Consommateurs et prix.2

**flambée quasi générale des prix de produits alimentaires

Les Algériens ont commencé l’année 2017 avec une flambée quasi générale des prix des produits alimentaires.

Selon le dernier relevé chiffré du ministère du Commerce, rapporté hier par l’APS, les prix au détail de la majorité des produits alimentaires ont connu une hausse en janvier dernier, par rapport au même mois de 2016, avec des augmentations fortement ressenties sur les prix des produits de large consommation, comme la tomate fraîche, les pois chiches, l’ail, la pomme de terre et les œufs.

Ainsi, le prix de la tomate fraîche a augmenté de 105,1% en janvier dernier par rapport à l’an passé, (la plus forte hausse annuelle), de 37,6% pour l’ail importé, de 25,5% pour la pomme de terre et de 6% pour l’ail local sec. L’envolée des prix a été également constatée pour les légumes secs, notamment les pois chiches (+62,4%), les haricots secs (+11,7%) et les lentilles (+5,3%). Il faut rappeler à ce propos que ces augmentations commençaient déjà à se faire sentir dès le troisième trimestre de 2016 et se sont accentuées au fil des jours.

Le ministère du Commerce n’a d’ailleurs pas manqué de le souligner, en les estimant à plus de 40% par rapport à 2015. Les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS) sont venus confirmer cette hausse en l’évaluant à 8,53% pour les produits agricoles frais.
Tout en rassurant sur la disponibilité des produits, le ministère de l’Agriculture met en cause le problème de distribution et annonce une production agricole appréciable en termes de volume. «C’est une très bonne année, mais il y a un travail à faire dans le système de distribution.

Un problème qui nous dépasse», avait indiqué, il y a quelques jours, Cherif Omari, conseiller du ministre. Pour l’Association nationale des commerçants et des artisans (ANCA), l’augmentation d’autres taxes et la dépréciation de la monnaie algérienne ont entraîné systématiquement un relèvement des prix. «La TVA n’est pas la seule cause.

L’augmentation du coût du transport des marchandises par le biais d’une réévaluation du prix des carburants influe aussi sur le prix des produits», explique-t-on. La spéculation, l’activité commerciale informelle et la multiplication des commerçants intermédiaires sont également mises en cause dans ces hausses, souvent injustifiées, des prix des produits alimentaires.

«Beaucoup d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur, autant en agriculture qu’en industrie, tant pour la production locale que pour les importations, prennent des marges non proportionnelles aux services rendus, ce qui implique nécessairement des hausses considérables sur les prix au détail», expliquent des experts, précisant que les dysfonctionnements du marché et notamment dans celui des produits agricoles frais caractérisé par une traçabilité limitée des transactions, ainsi que sa faible régulation ne peuvent que générer des hausses incontrôlables des prix.*Lyes M. / el watan / jeudi 16 mars 2017

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*Les fruits devenus un luxe

Les oranges à 200 Da et les pommes à 300 Da le kilo

 Les fraises  à 400 Da

Consommateurs et prix.2

Ces dernières semaines, les prix affichés d’un grand nombre de fruits dépassent tout entendement. C’est l’amer constat fait au niveau des différents marchés, rendant leur consommation particulièrement occasionnelle, voire même impossible pour les petites bourses. Les petits budgets sont en effet loin de pouvoir s’offrir le luxe d’acheter des pommes, des fraises ou même des oranges, tant leur coût a considérablement

«C’est de la folie! Les fruits sont trop chers et lorsqu’on a le malheur de faire la remarque au marchand, ce dernier se justifie en disant que ceux-ci sont importés», dira une mère de famille. Les prix parlent d’eux-mêmes. Ainsi le kilo d’orange importée du Maroc est cédée entre 190 et 200 Da, les pommes sont vendues à partir de 260 Da le kilo, pouvant atteindre facilement les 300 Da, selon leur qualité. Les fraises, avec leur couleur rouge vif, prennent des aires de grandeur et affichent le kilo à 400 Da.

«Trop c’est trop, un citoyen au revenu modeste ne peut pas s’offrir aisément ces produits. Rendez-vous compte que même les bananes se mettent de la partie», dira une dame qui demandait les prix dans un magasin se trouvant à Maraval. En effet, le prix des bananes a, lui aussi, fait un bond en avant et affiche le kilo à 170 Da alors qu’il y a encore quelques mois, son prix ne dépassait pas les 100 Da. Pour ce qui est des autres fruits, un peu plus exotiques, le constat est tout aussi amer, vu que le kilo de kiwi est cédé à 300 Da, quant aux ananas, elles sont proposées à 350 Da le kilo. «La plupart de ces fruits sont importés, soit du pays voisin le Maroc, soit d’Espagne», dira un autre marchand de fruits.

Selon des sources douanières, la taxe de l’importation des fruits a été revue à la baisse. Une baisse de taxe qui rentre dans le cadre d’un partenariat avec l’union européenne et varie selon le produit. Mais cette initiative, censée se répercuter positivement sur les prix des fruits proposés au consommateur, semble avoir l’effet inverse. Le coût de ces produits laisse donc perplexes de nombreux consommateurs qui trouvent beaucoup de difficultés à joindre les deux bouts avec un pouvoir d’achat de plus en plus en bas. «Entre la cherté de la viande, du poisson, des légumes et des fruits, il y a de quoi nous donner le tournis», ironisera un père de famille.*source: La voix de l’Oranie-16.04.2013.

**Fruits et légumes: Des prix qui donnent le tournis

La pomme de terre, entre 55 et 65 DA le kilo

La carotte, a 80 DA voire plus

la tomate, entre 100 et 120 DA le kg

La courgette, entre 100 et 120 DA.

L’oignon, à 100 DA le kg

Les prix des fruits et légumes connaissent une hausse ces jours-ci. La pomme de terre se réinstalle dans une fourchette entre 55 et 65 DA le kilo. Son prix n’a pas baissé depuis déjà quelques semaines. Les vendeurs ambulants qui s’installent généralement à la périphérie des villes la cèdent au même prix ou presque. La tomate, carotte, courgette, les petits pois, fèves, artichauts ont atteint des prix parfois inaccessibles pour les bourses moyennes.

Un tour par exemple au marché Ferhat Boussaad (ex- Meissonnier) réputé pour être un marché dont les prix pratiqués sont pour le moins abordables et l’on déchante rapidement. Entre 100 et 120 DA le kg, la tomate fait rougir. Il faut faire ses calculs pour l’achat d’un kilo. La carotte (premier choix) dont le prix d’habitude ne dépassait que rarement la fourchette entre 40 et 50 DA le kg affiche 80 DA voire plus. La courgette se négocie entre 100 et 120 DA. Les petits pois entre 120 et 140 DA le kg. Les artichauts « royal » à 160 DA et les artichauts ordinaires à 90 DA, les piments doux sont cédés quant à eux à 180 et à 160 DA.

L’oignon dont le prix est habituellement stable, prend lui aussi des envolées à 100 DA. D’habitude aux environs de 10h, le marché atteint son pic d’affluence. Hier, ils étaient rares les personnes venues s’approvisionner en fruits et légumes pour leurs besoins de la semaine. Un léger tour et puis s’en vont. Et l’on sort avec les mains presque vides.

« En des périodes comme ça, moi, je me rabats sur des plats à base de pomme de terre et d’épinard sauvage et herbes aromatisées, sur des légumes secs et autres plats de débrouillardise. On ne sait pas où l’on va comme ça », répond un père de famille tenant un petit couffin dans sa main à quelqu’un d’autre qui voulait savoir si les prix des légumes avaient baissé. La situation va perdurer encore, explique le président de la fédération du Gros- UGCCA, M. Achouri, connaisseur des fluctuations du marché des fruits et légume qui impute cette situation au fait que les produits qui sont commercialisés actuellement proviennent des régions du sud du pays notamment de Biskra. Ce ne sont pas des produits de saison et sont cultivés sous serre.

D’où leurs prix qui restent exorbitants, explique cet ancien mandataire. Il faut encore attendre quelques jours et naturellement les produits de saison vont entrer en compétition avec les produits circulant sur le marché. Les citoyens véhiculés qui peuvent faire des kilomètres plus loin, ne sont guère plus chanceux. Le problème est que partout ce sont à peu près les mêmes prix qui sont pratiqués et la différence ne dépasse pas les 5 DA. Les villes se trouvant au sud de la wilaya d’Alger, ou à l’est ou à l’ouest de cette même wilaya n’offrent guère de meilleurs choix.

« Ces produits sont cédés aux mêmes prix selon que l’on se trouve ici ou ailleurs », explique notre interlocuteur qui indique par exemple pour le cas de « la pomme de terre que celle-ci ne peut être cédée à un prix moins cher que celui pratiqué actuellement, car les producteurs de ce légume ne peuvent s’en sortir et rentrer dans leurs frais à un prix plus bas ». En attendant, l’on rassure que les produits agricoles hors saison demeureront toujours chers jusqu’à l’arrivée, à la mi-avril, des produits de saison des régions du littoral sur le marché.

Selon l’Office national des statistiques (ONS), l’indice des prix à la consommation dans la wilaya d’Alger a baissé à 0,2% au mois de février dernier par rapport au mois de janvier, contre une hausse de 2,2% à la même période en 2012, situant le rythme d’inflation annuel durant cette période à +8,6%. Les prix de la volaille ont chuté de 24,3%, alors que les légumes frais ont baissé de 4,6%, selon l’ONS qui précise cependant que «des augmentations de prix sont observées pour certains produits» notamment la pomme de terre (+3,6%), la viande rouge (+3,1%) et les poissons frais (+6,8%). Au mois de février 2013 et par rapport au même mois de l’année 2102, la hausse des prix à la consommation s’est ainsi établie à +5,4%, avec un rythme d’inflation annuelle (mars 2012 à février 2013) se situant à +8,6% contre 8,9% une année auparavant (mars 2011 à février 2012), selon la même source.

Le niveau moyen des prix des biens alimentaires en février 2013 et par rapport à février 2012 a connu une hausse de 6,0 % avec +8,3% pour les produits agricoles frais et +3,8% pour les produits alimentaires industriels. L’indice général des prix à la consommation au niveau national en février 2013 s’est établi en légère hausse de 0,1% par rapport au mois de janvier de la même année, alors les prix des biens alimentaires ont baissé de 0,3%.* source: Le Quotidien d’Oran- 30.03.2013.

**72% des produits alimentaires consommés par les Algériens en 2012 ont été produits localement

Il est à relever que la facture alimentaire de l’Algérie a baissé de près de 15% en novembre 2012 par rapport au même mois de 2011, un recul qui s’explique surtout par la baisse de 28% des importations céréalières, ont indiqué les Douanes algériennes. Cette facture qui représente plus de 19% du volume global des importations algériennes, a diminué de 14,73%, passant de 828 millions de dollars (usd) en novembre 2011 à 706 millions usd le mois dernier.
Selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), le commerce extérieur de l’Algérie a ainsi enregistré, en novembre 2012, un volume global des importations de 3,7 milliards usd (+5,9%) et des exportations de 6,28 milliards usd (0,34%). Le ministre a aussi indiqué à l’occasion de cette émission, que l’Algérie produit annuellement 104 millions de tonnes de légumes dont 60% de pomme de terre, de tomate et d’oignon. Cette abondance a permis d’accroître la moyenne de consommation de l’Algérien en produits alimentaires agricoles par rapport aux normes internationales.
Benaïssa a également évoqué la transition vers le système de concession en matière d’exploitation des terres agricoles, affirmant que 210.000 agriculteurs ont déjà déposé leurs dossiers dans le cadre de cette opération parmi 219.000 concernés par cette mesure. Il a précisé que 38.000 agriculteurs ont bénéficié de contrats de concession. Le non-dépôt de leurs dossiers des 9000 agriculteurs restants a été imputé par Benaïssa à des «litiges familiaux ou décès».
Evoquant la politique adoptée par son département, dont l’effacement de la dette des agriculteurs, le ministre a rappelé que «77.000 paysans en ont bénéficié, ajoutant que le montant de cette opération s’élève à 38,1 milliards de DA alors que les dossiers de 3000 autres fellahs restent à traiter».
L’accord signé, annoncé en octobre dernier par l’ambassadeur de France en Algérie, M.André Parant, permettra le transfert du savoir-faire français au profit des différents intervenants dans le secteur agricole algérien, notamment l’appui aux projets de développement rural, a expliqué l’ambassadeur lors des rencontres 2012 franco-algériennes des céréales organisées par France Export céréales. Selon ce groupe, les deux tiers des importations céréalières de l’Algérie proviennent de France. L’Algérie a importé 4,1 millions de tonnes de blé tendre, soit 78% du volume global de ses importations qui avoisinent 5,2 millions de tonnes et 0,5 million de tonnes blé dur sur 1,7 million de tonnes importés durant la compagne 2011/12, selon les chiffres de cette association.
Le président de cette association Langlois-Berthelotn avait déclaré que «l’Algérie est une vraie priorité pour nous (…) Nous ferons le nécessaire pour satisfaire ses besoins devant de sérieux concurrents. C’est la loi du marché qui aura raison…».

Par ailleurs, l’accord de partenariat et de coopération agricole, signé récemment entre l’Algérie et la France dans le domaine agricole, permettra à l’Algérie d’acquérir l’expérience et le savoir-faire pour préserver la qualité du produit national et engager des projets intégrés. Cette appréciation émane du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui s’exprimait lors de la dernière émission «Liqaâ Essahafa» de la Télévision algérienne. Il a déclaré que l’accord signé lors de la visite du président français, François Hollande, vise à «renforcer le produit et la rentabilité et à préserver la qualité du produit algérien dans le cadre de l’introduction d’un nouveau mode de production en Algérie».
Le commis de l’Etat a, par ailleurs, souligné que pour assurer la sécurité alimentaire du pays, toutes les conditions étaient réunies à travers le financement de l’activité agricole, la solution des problèmes liés au foncier agricole et aux marchés, ajoutant que «la réduction de la facture de l’importation et le renforcement du pouvoir d’achat est l’un des objectifs du secteur». Benaïssa a rappelé que «72% des produits alimentaires consommés par les Algériens en 2012 ont été produits localement», ajoutant que l’Algérie assure son autosuffisance en ce qui concerne plusieurs produits alimentaires, notamment maraîchers.*L’Expression-29.12.2012.

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*Les prix des produits alimentaires en détail ont pour la majorité augmenté  

Les prix des produits alimentaires en détail ont pour la majorité augmenté  et ce depuis le mois de mai dernier comparé  à ceux de l’année dernière à la même période, et ce d’après les chiffres du Ministère du Commerce rapportés par l’APS .

Si l’ail local a connu une forte hausse qui est de 86.2 %  et celui importé à plus de 40 %, d’autres produits de première nécessité connaissent une augmentation, certes beaucoup moins importante que l’ail, mais elle est quasi générale, elle varie entre  1 et 11 %. 

Dans la graphe qui suit, on met en évidence les chiffres avancés par le Ministère du Commerce et qui concernent les prix des produits de l’alimentation générale.

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Concernant les légumes frais, la tendance baissière concerne  la pomme de terre (-31,3%), l’oignon sec (-14%) et la tomate fraîche (-8,2%). Par contre, la viande bovine locale, importé et même congelé est touchée par les augmentations, elle varie entre 1,4% et de 3,3%.   

Les légumes secs, lentilles et pois chiches ont connu une augmentation de plus de 20% voire de plus de 30% pour les pois chiches.

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Hamida Mechaï / el Watan / mardi 19 juillet 2016

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**La marque DIM cherche à séduire les Algériens

La première boutique DIM s’est installée à Alger, le 7 février dernier. La marque de sous-vêtements et de collants a décidé de conquérir le coeur des Algériens et Algériennes en leur proposant une nouvelle offre sur le marché du textile.

Le marché du sous-vêtement a peut-être trouvé son leader à travers la grande marque DIM qui distribue le monde entier et maintenant l’Algérie. L’arrivée de la marque s’est faite par le biais d’un partenariat avec le groupe Playmode, distributeur d’autres grandes marques comme Nike, Converse, Levi’s et Tommy Hilfiger, et maintenant DIM, en Algérie. Une première boutique a donc vu le jour en février dans le quartier du Vieux Kouba à Alger. Les Algériens disposeront donc d’un nouvel endroit pour s’offrir des sous-vêtements. »Cela n’a pas été compliqué de travailler sur la notoriété en Algérie, la marque s’est imposée d’elle-même dans le pays » a précisé Hacina Lehadi, responsable des ventes et de l’export de la marque DIM, lors d’une conférence de presse ce mercredi.

C’est la première fois qu’une marque de sous-vêtements internationale s’implante dans le pays, où d’habitude ce type de produits est plutôt importé de Chine ou de Turquie. Sans oublier les contre-façons en série que l’on trouve sur les étals des marchés informels. DIM et Playmode sont assez sûrs d’eux pour le lancement de cette ligne de sous-vêtements en Algérie, le marché reste intéressant, et les deux groupes sont prêts à affronter la menace de la contre-façon, par l’innovation et la voie légale.

Ainsi DIM proposera sa série internationale de sous-vêtements et de collants, la même que celle vendue dans tous les autres pays où la marque est représentée. Il s’agira « de produits innovants et de très bonne qualité », en somme, la valeur ajoutée de l’enseigne pour devenir une alternative aux sous-vêtements proposés sur le marché algérien.

La boutique ouverte depuis le 7 février 2013, connaît déjà un franc succès et ne désemplit pas. Concernant les prix, ce sont les mêmes tarifs qu’en France, convertis en dinars. « De nombreuses clientes viennent nous dire qu’elles sont ravies de l’ouverture d’une boutique DIM, car elles ne disposent de grandes marques de sous-vêtements. Certaines nous demandent même s’il s’agit de la véritable marque ou d’imitations ! », d’après les représentants de la marque à Alger. L’espace de vente propose donc des collants et des sous-vêtements pour les femmes comme pour les hommes.

A plus long terme, la marque envisage d’ouvrir d’autres boutiques dans le pays, notamment à Annaba, Sétif et Oran. D’ici trois ans, au moins 5 boutiques devraient voir le jour dans le pays. Des « shop in shop », c’est-à-dire des espaces DIM dans des boutiques ou dans des centres commerciaux sont également prévus dans le développement de Dim en Algérie. Et pourquoi pas un jour une unité de confection DIM en Algérie ? *A-F.13.03.2013.

**Alors que l’OMS en tolère seulement 2%

15% d’additifs dans le café consommé en Algérie

L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a tiré la sonnette d’alarme concernant la qualité du café distribué et vendu en Algérie

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En effet, selon cette organisation, si les additifs tolérés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne devraient pas dépasser 2%, en Algérie, les transformateurs de café se permettent jusqu’à 15% d’additifs sur le volume commercialisé. Les additifs concernent des mélanges de sucre brûlé qu’il est toutefois difficile de contrôler, selon M. Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, qui recevait, hier, à une conférence consacrée à ce produit, Fouad Hamdani, PDG d’Africafé. «Les transformateurs et autres distributeurs ont recours à l’augmentation du taux d’additifs pour compenser le poids perdu à la torréfaction», explique M. Boulenouar. Les représentants des transformateurs et distributeurs de café pointent du doigt des insuffisances dans le contrôle de la qualité du café, ce qui constitue une concurrence déloyale pour ceux qui veillent au respect des normes de la sécurité et de la santé.

«Plusieurs importateurs introduisent du café de troisième choix au niveau des marchés mondiaux, mais les quantités écoulées au niveau local sont vendues au prix du premier choix», accusent-ils. Donc, les consommateurs algériens paient cher leur tasse de café. Si ailleurs ce prix reflète la cherté de la variété Arabica, plus coûteuse que Robusta, en Algérie, ce sont les variétés moins chères, dont Robusta, qui sont écoulées. Les prix pratiqués sont inexpliqués, selon l’UGCAA.

Un appel a été lancé au ministère du Commerce pour se pencher sur ce marché qui représente 120 000 t/an et un volume d’importation atteignant 200 millions de dollars par an. L’Algérie est le premier consommateur de café au niveau maghrébin et arabe. Des chiffres qui devraient suffire pour que le contrôle et les mécanismes d’organisation du marché soient mis en place. Les opérateurs dénoncent aussi la commercialisation des sacs de 5 kg. «Avec ce type d’emballage, il est impossible de maintenir la matière dans les bonnes conditions de stockage recommandées dans le cadre des normes sanitaires.

Il faut un contrôle rigoureux, notamment pour les produits destinés auxles cafétérias, où l’on peut relever plusieurs anomalies», révèlent les représentants des distributeurs de café. De son côté, Fouad Hamdani a lancé un appel aux autorités concernées pour le renforcement du contrôle de la qualité, dont la perturbation nuit aux producteurs «sérieux». Pour le conférencier, les importateurs du café destiné à la transformation subissent des impôts supplémentaires imposés aux importateurs de produits finis. Une imposition qui pèse lourd sur la trésorerie des transformateurs de cette matière première.* Fatima Arab-El Watan-17.03.2013.

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*******Café moulu, une dangereuse arnaque

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*Des ingrédients dangereux pour la santé sont mélangés dans le café

*Sur les 347 échantillons de café moulu analysés, 71 se sont avérés non conformes, soit un taux de 21%.

Adjonction interdite de sucre, goût amer, substitution par des ingrédients à bas coût et étiquetage frauduleux sont autant de pratiques douteuses constatées dans la production et la commercialisation du café moulu, qui pourraient provoquer une atteinte à la santé des Algériens,   particulièrement les personnes diabétiques.
Ces pratiques ont été révélées par une enquête nationale, lancée par la Direction générale de la qualité et de la répression des fraudes du ministère du Commerce, dont l’objectif était de s’assurer de la conformité du café moulu et du produit dénommé Torrefacto (un café dont la torréfaction est réalisée par addition d’une quantité limitée de sucre inférieure ou égale à 5%).
Ainsi, sur les 347 échantillons de café moulu analysés, 71 se sont avérés non conformes, soit un taux de 21%, relève l’enquête.
Les analyses ont confirmé la présence de sucre dans des mélanges de cafés moulus avec des taux variant entre 1,5% et 7,5%, une pratique “interdite clairement” par les dispositions réglementaires régissant ce produit. Cette infraction est qualifiée de tromperie, du fait que le produit en question ne répond pas à l’attente légitime du consommateur quant à sa composition, selon le rapport de cette enquête.
Les analyses ont révélé, en outre, que certaines marques de café moulu préemballé ont un mauvais goût (goût amer) dû à la non-maîtrise des techniques de torréfaction. L’enquête a également constaté que la plupart des cafés fabriqués localement sont des mélanges de robusta et d’arabica avec, toutefois, une concentration élevée de robusta au motif que ce dernier est beaucoup moins cher que l’Arabica. Pour ce qui est du produit dénommé Torrefacto, l’enquête a relevé la non-conformité de 6 échantillons sur 74 analysés, soit un taux de non-conformité de 8%.
Les non-conformités relevées concernent particulièrement l’absence de la mention “taux de sucre ajouté” sur l’étiquetage, alors qu’il est obligatoire d’informer le consommateur et de respecter les proportions de sucre ajouté dépassant largement les 5%.
L’enquête note que le produit Torrefacto reste méconnu par la majeure partie des consommateurs, qui le considèrent toujours comme étant du café moulu, du fait que son mode de présentation se confond avec celui du café moulu (forme, couleur, etc.). Ce qui crée une confusion chez le consommateur et, par conséquent, une atteinte à sa santé, particulièrement pour les personnes diabétiques, souligne l’enquête.
Un texte encadrant le Torrefacto et d’autres types de café est déjà en cours d’élaboration, selon le directeur général de la qualité et de la répression des fraudes, Abderrahmane Benhazil.
Au total, 452 interventions aux différents stades de la mise en consommation des deux produits ont été menées au titre de cette enquête. Elles ont donné lieu à la constation de 163 infractions au double plan qualité et pratiques commerciales et l’établissement de 71 procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.*
Liberté/  dimanche 11 septembre 2016

**consulter par ailleurs:

Le café, le petit plaisir devenu un  grand luxe en France

Un expresso (_yamaneko/Flickr/CC).

**Régulation des marchés:  les responsables de l’Etat incapables ?

Rebelote: la pomme de terre a 100 dinars et plus!

La mercuriale a suivi une courbe ascendante depuis le mois de Ramadhan. Une évolution qui a considérablement affecté le pouvoir d’achat des ménages.

la tomate fraîche, par exemple, a atteint un pic de 100 dinars le kilogramme, tandis que le prix de la salade dépasse 90 dinars.

La pomme de terre n’a cessé d’augmenter pour atteindre 100 dinars le kg, contre 55 dinars seulement il y a moins d’un mois. Pour les fruits et légumes, un déficit de 30% en termes de disponibilité est enregistré, selon les explications de l’Ugcaa, en raison du manque de marchés de proximité et de magasins de détail, ce qui explique la différence importante entre les prix de gros et les prix au détail. Par ailleurs, beaucoup de marchands profitent de la conjoncture pour s’enrichir rapidement.

Les commerçants et les producteurs procèdent régulièrement à des augmentations souvent soudaines et injustifiées des prix, laissant le consommateur pantois. La spéculation figure ainsi parmi les causes principales de cette hausse des prix, selon les représentants des commerçants. Le manque d’organisation du marché a conduit à l’anarchie totale et ouvert la porte à la spéculation.

En 2012, l’Algérie compte 43 marchés de gros et un peu plus de 1 500 marchés de proximité et couverts bien que le vrai besoin soit estimé à 3 000 marchés au niveau national. C’est dire qu’il y a un déficit. La réhabilitation des marchés de proximité et une meilleure organisation des marchés hebdomadaires figurent pourtant parmi les mesures envisagées par le ministère du Commerce.

En effet, face au déficit existant au niveau des infrastructures commerciales, l’État a débloqué une enveloppe de 15 milliards de dinars pour la réalisation d’un réseau de commerce de gros au niveau national. Un programme de réhabilitation des marchés de gros et détail de fruits et légumes a été initié depuis 2007 avec une enveloppe financière de 6 milliards de DA.

Concernant la réalisation des marchés de détail, Mustapha Benbada a déclaré récemment qu’une enveloppe supplémentaire de 14 milliards de dinars sera consacrée à la construction de pas moins de 500 infrastructures commerciales de proximité en 2013. Reste que pour l’UGCAA, le projet de réalisation d’un réseau national de distribution de produits alimentaires n’est réalisé qu’à hauteur de 15 %.

Pourtant, les délais de réalisation de ce réseau de distribution constitué de 800 marchés de détail, 30 marchés de gros, et plus de 1 000 marchés de proximité ont été fixés selon les orientations du président de la République, à la fin 2015.

En attendant que le ménage soit fait dans cette spirale, les hausses des prix affaiblissent davantage le pouvoir d’achat des Algériens, confrontés à une inflation galopante depuis plusieurs années.*31 Octobre 2012–Liberté

**Partout dans le monde, le client est roi, sauf en Algérie

 le citoyen algérien a été toujours, et continue d’être, malmené, rudoyé, pigeonné, par des commerçants sans vergogne.

Un décret exécutif publié au Journal Officiel fixe la composition et les missions du Conseil national de protection des consommateurs. On peut dire à ce sujet : «Mieux vaut tard que jamais», tant le citoyen algérien a été malmené, rudoyé, pigeonné, par des commerçants sans vergogne. Alors que dans le monde entier, on considère que le client est roi, en Algérie on pense tout bonnement que le citoyen est le dindon de la farce. Depuis que les marchés de proximité ont été démantelés sans ménagement, les citoyens ont vu les prix prendre l’ascenseur, au point que la salade «s’offre» à 250 dinars le kilo, la pomme de terre ne daigne pas descendre en dessous de 130 dinars, et tous les autres légumes ou fruits sont montés en flèche. On se demande dans ces conditions quels seront le rôle et surtout l’impact du nouvel organisme si superbement baptisé Conseil national de protection du consommateur. On se souvient de l’époque où le vénérable journal El Moudjahid publiait tous les jours une mercuriale, portant les tarifs des prix des différents fruits et légumes. Les autorités locales se permettaient même le luxe d’afficher cette mercuriale sur le mur des marchés, mais les vendeurs pratiquaient les prix qu’ils voulaient et qui, très souvent, étaient deux à trois fois supérieurs à celui affiché juste à côté. Tout cela était possible parce qu’il n’y avait pas de contrôle. Et puis des organismes, ce n’est pas ce qui manque, comme cet observatoire de la corruption, qui n’a jamais empêché la corruption de se pratiquer au grand jour, les corrompus et les corrupteurs se permettant le luxe d’afficher ostensiblement les signes extérieurs de richesses et de biens mal acquis. Là, nous parlons des prix, mais il y a d’autres aspects liés à la santé du consommateur : il y a d’abord la composition des produits mis sur le marché, il y a actuellement tant d’ingrédients, d’additifs, ou de composés chimiques qui représentent un danger, mais aucun contrôle n’est exercé, ni a priori ni a posteriori. Il y aussi les dates de péremption, surtout pour les produits importés. De nombreux importateurs achètent à l’étranger des quantités astronomiques de produits périmés, qui devraient être détruits, mais on change l’étiquette et on fait des promotions.
C’est absurde, mais c’est comme ça. Une partie des consommateurs algériens est conditionnée. Il leur suffit de savoir qu’un produit est importé pour ouvrir les cordons de leur bourse et acheter les yeux fermés. L’autre anomalie relevée concerne l’étiquetage sur les emballages : l’écriture est si petite qu’il faudrait une loupe pour pouvoir lire ce qui y est écrit. Là aussi, on se demande ce que font les services chargés du contrôle. Une étiquette illisible est une tromperie sur la marchandise, n’est-ce pas ‘ Il est facile de dire que le nouveau code alimentaire algérien comporte pas moins de 25 articles et 1.500 autres en annexe définissant avec précision les additifs autorisés, ainsi que le seuil maximal toléré dans les produits alimentaires destinés à la consommation humaine, allant jusqu’à interdire l’utilisation de certains édulcorants artificiels dont la toxicité est prouvée, mais de là à passer à l’action en contrôlant l’application de ces articles dans la réalité, le fossé est profond. Enfin, de quoi je me mêle ‘ Khelli l’bir beghtah.* infosoir–05/11/2012.

**Les légumes secs inaccessibles

Alors qu’un quintal de pois-chiches est cédé par l’OAIC à 14.005 dinars, il est proposé sur le marché de gros à 18.000 dinars. Le kilo de ce légume sec est proposé chez les épiciers à 220 dinars soit 22.000 dinars le quintal. La marge bénéficiaire des grossistes et des détaillants est ainsi de 8.000 dinars par quintal Avec l’avènement de la saison froide, les prix des plusieurs produits de base ont commencé à prendre l’ascenseur. Après la hausse des prix des légumes et des fruits dans les marchés de quartiers, les ménagères assistent impuissantes cette fois-ci à une flambée vertigineuse des prix des légumes secs, des produits nécessaires aux petites bourses pour passer l’hiver.

Ainsi, en l’espace d’une semaine, les prix des légumes secs (haricots secs, lentilles, pois-chiches pois-cassés …) ont enregistrés des hausses aussi vertigineuses qu’injustifiées de 15%. A titre illustratif, le kilo de pois-chiches est désormais proposé à 220 dinars de quoi dissuader de nombreuses ménagères, alors que pour les haricots secs leur prix est passé à 140 dinars le kilo au détail et 130 dinars au gros.

Pour les pois cassés, leur prix se rapprochent du seuil des 200 dinars le kilo, alors qu’ils étaient cédés, il y tout juste quelques semaines, entre 120 et 130 dinars le kilo. Certains connaisseurs du marché prévoient d’autres hausses des prix des légumes secs dans les prochains jours en raison de la flambée des prix de gros de ces produits dans les gros marchés de la capitale.

Ils expliquent ces hausses par la spéculation et les mesures prises par les pouvoirs publics pour organiser les marchés de gros de la capitale notamment celui d’Oued Semmar qualifié de plaque tournante du marché des légumes secs. Cette flambée des prix des légumes secs promet des jours bien difficiles durant cette saison hivernale pour les ménagères.

En dépit des mesures annoncées par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) qui consistent à mettre à la disponibilité des grossistes, des détaillants et des consommateurs les légumes secs à des prix abordables, les consommateurs assistent à chaque approche de la saison froide à une nouvelle hausse des prix de ces produits alimentaires de bas.

Une simple virée dans les marchés de détails ou chez l’épicier du coin démontre que les prix affichés par les commerçants-détaillants sont largement supérieurs à ceux appliqués par l’Office interprofessionnel des céréales.

