Rapport passionnel des Algériens avec le sucre
*Les Algériens amateurs invétérés de douceurs…
Selon diverses statistiques, les Algériens consommeraient près de 26 kilogrammes de sucre par personne et par an. De quoi s’étonner.
**Toutefois, à regarder de plus près les habitudes alimentaires de nos concitoyens, l’on se rend compte que les chiffres avancés sont amplement justifiés. Nombreux sont ceux qui mettent deux, trois (parfois même plus) cuillerées à café de sucre dans quelques millilitres de café. L’on considère qu’une table est dégarnie si le repas n’est pas agrémenté de limonade. Certains vont même jusqu’à ajouter du sucre à des produits laitiers censés être tout ce qu’il y a de plus light. Et l’orgie calorique ne s’arrête évidemment pas à cette douceur cristallisée. Car il est impensable qu’en accompagnement du café ou du thé, l’on n’ingurgite pas une pâtisserie, une part de tarte, des biscuits ou des confiseries traditionnelles.
Toutefois, l’on n’est pas sans savoir que les prix du kilogramme de sucre, ont, ces dernières semaines, flambé. Et les premiers à répercuter cette progression des cours mondiaux sont, bien évidemment, les boulangers et autres pâtissiers. « Nous avons été obligés d’augmenter les prix des gâteaux », confie un confiseur. Et la différence est, en général, de 5 DA pour chaque « pièce », parfois même plus dans les échoppes « haut de gamme ». Quant aux prix des grandes tartes et autres génoises, ils ont augmenté de près de 100 DA.
Y a-t-il eu une incidence sur la ruée, parfois frénétique, des acheteurs ? « Non, du tout », rétorque en se grattant la tête un pâtissier. « Les Algériens raffolent des gâteaux. C’est parfois même le seul luxe qu’ils se permettent. Et, de nos jours, 5 DA de plus ou de moins… », ajoute-t-il. Du côté des ménagères, l’on avoue espérer que ces tendances haussières ne soient que passagères. Et sinon ? « Eh bien, nous allons évidemment diminuer notre consommation de sucre cristallisé », explique une quadragénaire qui fait ses emplettes. « Faire moins de gâteaux, mettre moins de sucre dans les boissons », poursuit-elle. Sa fille continue : « Et puis, cela dépend aussi des répercussions sur les prix des sucreries vendues prêtes à consommer. Et dans ce cas là, freiner nos achats sera difficile. » Mais comment expliquer cet attachement, cette addiction pour la « sensation sucrée » ? « Il est vrai que pour nous, le bonheur est surtout dans l’assiette et dans la bouche », d’assurer une jeune femme.
Traditionnellement sucré
Nos fêtes sont avant tout culinaires et gastronomiques. A chaque occasion, la constante de la célébration est, évidemment, le plateau de sucreries que l’on présente. « Et c’est surtout synonyme de réussite sociale. Plus on veut se montrer comme étant aisé, plus les mets et les gâteaux sont nombreux et variés et plus ils sont sucrés », affirme une mère de famille. « C’est les Orientaux : tout en douceur, en mielleux, en volupté, en rondeur, en sucré. C’est civilisationnel. Pour nous, le verbe est mielleux, les mets sucrés et les femmes rondes ! », de s’amuser un sexagénaire. « Pas tout à fait faux », commente une nutritionniste. « Traditionnellement et culturellement, nous sommes, dès notre plus tendre enfance, conditionnés à aimer le goût sucré. Lorsqu’un bébé pleure, on lui donne de l’eau sucrée pour le calmer ou le consoler », analyse-t-elle. Et, devenus plus grands, les douceurs ont gardé, pour ces éternels enfants « élevés » à la friandise, leur vertu consolatrice et leur symbolique « procuratrice de plaisir ». Ce qui explique nos fringales à la moindre contrariété.
De ce fait, si les Algériens sont si portés sur la chose, c’est surtout parce qu’ils sont perpétuellement stressés, nerveux, préoccupés, déprimés mais aussi inactifs. Ils cherchent, dans les gâteaux, le chocolat ou les boissons, du réconfort, de l’apaisement et de la satisfaction. La béatitude de l’enfance.
