Forum social mondial

*Forum social mondial de Tunis- du 24 au 28 mars 2015

**Une participation algérienne record au forum

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*Création d’un Forum Social Algérien

*Dans une déclaration remis à la presse, le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), organisation proche du FFS, fait part de la création d’un forum appelé «Forum Social Algérien» créé par un ensemble d’associations, syndicats, ligues des droits de l’Homme et militants. «Réunis vendredi 20 janvier 2017 à Oran, les différentes dynamiques, associations, syndicats, ligues et militants autonomes, déclarons la formalisation de la naissance publique et officielle du Forum Social Algérien (FSA). Nous agirons de concert, afin que les 11 points de la charte soient respectés et que notre engagement commun, individuel et collectif nous rapprochent pour que se réalise, demain peut-être, après-demain sûrement, une Algérie de liberté et de justice. L’Algérie Démocratique et Sociale. Le Forum Social Algérien (FSA) appelle ces mêmes dynamiques à le rejoindre afin de renforcer et de rendre possible car nécessaire, le changement démocratique et social», écrivent-ils. Les rédacteurs soulignent que très prochainement, de nouvelles rencontres du FSA seront organisées afin de finaliser et de rendre public le programme d’actions, par l’organisation d’initiatives, tant régionales que nationales et internationales. Les membres des associations, syndicats, ligues des droits de l’Homme et dynamiques citoyennes libres et autonomes, sensibles à la citoyenneté, la démocratie, les libertés et aux missions d’intérêt général et collectif de la société civile et des mouvements sociaux en Algérie, donnent naissance à un espace de solidarité active, de réflexions, d’échanges et de partage d’expériences, un espace identifiant des associations et dynamiques citoyennes autonomes partageant les mêmes valeurs, les mêmes principes et les mêmes aspirations, est-il, également, souligné. Ceci n’a été rendu possible que suite aux différentes rencontres et réunions entamées depuis des mois à Béjaïa, Alger et Oran. Les dynamiques présentes à Oran ont élaboré et adopté la charte de principes du Forum Social Algérien qui se veut «le texte fondamental qui consacre les principes dudit Forum qui reste ouvert à toutes les dynamiques qui se retrouvent dans les principes édictés par sa charte». C’est la raison pour laquelle les membres fondateurs de cet espace ont jugé nécessaire et légitime d’instaurer une charte des principes visant à orienter la poursuite de cette démarche. «Le défi consiste à rassembler des acteurs du mouvement associatif et des dynamiques autonomes de la société civile en allant au-delà des clivages pour leur permettre d’échanger, de diffuser leurs messages et leurs actions en réseaux et d’alimenter une dynamique positive de changement».*médias / samedi 21 janvier 2017

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*Un autre monde est-il vraiment possible?

24 mars-28 mars 2015. Cinq jours pendant lesquels Tunis s’était érigée, pour ainsi dire, en capitale du monde. L’occasion ? Le Forum social mondial, 13e édition. Comme le rappelait le Brésilien Candido Grzybowski, un des historiques du FSM qui avait activement participé à la création du Forum en 2001, à Porto Alegre (Brésil), le Forum social mondial a été pensé comme une riposte des mouvements sociaux au pouvoir néolibéral mondialisé incarné par le Forum économique mondial de Davos (Suisse).

La Tunisie accueillait le Forum social mondial pour la seconde fois consécutive après l’édition de 2013. Une véritable gageure quand on se représente la taille de l’événement et le niveau de participation.

Officiellement, 45 000 participants issus de 121 pays, selon les organisateurs. Autant dire un déplacement de population. Le forum s’est ouvert par une marche, et il s’est clôturé par deux marches : l’une, tenue samedi 28 mars, le long de l’avenue Mohamed V, en solidarité avec le peuple palestinien ; l’autre étant cette imposante marche contre le terrorisme du dimanche 29, et qui, même si le comité organisateur du forum ne peut en revendiquer les droits d’auteur, a coïncidé, au point de vue timing, avec la fin de la grand-messe altermondialiste.

On a même pu distinguer nombre de «forumistes» qui ont prolongé leur séjour spécialement pour participer à cette gigantesque manifestation populaire, qui a vu des milliers de citoyens s’ébranler de la place Bab-Saâdoun au musée du Bardo en scandant «Tounès horra/Irhab barra !»

L’ombre du Bardo
Alors, que retenir de ce millésime 2015 du plus grand rassemblement anticapitaliste ? D’abord ce document appelé «Déclaration du Bardo» qui constitue, sans doute, une position forte du forum. Celui-ci porte l’estampe des mouvements sociaux de la région Maghreb-Machrek, mais il y a fort à parier que la grande majorité des membres du FSM y adhèrent. Ses auteurs entendent «construire un réseau des mouvements sociaux civils dans la région pour une lutte globale contre le terrorisme».

Autres «résolutions» que nous enregistrons d’une manière tout à fait sélective tant les esquisses de projets pullulent au sortir d’un tel rendez-vous : la création d’un Observatoire maghrébin des migrations (OMM). Il faut noter, également, l’engagement des têtes d’affiche du forum à peser sur la conférence sur le climat (COP21) qui se tiendra en novembre prochain à Paris.

Mais comme d’aucuns l’ont souligné, le fait même que ce FSM 2015 se soit tenu et maintenu après l’attaque terroriste du Bardo qui avait fait 23 morts, majoritairement des étrangers, et qui survenait, manque de pot, une semaine à peine avant l’ouverture du forum, est une prouesse en soi. «On s’est même demandé s’il fallait maintenir ou annuler le forum. Mais les organisations et les syndicats ont tout de suite répondu présent et nous ont assuré de leur détermination à maintenir leur participation.

Pour eux, c’était la réaction naturelle à avoir suite à l’attaque du Bardo», confiait Abderrahmane Hedhili, président du comité d’organisation, en conférence de presse. L’impact de l’attentat est tel que l’avenue Habib Bourguiba, au cœur de Tunis, grouille d’uniformes et elle est constamment quadrillée par des véhicules de police. Le campus Farhat Hached d’El Manar, en banlieue tunisoise, qui abrite le FSM, était étroitement surveillé par les services de sécurité tout au long du forum. Seules les personnes badgées avaient accès au campus. Des portiques de sécurité étaient disposés aux entrées pour filtrer les gens, et cela donnait lieu à des queues interminables. Les mêmes queues se reformaient devant les tentes d’accréditation. 10 DT (700 DA) pour avoir un kit complet, comprenant le badge, le programme et un sac en tissu, aux couleurs du FSM 2015.

La république autonome du campus Farhat Hached

Une fois à l’intérieur, il était difficile de trouver ses marques tant le site est immense et le programme foisonnant. Quand on sait qu’une moyenne de 200 activités s’y tenaient quotidiennement, il y a de quoi avoir le tournis. Workshops, tables-rondes, assemblées générales et autres manifestations culturelles redonnaient vie au campus en cette période de vacances. Et cela a attiré du monde malgré les fortes pluies qui s’abattaient sur Tunis. Au plus fort des débats, le site avait les allures d’une vaste agora mondiale. Visuellement, c’est assez spectaculaire, et dans le cas du relief social tunisien, il y a un supplément d’âme que procure la proximité culturelle avec ce pays où les Algériens se sentent comme chez eux. Pas obligé d’être en Amérique latine où tout a commencé pour se sentir de cette communauté d’esprit et d’espoir.