Certains commerçants avouent que les mesures de l’OAIC ne sont jamais appliquées, ni par les grossistes, ni par les détaillants en raison de l’absence de contrôle du circuit commercial. Cette tendance haussière fiat, qu’actuellement qu’un quintal de pois-chiches qui est commercialisé par l’OAIC à 14.005 dinars, il est proposé sur le marché de gros à 18.000 dinars.

Le kilo de cette légumineuse est ensuite proposé chez certains épiciers à hauteur de 220 dinars soit 22.000 dinars le quintal. La marge bénéficiaire des grossistes et des détails est ainsi de 8.000 dinars par quintal !

Selon l’OAIC, on affirme pourtant que le riz et les légumes secs sont disponibles et à des prix «abordables» au niveau des Coopératives des céréales et de légumes secs (CCLS) et des points de vente de cet Office «Le riz et les légumes secs sont mis à la disponibilité des grossistes, des détaillants et des consommateurs à des prix abordables en TTC.

Plus précis encore, les mêmes sources indiquent que le riz, le pois-chiches, les haricots blancs et les lentilles sont cédés par l’OAIC aux grossistes à respectivement, 5.918 DA, 14.005 DA, 9.153 DA et 9.222 DA le quintal. Pour les détaillants, les prix de ces mêmes produits sont fixés respectivement à 6.318 DA, 14.405 DA, 9.553 DA, 9.625 DA.

Quant aux prix pour les épiciers ou autres commerçants de détail qui sont les derniers maillons du circuit commercial, ils sont de 6.918 DA, 15.005 DA, 10.153 DA et 10.225 DA», selon l’OAIC. Il est à souligner que approvisionnement en ces produits peuvent se faire au niveau des coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS) des wilayas ou auprès des points de vente de son réseau de commercialisation.* 12 Novembre 2012-L’Echo d’Oran

**Les importateurs se servent a la source

Légumes secs, pâtes, conserves… Nouvelle hausse des prix annoncée de 15 à 20 %.

Ayant déjà connu une hausse de 20 % en 2012, les prix des produits alimentaires connaitront pour le 1er semestre 2013, une nouvelle augmentation de l’ordre de 15 à 20 %.

Ce sont là, les prévisions de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) élaborées sur la base des informations récoltées auprès des importateurs, distributeurs et producteurs.

Lors d’une conférence de presse, animée hier, au nouveau siège de l’UGCAA (aile hadj Tahar Boulenouar), les membres de cette organisation professionnelle et syndicale ont indiqué que les produits concernés par cette hausse, sont essentiellement, les légumes secs, les pâtes, les conserves et la matière première importée.

Le SG de l’UGCAA, Hadj Tahar Boulenouar a affirmé que « du moment que notre pays a un déficit de production, les fournisseurs étrangers continueront à nous presser jusqu’à la limite ». Contredisant les déclarations du ministère de l’agriculture, le porte-parole des commerçants et des artisans affirme que l’Algérie souffre d’un véritable déficit en matière de produits alimentaires. « L’Algérie importe plus de 50% de ses besoins en produits alimentaires ».

Et d’ajouter, que notre pays a un déficit de 40 % en viandes rouges, 30 % pour les légumes et fruits, 50 % pour les céréales et 60 % pour le lait ». Le conférencier explique que ces données donnent de l’appétit aux fournisseurs étrangers à spéculer afin de gagner plus d‘argent. Pour Boulenouar « la spéculation sur le marché mondial est plus dangereuse que la spéculation locale ».

Il poursuit « seuls les investissements et la production locale peuvent barrer la route à la spéculation » a-t-il expliqué. Les raisons des augmentations continues des prix des produits alimentaires sont selon, le SG de l’UGCAA, liées au déficit en matière de production et d’approvisionnement des marchés locaux, la dévaluation du dinar et la spéculataion au niveau de l’importation.

Halte à l’exploitation des enfants dans le commerce de gros et de détail : Les membres de l’UGCAA ont tiré, hier, la sonnette d’alarme sur l’exploitation des enfants âgés 13 et 14 ans parmi eux des fillettes, par certains commerçants dans les marchés, notamment dans les marchés de gros. Pour le SG de l’UGCAA ce phénomène prend de l’ampleur devant l’indifférence totale de toutes les organisations et les institutions censées défendre les droits des enfants et des mineurs.

Selon les données fournies par l’Union des commerçants, pas moins de 1000 à 2000 enfants sont exploités dans le commerce de gros « et peut être plus », prévient le conférencier en précisant que ces enfants fragiles sont contraints de charger et décharger la marchandise, parfois à des heures tardives pour 500 à 1000 dinars. Il ajoute, d’autres assurent le gardiennage.

Il ajoute que certains commerçants font appel aux enfants abandonnés dans les rues, aux enfants sans parents ainsi que des enfants issus de familles démunies. Il conclut « l’exploitation des enfants dans ce genre d’activités qui demandent une force physique est une insulte à l’humanité et une insulte à un pays comme le nôtre, qui a plus de 210 milliards de dollars de réserves de changes »

GRÈVE ENVISAGÉE DES MARCHÉS DE GROS DE LA CAPITALE

Selon le porte-parole de l’UGCAA, la coordination des marchés de gros et semi-gros des produits alimentaires et cosmétiques de la capitale, menace de recourir à une grève, si la décision interdisant aux poids lourds de circuler en ville n’est pas généralisée ou abrogée pour tout le monde.

Autrement dit, cette coordination affiliée à l’UGCAA est contre le fait que la décision du 22 septembre dernier, portant interdiction du poids lourd de circuler au niveau des quartiers résidentiels ne soit pas appliquée aux commerçants de gros de Oued Smar.

Ils sont contre « le deux poids et deux mesures », et ils comptent s’organiser et se réunir la semaine prochaine pour envisager un mouvement de protestation. Avant cette date, ils sollicitent l’intervention du wali d’Alger, pour que l’application de la loi soit pour l’ensemble des marchés de gros, ou bien son annulation pour l’ensemble des commerçants de gros de la wilaya d’Alger.*06 Janvier 2013-Le Quotidien d’Oran

**Produits de large consommation

     Les prix échappent à tout contrôle

 La paix sociale en Algérie a été toujours liée à la stabilité des prix, alors que les  dernières statistiques de l’Office national des statistiques (Ons), de décembre 2012, témoignent d’une accélération du niveau de l’inflation à un rythme (décembre 2011 à novembre 2012) qui se situe à plus de 8,6 %. Une situation qui  risque de s’amplifier en 2013 avec des conséquences sur le pouvoir d’achat des Algériens ayant surtout un revenu fixe.

Dans la dernière publication du journal officiel, le gouvernement confirme dans le cadre de la loi des Finances de 2013, le maintien du dispositif portant « soutien des prix du poulet et des œufs », reconduit jusqu’au mois d’août prochain.

L’introduction de cette mesure dans la loi des Finances de 2013 n’était pas confirmée mais intervient au moment où plusieurs produits de large consommation connaissent une flambée des prix.

Ce soutien se traduit à travers « une exonération des droits de douanes et de TVA pour les produits entrant dans la fabrication d’aliments pour le poulet ». Il sera question aussi d’ »une exonération de TVA pour les poulets de chair et les œufs produits en Algérie ».

Pour rappel, cette mesure de soutien est entrée en vigueur le 1er septembre dernier suite à l’annonce faite, le mois d’août dernier par le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaissa qui avait annoncé « un plan de soutien à la filière avicole » pour faire face à la hausse des prix du poulet sur le marché national, causé par l’augmentation des prix des intrants de l’aliment de volaille (maïs et tourteaux de soja) sur le marché mondial.

La hausse des prix de produits alimentaires risque de continuer cette année selon un constat adressé par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) qui estime que « les produits alimentaires vont connaître une hausse des prix entre 15 et 20 % ».

Selon les explications Tahar Hadj Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA : « Les pays exportateurs de produits alimentaires ont décidé de réduire leurs exportations en vue de satisfaire les besoins nationaux ».

En effet, cette augmentation des prix de produits de large consommation n’est pas nouvelle puisque l’année 2012 s’est achevée avec une flambée des prix et celle-ci persiste en ce début de 2013 notamment, concernant les prix de la viande rouge et blanche.

L’indice des prix à la consommation a atteint 9,9 % à Alger au mois d’octobre 2012 par rapport au même mois de 2011, accentuant ainsi la hausse du rythme d’inflation. De janvier à octobre 2012, plusieurs produits alimentaires ont augmenté, essentiellement la pomme de terre (39,9 %), la viande de mouton (30,2 %), la volaille (17,2 %), les légumes frais (13 %), les poissons (10,3 %) et les fruits frais           (7,2 %) selon les statistiques de l’Ons.

En dehors des produits alimentaires, ce sont les prix de transport qui connaissent une augmentation appliquée par le privé sans recevoir une note de la direction des transports. Ainsi, au niveau de la wilaya d’Alger, les transporteurs ont pris la décision d’augmenter les prix.

A titre d’exemple, les lignes Baraki, Larbaa, Boumerdès et Eucalyptus vers Alger, les tarifs ont été augmentés dès le premier janvier 2013. Les tarifs sont passés de « 25 à 30 DA concernant Baraki, 30 à 40 DA de Larbaa vers Alger, 20 à 30 DA pour la ligne Eucalyptus-Alger et de 50 à 60 DA de Boumerdès vers Alger » nous dira un usager de ses lignes. Une situation qui déplaît aux citoyens en l’absence de toutes explications des autorités concernées.*Nacera Bechar- 07 Janvier 2013-Les Débats

**Le département de Bendada reste impuissant devant la flambée des prix

     Qui protège les barons ?

Les spéculateurs continuent de dicter leur loi.

Pas de pitié. Pas de répit. Les barons ont décidé de faire la peau à leurs concitoyens. Les marchands de fruits et légumes achèveront la sale besogne.

La tomate et la courgette affichent 180 DA, les haricots verts s’apprêtent à franchir la barre des 200 DA, le kilogramme de pomme de terre se situe dans l’étroite fourchette comprise entre 60 et 70 DA…

Quant au poulet il se vend à plus de 400 DA le kg, bien que les pouvoirs publics aient décidé de supprimer les taxes pour les importateurs d’aliments pour volaille et bétail, pour éviter que les prix ne décollent.

Contre toute attente, c’est l’effet inverse qui s’est produit, histoire d’hypothéquer un peu plus, un pouvoir d’achat malmené, depuis maintenant plusieurs mois, par la flambée des produits de consommation de base, des fruits et légumes et des viandes rouge et blanche.

Les spéculateurs ont dicté leur loi. Ils sont toujours présents, même si le nouveau gouvernement a débuté sa mission armée d’une ferme volonté d’assainir un environnement, devenu un danger pour la santé publique et mettre fin au secteur de l’informel.

Ces deux chantiers ont débuté sur les chapeaux de roue et donnent tout juste l’impression de servir d’opération de marketing à des ministres, qui veulent faire oublier les échecs de leurs prédécesseurs, lesquels ont beaucoup plus brillé par leurs déclarations claironnantes et des promesses non tenues. Pour ceux qui se sont succédés à eux-mêmes, le ton a changé.

Lors de la présentation du plan du gouvernement, le 16 octobre 2012, devant le Conseil de la nation, le ministre du Commerce, qui a accusé la contrebande d’être derrière la flambée des prix du mouton, s’est lavé les mains quant à l’envolée des prix des fruits et légumes et d’autres produits de consommation, soulignant que les services de son département ne sont responsables que des produits réglementés.

Les émeutes de l’huile et du sucre sont encore vivaces. Le département de Bendada ne fait rien pour remédier à une situation qui perdure depuis des années.

Les directions du commerce aux niveaux des 48 wilayas sont devenus une charge pour l’état, tant ces derniers sont occupées par leurs propre affaires, au lieu de faire un travail de contrôle, la réponse de ces commis de l’état, qui sont chargés de la qualité et non du contrôle des prix, l’économie du marché oblige.

Les barons sont protégé quelques parts, tant ces derniers sont connus pour leurs ramifications à tous les niveaux de la chaîne de distribution, en passant par les fellahs, aux grossistes et même les ports, mais rien n’est fait et ça perdure depuis des années, au juste où est donc passé la fameuse commission de l’huile et du sucre instauré en grande pompe.

Le ministre du Commerce ne veut plus assumer seul la flambée des prix des produits de consommation, des fruits et légumes ou des viandes… Mettre un peu d’ordre dans le secteur du commerce et réguler des marchés, qui en toute apparence, sont entre les mains de barons intouchables, demeure une opération impossible si l’on en juge par les prix affichés au niveau des marchés de fruits et légumes, une question qui s’impose d’elle-même ?

Qui protége ces barons et quel est le rôle dévolu aux instances du commerce, des questions que le simple citoyen attends d’être illuminé, depuis des lustres. Seul peut être le ministre du commerce, trouvera la parade, d’installer une autre commission pour  » gagner du temps  » ou  » tempérer les ardeurs « .* 07 Janvier 2013-La Tribune des Lecteurs

**Abdelatif Benachenhou :  «revoir le système des prix et des subventions»

Sans une révision profonde du système actuel des prix et des subventions en Algérie, la relance de l’investissement restera un mythe, a soutenu hier l’ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou, lors d’une rencontre à Alger.

Invité au forum du quotidien El Moudjahid, Abdelatif Benachenhou a ainsi estimé que pour sortir de la crise d’investissement productif que connaît actuellement le pays, il faut d’abord revoir entièrement le système des prix et des subventions, notamment pour les produits énergétiques. «Naftec n’a pas investi depuis 25 ans, car ses marges sont insuffisantes ; Sonelgaz, elle, plus elle produit, plus elle perd, car les prix sont bas… Comment investir donc quand les entreprises n’ont pas la ressource pour le faire ?», a martelé l’ancien conseiller du président Bouteflika. Faut-il donc sacrifier la paix sociale en libérant les prix et en abrogeant les subventions pour relancer l’investissement ? «On peut tout à fait rectifier le système des prix et des subventions sans toucher à la paix sociale», rétorque le professeur d’économie.

Et d’argumenter : «10% des abonnés de Sonelgaz consomment à eux seuls 40% de la production d’électricité.» De l’avis de l’ancien ministre des Finances, ce constat suffit à lui seul pour rendre compte du déséquilibre du système des prix actuel et de la mauvaise allocation des subventions. Aussi, «la protection de la paix sociale est tout à fait compatible avec la refonte du système des prix et des subventions», assure-t-il. Selon lui, il faut juste faire en sorte de subventionner l’individu et non le produit, de façon à ce que les subventions soient allouées convenablement et les opérateurs accèdent à des marges qui leur permettent d’avoir de la ressource pour investir. En Algérie, a réitéré Abdelatif Benachenhou, l’investissement productif ne représente que 2% du PIB, alors que le taux d’épargne avoisine les 50%.

La production du secteur des hydrocarbures, lesquels pèsent 50% du PIB, a-t-il ajouté, connaît une baisse importante en volume sur les sept dernières années. En guise de solution pour une sortie de crise, l’orateur préconise d’œuvrer à la fois à «redresser le secteur des hydrocarbures» et de «s’atteler, au fur et à mesure, à reconquérir le marché intérieur» à travers notamment le secteur agricole, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique et les matériaux de construction. «Ceci est tout à fait à notre portée», a-t-il soutenu, ajoutant que l’enjeu en la matière est de parvenir à dégonfler les importations.*El Watan-18.02.2013.

**Du poulet brésilien à 80 DA le kilo

Des importateurs de viandes rouges congelées semblent être intéressés par les offres brésiliennes en viandes blanches. Apparemment, les prix appliqués au Brésil et dans certains pays latino-américains semblent très attractifs, selon nos sources.

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Le prix au kilogramme dans ces pays ne dépasserait guère l’équivalent de 50 DA. Nos sources estiment qu’à 80 DA le kilogramme au détail tous les intervenants seraient gagnants. Pourquoi les importateurs de viandes rouges congelées s’intéressent subitement aux viandes blanches ‘ Cette question que nous avions posée à nos interlocuteurs ne les gêne pas du tout, ils répondent sans détour : «Nous avons l’habitude de voyager dans les pays d’où nous importons les viandes rouges, notre principal axe d’activité. Dans ces pays où la production augmente pour faire face à la demande, nous avions remarqué que le poulet était donné par rapport ce qui se passe en Algérie.» Ils ajoutent que le poulet algérien est le plus cher au monde. Un importateur renchérit : «En important du poulet congelé abattu selon le rite musulman, nous ferons beaucoup plus de bénéfice, même à 80 DA le kilo, et ce, durant de longues périodes.» Pour terminer, il dira qu’aucune règle n’est respectée par les nouveaux aviculteurs. Par ailleurs, la question de l’alimentation de la volaille ne doit plus être à l’ordre du jour, car les prix commencent à se réguler et l’Etat maintient son soutien en exonérant les intrants des taxes douanières. Tout cela doit être vérifié. A la question si ces importations seraient soumises à des dérogations de la part du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, nous avons eu cette réponse : «Nous comptons introduire une demande auprès du ministère de l’Agriculture ; nous l’assurons de notre bonne foi et veillerons à ce que sur le plan sanitaire, les viandes qui seront importées seraient propres à la consommation. D’ailleurs, nous demanderons à ses experts de nous accompagner.» Il est à rappeler que probablement cette intention d’importation de viandes blanches est le fruit du constat des fluctuations aberrantes que subit le marché algérien de la volaille. En effet, bien que l’Etat ait pris en charge les taxes douanières suite aux augmentations des prix du maïs et d’autres céréales qui ont influé sur les prix de revient, si l’on se réfère aux Bourses de pays avicoles et la pratique des prix, nous finirons par convenir que le poulet algérien est le plus cher au monde. Ces derniers temps, les revendeurs de moutons de l’Aïd, pour argumenter les prix qu’ils pratiquent, font la comparaison avec le prix du poulet. Pour l’anecdote, pour expliquer les 30 000 DA qu’il demande pour lâcher son mouton, un de ces revendeurs dira qu’«aujourd’hui, un poulet fait 1 000 à 1 200 DA, donc mon mouton est aussi cher que 30 poulets».*lnr.dz-28/10/2012

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    *Supérette-

Mais où sont passés l’eau et le lait ?

   Les grossistes font de la rétention de produits

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Les grossistes préférent écouler leurs produits- eau, légumes secs et laitages- vers la Tunisie et la Libye.

Vous ne trouvez plus d’eau Guedila ? Le lait Candia se fait rare ? Les yaourts arrivent de manière irrégulière dans les rayons ? Impunité des grossistes qui imposent leur loi, manque de professionnalisme chez les distributeurs, complaisance des industriels qui  préfèrent exporter vers les pays voisins : la pénurie de produits de large consommation s’explique.

Le procédé est classique : quand la demande sur un produit et/ou une marque se fait plus forte, les grossistes créent le manque pour augmenter leur marge bénéficiaire. C’est comme ça que la bouteille d’eau minérale, rare depuis cet été, est aussi plus chère : les grossistes auraient fait flamber le prix de la bouteille de 1,5 l de 5 DA. Autre magouille : certains emmagasinent de grandes quantités de marchandises pour alimenter le marché informel. Du coup, on ne les retrouve pas dans le circuit. Problème : personne ne les sanctionne. Traumatisé par les émeutes de janvier 2011, le gouvernement prend les plus grandes précautions pour ne pas se mettre à dos les grossistes. «Lorsque les autorités algériennes songeaient, il y a deux ans, à expurger les fraudeurs du fichier des registres du commerce, les grossistes étaient les premiers visés par cette décision.

Mais curieusement l’année dernière, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a sciemment oublié de les inclure dans les mesures qui entrent en vigueur en 2012, parce que les autorités du pays ont peur d’eux et de leur pouvoir de nuisance», souligne Mahmoud*, un cadre supérieur dans une entreprise publique. Le gouvernement tente chaque année de mettre en place des mécanismes de contrôle, rapidement contournés par les opérateurs. «La puissance des grossistes est due à l’association de certains cercles du pouvoir avec le business. Ce lien est tellement fort que l’Etat est incapable d’imposer ses règles du jeu, analyse Mahmoud. Souvenez-vous de ce qui s’est passé après les émeutes de 2011 : le gouvernement avait décidé de renvoyer l’utilisation du chèque à une date ultérieure et le ministre du Commerce avait également demandé verbalement aux producteur, de surseoir à l’application de la loi interdisant de traiter avec des grossistes présentant un faux registre du commerce.

Quand l’Etat foule les lois qu’il a mises en place, c’est qu’il reconnaît son incapacité à agir.» Pour le président de NCA-Rouiba, Slim Othmani, les grossistes sont les boucs émissaires. Pour l’ancien candidat à la présidence du Forum des chefs d’entreprises, les hausses surprenantes des prix qu’ont connues certains produits sont essentiellement dues à la décision des grossistes d’appliquer la TVA (taxe sur la valeur ajoutée, 17%) et la TAP (taxe sur l’activité professionnelle, 2%), comme l’a exigé le gouvernement. D’autre part, dans la partie de cache-cache que se livrent services des fraudes et grossistes, ces derniers utilisent habilement les nombreux faux opérateurs présents dans le fichier national du registre du commerce. Ces opérateurs, qui ne possèdent aucune domiciliation, louent leur registre.

Cette pratique, qui s’est généralisée, permet à un grossiste de pouvoir acheter en très grandes quantités des produits, sous différents noms, sans être inquiété par les services des impôts. Ces marchandises alimentent par la suite le circuit de l’informel. «Le fichier du registre du commerce est pourri, reconnaît un cadre du ministère du Commerce sous le couvert de l’anonymat. Rien que pour l’année dernière, on a radié plus de 130 000 personnes du registre du commerce. Ces radiations ont très peu d’effet sur les circuits de la contrebande, parce que les grossistes et les importateurs trouvent rapidement des solutions de rechange.» 

Le circuit de distribution est défaillant

Le distributeur – un métier dans lequel n’importe qui ou presque peut se lancer – participe aussi à la pénurie en exerçant une pression sur le détaillant. Ce dernier dépend de lui pour l’approvisionner en priorité – une grande bataille pour le choix et la quantité. Certains font ainsi payer aux petits commerçants une exclusivité. Le distributeur a aussi un lien particulier avec le grossiste : il l’informe sur les produits les plus recherchés par les supérettes.

Les industriels exportent tout ou une partie des produits chez les voisins

«Pour ne pas avoir à subir de pénurie sur les produits algériens, il est préférable de vivre en Tunisie», lâche avec un brin d’ironie un industriel qui a fait fortune dans l’exportation de produits laitiers vers la Libye d’El Gueddafi et la Tunisie de Ben Ali. Ces dernières années, plusieurs d’entre eux ont préféré exporter la totalité de leur production vers les pays voisins. C’est le cas pour ceux qui sont dans la filière agroalimentaire. «Les transferts de produits vers la Tunisie se sont intensifiés ces dernières années, reconnaît Youcef Lamari, directeur du commerce de la wilaya d’Alger. Elles touchent tous les secteurs d’activité, car la demande est très forte. Elles sont la partie visible de nos exportations. Reste la partie immergée.

Celle qui échappe à tout contrôle et que nos services combattent.» Autre phénomène : près de 2600 entreprises tunisiennes inscrites au registre du commerce algérien d’une part, et certains commerçants tunisiens qui ont mis en place leurs propres circuits de contrebande d’autre part. Cheptels, produits de large consommation, chauffages…, les Tunisiens achètent de tout et en grande quantité. «Ils sont malins, détaille Mahmoud l’industriel. Avant, ils étaient dépendants des grossistes. Ils passaient commande et allaient récupérer leur marchandise aux frontières. Maintenant, ils vont eux-mêmes faire leurs achats. Il n’est pas rare de les voir négocier avec les grossistes de la capitale. En plus, actuellement ils s’occupent d’alimenter le marché libyen…» L’année dernière, les autorités algériennes ont enregistré une hausse de près de 70% de la contrebande aux frontières est du pays.*El Watan-28.09.2012.

Lait, eau, laitages : les raisons de la pénurie

Drôle de constat ! Lundi midi, les poids lourds sillonnent  les artères de Semmar, le plus grand quartier de grossistes de la capitale, alors que deux plaques de signalisation leur en interdisent l’accès de 7h à 20h. «Même si les importateurs distribuent leur marchandise à partir de 20h, les transporteurs et les porteurs seront obligés d’appliquer le tarif de nuit», se plaint un commerçant.

Pourtant l’APC de Gué de Constantine avait verrouillé les accès du quartier en installant deux plaques «interdit de circuler». L’une, placée juste en face du commissariat du quartier, censée interdire l’entrée des camions venant d’Alger. L’autre, située à l’entrée de la RN38, supposée empêcher les commerçants de Sétif, Tébessa, Souk Ahras, de venir s’approvisionner dans le quartier.

Depuis le début du conflit avec les autorités, Ammar, la trentaine, jean et polo Lacoste, passe beaucoup de temps assis seul derrière son bureau face à son ordinateur. Des centaines de sachets de produits jonchent son grand hangar, au fond d’une impasse. Depuis les années 1990, il travaille dans la vente en gros des produits alimentaires. La vingtaine d’employés qu’il fait travailler tournent en rond en attendant l’arrivée d’un hypothétique camion à charger.

Depuis la décision des autorités locales de Gué de Constantine de transférer les commerces de gros vers El Harrach, le sien tourne au ralenti. «Si la situation persiste, il y aura certainement une grande pénurie de produits de première nécessité, avertit-il. Je vous assure, il y a un complot qui vise à nous faire dégager d’ici pour que certaines personnes à El Harrach gagnent de l’argent sur notre dos.»

Tunisiens

Autre casse-tête auquel les grossistes doivent faire face : la décision de certains importateurs de vendre leurs produits sans intermédiaire, directement au port pour ne pas payer les frais de douane et de transport. «Il y en a même qui exportent leurs marchandises directement vers la Tunisie et la Libye, sans servir le marché algérien», révèle Ammar en se désolant devant les plaques limitant l’accès des camions. Dans un autre magasin, des clients se plaignent.

Les importateurs ne seraient pas les seuls à préférer les marchés voisins, réputés plus rentables. Les grossistes aussi écouleraient eau, légumes secs et laitages vers la Tunisie et la Libye. «Les Tunisiens et les Libyens ont l’habitude de venir avec des commerçants de Sétif et Tébessa qui prennent en charge les frais d’acheminement jusqu’aux frontières. Ils se ravitaillent et rebroussent chemin vers les frontières, nous explique-t-on.

Et là, on ne sait pas comment ils font pour passer la marchandise !» A l’extérieur, sur les ruelles non goudronnées couvertes d’une poussière aveuglante, l’ambiance est à l’anarchie. Les commerçants chargent et déchargent la marchandise, indifférents aux plaques de signalisation. Devant chaque boutique, un camion ou un semi-remorque attend d’être déchargé.

La police ? Absente sur les lieux ! Ce qui permet à quelques poids lourds de profiter de l’occasion pour sortir illégalement du marché vers la RN38. Mais pour éviter les infractions, la plupart d’entre eux stationnent dans l’enceinte du site avant 7h du matin. Un officier ayant préféré garder l’anonymat explique que la police n’a pas reçu d’instructions pour surveiller l’entrée du marché. «La police n’a rien à voir là-dedans. Il faut se rapprocher des autorités concernées», lâche-t-il en abrégeant la conversation.

Insécurité

Samedi et dimanche passés, la police a quadrillé tout le secteur pour interdire l’accès aux poids lourds durant la journée. Ce qui a poussé les grossistes à observer une grève d’un jour. Le lendemain, aucun policier en faction ! Et pourtant le commissariat n’est qu’à… 100 m. Contactés, les services de l’APC de Gué de Constantine n’ont pas voulu nous répondre. Dans le cadre de la construction du nouveau marché de gros d’El Harrach, l’APC a distribué approximativement 120 locaux.

Les grossistes de Semmar, eux, s’en plaignent. «Les personnes qui ont bénéficié de ces locaux ne sont pas de ce marché. En plus, chacun d’eux a bénéficié de trois ou quatre locaux à des prix dérisoires. Et maintenant ils veulent les vendre à plus d’un milliard de centimes. C’est absurde !», s’emporte Mohamed, la trentaine, gérant de magasin de produits de pâtisserie. Saïd*, son ami, adossé au mur, intervient calmement pour avouer qu’il «sait qui est derrière tout ça», sans vouloir dévoiler l’identité de ces gens. En ce moment, son ami le taquine et le pousse à parler.

«Ahder, Ahder normal (révèle ce que tu sais).» En vain. De derrière les gros sacs de farine, posés d’une manière anarchique sous la légère lumière filtrante, sort un vieux monsieur. Voix enrouée, cheveux grisonnants, chemise mi-déboutonnée, aâmmi Achour* semble expérimenté en matière de commerce. Il a bénéficié d’un local au nouveau marché d’El Harrach. Néanmoins, il refuse catégoriquement d’y aller à cause de «l’insécurité».

«J’ai fermé mon local d’El Harrach et me revoilà ici. Rares sont les commerçants qui venaient chez moi. Ils avaient peur de se faire agresser. Du coup, ma marchandise a expiré ! Rani mlih hna (je suis bien ici)». Mais à Semmar, le marché de gros n’est plus si fréquenté. Les commerçants des autres wilayas ne viennent plus s’approvisionner de peur de ne pas pouvoir y accéder.

Quant aux habitants qui vivent à proximité, cette situation ne les arrange pas. Obligés de charger et décharger pendant la nuit, les camions font un brouhaha terrible à l’heure où tout le monde essaie de dormir. Quant aux propriétaires qui louent aux grossistes, ils risquent de se retrouver sans revenus. Et une location de magasin varie entre 30 000 et 50 000 DA.

Contrôleurs

Le lendemain, retour sur les lieux. Pas plus dix semi-remorques se trouvent sur place. La plupart des portails des 600 ou 700 magasins sont fermés. Que se passe-t-il ? Les contrôleurs arrivent. «Ils sont venus nous chercher la petite bête», accuse Ammar, enfermé à l’intérieur de son magasin de crainte que les contrôleurs viennent vérifier la paperasse. Car plusieurs centaines de boutiques n’ont pas de registre du commerce.

D’habitude, les grossistes qui ne travaillent pas dans la légalité sont prévenus par un coup de fil. «Nous, nous ne payons pas la TVA. Quand on nous fait signe que les contrôleurs arrivent, nous fermons pour éviter les infractions», lâche-t-il, avant d’enchaîner : «Si on payait la TVA, le citoyen algérien ne pourrait jamais manger les haricots ! Est-ce que le citoyen peut acheter un kilo de haricots ou de lentilles à 300 DA ? Je vous jure que ça entraînerait des émeutes plus graves que celles de 2011.»

A côté de lui, un barbu au ventre bedonnant se lamente à propos des augmentations des prix et pointe d’un doigt accusateur les supérettes. «Au début, quelques supérettes se sont entendues pour gonfler les prix. Les autres les ont automatiquement suivies !». Il renchérit : «Notre marge bénéficiaire ne dépasse pas 2 DA par kilo de lentilles, alors que celle des supérettes frôle les 40 DA par kilo». Vrai. Le prix d’un kilo de lentilles à Semmar varie entre 78 et 82 DA, alors que le prix des supérettes atteint les 120 DA le kilo.  Lotfi Sid **El Watan-28.09.2012.

*Souk Ahras Nouveau marché pour les Tunisiens :

A Souk Ahras, les voitures immatriculées en Tunisie sillonnent les quatre coins de la wilaya à la recherche de produits de consommation. «Nous venons en Algérie parce que nous avons des parents à Annaba, et nous saisissons cette occasion pour nous approvisionner sur place», témoigne Moncef, un fonctionnaire tunisien qui n’en est pas à sa première visite.

A Heddada, ville distante de 43 km du chef-lieu, nos sources parlent carrément de contrebande qui a atteint un pic depuis le mois de Ramadhan. «C’est un commerce illicite qui vient s’ajouter à celui de l’essence. Le lait en poudre, le café, les boissons gazeuses, les jus, les yaourts et l’eau minérale», énumère un habitant d’un hameau situé à 50 mètres du poste-frontière.

Le lait de marque Candia a connu une forte pénurie à Souk Ahras durant la deuxième quinzaine du mois de Ramadhan, car des quantités importantes auraient été envoyées vers la Libye, via El Kef et Djendouba, en Tunisie. Même chose pour l’eau minérale, toutes marques confondues. «Ils préfèrent les eaux gazeuses produites en Algérie aux marques importées.

