portrait-robot du génie

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-Introverti.. secret.. travailleur acharné.. s’exposant souvent à la critique.. tels sont quelques aspects significatifs du génie, recencés par un psychologue américain, le professeur Dean Keith Simonton, qui a analysé la vie et l’oeuvre de 2.000 savants. Il insiste sur les traits distinctifs, tels que l’éducation, le milieu familiale, l’intelligence et la personnalité spécifique de ces génies scientifiques illustres. Le dénominateur commun le plus important chez eux, c’est la volonté de produire une impressionnante quantité de travail, et ce souvent, à partir d’un projet en apparence utopique, voire insignifiant. Ce sont d’irréductibles audacieux poursuivant leurs idées envers et contre tous…

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*L’Organisation internationale du travail prévient d’une « guerre des talents » à l’échelle mondiale

L’Organisation internationale du travail (OIT) a averti mardi que la « guerre des talents » à l’échelle mondiale devrait s’intensifier et qu’un déficit mondial de qualifications va se creuser.
Alors que la population mondiale croît, il en va de même pour la demande d’emplois, mais, paradoxalement, le déficit mondial de qualifications va lui aussi se creuser, précise cette organisation onusienne à la veille de la Journée mondiale de la population.

portrait-robot du génie chercheurs

Certains pays sont confrontés à des sociétés vieillissantes, d’autres à une forte expansion de leurs jeunes, mais tous doivent améliorer le développement des compétences pour répondre aux besoins actuels et anticiper les demandes futures, ajoute-t-elle.
Constatant que la population mondiale vieillit, elle précise que la proportion de la population âgée de 60 ans et plus va augmenter dans les régions développées pour passer de 22% en 2010 à 33% en 2050, alors qu’elle passera de 9 à 20% dans les régions moins développées.
Alors que la population en âge de travailler décline, le rythme des changements technologiques et de l’innovation s’accélère, et les marchés émergents deviennent plus concurrentiels et doivent attirer des talents, poursuit l’OIT.
Même en période de crise, quand le réservoir de compétences est vaste, les entreprises ne réussissent pas toujours à trouver les talents dont elles ont besoin en raison du décalage entre l’offre et la demande de compétences.
« A long terme, ce décalage devrait s’accentuer malgré des prévisions indiquant que le nombre de demandeurs d’emploi va augmenter pour atteindre 210 millions en 2016″, a affirmé la spécialiste du développement des compétences au Bureau international du Travail de l’OIT, Olga Strietska-Ilina.

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Selon les informations de l’OIT, environ 33% des employeurs connaissent déjà des difficultés pour satisfaire leurs offres d’emploi parce qu’ils ne réussissent pas à trouver des candidats disposant des qualifications nécessaires.
Si la progression des flux internationaux de travailleurs migrants peut contribuer à pallier les carences dans certains pays, mais tout le défi consiste à ne pas créer de déficit dans les pays d’origine des migrants.
L’une des solutions pour résoudre l’inadéquation des qualifications disponibles par rapport aux demandes du marché du travail est d’améliorer la réactivité de l’éducation et de la formation aux changements technologiques, aux défis de l’environnement et du changement climatique, ainsi qu’aux exigences du commerce et de la compétitivité.
Dans de nombreux cas, recommande l’OIT, le contenu et la structure de l’offre de formation doivent être profondément remaniés et les formateurs à nouveau formés pour que les programmes de qualification s’adaptent au monde du travail d’aujourd’hui et de demain. (APS-11.07.2012.)

**autant de définitions de l’intelligence qu’il y a de spécialistes

*L’Intelligence: c’est quoi?

Unique ou multiple ? Plus d’un siècle après sa naissance, le débat autour de la définition et de la mesure de l’intelligence n’est toujours pas clos.

