Les USA et le désordre mondial

*Quand l’humanité pourra-t-elle sortir des conflits injustes pour instaurer le vivre-ensemble et s’occuper des problèmes de fond : instruction, développement, emploi, santé et culture?

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Oliver Stone : les États-Unis « ne sont pas menacés. Nous sommes la menace »

Alors qu’il lance une nouvelle série documentaire offrant un point de vue critique sur les actions américaines outremer, le réalisateur explique à qu’il n’a pas toujours vu les choses de cette manière .

NATIONS UNIES –Les controverses américaines sont le fort d’Oliver Stone. Le réalisateur hollywoodien a braqué ses caméras sur l’assassinat de John F. Kennedy, la guerre du Vietnam et les attentats du 11 septembre 2001.

Lors de la préparation de sa nouvelle série documentaire pour la télévision, The Untold History of the United States (Une Autre histoire de l’Amérique), ce sont les « exploits » américains au Moyen-Orient qui l’ont le plus marqué, a-t-il déclaré à Middle East Eye mercredi dernier.

« En étudiant ces non-dits de l’histoire, une chose qui m’a vraiment beaucoup frappé a été l’histoire de notre implication au Moyen-Orient » a-t-il dit.

« Une implication abjecte. »

Stone retrace l’interventionnisme de Washington dans la région depuis les années 30, indiquant que celui-ci a atteint son apogée lors de l’envoi par l’ancien président George H. W. Bush de centaines de milliers de soldats américains pour libérer le Koweït après son invasion par l’Irak en 1990.

L’Union Soviétique s’était effondrée depuis peu et la porte était alors grande ouverte pour la domination de la région par une unique superpuissance, a-t-il expliqué.

« Nous n’en sommes jamais sortis. Une fois que nous y étions, nous y étions pour toujours. »

« Nous avons déstabilisé toute la région, semé le chaos. Et maintenant, nous accusons l’État islamique du chaos que nous avons nous-même créé », a-t-il ajouté, en référence à la milice extrémiste qui contrôle désormais de larges pans de la Syrie et de l’Irak.

Stone a préparé et écrit la série et le livre qui l’accompagne en partenariat avec Peter Kuznick, un professeur de l’American University spécialiste de la question des frappes nucléaires américaines sur le Japon qui ont mis fin à la Seconde Guerre Mondiale.

« Tout tourne autour du pétrole. Vous vous souvenez de cet autocollant pour voiture où était écrit : ‘’Qu’est-ce que notre pétrole fait sous leur sable ?” », a demandé Kuznick à MEE.

La soif américaine de l’or noir est au fondement de l’alliance des États-Unis avec l’Arabie Saoudite, du coup contre le Premier ministre iranien Mohammad Mossadegh en 1953, appuyé par la CIA, et du soutien américain aux miliciens religieux qui combattaient les Soviétiques en Afghanistan dans les années 80, a-t-il poursuivi.

« Nous avons créé ces pagailles, et ensuite nous avons élaboré un plan militaire grandiose pour y mettre un terme. Mais les solutions militaires ne marchent tout simplement pas. »

Les opinions de Stone et de Kuznick ne risquent guère de faire froncer les sourcils dans les rues du Caire, de Moscou ou de Paris.

En revanche, aux États-Unis, elles sont loin d’être majoritaires.

Selon Stone, les Américains vivent dans un bulle, influencés par un système éducatif, une classe politique et des médias qui dépeignent les États-Unis comme un symbole de stabilité et une force bienveillante dans le monde.

Un exemple célèbre est la description faite par l’ancien président Ronald Reagan des États-Unis comme d’une « ville scintillante sur une colline ».

« Être américain est très confortable », a avancé Stone. « Vous avez le sentiment d’être en sécurité et de jouir de la prospérité des biens matériels. Mais en même temps, vous pensez que vous avez des ennemis partout – en Russie, en Chine, en Iran, en Corée du Nord.

« Vous habitez dans ce cocon qu’est ce grand pays entouré de deux océans, mais avec l’impression de vivre toujours sous la menace. »

Oliver Stone a déclaré comprendre ce sentiment pour l’avoir lui-même vécu.

Stone est né à New York, d’un père républicain exerçant la profession d’agent de change, Louis Stone. Oliver a toujours été créatif – il écrivait souvent de courtes pièces de théâtre pour amuser sa famille – mais n’avait jamais remis en question la manière dont ses professeurs d’histoire enjolivaient les actes des États-Unis, a-t-il raconté.

« J’avais toujours entendu une seule partie de l’histoire, celle qui met en valeur l’exceptionnalisme américain, qui présente l’Amérique comme un pays altruiste et bénéfique pour le reste du monde. »

En 1967, Stone se porta volontaire pour aller combattre dans l’armée américaine au Vietnam. Il fut blessé deux fois et, à son retour, il fut décoré de l’Étoile de bronze de l’héroïsme et d’un Purple Heart, une médaille accordée aux personnes blessées ou tuées au service de l’armée américaine.

« Je suis revenu du Vietnam perplexe, complètement désorienté vis-à-vis de ce qui s’y passait.

« J’avais été soumis à une lourde dose de langue de bois, de langage militaire. »

Il a commencé à poser des questions et à lire les travaux d’« historiens progressistes », tout en étudiant la réalisation de films à l’université de New York avec Martin Scorsese et d’autres enseignants.

Ces idées ont inspiré les films à caractère politique qu’il a produits dans les années 80.

Ainsi, l’un de ses premiers films, Salvador (1986), se déroule dans le contexte d’une guerre en Amérique centrale dans les années 80. Platoon (1986), l’opus qui l’a rendu célèbre, met en scène un jeune soldat, interprété par Charlie Sheen, servant au Vietnam. Il a continué à enquêter sur cette guerre dans Né un 4 juilet(1989), avec Tom Cruise.

Puis en 1991, il a réalisé JFK, un film qui expose ses théories sur l’assassinat de l’ancien président, et qui sera suivi par deux autres portraits de commandants en chef des États-Unis, Nixon (1995) et W (2008).

Quant à son dernier film sur le lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden, sa sortie a été ajournée à 2016, a-t-il indiqué.

Oliver Stone a également à son palmarès des interviews de chefs d’État étrangers ayant défié Washington – du révolutionnaire cubain Fidel Castro au président russe Vladimir Poutine, en passant par le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovytch.

The Untold History of the United States, une série documentaire en dix parties et un livre de 750 pages, offre aux Américains une version alternative de l’histoire de leur pays depuis la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à nos jours.

Oliver Stone a affirmé que l’un de ses objectifs était de combattre le « crime éducatif » consistant à tromper les écoliers américains.

« Nos programmes scolaires doivent être débarrassés de l’exceptionnalisme américain », a-t-il insisté.

« Nous ne sommes pas menacés. Nous sommes la menace. »

*source:reseauinternational.net / mercredi 23 septembre 2015

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*Pour William Hix et Mark Milley, deux cadres de l’armée américaine, une autre guerre mondiale est quasiment garantie. C’est juste une question de temps.

***William Hix, un général de l’armée américaine, tire la sonnette d’alarme. « Dans un avenir proche, il y aura une guerre qui impliquera plusieurs grands pays comme les États-Unis, la Chine et la Russie. Elle sera extrêmement rapide et dévastatrice », a prévenu William Hix lors d’une réunion organisée à Washington DC. À plus long terme, ce seront les machines qui prendront des décisions plus rapides. selon lui, Il ajoute: « Des pays comme la Russie et la Chine forment d’énormes armées et améliorent leurs troupes avec toutes sortes de gadgets. C’est la raison pour laquelle il faut se préparer au plus grand conflit armé en 60 ans.*vendredi 07/10/2016 – Source: The Daily Mail

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Trump reconnaît que les USA ont initié la guerre en Irak sous «un faux prétexte»

Tout en pointant l’ancien secrétaire d’État, Colin Powell, Donald Trump a en fait admis que son pays avait «fabriqué» un prétexte pour mener une guerre en Irak à partir de 2003. Cette opinion a été exprimée par le chef de la diplomatie vénézuélienne Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, pense que Donald Trump a reconnu que les États-Unis avaient déclenché la guerre en Irak sous un faux prétexte. «C’est une reconnaissance du Président US que son pays et ses forces militaires ont fabriqué une guerre en se basant sur des mensonges et un faux prétexte, ont tué plus d’un million de personnes et détruit tout un pays. Crimes indéniables contre l’humanité», a-t-il souligné le 7 juin sur son compte Twitter.

**La «tache» de 2003

Colin Powell, qui avait menti à l’Onu sur les armes irakiennes, dénonce les «mensonges» de Trump Cette déclaration a été initiée par un récent tweet de Donald Trump concernant une longue allocution de Collin Powel devant le Conseil de sécurité de l’Onu en 2003 sur les armes de destruction massive (ADM) prétendument détenues par l’Irak. Des arguments qui ont servi à justifier l’invasion de ce pays. Par la suite, M. Powel a admis que cette prestation était une «tache» sur sa réputation: «C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des États-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan». Dans un tweet rédigé le 7 juin, Donald Trump a ironisé sur cet homme à la réputation selon lui «très surfaite». Tout en revenant sur l’épisode de 2003. «Powell n’avait-il pas dit que l’Irak avait des armes de destruction massives? Ils n’en avaient pas, mais nous sommes partis en GUERRE!». – divers médias du monde / 08 juin 2020

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Tewfik Hamel. Chercheur en histoire militaire et études de défense (Montpellier III) et consultant

L’Amérique est de plus en plus considérée comme une menace à la paix et à la sécurité internationales

Des cessez-le-feu qui ne tiennent pas en Syrie, des démonstrations de force entre les Etats-Unis et l’Iran dans le golfe d’Aden, des menaces entre Baghdad et Ankara… Au Moyen-Orient, les rivalités des grandes puissances se mêlent inextricablement aux dynamiques, enjeux et conflits régionaux.

- Les tensions au Moyen-Orient semblent à nouveau connaître un pic. L’imbrication des enjeux est-elle la seule responsable de cela ?

***Bien que la crise soit plus aiguë au Moyen-Orient, elle traduit une crise structurelle (c’est-à-dire ni transitoire, ni accidentelle, ni conjoncturelle) que vit le système international, qui découle de deux facteurs interdépendants : des déséquilibres profonds dans l’économie mondiale en faveur des Etats-Unis et un élargissement universel des inégalités sociales au sein et entre nations. Les institutions existantes n’ont pas su s’adapter pour refléter les réalités et rapports de force d’aujourd’hui.

Nous sommes loin de 1945, lorsque l’Amérique représentait 45% du PIB mondial. La centralité des facteurs économiques dans le cadre de la stratégie américaine devient évidente une fois considérés sous l’angle de la relation entre croissance économique, facteurs géopolitiques et impératifs stratégiques. La puissance nationale est un produit de l’interaction de deux éléments : la capacité d’un pays à dominer les cycles d’innovation économique à un moment donné et, ensuite, à utiliser les fruits de cette domination pour produire des capacités militaires effectives qui, à leur tour, renforcent les avantages économiques existants tout en produisant un ordre politique favorable.

Les conséquences de cette crise sont importantes géopolitiquement : guerres impérialistes, montée des nationalismes, conflits commerciaux au sein du noyau capitaliste, turbulences sociales mondiales, terrorismes, etc. Dans les années 1980-90’, les conflits étaient centrés sur les organisations internationales comme l’OMC, le FMI et la Banque mondiale. Bien qu’elles continuent à servir comme les arènes dans lesquelles les relations de plus en plus acrimonieuses entre les nations et les régions sont gérées, l’intervention géopolitique ouverte (guerre directe ou par procuration, renversement de gouvernements, déstalinisation des nations, annexion, etc.) est désormais au sommet de l’ordre du jour.

Cela dans un contexte de tensions politiques croissantes entre les pays avancés et une incapacité croissante des Etats-Unis à imposer un consensus politique. Cela indique une phase de lutte géopolitique plus ou moins ouverte entre les grandes puissances entraînée par le besoin de dominer et subordonner les petits Etats à leurs propres capitales. La Syrie est l’un de ces théâtres seulement.

- Justement, en Syrie où la Russie mène le jeu mais aussi au Yémen, où l’Arabie Saoudite implique, via la coalition, les Etats-Unis dans des frappes aériennes contre les civils, Washington semble aujourd’hui condamnée à «réagir» : pourquoi ne parvient-elle pas à prendre le lead ?

***La période électorale entrave toute démarche ambitieuse des Etats-Unis, y compris la constitution d’une coalition internationale. Le fiasco irakien, l’austérité depuis 2010, l’évitement de guerre directe entre de grande puissance contraignent les Américains à privilégier les stratégies indirectes. En outre, l’une des conséquences du rééquilibrage vers l’Asie est le recours croissant des Etats-Unis à des sous-traitants régionaux, grâce à la poursuite d’une stratégie d’engagement impliquant moins de visibilité et une «empreinte légère» exécutée grâce à des conseillers, formation et aide militaire, un appareil consultatif, etc.