Le café Boukhari et la limonade Bona sont très demandés, probablement à cause de leurs prix abordables», explique un commerçant. Par ailleurs, le troc a fait son apparition entre les commerçants. On y échange du yaourt contre des cageots de raisin, ou des munitions pour fusil de chasse contre des produits de large consommation.             A. Djafri

Tébessa. Contrebande d’eau, de dattes et de blé :

La contrebande est à l’origine d’une forte pénurie de certains produits alimentaires,  notamment dans les localités situées près des frontières algéro-tunisiennes ainsi qu’à Tébessa et El Oued. A Tébessa, la pénurie a d’abord touché les médicaments, le lait en sachet, le lait en poudre  pour enfants et même parfois le pain. Puis, elle s’est étendue à la petite bouteille d’eau minérale, la semoule et certains légumes et fruits, comme l’oignon, la tomate et la banane qui ont vu leurs prix s’envoler.

«Des contrebandiers sans scrupules ont fait passer à travers la frontière des produits à la demande des Tunisiens», témoigne un jeune contrebandier d’El Houijebet, situé à quelques encablures de la frontière, dans la wilaya de Tébessa. Par ailleurs, à Bir El Ater, certains spécialistes dans la contrebande du carburant se sont reconvertis en passeurs pour blé dur et dattes. «J’ai été intercepté, il y a une semaine,  par un groupe de jeunes à bord d’une camionnette, affirme Ali, un commerçant local. Ils m’ont acheté mon chargement de dattes.

Par la suite, j’ai appris qu’ils étaient des contrebandiers.» En outre, plus de 20 q de blé dur, qui étaient sur le point d’être acheminés vers la Tunisie, ont été trouvés par des riverains de Oglat Ahmed. «Je me suis spécialisé dans la contrebande du blé destiné à la semence, c’est plus lucratif que l’essence», a avoué un jeune âgé à peine de 20 ans. Les jeunes d’El Houijebet, qui se lancent dans le trafic, ont loué des terrains destinés à la culture de pomme de terre qui, une fois récoltée, sera destinée au marché tunisien. La pénurie a aussi touché le marché des boissons gazeuses de fabrication locale et étrangère.

Les dépositaires à Tébessa ont constaté qu’il existe une forte demande sur certaines boissons. «Nos stocks, comme vous le constatez, sont vides», nous explique un dépositaire d’une limonade de fabrication locale. Même les effets vestimentaires, les ustensiles de cuisine et les fournitures scolaires ont fait l’objet d’exportation illégale vers les pays voisins.    Lakehal Samir 

Youcef Lamari. Directeur général de la Direction du commerce de la wilaya d’Alger : Nous savons qui a acheté quoi et en quelle quantité

- Comment expliquez-vous les fréquentes pénuries de certains produits de large consommation ?

La seule pénurie que nous avons connue dernièrement est celle de l’eau minérale, cet été. Depuis, les choses sont rentrées dans l’ordre et le produit est maintenant disponible partout. Cette perturbation a été causée par un problème de distribution, suite à la grève de 48 heures des grossistes de Semar. Cette action avait coïncidé avec la période des départs en congé des autres grossistes de la wilaya d’Alger. Je tiens à préciser qu’aucun industriel n’a diminué sa production pour créer une demande, comme cela a été dit par certains quotidiens. Par ailleurs, mes services observent une baisse significative des importations de certains produits de large consommation. Elle est due à la hausse des prix de ces articles sur le marché mondial. Les importateurs considèrent qu’ils ne pourront pas répercuter cette hausse sur le prix de vente et donc s’abstiennent de l’importer.

- Les grossistes imposent-ils leur loi aux consommateurs et à l’Etat ? 

Les grossistes sont constamment contrôlés. Nous vérifions leurs factures et nous effectuons des recoupements avec les achats qu’ils ont opérés auprès des producteurs. Un grossiste ne peut pas se permettre de commettre une rétention sur un produit pour créer la demande ou alors il prend un risque inconsidéré, car il sait qu’il encourt des poursuites judiciaires. De plus, grâce aux listes que nous remettent les producteurs, nous savons qui a acheté quoi et en quelle quantité. Tout cela pour expliquer que les rumeurs qui circulent sur la location par des grossistes de plusieurs registres du commerce sont difficilement envisageables, car chaque grossiste est en possession d’un registre enregistré en son nom et possède un code d’activation. Il doit toujours être en mesure de nous montrer les stocks qu’il a achetés. Si tel n’est pas le cas, nous procédons à une enquête pour déterminer à qui il a loué son registre.

- Y a-t-il des industriels qui préfèrent exporter leur production plutôt que de la vendre sur le marché national ?

Oui, certains industriels préfèrent exporter leur production. Les producteurs répondent à une politique qui est mise en place par le gouvernement pour booster les exportations hors hydrocarbures. Cela est vrai avec les industriels qui travaillent dans l’agroalimentaire. Pour le moment, il n’y a pas de loi qui oblige un producteur à consacrer une partie de ce qu’il produit au marché local. Cela peut favoriser la pénurie, même partielle, de certains produits. Il faudrait peut-être penser à imposer aux producteurs l’obligation d’écouler sur le marché local une partie de leur production.        S.M.**El Watan-28.09.2012.

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*Attention aux lingettes pour bébé !

Lingettes pour bébé

Le phénoxyéthanol, un agent conservateur entrant dans la composition des lingettes pour bébés, présente une toxicité pour le foie et le sang, selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). Cette dernière recommande donc aux fabricants de ne plus utiliser le phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège et de l’utiliser à une concentration moindre (0,4 % au lieu de 1 %) dans les autres produits susceptibles d’être utilisés par les enfants de moins de 3 ans.

L’Afssaps (ex-ANSM) s’était saisie de la question de la toxicité de certains composés des produits cosmétiques destinés aux bébés en 2008 ; le rapport qu’elle avait alors rendu concluait à « une marge de sécurité insuffisante ne permettant pas de garantir la sécurité d’utilisation de ces produits« .  « L’ANSM a jugé nécessaire  d’actualiser son évaluation du risque et s’est autosaisie du dossier« , peut-on lire dans le rapport.

Le phénoxyéthanol est un agent conservateur utilisé dans de nombreux produits, dont les produits cosmétiques et les lingettes pour le change des bébés. Sa concentration maximale d’utilisation dans ces produits est fixée à 1 %. Mais l’étude menée par l’ANSM montre qu’en dépit de cette limitation, le phénoxyéthanol « induit des effets systémiques tels que l’hémato-toxicité et l’hépatotoxicité« . Plus précisément, absorbé à 40 % lorsque le produit est rincé et à 80 % lorsqu’il ne l’est pas, cet agent conservateur provoque « des effets hémolytiques se caractérisant par une hémolyse intravasculaire avec anémie régénérative » et une « diminution de la cholestérolémie« .

L’ANSM a ainsi évalué à 164 mg/kg pc./j la dose sans effet néfaste (NOAEL). Sur cette base, elle demande donc aux fabricants de ne pas utiliser le phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège et de n’utiliser que le phénoxyéthanol concentré à 0,4 % dans les autres produits.*Doctissimo-jeudi 15 novembre 2012

**Attention au phénoxyéthanol dans les lingettes pour bébé. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) a rappelé « à titre de précaution » de ne pas utiliser des lingettes destinées au siège pour les bébés contenant cette substance (également appelée EGphE). « Il n’y pas d’éléments d’inquiétude mais juste une interrogation » faute de « données suffisantes », selon Brigitte Heuls, directrice des dispositifs médicaux thérapeutiques et cosmétiques de l’Ansm. En juin 2012, l’agence avait rendu une évaluation du risque lié à l’utilisation du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques. Mais ce rapport n’a été médiatisé que récemment.
L’Ansm recommandait pour les enfants de moins de trois ans : une non utilisation du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège et une restriction du phénoxyéthanol à la concentration de 0,4 % dans tous les autres types de produits (au lieu de 1 % actuellement). Le rapport de l’Ansm a été transmis à la Commission européenne en vue d’une évaluation communautaire. Le phénoxyéthanol fait partie de la famille des éthers de glycol. Ce conservateur est présent dans de nombreux produits dermatologiques et cosmétiques. Des études ont démontré des effets toxiques sur la reproduction chez l’animal. Et il est fort probable que ce produit ait aussi des conséquences néfastes chez l’homme. (infoBébé.)
Source : Ansm -mar 20 nov 2012

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*PRIX EN FOLIE…

LES PRIX AFFICHES DES LEGUMES, FRUITS ET VIANDES N’ARRETENT PAS DE S’ENVOLER DEPUIS QUELQUES JOURS. LES CITOYENNES ET CITOYENS, QUI PRESAGEAIENT D’UNE DIMINUTION DES PRIX, VONT DECHANTER EN EFFECTUANT UN TOUR DANS LES MARCHES; ILS S’EN RENDRONT VITE COMPTE DE LA DEMESURE.

LES PRIX ETALES DANS TOUS LES MARCHES DE LA VILLE DE BOUIRA ONT ETE DOUBLES, VOIRE TRIPLES. A TITRE D’EXEMPLE, NOUS CITERONS EN PREMIER LIEU LA POMME DE TERRE QUI EST PASSEE AU-DESSUS DE LA BARRE DES 40 DINARS LE KG POUR ATTEINDRE 60 DA; ENSUITE LA CAROTTE A 60 DA, LA BETTERAVE A 70 DA, L’AUBERGINE A 70 DA, LE CONCOMBRE A 90 DA, LA SALADE A 90 DA, L’OIGNON A 50 DA, LE CHOU-FLEUR A 140 DA, LA TOMATE A 50 DA.

 PAR CONTRE, LA COURGETTE EST CEDEE A PLUS DE 160 DINARS LE KILOGRAMME, ALORS QU’ELLE ETAIT PROPOSEE, IL Y A UNE SEMAINE DE CELA, A 80 DINARS. LE PRIX DU CITRON EST MONTE DE MANIERE VERTIGINEUSE POUR ATTEINDRE LES 300 DA LE KG, LE HARICOT VERT A 170 DA, LE POIVRON ET LE PIMENT A 70 DA.

POUR LES LEGUMES SECS, C’EST EGALEMENT LA SAIGNEE, CAR LE POIS CHICHE COUTE 500 DA LE KG, LES LENTILLES 135 DA, LES HARICOTS 140 DA, ET LES PETITS POIS 140 DA

 LA SITUATION EST PAREILLE CONCERNANT LES FRUITS DE SAISON QUI SONT EGALEMENT TOUCHES PAR CETTE MONTEE INABORDABLE DES PRIX. NOUS TROUVONS LE RAISIN DE BONNE QUALITE QUI CONNAIT UNE CHERTE EXCESSIVE PARCE QU’IL EST VENDU A PARTIR DE 160 DINARS, LES DATTES DE MOYENNE QUALITE 400 DINARS LE KG, LE PRIX DE LA POMME EST CONTENU ENTRE 160 ET 200 DA LE KG, LA BONNE PECHE EST CEDEE A 200 DA LE KG.

QUANT AUX VIANDES, QUI ETAIENT DEJA HORS DE PORTEE DES PETITES BOURSES DEPUIS DES ANNEES, ELLES N’ONT PAS ETE EPARGNEES AUSSI PAR CETTE AUGMENTATION. UN KILOGRAMME DE VIANDE D’AGNEAU EST AFFICHE A PLUS DE 1.200 DINARS, TANDIS QUE CELUI DU BŒUF IL EST A 1.000 DINARS. LA VIANDE BLANCHE, COMME CELLE DU POULET DONT LE KG EST FIXE A 340 DINARS, N’ARRETE PAS D’ETONNER LE CONSOMMATEUR QUI S’ATTENDAIT A UNE BAISSE RAISONNABLE. MEME LE PRIX DE LA SARDINE S’EST ENVOLE, PUISQU’IL LUI FAUT PAYER 300 DA LE KG. EN SOMME, UNE HAUSSE DES PRIX JAMAIS VECUE PAR LES CITOYENS MEME EN TEMPS DE CRISES AVEREES DANS LE PASSE.( lequotidien-oran.06.09.2012.)

**Les produits alimentaires en général ont augmenté de près de 10,7% avec  18,1% pour les produits agricoles frais….L’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 8,20%  en juillet 2012 par rapport à la même période de l’année dernière, une hausse  tirée essentiellement par l’augmentation de 18% des produits agricoles frais.  Ainsi le rythme annuel d’inflation a atteint  7.5% en juillet dernier contre 4% en 2011 à la meme période. Les produits alimentaires en général ont augmenté de près de 10,7% avec  18,1% pour les produits agricoles frais et 4,6% pour les produits alimentaires  industriels, indique l’Office des statistiques. Ce qui explique la flambée de prix dont se plaignent le consommateur. Une flambée qui a touché essentiellement les produits nécessaires.      

Ainsi tous les produits alimentaires frais ont connu des hausses, notamment  la viande ovine (30,3%), les fruits frais (28,7%), les légumes (5,66%), la viande  de poulet (16,3%), les poissons frais (15,5%) et la viande bovine avec plus  de (8%), selon les chiffres de l’ONS.

Tous les produits nécessaires à la préparation des plats du F’tour  du Ramadhan (légumes, fruits frais et viande) ont connu une flambée des prix,  notamment durant la deuxième quinzaine de juillet qui a coïncidé avec le début  de ce mois sacré.        

En glissement annuel, les produits alimentaires industriels ont connu  tous des hausses dont les plus importantes ont concerné les boissons non alcoolisés  (19,6%), les sucres (6,7%) et les huiles et graisses (4,2%), ainsi que le lait,  fromage et dérivés avec 2,6%, relève la même source.    

Les produits manufacturés ont également augmenté de plus de 6,5% et les  services de 5,3% durant le mois de juillet dernier par rapport au même mois  de l’année écoulée.  

Durant les sept premiers mois 2012, l’indice des prix à connu une forte  hausse de 9,12 %, en raison d’une augmentation de 11,9% des produits alimentaires  dont 19,47% pour les produits agricoles frais et 5,66% pour les produits alimentaires  industriels.(APQ +El Watan-15.08.2012.)

**Fédération des consommateurs : Appel au boycott des viandes

La fédération algérienne des consommateurs en collaboration avec le groupe Nass El Khir a invité, dans un communiqué rendu public hier, les consommateurs à boycotter l’achat de la viande, pour une semaine, soit du 10 au 16 juillet. A quelques jours du Ramadhan, les prix des viandes ont connu une nouvelle hausse. Le prix de la viande ovine varie entre 850 DA à 1.200 DA le kg. Le prix du poulet a aussi pris l’ascenseur. Il est passé de 280 dinars le kilo il y a quelques jours à 360 dinars le kilo pour le poulet entier et 420 dinars le kilo en détail.
La fédération invite les consommateurs à compenser la carence en protéine animale par la protéine végétale existant dans les légumes frais et secs. La fédération qui estime que cette augmentation des prix de viandes est injustifiée, escompte une baisse de 20 à 25% du prix de la viande après cette action collective, qu’elle considère comme un geste de civisme et de citoyenneté. (Le Quotidien d’Oran-11.07.2012.)

** « eChrily », premier portail algérien d’achat en ligne et de livraison à domicile

Des Algériens ont décidé de ne plus attendre indéfiniment le paiement électronique qui, vraisemblablement, ne sera pas opérationnel avant 2015. Faire ses emplettes en ligne est désormais possible avec « eChrily.com » (achète moi), le premier portail électronique d’achat sur Internet en Algérie. Lancé par Abderezak Boudjerda, un jeune cadre du secteur pétrolier, le site compte déjà quelques clients en moins d’une semaine d’activité.
Créé en avril dernier à titre d’essai, le site eChrily a démarré le 1er juillet. Une semaine plus tard, le site a enregistré quatre commandes dont deux d’achats de cartes de recharge de compte ePay pour le paiement des services proposés par le portail. «L’idée a germé il y a deux ans. Mais en l’absence de moyens de paiement électronique (qui n’existent pas encore à ce jour), nous avons continué à développer notre site en interne», explique Abderezak Boudjerda, patron et fondateur de eChrily. Mais avec l’apparition de la formule de paiement « ePay », l’idée a pu être concrétisée. «Nous avions tous les éléments du puzzle, il nous restait seulement la pièce du paiement électronique. C’est fait, grâce aux cartes de recharge de « ePay » qui sont mis en vente depuis quelques semaines», ajoute notre interlocuteur.
Diplômé en sécurité industrielle de l’IAP (Boumerdès) et confortablement installé dans une société multinationale du secteur pétrolier, basée en Algérie, le patron de « eChrily » n’a pas hésité à se lancer dans l’aventure des sites marchands. Car la complexité de la chose ne réside pas seulement dans l’absence d’une plateforme officielle de paiement électronique, mais également dans l’établissement d’une logistique d’approvisionnement et de distribution des produits commandés sur le site. «Ce n’est pas l’emploi qui manque dans mon domaine de formation. Mais j’ai voulu me réaliser à travers un projet créatif, et non pas par le biais d’une tâche à accomplir dans le cadre d’un système déjà bien établi», explique Boudjerda dont l’entreprise est basée au Cyberparc de Sidi Abdellah.
1000 produits avec l’objectif d’atteindre 15.000
L’offre « eChrily.com », disponible à Alger uniquement mais qui devrait s’étendre à d’autres villes du pays au fur et à mesure du développement de l’entreprise et de ses moyens logistiques, propose «environ 700 produits (au 8 juillet 2012, ndlr), avec l’objectif d’atteindre 15.000» avec le plein développement du site. Les produits proposés sont répartis en quatre catégories : alimentation (411 articles), détergents (71), parfums et cosmétiques (38) et services (2). D’autres produits devraient êtres ajoutés à la liste, comme les « fruits et légumes » et « viandes et poulet ». «Mais on ne lance pas un produit avant de maîtriser tout son cheminement depuis le fournisseur jusqu’au consommateur. Nous voulons surtout assurer une continuité dans la disponibilité des produits», affirme le patron du site. Pour le moment, les produits alimentaires livrés sont préemballés comme les conserves, gâteaux, pâtes, boissons, céréales, chocolat, thé et café. Les prix affichés chez eChrily sont «les prix moyens pratiqués dans les commerces», ajoute-t-il. «Nous avons décidé, pour le moment, de ne pas prendre de marges sur les produits. Nous sommes conscients qu’il s’agit d’un nouveau service en Algérie, et qu’il faudra du temps pour que le consommateur s’y habitue», affirme Boudjerda. Toutefois, pour se financer, la société facture à 200 DA toute commande «d’un poids maximal de 15 kg». Pour un panier de 20, 25 ou 30 kg, il faut compter 400 DA de frais de livraison. Quant aux sources d’approvisionnement, il n’en dira pas plus : «Nos fournisseurs sont notre force de vente. Je ne peux pas les dévoiler», affirme-t-il.
Les étapes pour acheter sur « eChrily »
Pour financer les achats sur le site, il faut disposer de deux comptes utilisateurs. L’un sur le site « epay.dz » partenaire de « eChrily » qui fournit le côté «e-paiement» à travers des cartes de recharge de 1000 et de 2000 DA, et un autre compte sur le site de commerce électronique à partir duquel sont commandés les articles. Où trouver les cartes de recharge « ePay » ‘ «Elles sont disponibles auprès de plusieurs revendeurs à Alger et ailleurs. Sur le site Hawess.com vous pouvez trouver tous les points de vente des cartes de recharge ePay. Et jusqu’au début du Ramadan, nous livrons gratuitement à domicile les commandes de cartes», ajoute Abderezak Boudjerda. Hawess.com est partenaire de eChrily qui «nous aide dans la localisation nécessaire à notre service de livraison».
Une fois le compte ePay rechargé (suffisamment), c’est sur un compte utilisateur eChrily que les commandes peuvent êtres passées. «Votre commande sera livrée 24 heures au plus tard», affirme Boudjerda. Ce délai peut s’étendre de quelques heures si le client est injoignable ou que son adresse est difficilement repérable (absence de nom de rue, ou de numéro).
Google et Facebook des alliés de taille
Les trois premiers clients ont pris connaissance de l’existence de eChrily sur… Facebook. «Je peux dire qu’en plus de nos partenaires algériens, ePay.dz et Hawess.com, Facebook et Google sont aussi des alliés de notre entreprise», affirme Boudjerda.
eChrily vise «tous les Algériens sur Internet». «Nous visons la clientèle connectée, celle qui n’a pas le temps de faire ses achats, et celle qui veut consacrer son temps libre à se reposer, sortir, et s’amuser, et non pas faire du shopping», explique le responsable du site marchand. «Le client a plus de temps pour choisir ses produits, voire même de revenir sur sa décision pour supprimer ou ajouter des articles à son panier (avant de valider la commande». Interrogé sur les risques de tomber sur des plaisantins qui commandent des articles et refusent de les réceptionner, notre interlocuteur affirme avoir déjà pris en compte ce facteur. «Vous savez, avant de se lancer dans une entreprise, nous avons peur de plusieurs choses. Mais si on s’arrête à chaque fois qu’un risque est identifié, on n’ira jamais loin. Si 80% des clients de eChrily assument leurs commandes, nous sommes prêts à prendre le risque et nous déplacer pour leur livrer. Nous savons que c’est une nouvelle expérience et nous sommes prêts à aller jusqu’au bout», conclut Abderezak Boudjerda.(Le Quotidien d’Oran-11.07.2012.)

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*Les coulisses peu ragoûtantes de la restauration rapide

 Un site Internet collecte les témoignages de milliers d’employés de fast-foods. Certaines pratiques sont discutables voire franchement inquiétantes.

Les distributeurs de sauces ne sont pas souvent nettoyés, s'indigne un ancien employé.

Vous risquez de vous poser de nombreuses questions la prochaine fois que vous franchirez les portes d’un fast-food. Après les souris découvertes dans un restaurant Quick de Paris ou la mort d’un adolescent qui avait ingéré un hamburger dans un point de vente de la même enseigne, des témoignages sur l’hygiène des fast-foods remettent en cause les pratiques de ces restaurants.

Il y a cinq jours, un membre du réseau social Reddit.com a publié une question qui a reçu plus de 6000 réponses. «Employés de fast-food, quel menu déconseilleriez-vous vivement de manger dans le restaurant où vous travaillez?», a-t-il demandé.

Souvent décrit comme un plat plus sain que les classiques hamburgers, le poulet grillé ou les nuggets sont souvent décriés par les employés. L’un d’eux raconte qu’ils seraient souvent préparés longtemps avant d’être servis. La faible demande serait la cause d’un manque de fraîcheur de la viande. Ainsi, une petite opération esthétique serait souvent réalisée: «Nous déversons de la margarine liquide, cela leur donne un aspect juteux», raconte un contributeur.

Du moisi dans les distributeurs de glaçons

Les nuggets vous rebutent? Vous vous dirigerez peut-être vers les pizzas. Un internaute suggère d’éviter les parts individuelles. Les ingrédients qui garnissent ces parts seraient ceux qui ne sont pas demandés dans les pizzas classiques. Autrement dit, les restes, qui là encore ne présenteraient pas le plus de garanties quant à leur fraîcheur. Dans le collimateur: les olives vertes, les boulettes de viande, les épinards, les artichauts ou encore les tomates séchées.

Une fois votre plat choisi, il faudra vous méfier des sauces proposées en libre-service. Un ancien employé note que les distributeurs sont rarement nettoyés avant d’être réapprovisionnés. Une pratique courante dans les cafétérias ou dans les établissements vendant des kebabs.

Enfin, le pire se trouve sûrement dans votre gobelet de soda. «J’ai complètement arrêté de prendre des glaçons dans mes boissons le jour où j’ai trouvé un énorme morceau de moisi, une semaine après avoir nettoyé la machine», s’indigne un participant. Un commentaire confirmé par une étude datant de 2006 qui notait que dans 70% des cas, l’eau des glaçons est plus sale que l’eau des toilettes. L’enquête souligne même que dans les cas les plus sérieux, certains distributeurs de glaçons sont positifs à la bactérie Escherichia coli.

Certains internautes rappellent tout de même que d’autres restaurants sont plus sains. «Tant que les managers sont intègres, tout se passe bien. Nous avons suivi d’innombrables formations de sécurité et nous devions nous laver les mains quasi systématiquement», écrit ainsi un ancien employé. (Le Figaro-11.07.2012.)

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*Le citoyen saigné par les prix des fruits et légumes

La pomme de terre franchit sur les étals la barre fatidique des 100 DA le kilo.

Les prix s'envolent à une vitesse vertigineuse

Chez nos voisins d’outre-mer, l’élection présidentielle se jouera peut-être autour du thème du pouvoir d’achat. En Algérie, les hausses permanentes des prix des produits alimentaires ne semblent en aucun cas intéresser nos politiques. Depuis les dernières neiges et leurs conséquences, les prix des fruits et légumes «montent» quotidiennement.
La pomme de terre vient de franchir sur les étals la barre fatidique des 100 DA le kilo. … Dans une récente édition, nous avions rapporté les propos ô combien élogieux du directeur de l’agriculture qui se vantait de l’avancée enregistrée dans les contrats de performance. A moins que la performance n’a aucun impact sur le citoyen et ne représente que des chiffres qui se suivent et se ressemblent. Cependant, la wilaya de Bouira compte atteindre le million et demi de tonnes avec la cueillette saisonnière et celle de l’arrière-saison.
Le citoyen ne comprend pas le paradoxe entre ces statistiques et ce qu’il débourse pour nourrir ses enfants surtout que la pomme de terre qui était, à son origine considérée comme un aliment pour les porcs, reste le légume du pauvre. En lisant l’article de notre collègue A. Amarni, nous avons été étonné quant à la justification donnée par l’Office national interprofessionnel des légumes et viandes. Ce dernier justifie la hausse des prix par la faiblesse de la production d’avant-saison. A Bouira, tout le monde sait que les chambres froides attribuées dans le cadre des aides aux agriculteurs sont pleines à craquer de ce tubercule qui s’écoule dans la discrétion la plus totale. Sur les étals, ce sont les productions du Sud qui sont proposées alors que les récoltes de Bouira vont vers d’autres régions du pays. Même l’argument concernant l’incapacité des agriculteurs d’accéder à leurs champs reste léger pour beaucoup. «La hausse a débuté bien avant les intempéries. Ce qui était proposé à la vente la quinzaine passée n’était autre que le produit stocké depuis l’été dernier», nous annoncera un agriculteur. La pomme de terre, comme beaucoup d’autres produits à très forte consommation, est aux mains de lobbies très bien organisés qui dictent leur loi.
«Les pouvoirs publics se cachent derrière ce justificatif de la liberté des prix parce que ces lobbies ont des relais dans les sphères du pouvoir», nous confie un syndicaliste. Il y a quelques années, pour tenter de contrer ces réseaux, l’Etat a mis en place le Syrpalac (système de régulation des produits de large consommation).
«Nous avons adhéré à ce système mais nous nous sommes vite retrouvés à courir derrière nos dus que l’organisme tardait à honorer», nous confie un producteur de Bouira. Cette autre forme de bureaucratie a amené les producteurs à écouler leurs productions sur pied à des intermédiaires qui cèdent, de leur côté la production à des grossistes. Au bout de la chaîne, le consommateur et le producteur restent les maillons faibles d’un circuit qui a la mainmise sur le marché. (L’Expression-13.03.2012.)

**Un Etat parallèle

La tradition veut, en Algérie, qu’à chaque fois que des augmentations de salaire sont annoncées et avant même qu’elles soient appliquées, les prix connaissent automatiquement une envolée. Ce phénomène dure depuis plus de vingt ans ; il a été encore facilité par la libéralisation du commerce. Récemment, au mois d’avril 2011, le Premier ministre avouait l’impuissance des autorités devant le phénomène de la spéculation dans le commerce.

En abandonnant pratiquement son rôle de régulateur, l’Etat a permis la création d’un «Etat parallèle» dans le secteur du commerce. En réalité, cet abandon est visible depuis les années 1980, au moment où la libéralisation du commerce a commencé. Il s’est accentué avec la suppression du monopole sur le commerce extérieur. Depuis le début des années 1990, l’Etat ne contrôle plus le commerce ; il subit le diktat d’une organisation bien huilée qui va du conteneur au revendeur au détail en passant par le grossiste. L’un des plus grands effets de ce diktat est le recul du gouvernement, au début de l’année 2011, sur l’obligation du paiement par chèque de toute transaction supérieure à 50 millions de centimes.

Sur ce plan, l’Etat n’a gardé qu’un seul pouvoir : celui de soutenir les prix des denrées de première nécessité qui ont connu des augmentations sur le marché international. Ce pouvoir, il le doit aux recettes tirées des exportations d’hydrocarbures, qui permettent encore ce genre d’intervention. L’enjeu, dans le refus du paiement par chèque, est lié surtout à la possibilité que donne l’absence de ce dernier d’éviter ainsi toute transparence dans les transactions commerciales et d’échapper à l’impôt.
Les résultats du rapport d’enquête de la commission de l’APN, qui avait conclu à la «mauvaise organisation du marché national et à la non-maîtrise des mécanismes d’importation et de distribution», n’ont apporté aucun élément nouveau puisque ce constat est fait depuis une vingtaine d’années.

Ce qui devrait être traité, ce n’est pas tant le constat qui est déjà connu, mais le pourquoi de cette mauvaise organisation du marché et de la non-maîtrise. En un mot, pourquoi l’Etat n’intervient-il pas et ne joue-t-il pas son rôle de régulateur, y compris dans la question de l’information du consommateur ? Même l’affichage des prix n’est pas respecté. La liberté des prix a surtout été présentée comme «le laisser-faire». Or, la liberté des prix est conditionnée notamment par l’information du consommateur, une réglementation des prix et le respect des règles de la concurrence. Dans ce domaine, l’Etat semble avoir abandonné ses prérogatives, y compris celle d’encadrer le commerce de gros.
Le constat est amer puisqu’à chaque augmentation des salaires, les prix s’envolent et l’effet est pratiquement nul. (El Watan-16.01.2012.)

**Journée mondiale du consommateur :  le 15 mars

En marge de la célébration de la Journée mondiale des droits des consommateurs organisée par l’Association nationale de promotion et de protection du consommateur (AAPPC) au niveau de l’hypermarché Family Shop de Blida, son président, Maâmar Bouchekif, accuse vertement le département ministériel du commerce d’avoir empêché arbitrairement son association de faire partie du conseil de la concurrence, en dépit de son éligibilité. Il considère que le rejet de sa candidature serait motivé par son activisme sur le terrain qui concurrencerait et  dérangerait certains services ministériels. Pour preuve, il cite le règlement des affaires contentieuses face à la défaillance du ministère, telle que l’affaire de «merguez» fabriqué par un privé que cet opérateur a accepté de retirer du marché à l’amiable. Cette manifestation, organisée dans un site commercial que fréquentent plus de dix mille consommateurs par jour, a été une occasion idoine pour expliquer aux consommateurs leurs droits fondamentaux tels que le droit à la sécurité, le droit à l’information, le droit de choisir et le droit d’être entendu. Elle est couronnée par l’affichage de notes explicatives de ces droits et la remise de prospectus et du guide du consommateur édité par le ministère du Commerce dans les langues arabe et française. Il demeure entendu qu’un groupe de consommateurs «irrité» par les campagnes de sensibilisation orchestrés par les pouvoirs publics en direction des citoyens soutient que ce sont eux qui ont besoin d’être sensibilisés pour assumer pleinement leur responsabilité face à la prolifération de l’informel qui gangrène l’économie nationale. Ces décideurs donnent souvent l’impression que leurs mission se limiteraient à «pondre» des lois incohérentes et il appartiendrait aux citoyens de les appliquer sur le terrain. (El Watan-22.03.2012.) 

*Charte mondiale du consommateur

**des sociétés ont commercialisé des huiles frelatées et des huiles douteuses de mauvaise qualité

Le ministère du commerce a reçu un rapport détaillé sur la commercialisation d’huiles frelatées et non conformes au marché, l’enquête a permis de déterminer le nombre de sociétés qui importaient des produits et les commercialisaient sans respecter les conditions de qualité en vigueur. L’enquête a également permis de sanctionner les entreprises en leur retirant leurs agréments, en leur interdisant d’importer et de commercialiser des produits, et en les privant des avantages dont elles bénéficiaient que ce soit les exonérations douanières et le système de procuration qu’il utilisaient pour commercialiser des importées, représentant des marques étrangères. Le ministère du commerce a lancé à travers sa direction régionale une enquête en fin d’année dernière pour s’assurer de la conformité de différents types d’huiles, fabriquées localement ou importées, aux critères techniques requis après avoir reçu plusieurs plaintes sur des cas de fraudes dans les méthodes de fabrication et de conditionnement. Une correspondance émanant de la direction générale de contrôle et de répression des fraudes du ministère du commerce, aux directions du commerce des wilayas du pays, et datée du 22 décembre 2011, a évoqué des instructions données aux services de répression des fraudes, pour effectuer des enquêtes sur le terrain au sujet des huiles de voitures sur le marché et leur conformité aux critères techniques, dans la composition ou le conditionnement, ce que ce que stipulent les lois appliquées en Algérie. Cette enquête intervient en raison de la persistance des pratiques frauduleuses dans les différents types d’huiles pour véhicules. La correspondance indique les types de pratiques frauduleuses des producteurs d’huiles, entre conditionnement dans boites usagées, le non respect de la composition industrielle de ces huiles, ainsi que leur commercialisation dans boites non identifiées, quant aux importateurs d’huiles de voitures ils avaient recours à l’importation d’huiles de qualité douteuse. (El Khabar-04.03.2012.)

