Le G.20
**Quelques idées reçues sur le G20
photo:De gauche à droite: Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, François Baroin, Jean-Claude Juncker, Jose Manuel Barroso, Herman Van Rompuy, Christine Lagarde à Cannes le 2 novembre 2011
ECONOMIE – Vous pensiez qu’il rassemblait vingt états? Qu’il a remplacé le G8? Qu’il excluait les autres pays du monde? Eh bien vous risquez d’être surpris…A la veille du G20 qui se tient à Cannes les 3 et 4 novembre, Karoline Postel-Vinay, directrice de recherche au CERI-Sciences Po, s’est livrée à l’inventaire des idées reçues qui se cristallisent autour de ce sommet. 20 Minutes vous en livre les principales. L’étude complète est à téléchargée par ici. «Le G20 rassemble vingt Etats»Et bien non. Il réunit dix-neuf Etats plus un groupement régional d’Etats: l’Union européenne.«Le G20 réunit les vingt pays les plus riches du monde»L’Espagne et les Pays-Bas, respectivement 12e et 16e économies au monde n’en font pas partie. A l’inverse, l’Argentine (28e) ou l’Afrique du Sud (29e), non. «La composition du G20, qui est de fait une cote mal taillée, a été contestée, notamment par les petits pays riches d’Europe du Nord», rappelle Karoline Postel-Vinay.
«Le G20 existe depuis 2008»
C’est vrai pour la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement des dix-neuf pays du G20 et des présidents de la Commission européenne et du Conseil européen. Cependant, il s’est constitué dès 1999 au niveau des ministres des Finances et des gouverneurs de Banques centrales.
«Le G20 s’occupe de finance»
Pas seulement. Bien sûr la crise de la dette de la zone euro et la situation de la Grèce pèsera sur le G20 de Cannes. «Le prix des matières agricoles, l’emploi des jeunes et la protection sociale, qui sont également à l’agenda du sommet du G20, peuvent de fait être des questions plus pertinentes», souligne Karoline Postel-Vinay. Surtout pour les millions d’Indonésiens, Brésiliens, Mexicains, Indiens, Chinois et bien d’autres, représentés par leurs gouvernements au G20.
«Le G20 a remplacé le G8»
Encore raté. Barack Obama aurait bien voulu fusionner les deux. Raté. Car chacun à son utilité. «Comme l’a montré le sommet du G8 à Deauville, sur fond de printemps arabe, certaines questions politiques – dont le nucléaire en Iran ou en Corée du Nord – n’auraient pu être débattues de la même manière, voire être débattues tout court, dans le contexte du G20», explique Karoline Postel-Vinay.
«Le G20 exclut les autres pays du monde»
Non, le G20 ne s’oppose pas à l’Assemblée générale des Nations unies et ses 174 Etats membres. Pour Karoline Postel-Vinay, le G20 n’a pas l’ambition d’être «le nouveau directoire du monde». «Aucun de ses membres n’a intérêt à voir disparaître la seule instance de représentation internationale quasi-universelle, certainement pas le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud qui aimeraient tant faire partie de son Conseil de sécurité. Inversement, les autorités de l’ONU ont elles-mêmes plaidé pour le renforcement du G20, en préconisant, bien avant 2008, la transformation de la rencontre ministérielle en sommet d’Etats», explique-t-elle.
Pour finir, voici la liste des pays membres du G20 de Cannes: L’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie, l’Union Européenne.
Le G20 représente 85% de l’économie mondiale et 2/3 de la population mondiale. (20Minutes-02.11.2011.)
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G20 à Cannes: «C’est le merdier»
Un sacré coup de pub pour l’image de Cannes à travers le monde, mais un événement qui suscite de vives réactions chez la population. Le G20 ne fait pas -c’est le moins que l’on puisse dire- l’unanimité. Les commerçants et les résidents, interrogés ce jeudi par 20Minutes dans un centre-ville baigné par les trombes d’eau, étaient pour une grande partie d’entre eux très remontés.Forces de l’ordre
La présence massive des forces de l’ordre, près de 12.000 policiers et gendarmes, a de quoi impressionner. «C’est abusé. On a l’impression d’être pistés», lâche ce patron d’un café du boulevard Carnot qui déplore une perte de chiffre d’affaires de 20% depuis le début de semaine.
Et encore, il a de quoi s’estimer heureux. Pour les magasins situés en zone sécurisée, où il n’est possible d’entrer qu’après avoir été dûment accrédité, la situation est plus délicate.
«En temps normal, nous comptons une trentaine de clients pas jour. Mercredi, ils n’étaient que deux pour un chiffre d’affaires de 26,50 euros», souligne cette vendeuse de matériel médical.