La mort des civils n’est ni collatérale ni propre aux Saoudiens. Plus 3700 de civils ont été tués dans les deux mois ayant suivi l’intervention en Afghanistan. Au Pakistan, en moyenne, plus de 90% des civils ont été tués lors des attaques de drones. En 2009-10’, pour chaque taliban ou terroriste d’Al Qaîda tué, 140 civils pakistanais innocents sont tués.

- En Syrie, la guerre est souvent décrite comme une guerre dans une autre guerre, celle que se livrent deux empires, les Etats-Unis et la Russie. Mais pour quelle(s) raison(s) le rapport de force a-t-il tourné en faveur de la Russie ?

***Du point de vue du droit international, seuls les Russes sont intervenus légalement en Syrie. Les Etats-Unis et certains pays européens l’ont fait sous couvert d’un droit de «légitime défense» expansive. Le même qui a justifié la guerre préemptive alors même que ce type de guerre, menée à un stade très précoce, avant même que la menace se matérialise, n’a rien à voir avec la légitime défense reconnue par l’ONU. Comme de nombreux sondages le montrent, l’Amérique est de plus en plus considérée comme une menace à la paix et sécurité internationales. L’empire de la liberté a toujours été un empire de sécurité au nom de la liberté au détriment de la liberté.

C’est une erreur et même dangereux de supposer que l’Amérique est une force de bien pour le bien. Le cœur du problème est la conviction presque théologique que la puissance américaine est par nature bonne, et ce qui suit son sillage seront la liberté, la démocratie et la stabilité. Il se peut que l’Amérique vive son «moment de Suez» au Moyen-Orient. Les grandes puissances aujourd’hui, comme dans le XVIe siècle, sont des entités précaires dont les existences, comme l’observait Saint Auguste en son temps, «peuvent être comparées à un verre dans toute sa splendeur fragilité».

- Face à Ankara qui ne veut pas retirer ses hommes du nord de l’Irak, le Premier ministre irakien, le chiite Haïder Al-Abadi, a parlé de risque de «guerre régionale». Comment la situation pourrait-elle concrètement empirer et modifier les équilibres ?

***Un mot pour décrire la situation au Moyen-Orient : chaos. Mais le pire scénario pour le monde est la guerre entre superpuissances. Dans le cas où les Etats-Unis, la Russie, l’Europe ou la Chine estiment que leurs intérêts de sécurité sont menacés, les conflits internationaux dans ces régions impliquent toujours un sérieux risque de mondialisation. Les rivalités des grandes puissances se mêlent inextricablement aux dynamiques, enjeux et conflits régionaux.

Même une guerre entre puissances moyennes dans la région (Iran, Turquie, Pakistan, Israël, Arabie Saoudite, etc.) pourrait être catastrophique et débordera largement le cadre régional étant les alliances avec les puissances extérieures. La stratégie de défense d’Ankara évoluait autour des deux guerres (Syrie et Grèce) et demie (les Kurdes). Le séparatisme kurde reste un cauchemar pour Ankara. Une erreur de calcul pourrait entraîner l’impensable.

- Après Dabiq, bientôt Mossoul et Syrte : l’EI perd un à un ses territoires. Que va changer (en bien ou en mal) la fin militaire de l’EI ? Quels scénarios (pessimistes ou optimistes) prévoyez-vous pour le Moyen-Orient ?

***Daech n’est pas une menace existentielle. Elle bénéficie du laxisme et même du soutien des acteurs impliqués. Pour les Etats-Unis et leurs alliés européens et du golfe impliqués en Syrie, le terrorisme (pour paraphraser Clausewitz) «est la continuation de la politique par d’autres moyens». Même après le 11 Septembre 2001, la sécurité nationale dans l’ensemble continue à être définie de manière traditionnelle. Les menaces sont concrètes, précises et fondées sur les capacités matérielles.

Les enjeux, pour la plupart, sont des questions politico-militaires telles que l’énergie, le territoire, les alliances, la crédibilité et le prestige. La primauté du géopolitique et stato-centrisme dans la pensée stratégique et les calculs des Etats est la règle. C’est au Moyen-Orient que ce «grand jeu» prendra de l’épaisseur. Les guerres par procuration sont de retour et le pire n’est jamais loin.

L’élimination de Daech ne signifie pas le retour de la stabilité. Il faut des décennies pour se remettre des conséquences de ces guerres prédatrices. Dans certains cas, on soutient les insurrections, dans d’autres, le gouvernement. Les interventions ouvertes ou couvertes ont précédé Al Qaîda et Daech.  *Mélanie Matarese / el watan / vendredi 02 décembre 2016

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Trump le pyromane

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Donald Trump veut enterrer le peuple palestinien. C’est la lecture qu’on peut faire du «plan de paix» dont il parle depuis son arrivée à la Maison-Blanche et qui a été mis au point par son gendre, Jared Kushner, un juif radical très lié à la droite et à l’extrême droite israéliennes, notamment Benyamin Netanyahu. D’ailleurs, souvent reçu chez lui chaque fois qu’il est à Washington.

Que prédit ce plan ? D’abord il dépèce totalement la Cisjordanie au profit d’Israël, qui se voit attribué la vallée du Jourdain, l’officialisation des colonies israéliennes implantées dans cet  ersatz de territoire et la démilitarisation du futur Etat palestinien. Rien que ça !

Il n’y a qu’à voir la réaction du Premier ministre israélien et son rival politique Gandez, invités hier à Washington pour recevoir les grandes lignes du crime qui se prépare. «C’est historique !» se sont-ils exclamés.

Bien entendu, les dirigeants palestiniens n’ont pas reçu la même invitation. Ces derniers ne s’y méprennent pas. «C’est le complot du siècle», disent-ils en ne cachant pas leur colère.

Jamais une administration américaine n’a montré un tel parti pris dans le conflit israélo-palestinien. Trump avait remporté l’élection présidentielle grâce notamment au financement d’un puissant milliardaire américain, Sheldon Adelson, un sioniste notoire.

En guise de remerciements, le pensionnaire de la Maison-Blanche s’est lancé dans une honteuse politique pro-israélienne et anti-palestinienne, piétinant la justice et le droit international. Il commence par reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël

Il décide ensuite de transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à cette ville. Même ses alliés occidentaux ont été offusqués par ce comportement porteur de violences et de déstabilisation, y compris en Israël.

Avec son plan, Trump a définitivement enterré les Accords d’Oslo de 1995, qui ont défini le statut de la Cisjordanie en attendant un accord définitif. Il offre aux Palestiniens ce qui reste du territoire : des confettis invivables. Ils ne leur reste plus rien, sauf leur colère. Ils ne peuvent plus compter sur les «frères» arabes.

Le puissant prince héritier saoudien est devenu un grand ami de Jared Kushner et les Israéliens peuvent désormais entrer librement en Arabie Saoudite.

Le plus puissant pays arabe, autoproclamé «gardien des Lieux Saints», a trahi. La voie est ouverte à d’autres trahisons et l’on verra un jour les Palestiniens confinés à jamais dans des camps de réfugiés, comme l’a fait l’Amérique pour les Indiens. Il ne peut en être autrement quand on voit des Arabes massacrer d’autres Arabes, comme on le voit en Irak, en Syrie, au Yémen, en Libye, en Somalie…

Au moment où le monde a commémoré le 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz, symbole du plus grand génocide de l’histoire de l’humanité qui a vu 6 millions de juifs exterminés par les nazis, ce même monde assiste passivement à un autre génocide qui se précise. Mais rien ne dit que cela aura lieu dans le silence.

Le risque d’embrasement du Proche-Orient est grand. Trump sera le premier responsable du sang qui coulera. Il veut mettre le feu à la région. On ne sait pas quand cela commencera et quand cela s’arrêtera. Ce n’est pas de cette manière qu’on mènera les Israéliens à la paix..

*TAYEB BELGHICHE -  el watan / mardi 28 janvier 2020

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     *Trump joue avec le feu

* L’assassinat de Ghassem Soleimani pourrait bien sonner le début d’une nouvelle « guerre sans fin »

L’année 2020 commence sous les plus mauvais auspices pour le Moyen-Orient. Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2020, des tirs de drone américains ont frappé, non loin de l’aéroport international de Bagdad, un convoi composé de membres de la milice paramilitaire pro-iranienne Hachd Al-Chaabi et de plusieurs « personnalités ». Parmi elles se trouvait le général iranien Ghassem Soleimani, commandant en chef de la force Al-Qods (l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution), très populaire en Iran et considéré comme le fer-de-lance de la politique étrangère iranienne au Moyen-Orient, ainsi que son lieutenant irakien et chef de la milice, Abou Mehdi Al-Mouhandis. 

Les USA et le désordre mondial

Cette frappe spectaculaire survient après une semaine d’incidents quotidiens entre les Etats-Unis et l’Iran qui se jouent en Irak, zone-tampon prise au piège d’une lutte d’influence de plus en plus agressive entre les deux belligérants. Vendredi 27 décembre, des tirs de roquette ont visé une base américaine dans le nord de l’Irak, tuant un sous-traitant américain. Deux jours après, les Américains opéraient des raids contre les Brigades du Hezbollah en Irak et en Syrie. En réaction, mardi 31 décembre, des milliers de membres des Hachd Al-Chaabi ont pris d’assaut l’ambassade américaine de Bagdad, pourtant située dans la zone verte et réputée la plus sécurisée au monde, sans que les forces irakiennes censées la garder ne se soient interposées.

L’évènement a non seulement humilié les Etats-Unis, mais surtout rappelé de douloureux précédents à Washington, l’attaque de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979, et à Benghazi en 2012.  Il a surtout entamé la confiance des Etats-Unis envers leur allié irakien : Donald Trump s’est ainsi rapidement entretenu au téléphone avec le Premier Ministre irakien Adel Abdel-Mahdi, lui rappelant l’impératif de sécuriser la chancellerie américaine. Mais la passe d’armes s’est surtout jouée sur Twitter avec le Guide Suprême Ali Khamenei, selon un mode observé de façon récurrente depuis mai 2018 : le président américain menaçant l’Iran de lui faire « payer le prix fort » après l’assaut de l’ambassade, tandis que l’ayatollah niait toute implication de son pays dans ces attaques, imputant l’escalade des violences à l’agressivité des Etats-Unis et rappelant qu’il réagirait à toute attaque sur son territoire. 

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Cependant, avec l’assassinat de Ghassem Soleimani, le jeu de dupes vient sans doute de franchir un point de non-retour. Mis en place en 48h par le Pentagone sur ordre du président américain – sans doute poussé par son état-major – l’évènement prouve que les faucons de l’administration Trump ont repris la main sur le dossier iranien, ajoutant désormais aux sanctions économiques la possibilité de représailles militaires de grande ampleur. L’élimination du puissant général iranien, cible de longue date du Pentagone après avoir été pourtant allié de circonstance contre les talibans lors de l’invasion de l’Afghanistan en 2001, et négociateur du premier gouvernement intérimaire d’Irak en 2003, restait une option systématiquement rejetée par les prédécesseurs de Donald Trump. Barack Obama, mais également Georges W. Bush, craignaient en effet de déclencher une nouvelle « guerre sans fin ». 

Bien que le Pentagone ait présenté l’attaque de l’aéroport de Bagdad comme un moyen de « prévenir de futures attaques iraniennes », l’annonce du décès de Ghassem Soleimani résonne aujourd’hui comme une terrible menace sur l’équilibre déjà précaire du Moyen-Orient et du Golfe Persique. 

Etrange et imprévisible Donald Trump, qui entre dans une année de campagne électorale et avait fait de l’arrêt de ces « guerres sans fin » l’un de ses principaux arguments, et qui pourtant publie sur son compte Twitter un simple drapeau américain en réaction à l’attaque qu’il a commanditée.  Aux Etats-Unis, les critiques pleuvent déjà face à ce « bâton de dynamite jetée dans une poudrière », selon l’expression de l’ancien vice-président Joe Biden, candidat à l’investiture démocrate. Le bellicisme radical de Donald Trump risque bel et bien de faire basculer une région entière du globe dans le chaos et d’entraîner une nouvelle fois les Américains dans une guerre aux interminables conséquences. 