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*les prix du sucre et du café baissent sur le marché mondial

**En l’absence de l’Etat, les spéculateurs qui ont le monopole, vont garder les prix tels qu’ils sont…comme d’habitude.

*Fruit d’un excédent de la production à travers le monde, les prix du sucre et du café sont tombés à leur plus bas niveau depuis juin 2011.

Le sucre est un produit de première nécessité, aussi indispensable que le pain et le lait

Plombés par la morosité qui caractérise présentement l’économie mondiale, les cours des matières premières alimentaires ont accusé, depuis une semaine, un net repli sur le marché, s’échangeant à 705 livres sterling la tonne contre 767 livres la semaine précédente.
Ce recul s’explique par «la perspective d’un large excédent de production dans le monde lors de la saison 2011-2012». Essayons de voir maintenant l’incidence qu’aura cette baisse sensible du prix du sucre sur notre marché. Soutenu par l’Etat depuis les émeutes de janvier, le sucre est un produit de première nécessité, aussi indispensable que le pain et le lait. C’est même la matière alimentaire de base des Algériens et des Algériennes qui en consomment énormément, surtout à l’occasion des fêtes.
Et il y en a beaucoup, à commencer par les mariages qui ont lieu désormais chaque jour que Dieu fait, contrairement à naguère où ils étaient programmés, essentiellement en été ou durant les périodes de congé. Il y a ensuite les fêtes religieuses et la célébration de certains événements telle la réussite à l’examen du BEM ou du baccalauréat où les gâteaux traditionnels préparés à base de sucre et les boissons maison ornent la table des convives.
Sans oublier le retour des hadjis, fêté en grande pompe par les familles pour marquer d’une pierre blanche l’événement. Dans certaines régions, pour rendre visite à un proche ou un voisin on lui offre souvent du sucre à la place de la pâtisserie. C’est dire l’importance qu’occupe le sucre dans la société. Vendu à hauteur de 90 dinars le kilogramme, logiquement son prix doit baisser et suivre les cours du sucre écoulé vendredi à Londres, la capitale britannique, à 705 livres la tonne, leur plus bas niveau depuis juin 2011.
Les producteurs et autres grossistes de l’agroalimentaire, qui sont les premiers bénéficiaires des subventions qui avaient été décidées à l’époque par le gouvernement pour soutenir la flambée des prix du sucre et de l’huile sur le marché, feront-ils un geste en direction des consommateurs en décidant à leur tour de réviser à la baisse le prix du kg de ce produit?
La balle est dans leur camp, en tout cas. Pour le citoyen, cinq dinars de moins c’est cinq dinars de gagnés. Ce n’est pas énorme certes, mais ce n’est pas rien non plus. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, les cours du café ont également chuté vendredi sur les marchés mondiaux, passant de 2179 dollars à 2043 dollars la tonne de robusta, tout comme le blé, le maïs et le soja. Echangé à Chicago à 6, 8825 dollars le boisseau, contre 7,2975 dollars vendredi, le blé est source d’inquiétude car «les opérateurs redoutent un affaiblissement de la consommation en réaction à la flambée des cours pendant l’été». En Algérie, selon certains échos, la production de blé aurait baissé de près de 20% par rapport à l’année 2010 où l’on a enregistré une production record. La baisse du prix du blé sur le marché international devrait être mise à profit par les responsables du secteur de l’agriculture pour corriger les insuffisances constatées et relancer et augmenter la production.(L’Expression-20.09.2011.)

***EMEUTES DE L’HUILE ET DU SUCRE DE JANVIER 2011

Rebrab et son groupe Cévital pointé du doigt

l’Union générale des commerçants et artisans algériens demande la publication du rapport

Dans leur rapport d’enquête sur les émeutes de janvier 2011, les députés n’ont pas été tendres avec Cevital.

Les conclusions du rapport de la Commission d’enquête sur la pénurie et la hausse des prix de certains produits alimentaires de large consommation (huile et sucre) sur le marché national sont connues. Toutsurlalgérie a eu accès au rapport et rend publiques certaines de ses conclusions. Il y est fait mention du fait que «le recours de l’opérateur Cevital à des mesures décidées unilatéralement et sans concertation, faisant notamment obligation aux grossistes de prouver le dépôt légal des comptes sociaux et exigeant la présence du détenteur du registre du commerce ainsi que l’obligation de paiement par chèque, a instauré un climat de méfiance chez les grossistes, lesquels se sont abstenus de s’approvisionner en produits alimentaires comme le sucre et l’huile».
Le même rapport s’est voulu impartial en écoutant également la version d’Issâd Rebrab, patron de Cevital.
L’analyse des enquêteurs est contestée par Issâd Rebrab. Il leur a déclaré que les seuls documents exigés aux grossistes pour leur vendre les produits alimentaires sont la carte fiscale et le registre du commerce comme l’exige la loi.
Il rejette toute rupture des stocks qui étaient de 3 mois. Pour tout le monde, il est clair maintenant que Rebrab se contredit et tente de faire endosser la responsabilité des émeutes du 5 janvier à d’autres parties.
Même les ministres qui se sont succédé devant la commission n’ont pas été unanimes à ce sujet. Karim Djoudi, ministre des Finances, livre son verdict. Selon lui, l’obligation de paiement par chèque prévue par le gouvernement n’a pas contribué d’une manière ou d’une autre à la pénurie des produits alimentaires de base. Selon lui, «ce n’est pas la première fois qu’on impose cette règle».
Il rappelle aussi que la hausse des prix du pétrole a eu des retombées directes sur les frais de production et de transport.
L’analyse n’est pas partagée par tout le monde.
Selon Mustapha Benbada, ministre du Commerce, la décision du gouvernement d’instaurer le chèque a provoqué cette crise. Selon lui, les grossistes ont acheté les produits en question en grande quantité avant l’entrée en vigueur de cette mesure et cela a perturbé le marché.
La question reste toujours posée: si les grossistes ont acheté en grande quantité, d’où vient la pénurie?
D’ailleurs, les responsables du secteur financier resteront-ils silencieux devant ces critiques? Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie, écarte tout lien entre l’augmentation des prix et la pénurie avec le recours au paiement par chèque. Il y voit d’autres causes: marché déstructuré, limites de la politique de subvention et absence de contrôle.
La commission d’enquête sur la pénurie et la hausse des prix de certains produits alimentaires de large consommation sur le marché national, a soumis dimanche 13 novembre son rapport final au président de l’Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari.
C’est le président de la commission d’enquête parlementaire, Kamel Rezki, qui a remis le rapport. Il lui a également remis les enregistrements audiovisuels des rencontres tenues par la commission depuis sa création le 20 avril 2011 et les documents exploités pour l’enquête.
Ziari a annoncé qu’il remettrait une copie du rapport au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu’au Premier ministre, ajoutant que le rapport sera distribué à tous les députés après une réunion du bureau de l’APN consacrée à ce sujet.
A propos de la publication de tout ou partie du rapport de l’enquête, Ziari a rappelé que conformément à l’article 86 de la loi organique n°02-99, la publication de tout ou partie du rapport peut être décidée par l’APN sur proposition du bureau et des présidents des groupes parlementaires, après avis du gouvernement.
Si un accord est dégagé sur la publication partielle ou intégrale du rapport, la question sera alors soumise à l’Assemblée qui tranchera à la majorité des membres présents sans débat, a ajouté Ziari. (L’Expression-27.11.2011.)

****Boulenouar El Hadj Tahar, porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, estime que le rapport d’enquête ne doit pas rester secret. Pour deux raisons. D’abord, il concerne directement les consommateurs qui sont des citoyens qui ont le droit de connaître sa teneur.
L’enquête était justement initiée pour éclairer les citoyens sur les causes de la hausse des prix et de la pénurie de certains produits. Ensuite, le rapport est effectué par une commission parlementaire et pas par des ministères du Commerce ou autre, ou encore d’un quelconque service de sécurité pour qu’il soit concerné par une diffusion restreinte.
Les parlementaires sont là car ils sont élus par le peuple et le député ne doit pas dissimuler ses actions et ses écrits vis-à-vis de ses électeurs. Y a-t-il des conclusions aussi graves qui pourraient justifier ce peu de transparence vis-à-vis des citoyens? se demande Boulenouar El Hadj Tahar. Ce dernier déplore le fait que la commission n’a pas pris en compte l’environnement économique.
Deux ou trois importateurs sont dans la capacité de provoquer des émeutes, ce qui est anormal, car il n’y a pas de politique d’approvisionnement à long terme. Pourquoi le gouvernement a-t-il attendu les émeutes pour se rendre compte que les prix ont augmenté ou qu’il y a pénurie?
Que faisait le gouvernement avant janvier 2011 pour se retrouver dans l’incapacité de prévoir le mouvement du marché? A cela s’ajoute un autre éclaircissement.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Des importateurs peuvent à nouveau provoquer des pénuries et des émeutes et rien n’est fait pour éviter ces scénarios, selon notre interlocuteur. Il déplore le fait qu’il n’y pas de politique économique fiable du gouvernement qui gère au jour le jour sans être capable de prévenir les crises et de les gérer convenablement.
Le marché informel représente 60% et c’est une difficulté pour prendre des décisions pour l’organisation des marchés. Il faut d’abord éradiquer le marché avant de penser à une quelconque régulation, est-il ajouté. L’informel encourage la spéculation, le monopole, la contrebande ainsi que la contrefaçon.
Les associations de défense des consommateurs ne peuvent pas faire des propositions si les conclusions de l’enquête ne sont pas connues, conclut-il. (L’Expression-27.11.2011.)

**   21% de nos produits alimentaires ne répondent pas aux normes

C’est un chiffre effarant : 21% des produits analysés durant le premier semestre 2011 ne sont pas conformes aux normes et ne répondent pas aux règlements en vigueur.

C’est en tout cas ce que révèlent des analyses microbiologiques sur un échantillon de 5490 produits alimentaires effectuées durant le 1er semestre par le centre algérien de contrôle de qualité et de l’emballage (CACQE).

Les produits alimentaires incriminés sont les eaux, les boissons, les laits, produits laitiers, les produits carnés, les sucreries, et les céréales et dérivés.

Les analyses physicochimiques, ont révélé que 19 % de ces échantillons sont non conforme aux normes. Les produits incriminés sont les produits laitiers, les vinaigres, les cafés, les boissons, les conserves, oeufs et produits dérivés, les laits et produits laitiers.

D’autres analyses ont été également réalisées par CACQE sur des produits d’entretien ménagers, automobile et des produits cosmétiques.

C’est dire que la santé des consommateurs algériens est exposée à un danger réel. L’anarchie dont souffre le marché aggrave cette réalité. Il s’agit notamment du marché informel qui ne respecte pas les normes liées à la santé du consommateur.De ce fait, les pouvoirs publics doivent, dans l’urgence, prendre des mesures nécessaires pour arrêter l’anarchie qui domine chez certains producteurs.

En attendant, consommateurs faites gaffe sur ce que vous consommez …(El Watan-29.11.2011.)

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*Une hausse salariale de 37,50%, une flambée des prix de 103,88%

La flambée du marché met les ménages algériens dans une situation de précarité inquiétante. Durant les six dernières années, si le SNMG a connu une hausse de 37,50%, les prix des produits de large consommation ont augmenté de 103,88%. Une situation intenable face à laquelle les pouvoirs publics se montrent impuissants…

Après un Ramadhan très coûteux, les ménages vont encore se saigner pour faire face aux dépenses de la fête de l’Aïd et de la rentrée scolaire. Les augmentations salariales décidées par le gouvernement durant les deux dernières années n’ont pas pour autant empêché l’érosion du pouvoir d’achat. Le dernier rapport de la Commission nationale consultative de promotion et de défense des droits de l’homme (CNCPDH) a fait état d’une enquête assez révélatrice sur le pouvoir d’achat des Algériens.
Ainsi, on remarque un déséquilibre notable entre l’évolution de l’indice des prix des produits de large consommation, comme la semoule, l’huile, le sucre, les légumes secs et le lait, par rapport aux augmentations salariales. Pour preuve, entre 2004 et 2011, le salaire minimum garanti des Algériens a augmenté de 37,50%, en parallèle, les prix de produits de large consommation ont connu une hausse de 103,88%.

Les détails des chiffres laissent perplexe. En six ans, le prix du sucre a connu une hausse de 133,33%, ceux de l’huile 136%, des pois chiche, lentilles et haricots, 173,68% et celui du riz 57,89%. Une vraie course dans laquelle les petites et moyennes bourses n’ont aucune chance de gagner. Pour la commission, les augmentations salariales n’ont malheureusement aucun effet sur le pouvoir d’achat des Algériens en raison de l’évolution croissante des produits de première nécessité. «Une situation qui a conduit à la malvie et surtout engendré des privations et des frustrations dans beaucoup de ménages à faible revenu.» Pour y faire face, elle a recommandé l’indexation des revenus en fonction de l’augmentation de l’indice des prix, ainsi que la création de l’Agence nationale de sécurité alimentaire à même d’assurer la veille et l’alerte sur le stock de sécurité en denrées alimentaires stratégiques, les prix au niveau national et international, la qualité des produits agroalimentaires importés…

En attendant, les ménages subissent malgré les lourdes retombées d’un marché qui n’obéit à aucune logique. Il y a une année, dans une enquête sur la cherté de la vie, l’UGTA a affirmé que pour vivre à l’abri du besoin, une famille de six personnes, dont quatre enfants, devrait avoir un salaire compris entre 40 000 à 50 000 DA. Cela sans prendre en compte les frais scolaires, des soins médicaux et de transport qui souvent dégrèvent lourdement le budget familial. Des frais qui dans la majorité des cas sont assumés grâce à la débrouillardise des membres de la famille ou à l’emprunt. Déjà lourdement affectés par les dépenses du mois de Ramadhan, les ménages s’apprêtent à racler leurs comptes financiers pour faire face aux dépenses de l’Aïd et de la rentrée scolaire.

En face, et en l’absence de tout contrôle du marché, les barons du commerce imposent leur loi en augmentant de manière irrationnelle les prix. Les longues files d’attente des citoyens pour obtenir le couffin du Ramadhan ou pour s’attabler aux restaurants de la Rahma, dans toutes les villes du pays, y compris les grands centres urbains, sont révélateurs d’une paupérisation qui avance à pas de géant. Raison pour laquelle, l’UGTA et le Parti des travailleurs emboîtent le pas à la commission de Farouk Ksentini, pour réclamer une hausse du SNMG, et son indexation sur les prix des produits de large consommation. (El Watan-27.08.2011.)

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**comme à chaque approche de Ramadhan..les esprits malins viennent torpiller les bourses des croyants…!

**Viande, Fruits et légumes: Tout a augmenté !

Les prix des fruits et légumes ont connu ce premier jour du mois de ramadhan une augmentation substantielle, a-t-on constaté au niveau de plusieurs marchés de la capitale. Un tour rapide dans ces marchés permet, en effet, de se rendre compte que le ramadhan de cette année ne déroge pas à la règle en matière de hausse des prix.

Au marché d’El Harrach, la pomme de terre est cédée à 50 DA le kg (contre 40 à 45 DA auparavant), la carotte à 80 DA (contre 50 DA précédemment), la tomate à 90 DA (contre 35-50 DA) et la courgette à 80 DA (contre 60 DA).

Les prix de la viande accusent également une courbe ascendante dans la mesure où le kg de viande rouge oscille entre 950 et 1000 DA (contre 800 à 850 DA avant le ramadhan), alors que le prix de celui du poulet (vidé) est fixé à 330 DA. Le prix du kg de foie est, quant à lui, inabordable et culmine à 1.800 DA.

Un boucher a imputé l’élévation du prix de la viande à l’insuffisance des quantités disponibles au niveau des abattoirs. «On ne peut pas s’approvisionner comme on le souhaite ce qui fait que la viande est rare», relève-t-il, ajoutant que même chère, les gens l’achètent. Au marché Ali Mellah situé à la Place de la Concorde (ex-1er Mai), le même constat peut être fait. «Le temps où certains marchés proposaient des prix qui étaient à la portée de la bourse de l’écrasante majorité des citoyens est, à mon sens, révolu. De nos jours, les mêmes prix sont, à quelques détails près, affichés un peu partout», estime un père de famille rencontré, un couffin à moitié vide à la main. La tomate, l’oignon et la pomme de terre sont respectivement cédés à 70, 40 et 55 DA.

La courgette, très sollicitée par les ménagères durant le ramadhan (étant un ingrédient essentiel de la chorba et la dolma) coûte, là aussi, 80 DA. Les prix des fruits n’ont pas échappé à cette tendance haussière. Ainsi, le kg de raisin est proposé à 120 DA, voire 140 DA, tandis que celui des dattes, un aliment indispensable à la rupture du jeûne comme le veut la tradition, atteint les 360 DA.

Seule la pastèque, dont le prix ne dépasse pas les 35 DA le kg, semble encore être à la portée des consommateurs. Au marché de Laâquiba à Belouizdad, la «fièvre» du ramadhan n’a pas été sans influer sur les prix (à la hausse).

Les fruits restent inabordables dans ce marché. Le kg de pommes et de pêches coûte 200 DA, alors que la banane et le raisin sont cédés à 120 DA le kg. De nombreux citoyens rencontrés sont toutefois persuadés que les prix baisseront assez vite, une fois que la «frénésie» des premiers jours du ramadhan se sera estompée. (Quotidien d’Oran-02.08.2011.)

**Flambée des prix du sucre et de l’huile

La Fédération algérienne des consommateurs a demandé aux groupes industriels produisant le sucre et l’huile des explications sur les recentres augmentations des prix de ces deux denrées alimentaires de première nécessité sur le marché national. La Fédération algérienne des consommateurs a qualifié d’ « inacceptable et de « non justifiée » les augmentations unilatérales des prix du sucre et de l’huile sur le marché national à l’approche du mois de ramadhan. « Nous avons adressé une correspondance au ministère du commerce ainsi qu’aux producteurs de sucre et d’huile …(19.07.2011.) 

**Les dattes à 500 da le kilo !  Les raisons d’une flambée

«Les dattes n'attirent pas trop les consommateurs»

La «Deglet Nour», une variété prestigieuse de notoriété mondiale, demeure désirée chez elle.

Aliment traditionnellement incontournable pour les familles algériennes durant ce mois de Ramadhan, les dattes sont hors de portée des consommateurs. Les dattes, toutes variétés confondues, se vendent à 500 DA le kg. Pourtant, il s’agit d’un produit national, voire, l’Algérie est le 7e producteur mondial de dattes avec une production de 500.000 tonnes. Expliquant les raisons de cette flambée des prix de la datte, M. Ghemri, membre du Conseil national interprofessionnel de la filière datte, a soutenu que celle-ci est due à plusieurs facteurs.
Cette hausse de prix de ce produit si cher aux jeûneurs s’explique, selon M. Ghemri, à la conjoncture actuelle de la forte demande, née à l’avènement du mois de jeûne où les dattes sont traditionnellement prisées par les jeûneurs. Mais aussi au manque de ce produit sur le marché national, car la récolte n’interviendra que dans les prochains mois, soit vers la fin octobre.
A cela, s’ajoutent, relève-t-il, la spéculation et le manque de maîtrise des techniques de froid et de conditionnement. «On ne maîtrise pas encore les techniques de froid. La datte est stockée à une température allant de zéro à quatre degrés alors qu’il faudrait un certain taux d’humidité proche de la température naturelle de maturité pour que la datte puisse garder sa qualité», a fait remarquer le professionnel de la filière datte. D’où, selon lui, les dattes prennent une couleur un peu noirâtre avec un goût moins savoureux. «Les dattes n’attirent pas trop les consommateurs. Celles de qualité meilleure sont peu disponibles maintenant. Elles auraient pu conserver leur qualité si elles étaient stockées dans de meilleures conditions», a-t-il encore précisé. Fruit très prisé notamment durant le Ramadhan, les dattes aux grandes valeurs nutritionnelles se vendent, dans un pays producteur, au marché de détail entre 450 à 500 DA le kilogramme à Alger, pourtant les dattes exposées à la vente dans les étalages ont perdu de leur qualité visuelle et même de leur qualité organoleptique. C’est dire que la «Deglet Nour», une variété prestigieuse de notoriété mondiale, demeure désirer chez elle. Cette flambée des prix des dattes sur le marché dissuade donc plus d’un consommateurs aux revenus moyens. Pour ce qui de la production de la datte en Algérie, il faut dire que celle-ci se trouve disponible dans les régions de Laghrous, Bordj Benazzouz, Tolga, Foughala, Biskra, Ouled Djellal, Eddoussen, Djamaâ et Touggourt. A ce sujet, il faut dire que les exportations de l’Algérie ont atteint cette année 25 000 tonnes contre 15.000 tonnes, l’année dernière.
Selon M. Ghemri, «la datte algérienne, notamment «Deglet Nour» s’arrache sur le marché mondial parce qu’elle n’a pas d’égal, malheureusement les problèmes d’exportation font que les opérateurs algériens n’en profitent pas vraiment.» La «Deglet Nour» constitue une bonne partie des récoltes, néanmoins cette prestigieuse qualité, soutiennent les professionnels de la filière, ne connaît qu’un seul chemin, celui de la Tunisie et traverse d’autres pays limitrophes à travers le trafic.
La «Deglet Nour» est achetée par des faux intermédiaires auprès des agriculteurs, puis se fait passer illicitement en grandes quantités vers la Tunisie et ailleurs.
Une fois sur place, ces dattes algériennes sont empaquetées et emballées selon les normes du marché international pour porter différentes marques et étiquettes. (L’Expression-02.08.2011.)

** mafia du médicament… barons du sucre et de l’huile

Louisa Hanoune fustige le gouvernement

Elle a demandé de démasquer publiquement la mafia du médicament et les barons du sucre et de l’huile qui poussent à l’émeute.

Incisive et directe comme à son habitude, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, n’a pas mis de gants pour dénoncer l’immobilisme du gouvernement face aux révélations faites dernièrement par le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès. «Le gouvernement est resté inactif, malgré les révélations de Djamel Ould Abbès, qui a dénoncé solennellement les barons de l’importation du médicament, il y a quelques jours dans les colonnes de la presse nationale». La secrétaire générale ira plus loin, en demandant de diligenter une enquête sur les appels que reçoit Djamel Ould Abbès, afin de «démasquer publiquement la maffia du médicament, avant de pousser les jeunes à sortir dans la rue, pour rééditer les calculs des barons du sucre et de l’huile», a-t-elle dit. Le ministre de la Santé, a confié, le 25 juillet dernier, qu’il subit la pression du lobby du médicament. «Il y a des personnes qui se présentent comme des fils de hauts responsables de l’Etat, afin que je cède à la pression, mais ils se trompent», a-t-il révélé en marge du lancement de la campagne d’information et de sensibilisation «Santé et jeûne» qui s’est déroulée au siège de son département. Mme Hanoune est la première personnalité politique à réagir sur cette question d’une extrême gravité. En effet, quand un ministre de la République se plaint d’être victime de lobby, cela aurait soulevé un tollé général sous d’autres cieux. Or, on n’a constaté aucune réaction aussi bien du côté du gouvernement que de l’opposition. Evoquant le conflit du personnel navigant commercial (PNC) et la direction d’Air Algérie, Mme Hanoune s’est interrogée sur les tenants et les aboutissants de ceux qui poussent la situation au pourrissement. «Les déclarations d’un haut responsable d’Air Algérie faisant état du changement du statut des personnels de navigation aérienne au statut de personnel au sol, suite à la grève, est une provocation contre les travailleurs», a-t-elle dénoncé. «Veulent-ils la relance de la grève?», s’est-elle encore interrogée. D’autre part, une autre menace de grève des marins, qui vivent le même problème que le personnel de la navigation aérienne d’Air Algérie, pourrait surgir dans les prochains jours.
«C’est le même problème qu’ont les travailleurs de la Marine nationale. Ils demande le respect et l’application des normes internationales comme tous les autres pays», a-t-elle averti. Réitérant sa revendication traditionnelle de la création du CNT (Constituante nationale de transition), Mme Hanoune a qualifié le silence sur le résultat des consultations de la Commission Bensalah de «suicidaire». Le président de la République n’a rien annoncé de nouveau depuis les consultations politiques a-t-elle souligné. «Le pays a besoin de nouvelles institutions élues démocratiquement et en toute transparence, pour amorcer un changement radical avec les pratiques du système du parti unique qui a gangrené les institutions de l’Etat», a ajouté Mme Hanoune. S’agissant des préparatifs aux élections prochaines, Louisa Hanoune a indiqué que le PT n’est pas un parti conjoncturel qui n’active qu’à l’approche des élections. Hormis son discours habituel, Mme Hanoune n’a pas animé de point de presse laissant ainsi sur leur faim les journalistes voulant davantage d’explications sur des questions très sensibles qu’elle a soulevées lors de son intervention.(L’Expression-31.07.2011.)

***Marchés de gros… Les mandataires jonglent avec les prix

Alger, marché de gros de fruits et légumes des Eucalyptus. Une ambiance frénétique s’empare des lieux à la veille du mois de Ramadhan. Il est à peine 5h et une file de véhicules, camions, camionnettes et fourgons s’allonge devant l’entrée. Un droit d’accès est exigé ; son montant varie selon le poids du véhicule et de son chargement.

La chorba a toutes les chances de coûter cher

A l’intérieur, le marché ne paye pas de mine. Sacs éventrés, légumes et fruits avariés s’y amoncellent ; des odeurs nauséabondes agressent les narines. L’approvisionnement est assuré par des agriculteurs des wilayas du Centre (tomate), de l’Est (carotte) et du Sud (pomme de terre). Des mains pressées déchargent des caisses de fruits et légumes qui sont entreposées dans les 80 carreaux. Signe d’une totale opacité, les prix ne sont pas affichés. Entre agriculteurs, mandataires et acheteurs (grossistes, détaillants, restaurateurs et responsables de cuisines collectives), les transactions sont rudes. Les premiers doivent liquider leurs marchandises avant midi et les seconds jouent la montre. Il arrive souvent, pratique courante, que les acheteurs se donnent un mot d’ordre. Objectif : patienter le temps que le cours des produits agricoles fragiles baisse pour rafler le maximum à des prix dérisoires. Une aubaine pour les spéculateurs.

Ni affiches ni plafonds, les prix sont libres

Alors que le gouvernement tente de réguler un marché qui échappe aux règles de contrôle en fixant les marges bénéficiaires, on s’esclaffe ici : «Les prix sont fixés selon la loi de l’offre et de la demande», estime Mohamed, 50 ans, mandataire depuis une dizaine d’années. Selon lui, la forte demande, particulièrement durant les périodes des vacances et à l’approche du mois de jeûne, influe sur les prix. Et la spéculation ? «Oui, il y en a qui en profitent», reconnaît-il. Sujet à caution, la marge bénéficiaire des mandataires serait de 8%, à en croire cet intermédiaire.  Détaillant, Abderahmane est un habitué des lieux. C’est la même ritournelle à la veille du mois de jeûne. «Les prix ne sont pas ceux pratiqués depuis quelques jours. Ils sont montés en flèche. C’est la spéculation partout. Il se trouve même des mandataires qui stockent des quantités importantes afin de pouvoir jouer avec les prix comme ils le désirent», peste-t-il. Ce Blidéen n’a pas de choix, il payera un peu plus que d’habitude, cash, sa marchandise, l’usage des chèques étant banni. «A mon tour, je vais répercuter ces augmentations. C’est un cercle vicieux», ajoute-t-il. Accusés de faire de gros profits, des mandataires s’en défendent et jettent la pierre aux marchands de détail : «C’est plutôt eux, attirés par l’appât du gain facile, qui profitent de l’absence de contrôle et de régulation pour appliquer des prix exorbitants», réplique Samir, 37 ans, mandataire. Il soutient que les marges bénéficiaires des détaillants dépassent les 100%.
Au sujet de l’interventionnisme du gouvernement –inonder le marché de produits stockés préalablement – un autre mandataire souligne que ces mesures encourageront la spéculation et le foisonnement des marchés parallèles.

Fruits et légumes jetés à la décharge

Au marché des Eucalyptus, c’est devenu une mauvaise coutume. Faute de preneurs, des producteurs jettent une partie de leurs marchandises. Agriculteur de la wilaya de Sétif, Abdelkader, le visage buriné, confie que les producteurs restent le maillon faible de la chaîne. «Nous payons presque tout : les ouvriers pour le ramassage, le transport, les impôts. Il nous arrive parfois de vendre à perte. De plus, faute d’acheteurs, nous jetons des caisses entières de tomates et d’oignons», révèle-t-il. Des informations corroborées par M. Mestouri, responsable du département exploitation et contrôle de ce marché : «C’est récurrent. La semaine dernière, d’importantes quantités de fruits et légumes ont été  jetées à la décharge à défaut de trouver preneur.» Interrogé par ailleurs sur la non-publication et/ou le plafonnement des prix, M. Mestouri explique que le marché est régi par l’offre et la demande : «Nous ne pouvons pas afficher les prix. Les mandataires travaillent pour le compte des agriculteurs. En contrepartie, ils prennent des commissions plafonnées à 8%. C’est le marché qui fixe les prix.» Les transactions commerciales se font, par contre, en vertu d’un bulletin d’achat. Selon lui, le problème de hausses des prix est à chercher au niveau des marchés de détail. «L’année dernière, un kilo de laitue était négocié ici à 5 DA ; il atteignait 60 DA dans le marché de détail. C’était de la folie», s’exclame-t-il. D’après lui, les deux grands perdants restent l’agriculteur et le consommateur. «Les mandataires y trouvent leur compte», résume ce responsable, qui préconise d’imposer ailleurs un strict usage de la facture afin de débusquer les fraudeurs.

**«Il y a un vide juridique», selon M. Benbada…

Mustapha Benbada, ministre du Commerce, a reconnu l’existence d’un «vide juridique» au niveau de l’activité de négoce de gros des fruits et légumes. En visite, hier, dans deux marchés de gros de la banlieue est d’Alger, le ministre a souligné qu’un projet de décret exécutif a été transmis le mois dernier au secrétariat général du gouvernement.

Selon M. Benbada, composé de 33 articles, ce texte vise à fixer «avec précision la nature et le fonctionnement de ces espaces commerciaux ainsi que les devoirs des intervenants afin que les pouvoirs publics puissent se doter de moyens adéquats à même de réguler, de suivre et d’accompagner ces activités commerciales». Ce projet de décret comporte plusieurs mesures rapporte l’APS.

Il s’agit du recours obligatoire à la facturation, de l’obligation faite à l’administration du marché d’effectuer des relevés des fourchettes de prix trois fois durant les horaires de vente. En outre, le projet de loi précise que la résiliation du contrat de location peut intervenir dans trois cas : absence du mandataire-grossiste et de ses employés, fermeture injustifiée dépassant 3 jours successifs ou non-paiement de 3 mensualités de suite. (El Watan-01.08.2011.)

**Pourquoi Benbada ne peut pas réguler le marché

Benbada adopte un profil bas vis-à-vis des barons du marché et préfère charger les consommateurs.

