Blé et marchés céréaliers

Les cours du blé ont retrouvé les sommets d'août dernier. Crédits photo: Bluemoose.

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**L’Office algérien des céréales (OAIC) renforcer le stock stratégique du pays en céréales

*Les prix des céréales en net repli par rapport à l’an dernier

*Hausse de la  production céréalière mondiale avec 2,479 milliards de tonnes  en 2013

L’Office algérien des céréales (OAIC) a saisi l’opportunité  de la baisse des prix sur le marché international pour effectuer des achats  de blé tendre et d’orge afin de renforcer le stock stratégique du pays en céréales,  a indiqué le directeur général de l’Office M. Mohammed Belarbi.

  »Nous avons saisi l’occasion de la baisse des prix des céréales sur  le marché international pour acheter de l’orge et du blé tendre », a expliqué  M. Belarbi à l’APS sans vouloir donner de chiffres sur les quantités achetées.         

L’embarcation de ces achats, qui devraient couvrir les besoins du pays  jusqu’à la mi-janvier 2014, se fera entre octobre et novembre prochains, a-t-il  ajouté.         

Les prix des céréales sont en net repli actuellement par rapport à l’an  dernier, incitant les pays importateurs à effectuer des appels d’offres, selon  les experts du marché céréalier.        

Sur l’Euronext, le marché européen des céréales, les prix étaient en  baisse ces derniers jours.         

Cette baisse est due principalement aux prévisions à la hausse de la  production céréalière mondiale qui devrait s’établir à 2,479 milliards de tonnes  en 2013, en hausse de 7% par rapport à l’an dernier, selon le dernier rapport  de la FAO.         

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé la  production mondiale de blé pour cette année à 704 millions de tonnes, soit une  hausse de 6,8% qui compense largement la réduction de l’année précédente  et représente le plus haut niveau jamais atteint.         

La facture des importations algériennes de blé a augmenté de 8,48%  durant les cinq premiers mois de l’année en cours à 913,34 millions de dollars  contre 841,88 millions de dollars à la même période en 2012, selon le Centre  national de l’informatique et des statistiques (Cnis) relevant des Douanes.         

En volume, les importations de blé tendre et dur ont atteint 2,451 millions  de tonnes les cinq premiers mois de 2013, contre 2,586 millions de tonnes à  la même période de 2012, soit une baisse de 5,22%.         

L’Algérie a importé, durant cette période de référence, 1,942 million  de tonnes de blé tendre contre 1,918 million de tonnes à la même période en  2012.         

Les importations de blé dur étaient de 501.737 tonnes durant les cinq  premiers mois de 2013, contre 668.352 tonnes durant la même période de l’année  précédente.*APS-19.07.2013.

 

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*L’Algérie… premier consommateur au monde de blé ?!

Selon Leandro Pierrebattisti, responsable de la relation filière à France Export Céréal, l’Algérie achète des quantités de blé qui dépassent sa capacité de stockage, ce qui veut dire que l’Algérie se positionne depuis deux ou trois ans, et encore plus depuis le déclenchement du Printemps arabe, comme fournisseur de blé local. L’Algérie approvisionne plusieurs pays voisins tels que le Niger et le Mali. Et cela répond à un jeu géopolitique visant à assurer la stabilité dans la région.

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<p><span style=La Chine qui est le plus grand producteur au monde de blé tendre, n’exporte pas

L’Algérie est un marché précieux pour la France: La France exporte 50% de sa production et 40% de ces exportations vont vers l’Algérie.

La production mondiale de blé tendre varie entre 650 et 680 millions de tonnes par an, ajoute-t-il. Le blé dur, qui n’est qu’à une moyenne de 35 millions de tonnes, est bien moins important autant en termes de production que dans les échanges mondiaux. Les échanges commerciaux s’élèvent à 140 millions de tonnes pour le blé tendre alors qu’ils ne sont que de 6 millions de tonnes en moyenne pour le blé dur.
Les plus grands producteurs au monde de blé tendre ne sont pas forcément présents dans les échanges mondiaux. La Chine, par exemple, qui est le plus grand producteur au monde de blé tendre, n’exporte pas et n’importe pas non plus, sauf certaines formes de blés spécifiques, tel le blé blanc. Autre pays autosuffisant :
l’Inde, qui est le deuxième producteur mondial de blé tendre. La France vient en cinquième position pour le meilleur rendement au monde avec 73 quintaux de blé tendre à l’hectare. Les échanges entre l’Algérie et la France sont très importants : l’Algérie est le premier client du blé français, ce qui représente un enjeu énorme pour la France.  L’Algérie est le premier consommateur au monde de blé dur et le cinquième en blé tendre, ce qui en fait un marché précieux. L’an dernier, la France détenait en moyenne 90% du marché de blé en Algérie. La France exporte 50% de sa production et 40% de ces exportations vont vers l’Algérie.
Avec l’augmentation de la production céréalière française, ces dernières années, l’Algérie en a profité pour renforcer ses achats à des prix compétitifs. Au vu de la croissance démographique en Algérie, il est évident qu’elle va continuer à importer de plus en plus de blé, ce qui représente un marché très précieux pour la France.  (source: El Watan-31.01.2012.)