Bien sûr, quelques inévitables anicroches organisationnelles ont quelque peu gâché la fête. Abderrahmane Hedhili les impute, en partie, à la météo. «Les intempéries ont perturbé pas moins de 200 activités culturelles», déplore-t-il. «Oh, ce n’est pas méchant. Après tout, ce n’est pas le festival de Cannes ! C’est ça l’ambiance du FSM !» dédramatise un participant. Oui, un mélange de Woodstock et d’université populaire. Une sorte de territoire autogéré. Une République mondiale, sans frontières, avec, en guise de Constitution, la charte de Porto Alegre, et où l’on se sent tous, peu ou prou, citoyen du monde. Mais l’on aurait tort de confiner le forum dans cette image romantique et caricaturale. Pour qui se donne la peine de creuser, de fouiner dans la littérature altermondialiste, le Forum social mondial se révèle un objet extrêmement pointu, élaboré, sophistiqué même, comme en témoigne son dense programme qui eût parfaitement trouvé sa place au salon international du livre de Tunis qui se tenait au même moment.

Les intitulés des conférences et des ateliers trahissent un travail de fond, en amont, pour aborder les problématiques économiques, environnementales, les questions de la dette, de l’eau, du climat, du chômage, de la sécurité, du terrorisme, des libertés, de la pauvreté, de la haute finance, de la gouvernance mondiale, des guerres asymétriques, des nouvelles guerres impérialistes, du FMI, des énergies vertes, de la surveillance électronique ou encore des enjeux de l’exploitation du gaz de schiste, avec une rigueur toute scientifique et un sérieux académique.

Rigueur qui tranche avec le côté «anar» qui transpire en surface en voyant tous ces jeunes en t-shirt floqué de l’icône du Che ou de Chavez, coiffure rasta et barbe «Marley», se lancer dans des diatribes enflammées et maudissant le Capital en citant Marx ou Rosa Luxembourg. Il y a aussi de cela, certes, mais ce n’est que le vernis, le côté «folklorique», marketing, des choses.

«Les partis de gauche sont en panne»

Au-delà du bilan de cette 13e édition, il a beaucoup été question dans les débats, des perspectives du Forum social mondial, à la fois en tant que concept et en tant que mouvance organiquement informe.

Cela donnera lieu par moments à une sévère autocritique (lire l’analyse de Candido Grzybowski). L’un des thèmes abordés dans ce registre portait sur la question de la transmission, les lignes de jonction et de rupture entre anciennes et nouvelles formes de lutte. Ce fut précisément l’objet d’une «Table de Controverse» organisée par l’ONG Bridge Initiative International à la salle Le Colisée (avenue Habib Bourguiba) sous le titre : «Anciens et nouveaux mouvements : quelles alternatives dessiner ensemble ?», et modérée par le journaliste Patrice Barrat, délégué général de l’ONG.

Les panélistes se sont longuement penchés sur l’héritage du FSM «canal-historique», incarné sur le plateau par la figure tutélaire de Candido, et les nouvelles stratégies d’action adoptées notamment par les jeunes générations. Le Tunisien Maher Hanin, philosophe de métier et figure de la nouvelle gauche tunisienne proche de Hamma Hamami qu’il avait soutenu à la dernière présidentielle, a dressé un état des lieux assez critique de l’évolution du forum. Il estime, à la suite de Candido, que «cette dynamique est en train de perdre de son souffle».

Selon lui, cet essoufflement «est lié à la crise de la civilisation occidentale». «L’Occident se trouve aujourd’hui en panne d’imagination pour la société humaine», soutient-il. Le jeune philosophe en veut pour preuve le fait que «les partis de gauche sont en panne. Soit ils perdent les élections, soient ils gouvernent avec des politiques de droite». Maher Hanin considère que les mouvements sociaux mondiaux gagneraient à s’inspirer de ce qui se passe dans nos régions.

«Ces soulèvements, dit-il, ont battu en brèche les préjugés qui soutenaient que nos peuples devaient subir à vie la domination de l’homme blanc, qu’ils ne pouvaient pas aspirer à la démocratie, et si démocratie il y a, c’est sur le modèle de la colonisation de l’Irak. Et aujourd’hui on assiste à une ethnocratie en Irak». «La dynamique tunisienne et égyptienne pacifique et populaire, appuie-t-il, montre bien qu’une région du monde aspire à l’universel, et par sa démographie, par sa jeunesse, peut apporter un souffle nouveau au rêve révolutionnaire». Maher Hanin insiste sur l’importance de l’action à l’échelle locale, hic et nunc : «Il faut travailler autour d’une stratégie mondiale, mais en partant de nos champs d’action locaux», plaide-t-il. «Il faut bien choisir les batailles communes sur lesquelles on peut gagner et là le mouvement mondial sera lancé.»

L’expérience grecque de Syriza

De son côté, le Marocain Kamal Lahbib, du Forum Alternatives Maroc, regrette le fait que le forum soit resté «cantonné dans sa culture latino-américaine et européenne, et n’a pas su intégrer notre culture». Il relève, en outre, que les jeunes militants répugnent à l’action politicienne. Citant le cas marocain, il rapporte que pour la seule année 2013, «il y a eu plus de 20 000 manifestations au Maroc». «Leur principale caractéristique, dissèque-t-il, est qu’il s’agit le plus souvent de mouvements non structurés».

Evoquant l’expérience du mouvement du 20-Février, il le décrit comme ayant «une aversion à l’égard du pouvoir, de l’organisation et de la bureaucratisation». «Ils sont écœurés par les méthodes classiques des partis», ajoute-t-il en soulignant que ces mouvement «ont réinventé le système de l’agora». «Toutes leurs décisions se prennent en assemblée générale», remarque-t-il. Et de s’interroger : «Allons-nous passer de la contestation à la gestion ?» Or, force pour lui est de constater que les jeunes militants «ne veulent pas du jeu électoral et les tares et les travers de la démocratie représentative». Constat corroboré par Maher Hanin : «On l’a bien vu en Tunisie.

Ce ne sont pas les jeunes qui ont fait la révolution qui gouvernent, mais la vieille classe politique», lâche-t-il. Il n’en faudra pas plus pour que le député européen Stélios Kouloglou, faux airs de Costa Gavras, se lance dans un plaidoyer, précisément sur l’urgence et la nécessité d’occuper le pouvoir.

Et de convoquer, à l’appui, l’expérience de sa propre formation, Syriza, ce fameux parti de la gauche radicale qui avait remporté haut la main, à la surprise générale, les élections législatives du 25 janvier dernier en Grèce. «Au lieu de rester une gauche qui proteste contre l’austérité, on s’est dit qu’il fallait prendre le pouvoir et changer les choses.