Quelques jours avant le début du Ramadhan, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a été interrogé sur les démarches qu’il comptait mettre en place pour assurer un mois sans encombre aux Algériens. Sa réponse est en parfaite adéquation avec la vague des nouvelles technologies qui submerge le pays. Selon lui, il suffit d’envoyer des SMS pour sensibiliser les mêmes citoyens. Sur quoi? Sur la nécessité de conserver des aliments sans rompre la chaîne du froid à l’intérieur des foyers. Pourquoi le ministre reste-t-il si modeste dans ses déclarations? Parce qu’il sait qu’aucun plan n’est capable d’aboutir à la stabilisation des prix sur le marché. Le litre d’huile alimentaire ne se vend-il déjà pas à 130 dinars? les tenants du monopole sur le produit profitant du Ramadhan pour frire le consommateur. Il sait aussi qu’un bilan succinct de son plan de bataille de l’année dernière a laissé le consommateur sur sa faim. Quelles sont les raisons de cet échec? Mais, au préalable, un retour sur les faits s’impose.
Lors du Ramadhan de l’année dernière, le département de Benbada a élaboré un document intitulé Système de régulation du marché pour expliquer sa démarche. Il y a un an, même les contrôleurs n’avaient plus de congé pendant ce mois, car ils devaient travailler la nuit et les week-ends. C’était l’un des éléments contenus dans le plan mais sans avoir donné beaucoup de résultats. Le ministre du Commerce promettait de sévir contre les auteurs de pratiques commerciales illégales. C’est pour cette raison que les contrôleurs étaient instruits de réprimer les commerçants coupables de stockage de denrées alimentaires. L’entente entre opérateurs économiques visant à maintenir les prix à un niveau élevé, était la deuxième bête noire du ministère. En 2010, c’était la première fois qu’il était décidé d’élaborer un plan de bataille écrit pour tenter de passer le Ramadhan sans encombre.
Les produits très demandés étaient ciblés par ce plan. Farine, huile, sucre, tomate et viandes ont été dans le collimateur du ministère. Après cette étape de constat, vient le deuxième axe de l’action du ministère qui est celle de la sensibilisation. Producteurs, distributeurs et détaillants ont été priés de respecter les bonnes pratiques commerciales, notamment celles relatives à la protection du consommateur. Le ministère rappelait qu’une réunion avait eu lieu quelques jours avant le Ramadhan, soit le 22 juillet 2010, pour débattre ce sujet avec les principaux fournisseurs du marché. Benabada avait alors insisté sur la nécessaire disponibilité des produits et la transparence des transactions. Il avait également incité les associations de protection des consommateurs à intensifier leurs actions de sensibilisation vis-à-vis des citoyens. Il fallait surtout faire attention aux achats impulsifs, selon le document du ministère. Le troisième axe de l’action du ministère consiste à contrôler la qualité de ces produits.
Les brigades de contrôle avaient entamé leur travail dès le 1er août 2010. La spéculation était parmi les maux qui seront combattus, tout comme la rétention de la marchandise à l’effet de créer une pénurie sur le marché.
L’affichage des prix est une des obligations faites aux commerçants que les contrôleurs tâcheront de faire respecter.
Les commerçants doivent obligatoirement effectuer leurs transactions avec facture. Le ministère avait la volonté de réprimer le commerce informel et le non-respect des prix réglementés. Une année après, force est de constater que ces dysfonctionnements se sont aggravés. Les émeutes de janvier de cette année sont passés par là et c’est une plus grande place qui est laissée au laxisme.
L’hygiène des produits proposés à la vente est un autre mets de choix auquel a tenté de s’attaquer le ministère mais dont les méfaits subsistent toujours. La viande hachée est parmi les produits sensibles susceptibles d’être porteurs de germes dangereux pour la santé si l’opération n’est pas effectuée correctement. Il faut également respecter scrupuleusement la chaîne du froid car les produits périssables deviennent impropres à la consommation si elle venait à être rompue. Ce qui est plutôt fréquent. Le ministère du Commerce est dans l’incapacité de répondre à ces impératifs. D’ailleurs, a-t-il une emprise quelconque sur les importateurs du sucre et de l’huile pour réguler leur activité ou bien subit-il l’action des barons, en se contentant de réagir a priori. C’est ce qui s’est passé lorsque le gouvernement s’est cru dans l’obligation de publier un décret afin de plafonner les prix du sucre et de l’huile. Autant de plafonds qui risquent de voler en éclats. En visitant un marché de gros, Benbada n’a-t-il pas trouvé mieux à faire que de déclarer que le citoyen est responsable de la flambée des prix. Il aurait tout aussi bien pu l’écrire dans un SMS. (L’Expression-02.08.2011.)

***Enquête parlemantaire… jusqu’où iront les députés?

M. Ziari a bien voulu veiller en personne au déroulement de l’enquête dans le souci de suivre de près l’activité des membres.

Abdelaziz Ziari fait le point avec les membres de la commission d’enquête sur la hausse des prix de l’huile et du sucre du mois de janvier dernier. Avant-hier, le président de l’Assemblée populaire nationale a réuni les membres de cette commission pour une évaluation du taux d’avancement des investigations, cela, quatre mois après sa constitution. Selon un communiqué publié à l’issue de cette réunion, M. Ziari a bien voulu veiller en personne au déroulement de l’enquête dans le souci de suivre de près l’activité des membres. Déjà, M. Ziari était parmi ceux qui étaient favorables à la création de cette commission.
Dans une interview à L’Expression, il avait signifié qu’il «était l´un des premiers à vouloir créer cette commission d´enquête», car il s’agit d’un «problème national qui a failli déstabiliser notre pays alors qu´il venait à peine de s’en sortir». Pour rappel, les députés ont voté, en avril dernier, une proposition portant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la rareté de certains produits alimentaires de large consommation et l’augmentation des prix du sucre et de l’huile qui était à l’origine des émeutes déclenchées au niveau national au mois de janvier dernier. C’est, ainsi, que M. Ziari avait souligné par la même occasion, et insisté que les membres de la commission enquêtent «sur une affaire qui aurait pu avoir des conséquences graves», a-t-il dit.
Et de d’affirmer que «l´objectif de cette commission est de dévoiler toutes les raisons et toute la mécanique qui a abouti à ce désordre dans le commerce de ces produits de première nécessité et de clarifier le rôle ainsi que la responsabilité de tout un chacun». Depuis sa constitution, cette commission a auditionné plusieurs acteurs. Outre les ministres du Commerce, des Finances, de l’Agriculture, les directions générales des Douanes et des Impôts étaient, également, auditionnées à côté d’autres responsables d’institutions financières et économiques. Les membres de la commission avaient également effectué des visites sur le terrain à travers plusieurs wilayas du pays en vue de prospecter les entreprises et unités publiques et privées produisant les denrées alimentaires qui font objet de l’enquête. Le président de l’APN s’est engagé, dans la limite de ses attributions, à oeuvrer à ce que les résultats de cette enquête soient publiés pour le large public. En vertu de la loi, cette commission dispose de six mois, à compter du jour de sa constitution, pour établir son rapport final, mais avec une possibilité de prolongement de quelques mois. A la lumière de ces données, les Algériens s’interrogent pour savoir jusqu’où iront les membres de cette commission dans leurs investigations? Les opérateurs économiques à l’origine des émeutes qui ont failli déstabiliser le pays seront-ils dévoilés? Les membres de cette commission, qui sont des élus du peuple, doivent rendre des comptes à leurs électeurs à travers, notamment, la publication des résultats de l’enquête dans la transparence totale. Les Algériens espèrent qu’il ne s’agira pas d’une enquête dont les conclusions seront enterrées dans les tiroirs. Une fois les résultats connus, le dossier devrait être transmis à l’institution judiciaire.
D’ailleurs, M. Ziari a fait savoir que «si les faits établis par la commission nécessitent l´intervention du pouvoir judiciaire, le dossier lui sera transmis, bien entendu», a-t-il déclaré. Les sanctions serviront d’exemple aux autres «bailleurs de fonds» et opérateurs économiques, d’autant plus que nous sommes à quelques jours du mois de Ramadhan connu par la hausse excessive et subite des prix de l’huile et du sucre et d’autres produits de base. (L’Expression-19.07.2011.)

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*Flambée des prix cet été…

une hausse de la consommation de 40% par rapport au taux régulier

L’Union générale des commerçants tire la sonnette d’alarme

L’UGCAA prévoit une hausse de la consommation de 40% par rapport au taux régulier. Cette hausse de la demande est due à l’afflux de vacanciers ainsi qu’à des émigrés qui rentrent au pays pour le mois du jeûne.

L’Union générale des commerçants algériens (UGCAA) tire la sonnette d’alarme et prédit une «importante» flambée des prix des produits alimentaires cet été, d’autant plus que le mois de Ramadan coïncide avec les vacances. Selon le coordinateur du bureau d’Oran, Abed Mouaad, le tourisme est à l’origine de cette hausse des prix. M.Mouaad a expliqué  que «l’UGCAA prévoit une hausse de la consommation de 40% par rapport au taux régulier. Cette hausse de la demande est due à l’afflux de vacanciers ainsi qu’à des émigrés qui rentrent au pays pour le mois de jeûne». La hausse de la demande provoquerait une hausse des prix. Toutefois, notre interlocuteur a expliqué que les prix du sucre et des huiles sont soumis à un contrôle rigoureux. «Le plafonnement des prix permettra d’atténuer les pressions sur le marché. Cependant, ce sont les fruits et les légumes ainsi que les viandes qui vont augmenter».

Sensibiliser les commerçants

De ce fait, l’UGCAA estime que le rôle de la DCP sera accru et que les campagnes de contrôle et les inspections devront être renforcées en plus d’un programme de sensibilisation que l’association des commerçants a tracé. Pour ce faire, M.Mouaad fait savoir qu’on attend les nouvelles mesures en faveur du commerce dans la loi de finances complémentaire (LFC 2011) pour sensibiliser les commerçants et tenter de les amener à alléger les prix si des allègements fiscaux sont prévus par la loi. Par ailleurs, concernant les premières assises nationales sur le commerce, le responsable du bureau d’Oran a répondu qu’aucune invitation (jusqu’à hier mercredi) n’était parvenue à son bureau, alors que, dans d’autres wilayas, comme Mostaganem et Alger, l’Union a été conviée et les invitations ont été reçues il y a plusieurs jours de cela.   (El Watan-23.06.2011.)

*Assises nationales du commerce samedi prochain à Alger

* un débat sur l’organisation du commerce.

* tracer les grandes lignes d´une stratégie nationale du secteur du commerce en Algérie

La régulation de l´activité commerciale, l´encadrement du commerce extérieur, le contrôle économique et les ressources humaines sont les principaux thèmes des Assises nationales du commerce qui débuteront samedi prochain en vue de tracer les grandes lignes d´une stratégie nationale du secteur du commerce en Algérie avec la participation de tous les secteurs.
Les participants à ces premières assises du genre se pencheront, deux jours durant, sur les thèmes retenus en vue de permettre au secteur du commerce de prendre une place dans la stratégie économique nationale en le dotant des moyens lui permettant de concrétiser ses programmes et projets.
Le ministère du Commerce entend, à travers ces assises, «évaluer la situation du secteur du commerce de manière objective et précise à travers l´évaluation des réalisations et l´identification des lacunes» et «la mise à contribution de toutes les parties concernées par le commerce».
Le ministère vise surtout à «arrêter un programme de réformes et de solutions aux questions du commerce de manière globale et unifiée à travers l´ensemble du territoire national en prenant en considération les spécificités économiques de chaque région du pays», a précisé un communiqué du ministère.
Ces assises interviennent au moment où l´Algérie engage de profondes réformes politiques, économiques et sociales qui imposent au secteur du commerce d´ «élaborer une vision nationale globale permettant de proposer ce qui est à même d´améliorer la performance du secteur à l´avenir», a souligné la même source.
Ces assises sortiront avec des recommandations proposant des mécanismes pratiques pour la modernisation du secteur à travers des programmes et des projets visant à développer la pratique commerciale en Algérie, selon le ministère du Commerce.
Des représentants de plusieurs départements ministériels, d´unions professionnelles et d´associations de protection des consommateurs et des experts participeront aux différents ateliers de ces assises.
Le deuxième volet des ateliers concerne l´encadrement du commerce extérieur. Les participants s´attelleront à l´examen des moyens de valorisation des capacités d´exportation, à travers l´encouragement des exportations hors hydrocarbures et des cahiers des charges pour certaines matières premières et produits semi-finis afin de promouvoir les industries nationales (transformation locale).
Il sera également question de l´encadrement des importations, à travers le suivi des importations exonérées des droits douaniers et les procédures de défense commerciale (les procédures de prévention, de compensation et d´anti-dumping).
Quant au troisième volet, les participants examineront le contrôle des pratiques commerciales et des pratiques non-compétitives, le contrôle du marché national et au niveau des frontières, le contrôle des prix des marchandises et des prestations et la coordination entre les secteurs.
Une attention particulière sera accordée, lors de ces ateliers, au volet relatif aux ressources humaines et à la communication dans le secteur du commerce, notamment à travers l´examen de plusieurs points liés à l´emploi, à la gestion des carrières professionnelles, à la formation et à la coordination entre les instances relevant du secteur du commerce, outre le développement de sites électroniques et l´importance du dialogue avec les collectivités locales et les administrations en relation avec le secteur.
Le dialogue entre les instances du secteur du commerce avec les associations concernées, les organisations, le patronat, les syndicats et les différents médias seront également au menu de l´atelier sur les ressources humaines et la communication.
Les organisateurs veilleront à «l´ouverture d´un débat large, transparent et global, qui sera enrichi par tous les intervenants et les parties concernées tout en prenant en compte la situation actuelle du secteur du commerce», pour lui permettre de contribuer «efficacement au développement de l´économie nationale de façon à réaliser un développement global qui permet à l´Algérie de rejoindre le cercle des grands pays industriels». (L’Expression-22.06.2011.)

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*La Omra du ramadhan à 200 000 DA

Le coût de la Omra du mois de ramadhan a connu une hausse de 10 000 DA. Ainsi, pour effectuer ce rite islamique, les personnes intéressées devront désormais débourser 170 000 DA au lieu des 160 000 DA qui étaient exigeaient l’année dernier.Cette augmentation s’explique par la hausse du prix du billet d’avion, d’un coté, et par l’augmentation du prix de l’hébergement au niveau des lieux saints de l’islam, notamment la Mecque et Médine. Un représentant des agences de voyages et de tourisme, Cherif Menacer, a indiqué à Echorouk que le prix du billet d’avion qui a atteint les 88 000 DA chez la compagnie nationale de transport aérien, Air Algérie  et environ 100 000 chez les compagnies aériennes étrangères, a induit la hausse du coût totale de la Omra du mois de ramadhan prochain. Il a expliqué d’autre part que le coût de l’hébergement a connu également une augmentation allant de 30 à 50 % cette année ce qui a systématiquement fait augmenter le cout total de la Omra. Ainsi, le prix de cette sunna (la Omra) atteindra les 170 000 DA au niveau des agences de voyages et de tourisme qui ont réservé tôt des chambres au niveau des hôtels situés non loin de la Mecque et de Médine. Toutefois, ce prix, pourrait atteindre les 200 000 DA au niveau de certaines autres agences qui ont réservé des hôtels en retard. « La saison de la Omra du mois de ramadhan 2001, pourrait être catastrophique vu l’éloignement des hôtels où résideront les personnes qui effectueront la Omra des lieux des rites. Cela causera des problèmes et des désagréments aux personnes âgées notamment. En effet, elle devront utiliser les moyens de transport pour rejoindre les lieux où se dérouleront les rites », a révélé à Echorouk une autre source proche des agences de voyages et de tourisme, ayant préféré garder l’anonymat. La même source met en garde, par ailleurs, contre les agences de voyages et de tourisme qui proposent des billets d’avion moins chers. Ces agences demanderont aux intéressés par la Omra de transiter soit par la Tunisie par voie terrestre ou par l’Egypte. Certes, les billets à partir de ces deux pays sont moins chers, toutefois, le voyage sera pénible. En plus, il y aura des frais supplémentaires sur la route. (Echorouk-21.06.2011.)

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Bouchekkif Maâmar. Président de l’Association de promotion et de protection du consommateur (AAPPC)

«La loi de 2009 pour la protection du consommateur n’a pas été suivie de textes d’application»

Présentez-nous votre association ?

L’Association algérienne de promotion et de protection du consommateur (AAPPC), dont le siège est à Beni Tamou (Blida) et son site web : http://www.aappc.org, existe depuis 17 ans déjà. Elle est aussi implantée dans d’autres régions du pays et ambitionne d’ouvrir des représentations dans les 48 wilayas. Son but principal est de protéger la santé du consommateur vis-à-vis des produits mis sur le marché. Notre action est menée, notamment, à travers l’information, la sensibilisation et la vulgarisation.
L’association formule également des propositions quand il s’agit de mesures capables d’orienter ou de promouvoir la qualité des produits offerts à la consommation comme elle participe aussi aux travaux d’élaboration de normes algériennes relatives aux domaines de la consommation et encourage les professionnels à se lancer dans la compétitivité pour l’amélioration de la qualité des produits.
Il est utile aussi de préciser que l’AAPPC est membre de l’Organisation internationale des consommateurs (OIC) et bénéficie de l’expérience des autres associations étrangères ayant la même vocation, à l’instar de UFC. Que choisir, 60 millions de consommateurs (France), le bureau européen des consommateurs (BEUC) ou l’Organisation tunisienne de défense des consommateurs (OTDC). Toutefois, notre souci est d’être indépendant vis-à-vis des opérateurs économiques pour éviter toute éventuelle pression.- Quels sont, en général, les droits du consommateur ?Le consommateur a le droit à l’information et à une bonne éducation relative à la culture de consommation d’une manière générale.
Il doit connaître les risques que peuvent constituer les produits et services offerts à la consommation et les précautions à prendre pour éviter toutes sortes de problèmes. Cela pour mieux protéger sa santé et ses intérêts économiques. Le consommateur a aussi le droit à la réparation des dommages et préjudices provoqués par l’utilisation d’un quelconque  produit ou service défaillant. Il faut dire que le consommateur algérien reste mal défendu, et ce, en dépit des opérations de contrôle assurées par le secteur du commerce.- Comment agissez-vous ?La loi n° 09-03 du 25 février 2009, relative à la protection du consommateur et à la répression des fraudes, a remplacé la loi n°89-02 relative à la protection du consommateur. Cette nouvelle loi, théoriquement, permet à des associations de représenter les consommateurs auprès des tribunaux, en se constituant partie civile. Toutefois, notre association a trouvé toutes les peines du monde quant à l’application de cette loi. Cela est du au manque de textes d’application qui l’accompagnent. D’ailleurs, le code des procédures civiles ne donne toujours pas le pouvoir aux associations de se constituer partie civile au nom d’un consommateur victime. Nous continuons de nous battre pour qu’on puisse, un jour, défendre directement le consommateur en étant, nous-même, partie civile. Actuellement, nous nous contentons de méthodes indirectes pour défendre le droit du consommateur. Nous accompagnons le consommateur victime le jour du dépôt de la plainte jusqu’à l’obtention de son droit et des réparations. Nous réalisons aussi  des tests comparatifs sur la qualité et la sécurité de certains produits mis sur le marché et informer le consommateur sur les résultats de ces tests afin de lui permettre de faire le bon choix.- Citez-nous des exemples de cas traités par votre association ?Notre champ d’intervention est vaste et les exemples sont légion. Il touche tous les secteurs. En 2005 par exemple, nous avons remarqué que la piscine semi-olympique de Blida a été fréquemment critiquée par les citoyens qui l’ont fréquentée, surtout pour non-respect des normes d’hygiène. Une requête a été adressée à trois directions de wilaya (la DJS, la santé et le commerce). Ces directions ont répondu favorablement en intervenant pour mettre fin au problème constaté. En 2006, nous avons adressé une plainte aux ex-PTT de Blida pour les informer que certains taxiphones arnaquaient des citoyens. En 2008,  une plainte relative à la vente de couscous de maïs et de riz sans respect de la réglementation relative à l’étiquetage, a été adressée à la direction générale des enquêtes économiques et de la répression des fraudes ainsi qu’aux directions du commerce des wilayas (Alger, Blida, Sétif, Ouargla, Annaba, Batna, Oran, Béchar et Saïda). La même année, les éléments de notre association ont effectué une tournée à Tlemcen où ils ont constaté des insuffisances en matière de contrôle de la qualité des produits alimentaires. Les bouchers, par exemple vendaient d’importantes quantités de viande hachées, préparée au préalable, et ce contrairement aux lois en vigueur. Nos éléments y avaient remarqué aussi une grave défaillance pour ce qui est de l’affichage des prix des fruits et légumes. Des plaintes ont été donc adressées aux services du ministère du commerce. Toujours en 2008, nous avions déposé une plainte auprès du Wali de Tipaza afin d’attirer son attention sur le grave phénomène de l’abattage clandestin de la dinde et des moutons sur la route dite Magtaa Kheïra, reliant Koléa à Douaouda (Tipasa). Nous avons aussi défendu les droits de plusieurs consommateurs victimes de certains concessionnaires auto qui leur vendent des véhicules qui ne répondent pas aux normes de sécurité. Ce phénomène est malheureusement de plus en plus répandu dans notre pays.- Que fait votre association pour lutter contre la contrefaçon des produits cosmétiques qui constitue un réel danger pour le consommateur ?La sensibilisation, rien que la sensibilisation. Nous distribuons des dépliants et organisons des journées d’information. Les services des douanes en Algérie ont saisi, durant l’année 2010, 1,6 million d’articles contrefaits. Les produits cosmétiques sont classés deuxième cette année. Le consommateur doit s’impliquer. Il ne doit pas, par exemple, acheter ce genre de produits lorsqu’ils sont cédés sur les trottoirs, dans des marchés informels ou lorsque leur prix est jugé trop bas. Tout ça nous évite de tomber dans le piège. Si le consommateur achète les produits cosmétiques dans les boutiques légales, cela veut dire qu’il y a au moins une traçabilité. Le vendeur peut être poursuivi pour vente d’un produit contrefait. Le consommateur est surtout appelé à dénoncer les produits dangereux ou contrefaits. L’été frappe déjà à nos portes et la consommation de produits cosmétiques s’accentue, d’où il est indispensable d’être vigilant. La culture citoyenne est la manière la plus appropriée pour contrecarrer ce genre de dépassements. (El Watan-09.05.2011.)

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*Prix de L’huile..5 litres pour 600 Da, 250 DA pour la bouteille de 2 litres et 125 DA pour la bouteille d’un litre…

*Un décret exécutif fixant le prix-plafond au consommateur de l’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc, vient d’être publié au Journal officiel.
Le J.O n° 15 fixe également les marges bénéficiaires à la production à l’importation et à la distribution, tant au niveau de gros et que de détail.
Ces prix-plafonds au consommateur s’entendent toutes taxes comprises (TTC), pour l’huile alimentaire raffinée ordinaire et le sucre blanc.
Pour la première denrée, les prix fixés sont de 600 dinars pour un contenant de 5 litres, 250 DA pour la bouteille de 2 litres et 125 DA pour la bouteille d’un litre. Pour le sucre blanc, les prix du kilogramme en vrac et du kilogramme préemballé sont respectivement fixés à 90 DA et 95 DA.
Le décret en question a fixé également la marge à la production de l’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc. Cette marge est plafonnée au taux de 8% basée sur le prix de revient en hors taxes. La marge à l’importation de l’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc est, pour sa part, plafonnée au taux de 5% basée sur la valeur coût, assurance, fret (CAF). «La valeur CAF est déterminée sur la base du prix FOB (sans frais à bord) augmenté du coût du fret et des assurances par référence au taux de change appliqué par la Banque d’Algérie à la date d’enregistrement de la déclaration en Douane», précise le texte. L’Incoterm (International Commercial Term) FOB, est une appellation des conditions d’exécution des contrats commerciaux. Le FOB (sans frais à bord en français), n’est applicable qu’aux transports maritimes. Il désigne le vendeur comme responsable de la marchandise jusqu’à ce que celle-ci soit à bord du navire.
Les marges plafonds applicables à la commercialisation au niveau de gros et de détail, de l’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc sont respectivement de 5 et 10%.
L’État s’engage, toutefois, à accorder une compensation aux opérateurs pour la prise en charge de la hausse des prix du sucre roux et de l’huile brute de soja dans le monde et ce, en vue de garantir le maintien des prix plafonds au consommateur, relève-t-on dans le texte du décret. «Le remboursement des différences se fera sur présentation d’un dossier administratif prouvant ces opérations. Dans le cas où l’opérateur économique bénéficie de la compensation (de l’Etat), la marge à la production est ramenée à un plafond de 6%», précise encore le texte.
(L’Expression-27.03.2011.)

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**FLAMBÉE VERTIGINEUSE DES PRIX DU SUCRE ET DE L’HUILE
Qui veut embraser le front social?

La flambée des prix va-t-elle perdurer chez nous? Question lancinante car, en dépit de toutes les mesures préconisées jusque-là, pour tenter de la juguler, la hausse des prix reprend sa course folle. En quelques mois, le prix du sucre est passé de 80 à 120 DA! Et rien ne dit qu’il ne va pas connaître d’autres seuils, jamais atteints jusqu’ici. Partant du postulat que les Algériens sont de grands consommateurs de sucre, particulièrement à l’occasion des fêtes, les barons du sucre imposent leur diktat en provoquant souvent, volontairement, les pénuries et en les entretenant. Comment expliquer que le litre d’huile coûte 150 DA en quelques jours! L’argument est tout trouvé pour «faire taire» le pauvre citoyen: «C’est la faute au marché international.» Curieusement, jamais les prix n’ont baissé quand ce même marché international amorce un déclin. Paradoxalement aussi, ces flambées interviennent au moment où des émeutes sont signalées un peu partout à Alger en raison du logement. Car, en toute évidence, on annonce une augmentation du prix du café, des gâteaux, de la semoule et autre produit à base de sucre. Une véritable avalanche.
Qui veut donc, embraser le front social? Les citoyens saignés à froid après de fausses promesses de diminution des prix du sucre et de l’huile durant le Ramadhan, voilà qu’à présent, ils reçoivent la nouvelle d’une autre flambée inattendue. «A quelques jours du mois de Ramadhan on a subi un véritable matraquage médiatique pour annoncer que les prix de l’huile ont baissé de…1 Da» se plaint un citoyen rencontré hier, dans une supérette à Alger-Centre. «Aujourd’hui on nous fait payer ces baisses, d’ailleurs insignifiantes, du mois de Ramadan, des prix de l’huile et du sucre», ajoute ce citoyen désorienté. Hier, dans les cafés, les transports et autres lieux de rencontre, les sujets de discussion portaient justement sur ces augmentations rappelant les années de disette et de plans antipénurie (PAP). «Pourquoi l’Etat ne fait rien pour nous protéger de ces prédateurs!», se lamente une ménagère. «Que cherchent-ils à travers ces flambées non annoncées?», s’interroge un citoyen. Nul ne sait quand, exactement, cette flambée va s’arrêter.
Comme une maladie contagieuse, elle n’épargne aucun produit qu’il relève de la production locale ou d’importation. Certes, les fluctuations des marchés boursiers mondiaux influent, à terme, sur les cours et les dopent parfois, mais elles ne peuvent pas expliquer, à elles seules, toutes ces hausses excessives qui perturbent les ménages à moyen ou faible revenus. A l’exception des produits maraîchers, tous les autres en général ont subi des augmentations en ce début d’année 2011. Les menaces de pénurie que certains avaient brandies semblent avoir subitement, disparu. On retrouve sur les étals tous les produits de large consommation mais à quels prix? C’est le cas, aussi, de la semoule et de la farine. Ces produits sensibles qui constituent la nourriture de base des Algériens, connaissent aussi, des fluctuations et sont otage des barons. Après avoir fait courir le bruit que la semoule allait manquer, ils invoquent de nouveau la crise économique mondiale et ses effets négatifs sur l’économie algérienne qui ne couvre qu’un quart des besoins en biens alimentaires. Si le pain n’a pas, lui, connu de hausse sensible étant vendu, en moyenne, à dix dinars la baguette, le croissant, en revanche, a été augmenté de deux dinars passant de dix à douze dinars l’unité, soit 20% de hausse.
Une flambée qui touche également la pâtisserie orientale et les gâteaux traditionnels dont les prix sont passés du simple au double, voire au triple, comme nous avons pu le constater dans certaines pâtisseries et boulangeries dites huppées. Au rythme où vont les choses et selon les prévisions de nombreux experts, on risque de basculer dans une crise, comparable à celle qu’on avait vécue en 2007 et 2008. Pour la prévenir, un seul moyen: «La défiscalisation.» C’est en tout cas, ce que proposent les opérateurs économiques et les «experts» en l’absence de subventions sur le sucre et l’huile. N’est-ce pas là une autre forme de chantage? Cette proposition avait été déjà faite en 2009 et voilà qu’on la remet sur le tapis à un moment crucial. L’approvisionnement des marchés en fruits et légumes est aussi une préoccupation pour les ménages qui ne comprennent pas les raisons de ces flambées des prix devenues coutumières et très contraignantes pour le porte-monnaie qui est agressé de toutes parts. Du jour au lendemain, les prix changent. Afin de trouver une explication, chacun y va de sa spéculation. Tantôt, c’est le mauvais temps qui est mis en cause, tantôt c’est la sécheresse. Ni l’un ni l’autre, en vérité. Les fruits et légumes ont, aussi, leurs barons. Ce sont eux qui régentent le commerce et qui en fixent les frontières des prix. Quant au ministère du Commerce, il compte les coups. (L’Expression-04.01.2011.)

** Envolée des prix des produits alimentaires durant le mois d’octobre 2010, selon l’Office  national des statistiques (ONS).

Durant le mois d’octobre 2010, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une hausse de 5,70%, annonce samedi l’Office  national des statistiques (ONS).

Parmi les produits alimentaires qui ont enregistré des hausses de prix vertigineuses,  on retrouve notamment des sucres et produits sucrés (15,97%), boissons non alcoolisées  (14,43%) et les huiles et graisses (10,34 %). Durant le mois d’octobre 2010 et par rapport au mois précédent, le niveau  moyen des prix des biens alimentaires a enregistré une hausse de 1,12%  due essentiellement à une augmentation de 2,03% des produits alimentaires industriels  notamment les sucres et produits sucrés (6,37%), huiles et graisses (4,76%).

Selon l’IONS, les biens alimentaires se sont caractérisés par une variation (+4,70%),  due à une hausse de 3,25% pour les produits agricoles frais, 5,94% des produits  alimentaires industriels, 3,93% des biens manufacturés et 2,81% pour les services. Les hausses les plus prononcées ont été enregistrées par le sucre  et produits sucrés (30,91%), les fruits 21,57%, les poissons frais (25,82%)  et la viande bovine (11,48%).

 

Par ailleurs, durant les dix premiers mois 2010, tous les  »produits de consommation  du panier », représentatifs de la consommation des ménages, ont enregistré des  hausses, les plus importantes étant celles du groupe « alimentation-boissons  non alcoolisées » (4,71%), meubles et articles d’ameublement (3,48%), « santé-hygiène  corporelle »(2,74%), « habillement-chaussures » (2,61%), transports et communication  (2,24%) et « logement et charges » avec 1,98%. (El Watan-04.12.2010.)

**Aid El Adha : La mercuriale s’affole

Décidemment rien n’arrête la flambée généralisée des prix des produits à grande consommation, notamment les fruits et légumes.

Ainsi après le mouton de l’Aid, jugé trop cher cette année, la mercuriale continue de s’affoler, effrayant dans son sillage le consommateur qui n’arrive plus à supporter l’érosion continue de son pouvoir d’achat, déjà éprouvé par les dépenses du Ramadhan de l’Aïd El Fitr et de la rentrée scolaire.

L’approche de cette fête pousse encore une fois les commerçants à profiter de l’occasion pour gonfler les prix des fruits et légumes.

Samedi 13 novembre dans les marchés d’Alger, les ménages étaient unanimes à estimer que la mercuriale a connu une hausse très conséquente.

Jugez-en : 120 DA le kilo de salade verte, 80 DA pour les navets et les carottes, entre 80 et 100 DA pour la tomate, entre 40 et 50 pour la pomme de terre, 40 DA pour l’oignon et 600 DA pour l’ail sont les tarifs affichés par les marchands depuis jeudi dernier.

Les petits pois sont cédés à raison de 150 DA le kilo, les haricots verts et les poivrons à 140 et la courgette à 100 DA.

Pour ce qui est des fruits, la clémentine et l’orange mènent un coude-à-coude et les prix varient de 60 à 150 DA.

Les bananes, elles se font de plus en plus désirées avec un prix qui culmine jusqu’à 120 DA, après avoir descendu jusqu’à 70 DA. Les pommes de bonne qualité sont passées, comme par enchantement, de 140 à 160, voire 180 DA. Celles produits localement sont à 80 DA.

Dans les autres régions du pays, la même tendance à la hausse est relevée. En attendant une réaction des services concernés, notamment ceux du contrôle des prix, ce sont les porte-monnaie des consommateurs qui en pâtissent. (El Watan-13.11.2010.)

**A QUELQUES JOURS DE L’AÏD

Le budget des ménages mis à rude épreuve

Les ménages doivent redoubler d’ingéniosité pour joindre les deux bouts à la veille de l’Aïd: de nombreux produits connaissent une hausse des prix.