Pour le régime iranien, la mort de Ghassem Soleimani, « fils spirituel » de l’ayatollah Ali Khamenei au sens politique aigu et maître d’oeuvre des opérations extérieures de la République islamique depuis ces vingt dernières années, constitue une perte considérable. Seuls les conservateurs doivent voir dans la mort du « martyr » l’occasion inespérée d’écarter définitivement les solutions diplomatiques des réformateurs et de servir leurs intérêts. Les appels à la vengeance émanant du Guide Suprême, mais aussi du président Rohani, laissent peu de doute quant aux intentions de l’Iran. Le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, après avoir dénoncé « l’escalade extrêmement dangereuse et imprudente des Etats-Unis », a finalement résumé l’enjeu en termes limpides : les Américains « porteront la responsabilité de toutes les conséquences de leur aventurisme renégat ». Et celles-ci pourraient se manifester plus tôt qu’ils ne l’imaginent. 

Au lendemain de l’assassinat de l’emblématique général iranien, le monde attend en tremblant la riposte de Téhéran. Celle-ci ne se manifestera évidemment pas par une attaque frontale contre les Etats-Unis. Fidèle à sa stratégie de la « guerre par procuration », l’Iran pourrait en revanche mettre l’Irak à feu et à sang, comme le craignent déjà certains analystes. Le fait est que du point de vue américain comme iranien, l’Irak n’apparaît plus comme un allié fiable. Côté américain, la montée en puissance des pro-iraniens et l’absence de réaction du gouvernement irakien face à l’attaque de l’ambassade américaine l’ont prouvé. Côté iranien, la divulgation des informations concernant la venue de Ghassem Soleimani à Bagdad, qui ont mené à son assassinat, entraînera sans doute une purge au sein des soutiens irakiens de l’Iran. 

En outre, en évoquant « les nations libres de la région », le président iranien Hassan Rohani a rappelé à dessein ce qui constitue depuis très longtemps la principale faiblesse des Etats-Unis au Moyen-Orient : un anti-impérialisme de plus en plus radical, une haine contre « l’envahisseur » venu non pas apporter la liberté et la démocratie, mais exploiter les ressources et les peuples. Il n’est pas invraisemblable de penser que l’Iran dispose désormais des circonstances favorables pour faire de l’Irak un allié utile contre un « ennemi commun », contre lequel il ne sera guère difficile d’attiser la haine. Par la voix de son Premier ministre, l’Irak a d’ailleurs immédiatement estimé que le raid américain était une « agression » qui allait « déclencher une guerre dévastatrice ». La présence des 5200 soldats américains stationnés dans le pays est d’ores et déjà remise en cause… Mais pour l’heure, le grand perdant de cette semaine de violences reste l’Irak. Tout porte à croire qu’il deviendra pour de bon le champ de bataille d’un règlement de comptes, ce qu’il cherchait à tout prix à éviter, et continuera malheureusement à vivre en état de guerre permanente. *Avec Ardavan Amir-Aslani / atlantico.fr/decryptage / samedi 04 janvier 2020

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*L’Iran tire 22 missiles balistiques sur des installations de l’armée américaine en Irak

il y aurait quatre-vingt morts

*L’Iran annonce que ses tirs de missiles qui ont visé des installations de l’armée américaine en Irak auraient fait quatre-vingt morts. Le Pentagone minimise ce chiffre et parle de dégâts limités. Après le raid américain qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, Téhéran a répliqué en frappant deux bases militaires américaines, dans la nuit de mardi à mercredi. Une giffle pour Donald Trump. 

Après avoir promis de venger la mort du général Qassem Soleimani, l’Iran a tiré 22 missiles sur des bases de la coalition internationale abritant des soldats américains en Irak, dans la nuit du 7 au 8 janvier. Une attaque organisée grâce à l’arsenal iranien, le plus important du Moyen-Orient.

Il n’aura fallu guère plus d’une demi-heure à l’Iran pour que 22 missiles s’abattent sur les bases d’Aïn al-Assad et Erbil. Une démonstration de force orchestrée par l’armée iranienne en représailles de l’assassinat, il y a moins d’une semaine, du général Qassem Soleimani. Mais aussi une initiative destinée à faire l’étalage de l’arsenal balistique iranien, le plus important du Moyen-Orient.

De l’aveu même du Pentagone, le dispositif de Téhéran dépasse celui d’Israël qui vit dans l’angoisse et craint des répercussions si la situation s’envenime. Dans un rapport intitulé « La puissance militaire de l’Iran », la Defense Intelligence Agency (DIA) avait dévoilé les contours d’un « vaste programme de développement de missiles ». Téhéran « a le plus grand nombre de missiles du Moyen-Orient avec un large éventail de missiles de très courte portée, de missiles de courte portée et de missiles de portée intermédiaire qui peuvent frapper des cibles dans l’ensemble de la région, jusqu’à 2000 km de distance », avait fait savoir le Pentagone. l’Iran a fait des missiles balistiques une force de frappe d’une grande portée pour dissuader ses ennemis de l’attaquer ». Dans le détail, l’Iran a développé ces dernières années plus de quarante types de missiles dont les plus puissants, Ghadr F et Sejil 2, sont capables d’atteindre Israël, mais aussi toutes les bases américaines dans la région.

Quid de l’impact des sanctions internationales, qui frappent le pays, sur son armement ? Elles ont affecté les capacités de la Défense iranienne, selon le rapport, 20,7 milliards de dollars sont alloués budget de défense de l’Iran  le Pentagone avait mis en garde contre une levée de l’embargo sur les armes, prévue en octobre 2020 selon les termes de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement. Une levée de cet embargo « donnerait à Téhéran une opportunité d’acheter des armements modernes qui sont hors de sa portée depuis des décennies », avait indiqué le Pentagone,  

De nombreuses capitales occidentales appellent à éviter l’escalade, craignant que le conflit se propage à toute la région du Golfe et provoque des bouleversements aux conséquences dramatiques sur l’ensemble de la planète. Le marché pétrolier s’affole déjà et présage une flambée des prix. Par ailleurs, la multiplication des zones de conflits et la persistance de la menace terroriste rendent le monde encore plus fragile et augurent une onde de choc qui touchera jusqu’aux pays qui pourraient se croire à l’abri des contrecoups de cette nouvelle confrontation armée entre Américains et Iraniens.

Le crash d’un avion ukrainien qui aurait explosé en plein vol alors qu’il décollait de l’aéroport de Téhéran cette nuit n’est pas fait pour arranger les choses. En froid avec son voisin russe, allié des mollahs, l’Ukraine s’empressera d’orienter son enquête vers la piste terroriste et ne manquera pas d’accuser la Russie d’être impliquée dans cet accident qui a fait 170 morts et qui a coïncidé avec l’attaque des deux bases américaines en Irak à partir d’Iran.

Par ailleurs, les divisions confessionnelles qui minent la société irakienne seront aggravées et pourraient allumer la mèche d’une guerre civile à laquelle se mêleront, comme au Yémen et comme le projettent la Turquie et les Emirats arabes unis en Libye, des forces étrangères qui rendront tout effort de paix quasi impossible. L’Irak est occupé par les Etats-Unis depuis l’invasion américaine et ses alliés en mars 2003. Enfin, les Etats-Unis étant peu enclins à respecter la «légalité internationale», il n’y a rien à attendre de la réunion prévue par le Conseil de sécurité de l’ONU, si bien que Washington a poussé l’outrecuidance jusqu’à refuser le visa au ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, l’empêchant ainsi de se rendre au siège de l’ONU à la demande de son secrétaire général, Antonio Guterres.*médias/ mercredi 08 janvier 2020

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Les troupes américaines sur le départ hier, en direction du Moyen-Orient. AFP PHOTO / US Army Photo / US Army / Spc. Hubert Delaney III

*Les  Américains manifestent contre la guerre dans plusieurs villes des Etats-Unis

*En scandant «pas de guerre contre l’Iran» et «les USA hors du Proche-Orient», des manifestants américains se sont rassemblés samedi 04 janvier 2020 à Washington, New York et à travers les Etats-Unis après la frappe américaine qui a tué le général iranien Qassem Soleimani. Devant la Maison Blanche, ils étaient nombreux à se rassembler à l’appel d’organisations de gauche. Derrière le mot d’ordre «Retrait des USA d’Irak maintenant! Et pas de guerre et de sanctions contre l’Iran!», elles avaient convoqué ces manifestations dans quelque 70 villes. «Nous ne permettrons pas que notre pays soit entraîné dans une autre guerre inconsciente», a lancé l’un des organisateurs à la foule, qui s’est ensuite dirigée vers l’hôtel Trump, non loin de la Maison Blanche. Sur Times Square, à New York, les manifestants ont défilé en brandissant aussi des panneaux appelant à ne pas entrer en «guerre contre l’Iran» et à retirer les troupes américaines d’Irak. «La guerre n’est pas une stratégie de réélection», pouvait-on lire sur un panneau. Des rassemblements étaient également organisés samedi à Chicago devant l’immeuble Trump Tower ou encore à Los Angeles. La communauté internationale redoute désormais une déflagration, après une escalade verbale et des appels à la vengeance. *médias + afp /  samedi 04 janvier 2020

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Le Congrès américain veut limiter les pouvoirs militaires de Trump

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a adopté, jeudi, une résolution pour limiter le pouvoir de Donald Trump de lancer des opérations militaires contre l’Iran, un texte largement symbolique, mais embarrassant pour le président américain.

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Exhortant Donald Trump à “mettre fin” à toute action militaire contre l’Iran faute d’accord du Congrès, la résolution a été adoptée par 224 voix pour, et 194 contre. Fait marquant, trois républicains ont toutefois soutenu la résolution à la Chambre, malgré les appels de Donald Trump à faire bloc contre.

Prenant soin de souligner que la résolution “ne critique pas le président”, Matt Gaetz, d’ordinaire grand défenseur de Donald Trump, a expliqué son vote en se disant contre une “nouvelle guerre éternelle au Moyen-Orient”.

La présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a affirmé qu’“avec ce vote, le Congrès respectait son devoir de protéger les Américains.”  “Je n’ai pas l’obligation de solliciter le Congrès avant d’ordonner d’éventuelles nouvelles frappes”, s’était plus tôt indigné le milliardaire depuis la Maison-Blanche.

Les démocrates ne décolèrent pas depuis la frappe américaine qui a tué un puissant général iranien, Qassem Soleimani, la semaine dernière, suivie de frappes de missiles iraniens, mercredi, sur des bases utilisées par l’armée américaine en Irak. Nancy Pelosi accuse Donald Trump “d’avoir, pour éliminer Soleimani, mené une opération disproportionnée et provocatrice sans consulter le Congrès”, seul habilité à déclarer la guerre selon la Constitution. 

Les regards se tournent désormais vers le Sénat, contrôlé par les républicains (53-47), où une résolution similaire pourrait être soumise au vote dès la semaine prochaine. Si deux républicains ont déjà déclaré qu’ils la soutiendraient, il semble toutefois encore difficile que le texte soit adopté par la chambre haute, où le soutien au milliardaire reste solide. Et même si la résolution franchissait les deux étapes du Congrès, elle n’aurait pas valeur de loi.

Exprimant officiellement l’opinion du puissant Congrès, son adoption définitive n’en représenterait pas moins un revers cinglant pour Donald Trump. Présentée par une élue démocrate et ex-analyste de la CIA, Elissa Slotkin, le texte exhorte le président à “mettre fin à l’emploi des forces armées américaines pour mener des hostilités en ou contre l’Iran, ou contre tout membre de son gouvernement ou de son armée”, faute d’accord du Congrès. *Liberté -  samedi 11 janvier 2020

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*Bagdad veut expulser les Américains et les forces étrangères du territoire irakien

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La tension fait désormais peser une menace sérieuse sur la sécurité de la région, alors que le monde entier redoute une escalade, voire une véritable guerre aux conséquences désastreuses.

Selon des médias irakiens, le porte-parole du commandant en chef des forces armées irakiennes, le général de division Abdul Karim Khalaf, a annoncé hier que “la préparation d’un mécanisme visant à retirer les forces étrangères du territoire irakien va commencer”, indiquant que “les forces de la coalition internationale se limiteront à la formation, à l’armement et aux conseils uniquement”.

Il a expliqué que “les Américains ont mené des opérations individuelles à l’insu du commandement général des forces armées”, soulignant que “les récentes frappes américaines sont une folie qui ne peut être tolérée”. Il a souligné que “le chef de la Force iranienne, Qassem Soleimani, était un invité qui ne pouvait être ciblé parce que sa présence relevait d’une affaire irakienne”, notant que la menace du président américain Donald Trump contre les sanctions est inappropriée et que le gouvernement irakien coopérera économiquement avec les Américains, précisant que “les pays étrangers ont rejeté toute sanction supposée” sur l’Irak.