Et, en 2015, nous avons réussi à prendre le pouvoir», témoigne-t-il fièrement. «Le cas de ‘‘Occupy Wall Street’’ l’illustre clairement : on peut avoir un mouvement social très fort, mais si on n’a pas le pouvoir, le mouvement décline fatalement», argue l’écrivain-député. Conscient de la lourdeur de la tâche, il précise : «La situation est très difficile, car on a contre nous toutes les forces du monde : l’UE, la BCE (Banque centrale européenne, ndlr) et le FMI qui veulent asphyxier économiquement le pays.

C’est une situation similaire à celle vécue par Allende au Chili. Ce sont des méthodes immorales et illégitimes. Mais nous pouvons compter sur un facteur important qui est le soutien du peuple grec. C’est un soutien sans précédent dans l’histoire de l’Europe. Il y a des manifestations spontanées pour soutenir le gouvernement. Et ça fait paniquer les banques !» se réjouit Stélios Kouloglou.

Candido tempère les ardeurs de son camarade grec : «Le tout est de ne pas se faire manger par le pouvoir», glisse-t-il en parlant du système capitaliste, et faisant écho à ce que disait sa voisine américaine, Cindy Wiesner. Celle-ci s’était fendue un peu plus tôt d’une cinglante boutade à l’endroit du successeur de Bush en disant : «Obama is just a different colour of neoliberalism» (Obama est juste une couleur différente du néolibéralisme).*Mustapha Benfodil-El Watan-samedi 04 mars 2015

**Caravane citoyenne sur la route Alger-Tunis

Boulevard Aïssat Idir, près du siège de l’UGTA. Nous sommes le dimanche 22 mars. Trois bus s’apprêtent à s’ébranler à destination de Tunis. Non, il ne s’agit pas d’un circuit touristique mais plutôt d’une caravane citoyenne.

Dans quelques minutes, nous allons embarquer avec la «délégation autonome» devant participer aux travaux du Forum social mondial. Ourida Chouaki et sa sœur Yasmina, de l’association féministe Tharwa Fadhma N’soumer, vérifient une dernière fois les listes. Les responsables du RAJ, du CLA, de la LAADH et autres associations participantes en font de même.

Koceila, artiste plasticien activant au sein de la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques (LACD) de Tizi Ouzou, est impatient de fouler le sol tunisien. Mais le trajet sera long.

Très long. Il est presque 18h. Après avoir fait quelques provisions pour le voyage, les trois bus démarrent enfin, au grand soulagement des militants. Certains, en particulier ceux qui venaient de loin, attendaient depuis trois bonnes heures devant le lycée El Idrissi.

Ambiance festive dans le bus. Ourida Chouaki est au four et au moulin. Elle a pris sur elle de coordonner, en partie, ce long déplacement. «On est dans un groupe de quelques associations qui constituent le comité de suivi du Forum social maghrébin», explique-t-elle. «Il comprend Tharwa Fadhma N’soumer, le CLA, le RAJ, le SNAPAP, et les ligues des droits de l’Homme. Chaque organisation a pris le soin de contacter d’autres associations.

Ce qu’on voulait, c’était de faire participer le maximum de dynamiques, non seulement sur toutes les thématiques (le gaz de schiste, les droits des femmes, les chômeurs…) mais en veillant aussi à ce qu’il y ait une bonne répartition géographique où il y aurait des représentants d’In Salah, de Ghardaïa, de Laghouat, d’Oran, etc.» Ourida précise que les participants étaient simplement tenus de s’acquitter des frais du voyage (7000 DA pour l’aller-retour), l’hébergement étant assuré par la partie tunisienne.

«Cela nous a permis de faire venir presque 300 personnes», se félicite Ourida Chouaki. «Mais le plus important, c’est de multiplier les contacts, les échanges, les prises de position communes de façon à construire des choses ensemble et renforcer le travail de la société civile en Algérie», souligne-t-elle. A noter que les initiateurs de cette «expédition» ont loué les services d’une agence de voyages spécialisée dans le circuit. «Nous avons été échaudés par l’expérience de 2013 où nos bus avaient été empêchés de pénétrer en territoire tunisien, faute d’une autorisation. Je dis bien les bus, pas les militants. Cette fois-ci, nous avons fait appel à une agence de voyages qui a l’habitude de travailler avec la Tunisie. On est plus tranquilles», indique Ourida.

«Je veux manifester ma solidarité»

Dans notre bus, une autre figure féministe est également du voyage : Soumia Salhi, présidente de la Commission nationale des femmes travailleuses de l’UGTA. Elle aurait pu partir avec l’autre délégation, celle agglomérée autour de la Centrale syndicale, mais elle a préféré faire le trajet avec ses camarades de lutte. Soumia Salhi nous confie qu’elle avait longuement hésité avant de se décider à participer au forum. «C’est la première fois que j’assiste à un Forum social mondial. La vérité est que je n’aime pas les forums sociaux. Je pense qu’ils n’ont pas de prolongement réel dans les sociétés, alors que c’est précisément dans les sociétés, dans les pratiques sociales que les choses doivent changer», dit-elle. «C’est la société qu’il faut gagner à notre combat pour l’égalité, pour la dignité humaine en général», insiste-t-elle. Et de préciser : «En fait, ce qui m’a le plus décidée, c’est l’attentat (du Bardo, ndlr). Nous avons vécu le terrorisme, nous avons vécu dans la douleur, dans l’isolement, et je sais très bien ce que cela signifie. J’avais donc envie de voir mes camarades tunisiens, leur manifester ma solidarité.» Les trois bus vont rouler toute la nuit, d’autant plus que l’itinéraire qui a été retenu les obligeait à passer par Tébessa (700 km à l’est d’Alger) plutôt que Annaba «pour plus de sûreté». Ce n’est que vers 7h que la caravane pointe au poste frontalier de Ras El Ayoun après quelques haltes observées en cours de route, notamment une longue pause à El Yachir, aux environs de 22h, pour se sustenter.

Il a fallu attendre près de trois heures en ce matin frisquet au poste de Ras El Ayoune avant de pouvoir franchir la frontière. Les formalités douanières côté tunisien s’avèreront moins longues.

A peine une heure. La PAF tunisienne a toutefois jugé nécessaire de noter notre organe de presse avant de tamponner notre passeport. Il est presque 11h. Le bus rentre enfin en territoire tunisien. Applaudissements nourris. Sentiment de délivrance. L’un des trois bus aura, cependant, moins de bol. Il sera retenu un bon moment en raison d’un participant qui, par malchance, portait le même nom qu’un élément recherché par les services de sécurité tunisiens, nous dit-on. «En 2013, nous avons poireauté de 3h du matin jusqu’à 8h à cause d’un cas similaire, et il a fallu attendre que sa femme nous faxe son extrait de naissance pour récupérer notre camarade», se souvient Idir Achour du CLA.

Enfin Tunis après 22 heures de trajet !