Viandes, poisson, fruits et légumes. Ces denrées ne cessent d’augmenter à quelques jours de l’Aïd. Cela ne manquera pas d’avoir un effet immédiat sur la bourse des citoyens. A ces dépenses alimentaires, il faut ajouter les incontournables achats de vêtements neufs pour les enfants. Et pourquoi pas un mouton dont le dernier spécimen ne coûtera pas moins de deux millions de centimes? Pour les aliments, le prix du poisson atteint sur les marchés de l’Algérie 300 dinars. La viande rouge peut même dépasser 1000 dinars. Sur le marché des fruits et légumes, ce n’est guère mieux. La tomate étant déjà cédée à 90 dinars. La pomme de terre n’est rarement disponible à moins de 60 dinars le kilo, la carotte à 80 dinars, le raisin entre 160 et 300 dinars, le poivron à 150 dinars le kilo. La laitue a atteint aussi les cimes avec 120 et 150 dinars.
Ce n’est rien à côté de la flambée des prix à laquelle il faudrait s’attendre lors de la première semaine suivant l’Aïd. Peu de commerçants vont rejoindre leurs lieux de travail et c’est à une pénurie de produits alimentaires qu’il faudrait s’attendre. Ce scénario s’est déjà produit lors de l’Aïd el Fitr.
La hausse des prix va inéluctablement grever le budget des ménages qui sortent à peine la tête du gouffre des dépenses de l’été et de la rentrée scolaire. Les quelques augmentations salariales et hausses de primes ne seront pas d’un grand secours pour les chefs de famille. D’ailleurs, même le FMI prévoit une augmentation du taux de l’inflation en 2011 à cause de cette politique salariale.
Le débat sur la hausse des prix revient au-devant de la scène à l’approche de chaque grand événement comme lors du Ramadhan. Ce n’est pas pour autant que le marché doit rester sans régulation. A titre d’exemple, lors du Ramadhan dernier, les contrôleurs étaient censés ne pas partir en congé pendant et étaient astreints à travailler la nuit et les week-ends.
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, promet de sévir contre les auteurs de pratiques commerciales illégales. Les contrôleurs du ministère sont instruits depuis longtemps de réprimer les commerçants coupables de stockage de denrées alimentaires. L’entente entre opérateurs économiques visant à maintenir les prix à un niveau élevé est la deuxième bête noire du ministère. Mais il n’y a pas encore de plan de bataille coordonné pour passer le cap de l’Aïd sans encombre. D’ailleurs, l’efficacité des contrôles n’est pas prouvée, comme le confirme le cas du Ramadhan dernier.
Parmi les produits alimentaires enregistrant une augmentation du prix, figurent aussi la farine, l’huile et le sucre. Même sur le marché international, les prix connaissent une flambée. Ces produits entrent dans la confection de gâteaux et sont très demandés en période pareille. Producteurs, distributeurs et détaillants évoluent dans un circuit désorganisé, mais les bonnes pratiques relatives à la protection du consommateur sont absentes.
Le ministère a beau insister sur la nécessaire disponibilité des produits et la transparence des transactions, mais ce n’est pas toujours suivi d’effet. Les contrôleurs ont beau travailler sans relâche, leur emprise sur les prix est nulle: ces derniers étant libres sauf ceux du pain devant être à 7,50 DA et 8,50 DA pour le pain amélioré et ceux du lait. Là aussi, on accorde peu de scrupules au respect de ces normes puisque le pain est cédé à 10 dinars et le sachet de lait de 25 dinars est introuvable.
L’affichage des prix est la seule obligation faite aux commerçants et que les contrôleurs tâcheront de faire respecter.
Depuis quelques semaines, d’autres modalités sont rendues obligatoires par les commerçants avant même de proposer leurs marchandises sur les étals. Ils doivent obligatoirement effectuer leurs transactions avec facture.
Le ministère a la volonté de réprimer le commerce informel et le non-respect des prix réglementés. L’hygiène des produits proposés à la vente est un autre mets de choix auquel s’attaque le ministère.
Le ministère du Commerce ne peut pas accomplir l’ensemble de ces tâches, par ses propres moyens. Il fait appel à la coopération d’autres secteurs, parmi lesquels ceux de la santé, de la sécurité, de la Gendarmerie nationale, de l’agriculture, des Douanes, des finances et de la métrologie légale.
Au niveau local, les walis ont été destinataires d’une instruction pour coordonner l’action de tout ce beau monde. Benbada veut aussi mettre fin au commerce des produits périssables sur les trottoirs, comme le fromage, le beurre, les conserves et le pain.
Les abattoirs et poissonneries devraient aussi faire l’objet d’une surveillance accrue tout comme les marchés de gros. La force publique peut être requise pour l’ensemble de ces opérations. Qui sont autant d’éléments qui concourent à la hausse des prix. (L’Expression-08.11.2010.)

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** Des moutons “ pas chers” à Bab-Ezzouar.(Alger)

À Numidis, le mouton est proposé à 24 900 DA et son poids varie de 30 à 34 kilogrammes, soit un prix du kilo oscillant entre 730 et 830 DA. La responsable marketing précise que le prix n’a pas été fixé de manière aléatoire.

Afin de faciliter l’achat du mouton de l’Aïd et ainsi assurer aux familles algériennes une fête sans désagrément, Numidis lance une opération inédite en Algérie : la vente de moutons sur pied au niveau de son hypermarché Uno de Bab-Ezzouar, près d’Alger. Le coup de starter à été donné, hier. La vente se poursuivra jusqu’au 15 novembre.
Rencontrée hier à l’hypermarché, alors que ladite opération venait d’être mise en route, Radia Benayad, directrice marketing à Numidis, a fait savoir que “l’objectif de cette opération est de faciliter la vie des familles algériennes et de les accompagner dans les moments forts de leur vie de tous les jours, notamment durant les fêtes religieuses”.
“Par le biais de cette opération, nous nous proposons de mieux servir les clients en leur donnant la possibilité d’acheter des moutons issus des meilleures bergeries du pays, Djelfa et Biskra entre autres. Le bétail que nous proposons est élevé et nourri de produits naturels. Nos moutons ne sont pas engraissés”, a-t-elle assuré.
Et d’aborder la question du prix qui reste importante pour les familles algériennes d’autant qu’à cette occasion, le mouton ne leur occasionne qu’une dépense parmi d’autres. À Numidis, le mouton se vend 24 900 DA et son poids varie de 30 à 34 kilogrammes, soit un prix du kilo oscillant entre 730 et 830 dinars. La responsable marketing précise que le prix n’a pas été fixé de manière aléatoire mais après une étude du marché. Le groupe a commandé 1 000 têtes qu’il espère vendre durant les 10 jours qui nous séparent de la fête de l’Aïd. Mme Benayad a également fait savoir que cette expérience ne sera pas la dernière et qu’elle sera sans doute reconduite l’année prochaine.
Hier, au chapiteau dressé pour accueillir les acheteurs, et alors que l’opération était lancée depuis une heure à peine, la foule était au rendez-vous et près de 30 moutons avaient déjà trouvé preneurs. Mme Benayad assure que “déjà la veille, plusieurs personnes sont venues voir les bêtes pour un éventuel achat”. L’on indique que “depuis l’annonce du lancement imminent de cette opération, les lieux ne se sont jamais vidés et qu’un va-et-vient incessant d’acheteurs potentiels ou de simples curieux a été constaté”.
Selon une de ces personnes venues “voir de près”, ladite opération est “méritoire”, surtout que  “les prix sont abordables”. D’autant plus, ajoute l’homme, la soixantaine bien entamée, que les moutons proposés à la vente ne sont pas engraissés. De plus, a-t-il encore tenu à souligner, “dehors les prix ont flambé”. “C’est une bonne initiative pour les familles à revenus moyens”, dit-it encore en guise de conclusion. (Liberté-07.11.2010.)

**à quelques jours de l’aïd el-adha

les prix qui flambent

Les viandes, les légumes et les fruits connaissent une flambée des prix au niveau de plusieurs marchés de la capitale, à quelques jours seulement de la fête religieuse de l’Aïd el-Kébir. Une situation devenue coutumière en pareilles circonstances.

Les prix affichés par les bouchers sont la meilleure illustration de la flambée actuelle. Ainsi, même ceux qui ne peuvent se permettre d’acheter un mouton doivent débourser leurs économies, au regard du prix du gigot qui est cédé à pas moins de 9 500 DA, alors que le prix du kilogramme de la viande rouge dépasse 1 200 DA. Même les abats ont “déserté”, comme par miracle, les étalages des boucheries ces derniers jours. Ainsi, pour acheter du foie, il faut faire une commande 24 heures au moins à l’avance et avoir le privilège d’être un “bon client”.
Par contre, le cœur du mouton, selon son poids, on peut l’avoir à 300 DA la pièce, les côtelettes à 750 DA le kg et les tripes ovines à 650 DA. Quant au fameux bouzellouf, il est cédé à 750 DA complet, sans cervelle. Les bouchers ont exigé son achat complet (tête et pieds). Même le poulet, considéré comme une compensation pour certaines familles qui ne peuvent acheter de la viande rouge et en faire un rôti ce jour-là, est devenu pratiquement hors de portée dans la mesure où son prix a atteint 670 DA dans l’ensemble des marchés. Sachant que les prix affichés dans les pêcheries empruntent, eux aussi, la même tendance. La sardine, poisson du pauvre, est proposée à 400 DA le kg.
Un père de famille s’est dit scandalisé par cette situation. “On ne comprend plus cette augmentation à chaque fête, même religieuse, sans aucun respect, alors qu’en Europe, à l’approche des fêtes de Noël, les prix, au contraire, baissent”, relève-t-il. Sur les marchés d’Alger, les prix des fruits et légumes, ainsi que ceux de la viande n’arrêtent pas d’augmenter depuis quelques jours, remarquent des consommateurs, en l’absence des services de contrôle. Du marché 12 en passant par Ali-Mellah, le marché de Meissonnier et de Clauzel et jusqu’au marché couvert de Nelson de BEO, les prix sont presque les mêmes. Les prix de la tomate sont affichés entre 90 et 100 DA, la salade verte à 100 DA, les haricots verts à  130 DA, l’oignon de 30 à 35 DA, les haricots rouges à écosser 160 DA, la carotte 60 DA et la pomme de terre, qui était à 35 DA, a connu une hausse atteignant les 65 DA.
La courgette est cédée à 90 DA, surtout devant la forte demande, les petits pois, qui font une entrée timide avec l’artichaut, sont  cédés à 180 DA et le poivron à 150 DA.
Malgré les prix affichés, les Algériens sont visiblement contraints et forcés de satisfaire les exigences familiales pendant les fêtes qui ne sont désormais sacrées que dans le discours.
Les fruits sont aussi hors de portée. Le raisin est cédé entre 120 et 160 DA le kg. Quant aux fruits de saison, ils ont connu une légère hausse.
Pour preuve, les poires sont cédées entre 70 et 160 DA le kg, tandis que les pommes sont à 180 DA. La mandarine, qui vient de faire son apparition, se maintient à 150 DA le kg. Les œufs ont atteint 9 et 10 DA l’unité. Certains marchands de légumes que nous avons rencontrés dans les marchés justifient, comme à chaque fois, cette flambée par l’augmentation des prix au marché de gros et aussi les dernières intempéries qui ont causé des dommages au niveau de la récolte.

Les points de vente de moutons… un “musée” pour les familles
Plusieurs garages et locaux, et même des pizzerias, se sont convertis en étables et points de vente de moutons en plein cœur de la capitale.
Des points de vente ont été ouverts au niveau de certains quartiers populaires, à l’instar des communes de Sidi M’hamed et Belouizdad.
À la sortie du marché 12 de Belcourt, plusieurs ménagères, accompagnées de leurs enfants, n’hésitaient pas à entrer dans ces points de vente pour que leur progéniture puissent voir et toucher les moutons, mais la sortie finit toujours avec des pleurs et des promesses de leur en ramener un à la maison. Ce qui n’est pas évident. (Liberté-14.11.2010.)

**** La vie est de plus en plus chère en Algérie.

*HUILE, SUCRE, LÉGUMES SECS EN HAUSSE
Ça flambe en silence

La tendance inflationniste se conjugue à la pénurie de lait et au manque de liquidités dans les bureaux de poste.

La vie est de plus en plus chère en Algérie. De nouvelles augmentations des prix de produits de première nécessité, ont été appliquées, en catimini, au cours de la semaine écoulée. Sans aucun préavis, les augmentations sont presque passées inaperçues. Les hausses ont touché notamment les légumes secs, l’huile de table, le sucre et les pâtes alimentaires.
Avec une hausse de 20 DA le kilo, les lentilles passent désormais à 130 DA. Le même prix est affiché pour les haricots secs contre 110 DA, il y a moins de 10 jours. Le pois chiche se vend actuellement à 180 DA le kilo alors qu’il était entre 130 et 140 DA. L’huile de table, toutes appellations confondues, a connu une hausse de 10 DA le litre. Les légères baisses concédées durant le mois de Ramadhan dernier, tombent ainsi en désuétude. Cette tendance inflationniste exacerbe immanquablement la mal-vie, selon de nombreux observateurs. Ainsi, l’indice des prix à la consommation a subi une nouvelle hausse. Le simple citoyen fait les frais de ces tendances inflationnistes. Entre-temps, les dépenses de consommation de tous les ménages particulièrement les petites bourses, augmentent inexorablement.
«Tout a augmenté», déplore Aâmi Salem, un sexagénaire retraité de son état. Ecrasé par les années de labeur, chaque nouvelle augmentation pour ce simple citoyen est vécue «comme une nouvelle descente aux enfers». Comme un malheur ne vient jamais seul, Aâmi Salem ne peut même pas retirer le montant de sa misérable pension, son unique ressource. Et pour cause, la poste du coin ou celles se trouvant dans un rayon de 20 km, manquent de liquidités.
Croulant sous les dettes du mois passé contractées chez l’épicier et le pharmacien, ce sexagénaire dont le ménage est en rupture de provisions, risque de ne pas manger à sa faim. Pis encore, les déboires de ce père de famille dont le conjoint souffre d’une maladie chronique, sont aggravés par la pénurie de lait pasteurisé en sachet. Petit à petit, cette pénurie apparue il y a près de trois mois, s’est désormais installée dans la durée. Il faut rappeler toutefois, que les produits alimentaires ont connu une hausse de plus de 10%, en l’espace de 6 mois. Un fait qui constitue un choc violent pour les petites bourses.
En outre, cette inflation galopante rend caduques toutes les dernières augmentations de salaires annoncées en grande pompe en faveur des travailleurs de la Fonction publique.
Cela sans parler des chômeurs ou des travailleurs employés dans le secteur privé qui n’ont bénéficié d’aucune augmentation. Ces dernières catégories, comme la majorité des citoyens, ont subi par contre, les méfaits de ces augmentations de salaires. Lesquelles, selon les spécialistes, ont été le catalyseur du phénomène de l’inflation qui ne cesse de ronger le pouvoir d’achat, déjà fragile, des Algériens. En fait, selon certains observateurs de la scène économique, les Algériens sont payés en dinars et s’approvisionnent chez eux en euros. Pour rappel, l’avant-dernière hausse des prix a touché les produits alimentaires frais, tels les fruits et légumes, et les viandes, dont le taux d’augmentation a atteint les 11,35%. Intervenant à l’occasion de la présentation du rapport annuel portant sur l’évolution économique et monétaire du pays pour l’année 2009, Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie, a fait savoir que le phénomène d’inflation a été plus visible au niveau des prix des produits alimentaires qui ont augmenté de 8,08%, en moyenne annuelle. Le taux d’inflation a atteint un niveau de 5,41%, en juin de l’année en cours, a-t-il révélé. Pourtant, le ministre des Finances avait indiqué que l’un des principaux objectifs du gouvernement pour 2010, était de stabiliser le taux d’inflation à moins de 4%, soit entre 3 et 3,5%. Un objectif qui, contre toute attente, n’a pas été atteint. (L’Expression-24.10.2010.)

*un handicap à tout espoir de vie décente pour l’écrasante majorité de ceux qui vivent et font vivre leur famille du seul fruit de leur labeur…

**Qu’est-ce qu’un taux d’inflation “acceptable” ?

Le ministre du Commerce trouve que le niveau national d’inflation est “acceptable”. Qu’est-ce qu’un taux d’inflation “acceptable” ? Celui qui vient de doubler, passant de 3% en 2006 à 5,4 actuellement ? À quel niveau deviendra-t-il alors “inacceptable” ?
C’est comme si le ministre ne parlait pas du même taux d’inflation que celui qui pèse sur le budget des ménages qui fait que la pomme de terre passe subitement de 25 à 70 DA le kilogramme ou de celui, officiel, précis mais désincarné, de 5,40%.
En matière de produits de large consommation, les prix avant l’inflation constituent déjà un handicap à tout espoir de vie décente pour l’écrasante majorité de ceux qui vivent et font vivre leur famille du seul fruit de leur labeur. Un Smig, c’est quinze kilos de viande par mois ; l’élément le moins cher, la pomme de terre est à plus de 70 DA.
Il n’est pas certain que les chefs de famille “acceptent”, avec la même aisance que le ministre, le niveau de vie auquel les contraint le marché national.
On peut d’ailleurs se demander si un taux d’inflation qui gravite autour de 5% peut rendre compte d’une réalité où les tarifs passent allègrement du simple au double. Et pas seulement dans le marché de l’alimentaire ; les dernières augmentations des tarifs de transport urbain dans la capitale illustrent ces excès qu’on observe dans les variations tarifaires.
Rien ne vaut un tour au marché pour constater qu’un smicard ne peut acheter que soixante kilos de raisin… de Mostaganem ! Si les produits de bourse, comme “l’huile et le sucre”, ont relativement augmenté, c’est surtout les produits de l’agriculture locale — qu’on dit en surproductivité — qui sont en nette élévation.
On use des statistiques, faites pour maîtriser l’évolution de la situation socioéconomique, comme d’un instrument de brouillage de cette réalité. Il en va de même pour la plupart des indices sociaux, comme le taux de chômage de 10% qui intègre — on se demande comment on a fait pour les recenser — les emplois non déclarés ou les données sur l’exécution du programme de logements qui incorporent, y compris les modestes “aides” au logement rural comme autant d’unités réalisées.
En nous comparant à des pays méditerranéens, dont certains connaissent une inflation minime (2,1 en Espagne, 1,6 en Italie) et au pays du Golfe à économie rentière parfaite, Benbada prend des contre-exemples pour des arguments. Nos dirigeants ignorent-ils aussi bien notre propre contexte que la nature et la réalité du monde qui nous entoure ?
Ces indicateurs sociaux améliorés, destinés à alimenter le discours d’autosatisfaction, ne peuvent pas compenser la difficile réalité endurée par le citoyen commun. Les décideurs finissent par prendre leur tableau de bord fictif pour l’état réel de la nation. C’est pour cela que leurs discours parlent d’une Algérie virtuelle, où la paix et la sécurité règnent, l’emploi bat son plein, le métro et le tramway arrivent, les logements se construisent par million.
Un Ramadhan, un boucher à qui une cliente demandait où l’on trouvait la viande fraîche importée et tarifée à 400 DA, eut cette réplique à son adresse : “À la télévision.” (Liberté-26.10.2010.)

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*Sucre, huile, légumes secs : Tout a augmenté

Pas encore remis des chocs à répétition ressentis lors du Ramadhan puis de l’Aïd et de la rentrée scolaire, les Algériens doivent encore faire face à une inflation galopante qui a touché la quasi-totalité des produits de large consommation.En effet, le sucre qui «ne coûtait» que 80 à 85 DA il y a moins d’un mois est passé à 95 et 100 DA, à prendre ou à laisser. … . De même pour les produits oléagineux. Le bidon d’huile de 5 litres a ‘gagné’ 60 DA en passant de 570 à 620 DA et parfois plus. Les légumes secs ont vu leurs prix augmenter entre 15 et 40 DA par kilogramme. La limonade, les gâteaux, les yaourts et autres fromages ne sont pas en reste mais les augmentations des prix qu’ils subissent passent inaperçues car étant encore considérés produits de luxe par la majorité des citoyens. La farine a aussi subi cette inflation en étant vendue plus de 100 DA plus chère par sac de 50 kg. Pour les fruits et légumes, c’est encore la pomme de terre qui fait parler d’elle en affichant entre 45 et 55, voire 60 DA le kilo au niveau de certains magasins de quartier. Les carottes, les navets, les courgettes, l’aubergine et la betterave affichent des prix entre 50 et 60 DA pour une qualité à peine moyenne. L’oignon aussi tend à dépasser la barre des 35 DA alors que son congénère, l’ail, demeure toujours sur les hauteurs avec des prix variant entre 400 et 500 DA le kilo. Pour les fruits, c’est bien entendu le raisin qui tient le pavé, son prix varie, selon la qualité, entre 70 et 120 DA suivi de la poire proposée entre 75 et 100 DA selon le calibre et la qualité. Pour la viande, le congelé est toujours hors de portée avec 650 DA le kilo alors que la viande rouge fraîche n’est pas cédée à moins de 850 DA le kilo. Le poulet est quand même descendu à 220 et 250 DA contrairement à la dinde qui garde un prix assez élevé pour l’escalope à 750 DA ainsi que le foie. Le tout-venant de dinde est vendu entre 250 et 300 DA. Un nouveau venu dans la valse des prix, c’est l’œuf qui commence à prendre des ailes puisque de 6 à 7 DA il y a quelques jours, il est arrivé à 8 et 9 DA et jusqu’à 10 DA/pièce dans certains endroits. (19.10.2010.)

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* Les barrons de l’informel dictent toujours leur loi.

Avant le mois du Ramadhan, le ministère du Commerce avait promis une lutte sans relâche contre l’informel. Un mal récurrent. Mais depuis, rien n’est fait pour réduire un tant soi peu l’ampleur de ce fléau. Celui-ci règne en maître des lieux. Aucun endroit de la Capitale, et c’est le cas à travers tout le territoire national, n’est épargné. Aucun coin ne déroge à la règle. Les barrons de l’informel dictent toujours leur loi. La situation est connue de tout le monde y compris les responsables du secteur. Ces derniers au lieu de mettre en place de véritables mesures susceptibles de juguler cet état de faitnon sans causer préjudice à l’économie nationale, se contentent de promesses sans lendemain. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a reconnu que certains opérateurs, sans les citer, entravent bel et bien l’activité commerciale. C’était devant les députés de l’Assemblée populaire nationale, lors de son intervention à l’occasion de la présentation de la loi portant concurrence et pratiques commerciales. Pour le ministre cette loi aura pour effet de remettre de l’ordre dans l’activité commerciale et par voie de conséquence l’éradication de l’informel. Sauf que l’argument du Benbada n’avait pas convaincu les élus du peule estimant que cette loi est conçue pour sanctionner les simples commerçants et épargne les barons de l’informel. Aujourd’hui, le constat n’a pas changé d’un iota. Hier, au troisième jour du Ramadhan, les exemples étaient légion : la Place des Martyrs d’Alger est l’illustration parfaite d’un espace de vente à ciel ouvert. Des marchants de produits alimentaires sont là. Ils sont ponctuels. Ils ne voulaient à en aucun cas louper le rendez-vous. Remarque : le nombre des vendeurs est passé du simple au double pour ne pas dire qu’il s’est tout bonnement multiplié en ce début du Ramadhan. C’est le record, même. Pas la peine de chercher le motif de cette «prolifération de vendeurs » en un laps du temps très court. Ils savent pertinemment que cette période est propice pour engranger quelques sous de plus et de surcroît au moindre coût. Ici tout se vend et tout s’achète sans le moindre respect des règles d’hygiène. Les prix sont certes moins chers, attractifs, mais les risques sont grands. Il y va de la santé des consommateurs. Les conséquences peuvent être tragiques. Les différentes intoxications survenues ici-et là sont là pour en témoigner de l’amère réalité. Le « décor » est connu de par le monde, les responsables du secteur y compris, sans pour autant bouger le petit doigt pour y mettre le holà. Et c’est là le drame. Des vendeurs de pain sont implantés à travers les coins et recoins de la Capitale. Ceux des produits laitiers avec toutes les conséquences qui en découlent, également…bref 60% des fruits et légumes sont écoulés sur le marché informel. Ce phénomène représente 70% de l’activité arvicole. C’est dire combien la plaie est profonde. Combien l’activité est livrée à elle-même. Et pourtant, ce n’est pas les promesses qui manquent de la part des responsables du secteur : Le ministère du Commerce avait dégagé une enveloppe de quelque 47 milliards de dinars afin de mettre en place des marchés de proximité qui font défauts aujourd’hui. Et ce, de l’avis même de l’union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Cette organisation syndicale a à maintes reprises alerté les pouvoirs publics sur la nécessité de construire des marchés de proximité afin de lutter contre l’informel. Sauf que leur appel n’a jamais été écouté d’une manière concrète par les autorités concernées, laissant ainsi les choses en l’état. Il est à souligner que le département de Benbada a, dans l’objectif d’organiser le marché, notamment au cours de ce mois, procédé au recrutement de 1 000 contrôleurs. Ces derniers sont aujourd’hui sur le terrain sans pour autant arriver à réduire d’un pouce le marché informel. Pour certains commerçants, l’impuissance de ces services explique par leur nombre insuffisant par rapport au nombre des commerces existants sur le territoire national… mais aussi par rapport à l’ampleur de l’informel. Un état de fait qui renseigne si besoin est que l’éradication du phénomène n’est pas pour demain et que l’injection des nouveaux contrôleurs n’est qu’une goûte d’eau dans un océan pollué. (Le Courrier d’Algérie-15.08.2010.)

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Augmentation fulgurante du prix des Fruits et légumes :

Les promesses non tenues des pouvoirs publics

**A la veille du Ramadhan

Les Algériens saignés à blanc 
Alors que les pouvoirs publics ont rassuré le citoyen sur la régulation du marché avant et durant ce mois sacré, les prix des produits de large consommation ont connu une flambée considérable à la veille du Ramadhan. L’augmentation qui a touché même les fruits, les épices et les olives va dans certains cas jusqu’à 100%.

Une virée dans les différents marchés de fruits et légumes de la capitale nous a permis de constater, qu’effectivement, pour une bourse moyenne, on peut dire que les prix sont excessivement élevés.
Ils ont doublé, voire triplé dans certains cas. La pomme de terre, qui reste l’élément de base dans l’alimentation, est d’ores et déjà cédée à 55 dinars le kilo dans certains marchés alors qu’elle était à 25 DA. Le pire est que le produit n’est pas du tout de bonne qualité. “C’est du congelé, mes enfants aiment les frites chaque jour pendant le Ramadhan, mais je me vois incapable de les satisfaire tous les jours”, affirme une ménagère.
L’oignon, autre légume nécessaire, varie entre 25 et 35 DA le kg. Si le prix de la carotte est de 35 DA dans les marchés informels, il est de 60 DA au marché Ali-Mellah (Bazar), soit une hausse de 5 à 10 DA le kilo. “La carotte et la courgette sont nécessaires pour la chorba mais que faire avec ces prix ? Une chorba sans légumes !” marmonne une dame. Une autre vieille nous déclare : “Mon mari suit un régime, je lui fais généralement un bouillon mais regardez le prix du navet, c’est devenu un fruit.” En effet, le navet, légume que consomment beaucoup de familles en ce mois de Ramadhan, est à 120 DA tandis qu’il est cédé à 100 DA au marché informel (marché tnach à Belcourt). Le haricot vert est à 120 DA alors que le haricot rouge se situe entre 120 et 150 DA, soit une augmentation de 50 DA, le chou-fleur est à 100 DA le kg, quand à l’ail rouge, il est cédé à 500 DA le kilo.

Des tomates de mauvaise qualité à 50 DA et la salade à 100 DA
Les tomates, un autre légume essentiel de la fameuse chorba, oscille entre 35 et 50 DA. “Non seulement les tomates sont chères, mais en plus elles sont de mauvaise qualité”, nous confie un chef de famille. “Il y a trois jours, les tomates étaient à 20 DA le kg alors qu’aujourd’hui, le kilo est à
40 DA, soit 20 DA d’augmentation en l’espace d’une semaine. C’est trop !” nous dit-il. Suivant la même cadence, la courgette est vendue entre 40 et 60 DA alors que la laitue, le charme de la table d’été, un hors-œuvre nécessaire pour une jolie table de Ramadhan, est cédée à 100 DA alors que la moitié est à jeter. Le seul produit stable est celui du poivron vert avec 70 DA le kg dans certains marchés alors que dans l’informel, les prix sont abordables. Ils varient entre 50 et 60 DA le kg tandis que le citron est à 160 DA. Quant aux fruits, ces derniers ont également connu une augmentation vertigineuse y compris la pastèque et le melon. Le prix d’un kilo de pomme verte ou rouge est fixé à 200 DA, alors qu’on pouvait l’avoir avant à 120 DA et de bonne qualité. Celui de la poire varie entre 180 et 200 DA le kg,  les pêches sont cédées à 120 DA soit une augmentation de 100% alors qu’elles étaient cédées à 50 DA le kg il y a moins d’une semaine. Même chose pour le raisin noir qui est vendu à 160 DA le kg alors qu’il était à 80 DA. Les prix de la pastèque et du melon ont connu également une hausse. La  pastèque est passée de 25 DA à  30 et 40 DA le kg. “C’est de la bonne qualité, elle est de l’Ouest”, justifie un commerçant alors que les ménagères se rabattent sur la figue de Barbarie cédée à 50 DA pour 10 pièces. Le prix des dattes est passé aussi de 300 DA à 400 DA le kg. Concernant les autres produits, les plus prisés durant le mois sacré, comme de coutume, à savoir les fruits secs tels que les pruneaux et les raisins, les prix sont affichés respectivement entre 350 et 380 DA le kg, pour les raisins secs et 360, 450 et 550 DA pour les pruneaux et 550 DA pour les abricots. Les viandes, la bête noire des ménages à petites bourses, ont été touchées comme d’habitude par cette flambée. Le prix du poulet est fixé à 380 DA le kg soit une augmentation de 130 DA par kg.

La viande indienne et  la polémique des fetwas
La viande rouge varie entre 850 et 1 000 DA et l’agneau à 850 DA selon les morceaux. Hier au marché Ali-Mellah, il y avait des pères de famille cherchant timidement les points de vente de la viande indienne. Un boucher nous a affirmé qu’il ne vendra pas cette viande. “J’ai ma clientèle qui opte pour la viande locale”, alors que plusieurs consommateurs nous ont déclaré qu’ils n’ont pas l’intention d’acheter la viande indienne après la polémique des fetwas, mais de la viande locale congelée. “On ne sait pas, alors on préfère s’abstenir”, disent-ils. Les olives sont plus chères, surtout les olives noires, qui sont passées de 160 à 250 DA le kg. Même les cornichons sont cédés à 480 DA. Un homme rencontré au marché Meissonnier fait remarquer que “les commerçants n’affichent même pas les prix. On ignore l’augmentation réelle et on se contente d’acheter pour une certaine somme. Moi, par exemple, j’achète pour 50 et 100 DA pas plus”. Les jus de fruits très demandés ne sont pas en reste, eux aussi ont connu une augmentation considérable, ainsi le jus concentré de 4,5 litres est passé de 280 à 380 DA dans les supérettes. Les ménagères que nous avons rencontrées n’ont pas caché leur crainte face aux rumeurs faisant état d’une pénurie prochaine de pain d’autant que les queues devant plusieurs boulangeries avant le Ramadhan ne signalent rien de bon, nous dit-on.
Il est vrai que beaucoup de boulangers ont dû baisser leur rideau ou changer carrément d’activité en raison des conditions économiques qui rendent cette dernière peu rentable mais le retour des queues, synonyme de rareté du produit, laisse penser à une situation difficile durant le mois sacré. C’est un avant-goût de ce que sera ce mois de la “rahma” avec les dépenses qui dépasseront largement un salaire moyen  surtout que la fête de l’Aïd coïncidera avec les rentrées sociale et scolaire. (Liberté-11.08.2010.)

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*Au marché de gros des Eucalyptus

Des tonnes de fruits et légumes sont jetées à la décharge faute de preneurs

“Environ 10 tonnes de fruits et légumes sont jetées quotidiennement à la décharge faute de preneurs.” C’est ce que nous a révélé M. Medjber, président de l’association des mandataires, au cours d’une virée au marché de gros des Eucalyptus. Des rotations de camions pour le ramassage sont effectuées à raison de deux fois par jour.
Des caisses entières de tomates, d’oignons, de carottes et de pommes Royal Gala sont ainsi jetées alors que le citoyen peine à remplir son couffin. Enquête.