Dimanche soir, le président Donald Trump avait menacé l’Irak de “sanctions très fortes” après le vote du Parlement de Bagdad, dans l’après-midi, en faveur de l’expulsion des troupes américaines de ce pays. “S’ils nous demandent effectivement de partir, si nous ne le faisons pas sur une base très amicale, nous leur imposerons des sanctions comme ils n’en ont jamais vu auparavant”, a-t-il lancé. “Nous avons une base aérienne extraordinairement chère là-bas. Elle a coûté des milliards de dollars à construire. Nous ne partirons pas s’ils ne nous remboursent pas”, a-t-il martelé. 

Depuis la liquidation par l’armée américaine, vendredi, du général iranien Qassem Soleimani dans un raid américain, le sentiment anti-américain a été ravivé comme jamais en Irak mais également dans tout le Moyen-Orient : en Syrie, au Liban et au Yémen notamment. Interrogé sur l’attitude de Téhéran, qui crie “vengeance” et promet une riposte “militaire”, le président américain a opté par ailleurs pour un ton très dur : “S’ils font quoi que ce soit, il y aura des représailles majeures”. La tension fait désormais peser une menace sérieuse sur la sécurité de la région, alors que le monde entier redoute une escalade voire une véritable guerre aux conséquences désastreuses.

Hier, le successeur du général assassiné Soleimani, le brigadier général Esmail Ghaani, nouveau commandant de la Force al-Qods, a déclaré, après son installation, que “l’Iran vengerait le sang du général Qassem Soleimani et des martyrs de la Résistance.” “Nous prendrons de nombreuses mesures pour expulser les Etats-Unis de la région sous la direction du chef de la révolution islamique”, a-t-il assuré. M. Ghaani a estimé en outre que “le meurtre du président américain Donald Trump ne serait pas suffisant pour venger le sang du martyr Qassem Soleimani”.

C’est dans ce contexte d’escalade verbale et de surenchère que d’autres roquettes se sont abattues, dimanche soir et pour la deuxième nuit consécutive, près de l’ambassade américaine dans la Zone verte de Bagdad, sans faire de victimes, selon des médias locaux. Par ailleurs, plusieurs ressortissants américains et étrangers s’apprêtaient hier, selon des médias, à quitter le sol irakien.

De son côté, les Brigades du Hezbollah, la faction la plus radicale du Hachd, avaient appelé dès dimanche les soldats irakiens à s’éloigner “d’au moins 1 000 mètres” des sites où sont présents des soldats américains, sous-entendant que ces sites pourraient être la cible d’attaques. Le mouvement chiite libanais Hezbollah, dont les hommes sont engagés en Syrie aux côtés de Bachar al-Assad et de son allié iranien, a affirmé pour sa part que l’armée américaine “paierait le prix de l’assassinat” de Soleimani. 

 *Liberté- mardi 07 janvier 2020

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La France n’a pas l’intention de retirer ses troupes d’Irak

La France n’a « pas l’intention » de retirer ses militaires actuellement stationnés en Irak pour des missions de formation, a déclaré mardi à l’AFP une source gouvernementale, sous couvert d’anonymat.

Des militaires français. Photo d'illustration AFP

La France, membre de la coalition internationale anti-Etat islamique (EI) emmenée par Washington, compte quelque 200 militaires en Irak, dont 160 sont affectés à la formation de l’armée irakienne, selon les chiffres fournis à l’AFP par l’état-major.

« Après les événements survenus à Bagdad, nous avons dès vendredi dernier renforcé le niveau de protection de nos militaires français déployés en Irak. Tout est mis en oeuvre pour assurer leur sécurité », a parallèlement tweeté mardi la ministre française des Armées Florence Parly. « La priorité aujourd’hui est la même qu’hier et doit être celle de demain : lutter contre Daech (acronyme arabe de l’EI, ndr) », écrit-elle. « L’apaisement des tensions en Irak et dans la région est indispensable: la coalition internationale anti-Daech doit pouvoir continuer sa mission ».

Au Moyen-Orient, la France compte au total un millier de militaires au sein de l’opération Chammal, volet français de l’opération anti-EI menée par la coalition internationale. 

Plus tôt mardi, l’armée allemande a annoncé le retrait d’une partie de ses soldats actuellement stationnés en Irak pour des missions de formation et leur transfert en Jordanie et au Koweït en raison des tensions dans la région.**afp- mardi 07 janvier 2020

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*La Roumanie veut retirer ses soldats présents en Irak

La Roumanie a annoncé mardi que ses quatorze soldats présents en Irak dans le cadre de missions de l’OTAN vont être « relocalisés », en raison des fortes tensions dans la région.

« Pour assurer la sécurité du personnel, les 14 soldats roumains qui étaient en mission en Irak seront temporairement transférés dans une autre base de la coalition », a déclaré le ministère roumain de la Défense dans un communiqué, ajoutant que la mission de ce personnel était « interrompue ». Il n’a pas précisé si ces soldats quitteront l’Irak ou seront déplacés vers une autre base du pays. Leur mission consistait à former des instructeurs pour l’armée irakienne, à conseiller des responsables du ministère irakien de la Défense et d’autres institutions.

Après la mort du général iranien Kassem Soleimani dans une attaque américaine à Bagdad, l’OTAN a annoncé samedi la suspension de ses opérations d’entraînement en Irak, destinées à lutter contre l’Etat islamique.

Mardi, le président roumain Klaus Iohannis a appelé l’Union européenne à avoir « une voix plus forte » pour réagir à l’escalade des tensions au Moyen-Orient liée à la crise entre les USA et l’Iran. Comme de nombreux gouvernements, Bucarest a émis un avertissement recommandant aux citoyens roumains d’éviter les voyages en Irak. « La situation en Irak nous préoccupe, car nous avons beaucoup de citoyens roumains qui vivent et travaillent au Moyen-Orient », a déclaré M. Iohannis.*afp- mardi 07 janvier 2020

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Pour Hollande, « Trump a mis le monde en danger »

L'ancien président français François Hollande. Photo d'archvies AFP

L’ancien président français François Hollande a estimé mardi que Donald Trump avait « mis le monde en danger » avec sa décision « plus que malencontreuse » d’éliminer le général iranien Qassem Soleimani dans un raid américain.

* »La décision qu’a prise Donald Trump est plus que malencontreuse, elle est grave et à un moment il faut le dire, on ne peut pas être dans la solidarité à l’égard de ce qui vient de se produire, qui est une escalade extrêmement dangereuse », a assuré M. Hollande au micro de France Culture. « Le rôle de la France, c’est aussi à un moment de dire les responsabilités. Celle de l’Iran, elle est là, elle est lourde, mais aussi de dire aux États-Unis qu’on ne commet pas des actes de cette nature sans en mesurer les conséquences », a-t-il ajouté. L’ex-chef de l’Etat a ainsi pris ses distances avec son successeur Emmanuel Macron qui a assuré dimanche son homologue américain Donald Trump de « son entière solidarité avec les alliés ».

« Donald Trump depuis qu’il est président des États-Unis a mis le monde en danger », a dénoncé M. Hollande. « Bien sûr que l’Iran a commis des actes tout à fait dangereux, crée une tension dans la région », a dit l’ancien président, mais « ce n’est pas parce que nous considérons que l’Iran commet des actes graves dans la région qu’il faut se mettre à ce niveau et utiliser des moyens comparables ».

L’Iran a promis une « riposte militaire », une « dure vengeance », après la mort vendredi de son général, auquel une marée humaine a rendu hommage à Téhéran lundi, à la veille de son enterrement.*afp- mardi 07 janvier 2020

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ÉCLAIRAGEL’escalade peut-elle être désormais évitée ?
Anthony SAMRANI | OLJ

L’Orient-Le Jour fait le point sur les dix questions qui se posent après l’élimination par les États-Unis vendredi du général iranien Kassem Soleimani.

Tout dépend non pas tant de l’acte lui-même mais de la perception qu’en a chacun des acteurs. Pour les États-Unis, l’élimination de Kassem Soleimani est une façon de rétablir l’équilibre de la dissuasion après plusieurs signaux de faiblesse ou au moins d’hésitation de leur part à la suite d’attaques imputées à l’Iran dans le Golfe et auxquelles les États-Unis avaient décidé de ne pas répondre. Il s’agit de contraindre l’Iran à accepter la politique de pression maximale que les sanctions économiques américaines lui font subir et de cesser sa stratégie d’escalade contrôlée. Autrement dit, une façon de lui dire « tu arrêtes de jouer avec le feu, ou tu vas finir par te brûler ». Mais les Iraniens peuvent-ils l’entendre de cette oreille? Du point de vue de Téhéran, Washington vient tout de même d’éliminer le deuxième homme le plus important du régime, l’une des personnalités les plus emblématiques du pouvoir et l’architecte de sa politique régionale. Il est fort probable que le régime iranien perçoive cette action comme un acte de guerre auquel il doit répondre de façon proportionnée pour ne pas perdre la face et ne pas envoyer un signal de faiblesse à tous ses ennemis y compris à l’intérieur de ses frontières. L’élimination de Kassem Soleimani est certes tout ce qu’il y a de plus dissuasive, mais le régime peut-il encaisser cette humiliation sans bouger alors même que sur le long terme son pouvoir, si ce n’est sa survie, est sérieusement menacé par la pression économique américaine ?

L’Iran a-t-il les moyens de répondre de façon proportionnée ?

C’est là que le bât blesse pour Téhéran. Si la République islamique peut jouer l’escalade sur plusieurs théâtres dans la région via les milices qui lui sont obligées, elle peut difficilement « faire mal » aux États-Unis sans prendre le risque d’une confrontation directe avec la première puissance mondiale, qu’elle ne peut pas se payer. Le régime iranien n’est pas suicidaire et cherchera probablement à trouver un équilibre entre une réponse appuyée et ce qui serait susceptible d’être perçu par les États-Unis comme un acte de guerre. Comment faire le bon calcul alors que toutes les convictions qu’ils avaient sur Donald Trump et sur sa volonté d’éviter à tout prix l’option militaire sont parties en fumée après l’opération contre Kassem Soleimani ? Dans une interview accordée hier à la chaîne américaine CNN, le conseiller militaire du guide suprême iranien Hassan Dehghan a affirmé que « la réponse sera militaire et contre des sites militaires ». Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé hier que l’armée américaine allait en « payer le prix ». Il est possible que Téhéran relance le jeu de poker menteur avec Washington en misant sur le fait que l’opération contre le général iranien était un acte limité et ciblé et que les États-Unis ne sont toujours pas prêts à aller plus loin. Mais ce serait un pari extrêmement risqué.

Les exemples passés peuvent-ils éclairer la situation ?

Les Israéliens ont mené au cours de ces dernières années des milliers de frappes en Syrie contre les intérêts iraniens, tuant de nombreux cadres des pasdaran sans pour autant provoquer de réponse forte de la part de Téhéran. Mais, d’une part, ces opérations sont rarement revendiquées, d’autre part, aucune personnalité du rang de Kassem Soleimani n’a été éliminée.

Le cas le plus proche est probablement l’élimination de Imad Moughniyé, le chef militaire du Hezbollah, à Damas en 2008, que l’axe iranien a attribuée à Israël et promis de venger sévèrement. Presque douze ans après, la réponse de l’Iran et du Hezbollah est restée plutôt limitée.

La perte de Soleimani a toutefois une symbolique beaucoup plus forte et ne peut être sérieusement comparée à aucun exemple passé, d’autant que l’opération a été revendiquée. C’est parce que l’événement est sans précédent qu’il est très difficile de savoir comment l’Iran va réagir.

Les États-Unis ont-ils désormais une stratégie claire ?

C’est le principal point d’interrogation depuis l’élimination de Kassem Soleimani. Les journaux américains ont révélé que l’élimination du général iranien avait été envisagée dimanche 29 décembre au lendemain de la mort d’un contracteur américain dans une attaque attribuée au Kata’ib Hezbollah. La prise d’assaut de l’ambassade américaine par des milices pro-iraniennes mardi et mercredi après les raids de représailles contre le Kata’ib Hezbollah aurait fini de convaincre l’administration Trump de passer à l’action. Les États-Unis ont clairement pris la décision de faire monter la tension d’un cran vis-à-vis de l’Iran, mais sont-ils prêts à en assumer les conséquences ? Concrètement,

Washington va-t-il décider de poursuivre l’escalade en cas de réponse iranienne et de quelle manière ? Donald Trump a menacé samedi de frapper 52 sites en Iran « très rapidement et très durement » si la République islamique attaquait du personnel ou des sites américains. Le président américain qui voulait quitter le Moyen-Orient et ses « guerres inutiles » est-il prêt, en pleine année électorale, à mener des frappes directes contre l’Iran qui, à n’en pas douter, provoquerait une escalade inédite entre l’Iran et ses alliés, d’un côté, et les États-Unis et leurs alliés, de l’autre, dans toute la région? C’est la question de la détermination américaine à s’engager à moyen terme au Moyen-Orient qui est ici posée.