**L’Algérie a doublé ses achats de blé en provenance de France.

Les livraisons prévues en application des transactions conclues en mai 2013 ont connu un bond de 15 %, comparativement à la même période de livraison de l’exercice écoulé. Comme à l’accoutumée, les commandes algériennes ont dopé les exportations françaises de blé. L’objectif pour l’Algérie étant de reconstituer les stocks de céréales à la veille du mois de ramadan, connu pour être le mois de tous les records de consommation. Les chiffres des Douanes françaises précisent que les exportations de blé ont grimpé à 1,42 million de tonnes, contre 1,23 million de tonnes pour la même période de l’année écoulée. Les dernières prévisions pour les exportations de blé tendre durant la campagne agricole 2012-2013 s’établissent à 17,27 millions de tonnes, contre des prévisions ultérieures de 17,05 millions de tonnes. Les exportations des 11 premiers mois de la campagne 2012-2013 ont progressé de 17 % sur une base prévisionnelle annuelle de 16,06 millions de tonnes. D’après les mêmes données douanières, il est indiqué que les expéditions de blé tendre à destination de l’Algérie ont atteint 514 668 tonnes en mai, contre 178 540 tonnes en glissement annuel. L’Algérie s’imposait encore une fois sur le podium des meilleurs clients du blé tendre français. Les livraisons vers la Belgique, le deuxième plus grand importateur de blé français de cette saison, ont, néanmoins, chuté de 19 %, s’établissant à 151 531 tonnes. Sur un autre registre, témoignant encore des performances des céréaliers français, les exportations d’orge ont augmenté de 65 % par rapport à la même période de 2012, pour s’établir à 590 055 tonnes. Cet accroissement est dû essentiellement à l’augmentation des livraisons vers la Belgique et les Pays-Bas, ainsi que la reprise des expéditions vers l’Israël. Les exportations de blé dur, une variété céréalière utilisée pour fabrication des pâtes alimentaires et le couscous, elles, ont grimpé de 27 % pour atteindre 150 128 tonnes. Par ailleurs, les livraisons depuis les ports de France des cargaisons de maïs à destination des clients ont augmenté de 18 % sur un glissement annuel d’un an, s’établissant durant la même période de référence à 679 188 tonnes. A cette même période de référence, soit à mai 2013, la facture alimentaire de l’Algérie a enregistré une hausse spectaculaire de 18,7 %. Cette hausse s’explique par une envolée inégalée et généralisée des importations du mois d’avril, ont expliqué récemment les statisticiens des Douanes algériennes. En valeur, la facture des produits alimentaires, qui occupent la 3e position dans la structure des importations globales algériennes, s’est élevée à 3,34 milliards de dollars durant les quatre premiers mois de l’année en cours, contre 2,81 milliards de dollars durant le même période de 2012. La part des achats du pays en céréales est pesante dans le calcul de la facture alimentaire. En effet, les importations des céréales, semoules et farines du pays ont grimpé de 40,5 % pour atteindre, en volume, 340 millions de dollars.
Par ailleurs, les importations de blé pourraient baisser au cours du deuxième semestre de l’année en cours. Les prévisions de la récolte des céréales cette année s’annoncent bonnes à l’ouest et au centre du pays. Deux régions qui ont enregistré un niveau de précipitation appréciable, voire excellent comme se fut le cas à Tiaret, Saïda, Tlemcen, Chlef et autres. Par contre les wilayas de Khenchela, Oum El Bouaghi, Batna, Tébessa Constantine, Souk Ahras souffrent cette année de sécheresse.*reporters.dz- juillet 2013.

**Les marchés céréaliers chutent

Les cours du blé reculaient de 2,75 à 4,50 euros sur l’ensemble des contrats 2012 et 2013