Ce week-end, au cours de notre virée au marché de gros des Eucalyptus, nous avons constaté, de visu, le grand gâchis. Des caisses entières de légumes et de fruits gâtés s’amoncellent devant les carreaux, et, comble de l’ironie, alors que la courgette a pris des ailes dans les marchés de détail, au marché de gros, elle a un sort peu enviable. Cédée à 15 DA, elle  trouve peu de preneurs, elle est jetée en grandes quantités avec les tomates, les oignons ainsi que la pomme locale, boudée au profit de la pomme en provenance d’Amérique latine. Une situation ubuesque et contradictoire avec le discours officiel qui prône la protection de la production. Il est 9h30. Dans l’enceinte du marché des Eucalyptus, l’ambiance est au labeur, les nerfs à vif et le front en sueur. Les acheteurs s’attellent à mettre leurs caisses et leurs cageots remplis de fruits et légumes dans les camions, tandis que d’autres chargés à ras bord de marchandises continuent à affluer de partout. De l’extérieur, le marché ressemble à un chantier à cause de la poussière que de petites bourrasques, en ce mois de grandes chaleurs, soulèvent frénétiquement en l’air avant qu’elle ne s’évapore  sur les peaux brûlées de soleil des transporteurs et sur les pare-brises de leurs véhicules lourds. Le lieu ne paye pas de mine. Des odeurs nauséabondes agressent les narines dès qu’on y met les pieds. Doté de 80 carreaux, le marché date de l’époque coloniale. À ce sujet, le président des mandataires indique que “ce sont les Français qui y ont instauré le système des commissions”. Il alimente le centre, les wilayas limitrophes, l’Est et l’Ouest. Un droit d’accès est exigé. Son montant varie selon le poids du véhicule et de son chargement. Des agents de sécurité sont pointés à l’entrée. Ils mettent un point d’honneur à ce que tout le monde paye rubis sur l’ongle. Le ticket d’accès coûte entre 200 et 800 DA. Un droit que les agriculteurs trouvent excessif, car, selon un fellah de la Mitidja venu vendre sa production, “les agriculteurs sont saignés à blanc, on doit constamment débourser de l’argent, on paye les ouvriers des champs, le transport des marchandises, on supporte toutes les dépenses au risque de tout perdre quand il y a mévente”. Face à cet état de choses et pour éviter les tracasseries, certains agriculteurs producteurs ne s’embarrassent pas des règlements et vendent leurs récoltes sur pied au plus offrant. Souvent, nous dit-on, à des marchands ambulants qui vendent leurs produits dans les cités urbaines et les banlieues en échappant ainsi à tout contrôle. À 10h30, certains mandataires commencent à paniquer, ils affichent une mine déçue.
À cette heure “tardive” de la matinée, il reste encore trop de produits dans les dépôts. Leur travail débute à 5h et doivent impérativement tout liquider avant midi, mais il semblerait que le négoce est rude et les acheteurs peu enclins à mettre la main à la poche. Certains finauds s’adonnent à un jeu de coulisses, nous apprend-on. Ils viennent à plusieurs, démarchent et se donnent le mot, une espèce de code qu’ils échangent entre eux. Ils attendent que le prix du cours baisse pour rafler le maximum à des prix très bas. La courgette, par exemple, qui a démarre tôt le matin à 15 Da, voit, à partir de 10h, son prix baisser à 5. Une aubaine pour les spéculateurs. Une autre catégorie d’acheteurs est issue du milieu industriel. Ce sont les fabricants de jus et de concentré de tomates. Selon un mandataire, “ils prennent souvent des produits qui sont à deux doigts de pourrir. Si l’on analysait ce que le citoyen mange, on serait désagréablement surpris !” dit-il d’un ton sarcastique. Sur le chapitre des augmentations des prix des fruits et légumes opérées dans les marchés du détail et qui connaissent, à quelques jours du mois de carême, une envolée prématurée, M. Medjeber est catégorique : “Ce qui se dit est faux à propos des pénuries, il y a une abondance de produits, une surproduction que ce soit des fruits ou des légumes et les prix de gros sont au plus bas. Comme c’est la saison estivale, ces produits ne peuvent pas tenir plus de 24h. Nous nous retrouvons tous les jours avec des caisses entières de tomates, d’oignons, de pommes… sur les bras. Malheureusement, ce que nous constatons, c’est que la situation ne s’améliore pas et chaque année, quand arrive le rituel du jeûne, les mêmes problèmes reviennent à la charge. La guerre que semblent vouloir mener les autorités, c’est de l’esbroufe, toutes ces mesures et la mobilisation des contrôleurs ne changeront rien à la situation. Au contraire, l’intervention de l’État en stockant les produits participent à attiser la spéculation. Vous n’avez qu’à voir après avoir collecté tous les poulets. Ce dernier qui était à 180 Da le kilo, son prix a grimpé à 300 Da, voire jusqu’à 400 Da dans certains marchés.”

Le marché aux mains d’un cartel
Le président des mandataires enchaîne sur un ton acerbe : “Quand il y a intervention de l’État, il y a fraude.” Et d’ajouter : “Le gouvernement, concernant les fruits et légumes, a pris comme mesure urgente le plafonnement des prix, mais cette décision va encourager la spéculation. Nous allons avoir plus de marchés parallèles. Quant à l’affichage des prix, il n’a qu’une seule utilité, celle à laquelle il est voué, car il n’influe nullement sur le prix.” À une question sur la pomme de terre, le tubercule très prisé par les Algériens et qui a atteint plus de 50 Da dans certains marchés de détail, notre interlocuteur affirme que “c’est encore un bel exemple de la contribution du gouvernement dans la spéculation. La pomme de terre est stockée pour soi-disant inonder le marché durant le Ramadhan, mais dans quelles conditions. L’année dernière, nous l’avons refusé, car elle était impropre à la consommation”. M. Medjeber soutient que “c’est l’agriculteur qui est lésé, car c’est le grand perdant, en plus du citoyen qui paye le prix fort”. En ajoutant : “Il n’y a pas de volonté de réguler le marché, et ce dernier est entre les mains de cartels qui sont devenus, devant le laxisme des autorités publiques, très puissants sous prétexte que les prix sont libres.” Il préconise, pour arriver à bout de cette situation, de recourir “à la facture, au bulletin d’achat et exiger un coefficient multiplicateur justifiant le bénéfice brut. Il est inadmissible que quand on arrive au marché de détail, c’est la loi de la jungle, alors qu’au niveau du marché de gros, nous disposons de factures sur lesquelles sont clairement affichés les prix des fruits et légumes avec notre commission qui est de 6% pour les fruits et de 8% pour les légumes. Si nous nous référons à la loi islamique pour le marchand détaillant, elle est de 33%,  alors que si on fait le constat de ce qui se passe actuellement, le bénéfice dépasse parfois les 200% !” Et de poursuivre : “Quant au contrôle, nul besoin de dépêcher 2 000 contrôleurs, la solution est très simple, elle a existé et fait ses preuves : il faut désigner un chef de marché qui aura la charge de vérifier l’ardoise où doit être inscrit le prix d’achat et celui de vente, et point de tricherie.” (Liberté-11.08.2010.)
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*Le squat des rues s’éternise

La hausse « inexpliquée » des prix des fruits et légumes et d’autres produits de large consommation met à nu l’échec des différentes politiques et programmes annoncés comme étant l’arme fatale contre la cupidité des commerçants à la recherche d’un gain rapide et contre l’anarchie régnant au niveau de nos étals.

Les investissements engagés par plusieurs APC pour construire des marchés de proximité n’ont rien atténué de cette anarchie. Des structures ayant coûté des budgets faramineux au Trésor public sont boudées par les commerçants. Ce sont plutôt les ruelles avoisinantes qui sont squattées faisant office de marché où tout se vend et s’achète loin de tout contrôle. C’est le cas par exemple du marché de Aïn Taya, où l’informel n’a pas cédé de parts au marché de proximité qui ne connaît pas une grande affluence. Le même constat est fait du côté du marché de la cité Faïzi (Bordj El Kiffan) qui risque d’être démoli, pour raison d’utilité publique. En attendant, ce sont les marchands illicites qui trouvent leur compte. Dans la commune de Bachedjerrah, refusant de se servir des magasins du marché de proximité, les vendeurs squattent la rue principale créant un grand bazar handicapant la localité sur tous les plans.

Dans cette commune, les commerçants prétextent leur attitude par le fait que le marché a été réalisé loin du centre-ville, donc pas trop attractif. On se demande si la construction de ces structures a été réalisée avec des études concernant les lieux et si elle obéit à certains critères de rentabilité, ou s’agit-il d’un manque de civisme de la part des commerçants qui, pour échapper à leur devoir fiscal se convertissent dans l’informel pour glaner encore plus de sous. Il faut souligner aussi que l’absence de tout contrôle laisse ces vendeurs loin du contrôle des autorités, ce qui expliquerait en partie la manipulation hasardeuse des prix. Et c’est à la veille de chaque Ramadhan que ces prix atteignent des seuils intolérables. Pour les légumes, le ministère de l’Agriculture a mis en place plusieurs dispositifs de régulation du marché de la pomme de terre, de la tomate et du poulet.

Ces mécanismes, consistant en la création de suffisamment de stocks pour les périodes de grande consommation, ont créé l’effet inverse : les intermédiaires et autres intervenants profitent de cette opération pour créer une rareté des produits à stocker, engendrant ainsi une hausse des prix à quelques jours du Ramadhan. C’est le cas du marché du poulet ,et dans les années antérieures, de la pomme de terre. Les consommateurs, qui doivent encore une fois supporter à eux seuls ces conséquences, se demandent où sont passées les brigades mixtes composées des services du commerce, des impôts et des douanes, assistées de la police pour mener une campagne contre les commerçants fraudeurs et faire régner l’ordre dans les marchés.Pas moins de 45 brigades spécialisées composées de 95 agents de contrôle ont été déployées, il y a quelques années, mais dont on ne voit plus la trace aujourd’hui.  (El Watan-12.08.2010.)

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**Les prix s’envolent

Les prix dans le marché de gros sont plutôt cléments et ne justifient nullement la hausse opérée à quelques jours du mois de Ramadhan dans les différents marchés de détail qui donnent l’impression de s’être donné le mot. Ainsi, au marché de Bab El-Oued, la pomme de terre, cédée entre 5 et 6 DA au marché de gros, a atteint les 45 DA au détail. Les oignons, qui ont atteint les 45 DA au détail, leur prix est de 15 DA au marché de gros. L’aubergine et la carotte sont cédées à, respectivement, 10 et 15 DA, elles sont écoulées à 50 et 55 DA le kilo au détail. Le piment et le poivron sont cédés au marché de gros à 25 et 30 DA ; au marché de détail, ils ont dépassé les 80 DA le kilo. La tomate coûte 10 DA au marché de gros alors qu’elle est affichée à 50 DA au détail. Le kilo de citron est à 100 DA, au prix de gros, il varie, selon la qualité, entre 50 et 70 DA. Les prix des fruits culminent au marché de détail, alors que les fruits de saison sont en abondance. Au marché de gros, la pomme est proposée à 20 DA, les raisins, le cardinal, est de 25 DA et le gros noir est de 45 DA, le melon à 40 DA et la pastèque est de 18 DA, ces mêmes fruits sont inabordables au marché de détail. Le melon est à 100 DA le kg, la pastèque à 30 DA et les pommes Royal Gala entre 50 et 70 DA le kilo. Les raisins tournent autour de 130 DA. En dépit des récentes mesures prises par le gouvernement, la hausse des prix de fruits et légumes a commencé dans les marchés de détail il y a une semaine, alors que le président des mandataires nous a assuré que ces prix n’ont pas bougé au marché de gros. “L’année dernière, rappelle-t-il, nous avons demandé une réunion urgente avec le ministre du Commerce et les acteurs concernés de la chaîne de production, de commercialisation et de distribution des fruits et légumes pour essayer, de concert, d’apporter des solutions définitives mais, jusqu’à l’heure actuelle, nous n’avons eu aucune réponse. Je ne sais pas pourquoi les autorités ne veulent pas mettre à plat les problèmes pour en débattre dans la transparence et trouver une sortie de crise effective.”
Le président Bouteflika, en conseil des ministres en 2009, consacré en grande partie à la flambée des prix des produits alimentaires durant le mois de Ramadhan, a reconnu l’échec de la politique commerciale menée depuis des années, en affirmant que “la maîtrise de la régulation du marché, notamment à l’occasion du mois de Ramadhan, a révélé ses limites, face aux effets de la libéralisation incontrôlée des circuits de distribution, aggravés conjoncturellement surtout par des pratiques spéculatives et parasitaires, au détriment des citoyens et à l’encontre de la portée spirituelle du mois de Ramadhan. J’entends qu’aucune règle de liberté du commerce ne soit invoquée à l’avenir pour justifier la limitation des capacités de l’État à imposer des pratiques commerciales loyales et à réprimer les spéculations qui nuisent aux citoyens”. Et pourtant, en faisant le constat de la situation, c’est cette même politique qui invoque la liberté des prix qui est de mise même après que l’ancien ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, eut quitté le gouvernement par la petite porte. (Liberté-11.08.2010.)

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*rengaine ressassée et de la poudre aux yeux

   Pénuries ritualisées

La rengaine est de nouveau ressassée à l’approche du Ramadhan : les ménages n’ont pas de souci à se faire, le gouvernement veille au grain. Un plan spécial d’approvisionnement du marché, œuvre d’un comité interministériel, est mis en branle pour éviter la saignée aux consommateurs. Ainsi, des stocks « d’appoint » pour les denrées les plus demandées dans le contexte sont constitués pour parer aux pénuries provoquées. Telle est la promesse réitérée par les pouvoirs publics qui, cette année également, s’engagent à bien tenir un marché qui n’obéit qu’à sa propre logique spéculative.

Premier couac sérieux venant prématurément battre en brèche l’assurance des régulateurs interministériels, l’envolée spectaculaire des prix de la viande blanche ces derniers jours. Le poulet est proposé à des prix oscillant entre 300 et 350 DA le kilo sur plusieurs places marchandes du pays. A la fin de la semaine dernière pourtant, un responsable au ministère du Commerce s’égosillait à affirmer que l’équilibre était acquis entre l’offre et la demande concernant le produit. Voilà qui renseigne éloquemment sur la maîtrise qu’ont les instances de régulation sur le mouvement des denrées et leur disponibilité à moins de deux semaines du mois sacré. Comme pour les cas du ciment, de la viande ou de la pomme de terre, l’Etat, incapable de refréner les appétits gloutons des réseaux de spéculation, opte pour la solution de facilité qui consiste à solliciter le marché extérieur pour prétendument fausser les agiotages des sangsues du circuit commercial. Mais le terrain a déjà prouvé que les fameux stocks d’appoint n’ont que rarement servi à ce à quoi ils sont destinés, aboutissant même parfois dans les méandres de ce marché parallèle dont ils sont censés déjouer le mécanisme.

Tout se passe comme si les instances chargées du contrôle, en amont et en aval de la chaîne commerciale, ont intégré désormais le circuit informel comme une donne constante et commune du marché. Ce fatalisme se constate notamment dans cette attitude-réflexe de recours à l’importation et à la constitution de stocks à la veille du Ramadhan. Il y a aussi que les enjeux de cet état de fait sont tellement profitables pour de nombreux relais combinards tapis dans l’administration qu’il faut bien plus que des professions de foi et des déclarations comminatoires pour imposer un peu d’éthique sur le marché.

L’on ne comprend pas, sinon, entre autres défaillances structurelles, pourquoi les organes chargés de la vérification de la qualité et des prix sont à ce point dépourvus de moyens leur permettant de vraiment agir sur le cours des choses. Nous avons appris dernièrement que 4500 agents de contrôle sont employés au niveau national pour contrer les pratiques frauduleuses dans un secteur qui compte pas moins de 1,3 million de commerçants officiellement recensés. (El Watan-01.08.2010.)

*Alors que les prix  ont  connu une importante baisse sur le marché mondial 

FLAMBÉE SANS PRÉCÉDENT DES PRIX DU SUCRE ET DE L’HUILE

La tendance haussière des prix de l’huile et du sucre sur le marché national vient d’être confirmée par l’Office national des statistiques. Dans son dernier rapport, celui-ci précise que le prix des biens alimentaires s’est caractérisé, durant les six premiers mois de l’année en cours, par des hausses dont la plus prononcée a touché le sucre et les produits sucrés (+42,27%). Cette tendance haussière a également concerné les huiles et graisses avec plus de 7,72%. Pourtant, sur le marché mondial, le prix du sucre a connu une importante baisse.
La flambée des prix a toujours été justifiée par leur augmentation au niveau de la Bourse mondiale. Mais la baisse des prix au niveau mondial n’est jamais répercutée au niveau du marché national.
Cette situation pèse lourd sur le budget des ménages. Surtout que ces produits de large consommation sont très demandés pendant le mois sacré du Ramadhan. Pour justement assurer un contrôle rigoureux du marché des produits alimentaires, le ministère du Commerce lance une enquête sur le monopole sur le marché local, notamment sur celui des aliments de base comme l’huile, le sucre et la farine.
«Il ne s’agit pas là d’une démonstration de force à la veille du mois de Ramadhan, mais la démarche s’inscrit dans une série de mesures initiées par l’Exécutif pour libérer le marché des spéculateurs qui font la loi et déterminent les prix, souvent au détriment du pouvoir d’achat des citoyens pris au piège», avait affirmé Mustapha Benbada, ministre du Commerce.
Ces déclarations ont été faites à l’APN à l’occasion de la présentation de deux projets de loi modifiant celles déjà existantes portant sur les pratiques commerciales et sur la concurrence pour ne plus laisser subsister un quelconque monopole.
On a même appris, de source sûre, que les services fiscaux ont ouvert une enquête sur le même dossier. Elle concerne un groupe ayant pignon sur rue en ce qui concerne le marché de ces produits.
Les décisions du gouvernement sont destinées à apporter les correctifs nécessaires aux dérèglements observés sur le marché, notamment les pratiques spéculatives sur les prix, au détriment des consommateurs. La loi permet aux autorités d’intervenir pour définir la marge bénéficiaire appliquée aux produits convoités par les spéculateurs à chaque fois qu’un dépassement est constaté. C’est que les hausses de prix ne grèvent pas seulement le portefeuille du consommateur mais menacent également la paix sociale et il n’est nullement souhaitable de jeter de l’huile sur le feu.
Par ailleurs, l’ONS indique que l’indice des prix à la consommation a connu une variation de +4,62% durant les six premiers mois de l’année en cours, induite essentiellement par la hausse des prix des biens alimentaires qui ont augmenté de 6,46% par rapport à la même période de l’année 2009, dont les produits agricoles frais (+6,12%) et les produits alimentaires industriels (+6,75%).
La baisse n’a concerné que les prix de la pomme de terre (-14,25%), les oeufs (-11,63%) et la viande de poulet (-6,82%). Le reste des produits, outre le sucre, s’est caractérisé par des hausses des fruits frais (+40,63%), précise l’organisme des statistiques. Cette tendance haussière a également concerné, outre les huiles, les poissons frais avec +16,79%, les viandes de boeuf (+13,36%), les boissons non alcoolisées (+17,76%), les viandes de mouton (+8,56%). L’indice des prix a aussi augmenté pour les biens manufacturés à 3,32% et pour les services à 2,67% durant les six premiers mois de 2010 par rapport à la même période de 2009, relève l’ONS.
De janvier à juin derniers, tous les produits de consommation du panier, représentatifs de la consommation des ménages, ont enregistré des hausses.
Par ailleurs, pour le seul mois de juin, l’indice des prix à la consommation a connu une légère croissance de 0,2%, comparativement au mois de mai 2010 qui a connu une hausse de 1,4%, soit une variation proche de celle relevée en juin 2009 (+0,3%), précise l’Office national des statistiques. Les prix des biens alimentaires ont connu une croissance de 0,3%, due essentiellement au relèvement des prix des produits agricoles frais (1%) en juin dernier et par rapport au mois précédent.
En revanche, les prix des produits alimentaires industriels ont enregistré une légère baisse (0,4%), au moment où les biens manufacturés ont augmenté de 0,1% et les services ont stagné, détaille l’ONS. (L’Expression-19.07.2010.)

***Les spéculateurs monopolisent les dattes

afin d’en augmenter le prix du kilogramme jusqu’à 1000 dinars pendant le ramadan

Le Conseil national des professionnels des dattes –organisme créé récemment par le ministère de l’Agriculture, et dont le président est Salim Haddoud- craint que les spéculateurs ne fassent grimper les prix des dattes, prenant appui sur les pluies de mai et de juin, qui avaient dangereusement freiné la production des dattes à Biskra de façon notable.

Actuellement, les prix des dattes de moyenne qualité sont affichés entre 550 dinars et 600 dinars, et entre 450 et 500 dinars dans les marchés de gros, dépassant de loin le prix des fruits exotiques que l’Algérie importe. Les dattes de qualité supérieure sont devenues rares, ou très peu proposées, en particulier « deglet Nour », considérée comme la plus prisée et la plus chère en Algérie.

Pour l’adjoint-directeur de la société des Frères Lazhari, spécialisée dans l’exportation des dattes, et que nous avions contacté à Biskra, l’augmentation des prix des dattes n’est pas lié uniquement aux dernières pluies, mais aussi –et surtout- aux spéculateurs des dattes, qui sont en train d’acheter le produit pour le stocker en attendant le moment propice pour le vendre.

Pour lui, le prix-référence doit rester entre 250 et 280 dinars le kilogramme. « Toutefois, dit-il, il existe des négociants qui ont acheté les dattes avant même leur maturation, c’est-à-dire avant qu’elles soient cueillies, achetant parfois même des palmeraies entières. Beaucoup parmi ces négociants ont stocké le produit dans les chambres froides, et attendent patiemment le début de ramadan pour le vendre à leur prix ».

Il précise que le prix des dattes à Biskra, considérée comme la capitale des dattes, « avoisine les 450 dinars, c’est-à-dire beaucoup plus cher que la pomme, le kiwi ou la banane, fruits importés des pays exotiques et d’Europe  », alors que ces revendeurs achètent au prix de gros ces mêmes dattes pour 150 ou 180 dinars le kilogramme. D’autres motifs concourrent, selon lui, à faire grimper le prix des dattes, dont la surmultiplication des intermédiaires et des détaillants, les transporteurs et les vendeurs terminaux.

Il promet que son organisme, le Conseil national des professionnels des dattes, essayera de venir à bout des ces entourloupes et faire arriver les dates aux consommateurs à un prix raisonnable, ou pour le moins, en-déçà de ce qu’espèrent les spéculateurs.(Echorouk-24.07.2010.)

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MARCHÉ DES FRUITS ET LÉGUMES

L’heure de la flambée

Ça bouillonne du côté des marchés des fruits et légumes. Les prix commencent à prendre une courbe ascendante. Jugez-en : la tomate s’affiche à 70 DA au lieu de 35 DA, la carotte est cédée à 50 DA alors qu’il n’y a pas si longtemps elle ne dépassait pas les 40 DA, la courgette est à 50 DA, l’oignon est affiché également à 50 DA, le poivron est à 100 DA. Voilà, en somme, à quoi ressemble la mercuriale à la veille du mois du Ramadhan. Pour expliquer cette hausse, les détaillants, du moins ceux interrogés au niveau du marché de Ferhat-Boussad, ex-Clauzel à Alger, se dédouanent de la situation. Ils déclarent que les prix sont décidés selon la loi de l’offre et de la demande, autrement dit la loi du marché. Pour eux, les choses sont claires : les prix sont libres. Les grossistes sont également pointés du doigt par ces marchands. Ces derniers estiment qu’ils sont, eux mêmes, victimes de cette augmentation. «Rien qu’à voir les marchés de gros pour se rendre compte de la réalité mais aussi de la vivacité de nos propos», nous diton sur place. Une hypothèse que rejette et dans la forme et dans le fond le Comité national des commerçants des fruits et légumes, organisation affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Son président, Farid Touami estimera que les prix affichés au niveau des marchés de gros sont largement inférieurs à ceux appliqués dans le détail. Pour lui, cette augmentation s’explique par la baisse de la production notamment dans certaines filières, entre autres la tomate. À cela, s’ajoute un manque notable de marchés de proximité. Pour remédier à cet état de fait non sans porter un sérieux coup pour les bourses moyennes notre interlocuteur indiquera qu’il est indispensable de remettre de l’ordre dans l’activité vouée, jusque-là à l’anarchie la plus totale. Il annonce l’impérieuse nécessité d’organiser la chaîne de distribution qui est, selon lui, la cause majeure de cette hausse vertigineuse. Si pour les commerçants les prix sont décidés selon le marché, le gouvernement de son côté envisage de prendre le taureau par les cornes en mettant en place de véritables mesures à même de réguler le marché. Inutile de rappeler dans ce sillage que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia avait appelé récemment à la révision du Code du commerce actuel. Comme éventuelles décisions, l’on cite le plafonnage des prix, le renforcement du contrôle pour ne citer que celles-ci. Il faut dire qu’à l’allure où vont les choses, le mois du carème s’annonce plutôt…

« chaud» RAMADHAN : LA COULEUR EST ANNONCÉE

Pour ce qui est du mois de jeûne qui avance à grandes enjambées, les commerçants affichent d’ores et déjà les couleurs : la viande est affiché à 900 DA le kg, alors que celle congelée, seul recours des ménages aux faibles revenus, est cédée à 550DA/Kg. Idem pour les prix des viandes blanches ou le kilogramme n’est cédé qu’à partir de 220 DA/kg. C’est pourquoi, parmi les décisions prises par les pouvoirs publics figurent l’importation de pas moins de 10 000 tonnes de viande rouge fraîche, 5 000 tonnes de viande congelée, 4 000 tonnes de viande blanche. Il serait question également de l’importation de 1000 tonnes de citron dont le prix oscille aujourd’hui entre 80DA et 120DA selon la qualité. Le gouvernement, par ces mesures envisagées, veut, à tout prix, lutter contre la flambée des prix qui caractérise chaque Ramadhan. Il faut dire que les commerçants n’ont pas attendu l’arrivée de ce mois pour afficher les couleurs. De quoi donner le tournis à certains ménages qui risquent de payer «la sauce» trop chère lors du mois prochain, si ce n’est pas déjà… le cas. (Le Courrier d’Algérie-29.06.2010.)

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*le prix des livres scolaires de tous les cycles de l’Education pour l’année 2010-2011

L’Office national des publications scolaires, en collaboration avec les instituts éducatifs et les librairies spécialisées, a proposé la mise en vente des livres scolaires avant la prochaine rentrée avec des prix variant entre 600 et 2000 DA. Cette initiative a trouvé toutefois des obstacles. Certaines parties dans l’Education ont relevé que des livres en voie d’édition contiennent des leçons supprimées durant l’année en cours, mais avec le même prix que le livre initial, encombrant encore plus le cartable de l’élève de manière inutile. La décision d’éditer ces livres de la sorte a motivé une première riposte de la famille de l’Education, laquelle proteste énergiquement contre cette situation. Selon les enseignants, certains livres du cycle primaire se vendent à 119 DA alors qu’ils sont expurgés de 32 leçons, et alors que les textes et cours retirés du cycle qui vient de finir ne doivent plus figurer dans les nouvelles éditions de l’année scolaire 2010-2011. La tutelle avait souhaité, rappelons-le, que les livres scolaires ne doivent plus être aussi encombrants, surtout avec le retrait des leçons qui ont été dégommés du cursus.

Le chargé de communication au niveau de l’UNPEF, Messaoud Amraoui, a affirmé à Echorouk : « Pourquoi éditer des livres avec des cours qui ne seront pas dispensés aux élèves ? Le prix n’a en outre, pas changé et, de plus, ce pléthore est inutile et encombrera le cartable des élèves ».

Selon des sources en notre possession, les prix des livres connaîtront une réduction d’environ 10%. Ainsi, ceux du cycle préparatoire tourneront autour des 600 DA, alors que les livres du cycle primaire varieront entre 1035 et 2000 DA. Les livres du cycle moyen seront fixés entre 1840 et 2000 DA, alors que les élèves des classes terminales achèteront leurs livres à partir de 2000 DA. De nouveaux livres feront leur entrée, il s’agit du livre de « tamazight » pour les élèves de 3e année moyenne et du « français » pour les 1e année moyenne.

Pour rappel, les publications de l’Office national du livre a atteint la barre des 58 millions de livres publiés pour 24 000 instituts pédagogiques et éducatifs en Algérie.(Echorouk-28.06.2010.)

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**Chaude la mercuriale!

D’aucuns prétendent à un «canard à l’orange», mais à 200 DA le kilo pour un fruit bien de chez nous, c’est trop!

Que dire de nos mercuriales si ce n’est de la redite? Chaque année, chaque saison, en attendant le coup de masse qui nous attend à la veille du Ramadhan et pendant tout le mois sacré, la presse s’empare, à juste titre, (sans jeu de mots) de la tendance haussière des prix des fruits et légumes.
Un petit tour au quartier populaire de Ben Omar (Kouba), nous renseigne sur cette récurrente question de la somme, même au demeurant modeste, que doit débourser quotidiennement la ménagère pour remplir son couffin et garnir sa «meïda».
Pourtant, l’arrivée de la saison chaude devait permettre, normalement, une baisse des prix, se lamente un chaland d’un certain âge, approuvé par le hochement de tête significatif d’un citoyen de la même génération qui regrette le temps où la spéculation était sévèrement prohibée et les prix contrôlés.
Au fait, que font les chefs de marché devant les hausses intempestives de certaines denrées? Jugez-en! Un kilo de tomates cédé au marché municipal de Hussein Dey à 60 DA/kg, la pomme de terre à 35 DA, les aubergines à 60 DA, la laitue à 50 DA, le poivron à 70…le plat à servir reviendrait bien plus cher si l’on s’amusait à lui additionner, (c’est de l’utopie), un «tout p’tit bout» de viande, un lambeau de poulet, de dinde ou, au risque de se brûler, une produit de la mer, même une sardine…Mais que font donc, sommes-nous contraints de nous interroger, les services de protection du consommateur ou encore la police face aux marchands ambulants qui raflent et détournent la clientèle des étals des marchés gérés avec force d’impôts, de contrôle d’hygiène et même, (parfois seulement, il faut le dire), de contrôle des prix?
«Miss tomate» et sa «Majesté cerise», ces deux beaux produits trônent sur le tableau d’affichage des prix.
Le premier, qui est récolté en abondance en cette période, devient (presque) inaccessible pour les bas salaires. Il fait même rougir de colère. Ainsi, la classe moyenne est contrainte de se rabattre sur la tomate de moindre qualité dont il faut jeter une bonne partie, car trop mûre ou pourrie.
Du côté des fruits, la cerise est cédée à 1000 DA le kg, toisant même l’avocat (d’importation) qui vaut 600 DA/kg. Le prix des abricots varie entre 100 et 150 DA le kg selon la qualité de la variété.
Les pêches ne sont cédées qu’à partir de 250 DA/kg. La pomme d’importation «Golden» ou «Delicious» est proposée à 180 DA/kg, moins cher que l’orange qui nargue la bourse du citoyen lambda avec ses 200 DA/kg.
C’est bien beau de dire avec éloquence que plus d’un millier d’agrumiculteurs exercent dans la wilaya de Tipasa, que des fêtes des agrumes sont organisées partout dans les plaines du Tell, que l’Algérie est autorisée, en vertu de l’Accord d’association avec l’UE, à exporter jusqu’à 123 produits agricoles vers les pays européens, dont des dattes de Tolga, des petits pois frais, des fèves, des poivrons, des piments et de la pomme de terre…mais qu’en est-il de l’autosuffisance alimentaire et la protection du consommateur algérien?
Pour expliquer quelque peu cette hausse des prix des fruits et légumes, chacun y va de son argumentation. Mais force est de constater que la loi universelle de l’offre et de la demande, n’est plus de mise chez nous. En résumé, c’est l’embrasement dans tous les marchés de la capitale et de sa banlieue. (L’Expression-27.05.2010.)