La municipalité avait pourtant prévu le coup. Plus de 40.000 badges distribués aux Cannois pour pouvoir circuler librement dans cette zone protégée, une bonne dizaine de réunions de quartier, des rencontres avec les commerçants… Malgré tout, il n’y a pas foule.
Parcours du combattant
«C’est le merdier. Un vrai parcours du combattant pour se déplacer», résume une résidente. Impossible d’aller faire ses courses en passant comme d’habitude devant les hôtels de la Croisette où logent les chefs d’Etat.
De nombreux commerces ont d’ailleurs décidé de fermer leur porte purement et simplement pour la semaine. La rue Meynadier, la plus vieille artère commerçante de la ville, est déserte.
«C’est une catastrophe. Même les locaux ne sortent pas. A une époque où l’économie n’est pas au mieux, notre activité est paralysée. En faisant venir le G20 à Cannes, le maire montre qu’il a un ego qui dépasse les besoins des commerçants locaux», enrage un pharmacien qui note une chute d’activité de 90%.
«Le G20 est une vrai contrainte, reconnaît David Lisnard, le premier adjoint au maire, en charge notamment du développement économique. Mais elle est limitée dans le temps et l’espace. J’aurais aimé que l’on donne une image un peu plus ouverte.» Et pour cause, il a reçu un certain nombre de remarques de membres de délégations et de chefs d’entreprise regrettant que Cannes, «c’est mort». (20Minutes-03.11.2011.)
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*Projet de référendum grec:
Consulter le peuple n’est jamais contestable en démocratie…
Les éditorialistes français se passionnent ce mercredi pour le dernier épisode de la tragédie grecque – le référendum surprise – , certains adoptant un ton catastrophiste et d’autres insistant sur la légitimité démocratique de la consultation annoncée.
«L’Europe en finira-t-elle un jour avec le poison grec?», écrit ainsi Gaëtan de Capèle dans le Figaro. L’éditorialiste du quotidien conservateur n’a pas de mots assez durs pour la Grèce, qui selon lui est «entrée par effraction dans la monnaie unique avec des comptes publics falsifiés, réputée pour son laxisme fiscal et son inefficacité administrative». «Désormais, la coupe est pleine» et Athènes «se rapproche à grands pas de la sortie de l’euro», assure-t-il. Le Premier ministre grec Georges Papandréou «fait un pari fou», renchérit l’éditorial du Monde. «Le coup d’éclat d’Athènes…conduit à se demander si la Grèce a bien sa place dans la zone euro.»
«Que pensent les peuples de la brutale cure d’austérité qui va s’abattre sur eux?»
De nombreux éditorialistes prennent cependant le contre-pied de ces positions proches de celles du gouvernement de Nicolas Sarkozy. C’est le cas de Nicolas Demorand qui estime dans Libération: «Papandréou soulève la seule vraie question. Totalement taboue…terrifiante pour ceux qui nous gouvernent…: que pensent les peuples de la brutale cure d’austérité qui va s’abattre sur eux?»
Michel Guilloux de l’Humanité va dans le même sens en parlant d’un «coup de tonnerre sur l’Olympe libéral» et en citant le communiste Pierre Laurent qui a affirmé que les dirigeants européens «n’aiment pas la démocratie». Et Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi) de se demander si «le vrai déficit de l’Europe» n’est pas avant tout «un déficit de démocratie».
«Un référendum n’est jamais contestable ni condamnable»
L’Union européenne «est défiée par l’arme la plus dangereuse qui soit: le vote!», ironise à son tour Olivier Picard (Les Dernières Nouvelles d’Alsace). «Un référendum, forme la plus aboutie de l’expression du peuple, n’est jamais contestable ni condamnable», martèle Pascal Jalabert dans Le Progrès. «Les critiques d’autres Européens à l’égard du premier ministre du pays qui a inventé la démocratie sont donc aussi vaines que déplacées.»
«A priori, consulter le peuple lorsqu’il s’agit de lui faire avaler un bocal de couleuvres relève des règles élémentaires de la démocratie», relève aussi Philippe Waucampt (Le Républicain lorrain). Daniel Ruiz (La Montagne) voit même en Georges Papandréou «enfin un vrai démocrate dans cet aréopage de gouvernants libéraux qui, pour ne pas fâcher les marchés et les agences de notation, font payer à leurs peuples la note de leurs indécisions». (20Minutes-02.11.2011.)
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Les chefs d’État du G 20, ce vendredi 25.09.09., à Pittsburgh aux États-Unis.
**Le G7 laisse la place au G20 en tant que directoire de l’économie mondiale Représentant 85% de l’activité économique mondiale, le G20 a une légitimité supérieure au G7 mais sa représentativité démographique est moins évidente.