Les craintes sur la consommation mondiale font chuter les marchés céréaliers européen et américain qui reculaient lundi (24.07.2012.) à la mi-journée alors que la situation reste toujours très critique aux Etats-Unis.
«Les marchés commencent à anticiper que la consommation mondiale sera moindre cette année», ont expliqué les courtiers. Les cours du blé sur l’Euronext reculaient de 2,75 à 4,50 euros sur l’ensemble des contrats 2012 et 2013 dans un volume d’affaires moyen de près de 8 000 lots. L’échéance rapprochée de novembre, la plus traitée, cotait 265,75 euros la tonne et celle de janvier 2013, 263 euros. Le marché du maïs morose, avec moins de 400 lots traités, suivait la même tendance baissière, perdant 2 euros sur l’échéance d’août à 254 euros la tonne et 4 euros sur celle de novembre à 247 euros. La faiblesse de l’euro par rapport au dollar venait limiter le potentiel de baisse des céréales européennes. Après être descendue jusqu’à 1,2090 dollar dans la matinée, son plus faible niveau en deux ans, la devise européenne se ressaisissait et cotait 1,2127 dollar. Outre-atlantique, les cours des céréales suivaient la même tendance baissière sur le marché à terme américain (Chicago Board of Trade) en séance électronique de pré-ouverture, malgré la situation climatique toujours très critique aux Etats-Unis. Le temps particulièrement sec et chaud qui règne depuis le mois de juin aux Etats-Unis touche maintenant 61% de la superficie du pays, premier producteur mondial de maïs. Les prévisions pour août montrent des températures au-dessus de la moyenne sur l’ensemble du territoire américain, ainsi qu’un total de précipitations inférieur à la normale. En Europe, le temps plus clément des derniers jours permet aux récoltes de reprendre de plus belle. Elles devraient progresser rapidement cette semaine, dans des conditions qui s’annoncent optimales au moins jusqu’à jeudi. Les opérateurs surveilleront la qualité, surtout après les épisodes pluvieux du mois de juillet. (Nouvelle Republique-24.07.2012.)

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 **La filière céréalière s’organise

 Une quinzaine d’agriculteurs algériens viennent de clôturer le premier programme d’échange, en France, pour l’organisation de la filière céréalière algérienne. Qu’en est-il de la production locale ? Elle poursuit sa courbe descendante. Mais des professionnels du secteur, sous l’impulsion du groupe privée Benamor (producteur de concentré de tomates et transformateur de blé dur), ont décidé de s’organiser pour booster la qualité de la production locale de blé.
L’Algérie sera-t-elle un jour, comme la Chine, l’Inde ou la France, autosuffisante en matière de blé ? Production en baisse, importation en hausse. La réponse semble évidente. La production céréalière en Algérie poursuit sa courbe descendante entamée en 2009, alors que les quantités importées pour certaines céréales ont pratiquement doublé en 4 ans. Après avoir atteint un pic de 62,2 millions de quintaux en 2008/2009, elle a chuté à 45 millions de quintaux entre 2009 et 2010 pour atteindre les 42 millions lors de la dernière campagne 2010-2011. L’Algérie produit environ 40% de ses besoins et l’on veut ramener ce chiffre à au moins 60% à l’horizon 2013, à défaut d’une autosuffisance. On est déjà bien loin. Mais les professionnels du secteur, notamment privés, refusent de s’avouer vaincus.

Parmi eux le groupe privé Benamor, producteur de concentré de tomates et transformateur de blé dur, qui a récemment initié plusieurs actions pour organiser la filière céréalière algérienne, notamment avec la création d’un réseau d’amélioration de la qualité du blé dur dans l’Est algérien. Après une première étape d’échanges nationaux, le groupe vient d’entrer dans la deuxième phase de son action à l’échelle internationale.
Une quinzaine d’agriculteurs céréaliers, adhérents au réseau créé, ont pris part à un voyage de travail organisé par le groupe Benamor en France (un des premiers producteurs de blé au monde et également premier fournisseur de l’Algérie en blé tendre). Objectif : les faire profiter du savoir-faire français grâce à un programme de rencontres qui se sont tenues du 22 au 30 janvier en France.

L’exemple français

Durant la dernière semaine de janvier, ces agriculteurs ont eu l’occasion d’exprimer leurs préoccupations et d’échanger avec des professionnels français avec un seul souci en tête : booster et améliorer la production nationale une fois de retour au bercail. Visites d’exploitations agricoles, d’instituts de recherche dans plusieurs villes de France, notamment Blois, Chateaudun, La Rochelle… et rencontres avec différents acteurs de la chaîne céréalière française. «La France est un bon exemple à suivre en matière d’organisation de la filière», avoue Khaled Yacine Bachtarzi, agriculteur-multiplicateur de semences de céréales de la wilaya de Guelma, qui a pris part à ces échanges. Une initiative ambitieuse à laquelle France Export Céréal, une organisation qui œuvre pour la promotion du blé français dans le monde, n’a pas hésité à adhérer.

Une semaine durant, les failles et les ambitions de la production nationale de blé ont été confrontées à l’expérience française, particulièrement concernant le blé tendre, qui représente le plus gros des échanges internationaux avec près de 140 millions de tonnes par an, où l’Algérie se place comme un des plus grands consommateurs au monde. Le pain étant un aliment chéri par les Algériens et un instrument politique redouté par ceux qui les gouvernent.
Depuis la crise alimentaire mondiale de 2008, l’Etat algérien a doublé sa facture d’importation de blé tendre, passant de 2,8 à près de
5 millions de tonnes actuellement. Elle a cessé les subventions directes depuis cette fameuse date, mais la production nationale peine toujours à décoller, éloignant ainsi le rêve d’une autosuffisance ou au moins d’une diminution de la facture d’importation.