La route qui s’étale du poste-frontière d’Hidra en direction du Nord se déploie au milieu d’un magnifique tapis vert printanier. On comprend mieux pourquoi on appelle ce beau pays «Tounès el khadra». Des vestiges antiques parsèment le paysage. La caravane citoyenne poursuit son trajet cahin-caha en enfilant villes et petites bourgades : Tajerouine, El Kef, Sidi Medyen, El Krib, avant d’arriver au poste de péage de Testour. C’est la dernière ligne droite avant Tunis. Détail à signaler : tout au long du trajet, des barrages de la Garde nationale filtraient les véhicules à divers points de notre parcours. Mais à aucun moment nous n’eûmes à exhiber nos papiers. Il est 15h50.

Enfin Tunis ! Après vingt-deux heures de trajet. Nous voici au campus Farhat Hached d’El Manar, dans la banlieue de Tunis, pas loin d’El Menzah.

La plupart des passagers n’ont rien dans l’estomac, hormis le café du matin. Mais les corps se revigorent aussitôt le pied à terre, et les visages, fripés par la fatigue et le manque de sommeil, reprennent des couleurs en se faisant fouetter par le vent frais qui souffle sur Tunis. Koceïla se dégourdit les jambes en grillant une cigarette. «Tout ce que je souhaite, c’est d’avoir de bons échanges, de faire de bonnes rencontres. Je ne suis pas venu pour faire de la politique», confie-il. Nous retrouverons notre jeune artiste à la fin du forum, avenue Habib Bourguiba, chèche immaculé noué autour du cou et arborant une belle tunique traditionnelle qui braque tous les regards sur lui.

D’ailleurs, on n’arrête pas de le saluer. Sa délicatesse est telle qu’il répugne à jeter ses mégots par terre et prend le soin de les ranger dans une petite boîte métallique qui ne le quitte jamais. «Il m’arrive même parfois de les mettre dans ma poche quand je ne trouve pas de poubelle», assure-t-il. S’il a tout du gendre idéal, Koceïla ne se sent pas le devoir de jouer à «l’Algérien exemplaire», digne représentant de la tribu. Il se hâte de préciser : «Je ne représente que ma petite personne.

Loukane koul wahed fina yefriha maa rouhou, c’est déjà beaucoup.» La sollicitude dont il se voit entouré et son désir de poursuivre sa quête l’ont finalement décidé à prolonger son séjour, surtout qu’une grosse manif était prévue pour le lendemain. «J’ai vraiment passé des moments formidables», sourit-il, comblé. «J’ai fait de belles rencontres.

On a créé des liens avec plein de camarades. Il y a même de petits projets en perspective.» Koceïla ne s’en fait pas pour l’hébergement. «Je me suis fait tellement d’amis que je vais crécher chaque nuit chez un copain différent. Dire qu’il y a seulement quelques jours je ne les connaissais même pas !»*Mustapha Benfodil-El Watan-samedi 04 mars 2015

****Au deuxième jour des manifestations du Forum social mondial (FSM), qui se tient à Tunis du 24 au 28 mars, le campus universitaire El Manar, qui accueille l’essentiel des activités du FSM, connaît une indescriptible effervescence militante.

Alors que le premier jour a été notamment caractérisé par la tenue d’une marche de solidarité avec le peuple tunisien suite à l’attaque terroriste du Bardo, la journée d’hier a surtout été dédiée aux conférences, aux workshops, aux débats et autres affrontements d’idées.

Le visiteur a ainsi le choix entre un nombre incalculable d’activités, de quoi avoir le vertige. Sans compter toutes les animations qui mettent le campus en feu, entre manifs, concerts, stands, banderoles, affiches et autres prises de parole intempestives façon Hyde Park. Un joyeux bazar créatif, en somme.

L’affluence est telle qu’il est difficile de se frayer un chemin dans les allées de la faculté des sciences politiques et juridiques ou celle d’économie, dont les amphis et salles de TD abritent le gros des débats. Malgré cette gigantesque masse bouillante, eh bien, les Algériens sont nettement visibles, reconnaissables évidemment au drapeau national brandi partout.

D’ailleurs, la délégation «DZ» serait l’une des plus importantes à cette 13e édition du FSM avec plus de 1500 participants inscrits, sans compter tous ceux qui sont venus par leurs propres moyens. Il faut toutefois relever que la participation algérienne se scinde en deux blocs. Il y a les associations, collectifs, ONG, qui s’inscrivent dans le champ de l’opposition, et il y a ce que d’aucuns qualifient de «société civile officielle», identifiable, pour certains, par leur casquette à l’effigie de Bouteflika.

Croisé dans les arcanes grouillantes du campus, le député FFS, Chafaâ Bouaiche, ne mâche pas ses mots. «Ils ont déboursé 20 000 euros pour louer des stands vides», martèle le chef du groupe parlementaire du FFS.  Le député FFS nous apprend aussi que, contrairement aux membres de Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Tharwa Fadhma N’soumer, le CLA, la LADDH et autres sigles du mouvement associatif autonome qui, pour la plupart, sont hébergés dans des cités U, les participants de l’autre camp «logent à l’hôtel Palace». «Je vais les dénoncer sur ma page facebook», promet le jeune député.

Et on pouvait effectivement lire un peu plus tard, ce statut sur sa page : «Le pouvoir algérien a envoyé 1300 participants au Forum social mondial qui se tient à Tunis. En plus des frais de mission, une prise en charge est assurée aux participants : transport, restaurant et hébergement à l’hôtel Palace. Avec tout ce beau monde, les participants officiels algériens n’arrivent pas encore à ouvrir un stand spécial Algérie.

Pourtant, selon ma source, l’Etat a loué 4 stands à 20 000 euros !» Lors d’une conférence-débat organisée dans la matinée d’hier par RAJ sous le titre : «Défis et enjeux des organisations de la société civile en Algérie», Fouad Ouicher, militant de cette association, faisait des griefs similaires à ceux formulés par Chafaâ Bouaiche. «Le pouvoir a créé une société civile parallèle, à la merci de l’administration, et qui soutient le programme présidentiel. Ils ont tous les privilèges, comme en témoignent ceux qu’on voit ici, dans ce Forum, alors qu’ils n’ont absolument rien à voir avec l’esprit de ce Forum» assène-t-il. «Ils viennent en masse, grassement pris en charge, hébergés dans des hôtels, alors que nous, nous n’avons aucun moyen. Et avec ça, nous sommes bloqués aux frontières et malmenés par la police.»

1200 participants et 650 associations

Interrogé à ce sujet, Ali Sahel, coordinateur de la délégation algérienne «officielle» et membre du comité d’organisation, a indiqué que la délégation qu’il représente compte 1200 participants. «Il y a 650 associations qui sont inscrites dans le forum», a-t-il souligné, dont l’UGTA, des organisations étudiantes (8), le réseau Nada ou encore l’Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ) qu’il préside. «C’est une mosaïque, et c’est une première», se félicite M. Sahel. «Nous avons aussi plusieurs associations du sud du pays», appuie-t-il. «J’ai même ramené quelques militants du PT. Nous sommes tous Algériens et on est pour la diversité», renchérit le président de l’ANEJ.