Ils n’étaient que six chefs d’État ou de gouvernement (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni), le 15 novembre 1975, au château de Rambouillet. Réunion au coin du feu, pour discuter de leurs déséquilibres économiques, en pleine récession liée au premier choc pétrolier. Valéry Giscard d’Estaing était le maître de céans, et aujourd’hui le seul survivant, avec Helmut Schmidt, de ce qu’on avait appelé alors «le conclave». Le G6 (groupe des Six), était devenu très vite G7 (avec le Canada), puis plus récemment G8 en accueillant la Russie, qui a gardé un statut à part. Ce club des «pays les plus industrialisés» s’était longtemps considéré comme le «directoire officieux de l’économie mondiale». Il est désormais détrôné par le G20 (1).C’est par un simple communiqué de la Maison-Blanche que le G20 a été pérennisé et intronisé comme «principal Forum économique mondial» (The Premier Global Economic Forum, selon les mots de l’Administration américaine). La messe est dite : les économies émergentes participeront à part entière à la gouvernance de la mondialisation. Mais pas les pays en développement, qui resteront en dehors.
Représentant 85 % de l’activité économique mondiale, le G20 a de facto une légitimité supérieure au G7, dont le poids économique ne dépassait pas 50% du PIB planétaire. En revanche sa représentativité démographique (60% de la population mondiale) est moins évidente, surtout vis-à-vis de l’Afrique. D’où l’idée qui avait été lancée d’instituer un «conseil économique mondial», sur le modèle du conseil de sécurité de l’ONU. Elle est aujourd’hui enterrée. «Le G20 avait déjà remplacé le G7. Il s’est montré bien plus actif, ce qui peut s’expliquer, il est vrai, par la situation de crise. Le G7 était devenu inopérant : comment demander à la Chine de réévaluer sa monnaie alors qu’elle n’en faisait pas partie ?», commente Agnès Benassy-Quéré, directrice du CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales).
«Passagers clandestins»
Au-delà de l’affichage politique consistant à officialiser une institution sans statut, mais qui s’est réunie à trois reprises depuis novembre 2008 (Washington, Londres et Pittsburg), de nombreux problèmes restent à régler. «C’est en 2010 que nous essaierons de discuter de la nouvelle architecture du G20 : quels pays doivent en être membres, à quelle fréquence doit-il se réunir», expliquait-on hier dans la délégation française.
Car la liste actuelle, constituée dans la précipitation de la crise comporte des «passagers clandestins» ; l’Espagne et les Pays-Bas sont admis aux discussions sans être décomptés dans le club, dont la composition répond à des critères au moins autant politiques qu’économiques.
D’autres questions pratiques restent en suspens : le G20 devrait-il comporter un secrétariat permanent de façon à assurer le suivi de ses travaux ? Quelle peut-être son pouvoir d’«enforcement», c’est-à-dire comment peut-il faire respecter ses engagements ? Sur ces deux points, le Fonds monétaire international (FMI), dont l’administration est considérable et les décisions ont force de loi, garde toutes ses prérogatives, comme ne cesse de le répéter Dominique Strauss-Kahn, son directeur général.
Quant au G7, il n’est pas forcément condamné à disparaître, souligne un diplomate français. Ses pays concentrent 90% des activités financières internationales, et c’est de ses établissements bancaires que la crise est née. D’ailleurs, les polémiques sur la régulation de la finance restent plus que jamais un débat transatlantique.
(1) États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni (G7) + Russie (G8) + Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Turquie et Union Européenne (G20). (Le Figaro-25.09.09.)
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En orange, les pays membres du G20. Les pays européens en bleu sont représentés par l’Union européenne, et non individuellement.
Les dirigeants des 20 premières économies de la planète se sont réunis pendant deux jours à Pittsburgh (Etats-Unis) pour mettre en œuvre les engagements prononcés en avril, notamment en matière de régulation du système financier.
Les origines du G20. Ce forum créé en 1999 rassemble les pays les plus riches de la planète (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Japon…) ainsi qu’un ensemble de pays émergents (Russie, Chine, Inde, Argentine, Indonésie…). Il vise à réunir leurs dirigeants pour que ces derniers puissent discuter et échanger leurs points de vue sur la régulation de l’économie mondiale en vue améliorer son fonctionnement. Les pays membres du G20 représentent environ 90% du produit national brut mondial, 80% du commerce mondial (y compris les échanges intra-communautaires), ainsi que les deux tiers de la population mondiale. Cela lui confère une légitimé et une influence certaine sur la gestion de l’économie et du système financier mondial.
Quels sont ses objectifs ?