La mémoire génétique
Cependant, ce qui est devenu un réflexe pavlovien pour nous s’explique même scientifiquement. La consommation de sucre stimulerait certaines zones du cerveau associées à la récompense et au plaisir. De même, une grande absorption de « poudre blanche » exciterait les mêmes zones du cerveau que celles excitées par les drogues, les « récepteurs opioïdes ». « Le corps, le cerveau, les neurones ont besoin de sucre pour fonctionner. D’où ces envies irrépressibles que l’on a parfois d’une friandise », explique la nutritionniste. Mais pas à l’excès, comme chez nous. « C’est la faute à nos ancêtres », affirment certains spécialistes. Encore une théorie à la Freud, qui imputerait nos égarements à nos parents ? « Non, pas tout à fait », de s’expliquer une nutritionniste. « Pour faire simple, nos gènes gardent les traces de l’hygiène de vie de nos aïeux. Cette mémoire génétique se souvient par exemple, des famines vécues par nos arrière-grands-parents », avance-t-elle.
De ce fait, notre métabolisme, façonné en fonction des privations nombreuses dont ont eu à pâtir les « anciens », réclame, en compensation, beaucoup de sucre. Il est plus récepteur et aime cela, pour le plus grand bonheur de nos gènes. Mais pas tout à fait. Car cette mémoire génétique, cette fois parce qu’elle n’est pas habituée à cette débauche calorique, nous rend plus vulnérables aux maladies « alimentaires ». D’où le nombre élevé de personnes atteintes de diabète, d’obésité, de problèmes de reins, de foie et autres. « Toutefois, de nos jours, il y a une plus grande sensibilisation à ce sujet et de plus en plus de gens préfèrent consommer des édulcorants, par exemple, et les parents bannissent les friandises en abondance », explique la nutritionniste.
Un instituteur à la retraite est lui aussi optimiste quant à cette folie sucrière. Mais pour d’autres raisons. « Le fait est que, il y a de cela quelques années, l’on ne trouvait pas grand-chose dans les rayons des épiceries. Il n’y avait pas toutes ces sortes de biscuits, de friandises et de boissons. Les gens découvraient cela et s’en donnaient à cœur joie », d’analyser le vieux monsieur. « Les jeunes y sont habitués maintenant. Et ils s’en lasseront d’eux-mêmes », conclut-il.
** ce calcul ne tient pas compte et ne soustrait pas les dizaines de tonnes de sucre détournées vers les pays voisins par les trabendistes, le marché noir et autres procédés, alors que ces quantités sont comtabilisées comme consommées par les Algériens.Et ces derniers ne trouvent pas parfois le sucre chez leur épicier..!!
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*Les pris du sucre en chute libre
399,10 dollars la tonne
**Les stocks de sucre sur le marché mondial restent abondants
***les prix à l’importation de sucre ont reculé de 12% sur les 9 premiers mois de l’année 2015,
*L’Algérie a importé pour 569,86 millions de dollars de sucre durant les 9 premiers mois de 2015, en baisse de 13,49% par rapport à la même période de 2014, a indiqué, mardi, le Cnis des Douanes algériennes. En volume, les importations ont augmenté pour atteindre 1,44 million de tonnes contre 1,438 million de tonnes, soit une hausse de 0,14%, a précisé la même source à l’agence officielle APS.
**Sur le marché mondial, le sucre blanc a vu sa valeur divisée par trois depuis 2011. Pourtant, les consommateurs n’ont rien remarqué.
Les cours du sucre n’en finissent pas de s’effondrer. La semaine dernière, les valeurs du sucre blanc, coté à Londres, et du roux, coté à New York, sont tombées à leur plus bas niveau depuis six ans. En cause, une offre surabondante fournie par les géants de la canne, l’Inde et le Brésil, qui, voulant s’adapter à la demande mondiale grandissante, ont eu les yeux plus gros que le ventre. Si bien que depuis 2011, son prix a été divisé par trois. Dans le même temps, le prix moyen du sucre blanc en morceaux n’a baissé que de 15% dans l’Hexagone, selon les données de l’Insee. Est-ce à dire que certains acteurs du marché se sucrent sur le sucre ?