Concernant le volet financement, notre interlocuteur a déclaré : «Il y a une contribution de l’UGTA, une contribution de la part des associations et il y a des sponsors, publics et privés.» Parmi eux : Algérie Télécom. Signe extérieur d’opulence qui creuse l’écart entre les «deux» sociétés civiles : le fait que les «pro-Boutef» se déplacent dans de luxueux bus de l’ONAT quand, la grande majorité des participants au FSM ne dispose que de moyens rudimentaires de locomotion, sachant que le campus d’El Manar est loin du centre-ville de Tunis.

«L’ONAT nous a fait un prix préférentiel. Si vous voulez, c’est une forme de contribution», rétorque M. Sahel. Pour ce qui est de l’hébergement, le coordinateur de la délégation de l’UGTA & Co. a dit : «Nous avons loué dans un village moins cher à Gammarth qui s’appelle Dar Ennour», tout en reconnaissant que d’autres membres de la délégation ont pris leurs quartiers dans des hôtels (à l’évidence fastueux).

Ali Sahel s’agace de ces petites remarques et le fait savoir : «Je ne comprends pas cette surenchère, à croire que tous ceux qui viennent ici paient de leur poche. On s’acharne toujours à trouver quelque chose de négatif. Moi, je veux positiver les choses.

Pour la première fois, il y a une importante délégation. Elle est venue dans un esprit de solidarité avec le peuple tunisien. Il y a déjà une grande coopération algéro-tunisienne qui s’inscrit à tous les niveaux de l’Etat, et nous ne voulons pas rester en marge de cette dynamique. Notre présence, c’est pour conforter cette dynamique.»

Côté animation et participation à la vie intellectuelle du Forum, Ali Sahel rejette l’idée que le «consortium» d’associations qu’il dirige ne serait là que pour la question sahraouie et l’incontournable crêpage de chignon avec les amis marocains. «Nous avons 25 thématiques qui portent sur divers sujets tels que l’environnement, l’économie, l’égalité des chances homme-femme… La question sahraouie revient dans une seule thématique consacrée à l’autodétermination des peuples. Sinon, nous abordons sans complexe tous les sujets d’actualité.

On n’est plus à l’ère du parti unique.» Au menu des thématiques d’aujourd’hui : la «défense» du gaz du schiste. «Elle sera donnée par un expert, et il y aura un jeune activiste qui va lui apporter la contradiction. Je trouve que cette diversité est une richesse», lance Ali Sahel. Pas sûr que les autres forumistes, ceux de la société civile des «pauvres» l’entendent de la même oreille…*Mustapha Benfodil -El Watan-jeudi 26 mars 2015

*la délégation sahraouie espère étendre la sphère de la solidarité internationale avec la cause de son peuple

 France.en.panne dans femmes

Présente à la 13e édition du Forum social mondial (FSM) qui se tient depuis mardi à Tunis, la délégation sahraouie espère étendre la sphère de la solidarité internationale avec la cause de son peuple. C’est ce qu’a affirmé, hier, le chef de la délégation sahraouie, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs sahraouis (UGTS), Mohamed Cheikh Lahbib, cité par l’APS.

La délégation sahraouie, qui représente les différentes composantes de la société civile, vise à étendre la sphère de la solidarité internationale avec la question sahraouie dans le but de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, a déclaré M. Lahbib, en marge des travaux de la 13e édition du FSM. La délégation aura une série de contacts avec les différentes composantes de la société civile internationale afin de soutenir le principe du droit du  peuple sahraoui à l’autodétermination et de mettre en relief les luttes de ce peuple pour la liberté.

La participation sahraouie tend également à «mettre à nu» les violations graves perpétrées par l’occupant marocain à l’encontre des militants sahraouis civils et l’exploitation illégale des richesses naturelles du Sahara occidental et à éclairer l’opinion publique internationale à ce sujet. La délégation sahraouie œuvre également à «sensibiliser» la société civile internationale à la cause sahraouie pour qu’elle adhère au processus de défense des droits nationaux légitimes du peuple sahraoui à la liberté et l’indépendance, selon Mohamed Cheikh Lahbib.

D’autre part, la délégation sahraouie animera plusieurs conférences pour faire connaître la lutte du peuple sahraoui contre l’occupation marocaine et espagnole auparavant. Les interventions des participants sahraouis insisteront aussi sur l’exploitation  des richesses naturelles du Sahara occidental, comme le phosphate et autres minéraux. 

Le Forum a été institué à Porto Alegre (Brésil) en 2001 avec l’objectif de «consacrer un espace» au dialogue démocratique entre les différentes organisations de la société civile internationale non gouvernementales et les mouvements de l’anti-libéralisme et enfin de concrétiser les principes de la justice sociale.  
Le Forum social mondial aspire à devenir la «voix des peuples qui font face à l’hégémonie impérialiste et un espace pour façonner les alternatives».*El Watan-jeudi 26 mars 2015

**Ultime visite du médiateur onusien pour le Sahara occidental, Christopher Ross, dans la région du Maghreb, avant le prochain rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et la prochaine résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit sahraoui.

L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, a entamé son périple à partir des camps de réfugiés sahraouis, près de Tindouf, entre les 23 et  25 mars, où il a rencontré la délégation participant aux négociations initiées par l’ONU, dans le cadre du processus de décolonisation du Sahara occidental. Cette virée du médiateur onusien dans la région, seconde du genre en l’espace de deux mois, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’ONU pour relancer le processus de règlement de la question du Sahara occidental. Interrogé au lendemain de cette visite, M’hamad Khadad, l’un des membres de la délégation sahraouie aux négociations, a indiqué que celle-ci intervenait en prévision de la présentation du rapport du SG de l’ONU devant le Conseil de sécurité et des prochaines négociations entre le Maroc et le Front Polisario.

«Cette visite s’inscrit dans le cadre des préparatifs des étapes futures, notamment le rapport du SG de l’ONU, mais en même temps pour préparer un prochain round de négociations que Christopher Ross compte organiser après la prochaine résolution des Nations unies, soit au mois de mai», a affirmé M’hamed Khadad. Ce dernier, également coordinateur du Front Polisario auprès de la Minurso, a précisé que «ce nouveau round de négociations est en discussion entre les deux parties». «Ross pense que c’est nécessaire et judicieux d’organiser ces négociations». Lors de cette rencontre, la partie sahraouie a soulevé un certain nombre de questions dont la décolonisation, notamment l’obligation de mettre en œuvre les résolutions des Nations unies pour l’organisation d’un référendum libre et démocratique.

«Négociation ou pas, le problème pour le Front Polisario est de savoir si les Nations unies ont décidé d’avancer et si elles sont disposées à appliquer ce que le SG de l’ONU avait souligné lors de son dernier rapport en 2014, où il a dit : ‘’Si les choses n’évoluent pas, on doit demander au Conseil de sécurité d’assumer ses responsabilités et de voir comment on peut régler le problème’’», insiste M’hamad Khadad.
Ceci avant d’appeler la communauté internationale à faire pression sur le Maroc afin de se conformer à la légalité internationale. «Le Maroc a refusé durant près de 7 mois la visite de Ross et avait empêché même Kim Bolduc de reprendre ses fonctions à El Ayoun, il est scandaleux que les Nations unies se taisent», a-t-il regretté. Le coordinateur du Front Polisario auprès de la Minurso a estimé que Christopher Ross «est animé d’une bonne volonté» en voulant appliquer l’agenda que lui a fixé l’ONU dans le cadre de la résolution du conflit. Mais il estime que «cette volonté de Ross ne suffit pas».