 *Les États-Unis ont-ils perdu l’Irak ?

L’ont-ils jamais gagné ? L’invasion américaine en Irak ressemble à une succession d’erreurs qui a largement contribué à empirer la situation. Le Parlement irakien a voté hier pour mettre fin à la présence américaine dans le pays. La décision doit être désormais prise par le gouvernement et devrait, si elle est confirmée, prendre normalement un certain temps à être mise en œuvre. Dans ces conditions, il semble très difficile que les 5 200 soldats américains restent sur place. L’administration Trump le souhaite-t-elle de toute façon, alors que le président n’a pas caché sa volonté de se désengager de la région ? Le départ des troupes américaines serait une victoire politique et stratégique pour l’Iran, mais elle le priverait dans le même temps d’un bouc émissaire en temps de crise et d’une cible potentielle pour répondre à la pression maximale des États-Unis. Les Iraniens seront alors les seuls maîtres du pays. Ils le sont déjà dans une certaine mesure, mais ils devront gérer seuls les manifestations populaires, les velléités d’indépendance des Kurdes et l’hostilité des sunnites, alors que les Kurdes et les sunnites ont boycotté hier la séance parlementaire. Seulement 168 députés sur 329 y ont assisté.

 *Quid des forces américaines dans la région ?

Les États-Unis disposent de moins de 1 000 hommes en Syrie, dont le maintien ne peut être certain compte tenu de la volonté de Donald Trump de se désengager de ce terrain. S’ils quittent l’Irak, ils laisseront au régime iranien la possibilité de passer d’un pays à l’autre, de l’Iran jusqu’au Liban, sans être confronté à une force militaire ennemie.

Hassan Nasrallah a déclaré hier que seul un départ total des troupes américaines dans la région pourrait contrebalancer l’élimination de Kassem Soleimani. Le Kata’ib Hezbollah a appelé samedi les soldats irakiens à s’éloigner « d’au moins 1 000 mètres » des sites où sont présents des soldats américains à partir de dimanche soir, sous-entendant que ces sites pourraient être la cible d’attaques.

Le secrétaire d’État Mike Pompeo a pour sa part admis hier que les forces américaines stationnées au Proche-Orient pourraient subir les représailles de l’Iran. Selon le Commandement militaire central des États-Unis, il y a près de 60 000 soldats américains déployés dans la région. La plus grande base est celle d’al-Udeid au Qatar où sont stationnés 13 000 soldats américains.

Le président Barack Obama avait déjà fait du désengagement du Moyen-Orient un objectif stratégique sans pouvoir véritablement le mettre en œuvre compte tenu de l’évolution des événements. Donald Trump, qui a le même objectif, pourrait être confronté à la même problématique d’autant plus s’il souhaite poursuivre l’escalade avec l’Iran. L’administration Trump avait annoncé à la fin de l’année 2019 qu’environ 3 000 soldats américains seraient déployés en Arabie saoudite pour protéger la région, « contre l’action hostile de l’Iran et de ses proxies ». Washington a également annoncé vendredi qu’il allait déployer 3 000 à 3 500 soldats supplémentaires dans la région pour y renforcer la sécurité des positions américaines.

 *Quelles conséquences pour les pétromonarchies du Golfe ?

Elles pourraient être en première ligne dans la réponse iranienne contre les États-Unis, au moins pour deux raisons. Un : ce sont elles qui abritent le plus de soldats américains dans la région. Deux : rien n’indique qu’elles bénéficieront à nouveau du parapluie militaire américain en cas d’attaque iranienne qui ne viserait pas les soldats américains. Autrement dit, si un scénario similaire aux frappes imputées à l’Iran contre le géant pétrolier Aramco en Arabie saoudite en septembre dernier se répétait aujourd’hui, les monarchies sunnites du Golfe n’ont pas la garantie que les États-Unis y répondraient.

Un responsable saoudien a affirmé hier à l’AFP que Riyad n’avait pas été consulté par Washington au sujet du raid contre Kassem Soleimani. Signe de la peur du royaume de subir les conséquences de cette nouvelle escalade, le responsable a souligné « l’importance de faire preuve de retenue ». À noter que le ministre qatari des Affaires étrangères s’est rendu samedi en Iran, alors que les deux pays entretiennent des relations cordiales malgré la présence de la base américaine sur le sol qatari.

Qu’en est-il de la lutte contre l’État islamique ?

L’État islamique pourrait une nouvelle fois profiter du chaos géopolitique. Alors que l’organisation reprend du poil de la bête tant en Syrie qu’en Irak, la coalition antijihadistes emmenée par les États-Unis a annoncé hier la « suspension » de l’entraînement des forces irakiennes et le combat contre l’EI, car ils sont « désormais totalement dédiés à protéger les bases irakiennes qui accueillent ses troupes ».

Quelles conséquences pour l’accord nucléaire ?

La question du nucléaire est à l’origine de l’escalade américano-iranienne et on l’aurait pourtant presque oublié. Alors que les États-Unis sont sortis de l’accord nucléaire en mai 2018, l’Iran a annoncé hier qu’il ne respecterait plus aucune limite concernant le nombre de ses centrifugeuses. Cette décision a été jugée comme mesurée par les experts qui ont estimé que cela démontrait que l’Iran ne souhaitait pas, pour l’instant, sortir totalement du cadre de l’accord. Les Européens cosignataires de l’accord, qui tentent de convaincre Téhéran depuis des mois de rester dans le cadre fixé par celui-ci, s’inquiètent de cette nouvelle perspective qui pourrait également créer une escalade. Ni les États-Unis ni Israël ne peuvent permettre a priori que l’Iran se dote de l’arme atomique.

 *Reste-t-il une chance pour la diplomatie ?

L’Iran et les États-Unis ont cherché à ouvrir un canal diplomatique via le sultanat d’Oman au cours de ces derniers mois, mais cette tentative se heurtait déjà au refus des deux puissances de transiger sur leurs exigences respectives. La France a également tenté de jouer les médiateurs dans la crise, sans succès. D’aucuns considèrent que la crise actuelle, si elle permet le retour de l’équilibre de la dissuasion, peut être un moyen de relancer l’initiative diplomatique. Cela voudrait dire que Téhéran accepte certaines conditions américaines concernant sa politique régionale. Toutefois, dans les conditions actuelles, et compte tenu de la défiance entre les deux acteurs, il y a vraiment de quoi être sceptique sur la possibilité qu’un tel scénario se produise.

*L’Orient-Le Jour / lundi 06 janvier 2020

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Trump, Netanyahou, fauteurs de guerre totale

Le locataire de la Maison-Blanche, larbin officiel de Netanyahou, a frappé vendredi ce qu’il croît être un coup de maître, en faisant assassiner un responsable iranien de premier plan, le général Qassem Soleimani.

Soleimani, patron des forces spéciales iraniennes (la force « Al Qods des Gardiens de la Révolution), a été tué par un tir de drone américain, alors qu’il venait d’atterrir à l’aéroport de Bagdad, la capitale de l’Irak.

Le meurtre de Soleimani s’inscrit dans la continuité de la stratégie d’agression visant la République Islamique d’Iran, mise en place par Trump depuis son accession à la présidence états-unienne, et ce sur commande des dirigeants israéliens.

S’alignant à 100% sur l’agenda du régime d’apartheid -avec transfert de l’ambassade U.S. à Jérusalem, reconnaissance officielle de la colonisation de la Cisjordanie, entre autres-, l’administration Trump cherche ainsi parallèlement à abattre le régime iranien.

En même temps qu’il a déchiré sans la moindre justification, sinon celle de complaire à Netanyahou, le compromis sur le nucléaire iranien signé en 2015 par son prédécesseur Barack Obama et d’autres puissances (France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne, Union Européenne) avec l’Iran, Trump a imposé un embargo total sur les exportations iraniennes, notamment celles de pétrole, qui sont vitales pour l’économie de ce pays.

Et la plupart des autres signataires de l’accord sur le nucléaire, France comprise, se sont aplatis devant les ordres de Washington.

Chez nous, les médias mettent l’accent sur « la volonté expansionniste » de l’Iran, régulièrement présentée comme la « menace chiite » qui pèserait sur le Proche- et Moyen-Orient, en omettant sciemment de dire que la région est en premier lieu envahie et occupée militairement par les puissances occidentales, les Etats-Unis en particulier.

De même qu’ils sont prolixes sur le soutien apporté par l’Iran au régime de Bachar al-Assad en Syrie, ils taisent le plus souvent la contribution militaire des forces iraniennes et pro-iraniennes (Hezbollah libanais, milices chiites irakiennes…) au combat contre l’Etat islamique et al-Qaeda, deux monstres créés par les puissances occidentales elles-mêmes et les pétro-monarchies du Golfe.

Pas un mot non plus pour rendre compte, ne serait-ce que pour les démentir, des accusations récentes, lancées par Téhéran, sur le transfert, par les Américains, de survivants de Daech vers le territoire de l’Afghanistan, d’où ils pourraient se livrer à des attaques contre l’Iran voisin.

Le dessin satirique ci-dessous illustre parfaitement l’hypocrisie de la propagande visant à présenter l’Iran comme l’agresseur et les Etats-Unis en position de légitime défense.

Et maintenant ? Les dirigeants iraniens et leurs alliés ont réagi à la mort de Soleimani (et avec lui du chef de la milice irakienne des Brigades du Hezbollah Abou Mahdi al-Mohandis), qui représente manifestement pour eux une perte substantielle, par des discours enflammés, promettant « une terrible vengeance ».

En ont-ils les moyens ? Trump n’attend apparemment qu’un geste, ou un semblant de geste, pour déchaîner un bain de sang généralisé, même si ses propres généraux semblent plus enclins à la prudence. Le ministère américain de la guerre (le « Pentagone ») a d’ailleurs pris le soin de préciser dans un communiqué que la décision de tirer sur Soleimani émanait du Président et de lui seul.

Netanyahou lui aussi ne demande qu’à utiliser ses bombardiers, surtout dans la période actuelle où il doit faire face, sur la scène politique israélienne, à la gestion compliquée de ses affaires de corruption en période pré-électorale.

Ne les laissons pas faire ! Liberté pour tous les peuples du Moyen-Orient !

CAPJPO-EuroPalestine

* oumma.com/ samedi 04 janvier 2020

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*L’ayatollah Khamenei a promis une « vengeance implacable »

La réponse de l’Iran à l’assassinat du général Qassem Soleimani, tué vendredi par une frappe américaine à Bagdad, « sera militaire », assure un conseiller du guide suprême iranien dans une interview accordée dimanche à la chaîne iranienne CNN.

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« La réponse sera assurément militaire et contre des sites militaires », déclare à CNN le général de brigade Hossein Dehghan, conseiller militaire de l’ayatollah Ali Khamenei. « L’Iran ne cherche pas la guerre mais est prêt à faire face à toute situation », a déclaré de son côté le porte-parole des Affaires étrangères iranien Abbas Moussavi lors d’une conférence de presse à Téhéran.

Les dirigeants de la République islamique s’efforceront de répondre à l’assassinat de Soleimani « d’une façon qui fera regretter à l’ennemi son geste mais aussi, autant que possible d’une façon qui n’entraînera pas la nation iranienne dans une guerre », a-t-il ajouté.

« C’est l’Amérique qui a commencé la guerre », déclare à CNN le général Dehghan selon la transcription en anglais de cet entretien réalisé en persan. « En conséquence, ils doivent accepter que les réactions seront adaptées à leurs actes », ajoute-t-il.

« La seule chose qui puisse mettre un terme à ce moment guerrier est que les Américains reçoivent un coup égal à celui qu’ils ont porté », déclare encore cet ancien ministre de la Défense.

L’ayatollah Khamenei a promis vendredi qu’une « vengeance implacable » attendait les Etats-Unis après l’assassinat de Soleimani.

  « 52 sites iraniens » menacés

Le président Donald Trump a averti samedi Téhéran que les Etats-Unis ont identifié 52 sites en Iran et les frapperont « très rapidement et très durement » si la République islamique attaque du personnel ou des objectifs américains.

Certains de ces sites iraniens « sont de très haut niveau et très importants pour l’Iran et pour la culture iranienne », a précisé M. Trump dans un tweet. « Les Etats-Unis ne veulent plus de menaces! », a-t-il prévenu.

M. Trump a souligné que le chiffre de 52 correspondait au nombre d’Américains qui avaient été retenus en otages pendant plus d’un an à partir de la fin de 1979 à l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran.

L’Iran a convoqué dimanche un responsable de l’ambassade de Suisse, qui représente les intérêts américains à Téhéran en l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays depuis plus de 40 ans, après ces menaces proférées par Trump.