« Serait-ce un peu comme le gazole: quand le cours monte, le prix à la pompe monte, et quand le cours baisse, il baisse mais dans un moindre mesure ? », se demande Nicolas Chéron, responsable du département recherche chez CMC Markets France.
Un système nébuleux
Dans une note d’analyse sur le cours du sucre, il regrettait de ne pas être parvenu à trouver des experts du marché susceptibles de répondre à ses questions. Et pour cause: ce business est soumis à des règles extrêmement compliquées, et peu d’acteurs de son industrie acceptent d’en expliquer les codes, à moins d’être retiré des affaires. Or c’est bien ce système nébuleux qui rend le coût du sachet de sucre en supermarché bien peu sensible aux variations du cours mondial. A la hausse comme à la baisse d’ailleurs. « Entre 2007 et 2011, le paquet de sucre en poudre a augmenté de 15% pour le consommateur, alors que le brut avait explosé de 150% sur la période », reconnaît l’analyste.
Intéressons-nous au sucre blanc, celui extrait de la betterave, par opposition au roux, issu de la canne à sucre. Actuellement, son prix en Europe est de 419 euros la tonne à la sortie d’usine. Un montant qui a dégringolé lui aussi: en mars 2013, il était à 726 euros. Ce prix correspond ausucre qui quitte la sucrerie, sous la forme de petits cristaux. En poudre. La même que celle que vous versez sur vos fraises au printemps.
Le paquet de 1 kilo, dans son sac en papier tel que vous l’achetez en magasin, coûte donc 42 centimes d’euros lorsqu’il est chargé en palettes dans les camions qui vont rouler jusqu’aux supermarchés. Arrivé dans les rayons, ce même paquet coûte désormais 89 centimes au minimum (la marque distributeur de Carrefour), et jusqu’à… 2,66 euros chez Daddy, selon les chiffres recensés par le site Mesgoûts. Un prix relativement indolore dans le caddy d’un ménage, mais qui, rapporté aux 2,2 millions de tonnes consommées en France chaque année, chiffre vite.
L’écart paraît étrange pour le sucre en poudre, un produit « pur, sans additif, sans colorant, sans poudre de perlimpinpin », souligne un ancien professionnel du sucre. « C’est un produit basique, sur lequel les marques ont peu d’autres moyens de se différencier que la couleur du paquet », ajoute-t-il. C’est pourquoi les industriels ont cherché « à faire un peu plus de marketing -même si le champ des possibles est restreint sur ce produit- ou à développer des conditionnements plus coûteux comme les sachets souples à ouverture bouchon plus ergonomique », continue notre ex-businessman du sucre. Il en ressort que sur le paquet de sucre en poudre de base, celui de 1 kilo, le produit brut représente 50 centimes, le conditionnement 20 à 30 centimes, et le transport 10 centimes. Le reste, c’est la marge du distributeur, indique-t-il.
Et le fabricant, est-ce qu’il prend sa part ? Pas à en croire Marie-Christine Ribera, du Comité européen des fabricants de sucre (CEFS), qui représentent les industriels comme Tereos (Béghin Say, La Perruche, Blonvilliers), Cristalco (Daddy) et Südzucker (Saint-Louis). Ces trois géants, qui se partagent plus de la moitié du marché, n’ont pas souhaité répondre à nos questions. Mais Marie-Christine Ribera assure que « si le consommateur ne voit jamais la couleur de la baisse des prix du sucre, la faute en revient aux acteurs de milieu, les seconds transformateurs et la grande distribution, qui ne la répercutent pas ».
En tout cas, ce n’est pas au niveau du cultivateur qu’on se gave sur le sucre. La France métropolitaine est le premier producteur d’Europe de betteraves dédiées à sa confection. Mais le prix auquel les vendent les planteurs hexagonaux ne dépend ni de leur bon vouloir, ni du cours mondial. Une réglementation européenne très précise, édictée par les autorités de l’Union, s’impose à eux. Ils doivent respecter des quotas de production et il y a un prix minimum de la betterave pour le débouché « sucre alimentaire ». Pour celui que vous allez verser dans votre café, ou qui adoucit les gâteaux et autres chocolats, ce prix minimum est de 25,40 euros la tonne de betterave, explique Timothé Masson, du département économique de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB).