Le Front Polisario attend «un signal fort» du Conseil de sécurité lors de sa prochaine résolution, en fixant notamment un délai pour le processus de négociation, en obligeant la partie récalcitrante à respecter la légalité internationale. Il est à noter que la visite de Christopher Ross dans les camps de réfugiés intervient à quelques jours des manœuvres militaires que s’apprête à organiser demain la RASD dans la région de Tifariti (territoire libéré du Sahara occidental).*Rabah Beldjenna-Samedi 28 Mars 2015

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Attaque terroriste contre le musée du Bardo à Tunis  dans actualité fsm20151

**Les envoyées du Royaume marocain, se sont livrées aux insultes et aux agressions contre des filles sahraouies dans un pays, la Tunisie, qui n’a pas encore fait son deuil.

  *Les Marocaines offrent un spectacle désolant

Hier, la capitale tunisienne a ouvert ses bras aux représentants de la société civile du monde entier. Le Forum social mondial qui abrite sa 13ème édition a commencé par l’assemblée des femmes sous le thème de «Dégage microcrédit, dégage!», «Les femmes unissent leurs luttes, résistances et alternatives». Hélas, cette assemblée qui a pour principale mission la solidarité avec toutes les femmes du monde entier a failli tourner au drame. Scandale! Les représentantes marocaines se sont adonnées à un jeu de provocation indigne de cette rencontre. Alors que ce Forum dénonçait la violence sous toutes ses formes, réclamait la liberté pour tous, voilà que certaines Marocaines se réclamant représentantes de la société civile déploient sur place des drapeaux et pancartes appelant à la violence contre le peuple sahraoui. Ce spectacle désolant s’est produit hier, devant des milliers de jeunes venus du monde entier assister à une fête de la jeunesse et de la liberté dans un pays qui sort à peine d’une révolution et qui n’a pas encore fait son deuil après l’horrible attaque terroriste qui a fait 22 morts, il y a quelques jours, au musée du Bardo. Cette situation anarchique a provoqué une très grande pagaille. «Vous n’avez pas le droit d’être ici. C’est l’Algérie qui vous donne de l’argent et vous finance», a crié la représentante marocaine en arrachant et agressant la représentante sahraouie au vu et au su de tous les participants. La situation s’est compliquée davantage, notamment quand les Sahraouis ont été privés de prendre la parole, contrairement aux Marocains présents en force. A cause de cette situation, de nombreux participants ont dû quitter la salle de conférences, déçus des injures et provocations des Marocaines. «Je suis très déçu des comportements inadmissibles et scandaleux de certaines Marocaines. Nous sommes venues en Tunisie pour la lutte contre les discriminations», regrette Florance une féministe française. Désillusionnée, elle se lâche: «je quitte les lieux, je ne peux plus supporter ce genre de comportements inadmissibles». Nombreuses et nombreux sont ceux qui ont partagé la position de cette Française et ont quitté les lieux. Agressées, insultées et menacées, les Sahraouies n’ont dû leur salut qu’aux Algériennes. Présentes comme participantes à l’image des autres délégations du monde, les Algériennes les ont, elles aussi, scandé et appelé côte à côte avec les Sahraouies à l’indépendance et à la liberté du peuple sahraoui. Les deux drapeaux algérien et sahraoui ont été liés l’un à l’autre. «Nous sommes venus crier et lutter contre la violence, mais en voyant quelques-uns agresser et insulter les autres, on réalise que nous sommes très loin de notre objectif», regrette Sarah, représentante d’une association, algérienne. Plus de 60 pays ont été représentés par des organisations et associations et une importante délégation algérienne a pris part. Par ailleurs, les participants à cette manifestation mondiale placée aussi sous le thème «dignité et droit» ont débattu sur différent thèmes relatifs à la situation des droits de l’homme, notamment dans le Monde arabe ainsi que le rôle et la place des jeunes dans les prises de décisions. La représente du Mozambique a revendiqué la liberté des femmes sahraouies et palestiniennes. De son côté, celle de la Côte d’Ivoire a appelé à la lutte contre le racisme. «Nous sommes victimes de la pauvreté, victimes de la violence et victimes de l’exclusion des postes politiques», a regretté la même représentante. La capitale tunisienne abrite du 24 au 28 mars la 13ème édition du Forum social mondial (FSM) avec la participation de plus de 60 pays représentés par des organisations et associations, dont une délégation algérienne. Les participants à cette manifestation mondiale placée cette année sous le signe «dignité et droit» devront débattre différents thèmes relatifs à la situation des droits de l’homme, notamment dans le Monde arabe, ainsi que le rôle et la place des jeunes dans les prises de décisions. Des représentants de l’Organisation de libération palestinienne (OLP) et une délégation sahraouie participent également à cette rencontre qu’abrite Tunis pour la deuxième fois consécutive. La délégation algérienne composée d’environ 1200 personnes est composée de 400 associations et organisations non gouvernementales. Pour marquer le début de la manifestation, une marche d’ouverture est prévue à Tunis du théâtre municipal vers la place des Droits de l’homme. Créé à Porto Alegre (Brésil) en 2001, le FSM a pour objectif de consacrer un espace de dialogue démocratique entre les différentes organisations non gouvernementales de la société civile et les différents mouvements altermondialistes, afin de concrétiser les principes de justice sociale. Le FSM se propose de «répliquer» au Forum économique de Davos où les gouvernements des pays puissants «décident du sort du monde». *Envoyée spéciale à Tunis Ilhem TERKI - Mercredi 25 Mars 2015 *L’Expression

**Chauffés à blanc, les sujets du roi ont voulu transformer le Forum en ring politique.

Dérive dangereuse au Forum social mondial à Tunis.