Le G20 de Pittsburgh, qui se déroulera de jeudi à vendredi, traitera de nombreux sujets. Les pays membres vont avant tout mesurer les progrès accomplis dans la lutte contre la crise depuis leur réunion d’avril à Londres. Mais alors que la fin de la récession se précise, ils devront aussi essayer d’adopter une stratégie commune de sortie de crise. Car entre plans de relance et stratégies de sortie, chaque pays voit midi à sa porte. L’Allemagne, qui réclame la fin des programmes de relance, est en conflit avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sur ce point, dont les économies sont toujours dans le «rouge». Tout l’enjeu sera donc d’adopter une position qui remporte le consensus général. Autre défi plus général: la moralisation du capitalisme. Mais là encore, la tache est ardue: qu’il s’agisse des bonus, de l’harmonisation des normes comptables ou des sanctions contre les paradis fiscaux, le consensus est loin d’être établi. Enfin, les membres du G20 discuteront également du réchauffement climatique et des aides financières destinées à le limiter.
Ce qui a changé depuis le G20 de Londres.
En avril dernier, le G20 de Londres a jeté les grandes bases d’un nouveau système financier: une liste noire des pays qui font office de paradis fiscaux, un rôle accru ainsi que plus de moyens pour le fonds monétaire international (FMI), le renforcement du contrôle des fonds spéculatifs. La reconnaissance du rôle des pays émergents dans la croissance mondiale a également évolué, puisque d’ici 2011, le poids des états émergents sera accru dans les instances internationales de régulation, notamment le FMI. A Pittsburgh, certains de ces dossiers vont revenir sur le devant de la scène, notamment sur la réforme des institutions financières internationales et la limitation des rémunérations des banquiers. Mais selon les propres termes d’un diplomate français, «le problème du G20 est que chacun vient avec un ordre du jour différent».
Que veut la France ?
Très chère à Nicolas Sarkozy, la question des bonus, qui alimente la colère de l’opinion publique, sera un des enjeux de Pittsburgh. Sous l’impulsion du président français ainsi que de la Chancelière allemande Angela Merkel, les pays européens sont d’accord sur des principes d’étalement des bonus ou de non-versement en cas de mauvaise performance. Les Etats-Unis de Barack Obama sont en revanche opposés à cette idée, soucieux de préserver les intérêts de leur puissante communauté financière. «On discute, cela se bagarre (…) mais il faut qu’on trouve un accord», a averti Nicolas Sarkozy dans un entretien accordé à TF1 et France 2 mercredi à la veille du sommet. Le président français avait cependant averti qu’il restait «souple» sur les modalités d’une limitation, semblant ouvrir la voie à un consensus. Ainsi, face à la résistance des Américains, l’UE tentera au moins de peser en faveur d’un étalement du paiement des bonus dans le temps. Les pays membres devront dans tous les cas faire preuve d’une volonté et d’un vrai courage politique pour s’entendre sur un sujet qui scandalise l’opinion mondiale.
Liste des pays membres du G20: Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Russie, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Corée du sud, Turquie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Union-Européenne.
*******Le G20 réforme le FMI : une victoire pour la Chine
Le G20 s’est mis d’accord pour transférer 5% des droits de vote des pays développés aux pays émergents.
Les Etats-Unis voulaient un chiffre pour progresser sur la réforme du Fonds monétaire international (FMI). Ils l’ont obtenu dès hier soir, à Pittsburgh. Le G20 s’est mis d’accord pour transférer 5% des droits de vote des «pays développés » vers les pays «sous représentés» notamment les pays d’Asie.
Le compromis est, avant tout, une victoire pour la Chine, premier bénéficiaire de la réforme des institutions internationales, héritées de Bretton Woods. La Turquie et la Corée seront également gagnantes.
L’Europe consentira l’essentiel des sacrifices, même si elle a obtenu quelques voix supplémentaires pour la Pologne ou l’Espagne. La France, la Grande-Bretagne, la Belgique et les Pays-Bas devront transférer leurs voix au profit des pays d’Asie
Les Etats-Unis, quant à eux, ne perdent rien, car ils restent sous représentés au FMI au regard de leur poids dans l’économie mondiale.
Cette réforme devrait entrer en vigueur en 2011. Avec 32% des voix au FMI, le Européens apparaissent collectivement surreprésentés au G20, alors que leur poids dans l’économie mondiale n’excède pas 25%.
Les Etats-Unis ne disposent que de 17% des voix, mais ils sont dotés d’un droit de veto, un privilège contesté, en vain, par la France. Aujourd’hui, les pays développés détiennent 57% des voix au sein du FMI, contre 43% aux pays émergents.
******Heurts entre police et manifestants en marge du G20
La plupart des jeunes interpellés ont été inculpés pour refus de se disperser, certains pour incitation à la rébellion.
Un important dispositif policier a permis de disperser environ un millier de personnes entendant perturber le sommet. Soixante-six manifestants ont été interpellés.