En principe, le règlement européen autorise les agriculteurs à réclamer un supplément à partir du moment où le prix du sucre « départ usine » dépasse les 454 euros la tonnes. Ce prix « vrac » est défini par un observatoire européen, qui le calcule à partir du montant de vente déclaré par les industriels du secteur. Dans les faits, là encore, c’est compliqué.
« Pour que l’affaire soit rentable, une betterave ne peut faire que 30 kilomètres de trajet entre le champs où elle a été récoltée et la sucrerie. Donc le planteur ne peut vendre sa récolte qu’à un industriel local, avec qui il a un contrat », souligne Timothée Masson, de la CGP. Il n’est pas libre de choisir le plus offrant. D’autant que la betterave à sucre, comme son nom l’indique, ne sert à rien d’autre qu’à faire du sucre, de l’alcool ou du bioéthanol. A la différence de sa cousine rouge, elle ne se consomme pas, encore moins comme un légume. Donc le planteur n’a pas d’autres débouchés que la sucrerie ou la distillerie pour son produit.
En découle une relation très déséquilibrée entre agriculteur et fabricant, d’où l’intérêt de l’encadrement européen. Justement, ces règles s’apprêtent à disparaître: les quotas sur le sucre et le prix minimum disparaîtront au premier octobre 2017. source: bfmbusiness.bfmtv.com/ 20 juin 2015
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* Les prix au plus bas depuis 2010
Le marché mondial du sucre a été marqué par un long cycle de surabondance d’offre ces quatres dernières années. Le surplus était de 1,633 million de tonnes en 2010/11, 6,077 millions de tonnes en 2011/12, 9,742 millions de tonnes en 2012/13 et 3,991 millions de tonnes en 2013/2014. Cette offre pléthorique a permis de constituer d’importants stocks mondiaux qui se situaient à environ 43% d’une année de consommation à la fin de la saison 2013/14.
La saison actuelle (2014/2015) devrait encore être marquée par un surplus de 473.000 tonnes, toutefois revu à la baisse par rapport au 1,3 million de tonnes estimé en août. Au Brésil, premier producteur et exportateur mondial de sucre, de nombreuses usines affichent une production en baisse de plus de 15% cette année en raison d’une forte sécheresse au premier trimestre et des pertes de productivité. Cette saison se traduira par une production mondiale de 182,897 millions de tonnes de sucre pour une consommation en hausse de 1,95% à 182,424 millions de tonnes.
Encore bien approvisionné, le marché est marqué par une baisse constante des prix qui sont récemment tombés à leurs plus bas niveaux depuis 2010. A New York, les cours affichent un recul de 7% sur les six derniers mois et évoluent autour de 16 dollars la livre. A Londres, où la tonne vaut 420 dollars, la baisse est de 11% sur six mois.*.lefigaro.fr/le 17/11/2014
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*Les prix du sucre ont continué leur chute cette semaine, marquant de nouveaux plus bas en plusieurs années, tandis que le cacao grimpait à un plus haut en deux ans et demi et que le café rebondissait.
Les prix du sucre ont poursuivi leur chute cette semaine, tombant mardi à 399,10 dollars la tonne à Londres, un minimum depuis avril 2009, et à 14,70 cents la livre à New York, au plus bas depuis juin 2010.
« Alors que les prix du sucre sont en chute libre depuis mi-octobre 2013, les récents évènements dans les marchés émergents, notamment en Argentine, ont conduit à des inquiétudes de contagion au Brésil (premier exportateur mondial) et à plus de pression sur les prix du sucre », a expliqué Christopher Narayanan, analyste chez Société Générale.
Rien que ces trois dernières semaines, les cours du sucre n’ont cessé de marquer des plus bas depuis plusieurs années. La chute des devises des pays émergents accentue la pression sur les cours du sucre puisqu’elle incite les producteurs à vendre leur récolte. Ils reçoivent en effet plus d’argent dans leur monnaie pour des produits vendus à l’extérieur en dollars.