« Les déclarations hostiles et menaçantes du président américain sont absolument inacceptables et violent les lois internationales », a déclaré dimanche le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi au diplomate suisse, selon l’agence de presse Isna. M. Araghchi a comparé le fait que Trump vise des sites importants pour la culture iranienne avec les méthodes des milices terroristes mongoles et islamistes, ce qui implique, selon lui, une déclaration de guerre évidente.

L’Iran ne se laissera pas intimider par les Etats-Unis, a ajouté M. Araghchi. La République répondra de manière conséquente à chaque agression américaine.

*metrotime.be / dimanche 05 janvier 2020

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“Mort à l’Amérique” :

des milliers d’Irakiens accompagnent le corps de Souleimani

Alors que des milliers de ses partisans pleuraient ce samedi 4 janvier la mort du général iranien tué par une attaque américaine, l’Irak, pris entre ses alliés à Téhéran et Washington, semble entrer dans une période “d’instabilité accrue”.

Le samedi 4 janvier 2020 à Bagdad. PHOTO REUTERS/Abdullah Dhiaa al-Deen

“Vêtus de noir et brandissant les drapeaux du puissant groupe paramilitaire Hachd Al-Chaabi” selon Al Jazeera, des milliers d’Irakiens ont accompagné samedi 4 janvier les cortèges funéraires officiels du général iranien Qassem Soleimani, du commandant paramilitaire irakien Abu Mehdi al-Mouhandis et de plusieurs autres personnes tuées la veille lors d’une attaque aérienne américaine à Bagdad.

Rassemblée près du sanctuaire chiite Al-Kadhimiya, la foule scandait “Mort à l’Amérique”, rapporte Middle East Eye. Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi, toujours en fonction malgré sa démission en novembre, participait au cortège, de même que plusieurs dirigeants chiites irakiens, dont l’ancien Premier ministre Nouri Al-Maliki, rapporte Al Jazeera.

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Bagdad : « Patientez un peu et vous verrez les cadavres des Américains partout »

L’escalade entre les États-Unis et l’Iran se poursuit, au lendemain de la mort du général iranien Soleimani, tué par les Américains à Bagdad.*Le successeur du général Qassem Soleimani, Esmaïl Ghaani, a promis de s’en prendre aux Américains au Moyen-Orient, selon Al Jazeera: « Patientez un peu et vous verrez les cadavres des Américains partout au Moyen-Orient », a-t-il déclaré lors de sa prise de fonctions.

Deux roquettes ont par ailleurs été tirées sur une base abritant des soldats américains, selon les services de sécurité.

14h01 : Les États-Unis ont décidé de déployer 3 000 à 3 500 militaires supplémentaires au Moyen-Orient pour renforcer la sécurité des positions américaines dans la région.

11h35 : Qassem Soleimani sera enterré mardi dans sa ville natale de Kerman (centre) à l’issue de trois jours de cérémonies d’hommage. Son corps doit arriver à Téhéran samedi soir.

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8h45 : Mike Pompeo, secrétaire d’Etat américain, a reproché aux Européens de ne pas avoir été « aussi utiles » qu’ils auraient dû l’être dans l’affaire du général Soleiman. Selon lui, « les Britanniques, les Français, les Allemands, tous doivent comprendre que ce que nous avons fait, ce que les Américains ont fait, a permis également de sauver des vies en Europe ». 

8h16 : Après le défilé de Kazimiya, des funérailles nationales officielles auront lieu dans la « zone verte » de Bagdad en présence de nombreux dirigeants irakiens.

8h15 : Des milliers d’Irakiens scandent ce samedi « mort à l’Amérique » en cortège dans le quartier de Kazimiya à Bagdad autour des cercueils du général Soleimani et d’Abou Mehdi al-Mouhandis son lieutenant en Irak, tués la veille dans un raid américain.

7h04 : Cette nouvelle frappe des États-Unis intervient au lendemain du bombardement qui a coûté la vie au patron de cette coalition de paramilitaires pro-Iran et au puissant général iranien Qassem Soleimani.

7h02 : Un nouveau raid aérien américain a visé tôt ce samedi un commandant du Hachd al-Chaabi au nord de Bagdad (Irak). Cette offensive a fait  » des morts et des blessés ».

* ledauphine.com/ samedi 04 janvier 2020

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Les Etats-Unis peuvent-ils gagner une guerre contre la Russie, la Chine ou l’Iran ?

*Par Fred Reed - 15 SEPT. 2019 - blogs.mediapart.

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Pendant quelques décennies, j’ai couvert les questions militaires pour diverses publications, comme le Washington Times et Harper’s, et j’ai tenu une chronique militaire pour le Universal Press Syndicate. Je suivais le principe bien connu des journalistes avisés : « Ne demandez pas ce que vous pouvez faire pour le journalisme, mais ce que le journalisme peut faire pour vous. » Vivre au rythme militaire était un excellent passe-temps, permettant de voler dans des avions de combat et de naviguer dans des sous-marins. Mais si vous prenez l’étude au sérieux, comme je l’ai fait, vous apprenez des choses intéressantes. Comme par exemple le fait qu’une guerre avec un « vrai » pays, comme la Russie, la Chine ou même l’Iran, serait une aventure insensée. Je vais l’exposer en quelques points.

Les armées inutilisées se détériorent

La flotte américaine n’est plus entrée en guerre depuis 1945, ni l’armée de l’air depuis 1975, ni l’infanterie dans une vraie guerre depuis le Vietnam. Le bombardement de paysans sans défense, la principale fonction de l’armée américaine, n’est pas la guerre.

Pendant les périodes prolongées de paix, qui comprennent le bombardement de paysans, les militaires ont tendance à présumer qu’aucune guerre majeure ne surviendra tout au long de la carrière de ceux qui portent actuellement l’uniforme. Par conséquent, les commandants font ce qui leur facilite la vie, ce qu’ils doivent faire pour servir leur temps sous les armes sans encombre et obtenir des rapports d’aptitude physique acceptables. Cela n’inclut pas la mise en évidence d’insuffisances au niveau de la formation ou de l’équipement. Cela n’inclut pas non plus de recommander des dépenses importantes pour remédier aux carences. Cela ne comprend pas non plus de recommander des exercices de mobilisation très coûteux qui détourneraient de l’argent de la conception et/ou acquisition nouvelles armes.

Ainsi, un commandement blindé a suffisamment de pièces de remplacement pour l’entraînement, mais pas assez pour les chars très utilisés en combat prolongé. Le moment venu, il s’avère que l’obtention de davantage de pièces nécessite un nouveau contrat avec le fabricant, qui a arrêté la chaîne de production. La même chose est vraie pour les filtres à air : il n’y a pas beaucoup de sable à Fort Campbell, mais il y en a beaucoup en Irak. Des choses aussi banales que les appareils d’évaluation de l’aptitude médicale (MRAT) ou les chaussures ne sont pas disponibles en quantités requises en temps de guerre.

Les munitions de GAU-8 (canon automatique aérien de calibre 30 mm) sont en stock très limité, car la théorie dit que le F-35 se chargera d’éliminer les tanks. La marine manque rapidement de Tomahawk et découvre que la fabrication de missiles de croisière prend du temps. Beaucoup de temps.

Et bien sûr, certaines choses ne fonctionnent tout simplement pas comme prévu. Les férus d’histoire militaire se souviendront de la performance désastreuse de la torpille Mark XIV et de l’exploseur Mark VI durant la Seconde Guerre mondiale, et des péripéties de l’USS Tinosa.

Lorsque survient la guerre, les choses se transforment en merdier sans nom. SNAFU. FUBAR.

Conscription

Les États-Unis ne peuvent pas mener une grande guerre terrestre, comme par exemple contre la Russie, la Chine ou l’Iran. Une telle guerre nécessiterait de recourir à la conscription. Le public ne l’accepterait pas. Les Etats-Unis ne jouissent plus du genre d’unité patriotique qu’ils avaient au début de la guerre contre le Vietnam. De lourdes pertes seraient intolérables. Les gens d’aujourd’hui sont beaucoup plus disposés à désobéir au gouvernement fédéral. Notez que de nombreux États ont légalisé le cannabis au mépris de la loi fédérale et que de nombreuses juridictions du pays refusent tout simplement d’aider les autorités fédérales en matière de lois sur l’immigration. Toute tentative d’envoyer des femmelettes au combat entraînerait une désobéissance civile généralisée.

La marine

La flotte existante n’a jamais été sous le feu et ne pense pas qu’elle le sera jamais. La plupart de ses navires ne sont pas blindés et ont une coque fragile. Un seul missile antinavire les retirerait de la guerre. C’est également vrai pour les navires Aegis de la classe Tico et les plus récents destroyers de classe Arleigh Burke.

Un porte-avions est une vessie de carburéacteur enrobant de puissants explosifs. Les implications sont considérables. Un missile balistique hypersonique plongeant, guidé en phase terminale, perforant le poste de pilotage et explosant dans le pont du hangar, enverrait n’importe lequel dans les chantiers de réparation pour une année. Les Russes et les Chinois développent ou ont déjà mis au point des missiles spécifiquement conçus pour éliminer ces transporteurs. Notez que la portée de certains de ces missiles est beaucoup plus grande que le rayon de combat de l’avion de ces transporteurs. Oups.

La marine présume qu’elle ne peut pas être touchée.

Le facteur « Poule mouillée »

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Jusqu’au Vietnam, les guerres américaines ont été menées par des jeunes hommes coriaces, souvent issus de milieux ruraux, connaissant bien les armes à feu et le travail physique pénible. Je le sais bien, ayant grandi et ayant servi avec eux dans la marine. La discipline, si elle n’est pas vraiment brutale, était très stricte. Les exigences physiques étaient élevées. En AIT (entraînement avancé d’infanterie), au Camp Lejeune, c’était «La compagnie S sur la route ! » à 3h30 du matin, suivie d’une course à pied et d’un entraînement inteisif aux armes jusqu’à minuit. Oui, les vieux aiment se rappeler comment c’était à l’époque, mais c’était vraiment comme ça.

Aujourd’hui, l’Amérique a une armée corrompue et sabordée par une prétendue politique de « justice sociale ». Les recrues ne sont plus des taillés comme des bûcherons. L’obésité est commune. Le Pentagone a abaissé ses standards physiques, caché les problèmes raciaux, assoupli son entraînement. Les officiers ont peur du nombre grandissant de femmes militaires au sein des unités de combat. Une plainte sur le sexisme et c’en est fini de votre arrière.

Pourrissement du corps des Officiers

En temps de paix prolongée, le corps des officiers se désintègre. Tous les officiers du second tour sont des politiciens, surtout au-dessus du lieutenant-colonel. On ne bénéficie pas de promotion en suggérant que les hauts gradés mentent pour des raisons politiques, mais en insistant sur le fait que la guerre en Afghanistan est en train d’être gagnée. Le temps de paix encourage les carriéristes qui avancent en ne faisant pas de vagues. Dans une grande guerre, de tels généraux d’éclat n’ayant fait le coup de feu que sur PowerPoint doivent être éliminés à un coût élevé en vies humaines.

L’armée d’aujourd’hui ne fera rien de bon dans un combat égal contre des Afghans, des Russes ou des Iraniens. L’armée américaine n’a pas réussi à vaincre les villageois afghans en dix-huit ans avec un immense avantage en termes de puissance aérienne, de cuirassés, de blindés, d’artillerie, de soins médicaux et d’équipement. Que pensez-vous qu’il arriverait s’ils devaient combattre les Talibans sur un pied d’égalité : sandales, fusils, lance-roquettes et pas grand-chose d’autre?

Irréalisme

L’avenir est l’ennemi du présent.

L’armée n’est pas prête pour une vraie guerre maintenant, car elle est toujours axée sur les choses à venir. Par exemple, la marine ne peut pas, à présent, vaincre les missiles hypersoniques antinavires, mais pourra le faire, pense-t-elle, un jour, peut-être, dans le monde entier, avec des lasers quasi magiques encore en développement. Ces projets d’armes futuristes vont drainer beaucoup d’argent vers Raytheon, Lockheed Martin ou d’autres entreprises d’armements, qu’ils aboutissent ou pas. Ce qui n’a pas d’importance, car personne ne croit vraiment qu’il y aura une guerre sérieuse.

C’est une manière de penser répandue. Les Etats-Unis sont en train d’acquérir des bombardiers nucléaires intercontinentaux B-21 à un prix effrayant. Ceux-ci seront inutiles, sauf dans une guerre nucléaire, où ils seraient toujours inutiles, car les missiles balistiques intercontinentaux auront déjà transformé toutes les cibles en décombres rougeoyants lorsque les B-21 seront arrivés sur place.