Les forces de l’ordre ont employé les grands moyens jeudi soir à Pittsburgh pour disperser les manifestants résolus à perturber le sommet du G20. Malgré l’interdiction du défilé par les autorités, environ un millier de jeunes – certains portant des drapeaux noir et rouge, d’autres brandissant des pancartes dénonçant «la cupidité du capitalisme» ou faisant la promotion du commerce équitable – ont manifesté. Ils entendaient marcher à l’appel du groupe d’inspiration anarchiste Pittsburgh G20 Resistance Project (PGRP) qui n’avait pas obtenu l’autorisation de défiler.À deux kilomètres du centre de conférence où se retrouvaient les dirigeants des 20 premières économies mondiales, des véhicules de police ont bloqué, peu après son départ, le trajet de la manifestation non autorisée. Des hauts-parleurs avertissaient les manifestants : «Vous devez quitter cet endroit. Ceci est une manifestation illégale (…). Quelle que soit votre activité, vous devez quitter les lieux ou vous vous exposerez à une action de la police, risquez d’être arrêtés et d’être l’objet de tirs d’armes non-mortelles qui peuvent vous blesser». En vain. La police a eu recours aux gaz lacrymogènes. «Ils nous ont coincés dans une rue de traverse, dans une zone résidentielle, et ils ont ensuite tiré leurs gaz lacrymogènes, trois grenades», a raconté l’un des manifestants.
Un jeu du chat et de la souris s’est ensuite poursuivi dans les rues adjacentes. En surnombre, la police a déployé des véhicules anti-émeutes et une surveillance aérienne d’hélicoptères. Face aux gaz et aux sirènes, les manifestants se sont dispersés assez rapidement. Une petite centaine d’entre eux a continué de narguer les policiers qui ont fini par tirer sur les plus résolus, à coup de projectiles qualifiés de simples «balles de plastique»* mais que les militants présentent comme des balles de caoutchouc, plus dangereuses. Les manifestants ont également lancé des poubelles sur les forces de l’ordre. Une heure après le début des incidents, la police avait bouclé les principales rues de la ville.
Soixante-six personnes ont été interpellées, selon les autorités américaines. La plupart ont été inculpés pour refus de se disperser, certains pour incitation à la rébellion. La majorité d’entres eux sont des jeunes d’une vingtaine d’années. Un seul est mineur. Trois manifestants et deux policiers ont été blessés ou ont souffert de réactions aux tirs de gaz chimique. Au moins 19 magasins ont eu des vitrines ou des portes endommagées, la plupart près de l’université de Pittsburgh.
Fausse partie de football
Outre cette manifestation non-autorisée et qui devrait déboucher sur d’autres actions vendredi, d’autres revendications se sont faites entendre dans les rues de Pittsburgh, comme à chaque rassemblement de dirigeants mondiaux. On a ainsi pu voir des manifestants réclamant des réformes en faveur des droits de l’homme en Chine ou des représentants de l’Organisation internationale des moines birmans commémorant le second anniversaire de la «Révolution safran» en Birmanie.
Plus tôt dans la journée, Oxfam America avait organisé une fausse partie de football. Une dizaine d’activistes portaient des maillots de l’équipe des «Pittsburgh Steelers» avec les noms des principaux dirigeants de la planète et des photos de leurs visages, pour attirer l’attention sur le problème de la faim dans le monde. Altermondialistes, pacifistes et anarchistes protestent régulièrement contre les grands rassemblements de dirigeants mondiaux du type du G20, qu’ils estiment non-démocratiques car échappant à toute sanction populaire.
* Les «balles de plastique» sont des balles de caoutchouc enserrées dans des sachets de plastique, en général montées dans une cartouche. Jugées moins dangereuses que les balles de caoutchouc, elles sont de plus en plus utilisées par les forces de l’ordre de nombreux pays. (Le Figaro-25.09.09.)
Pittsburgh, l’ancienne ville de l’acier
*****le G.vain… » Un nouveau coup d’épée dans l’eau »
«La maison brûle et on regarde ailleurs»
Jacques Chirac
Le 24 et le 25 septembre s’est déroulé à Pittsburg le sommet du G20. Dans la déclaration finale on lit: «Les pays du G20 se félicitent d’avoir bien répondu à la crise et annoncent une nouvelle étape de la gouvernance économique et financière mondiale. Ils souhaitent que le G20 remplace à l’avenir le G8 en tant que principal forum de la coopération économique internationale. Les pays du G20 veulent aussi «rééquilibrer la croissance» de l’économie mondiale. En clair, il s’agit de réduire le poids du consommateur américain dans l’économie mondiale au profit de son homologue chinois ou indien. Le G20 s’engage également à «mettre en place un système financier international plus solide, pour réduire les déséquilibres de développement». Le G20 va imposer aux banques des normes plus élevées sur leurs fonds propres assurant leurs activités. Voilà pour les manants que nous sommes, ce que nous devons savoir.