A l’origine, les difficultés climatiques et la mauvaise répartition des pluies. Mais aussi des questions d’organisation de la filière et des lacunes dans la mécanisation et la technicité de la production agricole nationale. «Nous n’avons pas de matériel aussi performant qu’en France ou ailleurs, où la production céréalière est exemplaire, mais nous travaillons dur quand même pour maintenir le cap», explique Ahmed Bahi Abdelwahab, directeur d’une ferme-pilote à Sétif. Pour certains acteurs du secteur basés à Alger, les subventions de l’Etat sont sévèrement montrées du doigt, car elles «encouragent la culture de l’assistanat» et empêchent la prise d’initiatives pour le développement. Mais de l’autre côté de la Méditerranée, l’Algérie fait rêver avec ses subventions.

«A la rencontre des agriculteurs algériens, je pense qu’il serait vraiment intéressant de venir m’installer en Algérie pour bénéficier des superbes aides de l’Etat», s’exclame Paul-Henti Doublier, agriculteur français de la région Centre, rencontré lors des échanges organisés par le groupe Benamor. Et d’expliquer : «Les agriculteurs algériens sont très soutenus par le gouvernement. Prix garantis pour l’achat de leurs céréales, prix du gasoil est très faible, pas de soumission à l’impôt, pas de fermage, ça fait rêver…» Face à ce discours, les agriculteurs algériens ne perdent pas le nord. Les choses sont bien plus compliquées…

Les conditions de travail des agriculteurs français, la recherche scientifique avancée dans le domaine et l’organisation sont autant d’éléments acquis en France dont nos agriculteurs rêvent. Sans compter la question du matériel, dont l’achat n’est subventionné en Algérie que pour les machines locales qui sont loin de répondre aux normes internationales.
Autre problème cuisant : certains engrais et fertilisants extrêmement efficaces que les producteurs français utilisent mais qui restent interdits en Algérie pour des raisons sécuritaires. Produire plus pour s’assurer une stabilité autant alimentaire que politique, oui. Mais pas au risque d’alimenter le terrorisme en ammonitrate, un engrais azoté utilisé pour la fabrication de bombes et qui est pour beaucoup dans la réussite française en matière de production agricole.

Le manque de pain peut être plus explosif, pourtant ! Mais à défaut de pouvoir réellement booster la production locale, l’Algérie ne cesse d’augmenter ses importations pour se prémunir d’une quelconque forme d’explosion. En attendant, le groupe Benamor et les agriculteurs du réseau de l’Est croient dur comme fer à cette première mission expérimentale qui, selon Fatiha Sadli, conseillère au groupe Benamor chargée de piloter le réseau et ses différents échanges futurs, «permet de tirer des enseignements importants pour ces hommes de terrain, premiers garants de la qualité de nos céréales». (El Watan-31.01.2012.)

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*La saison agricole hors de danger

Selon Lamine Grabsi, directeur de wilaya des services agricoles. «Le taux de pluviométrie nécessaire à la germination du blé et de l’orge est dépassé puisqu’il a atteint 160 ml alors que les besoins sont estimés à 150 ml», a-t-il précisé. Les préoccupations ne sont donc pas celles de la pluviométrie, a-t-il estimé, mais plutôt celles des baisses de température. Celles-ci atteignent parfois -5°c et provoquent le gel qui influe négativement sur la germination.

Les besoins en humidité du sol se feront ressentir s’il n’y a pas de pluie d’ici 15 à 20 jours. L’institut national d’irrigation et de drainage a, à ce titre, lancé une pré-alerte en vue de pallier toute éventualité de manque d’eau et procéder dans ce cas à l’irrigation. La superficie concernée est estimée à 153 000 ha, moitié blé moitié orge, et elle dépasse le contrat de performance de 24 000 ha. Pour ce qui est de l’arboriculture, Lamine Grabsi nous précise qu’elle est en latence et qu’il faudrait attendre au moins la fin du mois de février pour avoir une idée. (El Watan-24.01.2012.)

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*Inquiétudes sur l’envolée des prix du blé

Un champs de blé en feu à Voronezh , à 500 kilomètres de Moscou.
Un champs de blé en feu à Voronezh , à 500 kilomètres de Moscou.

Les aléas climatiques en Russie et dans le monde pèsent lourdement sur le cours des céréales. Malgré la présence de stocks importants, la peur d’une contagion vers les produits alimentaires grandit. 

Blé et marchés céréaliers coeur- Jour après jour, l’horizon s’assombrit sur la production mondiale de blé. La sécheresse qui frappe la Russie depuis un mois et l’embargo sur les exportations de blé qui en découle avaient mené à une hausse des cours de près de 70 % par rapport à juin (notre édition du 9 août 2010) . Après un pic à 232 euros la tonne, le prix de l’épi se maintient autour de 210 euros, mais les mauvaises nouvelles s’accumulent.