Plus généralement, « les prix du sucre restent sous pression d’un excédent d’offre au niveau mondial, d’un bon début de la récolte en Thaïlande (deuxième exportateur mondial, ndlr), de l’incertitude autour du programme d’aide à l’exportation en Inde et d’une demande peu enthousiaste », a rappelé M. Narayanan. Le marché mondial du sucre devrait se trouver en excédent d’offre de 4,73 millions de tonnes en 2013/2014, selon l’Organisation internationale du sucre.*médias-Jeudi 30 Janvier 2014
**Sénégal: 40 mille tonnes de sucre invendues dans les dépôts de la CSS
La société de Mimran tire la sonnette d’alarme
Plus de 40000 tonnes de sucre d’invendues. C’est alarmant selon les responsables de l’entreprise créée depuis 1972. «Nous sommes aujourd’hui autour de 40 mille tonnes stockées dans nos magasins. Et c’est très alarmant », Mouhamadou El Bachir Sow, directeur des ressources humaines de la CSS.Pour autant, la CSS n’entend pas baisser les bras, elle qui a pour ambition l’autosuffisance du Sénégal en sucre d’ici 2015. Et pour cela, il faut une réelle volonté politique et sociale de consommer local. « Nous allons produire 150 000 tonnes pour couvrir nos besoins en sucre, a dit M. Sow, indiquant : nous lançons un appel aux autorités, aux commerçants et aux citoyens qu’en pays ne décolle économiquement qu’en s’industrialisant, parce que c’est avec industrielle qu’on crée ds emplois. Il faudrait que les gens reviennent à la raison en privilégiant la production locale au détriment de l’importation.. ça doit être un réflexe citoyen», a fait savoir El Bachir Sow. Pour leur part, les populations ne craignent que la CSS ferme boutique, comme ce fut le cas de la SOCAS, entraînant des chômeurs.*Ferloo-Vendredi 31 Janvier 2014
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*Sorasucre de Guelma : Entre le marché du négoce et la spéculation…
La Société de raffinage de sucre (Sorasucre), dont l’usine se trouve à Guelma, dépend exclusivement et depuis toujours de l’importation de sucre roux ; c’est également le cas de Sorasucre Khemis Miliana et de Sorasucre Mostaganem.
La matière première est en majeure partie importée du continent sud-américain, notamment du Brésil. « Le marché du négoce du sucre roux à l’échelle planétaire fluctue. Il est coté actuellement à 720 dollars la tonne, mais il est négocié sur des places libres à moins de 670 dollars la tonne », c’est ce que nous a déclaré Adel Bareche, directeur de Sorasucre Guelma. Et d’ajouter : « Nous sommes également tributaires du cours du dollar. » Quant à la commercialisation du sucre blanc cristallisé, dont le prix public à Guelma est de 90 DA le kilo et de 110 DA pour le sucre blanc en morceaux, il tient à préciser : « La spéculation est une pratique courante dans notre pays. Il suffit que la rumeur annonce une hausse du prix du sucre pour qu’il s’envole sur les étals. Cette situation touche directement le citoyen. Pour notre part, nous commercialisons du sucre cristallisé blanc à 82 DA/kg. » Et de conclure : « Il y a des critères d’offre et de demande. La mauvaise récolte de canne à sucre, la campagne écoulée, a fait grimper le cours du sucre roux. La prochaine campagne, j’espère, sera meilleure. »
Notons enfin que la Sorasucre Guelma commercialise quelque 60 000 tonnes de sucre par an ; ses principaux clients se trouvent à l’est du pays, notamment des limonaderies et autres conserveries. Elle emploie, à titre informatif, 305 personnes. La cession de la sucrerie raffinerie de Guelma, patrimoine de l’entreprise nationale du sucre (Enasucre), au profit du repreneur privé a pris effet le 11 avril 2007. (El Watan-16.02.2010.)
***Les Algériens consomment 1,2 million de tonnes de sucre…
Les consommateurs, dont le pouvoir d’achat est déjà très faible, doivent composer depuis quelque temps avec des prix du sucre au sommet. Pas mois de 100 DA sont nécessaires, depuis le début du mois de février, pour l’acquisition d’un kilogramme de sucre qui en valait auparavant entre 60 et 70 DA dans les commerces de détail.