Le G20 nous dit-on, va remplacer le G8 pour gérer les problèmes économiques de la planète et les pays émergents vont monter en puissance au sein du Fonds monétaire international (FMI) au détriment des Européens. La crise financière et la crise économique avaient conduit les grandes économies du monde à élargir aux économies dites «émergentes» leur cénacle de discussion et de décision afin de se rapprocher d’une gouvernance mondiale. Les pays émergents vont également prendre plus de poids au sein du FMI: 5% des parts de cette institution devraient changer de main, après une première réallocation de 2,7% décidée en 2008. La répartition actuelle des droits est jugée inéquitable: la Chine (3,7% des droits de vote) pèse nettement moins lourd que la France (4,9%) avec une économie une fois et demie plus grande selon les chiffres du FMI. (…) Le rééquilibrage des droits de vote au sein du FMI est jugé décisif pour rétablir la confiance des pays du Sud dans une institution appelée à surveiller la coordination macroéconomique des pays de la planète en association avec le G20.(1)
Le géant chinois
Lors du précédent G20, le 2 avril 2009 à Londres, la Chine avait marqué son retour sur la scène mondiale par une déclaration fracassante contre le dollar et pour une monnaie réellement internationale, «déconnectée des nations individuelles» Cette fois, c’est l’Amérique qui pointe du doigt la Chine, accusée de pratiques commerciales déloyales. M.Barack Obama, accusant les firmes chinoises de dumping, a même décidé d’imposer des droits de douane de 35% sur les pneus en provenance de Chine. Les dirigeants chinois menacent donc à leur tour de taxer les véhicules américains, alors que leurs propres fabricants connaissent des déboires à l’exportation (- 22% de janvier à août 2009). L’affaire se réglera devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC)… Mais, pendant les escarmouches, les affaires continuent: Washington fait marcher la planche à billets pour financer ses énormes déficits, tandis que Pékin achète des dollars, une arme de dissuasion financière que les dirigeants veulent garder en main… en espérant qu’elle ne leur explose pas à la figure. Ainsi, Pékin multiplie les accords financiers contournant le dollar et augmente ses réserves d’or, qui atteignent 1 054 tonnes actuellement contre 400 en 2003. En tout cas, Pékin arrive au G20 avec des performances économiques à faire rêver les Occidentaux. Le nouveau Premier ministre japonais Hatoyama Yukio entend redéfinir ses relations internationales pour que le Japon soit moins dépendant des Etats-Unis et plus serein dans ses rapports avec la Chine. Lors de sa rencontre avec M. Hu Jintao, le leader japonais a proposé que les deux géants asiatiques soient les promoteurs d’une «Communauté est-asiatique sur le modèle de l’Union européeenne.» (2)
Une fois que les lampions se sont éteints aux déclarations d’autosatisfaction, est venue la réalité des faits. «On a vraiment hâte, écrit Pierre-Antoine Delhommais, que la croissance revienne et que la crise se termine. Hâte de revenir au bon vieux train-train et au doux ronron des sommets internationaux dont on n’attend rien et où rien ne se passe. Hâte de ne plus être happé, comme à Pittsburgh, par le tourbillon médiatique de ce «G vain», selon le mot de Jacques Attali. Vingt dirigeants des principales puissances économiques de la planète, représentant 85% du PIB mondial, se rencontrent et se parlent. Au G20 de Londres, en avril, au plus fort de la dépression économique et financière, les leaders mondiaux avaient réussi l’essentiel: ils avaient contribué, en affichant leur détermination commune et sans précédent à lutter contre la crise. Mais six mois plus tard, l’économie mondiale, dont la croissance est repartie, avait moins besoin de paroles rassurantes que de réponses concrètes aux immenses défis qui l’attendent (3).
«Les dirigeants du G20 ont préféré se consacrer au symbolique (bonus, paradis fiscaux) et à l’institutionnel (réforme des quote-parts du FMI). Plutôt que d’essayer, pendant qu’il est encore temps, de prévenir l’éclatement des nouvelles bulles qui sont en train de se former sous nos yeux, et d’empêcher le déclenchement des guerres monétaires qui se profilent. Intraitables et intarissables sur l’accessoire, inconsistants et muets sur l’essentiel. A commencer, donc, par le marché des changes. Tout indique que cela risque d’y swinguer pas mal au cours des prochains mois. Comme l’explique l’économiste Patrick Artus, les pays industrialisés, faute de demande intérieure, ne peuvent guère aujourd’hui miser pour stimuler leur croissance que sur leurs exportations vers les pays émergents. (…) Ce qui signifie la persistance d’énormes déséquilibres commerciaux avec l’Occident et l’accumulation à l’infini de réserves de change autrement plus déstabilisatrices, pour le système financier mondial, que les subprimes» (3).