Jeudi, le président russe, Dmitri Medvedev, a annoncé que la sécheresse avait détruit le quart de la surface céréalière du pays, troisième exportateur mondial de blé. Menacé lui aussi par les incidents, son voisin ukrainien a commencé à bloquer à la frontière certaines exportationsavant d’envisager une éventuelle suspension temporaire, comme pourrait le faire le Kazakhstan tout proche. Quant au Canada (4e exportateur), victime de fortes pluies ces dernières semaines, il a engrangé une récolte plus faible qu’à son habitude. Seuls les États-Unis ont connu une très bonne année, tandis que l’Europe a reculé, elle aussi.

Un marché haussier 

Résultat : le département américain de l’Agriculture a publié jeudi des estimations de la production mondiale de blé en nette baisse. Après 680 millions de tonnes l’an passé, il faudra sans doute se contenter de 646 millions de tonnes cette année. Pour la première fois depuis deux ans, la consommation serait alors supérieure à la production et le stock mondial fondrait de 20 millions de tonnes en 2010-2011.

 

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«Le marché est haussier et devrait rester nerveux ces prochains temps», estime Michel Portier, directeur du cabinet d’études Agritel. Selon lui, les regards vont se tourner vers l’Argentine et l’Australie. Il ne faudrait pas que des accidents climatiques affectent les récoltes de ces deux gros exportateurs. Même vigilance pour la Russie et l’Ukraine, qui devraient effectuer leurs semailles dans les semaines à venir dans la mesure du possible.

Céréale essentielle de la chaîne alimentaire, dont le cours influence fortement celui du maïs ou du soja, le blé pourrait-il entraîner les denrées dans son sillage ? Les analystes restent globalement prudents et soulignent que le scénario actuel est bien différent de celui de 2007-2008, qui avait débouché sur des émeutes de la faim en Afrique et en Asie. Même si cette crainte est dans tous les esprits, les spécialistes rappellent que les réserves mondiales de blé sont actuellement à des niveaux bien plus élevés. Selon un rapport signé HSBC, «l’heure n’est pas à la panique. Avec des stocks suffisants, il est peu vraisemblable que la hausse des prix du blé impacte fortement d’autres produits alimentaires.» Se penchant sur la même question, Goldman Sachs apporte une analyse similaire : «Cette fois-ci, les répercussions devraient être plus atténuées et bien moins globales qu’en 2008, précise un rapport de la banque d’affaires. L’épisode actuel semble plus directement lié à un problème d’offre sur des céréales spécifiques plutôt qu’une pression globale sur le prix des matières premières.» Les analystes de Goldman Sachs se risquent même à prévoir une correction assez importante sur les prix du blé, estimant que les marchés avaient surréagi dans un premier temps. Pas sûr que les événements récents leur donnent raison.  (Le Figaro-12.08.2010.)

 **Blé et or retrouvent des sommets

MATIERES PREMIERES HEBDO Au cours de la semaine du 2 août, le blé a poursuivi sa progression, touché par la décision russe de stopper les exportations. L’or a retrouvé son statut de valeur refuge à la faveur des inquiétudes sur la reprise américaine.

coeur- Le pétrole s’accroche aux 80 dollars

De l’euphorie à l’inquiétude. Le début de semaine a vu le baril engranger plus de 5 dollars (+7,22%), à 82,55 dollars. «Passé au-dessus de 80 dollars, le marché grille les stops», s’enthousiasmait une analyste de BNP Paribas.

Mais mercredi, l’avancée des prix du pétrole a calé. A New York, le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre terminait à 82,47 dollars, en recul de 8 cents par rapport à la veille. Pourtant, la hausse aurait du se poursuivre : le département de l’Energie américain annonçait une diminution des stocks de brut de 2,8 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 juillet, contre une baisse de 1,6 million attendue. «La chute des stocks de brut était attendue», expliquait alors un analyste

Le reste de la semaine a mal tourné pour le pétrole. Jeudi, l’annonce d’une remontée inattendue du nombre de nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage plombait l’ambiance. Le pétrole accentuait légèrement ses pertes pour finir tout juste à 82,01 dollars à New York. Le coup de grâce a été donné par le rapport mensuel sur l’emploi de juillet aux Etats-Unis qui fait état de 131.000 destructions d’emplois contre 65.000 attendues le mois dernier. Les prix du pétrole ont alors nettement baissé pour revenir à 80,70 dollars, en recul de 1,31 dollar. «Pour le marché pétrolier, cela veut dire que les créations d’emplois vont rester difficiles dans les mois à venir, ce qui implique une croissance de la demande de pétrole plus faible que ce que certains le pensaient», déplorait Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Les métaux restent confiants

A contre tendance, les métaux de base échangés au London Metal Exchange de Londres ont accentué leurs gains. Pourtant, l’activité manufacturière a reculé en Chine pour la première fois en 16 mois et les Etats-Unis ont continué à détruire des emplois. Mais les industriels préfèrent constater la progression continue de la demande face à une production qui augmente lentement.