La flambée de cette denrée essentielle, voire indispensable, dans les foyers algériens augmentent les inquiétudes des citoyens qui craignent de voir cette situation perdurer. Du côté du ministère du Commerce, on impute cette hausse record du prix du sucre au renchérissement des cours sur les marchés internationaux. Une progression alarmante qui a été amorcée déjà en 2008, induisant une majoration de 112% des cours mondiaux de cette denrée entre 2008-2009. Depuis le début de 2010, la hausse persiste, se traduisant en Algérie, par un impact important sur les budgets des ménages mais aussi des professionnels, dont les pâtissiers et également les industriels de la filière des boissons par exemple. Il faut dire que dans notre pays, les chiffres de consommation de sucre sont très conséquents, puisque près de 1,2 million de tonnes sont écoulées sur le marché pour la consommation des particuliers et les différentes filières industrielles. L’Algérie a déboursé, en 2009, 600 millions de dollars pour l’importation de sucre, selon les chiffres donnés par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub. Il se trouve qu’entre janvier et août 2009, les prix du sucre brut sur le marché mondial ont augmenté de 68%, alors que les prix du sucre blanc raffiné ont été relevés de 63%.
Les raisons de ces flambées sont à rechercher du côté des pays producteurs, dont le Brésil, premier producteur et exportateur de sucre dans le monde qui a connu une baisse conséquente de sa production avec 2,1 millions de tonnes en moins à cause des intempéries – phénomène El Nino – et des nombreuses utilisations de la betterave et des terres agricoles pour la production des biocarburants. Des causes que l’on retrouve aussi dans d’autres pays producteurs et exportateurs comme la Thaïlande, second exportateur mondial, ou l’Inde, et qui affectent les importations de nombreux pays dans le monde dépendant de la production des principaux pays producteurs protégés en outre par l’OMC. Certaines estimations font état d’un déficit mondial en sucre de 4,2 millions de tonnes en 2009-2010, et d’un déficit de 8,8 millions de tonnes en 2008-2009.
Cette année la récolte au Brésil touche à sa fin, et « même si les premiers chiffres montrent une meilleure production par rapport à l’année dernière, elle reste bien en deçà des attentes », préviennent des analystes du groupe bancaire allemand Commerzbank. De plus, le décalage de certaines récoltes à la prochaine saison et la fermeture d’usines de traitement de la canne à sucre au Brésil « laissent entrevoir une baisse de la production de sucre dans les semaines à venir, ce qui devrait pousser les cours à la hausse », ajoute Commerzbank cité par les agences de presse.
Les cours du sucre avaient atteint il y a une quinzaine de jours leur record en 30 ans à New York, avec une cotation à 30,40 cents la livre. Sur le Liffe (London International Financial Futures and Options Exchange) de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait par ailleurs 733,40 livres vendredi dernier contre 736,40 livres la tonne pour livraison en mars. Sur le NYBoT américain, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 26,49 cents contre 27,31 cents pour l’échéance de mars une semaine plus tôt.(El Watan-16.02.2010.)
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**CONSÉQUENCE DE LA FLAMBÉE DES PRIX DU SUCRE
La facture est salée
Conséquence de la flambée du prix du sucre sur le marché mondial, les prix des produits fabriqués à base de sucre ont connu diverses augmentations. Une virée sur le terrain confirme que les prix continuent allègrement leur ascension notamment en ce qui concerne le café et le sucre. A titre d’exemple, la bouteille d’1 litre de limonade du doyen Hamoud Boualem a augmenté de 30%, passant de 30 à 40 DA. Il avait tenu le «coup» honnêtement jusqu’à épuisement de ses stocks de sucre payé à des prix inférieurs.
Toutes les autres limonades, selon un épicier de Kouba, ont subi une hausse, suivies des produits pâtissiers. Bien que n’étant pas confectionné avec du sucre, le prix du croissant chez le boulanger passe de 10 DA à 15 DA à cause de la hausse de la margarine dont le prix est passé de 1060 DA le carton de 10 kg à 1100 DA. Une hausse relativement minime mais dont la répercussion sur le prix du croissant est de 5%.