«Selon le compteur mis au point par The Economist, la dette publique mondiale s’élevait à 35 117,897 milliards de dollars au moment où ces lignes étaient écrites. Le FMI a calculé que le ratio dette publique/PIB – dont la bible maastrichtienne stipulait pourtant que c’était pécher que de dépasser 60% – des dix pays les plus riches de la planète passera de 78% en 2007 à 114% en 2014, soit 50.000 dollars par habitant. A ces niveaux-là, même les keynésiens de stricte obédience commencent à s’accrocher à leur siège. (…) Qu’arrivera-t-il le jour où la Fed cessera de soutenir artificiellement par ses achats massifs le marché des treasury bonds? Déjà étouffante, la charge de la dette pourrait bien alors devenir irrespirable.» (3)
Les annonces du G20 sont-elles à la hauteur des ambitions affichées par les dirigeants des principales économies de la planète? Ouvrent-elles la voie à un nouvel ordre économique et financier?. Pour Jean Pisani-Ferry, directeur du think tank Bruegel et ancien trader: «Echec ou succès? (..) un peu des deux. Sur les sujets de régulation financière, l’encadrement des bonus et les fonds propres, il n’y a pas eu d’annonce bouleversante. Le G20 de Pittsburg a refermé les dossiers financiers ouverts au G20 de Londres en avril dernier. En revanche, il a ouvert un nouveau dossier: celui de la coordination internationale des politiques économiques et de la gouvernance mondiale.»
Marc Fiorentino, président d’EuroLand Finance, pense quant à lui que «le G20 a tenu ses promesses: il ne s’est rien passé. Les Américains et les Anglais ont obtenu ce qu’ils voulaient, c’est-à-dire aucune mesure concrète. Sur l’encadrement des bonus, la liberté est laissée aux Etats et aux régulateurs. Sur les ratios de fonds
propres des banques, les Etats-Unis ont accepté de rentrer dans Bâle II pour faire pression sur les Européens. Depuis la crise, rien n’a changé sur les marchés financiers. L’année en cours sera d’ailleurs l’une des plus florissantes pour le secteur. Si les banques commencent à rembourser avec de l’avance les prêts des Etats, c’est parce qu’elles ont réalisé d’importants bénéfices grâce aux activités de spéculation sur les marchés».(4)
A peine terminé, le G20 est donc déjà sous le feu des critiques des défenseurs des pays pauvres et des écologistes, qui estiment que ces deux enjeux fondamentaux ont été négligés par le sommet de Pittsburgh, vendredi 25 septembre. En dépit de l’élargissement du G7 en G20, plusieurs ONG soulignent que les pays pauvres n’ont pas gagné grand-chose au sommet du G20. «Les dirigeants du G20 se sont concentrés sur des sujets comme les bonus et la rémunération, et non sur les besoins de 1,4 milliard de gens qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour dont la vie même est menacée par la crise économique», a déclaré Salil Shetty, directeur de la Campagne du millénaire. «On ne voit nulle part dans le projet de communiqué la moindre mention des 50 milliards de dollars que ces dirigeants avaient promis aux pays pauvres (lors de leur précédent sommet) en avril – dont moins de la moitié a été effectivement déboursée», a-t-il regretté. La Campagne du millénaire estime à 33 milliards de dollars le manque à gagner sur l’aide promise aux pays pauvres jusqu’à la fin 2010. (5)
Les pauvres et le climat, les grands oubliés
A deux mois de la réunion cruciale de Copenhague sur le climat, les dirigeants du G20 se sont contentés vendredi de se prononcer en termes généraux contre les subventions «inefficaces» aux énergies fossiles, en promettant de rester en contact. Dans leur communiqué final, les dirigeants des principaux pays industrialisés et émergents ont convenu «d’éliminer progressivement et de rationaliser à moyen terme les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, tout en apportant une aide ciblée aux plus démunis». Au grand dam des organisations écologistes, ce texte ne fixe cependant ni échéance ni objectif chiffré pour cette déclaration de bonnes intentions. (5)
Naturellement, les changements climatiques ont fait l’objet de déclarations vagues. A côté de l’horloge démoniaque de la dette mondiale, il est une autre horloge dont personne ne s’occupe, celle de l’inéluctabilité des changements climatiques. L’horloge de la fin du monde ou The Domsday Clock (l’horloge de l’Apocalypse) est une horloge conceptuelle sur laquelle «minuit» représente la fin du monde. Elle fut créée en 1947. Basée à l’Université de Chicago, l’horloge utilise donc l’analogie du décompte vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l’Humanité du fait des menaces nucléaire, écologique et technique. Elle indique depuis 2007 minuit moins cinq (23:55).