Voilà à quoi ressemblera le B21. Il a un siège pour Robin. L’attrait de telles choses pour les adultes de douze ans est sous-estimé.

Pourquoi donc les construire ? Parce que Northrop-Grumman a tellement d’argent que ses lobbyistes utilisent des pelles à neige pour remplir les poches des membres du Congrès. À l’époque où je couvrais le Pentagone, chaque fois qu’une nouvelle arme était achetée, par exemple l’hélicoptère d’attaque AH-64, le contractant principal communiquait une liste de sous-traitants dans de nombreux États – dont les membres du Congrès soutiendraient l’arme afin d’obtenir les emplois. Tout est une question d’argent. Parfois, le Congrès oblige l’armée à acheter des armes qu’elle dit explicitement ne pas vouloir, comme un plus grand nombre de chars M1 de l’usine de Lima, dans l’Ohio. Pour les emplois.

En bref, de nombreuses armes sont achetées pour des raisons économiques et non pour une utilisation en temps de guerre. De mon temps, II a vu de nombreuses armes non utilisables. Le B1, B2, DIVAD, le véhicule de combat Bradley, le M16, le V-22, la loi. Rien n’a changé.

Le facteur d’ignorance absolue

Le paysage à l’extérieur du Pentagone est au moins aussi sombre que celui à l’intérieur. Un ami très bien informé estime que 90% des Sénateurs ne savent pas où se trouve la Birmanie. Pensez Hormuz-Malacca-mer de Chine méridionale. La probabilité que Trump sache quels pays sont littoraux de la mer Caspienne est nulle. Lorsque je couvrais les questions militaires, très peu de membres du Congrès et personne dans les principaux médias n’avait la moindre connaissance en matière d’armements et de leur emploi : canal de surface, canal de son profond, zones de convergence, direction de faisceau pseudo-aléatoire, APFSDS, récepteurs fixes, codage chirp, etc., constituent les notions les plus élémentaires pour toutes personnes qui s’intéressent à ces questions. Mais celles-ci n’incluent pas les avocats mineurs, devenus membres du Congrès, de East East Jesus, Nebraska. Pourtant, ils votent sur la politique militaire.

L’impératif de maintenance

Être dans une vraie guerre consomme énormément d’équipement. Les batailles causent des dégâts et une usure importante. Cela n’a aucune importance dans les guerres des combats militaires d’aujourd’hui. Les Etats-Unis ne peuvent pas vraiment perdre, seulement être usés et partir. Si les États-Unis «perdent» en Afghanistan ou en Syrie, cela n’aura aucune importance pour les citoyens Américains et peu de gens le remarqueront. Parce que les Etats-Unis combattent toujours depuis des bases et des aérodromes bien protégés, ils peuvent se permettre d’utiliser des armes nécessitant beaucoup de maintenance, y compris souvent des travaux de haute technologie. Dans une vraie guerre, ce ne sera pas le cas.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, un avion de combat n’était qu’un camion malformé : moteur, pare-brise, pneus, moteur, métal embouti. Si un appareil rentrait à la base pleine de trou, des équipes de réparation ayant une formation raisonnable pouvaient rapidement les réparer sur place. Il ne suffisait pas d’avoir une caisse à outils basique, mais presque.

Après la Grande Guerre, les avions américains ont presque toujours volé depuis des bases relativement sûres. Par exemple, au Vietnam, les transporteurs n’ont jamais été en danger. Après le Vietnam, les forces aériennes ont rarement subi des dommages au combat. Puisque les États-Unis ont toujours attaqué des ennemis infiniment moins puissants qu’eux, les taux de sortie et le temps de réparation ont cessé d’avoir de l’importance.

Et l’armée en est venue à s’attendre à un tel luxe.

Mais nous avons maintenant le F-35, le dernier chasseur à tout faire aux coûts grotesques. On dirait un coucou mal conçu et souffrant de problèmes infinis. Selon la presse technique, il s’agit d’une reine de hangar ayant des taux de sortie très bas, une préparation médiocre et nécessitant une maintenance électronique complexe, souvent à des échelons distants.

Ce n’est pas comme ça que vous menez une vraie guerre.

Comment se déroulent les guerres

En règle générale, pas comme prévu. Je l’ai déjà dit, mais cela vaut la peine de le répéter. Regardez l’histoire :

La guerre civile américaine devait durer une journée à First Manassas ; ils se sont trompés de quatre ans et 650 000 morts. Napoléon pensait que son attaque contre la Russie se terminerait par les Français à Moscou et non par les Russes à Paris – mais c’est ce qui s’est passé. La Première Guerre mondiale devait durer quelques semaines et être une guerre de mouvement ; mais il s’est agi de quatre années sanglantes de guerre des tranchées. L’armée japonaise ne s’attendait pas à ce que la Seconde Guerre mondiale s’achève avec des Gis achetant des boissons alcoolisées à leurs filles à Tokyo, pas plus que les Allemands imaginaient que l’infanterie russe finirait à Berlin. Les Américains ne pensaient pas qu’ils perdraient au Vietnam, ni les Russes qu’ils perdraient en Afghanistan. Etc.

Des erreurs d’appréciation si colossales se produisent en partie parce que les militaires sont trop sûrs d’eux : c’est une obligation imposée par leur métier. Vous ne pouvez pas dire aux Marines qu’ils sont au mieux une infanterie légère médiocre ou à la flotte qu’elle est essentiellement une cible. Au lieu de cela, les forces armées américaines sont toujours considérées comme les militaires les mieux équipés, les mieux entraînés, les plus courageux et les plus formidables que le monde ait jamais vus. Sauf qu’ils ne le sont pas.

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Supposons que Bolton [ou Pompeo] obtienne sa guerre contre l’Iran. Les conseillers lui disent qu’elle sera brève et facile, chirurgicale, une promenade de santé. Avons-nous déjà entendu cela ? La Marine affirmé qu’elle peut garder le détroit d’Hormuz ouvert, grrr, waf ! Mais s’il se trouve que l’Iran ne suit pas le scénario, ne se rend pas. La marine, à sa grande surprise, ne trouve pas les missiles antinavires profondément enterrés et transportés par camion qui continuent de frapper les pétroliers. Ceux-ci continuent à brûler. Bientôt, personne ne les assurera. Ils arrêtent de circuler. Trois semaines après le début de la guerre, le monde réclame du pétrole à grands cris, il n’y a pas de fin en vue, Trump ne peut admettre qu’il a fait une gaffe, et Bolton[ou Pompeo]  veut lancer une bombe nucléaire contre Téhéran.

Ou Washington pousse trop fort dans la mer de Chine méridionale, une collision accidentelle se transforme en un échange de tirs, et les Bannonites Pompeo-Boltoniens ordonnent à la flotte de donner une leçon aux Chinetoques. Malheureusement, les missiles antinavires chinois s’avèrent plutôt meilleurs que prévu, un porte-avion est détruit et trois destroyers transformés en tas de ferraille.

Que fait-on maintenant ? Les egos surdimensionnés et mal informés à Washington ne peuvent accepter la défaite. D’une part, cela mettrait fin à la crédibilité américaine en tant que puissance hégémonique, et tout le monde voudra acheter des missiles antinavires chinois. La vanité joue un plus grand rôle dans les affaires mondiales que ne le disent les manuels. Washington, bêtement mais inévitablement, irait dans la surenchère et commencerait une guerre totale contre la Chine. À ce stade, les choses deviendraient imprévisibles.

Guerre nucléaire

Les hommes d’une stupidité incalculable et d’une insuffisance sexuelle probable parlent d’une guerre nucléaire comme gagnable. Ils peuvent toujours rêver. Réfléchissez : les villes américaines ne peuvent pas se nourrir elles-mêmes. Trois jours sans envois de nourriture et les New-Yorkais auront vidé les rayons des supermarchés. Une semaine et ils tueraient pour des conserves de thon. Deux semaines et ils se mangeraient les uns les autres. Un très petit nombre de bombes nucléaires sur les centres de transport empêcherait la distribution de nourriture pendant des mois. Même un plus petit nombre encore de bombes au cobalt, conçues pour produire un maximum de radiations persistantes, rendraient les zones fermières mortellement radioactives pour une décennie.

Les «intellectuels de la Défense», généralement tellement stupides qu’ils devraient vivre dans des arbres, discutent de la domination par l’escalade, du facteur d’intimidation et de la défense antimissile imperméable. Ils sont complètement fous. Ce dont ils ont vraiment besoin, c’est d’une coquille et d’un abonnement à Pornhub Premium.

C’est la raison pour laquelle c’est vraiment une très mauvaise idée d’avoir un dingue psychopathe, deux chrétiens fanatiques et un fils-à-papa pathologiquement agressif en mesure de déclencher une guerre.

 

***Par Fred Reed - 15 SEPT. 2019 - blogs.mediapart.

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*L’arrogance conduit à l’effondrement

**les États-Unis au bord d’un désastre financier

la dette nationale des États-Unis avoisine les 22.000 milliards de dollars 

dollar US

*La logique des néoconservateurs us, prêchant une guerre mondiale pour refaire l’humanité à l’image des États-Unis, aggravée par une dette nationale outre mesure peuvent placer les États-Unis au bord du désastre financier, signale The American Conservative, appelant l’administration à la parcimonie et au réalisme. Les guerres non déclarées menées par les États-Unis sont non seulement illégales, contre-intuitives et déstabilisantes pour les régions étrangères, mais elles sont également déstabilisantes pour les États-Unis eux-mêmes, affirme la revue The American Conservative, ajoutant que la ruine nationale ne pourrait être évitée que grâce au réalisme.

Le média indique que la dette nationale des États-Unis avoisine les 22.000 milliards de dollars (environ 19.300 milliards d’euros) et que le déficit du budget fédéral est supérieur à 800 milliards de dollars (près de 700 milliards d’euros).

«Si l’on tient compte de notre ratio dette/PIB, de nombreux pays se trouvent dans une situation économique beaucoup plus périlleuse que les États-Unis. Mais un point de basculement se présentera», prévient la revue.

Selon certains économistes la faillite est impossible, car, techniquement, le gouvernement a le pouvoir de créer artificiellement autant de dollars qu’il lui faut pour payer ses dettes.

Mais ce type d’hyperinflation priverait le dollar américain de toute valeur et ruinerait l’économie mondiale qui l’utilise.

«Lorsque le monde perdra confiance en la capacité du gouvernement américain de payer sa dette ou que le taux d’intérêt de notre dette deviendra trop élevé, des choix devront être faits, Washington devra faire des coupes dans le budget et « l’empire » en sera la première victime», prévient The American Conservative.

Selon la logique des néoconservateurs, qui craignent le vide sans la présence américaine, d’autres forces plus sinistres prendront le relais. Car une crise de la dette pourrait créer une situation dans laquelle les troupes américaines devront être évacuées du monde entier. Et si cela se produit, ce sera en partie parce que ces mêmes intellectuels néoconservateurs ont prêché une guerre mondiale coûtant les yeux de la tête pour refaire l’humanité à leur image.

«L’arrogance conduit à l’effondrement», met en garde The American Conservative.

«Les guerres à motivation idéologique nous ont menés au bord du désastre financier. La politique étrangère américaine doit adopter une vision limitée et hautement stratégique de son intérêt national et utiliser sa richesse restante avec parcimonie. Fermez des bases en Allemagne et envisagez un retrait de l’Afghanistan. Faites les choix difficiles avant que les circonstances ne les fassent pour vous. Il vaut mieux que ce soit notre décision et non pas celle des agents de recouvrement», conclut le média. *sputniknews. – mercredi 21 novembre 2018

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les États-Unis impliqués dans des crimes de guerre ?

*Après la frappe aérienne de la coalition sur un rassemblement funéraire à Sanaa qui a fait 140 morts samedi 08 octobre 2016,Washington risque d’être traduit en justice pour ses livraisons d’armes à l’Arabie saoudite.

**Depuis mars 2015, les États-Unis ont avalisé la vente d’armes à l’Arabie saoudite pour 22,1 milliards de dollars, rappelle Reuters.

Sanaa

**cliquer ici: ELAyam.5

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*Ces groupes ont opéré en Afghanistan avant de semer la terreur et la mort dans le Monde arabe 

*la nébuleuse «Al Qaîda», Daech et sponsors pour justifier des attaques ou invasions a posteriori.