Le Maroc via les représentants de la société civile a fait d’abord dans la provocation, avant de passer carrément à de graves accusations à l’endroit des représentants algériens à cette manifestation. L’Algérie a été tout simplement accuseé «de produire et de financer le terrorisme dans la région». Inadmissible! Scandaleux! Honteux de faire de pareilles insanités sur l’Algérie qui a payé le lourd tribut du terrorisme. Il fallait réagir et les associations algériennes ne se sont pas laissé faire. «On ne laissera pas des fripouilles, sujets du roi, nous donner des leçons sur le terrorisme que nous avons combattu et vaincu», s’emporte un représentant d’une association algérienne.
Dépassé par les événements, le Comité d’organisation du Forum social mondial a préféré pêcher en eaux troubles suite au lamentable échec ayant marqué l’organisation de cette rencontre mondiale. Les sujets du roi marocain, venus en force à cette rencontre, ont, dès les premiers jours, joué la provocation et proféré des insultes à l’endroit des représentants sahraouis, imprimant de ce fait une grave dérive au déroulement de la manifestation. A ces déviations royales, s’ajoutent d’autres manquements enregistrés çà et là au cours de ce forum, sous le regard ahuri des autres délégations étrangères. Dans un point de presse urgent improvisé hier, le comité d’organisation a dénoncé certains comportements et dépassements. Soit, mais ce comité affolé, dépassé et aveuglé est tombé dans le panneau marocain. Ils n’ont pas trouvé mieux que de dénoncer l’Algérie! «L’assemblée des femmes organisée cette semaine sur le campus universitaire El Manar a été marquée par des perturbations venant d’un groupe de personnes portant les couleurs de l’Algérie», ont indiqué les membres du comité du FSM. Voilà donc un comité qui n’a rien vu des insultes, des humiliations, des accusations et des intimidations à l’endroit des femmes sahraouies au coeur même de Tunis pour dénoncer…l’Algérie.. Or, dans la réalité c’est tout à fait le contraire qui s’est passé. Ce sont bien des femmes marocaines qui se sont adonnées à un spectacle désolant. Le comité n’a rien vu ni entendu. Pis encore, les accusations tombent l’une après l’autre sur les représentants algériens.
L’organisation du FSM qui veut à tout prix masquer l’échec de l’organisation a trouvé son bouc émissaire. Le comité d’organisation, passif et totalement complaisant à l’endroit de la grave dérive marocaine n’a pas cru devoir remettre les pendules à l’heure, surtout qu’il devait souligner qu’à l’évidence le FSM n’est pas un ring de pugilat politique. Plus grave encore, les membres dudit comité ont pris fait et cause pour les Marocains dans leurs assertions politiques. «Le pire est que les Marocains présents avaient la carte du Maroc attachant les wilayas de Tindouf et Béchar à la leur», a souligné une parlementaire de l’opposition algérienne en ajoutant que quand il s’agit de question d’intégrité du territoire et de sécurité, tous les Algériens forment un seul corps ensemble. Dans ce contexte, les députés et les représentants de la société civile ont réagi fortement au dérapage flagrant du comité de l’organisation.
«Dès le début de l’organisation des thématiques il y avait à mon sens, une tendance provocatrice à travers la construction thématique provocante des valeurs des Algériens», souligne un président d’une association algérienne.«La mauvaise organisation du forum est la principale cause de ces dérives», souligne un autre participant algérien Durant le point de presse, la parole a été interdite et parfois coupée aux animateurs qui fessaient l’amalgame entre toutes les associations algériennes et tranchaient vers les Marocains provocateurs. Une vive tension a empêché le bon déroulement de la conférence de presse.
«Ces Messieurs du FSM n’ont rien entendu quand des Marocains revendiquaient Béchar et Tindouf, des territoires algériens souverains» s’emporte ce responsable qui souligne que «on fait semblant de ne pas avoir entendu de pareils propos qui s’apparentent à des déclarations de guerre, quand on fait l’impasse sur l’humiliations des femmes sahraouies, nous sommes en droit de douter sur les visées des gens du FSM», insiste-t-il avant de lâcher: «Pour qui roulez-vous! Démasquez-vous!». Le pire est que le comité n’a pas été dérangé par ces dépassements qui touchent l’intégrité et la souveraineté de l’Algérie. Piqués à vif, les membres de la délégation algérienne ont donné de la voix avec une réponse cinglante aux allégations mensongères des Marocains… A la désorganisation totale qui a marqué le lancement et la gestion des travaux du FSM, il convient de mettre en relief le comportement agressif et indigne de la délégation du Makhzen marocain qui a d’emblée affiché son inimitié envers la délégation sahraouie et par ricochet à la délégation de notre pays, accusée de tous les maux du monde. Il convient de souligner que l’Algérie est le seul pays qui a le plus grand nombre de participants (1300 personnes de près de 650 associations des 48 willayas) avec un taux de participation et d’intervention qui ne dépasse pas les 30 ateliers.* envoyée spéciale de l’Expression- ilhem TERKI - Samedi 28 Mars 2015

***Incidents à Tunis

La conférence de presse tenue hier par le comité d’organisation du Forum social mondial (FSM) s’est terminée en queue de poisson suite aux protestations des Algériens contre les propos de Abderrahmane Hedhili, coordinateur général du FSM. (…) Les accusations de la part du comité d’organisation du FSM n’ont pas été digérées par les Algériens présents sur place, qui ont accusé ledit comité de complaisance avec le Maroc. «Le comité d’organisation n’a cessé de reprocher la faiblesse du nombre d’organisations algériennes enregistrées.

Mais, aujourd’hui, voilà qu’il qualifie de manipulation le fait que ce nombre soit élevé», s’indigne Soufiane Jilali, organisateur accrédité auprès de la délégation algérienne au FSM, qui promet de donner une conférence de presse dans les heures qui suivent, afin de préciser la position des Algériens. La délégation algérienne reconnaît l’existence de dépassements. «Mais, c’est un fait divers qui ne devrait pas être amplifié», toujours selon Soufiane Jilali. Tout a commencé par un différend à propos de la question du Sahara occidental, comme il fallait s’y attendre.

Sahara occidental

Lors d’une activité dans l’espace de communication sur la gestion des conflits dans la zone maghrébine, un problème a surgi entre le modérateur et des participants algériens, réclamant la prise de parole, rapporte la Tunisienne, Sana Mahjoub, présente sur place.
«Les Algériens reprochent aux organisateurs de prendre parti pour la cause des Marocains en affichant une carte géographique incluant le Sahara occidental dans la carte du Maroc», explique-t-elle.

Un autre Algérien, Sami, présent à la conférence de presse du FSM, pense que «la tension aurait pu être rabaissée si le modérateur avait accordé la parole à la partie algérienne pour équilibrer les débats». «Le FSM est une aire d’échanges et de débats. Ce n’est pas logique que l’on prive certaines parties d’un conflit de s’exprimer», conclut-il. Le FSM ne l’entend pas, semble-t-il, de cette oreille. Un autre membre du comité d’organisation, Mohieddine Charbib, dit «ne pas admettre que des participants empêchent d’autres de parler». Les slogans des Algériens «One, two, three, viva l’Algérie ; le Sahara aux Sahariens», ont causé la rupture d’activité dans l’espace de communication sur la gestion des conflits dans la zone maghrébine.*El Watan-Samedi 28 Mars 2015

C'est le vrai visage de l'Algérie, conquérante, qui n'a jamais tendu l'autre joue

**Agressée, insultée… la délégation algérienne s’est révoltée pour se dresser comme un seul homme pour donner une véritable raclée aux provocateurs marocains qui se sont distingués par une couardise caractérisée.