L’être humain, écrit l’ONG Global Footprint Network GFN, est l’espèce qui rencontre le plus de succès sur la planète. Mais il utilise plus de ressources que la Terre ne peut en fournir. Nous sommes dans un état de dépassement écologique globalisé. Partant de ce constant alarmant, l’ONG GFN a décidé d’instaurer une «Overshoot Day», pour marquer le jour de l’année où notre consommation globale de ressources dépasse le «budget» disponible de la nature. Cette année, cette journée tombe le 25 septembre. Pour calculer cette journée, l’ONG s’appuie sur le calcul de l’empreinte écologique. Liée directement aux émissions de CO2, l’empreinte permet donc de savoir si nous respectons notre «budget écologique» ou si nous consommons les ressources de la nature plus vite que la planète ne peut les renouveler. Le dépassement de cette année montre donc que nous mettons 10 mois à épuiser des biens que la Terre régénère en 12. Et les choses ne vont pas en s’améliorant: alors que nous utilisions plus de la moitié de la capacité biologique de la Terre en 1961, nous avons besoin aujourd’hui de l’équivalent de 1,4 planète pour satisfaire nos besoins. Si tous les habitants de la planète avaient le même mode de vie qu’un habitant des États-Unis, il faudrait 4,6 planètes pour subvenir à nos besoins. Rappelons que pour un Sahélien, il faut à peine 0,1 planète pour subvenir à ses besoins de… survie
Pour le site altermondialiste Attac, «les
services publics, l’assurance maladie et les retraites continuent d’être privatisés dans les pays du G20. Les revenus du capital ne seront pas limités et ceux du travail attendront d’être revalorisés. Le G20 ne dit rien sur cette question d’autant plus cruciale que la montée extraordinaire des inégalités est l’une des principales raisons du caractère systémique de la crise. L’association Attac est opposée à un système économique et financier prédateur et inégalitaire et son engagement en faveur: d’une socialisation du secteur bancaire et financier avec un contrôle citoyen; d’une taxation internationale des transactions financières; d’une limitation stricte des revenus financiers; du placement hors marché des biens publics mondiaux; d’une régulation mondiale de la finance, de l’économie et de l’écologie (en particulier du climat) sous l’égide de l’ONU, le grand absent de ce sommet. Bref, un vaste programme aux antipodes des préoccupations des grands de ce monde.
Je laisse le lecteur apprécier cette conclusion qui résume la comédie humaine «Le G20 restera vain. On le sait. On y parlera morale… Bref, on opérera un «déplacement» comme on dit en psychologie: le déplacement consiste en un mécanisme dans lequel une émotion, une peur «comme peur que quelque chose arrive et vous précipite dans le déclin», sont déplacées de leur objet initial sur un objet substitutif acceptable. Cet objet substitutif, ce fantasme collectif, peut-être la «moralisation» de la finance, construire un indice du «bonheur»(sic), l’ethnicisation des rapports sociaux en lieu et place des classes sociales ou bien encore l’angoisse de la pandémie comme pandémonium, suscitera quelques sacrifices de masse expiatoires.(…) L’important est que ce déplacement organise l’impératif du désarroi et aveugle la conscience: sans cesse mettre au pas toute critique radicale… (…) Cette systémie du «déplacement» est d’autant plus nécessaire en ces temps de «crise permanente» qu’il s’agit de sauver le capitalisme, ce brave soldat. (…) Pourtant, les remèdes sont connus ainsi que la genèse du mal. La crise n’est pas née de la dernière pluie. Elle est l’enfant incestueux de la révolution conservatrice des années 80, au milieu des «trente piteuses»: les années fric, les années de la dérégulation, ou tout ce qui est humain ou bien marchand utile est considéré comme un coût… Ou l’être-ensemble devient une scorie, un résidu négligeable, car non calculable.(6)…(L’Expression-28.09.09.)
1.Arnaud Leparmentier. Vers un poids plus grand des pays émergents. Le Monde.fr 25.09.09 2.Martine Bulard. Duel au sommet entre Pékin et Washington www. L’expansion.com24.09.2009
3. Pierre-Antoine Delhommais. Les G20 passent, l’horloge tourne. Le Monde 26.09.09
4. Interview. Propos recueillis par Julie de la Brosse L’Expansion 25/09/2009
5.G20: les pays les plus pauvres et le climat, oubliés du sommet. Le Monde.fr 26.09.09
6.G20: Du «déplacement» comme dispositif. Agoravox samedi 26 septembre 2009
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