Les définitions de l’intelligence sont multiples. « Il est courant chez les pessimistes de dire qu’il y a autant de définitions de l’intelligence qu’il y a de spécialistes, les optimistes pensant, eux, qu’il y a seulement autant de définitions que de théories », résume le psychologue Roger Lécuyer.
« Dire de quelqu’un qu’il est intelligent, c’est porter un jugement de valeur », affirme le psychologue Paul Guillaume (1878-1962). La conception, et donc la définition, de l’intelligence est donc un enjeu important : d’abord parce que plus que tout autre concept du psychologue, celui d’intelligence est « ancré dans la cité ». Ensuite, parce que dans le passé, certains innéistes, comme Francis Galton et Arthur Jensen, se sont saisis de cette définition pour justifier les inégalités sociales ou raciales.

Une pyramide à trois niveaux

Quelles ont été les définitions successives de l’intelligence ? En 1904, le psychologue anglais Charles Spearman est le premier à identifier un facteur général d’intelligence générale – le facteur G – qui traduit le fait que plus on est bon dans une épreuve d’intelligence, plus on a de chances de l’être dans les autres (on dit que ces épreuves sont corrélées). Trente ans plus tard, le psychologue américain Louis Thurstone isole à l’inverse cinq facteurs spécifiques : numérique, verbal, spatial, fluidité verbale, raisonnement. Las ! On découvre ensuite que tous ces facteurs sont en fait reliés. Chassé par la porte, le facteur G revient par la fenêtre. 
Finalement, aujourd’hui, un large consensus s’est ainsi établi autour du modèle hiérarchique de l’Américain John Bissell Carroll qui en 1993 a synthétisé les travaux existants. J.B. Carroll conçoit l’intelligence comme une pyramide à trois niveaux : à la base, on trouve une trentaine de capacités spécifiques, comme les capacités de raisonnement, la mémoire visuelle, la fluidité des idées, l’aisance numérique, le vocabulaire. Au deuxième niveau, ces capacités se regroupent en huit grands facteurs, dont l’intelligence fluide, l’intelligence cristallisée, la mémoire, la vitesse de traitement de l’information, etc. Au sommet de la pyramide, se trouve un facteur d’intelligence générale.
Parmi ces notions, on peut repérer deux composantes qui sont, depuis les travaux de Raymond Cattel en 1966, classiquement opposées : 
• l’intelligence fluide (ou logico-mathématique) regroupe les capacités de raisonnement et de logique. Elle ne dépend pas des apprentissages, ni de la culture du sujet ; 
• l’intelligence cristallisée (ou verbale) est au contraire basée sur des connaissances ou des capacités acquises : compréhension du langage, richesse du vocabulaire, capacités de lecture, etc. 
Actuellement, en psychologie cognitive, on n’emploie jamais le terme trop connoté d’intelligence. On parle plutôt de performances dans des domaines variés, comme les fonctions exécutives, de flexibilité, de contrôle, de vitesse de traitement, de capacités de la mémoire de travail, de raisonnement : en fait, les grands facteurs du modèle de J.B. Carroll. Le fameux facteur G serait une combinaison entre notre rapidité à traiter l’information et notre capacité à nous concentrer et à gérer un problème. À côté de l’intelligence logico-mathématique et verbale, privilégiée par le système scolaire, certains cherchent aussi d’autres formes d’intelligence. Pourquoi ne pas admettre qu’il existerait aussi des formes d’intelligence spécifiques, dans le domaine du sport, de la danse, de la musique, des relations sociales ? Howard Gardner propose une vision très large de l’intelligence : pour lui, c’est « la faculté de résoudre des problèmes et de produire des biens qui ont de la valeur dans une ou plusieurs cultures ou collectivités »