Baromètre du marché, les cours du cuivre ont grimpé mercredi jusqu’à 7527 dollars la tonne, un niveau plus vu depuis la fin avril. L’ étain a accéléré sa progression cette semaine, franchissant le seuil de 20.000 dollars la tonne pour la première fois depuis près de deux à 20.900 dollars. L’ aluminium est également monté à son plus haut depuis plus de trois mois (2215 dollars la tonne). Le nickel, le zinc et le plomb ont aussi touché des niveaux plus vus depuis courant avril, s’établissant respectivement à 22.140 dollars, 2136 dollars et 2198 dollars la tonne.

L’or bondit

Sur les marchés des métaux précieux, la vedette était l’or. Le métal jaune a bénéficié d’une annonce phare de la Banque centrale de Pékin. Cette dernière va autoriser plus de banques commerciales du pays à importer et à exporter de l’or, ce qui représente une ouverture vers la libéralisation du marché en Chine. Le pays est le premier producteur mondial et le deuxième plus gros consommateur. Les cours de l’or, qui avaient chuté la semaine précédente, se sont ressaisis : sur le London Bullion Market, l’once a fini à 1207,75 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1169 dollars le vendredi précédent. Le métal jaune bénéficiait en plus de son statut de valeur refuge avec le regain d’inquiétude sur la reprise économique aux Etats-Unis.

L’argent a suivi le mouvement. Le métal gris a fini à 18,30 dollars vendredi. A l’inverse, platine et palladium ont souffert des mauvais chiffres de l’emploi américain et des ventes mitigées des constructeurs automobiles américains en juillet. L’once de platine a fini à 1571 dollars tandis que celle de palladium clôturait à 491 dollars.

Le blé s’envole

Sur le marché à terme de Chicago, la semaine a été agitée. La Russie, troisième exportateur mondial de blé, a annoncé jeudi la suspension de ses exportations jusqu’à la fin de l’année, et à partir du 15 août. La nouvelle a fait grimper le contrat de blé pour livraison en septembre de 8%, à 7,8575 dollars le boisseau. Du jamais vu depuis août 2008. Les investisseurs ont l’œil rivé sur les sécheresses en Russie, en Ukraine ou encore au Kazakhstan, où les récoltes sont dévastées.

Les prix du maïs et des graines de soja sont aussi montés à 4,1250 dollars le boisseau pour le premier et 10,05 dollars pour le second.

De leurs côtés, les cours du cacao se sont repliés. Laurent Gbagbo, président de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a assuré que son pays visait une production nationale de 2 millions de tonnes par an d’ici à cinq ans en cas de réélection. Sur le Liffe de Londres, la tonne pour livraison en septembre cotait 2202 livres sterling vendredi contre 2279 une semaine plus tôt. (Le Figaro-09.08.2010.)

**La météo fait grimper le blé

Un fermier russe constate la perte de ses grains de blé, asséchés par le climat aride qui sévit dans le pays.
Un fermier russe constate la perte de ses grains de blé, asséchés par le climat aride qui sévit dans le pays.

MATIERES PREMIERES HEBDO – Au cours de la semaine du 19 juillet, les cours du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis plus d’un an, poussés par les mauvaises conditions climatiques. Le cuivre retrouve aussi de la vigueur.

coeur-Le pétrole joue au yoyo

Confortablement installé au dessus des 76 dollars, le baril de pétrole a connu une semaine à rebondissement. Lundi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 76,54 dollars (75,60 dollars à Londres). «Les choses ont été assez calmes sur le front du marché pétrolier. Après toute la volatilité de la semaine dernière, les investisseurs reprennent leur souffle», observait ainsi Adam Sieminski, de Deutsche Bank.

Mardi, les investisseurs avaient le moral boosté par les perspectives d’un recul des réserves de brut aux Etats-Unis et de la possible formation d’une dépression tropicale au large de l’île d’Hispaniola (entre Haïti et la République dominicaine). A New York, le baril a terminé à 77,44 dollars tandis qu’à Londres il s’affichait en hausse à 76,44 dollars. Puis coup de bambou mercredi: le département américain de l’Energie annonce que les stocks d’essence, très surveillés en période estivale en raison des importants déplacements en voiture, ont augmenté de 1,1 million de barils sur a semaine. Ceux de distillats (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 3,9 millions, deux fois plus qu’anticipé par les analystes. Le retournement ne se fait pas attendre sur les marchés: le baril de «light sweet crude» chute à 76,56 dollars alors que le Brent à Londres s’accroche aux 75 dollars.

