le sponsoring rattrapé par la ­crise

Il fallait s’y attendre, le sponsoring est rattrapé par la ­crise. Ainsi, selon une étude du cabinet de conseil Sport + Markt, les recettes liées au parrainage maillot des clubs de football (392 millions d’euros) ont pour la première fois baissé de 3 % en Europe en 2008-2009. Le meeting d’athlétisme qui se déroule traditionnellement au Stade de France en juillet traverse lui aussi une période de flottement. Après sa fusion avec Suez, Gaz de France, qui donnait son nom à l’épreuve depuis dix ans, a annoncé son retrait en septembre 2008. Depuis, ce grand rendez-vous de l’athlétisme n’a pas retrouvé de sponsor titre, même si Areva se dit très intéressé. Dans le sport automobile, c’est l’hécatombe. La raison ? Les sponsors sont majoritairement des constructeurs automobiles, l’industrie la plus touchée par la récession. Et les investissements peuvent atteindre plusieurs centaines de millions d’euros. Début décembre, Honda, qui a dépensé 1,5 milliard d’euros ces cinq dernières années dans son écurie de F1, a annoncé son retrait des circuits. Partenaire depuis trois ans de l’écurie Renault, le bancassureur néerlandais ING a indiqué qu’il ne resignerait pas en fin d’année. De son côté, Mitsubishi, qui participait au Dakar depuis vingt-six ans, ne sera plus de la partie l’an prochain.

Dans le championnat du monde des rallyes-raids, Subaru et Suzuki ont jeté l’éponge. Même les compétitions de moto, où les investissements sont plus limités, tirent la langue. Pour cause de ­crise, le japonais Kawasaki a annoncé son retrait début janvier de la catégorie reine, Moto GP, dès cette année.

Les organisateurs de Roland-Garros ne se font pas trop de souci. Les contrats d’Adidas et d’Adecco arrivaient à échéance cette année, ils ont été reconduits, dans certains cas à la ­hausse. Quant aux heureux élus du Village, ils restent fidèles au tournoi, à l’exception de Philips qui a été immédiatement remplacé par Orange.

Reste qu’en ces temps diffi­ciles les entreprises hésitent à investir dans des projets très innovants ou trop coûteux. Ainsi, la Coupe de l’America risque de faire les frais de la crise auprès des marques de luxe. «On est sur des équipes à plus de 100 millions d’euros de budget, avec un pro­blème de lisibilité», remarque Gilles Portelle. Tout nouveau en France, le «naming», qui consiste pour un sponsor à donner son nom à un stade, a du mal à séduire des annonceurs. « Nous avons commencé à prospecter, mais aujourd’hui personne ne veut s’engager» , constate Michel Seydoux, le président du club de football de Lille…

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* Le sport anglais en plein marasme ..

le championnat anglais de football, ne fait plus recette.

Manchester United est prévenu depuis fin janvier : l’assureur AIG ne renouvellera pas son sponsoring maillot en mai 2010. Pire, la compagnie américaine qui a évité la faillite de justesse en septembre dernier affirme être en discussion pour revoir son partenariat actuel (15 millions d’euros) à la baisse. Pour le deuxième club le plus riche du monde, cet accident de parcours n’est pas dramatique. Les Red Devils ont déjà des contacts avec un conglomérat indien, Sahara, ou le groupe Saudi Telecom pour remplacer leur sponsor.

Quatre mois pour retrouver un parraineur

Mais, en Grande-Bretagne, tous les clubs n’ont pas l’aura de Manchester United. Or dans ce pays qui a pris de plein fouet la crise financière, l’ensemble des indicateurs du sponsoring est dans le rouge. Selon le cabinet de conseil Sport + Markt, les recettes liées au sponsoring maillot dans le football ont baissé de 15 % lors de la saison 2008-2009 dans le championnat anglais. Ainsi, en septembre 2008, West Ham, qui évolue en Premier League, a assisté impuissant à la faillite de son sponsor maillot, le groupe de tourisme XL Leisure. Le club londonien a mis quatre mois pour retrouver un parraineur. Et son nouveau sponsor, le site de pari en ligne Sbobet, lui apportera seulement 1,2 million d’euros par saison contre 2,1 millions pour XL Leisure. Les autres sports ne sont pas logés à meilleure enseigne. Mi-décembre, l’équipe anglaise de cricket a perdu son sponsor principal, l’opérateur téléphonique Vodafone qui lui apportait 4,5 millions d’euros par saison depuis douze ans. Le comité d’organisation des Jeux olympiques de Londres 2012 n’en finit pas de recevoir des mauvaises nouvelles : en décembre, la banque Barclays, pressentie pour être le seul sponsor financier de la compétition, a rompu les négociations. Mi-janvier, c’est la faillite de Nortel qui a plongé les organisateurs dans l’embarras : l’équipementier télécoms canadien s’était engagé à sponsoriser la compétition à hauteur de 44,6 millions d’euros. Or on imagine mal l’administrateur chargé de sauver le groupe privilégier le sponsoring des Jeux olympiques au remboursement des créanciers.  Bref, le tableau offert par le sport business en Angleterre est déprimant. Mais pas beaucoup plus qu’aux États-Unis. Symbole de cette débâcle outre-Atlantique, le constructeur automobile General Motors a dénoncé le contrat de sponsoring qui le liait pour 5 millions d’euros par an au golfeur Tiger Woods.(Le Figaro)   

41 réponses à “le sponsoring rattrapé par la ­crise”

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  1. 15 02 2021
    Walton Woelk (07:14:25) :

    Just curious if there are any blogging websites where I can start a blog that aren’t as well known.. I am already aware of sites like blogger, wordpress, livejournal, xanga, vox, etc. . . Are there any up and coming blogging websites possibly?.

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