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* LUTTE CONTRE LA FLAMBÉE DES PRIX

Un collectif citoyen

décréter le 7 avril «Journée sans achat»

Il suffirait d’un petit tour du côté des marchés et boutiques pour constater que la flambée des prix est devenue par la force des choses, un fait normal dans la vie des consommateurs. À titre indicatif, le prix du sucre a augmenté de 30 DA en une semaine. Et comme il y a des spéculateurs partout, le citoyen se trouve face à une situation dramatique. L’oignon est à 100 DA le kilo, l’ail à 350 DA, voire jusqu’à 600 DA, le sucre à 100 DA, et la liste est longue. En effet, en l’absence de réseaux de distribution, les intermédiaires et les grossistes imposent leur loi, jouant sur «la liberté des prix» avec «l’ouverture de l’économie » et la loi de «l’offre et la demande ». Comme ultime recours, les intellectuels veulent dire non à leur manière. Dans ce cadre un mouvement de protestation pacifiste et apolitique composé de journalistes et d’intellectuels a lancé un appel à une journée sans achat à travers le territoire national, fixée au 7 avril pour boycotter différents produits alimentaires, y compris ceux de première nécessité. L’appel, lancé par courrier électronique, fait état du boycott de plusieurs produits de large consommation comme le lait en poudre, le sucre, le café, l’huile de table et l’huile d’olive, les viandes et la sardine mais aussi les fruits et légumes, les produits en conserve, ainsi que le thon, les boissons gazeuses et les jus et les légumes secs. Ledit mouvement se définit comme étant «un groupe de citoyens organisateur de ce boycott pour dénoncer l’inflation en perpétuelle progression ainsi que la passivité des pouvoirs publics, qui ne font rien pour mettre un terme à ces augmentations épisodiques et injustifiées ». Zoubir Fadhel, est le coordinateur de ce mouvement (premier en son genre en Algérie). Ce détenteur d’un magistère en sciences de la communication et de l’information, revient sur les motifs d’une telle action. Contacté, hier, par nos soins il a indiqué dans ce cadre : «Nous sommes des journalistes et des intellectuels qui pensent vraiment à l’avenir des citoyens. Loin des partis politiques et des associations de protection des consommateurs qui ne font rien en réalité, notre mouvement se veut une révolte pacifique face au marasme vécu au quotidien.» Autrement dit ce mouvement s’inspire d’un constat quotidien de la cherté de la vie. À ce sujet, il a indiqué qu’en tant que journaliste chargé de la rubrique «Aswak» (marchés) dans une publication nationale pour rendre compte de la mercuriale quotidienne, que «tout d’abord la hausse des prix des légumes et du sucre se poursuit face à un pouvoir d’achat très faible», soulignant que «même si les prix sur le marché international ont leur effet sur certains produits comme le sucre, l’absence de contrôle en Algérie a aussi son effet.» C’est pourquoi ce mouvement a décidé cet «acte de civisme pour dire non». Le but à travers cette action, «Journée sans achat » selon ses initiateurs, est d’exprimer le mécontentement des citoyens algériens vis-à-vis de la flambée qui frappe les principaux produits de large consommation. (Le Courrier d’Algérie-30.03.2010.) RASSEMBLEMENT À ALGER LE 6 AVRIL
La veille, soit le 6 avril, un rassemblement est prévu à la Maison de la presse Tahar-Djaout (1er-Mai) à Alger. Le mouvement, à l’origine de l’appel de cette «Journée sans achat» qu’il compte organiser chaque année jusqu’à ce que les pouvoirs publics agissent en conséquence, adressera à cet effet une pétition signée par un million d’Algériens à la présidence de la République et au Premier ministère.

**POISSON, SUCRE, FRUITS ET LÉGUMES
La facture de plus en plus salée

Le chef de famille doit débourser davantage de dinars pour faire ses emplettes puisque les prix ne cessent pas d’augmenter.

Tous les citoyens qui se dirigent quotidiennement vers les marchés ont constaté la hausse vertigineuse de plusieurs produits. C’est cette tendance qui vient d’être confirmée par l’Office national des statistiques. Ce dernier constate que le sucre, le poisson, les fruits et la viande n’ont pas échappé à la tendance haussière des prix.
Le rythme d’inflation en glissement annuel (février 2010-février 2009) s’est élevé à +5,5%. C’est légèrement moins par rapport à l’année écoulée (+5,7%).
L’indice des prix à la consommation a connu une variation de 4,2% durant le mois de février 2010, soit une hausse plus importante que celle relevée le même mois de 2009 (+1,5%). L’ONS identifie les raisons de cette dégradation du pouvoir d’achat. Elle est induite essentiellement par les prix des biens alimentaires qui ont augmenté de 5,7% par rapport au même mois de l’année écoulée. Les produits agricoles frais ont augmenté de 4,5% et les produits alimentaires de 6,8%. La hausse la plus prononcée a touché le sucre et produits sucrés qui ont augmenté de moitié.
Dans le détail, il est aussi indiqué que cette hausse a concerné les fruits frais (+42,3%), les viandes de boeuf (+15,04%), les poissons frais (+11,8%), les boissons non alcoolisées (+14,06%) et les viandes de mouton (+7,4%). Il n’y a pas que les produits de consommation courante qui sont victimes de la hausse des prix. Les biens manufacturés ont augmenté de 2,9% et les services de 2,7% en février dernier par rapport au même mois de l’année 2009. L’un de ceux ayant mis en garde contre l’inflation a été le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de la tripartite de décembre dernier.
Mais d’autres bien avant lui ont fait ce pronostic. Dès lors que les salaires ont augmenté, cette donne était devenue inévitable.
«C’est l’impôt du pauvre», avait répété le Premier ministre à plusieurs reprises. Mais tant que la monnaie en circulation n’est pas en adéquation avec la masse de production des biens et services, l’inflation sera toujours présente.
Il ne faut donc pas s’étonner si les travailleurs sont unanimes à juger que leurs salaires ne suffisent pas pour nourrir leurs familles. Et que cette situation dégénère en grève, voire en émeutes.
L’ONS continue ses explications. Par rapport à février 2009, tous les produits de consommation du panier, représentatifs de la consommation des ménages, ont enregistré des hausses. Avec la précision que la plus prononcée de celle-ci, a été celle des groupes alimentation-boissons de l’ordre de 5,76%. Le groupe «meubles et articles d’ameublement» a augmenté de 2,7% alors que celle de la «santé-hygiène corporelle» a enregistré une hausse de 2,52%. «L’habillement et les chaussures n’a pas échappé à la règle (+2,11%) ainsi que le logement et charges» (+2,10%) et «l’éducation – cultures et loisirs» (+1,74%).
En quelques semaines, l’inflation a gagné quelques points. Comparativement à janvier 2010, le niveau moyen des prix des biens alimentaires a connu une croissance de 0,6% en février 2010. C’est le cas pour les produits alimentaires industriels (+1,7%) dont notamment les sucres et produits sucrés (+10,7%) et les boissons non alcoolisées (+13,8%).
Par contre, les prix des produits agricoles frais ont enregistré une baisse, quoique légère (-0,31%), en février par rapport à janvier 2010, toujours selon l’ONS.
L’organisme poursuit en annonçant que les prix des produits manufacturés ont enregistré une variation de +0,3% ainsi que les services avec +0,54%. En comparaison du mois de janvier 2010, les produits du panier de biens et services ont connu presque totalement une stagnation en février dernier, à l’exception de la catégorie «santé-hygiène corporelle» qui a connu une légère hausse (+0,79%), du groupe «alimentation-boissons» (+0,77%) et habillement et chaussures (+0,48%). A la lecture de ces données chiffrées, on comprend mieux pourquoi le gouvernement n’a jamais voulu engager une enquête sur la pauvreté. Il en connaît déjà les résultats.(l’Expression-28.03.2010.)

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*Amer, le prix du sucre!…il passe à 90 DA le kg

Après la hausse des produits maraîchers, des légumes secs et des produits laitiers, la flambée n’a plus de limite.

Le sucre «flambe» sur les marchés international et national. L’Algérie en importe moins mais à des prix plus chers. Du coup, toutes les denrées contenant du sucre ont vu leur prix grimper, notamment pour ce qui est de la limonade et diverses boissons sucrées. Par exemple, la bouteille d’un litre de Coca-Cola est passée de 30 à 35 DA, soit une hausse de 12% environ. Les producteurs nationaux de boissons, qui n’ont pas encore franchi le pas, résistent encore, mais pour combien de temps?
Le sucre, pour adoucir notre café matinal, ou pour réussir nos fameux gâteaux, est passé promptement et allègrement de 60 DA à 65 et 70 DA le kg pour atteindre aisément aujourd’hui les 90 DA/kg, soit une hausse «en douceur» de pas moins de 15%! Comme la pomme de terre qui a failli connaître le sort de la betterave, tubercule sucrière par excellence, celle-ci a disparu de nos champs qui alimentaient notamment la fameuse raffinerie de l’ex-Enasucre de Khemis Miliana installée en 1966, qui existe toujours, mais inopérante pour le moment. La mise en place d’une culture betteravière qui a suivi cette installation, a été confrontée à des difficultés d’inadaptation de la betterave, d’insuffisance de pluie et de moyens d’irrigation et divers autres aléas.
Résultat: la raffinerie de Khemis Miliana, fleuron incontestable de l’industrie «industrialisante» des années «fastes» de l’économie planifiée, est aujourd’hui à l’arrêt faute de matière première à traiter. Une autre raffinerie, tout aussi importante, existe à Béjaïa.
Ce complexe sous-traite le sucre roux importé pour les industriels privés.
L’Algérie s’approvisionne en sucre roux à partir, notamment du Brésil, Cuba, Thaïlande et de l’Union européenne. Par ailleurs, le Brésil, premier producteur et exportateur de sucre dans le monde, a vu sa production baisser.
Ce pays, faut-il le rappeler, a changé la vocation d’une grande partie de ses terres arables au profit de la culture du méthanol, ce biocarburant dont on veut se servir pour pallier les ressources énergétiques polluantes comme le pétrole.
Cette nouvelle donne s’est répercutée négativement sur notre enveloppe financière 2009 d’importation de sucre qui a vu son niveau grimper de plus de 30%. Ces chiffres traduisent une hausse non pas en quantité, mais surtout en valeur au vu du prix élevé de cette denrée, relève-t-on. La production nationale de sucre est actuellement estimée à 950.000 tonnes/an. Destinée au marché national, elle reste insuffisante pour répondre à une demande qui flirte avec 1 million de tonnes/an.
L’Algérie devait passer à partir de l’an dernier, du statut de pays importateur de sucre à celui d’exportateur en doublant pratiquement sa production qui devrait atteindre, selon les chiffres avancés, près de deux millions de t/an, grâce à l’extension d’une raffinerie d’un groupe privé algérien. Aucune de ces prévisions n’a été atteinte.
Sachant que la betterave sucrière représente presque la moitié de la production mondiale de sucre raffiné et que c’est l’une des cultures industrielles les plus importantes des régions tempérées comme la nôtre, qu’est-il a devenu de cette option agricole hautement rentable? Nous sommes en droit de nous poser la question.
A cet effet, nous avons contacté le directeur général de l’Itcmi (Institut technique de la culture maraîchère et industrielle), Mustapha Mechkour, qui nous a informés que «la culture de betterave sucrière ne se pratique plus en Algérie, depuis 1981».
Le ministère de l’Industrie avait, à l’époque, instruit les raffineries d’El Khemis et de Guelma de ne plus utiliser la betterave pour la production sucrière et lui substituer le sucre roux importé, le prix du kg de sucre revenant ainsi moins cher…
Pourtant des coopératives spécialisées et équipées de matériel hautement sophistiqué avaient été mises en place pour le traitement de ce tubercule à El Khemis et Annaba pour le destiner à la raffinerie de Guelma où quelque 5000 hectares, selon M.Mechkour, étaient destinés à cette culture qui bénéficiait du même périmètre agricole que dans le Haut Chelif pour la seconde raffinerie d’El Khemis.(L’Expression-03.02.2010.)

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*Alger…(26.12.09.) – Les prix des fruits et légumes étaient inabordables, hier,  aux marchés Amar El Kama et Ahmed Arezki  Bouzrina  de la capitale. Après la fête de l’Achoura, la tomate fait encore des siennes à raison de 120 dinars le kilo. Ceci dit, les  pommes de terre, carottes, navets, choux fleurs  ont été cédés hier entre  40 et 50 dinars, les fèves, courgettes et artichauts à  80, tandis que les petits pois, poivrons, piment, haricots verts et rouges  à partir de 130 dinars le kilo. Chapitre viandes, l’agneau était vendu  à 900 DA et le poulet proposé à 180/190 dinars le kg ou à  raison de  400-500 dinars l’unité, avons-nous constaté.  Enfin, les fruits restent encore un peu chers  surtout si l’on sait que les oranges et les mandarines  dont c’est la saison,  volent haut à 110/130 dinars le kilo, les bananes entre 100 et 110, les pommes  et  les grenades  à 120, les poires à 160, et les dattes à 300 dinars le kilo. (El Moudhahid-26.12.09.)

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**Pourquoi c’est plus cher chez nous qu’ailleurs? ….Cette flambée des prix des agrumes (des fruits et des légumes d’une manière générale) a toujours profité en premier lieu aux spéculateurs de tout bord (une véritable mafia en quelque sorte) ….qui contrôlent principalement l’approvisionnement du marché par des moyens de monopole de la livraison des produits, selon le bon vouloir de cette faune nuisible à la société. Ainsi, ils achètent sur pied des plantations d’agrumes (et autres fruits) et une fois la production arrivée à maturité, ils mettent les fruits et les quantités sur le marché comme ils l’entendent,  en contrôlant les cours suivant leur intérêt commercial et le désir de gagner beaucoup sans aucune vergogne,et sans que les services de contrôle des prix ne puissent intervenir étant donné que le marché des fruits et légumes est , soi-disant, libre. Mais dans cette histoire de l’offre et de la demande (et de tout ce qui est derrière), c’est toujours l’infortuné consommateur qui paie la note. Le plus souvent trop salée. l’Etat étant absent et ne contrôle plus rien dans ce domaine précis et d’autres domaines. Ailleurs dans le monde, ça ne se passe pas comme ça…il y a des mécanismes efficaces de régulation, de contrôle et de défense des consommateurs, qui surveillent, font des enquêtes, réagissent et sévissent contre tout excès, ou toute spéculation effrénée qui porte atteinte à l’intérêt des consommateurs…et de la société en général…(M.N. le 24.12.09.)

**On achève bien les smicards

Jusqu’où iront les prix ? C’est la question que tout le monde se pose et qui est, ces derniers jours, au centre de toutes les préoccupations.

« C’est du jamais vu », nous dit une dame, ulcérée par ces pratiques, installées, au fil des jours, dans les moeurs. Et le même désespoir est exprimé par d’autres personnes ayant fait le tour de plusieurs marchés pour ensuite rentrer bredouilles. Les prix des fruits et légumes continuent leur irrésistible ascension. Tant et si bien, que la plupart des marchée se sont transformés en véritable zone interdite pour les petites bourses. A un moment donné, pourtant, l’on a naïvement pensé à un phénomène passager, circonscrit au seul mois de Ramadhan et aux fêtes de l’Aïd. Malheureusement, la situation ne s’est pas améliorée, et les prix sont toujours prohibitifs. Le désormais facteur de l’offre et de la demande a fini d’achever, chez le citoyen, le mince espoir qu’il nourrissait de voir l’Etat intervenir pour le défendre contre les fourches pointues des spéculateurs et autres charognards. La règle à présent est celle du « achète ou crève », et tout le reste n’est que « littérature ». Il appartient alors au consommateur de prendre lui-même en charge sa propre protection, en l’absence définitive des contrôleurs de prix, qui ne sont plus, depuis longtemps, concernés par ce « sacrifice » collectif imposé au pauvre citoyen.

« Dites-leur que les gens en ont marre et qu’il n’en peuvent plus », lancera un retraité assis à même le sol devant un marchand de légumes. Désormais, il ne reste aux pauvres qu’à recourir, par exemple, à la grève du panier, une expérience qui n’a hélas jamais été tentée, mais qui pourrait peut-être s’avérer efficace. Mais, où sont-ils ces citoyens conscients et consciencieux pour faire cette grève ? Il ne suffit pas de se plaindre pour infléchir les prix, lesquels sont devenus inabordables pour le consommateur, il faut une action concertée et surtout appuyée par tout le monde. Et malheureusement, sur ce point, il semble qu’il y ait pénurie de gens capables de l’entreprendre en donnant l’exemple. A Sétif, beaucoup de gens se sont donné le mot pour ne pas acheter, dérogeant ainsi à l’ordre établi, aussi cynique soit-il. Cependant, d’un côté on dénonce les prix pratiqués, et de l’autre on consomme sans discontinuer, une manière d’encourager ces vautours à sucer le sang du citoyen….(Source,El Watan-28.12.09.)

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** Oran…(20.12.09.) – La mercuriale s’affole…Qu’il vente ou qu’il pleuve,Chaleur ou froid, Ramadan ou pas: toutes les explications sont toujours là, prêtes à interpréter l’irrationnel. Il s’agit, bien sûr, de la mercuriale qui flambe sans avertir personne. Il aura suffi de quelques gouttes de pluie pour noyer le citoyen jusqu’au cou. Les prix frôlent parfois l’indécence.        En effet, la tomate avoisine les 120 dinars le kilo, les haricots verts à 150 dinars, la pomme de terre à 60 dinars le kilo, l’oignon à 70 dinars, le petit pois, dont c’est normalement la saison, entre 140 et 200 DA, selon la qualité. Pour leur part, les poivrons varient entre 180 et 220 DA le kilo. Pour les fruits de saison, en l’occurrence la clémentine, son prix ne veut toujours pas baisser en deçà d’une certaine fourchette, entre 130 et 150 dinars et le citron est à 160 dinars. Mais, la palme revient à l’ail avec ses 600 DA le kilo. Toutes les explications qui se veulent rationnelles ne peuvent expliquer cette flambée qui va avec celui des légumes secs, denrées de base pour les plus démunis, à savoir, les haricots secs entre 160 dinars et 240 DA le kilo et les lentilles entre 160 et 180 DA. Et dire qu’il y a à peine une année, ces deux produits ne valaient pas plus de 100 DA le kilo. Seul coin bleu du ciel gris de la mercuriale, le poulet qui tourne autour des 220 DA le kilo. Il est vrai qu’on est loin des 380 DA d’il y a quelques mois. Hier matin, il pleuvait sur Oran, et au niveau des marchés, les citoyens avaient du mal à remplir le couffin du strict nécessaire. Ebahis par les prix affichés, il ne leur restait plus qu’à retenir leur peine, devant les marchands à l’étalage, incapables eux aussi d’expliquer cette hausse vertigineuse. « Le billet de 1.000 dinars ne vaut presque rien et il me faut au moins 6.000 ou 7.000 dinars pour parer à l’essentiel pendant une semaine, et encore », se lamente-on dans les chaumières. Les approximations économiques d’il y a une année qui disaient que 60% du salaire va à la nourriture n’est plus valable au vu des prix actuels. Il en faudrait un salaire intégral voire deux pour pouvoir subvenir aux besoins les plus élémentaires. Et que dire de ceux qui n’en disposent d’aucune rentrée d’argent ? Le pouvoir d’achat s’érode, c’est un secret de polichinelle, et à cadence vertigineuse. Est-ce le dinar qui se dévalue, sans qu’on le dise ouvertement ou est-ce la conséquence logique des effets d’annonce induits par l’augmentation du SNMG qui fait croire à une augmentation tangible des salaires. Car la loi de l’offre et de la demande et son implacabilité ne peut expliquer à elle seule cette hausse. (Le Quotidien d’Oran-20.12.06.)

*****Les spéculateurs imposent leur loi

Le gouvernement ne semble pas pressé de s’attaquer au phénomène de la flambée des prix. Depuis plus d’un mois, il avait annoncé l’adoption d’une nouvelle législation pour protéger le pouvoir d’achat des travailleurs sans que le dispositif ne voie le jour. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub vient juste d’annoncer que la loi sur la concurrence sera modifiée sans citer d’échéance. On sait seulement que les marges bénéficiaires seront limitées. Cela ne doit pas être interprété comme un retour aux prix administrés, précise le ministre.
L’Etat ne viserait pas une fixation des prix mais leur contrôle. La liberté des prix demeure un principe inamovible, mais celle-ci ne doit en aucun cas léser le consommateur. Or, tout indique que c’est actuellement le cas. Sur le terrain, les commerçants ne savent plus quel argument brandir pour justifier la hausse des prix. A titre d’exemple, ceux de la volaille ont atteint des pics. Ainsi, de 170 à 200 DA, le prix du poulet vidé est passé à 350 DA le kilogramme.
Le prix de l’escalope de dinde est passé allègrement à 500/600 DA le kg, voire plus dans certains quartiers. Les raisons d’une telle envolée des prix, avancées par les vendeurs, ne tiennent plus la route. Pourtant nombre d’entre eux se défendent en accusant les fournisseurs d’être à l’origine de ces prix prohibitifs, assurant qu’une faible marge bénéficiaire leur est consentie. En amont, les aviculteurs mettent l’accent sur le prix de l’aliment. Négocié auparavant entre 4000 et 6000 DA le quintal, l’aliment de volaille a atteint le seuil record de 10.000 DA le quintal. Selon un volailler, cela expliquerait la montée en flèche des prix de détail. Sans parler de la viande, une protéine bien chère pour le citoyen lambda. Cette tendance haussière s’applique à l’ensemble des produits alimentaires.
Les produits maraîchers frais ne sont pas à l’écart de cette spirale.
Le manque de main-d’oeuvre et l’augmentation des frais de transport sont parmi les arguments invoqués pour justifier cette flambée. Selon des opérateurs économiques, l’application du crédit documentaire gêne considérablement l’approvisionnement du marché depuis l’étranger. Mais ce ne sont pas que les produits importés qui sont chers. Les dattes sont cédées à 300 DA/kg et plus. Le prix grimpe même jusqu’à 800 DA/kg pour Deglet Ennour, comme au marché de Bab Errahba de Blida.
Les oranges et mandarines, pourtant fruits de saison, se négocient, quant à elles, à des prix qui dépassent l’entendement et fluctuent actuellement entre 120 et parfois plus de 200 DA/kg.
Le prix des légumes secs n’est pas en reste. Les lentilles sont à 190DA/kg, et le ministre du Commerce considère que ce n’est pas encore trop élevé. Haricots secs ou encore les pois chiches semblent s’offrir un statut de luxe. Les commerçants tentent d’expliquer que les prix ont augmenté sur les places internationales. Certains décrient la faiblesse du dinar dont le taux de change n’arrête pas d’augmenter face à la monnaie européenne, zone d’où est importée la majeure partie des intrants pour l’élevage et l’agriculture (engrais, produits phytosanitaires, alimentation du bétail et de la volaille…). Tous ces éléments concourent à la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs. Ils n’arrivent pas à s’approvisionner convenablement en produits alimentaires variés.
La population subit durement cette flambée des prix qu’enregistrent les produits de large consommation.
Les dispositifs de régulation du marché jouent mal leur rôle quand ils ne sont pas absents. La spéculation et les intermédiaires continuent d’imposer leur loi.
C’est dans ce contexte que l’Etat est interpellé pour trouver des mécanismes capables de protéger le consommateur. Nombre de commerçants opèrent illégalement sur le terrain.
Permettre aux agriculteurs de commercialiser leur production réduirait certainement les prix à la consommation. En tout cas, pour l’instant, même l’augmentation des salaires n’a pas résolu le problème des prix. C’est pour que cette situation change que les travailleurs sont dans la rue. (L’Expression-20.01.2010.)

*CRÉATION D’UNE SOCIÉTÉ DE GESTION DES MARCHÉS  La fin de l’anarchie ?

La régulation des marchés, notamment la maîtrise des prix des produits alimentaires et la propreté au niveau de ces espaces commerciaux, inquiètent de plus en plus les citoyens qui sont les premières victimes de l’anarchie les caractérisant, actuellement. Afin de mettre fin à tous ces dépassements El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce a annoncé, jeudi lors d’une séance consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), la création prochaine d’une nouvelle société nationale qui s’occupera de la gestion des marchés existant au niveau national ainsi que la création de nouveaux marchés. Abordant les conditions d’hygiène au niveau des marchés communaux, le ministre a adopté un ton menaçant, promettant ainsi d’appliquer rigoureusement les clauses du cahier des charges. Ce qui va conduire à la fermeture de ces marchés et la privation des APC des ressources provenant de cette activité dans le cas où les responsables au niveau local ne respecteraient pas les normes. En effet, un décret définissant les conditions d’exploitation de ces espaces commerciaux et obligeant leurs propriétaires à les respecter, a été promulgué par le ministère du Commerce. Le nouveau décret oblige les communes à consacrer au moins 10 % de leurs revenus à la restauration des marchés. Selon Djaâboub, une étude visant la réhabilitation des vieux marchés dont les conditions d’hygiène sont critiques a été menée. Une enveloppe de 6 milliards de dinars a été consacrée à la réalisation de ce programme. Cette étude a porté également sur le nouveau programme basé essentiellement sur la création de nouveaux marchés de gros, de marchés couverts et de proximité ainsi que des abattoirs. Ce plan couvrira l’ensemble du territoire national. En effet, 50 marchés de gros dont 4 grands marchés, 830 marchés couverts et 1 000 marchés de proximité vont être construits prochainement. À cela, s’ajoute les marchés du bétail et les abattoirs. Ce programme d’une valeur de près de 47 milliards de dinars permettra selon le ministre d’imposer un ordre dans les pratiques commerciales. Dans ce contexte, il a précisé que la société de gestion des participations de la production animale (SGP Proda) a été chargée de construire des chambres froides et des entrepôts alors que l’entreprise de gestion des participations relatives au développement rural est pour sa part chargé d’approvisionner le secteur agricole en semences. (Le Courrier d’Algérie-20.03.2010.)

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**Le prix de l’huile d’olive entre 400 et 500 dinars.

Si l’olivier a été avare cette année, l’huile en revanche est de meilleure qualité. Conséquence: le prix du litre d’huile flambe. En fait, les professionnels n’avaient pas tort en annonçant cette situation dès le début de la campagne oléicole. L’alternance d’une bonne et d’une mauvaise année s’est encore une fois confirmée. Depuis la nuit des temps, ce cycle était établi. Les paysans le savent. La production d’huile d’olive qui était conséquente l’an dernier, a connu une chute. Cette piètre récolte s’est répercutée sur le prix du litre d’huile d’olive. Ce dernier, qui avait oscillé entre 300 et 400 DA, s’affiche aujourd’hui entre 400 et 500 DA, encore faut-il qu’il soit disponible.
Depuis quelques années, l’huile d’olive est très prisée dans la région. Les consommateurs sont devenus plus nombreux. L’offre quant à elle est restée la même, voire plus faible. La demande dépasse de loin l’offre et le marché fait des siennes. Et lorsque les conditions climatiques et l’abandon de la profession se conjuguent, on comprend parfaitement le résultat. En effet, les conditions climatiques n’ont pas été favorables l’an dernier. L’olivier a besoin d’un environnement adéquat pour donner le meilleur rendement. Et c’est loin d’être le cas cette année et l’exode rural a fait le reste. Les paysans ont abandonné leurs oliveraies. Bien que l’olive soit devenue une denrée précieuse, les petits propriétaires se contentent de la récolte seulement.
Les oliveraies ne sont, en effet, visitées qu’une seule fois l’an. A l’occasion de la cueillette seulement. Dans la majorité des oliveraies de la région, les moyens modernes de cueillette sont très peu utilisés et la récolte se résume à une simple affaire de famille. La même cueillette se fait sans se soucier de la santé de l’olivier.
Ce dernier subit un véritable massacre. Les branches se cassent avec l’utilisation de méthodes traditionnelles. Les spécialistes expliquent que l’olivier est, par conséquent, appelé à régénérer les branches cassées et autres méfaits…
L’entretien n’est jamais fait alors que son importance est démontrée. Les oléiculteurs accordent généralement très peu de soins à l’olivier. Pourtant les soins permettent d’améliorer le rendement. La trituration continue à se pratiquer de manière traditionnelle. Le rendement n’est pas important au quintal. 13 à 14 litres contre 18 à 21 litres lorsque la trituration est faite dans les huileries modernes.
Bien que les pouvoirs publics aient accordé des facilités pour l’acquisition du matériel moderne, force est de constater que l’engouement ne suit pas. Cette situation s’explique par le recours continuel des paysans aux huileries traditionnelles, qui, semble-t-il, donnent une huile de meilleure qualité même si le rendement est loin d‘être conséquent. Telles sont globalement les raisons pouvant expliquer cette situation de l’huile d’olive dans notre pays. (L’Expression-23.12.09.)

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** Protection du consommateur:jusqu’à la perpétuité pour les contrevenants- Des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité et de fortes amendes allant de 1 à 2 millions de dinars peuvent désormais être prononcées contre quiconque porte atteinte à la santé du consommateur. Face à l’ampleur prise par le phénomène des intoxications alimentaires, la falsification des étiquetages, la prolifération des produits contrefaits, etc., les pouvoirs publics ont décidé de sévir.Les règles applicables en matière de protection du consommateur et de répression des fraudes viennent d’être fixées par une nouvelle loi promulguée par le président de la République et publiée sur le Journal officiel n°15. La loi 09-03 du 25 février 2009 s’applique à tout bien ou service offert à la consommation à titre onéreux ou gratuit, par tout intervenant et à tous les stades du processus de mise à la consommation.En terme de protection du consommateur et en application des dispositions de cette loi, tout intervenant dans le processus de mise à la consommation des denrées alimentaires est tenu au respect de l’obligation de l’innocuité de ces denrées, à la conformité des produits et à informer le consommateur sur tout produit exposé ou mis en vente. Il doit aussi veiller à ce que ces produits ne portent pas atteinte à la santé du consommateur et respectent les conditions de salubrité et d’hygiène des personnels, des locaux de fabrication, de stockage, des moyens de transport, etc. Tout service offert au consommateur ne doit pas nuire à son intérêt matériel et ne doit pas lui causer de préjudice moral.La loi 09-03 s’étale aussi sur le champ d’action et les missions des agents de la répression des fraudes, les procédures de contrôle, les laboratoires de la répression des fraudes, les modalités de prélèvement d’échantillons et l’expertise. Elle consacre aussi un chapitre aux mesures conservatoires et au principe de précaution. Au chapitre des infraction et des sanctions, les contrevenants seront punis par les peines prévues par le code pénal, notamment les articles 429, 431, 432 et 435.A ce titre, l’article 68 de la présente loi stipule que quiconque trompe ou tente de tromper le consommateur sur la quantité des produits livrés, par la livraison de produits autres que ceux déterminés préalablement, par l’aptitude à l’emploi d’un produit, par la falsification des dates et de la durée des produits, les résultats escomptés d’un produit, etc, est puni par les peines prévues par l’article 429 du code pénal. Les peines prévues à l’article 68 sont portées à 5 ans d’emprisonnement et à une amende de 500.000 dinars si la tromperie ou la tentative de tromperie a été commise soit à l’aide de poids, de mesures, etc., soit à l’aide de procédés à même de fausser le dosage, le pesage et le mesurage à l’aide de brochures, circulaires, prospectus, affiches, etc.Dans le même cadre, les dispositions de l’article 431 du code pénal seront applicables à toute personne qui falsifie des produits destinés à la consommation ou à l’utilisation humaine ou animale. Les mêmes sanctions sont prévues pour les personnes qui exposent ou mettent en vente ou vendent un produit qu’ils savent falsifié, corrompu, toxique ou dangereux (…), ainsi que les appareils ou tout objet propre à effectuer la falsification de ces produits.De fortes amendes allant de 50.000 à 1.000.000 de dinars seront prononcées contre quiconque enfreint l’obligation d’innocuité, d’hygiène et de salubrité, de sécurité, de garantie ou d’exécution de la garantie, d’exécution du service après vente, d’étiquetage…D’autre part, quiconque vend un produit mis sous scellé, consigné pour mise en conformité, retiré à titre temporaire, ou enfreint la mesure de suspension temporaire, est puni d’un emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d’une amende de 500.000 à 2.000.000 de dinars, ou de l’une de ces peines.Si le produit proposé au consommateur a causé une maladie incurable, soit la perte de l’usage d’un organe, soit une infirmité permanente, les intervenants concernés sont punis de la réclusion à temps de 10 à 20 ans et d’une amende de 1 à 2 millions de dinars. Lorsque cette maladie a causé le décès d’une ou de plusieurs personnes, ces intervenants encourent la peine de la réclusion criminelle à perpétuité.Conformément aux dispositions de l’article 36 du code pénal, les amendes prévues par les dispositions de la présente loi sont commuables. Elles sont portées en double en cas de récidive et la juridiction compétente peut prononcer la radiation du registre de commerce de l’intervenant incriminé.Il est à souligner qu’en application des dispositions de la présente loi, les associations de protection des consommateurs reconnues d’utilité publique peuvent bénéficier de l’assistance judiciaire. Ces mêmes associations peuvent se constituer partie civile lorsque un ou plusieurs consommateurs ont subi des préjudices individuels causés par le fait d’un intervenant et ayant une origine commune. Enfin, il est créé un Conseil national pour la protection du consommateur qui émet son avis et propose des mesures qui contribuent au développement et à la promotion de politiques de protection du consommateur. (LE Q.d’O. du 23.04.09.)

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**lire aussi   les consommateurs ont pris le pouvoir!

** prix fruits et légumes à Oran

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