportions inquiétantes. Trois pour cent (3 %) des élèves du cycle primaire, 12 % du cycle moyen et 27 % du secondaire, sont concernés par la cigarette.
C’est ce que révèle une enquête réalisée par le service des maladies respiratoires au CHU Mustapha Pacha dans des établissements scolaires de la daïra de Hussein Dey (Alger).
Réalisée en 2005 et 2006, l’enquête, dont les grandes lignes ont été repris par l’APS, a touché un échantillon représentatif de 3690 élèves des trois cycles, relevant de 20 établissements scolaires, soit 42 % du nombre global des élèves de la daïra de Hussein Dey (8837 élèves).
Des questions ont été posées spontanément à un échantillon d’élèves des deux sexes, scolarisés dans les trois cycles. L’enquête a révélé que parmi les 198 fumeurs dont l’âge est compris entre 9 à 17 ans, la consommation de cigarettes augmentait avec l’âge.
Les élèves âgés de 15 à 17 ans disent fumer plus de 6 cigarettes par jour. Ceux dont la tranche d’âge varie entre 12 et 14 ans, affirment fumer plus de 4 cigarettes par jour, tandis les 9-11 ans consomment plus de 3 cigarettes par jour.
Répondant à une question sur la composition de la cigarette, les élèves des trois cycles ont déclaré avoir connaissance de certains composants comme la nicotine, le goudron et le monoxyde de carbone.
S’agissant des effets du tabagisme sur la santé, plus de 34 % des élèves concernés par l’enquête ont déclaré que le tabac causait les cancers du poumon et de la bouche, l’asthme et la tuberculose. 8 % ont dit savoir que le tabac était à l’origine des maladies cardiovasculaires, 0,87 % des cancers du foi, de la vessie, des yeux et de la peau.
Il favorise la ménopause précoce, ont indiqué d’autres alors que 49 % des élèves interrogés disent ignorer les dangers du tabagisme.
Pour ce qui est du sevrage tabagique, la moitié des élèves touchés par l’enquête ont exprimé le “souhait” d’arrêter de fumer. L’enquête a révélé que 83 % des élèves questionnés ignorent les dangers du tabagisme passif sur la santé des non-fumeurs.
Une ordonnance avait été signée en 2002 par les ministères de la Santé et de l’Education sur la lutte contre le tabagisme en milieu scolaire. Elle porte essentiellement sur la mise en place de commissions de lutte contre le tabagisme en milieu scolaire au niveau des unités de dépistage scolaire.(El Watan-26.05.2011.)
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