Jeudi, nouveau changement d’humeur: les prix du pétrole bondissent de 3,5% à New York alors qu’une dépression tropicale menace de perturber le fonctionnement des installations pétrolières du golfe du Mexique. Le centre national des ouragans américain emet un avis de tempête tropicale pour les Bahamas et une partie de la Floride qui concentre environ 30% de la production de brut des Etats-Unis. Le baril termine à 79,30 dollars à New York et le Brent à 77,25 dollars à Londres. Vendredi, les investisseurs marquaient une pause, faisant retomber le baril à 78,98 dollars à New York et à 77,60 à Londres.

La semaine chaotique s’est achevée par un gain de 2,98% pour le WTI et de 1,44% pour le Brent.

Le dollar faible dope l’or

Les métaux précieux ont été portés toute la semaine par un dollar faible. Le billet vert est tombé mardi jusqu’à 1,3029 dollar pour un euro, son niveau le plus bas depuis le 10 mai. Pour ce qui est de l’or, le seuil psychologique des 1200 dollars l’once n’est pas encore d’actualité. Alors que les marchés d’actions retrouvent de la vigeur, le métal jaune perd quelque peu son attrait de valeur refuge. Sur le London Bullion Market, l’once d’or a fini à 1190,50 dollars vendredi au fixing du soir.

L’argent a suivi le même mouvement en terminant à 18,17 dollars vendredi, contre 18,25 dollars la semaine précédente.

Platine et palladium ont connu une semaine plus positive. Les cours du platine ont grimpé vendredi jusqu’à 1548,75 dollars l’once, un plus haut depuis fin juin. En cause: des tensions sur l’offre, notamment en Afrique du Sud, principal producteur mondial. Le pays ne devrait pas revoir sa production à la hausse alors que la demande ne faiblit pas. A Londres, l’once de platine a fini à 1541 dollars vendredi. Le platine bénéficiait également de nouvelles rassurantes sur l’état du secteur automobile. Le constructeur Audi annonçait notamment que, comme ses concurrents, il aurait du mal à répondre à la demande en provenance de Chine.

Dans la foulée, l’once de palladium a terminé à 460 dollars contre 456 dollars une semaine plus tôt.

Regain de confiance pour les métaux de base

Les craintes sur la reprise économique seraient-elles effacées ? C’est ce que laisse penser l’évolution des cours des métaux de base sur la semaine dernière. La bonne réaction des marchés d’actions suite aux résultats d’entreprises américaines a réconforté les marchés. De même que l’annonce d’une diminution des stocks de cuivre du London Metal Exchange. Véritable baromètre du marché, le métal rouge a enregistré jeudi son plus haut niveau depuis plus de deux mois, à 7050 dollars la tonne. L’américain Freeport McMoRan, second producteur de cuivre dans le monde, a également contribué à l’euphorie générale en se disant «optimiste» sur les perspectives de la demande avec des carnets de commandes «plus solidement rempli qu’il y a quelque temps».

Une tension sur l’offre serait également à l’origine dela hausse du cuivre. BHP Billiton a enregistré au deuxième trimestre une chute de 5% sur un an de sa production de cuivre, et a annoncé s’attendre à une baisse de 5 à 10% sur les 12 prochains mois de la production de la mine de cuivre d’Escondida (Chili), la plus importante dans le monde. Or, selon le rapport mensuel du Groupe international d’étude du cuivre (ICSG), la demande ne cesse d’augmnter. La consommation mondiale de cuivre raffiné a bondi de 5,8% sur un an au mois d’avril.

Dans le sillage du cuivre, l’aluminium a progressé, soutenu par les craintes d’un rétrécissement du marché. La production mondiale a reculé en juin à 3,423 millions de tonnes contre 3,476 en mai. Vendredi, la tonne valait 2038 dollars. Le plomb, l’étain, le nickel et le zinc ont respectivement gagné 10%, 6,7%, 7,5%, et 7,5%.

**La météo fait grimper le blé

Comme la semaine dernière, les conditions météorologiques ont dopé les cours du blé à Chicago. Les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis 13 mois jeudi a 6,10 dollars le boisseau. Les sources d’inquiétudes sont à chercher du côté des précipitations excessives au Canada ou encore des dix millions d’hectares de cultures détruits par la sécheresse en Russie (20% des cultures du pays).

Le contrat de blé à échéance en septembre s’est établi à 5,9625 dollars le boisseau contre 5,8725 dollars une semaine auparavant, soit une hausse de 1,53%. A contrario, le contrat de maïs pour livraison en décembre a fini à 3,8450 dollars le boisseau (-5,59%) tandis que le contrat de graines de soja à échéance en novembre a clôturé à 9,8150 dollars le boisseau (-0,36%).

A noter que les cours de la fève brune se sont nettement repliés après avoir atteint la semaine dernière leur plus haut niveau depuis 33 ans suite à des suspicions de distorions des cours par le fonds britannique Armajaro. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre cotait 2302 livres sterling vendredi contre 2452 vune semaine plus tôt.