Un boulanger-pâtissier de Kouba regrette qu’il devra augmenter sensiblement le prix de ses pâtisseries au vu de l’augmentation du prix du sucre en gros. Chez le détaillant, il est passé de 75 DA en 2009 à 100 DA/kg aujourd’hui. Effet boule de neige, certains cafetiers comptent, dans les quinze jours à venir, augmenter le prix de la tasse de café de 5 DA, passant ainsi de 20 à 25 DA.
Ce qui devrait se répercuter sur le chiffre d’affaires de beaucoup d’opérateurs du secteur. Aussi, pour y faire face, une hausse des prix de tous les produits dérivés du sucre n’est pas à écarter. Il est, par ailleurs, rapporté que le déficit de la production mondiale de sucre par rapport à la demande devrait atteindre 14,8 millions de tonnes pour la campagne 2009/2010, selon des prévisions d’une maison de courtage londonienne dans son rapport mensuel. Ces révisions à la baisse s’expliquent, principalement, par la réduction des récoltes de canne à sucre «surtout en Asie et en Amérique centrale qui ne produisent pas les niveaux de croissance attendus».
Le marché mondial connaîtrait une deuxième année de production insuffisante, après une saison 2008/2009 marquée par un déficit de 15,6 millions/t. En additionnant ces deux années, les stocks mondiaux devraient régresser de 30 millions/t, soit 18% de la consommation mondiale de sucre, précise la même maison de courtage qui ajoute que «les niveaux de stocks sont bas sur presque tous les marchés et l’offre ne va pas être suffisante pour satisfaire la demande et la consommation devrait ainsi connaître une baisse forcée». Le retour à la culture de la betterave sucrière ne serait-il pas un palliatif à cette situation chez nous? sommes-nous tentés de nous interroger. Rappelons que «l’Etat interviendra pour fixer les prix de tous les produits» au vu de l’anarchie qui règne sur le marché.
Aussi, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, avait souligné récemment que l’Etat envisageait de revoir le Code du commerce. Le ministre, qui s’exprimait récemment en marge d’une journée d’étude à Alger portant sur le thème «L’intégration de l’Algérie dans le système économique mondial, la contribution de laformation», avait indiqué que «le ministère aura le droit d’intervenir pour fixer les marges bénéficiaires et les prix des produits et services à travers un décret exécutif sur la base de prix et de marges proposés par les secteurs concernés en concertation avec les professionnels et après consultation du Conseil de la concurrence».
Avant d’annoncer ce décret en voie d’adoption, Djaâboub avait expliqué que «l’Etat peut intervenir dans la régulation et la fixation des prix des produits stratégiques subventionnés par l’Etat, à savoir le sucre, l’huile, l’eau, la semoule, la farine, le lait, le pain, l’essence, etc.»
Une inflation rampante, qui ne dit pas son nom, pénalise la bourse des Algériens. Le citoyen usé et désabusé, ne croit plus aux explications savantes avancées ici et là.
En effet, pour lui, les faits sont là. Impitoyables, sans calcul aucun, toujours en train de vider sa besace. Cinq dinars par-ci, cinq autres par-là et le mal-vivre continue…Faut-il toutefois rappeler que les cinq dinars ou la menue monnaie devant être rendue sur les prix, était défalquée d’office par le commerçant qui n’a «jamais» assez de pièces pour le change. «Les banques manquaient de pièces de monnaie, nous disait-on alors!» s’est insurgée une ménagère venue s’approvisionner en café chez le torréfacteur.
Aujourd’hui, il est sérieusement à craindre une «explosion» de la population dont les chefs de famille, des salariés «smicards» ou même ceux de la classe moyenne n’arrivent plus à joindre les deux bouts.
Le «ras-le-bol» pourrait s’exprimer violemment si les pouvoirs publics ne réagissent pas concrètement sur le terrain. Le particulier ne connaît pas et ne comprend pas le circuit mondial de commercialisation des matières premières, mais «nous, on subit le diktat des cours mondiaux», souligne un commerçant désabusé par la chute sans fin du pouvoir d’achat du citoyen.(L’Expression-21.02.2010.)
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