Intelligences analytique, créative, pratique

H. Gardner se fonde sur les études de génies, et sur les recherches en neurosciences ayant localisé certaines fonctions psychologiques au sein de certaines régions cérébrales. Il définit d’abord 7 puis 9 formes d’intelligence, dans une sorte de liste à la Prévert qu’il laisse d’ailleurs ouverte. Il recense ainsi les intelligences : logico-mathématique ; langagière ; visuo-spatiale ; musicale ; corporelle (mise en œuvre dans la danse ou le sport) ; émotionnelle, parfois divisée en intrapersonnelle (faculté à bien se comprendre soi-même) et interpersonnelle (faculté à bien comprendre les autres) ; mais aussi naturaliste (capacité à reconnaître les animaux, les plantes – il cite Buffon et Carl von Linné) et enfin existentielle (il pense à Jean-Paul Sartre ou au dalaï-lama !). Cette théorie est largement médiatisée et connaît un grand succès public, notamment parce que, sur le lot, tout le monde réussit à trouver son compte. Chez les psychologues, l’enthousiasme est nettement moins grand : ils déplorent son faible intérêt scientifique. Parmi les reproches, le chevauchement important des différentes formes d’intelligence, et surtout l’absence d’une tentative de modélisation de leurs relations.
Cependant, après H. Gardner, le champ était ouvert pour accueillir de nouvelles formes d’intelligence. Daniel Goleman reprend l’idée d’une intelligence émotionnelle, qu’il définit comme la capacité à connaître et à réguler ses propres émotions ainsi que celles des autres, et à utiliser cette information pour le contrôle de ses comportements. Ce qui aboutira à la notion de QE, quotient émotionnel, peu validée scientifiquement mais populaire dans les médias. 
Le psychologue américain Robert Stern berg propose quant à lui un modèle triarchique de l’intelligence. Il définit une intelligence analytique (ou académique, mesurée par le QI), une intelligence créative (imagination, flexibilité), et enfin une intelligence pratique (tournée vers l’action et acquise par l’expérience de façon implicite). Combinées, elles constituent l’intelligence efficace, sorte de point d’équilibre, qui dépend de la capacité à utiliser les processus mentaux les mieux adaptés. C’est en quelque sorte une intelligence en situation. Facteur G, intelligences multiples, intelligence en situation…, ces définitions hétérogènes de l’intelligence posent une seconde question : comment s’entendre sur sa mesure ?

*source:scienceshumaines.com-le 03/10/2011

*L’évaluation de l’intelligence en question

Le QI n’est-il qu’une « grande illusion » ?, se demandait Le Monde le 2 mai 2007 (1). Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que c’est une note en apparence si simple que tout le monde s’imagine, à tort, comprendre ce qu’elle recouvre. 
Créés il y a cent ans, les premiers tests d’intelligence se fondaient sur une conception fixe et académique de l’intelligence. Les tests actuels prennent en compte sa nature multidimensionnelle, et intègrent les concepts de la psychologie cognitive : mémoire de travail, vitesse de traitement, etc.

À quoi servent ces tests ? Un premier usage est légitime : diagnostiquer un trouble chez un patient, l’observer face à des problèmes standardisés, prédire ses compétences futures. Mais depuis quelques années, en dehors de la pratique clinique, la demande de tests d’intelligence est de plus en plus forte. De nombreux parents, espérant que leur enfant en échec scolaire est en fait un surdoué, cherchent à connaître son QI, un des risques de cette démarche étant de passer à côté de réelles difficultés relationnelles. Dans 75 % des cas, les performances de l’enfant s’avèrent on ne peut plus normales. 
Or, des psychologues se sont récemment élevés pour dénoncer ce « commerce de l’intelligence » et réaffirmer que seul un professionnel qualifié est à même d’apprécier ce que le QI signifie. 

Pourtant, au-delà de ce débat sur ses usages abusifs, certains posent la question de la validité scientifique du QI. Comment une note unique pourrait-elle rendre compte de la structure complexe et hiérarchisée de l’intelligence ? Impossible ! Pour le psychologue français Jacques Lautrey, il faut tout simplement le supprimer.
Sans forcément aller aussi loin, le psychologue américain Robert Sternberg a développé des épreuves d’intelligence pratique, posant des problèmes concrets élaborés avec des professionnels. Par exemple : « Vous êtes DRH dans une usine où le moral est bas en raison de la surcharge de travail, que faites-vous ? » Selon lui, l’utilité de ces tests est bien plus grande que celle des tests classiques de QI. *scienceshumaines.com

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