Les cours du café se sont également affichés en recul à 1724 dollars la tonne. Les cours du sucre ont en revanche atteint leur plus haut niveau depuis le 1er mars à 18,66 cents la livre à New York. A l’approche du mois du Ramadan le 10 août, période où la consommation mondiale augmente de manière significative, l’annonce de pluies de moussons 17% plus faibles que la normale en Inde étaient fait craindre une baisse de l’offre. Sur le Liffe, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 555 livres vendredi contre 527 livres la semaine précédente. (Le Figaro-26.07.2010.)

** poivre et du sucre sous tension.

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…une pression supplémentaire a été enregistrée sur des cours du poivre et du sucre déjà sous tension. La demande s’intensifie alors que certaines récoltes n’ont pas encore eu lieu.

coeur- Poivre et sucre risquent d’avoir un goût amer dans les mois à venir. Sur les marchés, les cours du premier atteignent 4500 dollars la tonne, un plus haut depuis 2001. De son côté, la livre de sucre à New York se négocie actuellement à 19 cents après avoir touché les 30 cents en janvier. Du jamais vu depuis presque 30 ans.

Sur ces deux marchés, la flambée des cours s’explique par des tensions sur l’offre. A la fin de l’année dernière, des typhons ont dévasté des milliers d’hectares de poivriers dans le premier pays producteur et exportateur, le Vietnam. La production du pays devrait être en 2010 de 100.000 tonnes contre 105.600 tonnes en 2009 et les exportations devraient atteindre 100.000 tonnes contre 125.000 tonnes l’an dernier. Les exportations mondiales totale devraient chuter de 60.000 tonnes cette année.

Le sucre suit la même voie. Le Brésil et l’Inde, les deux plus gros producteurs, ont du faire face à des problèmes climatiques importants causés par le typhon El Nino. Alors que ce dernier a provoqué la plus forte sécheresse depuis presque quarante ans en Inde, il a entraîné des pluies très abondantes au Brésil à une période censée être sèche. Dans ce pays, les récoltes endommagées ont obligé les autorités à revoir la production à la baisse sur la saison 2009/2010, à 34,6 millions de tonnes, en repli de 2,1 millions de tonnes.

 Demande en hausse

 Parallèlement, la demande gonfle alors que débute le ramadan. Durant ce mois, les millions de musulmans pratiquants à travers le monde ne boivent pas et ne mangent pas entre le lever et le coucher du soleil. Les repas se font alors très fournis à l’heure de la rupture du jeûne. Or le poivre et le sucre sont très utilisés pour les plats traditionnels.

La Malaisie, l’Indonésie ou encore l’Inde, où les populations musulmanes sont très présentes, prévoient de garder une partie de leur production de poivre à disposition de leur marché domestique.

Pour le sucre, la situation est encore plus tendue. Le Pakistan et le Bangladesh, producteurs et surtout gros consommateurs de sucre, ont des besoins tels qu’il doivent importer cette année. L’Indonésie a également lancé un appel d’offres de 500.000 tonnes. Quant à la Thaïlande, deuxième exportateur mondial, elle devrait retirer du marché 100.000 tonnes de sucre supplémentaires pour ses besoins interieurs.

 «La goutte d’eau»

 Le sucre est aujourd’hui sous pression. «Les stocks mondiaux ont baissé pendant deux ans consécutivement et sont actuellement faibles. La situation a commencé à se rétablir courant avril, lorsque le Brésil est entré dans des nouvelles phases de production. On s’attend à une hausse de la production de près de 20 % dans ce pays, ce qui a contribué à faire baisser les cours. Mais ces derniers restent elevés, aux alentours de 20 cents la livre», explique Karim Salamon, responsable du département analyse du marché du sucre, chez Sucre et Denrée. «Le marché est très incertain à cause des problèmes climatiques. Les investisseurs se demandent si les inondations ne vont pas toucher les récoltes au Pakistan, ou si la secheresse en Russie, quatrième producteur mondial de betterave sucrière, ne va pas affecter la production. A cette pression s’ajoute le phénomène cyclique du ramadan, qui accentue conjoncturellement la demande de sucre pendant l’été. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase».

La pression de la demande est d’autant plus forte qu’à l’heure actuelle, seul le Brésil fournit les marchés. En effet, les récoltes ne débuteront pas avant septembre/octobre en Asie et dans les pays de l’hémisphère nord. «Au Brésil, les capacités d’exportations sont saturées. Près de 100 bateaux de 25.000 tonnes quittent les ports chaque mois et ils doivent attendre 25 à 30 jours pour charger», explique Karim Salamon.

Pour la suite, les analystes tablent sur un apaisement des tensions, avec l’arrivée des récoltes indiennes et occidentales sur les marchés. «On s’oriente vers un prix du sucre dans une fourchette de 14/16 cents par livre», prévoit Karim Salamon. (11.08.2010.)

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102 réponses à “Blé et marchés céréaliers”

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