En deux temps trois mouvements, l’esprit d’Oum Dourman a été ressuscité. Un esprit né d’une triple confrontation sportive qui a ouvert les portes du Mondial du football qui s’est déroulé en 2010 en Afrique du Sud après avoir terrassé une Egypte arrogante au sommet de sa gloire. Les Pharaons, qui dominaient le continent africain, ont été terrassés et ont fini par descendre de leur piédestal. C’est le vrai visage de l’Algérie, conquérante, qui n’a jamais tendu l’autre joue. Les gifles chez nous on les rend au centuple. Les provocateurs marocains ont dû les ressentir. Un trait de caractère du peuple algérien lorsqu’il s’agit de défendre son honneur. Un esprit né un jour de novembre lorsqu’ une poignée de jeunes Algériens ont décidé de mener un combat libérateur contre l’une des plus grandes puissances de la planète pour vivre dignes et libres dans son propre pays. Un message transmis de génération en génération pour pérenniser le serment fait à plus d’un million et demi de martyrs. Une leçon que ne connaissent ni n’ont apprise les sujets à la solde du souverain marocain adepte des courbettes et du baisemain. Mal leur en a pris. Agressée, insultée… la délégation algérienne, qui participait au Forum social mondial organisé par les Tunisiens, s’est révoltée pour se dresser comme un seul homme pour donner une véritable raclée aux provocateurs marocains qui se sont distingués par une couardise caractérisée. Des membres des services marocains chargés de chahuter cet événement mondial qui n’ont trouvé leur salut que grâce aux familles tunisiennes qui les ont mis à l’abri d’une correction dont ils se seraient souvenus toute leur vie. Le sang des Algériens n’a fait qu’un tour devant tant de provocations. Le Forum social mondial qui s’est déroulé en Tunisie a été transformé en tribune par les sujets de sa majesté pour promouvoir les thèses promarocaines concernant le Sahara occidental et salir l’image de l’Algérie. Des attaques, des agressions, des insultes qui vont en droite ligne des campagnes orchestrées par le pouvoir marocain depuis quelques années contre notre pays. Une attitude qui ne laisse plus aucun doute sur les sentiments de haine que nous voue notre voisin de l’Ouest. Exportant ce climat délétère en Tunisie amie et voisine frappée elle-même en plein coeur par les hordes terroristes. Une attitude de voyous qui devait être traitée comme il se doit. Une explication d’homme à homme qui a mis en évidence la lâcheté et la poltronnerie de la délégation marocaine, ses fourberies pour parvenir aux véritables objectifs que lui a assignés le Makhzen: la culture de la violence, du viol, de la torture que subissent les peuples sahraoui et marocain.*Par Mohamed TOUATI - Dimanche 29 Mars 2015- L’Expression

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*les Algériens présents en force en Tunisie

Les participants du Forum social mondial sont venus du monde entier afin d’exprimer leurs solidarité avec le peuple tunisien et à leur tête les Algériens. Dans un incroyable élan de solidarité, les Algériens présents en force en Tunisie ont inondé Tunis avec un vague espoir de défier ainsi les fous de Dieu et les démons de la mort. Cette forte et impressionnante mobilisation n’est pas passée inaperçue.
La principale rue Bourguiba dans la capitale tunisienne semblait être une rue algérienne. Des «one two three viva l’Algérie», l’hymne national, des drapeaux et des défilés au long de la journée de mardi dernier sous le ciel gris de Tunis. Lors de l’ouverture du FSM, des milliers de personnes ont marché plusieurs kilomètres sous la pluie dont des centaines d’Algériens. Sur place, un jeune garçon sur une chaise roulante ayant une double fracture au pied, venu d’Alger, spécialement par route pour soutenir la Tunisie. Cette image très touchante restera gravée dans les esprits de nombreux Tunisiens.
Un autre cas encore plus touchant, celui d’un jeune artiste non voyant présent sur place. «La Tunisie, non ce n’est pas encore fini comme certains le souhaitent», souligne Karim, le jeune artiste algérien, serrant la main d’une Tunisienne qui l’assiste et le guide. «L’Algérie est tunisienne et la Tunisie est algérienne», scandent à tue-tête de jeunes Tunisiens brandissant un drapeau algérien. «C’est impressionnant, j’ai les larmes aux yeux de voir tout ce monde et toute cette mobilisation algérienne», témoigne Hafsa, une Tunisienne d’un certain âge. Pour elle, l’Algérie a toujours soutenu la Tunisie. Mohamed, un autre participant tunisien à la marche de la dignité, ne trouvait plus les mots pour exprimer sa reconnaissance aux jeunes Algériens courageux et présents en force en Tunisie: «Dans les moments durs on trouve les amis.. Et les Algériens ne cessent de nous surprendre. Ils sont toujours là, présents». Les participants sont nombreux et les cas exceptionnels le sont aussi. Chacun d’entre eux a représenté l’Algérie dignement.. L’art, la culture, la religion, l’histoire et l’avenir unissent les deux peuples. «La solidarité est la principale corde qui lie les uns aux autres…» explique Djamel président d’une association algérienne composée de jeunes artistes. Tunis blessée se relève doucement mais sûrement de ce drame. Au lendemain du crime odieux, les dispositifs sécuritaires ont été renforcés.. Les forces spéciales occupaient les grands axes routiers, des barrages ont été installés et des contrôles à l’improviste se faisaient systématiquement. Tunis est sous haute surveillance. Cette attaque qui restera gravée pour longtemps dans la mémoire des Tunisiens, n’a pas pour autant empêché les gens à reprendre leurs activités et rejoindre leurs postes de travail. La vie continue tranquillement mais la vigilance s’installe. Le terrorisme ne terrorise pas les Tunisiens qui le rejettent avec toutes leurs force et existence.
«Nous voulons montrer l’image d’un peuple debout», affirme avec rage, une journaliste tunisienne. Pour démontrer ce rejet viscéral du terrorisme, près de 300 personnes se sont rassemblées devant le musée du Bardo. Des internautes tunisiens avaient dans le même temps appelé à un rassemblement devant le Bardo sous le mot d’ordre «Ils ont voulu tuer la culture, ils ont touché un symbole, ils ont voulu nous faire peur, ils ont échoué». Finalement, le Bardo a été réouvert hier et en marge de la cérémonie d’ouverture symbolique, son responsable a expliqué dans une déclaration à la presse que «la réouverture au public est prévue dimanche prochain avec une stèle commémorative des victimes de l’attentat terroriste». Ce responsable, qui recèle l’histoire de la Tunisie, a tenu à la rappeler. Plusieurs personnalités dont des membres du gouvernement tunisien, des artistes. ont pris part à la cérémonie de réouverture symbolique.
«Le terrorisme n’est pas tunisien et il ne le sera jamais..», souligne un jeune Tunisien tout fier de sa nationalité. La Tunisie profonde se serre les coudes et se mobilise pour exorciser ses démons dans un mouvement populaire criant haut et fort son rejet total de l’extrémisme religieux et son corollaire, le terrorisme armé. Comme un seul homme, les Tunisiens reprennent en choeur: «Kad sarakhar fi ouroukina eddimaa, namoutou namoutou Oua yahia elwatan», littéralement «dans nos veines le sang s’écrie, nous mourrons, nous mourrons mais que vive la patrie». Une virée dans les différentes artères de la capitale tunisienne nous permet de constater l’extrême attachement et le grand amour que portent les citoyens à leur pays et l’espoir que suscite en eux la formidable marche vers cette démocratie naissante, jaillie des décombres de l’ère de Benali.

*envoyée spéciale de l’Expression- Ilhem TERKI - Jeudi 26 Mars 2015

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