Afghanistan (1979-1989)*Irak (en 2003) *Syrie*Yemen*Somalie*Libye

      **L’aveu d’Hillary Clinton 

L’embrouille est absolue autour des groupes terroristes qui ont surgi ces dernières années, avec comme point d’orgue l’attentat contre les Tours Jumelles de New York en 2001. Déjà, cet attentat outre de porter en lui des mystères jamais élucidés – sa sophistication, son minutage ont intrigué plus d’un expert, comme la curieuse absence au travail en ce jour fatidique des 3000 Américains d’origine juive, ou la vente suspecte des actions de deux compagnies aériennes, 48 heures avant le détournement de leurs avions, pour n’en citer que les plus improbables – comblait au-delà de toute espérance les voeux des va-t-en guerre néo-conservateurs, qui rêvaient haut d’assurer un siècle de domination américaine. Ce bref rappel pour dire la relation étroite existant entre l’attentat du 11 septembre et l’apparition inopinée «d’Al Qaîda». Mais il faut encore remonter plus loin pour comprendre cet enchaînement de circonstances qui ont placé le «terrorisme vert» au centre de la géopolitique mondiale. Cela fait des années que nous affirmons dans ces colonnes que la nébuleuse «Al Qaîda» est une création US avec des missions bien déterminées et, last but not least, justifier des attaques ou invasion a posteriori. Tout commença lorsque les Etats-Unis décidèrent de stopper l’avancée de l’Armée rouge soviétique en Asie. Ce n’était pas encore «Al Qaîda», mais comportait (déjà) ses principes: rassembler des jeunes fanatisés et les envoyer au combat contre les Soviets. C’est ce qu’expliquait, posément l’ancienne secrétaire d’Etat US, Hillary Clinton en…2009. Cet aveu passé inaperçu des «grands» médias, à cette époque – qui ont fait l’impasse sur cet élément important de compréhension des faits, notamment en Afghanistan – est revenu à la surface au détour des évènements en Irak et en Syrie. C’est donc seulement en 2013, avec la montée en puissance de l’Etat islamique, que sont remis à l’ordre du jour les propos de
Mme Clinton lesquels éclairent un tant soit peu le mystère entourant les phalanges jihadistes créées par Washington à l’apogée de la guerre en Afghanistan (1979-1989) avec pour objectif, souligne-t-elle, de «bouter» les Soviétiques hors de l’Asie.
En substance, l’ancienne chef de la diplomatie américaine admet:
«Ceux que nous combattons aujourd’hui, nous les avons créés il y a vingt ans» (voir la vidéo www.youtube.com/watch?v=0sc2o5Vs4Z8).
Mme Clinton lève un petit voile sur les «jihadistes» – formés par la CIA auxquels il a été fourni des lance-missiles FIM 92 Stinger (réservés alors à la seule armée américaine) et financés par l’Arabie saoudite – qui ont opéré en Afghanistan avant de semer la terreur dans le Monde arabe (cf; Algérie dans les années 1990), mais elle ne dit pas tout. Al Qaîda n’a pris réellement consistance qu’après les attentats contre les ambassades US à Nairobi et Dar Es-Salaam en août 1998 (trois ans avant le World Trade Center). Pour que la justice américaine puisse instruire le dossier il lui fallait une organisation hostile aux intérêts américains. Les services de sécurité, notamment le FBI, lui ont fourni ce qu’elle demandait: une organisation appelée «the foundation» (la base, al-Qaîda en arabe). Le tour est joué. Après le 11 septembre 2001, Al Qaîda deviendra une réalité. Son chef? Oussama Ben Laden, partie prenante de tous les coups tordus organisés par les renseignements US, qui va infiltrer les groupes jihadistes en en devenant le chef. C’est ainsi qu’Al Qaîda est devenue un instrument efficace et infernal de la domination américaine. Les Etats-Unis ont créé le terrorisme pour «mieux» le combattre avec en toile de fond le projet de création d’Etats islamiques au Moyen-Orient à l’image des monarchies rétrogrades d’Arabie Saoudite et du Qatar, citées comme exemple de «modération» dans le monde musulman. L’Etat islamique (EI, Isis (en anglais) et Da’esh (en arabe) est l’héritier direct d’Al Qaîda, comme l’affirme, vendredi, la vidéo qui montrait l’exécution de l’otage américain Peter Kassig. Jamais dans l’histoire, un groupe terroriste n’a eu à sa disposition des moyens financiers, infrastructurels et militaires (plus de 100.000 jihadhistes venus de plus de 80 pays) dignes d’un Etat qui sont ceux de l’EI. Les formateurs américains, les finances des monarchies donnent à Da’esh de participer à la reconfiguration de la région moyen-orientale et sans doute nord-africaine. Projet auquel les Etats-Unis travaillent depuis plus de trente ans. N’en déplaise aux «grands» médias, la réalité est bien celle-là: le terrorisme islamiste et l’EI c’est d’abord une «invention» US, comme le reconnaît l’ancienne chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton. Chacun est libre d’en tirer les leçons qui lui semblent les plus appropriées. Mais les faits sont là! *Par Karim MOHSEN - Mardi 18 Novembre 2014*L’Expression

Le lynchage de Mouammar Kadhafi

*Révélations fracassantes sur la tragédie libyenne et l’assassinat de Mouaâmar El Gueddafi 

*l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a agi à l’encontre des rapports que lui avait fournis le Pentagone et selon lesquels le colonel Mouaâmar El Gueddafi voulait se retirer du pouvoir et les Américains refusaient de s’impliquer dans l’invasion de la Libye

**Hillary Clinton derrière le lynchage d’El Gueddafi et le chaos qui s’en est suivi

Alors que les discussions allaient bon train entre le Pentagone et le Guide qui allait se retirer du pouvoir, la secrétaire d’Etat a torpillé la démarche par une incroyable machine de propagande.

Encore une fois le fourvoiement au sein de la classe politique américaine a joué dans la tragédie libyenne. Après le grand mensonge des armes de destruction massive largement relayé par la presse américaine, et qui a conduit à la chute de Saddam Hussein et à l’occupation de l’Irak, un autre mensonge, diplomatique, cette fois-ci, vient être révélé par The Washington Times. Ce journal vient de divulguer des documents officiels selon lesquels l’ancienne secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a agi à l’encontre des rapports que lui avait fournis le Pentagone et selon lesquels le colonel Mouaâmar El Gueddafi voulait se retirer du pouvoir et les Américains refusaient de s’impliquer dans l’invasion de la Libye.
«La tragédie libyenne n’était pas nécessaire», car El Gueddafi «voulait se retirer du pouvoir», note le journal américain. Selon des enregistrements audio secrets récupérés à Tripoli, de hauts responsables du Pentagone avaient entrepris en mars 2011, sans associer la secrétaire d’Etat, d’ouvrir leurs propres canaux diplomatiques avec le régime libyen et de redoubler d’efforts en vue de mettre fin à l’escalade de la crise.
Les mêmes documents révèlent même que le Guide libyen aurait «même participé avec le ministère de la Défense aux discussions entamées sur son abdication possible et sur un éventuel retrait du pouvoir». Alors que les discussions allaient bon train, la Maison-Blanche a torpillé la démarche par une incroyable machine de propagande actionnée par Hillary Clinton. Agissant sur les conseils des Frères musulmans égyptiens, la secrétaire d’Etat en a décidé autrement. Pour convaincre le président Barack Obama, l’Otan et les Nations unies d’autoriser une intervention militaire en Libye, Mme Clinton distillait une propagande selon laquelle El Gueddafi était engagé dans «une guerre génocidaire» et qu’il était sur le point de «provoquer une crise humanitaire».
De faux rapports ont été établis sur des bombardements fictifs et le massacre de milliers de personnes a été inventé de toutes pièces.
Les révélations du journal The Washington Times, citent également les appels et les alertes lancés par le fils du Guide libyen Seif El-Islam El Gueddafi qui avait averti, dans une conversation avec des responsables américains, que les rebelles armés soutenus par les Etats-Unis et leurs alliés français et britanniques n’étaient pas des «combattants de la liberté», mais plutôt des djihadistes qu’il a décrits comme «des gangsters et des terroristes».
Dans une conversation audio postée sur le site du journal The Washington Times Seif El-Islam disait clairement au membre du Parti démocrate, Dennis Kucinich que les armes livrées par l’Otan allaient directement aux mains des islamistes d’Al Qaîda.
Aussi a-t-il appelé le gouvernement américain à envoyer une mission d’enquête pour constater les faits sur le terrain. Mais sa voix était étouffée par la férocité de la propagande diffusée par Mme Clinton. Si le lobby militaro-industriel a eu le dernier mot, Hillary Clinton, en revanche, n’en a pas fait un bon investissement, elle qui prétend à la magistrature suprême des Etats-Unis. Même mort atrocement, le colonel El Gueddafi pèsera beaucoup dans la campagne électorale de Mme Clinton. Cette affaire rappelle à bien des égards les faux prétextes employés par l’Administration américaine dans sa guerre contre la Libye aux fausses preuves brandies par Colin Powel et l’Administration de George W.Bush, en 2003, sur la détention des armes de destruction massive par Saddam Hussein.
Après la capture et la pendaison de Saddam, l’Irak sombre dans le chaos. De même, après la capture et le lynchage d’El Gueddafi, la Libye sombre exactement dans le même chaos. Les deux dictateurs ont été éliminés sur la base de mensonges fomentés par l’Administration américaine. Finalement, les faucons ont toujours niché à la Maison-Blanche et non au Pentagone.*Par Brahim TAKHEROUBT - Mardi 03 Fevrier 2015-L’Expression

*Le lynchage d’El Gueddafi et le chaos qui s’en est suivi

La mort de Mouammar el-Kadhafi a été saluée par une explosion de joie dans les palais gouvernementaux occidentaux à défaut de l’être par le peuple libyen. Pour Thierry Meyssan, cet assassinat militairement inutile, n’a pas été perpétré par l’Empire uniquement pour l’exemple, mais aussi pour déstructurer la société tribale libyenne. 

Durant 42 ans, Mouammar el-Kadhafi a protégé son pays du colonialisme occidental. Il rejoint aujourd’hui Omar al-Mokhtar au panthéon des héros nationaux libyens. 

Jeudi 20 octobre 2011, vers 13 h 30 GMT, le Conseil national de transition libyen a annoncé la mort de Mouammar el-Kadhafi. Bien que confus, les premiers éléments laissent à penser qu’un convoi de voitures a tenté de quitter Syrte assiégée et a été bloqué et partiellement détruit par un bombardement de l’OTAN. Des survivants se seraient mis à l’abri dans des canalisations. M. Kadhafi, blessé, aurait été fait prisonnier par la brigade Tigre de la tribu des Misrata qui l’aurait lynché. 

Le corps du « Guide » de la Grande Jamahiriya arabe socialiste n’a pas été conservé dans sa ville natale de Syrte, ni transporté à Tripoli, mais acheminé comme trophée par les Misrata dans la ville éponyme. 

La tribu des Misrata, qui a longtemps hésité à choisir son camp et est quasi absente du CNT, aura finalement investi Tripoli après son bombardement par l’OTAN, et aura lynché Mouammar el-Kadhafi après le bombardement de son convoi par l’OTAN. Elle aura même transféré son corps dans sa ville pour marquer son triomphe. En juillet, le « Guide » aura maudit les Misrata, leur enjoignant de partir à Istanbul et Tel-Aviv, faisant allusion au fait que leur tribu est issue de juifs turcs convertis à l’islam. 

Un flot de commentaires préparés à l’avance a été déversé instantanément par les médias atlantistes visant à diaboliser Mouammar el-Kadhafi et, de la sorte, à faire oublier les conditions barbares de sa mort. 

Les principaux dirigeants de la Coalition ont salué la mort de leur ennemi comme marquant la fin de l’opération « Protecteur unifié ». Ce faisant, ils admettent implicitement que celle-ci ne visait pas à mettre en œuvre la Résolution 1973 du Conseil de sécurité, mais à renverser un régime politique et à en tuer le leader, alors même que l’assassinat d’un chef d’État en exercice est interdit en droit états-unien et universellement condamné. 

De plus, le lynchage de Mouammar el-Kadhafi montre la volonté de l’OTAN de ne pas le déférer à la Cour pénale internationale qui n’aurait pas été plus en mesure de le condamner pour crime contre l’humanité que le Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie ne put prouver la culpabilité de Slobodan Milosevic malgré deux ans de procès. 

Dans le torrent de boue déversé par les médias atlantistes pour salir sa mémoire, reviennent en boucle des accusations mensongères, ce qui montre a contrario que ces médias disposent de peu d’éléments authentiques utilisables à charge. 

Ainsi revient l’affaire de l’attentat contre la discothèque La Belle à Berlin (5 avril 1986, 3 morts), jadis utilisée comme prétexte par l’administration Reagan pour bombarder son palais et tuer sa fille (14 avril 1986, au moins 50 morts). À l’époque, le procureur allemand Detlev Mehlis (celui qui truquera deux décennies plus tard l’enquête sur l’assassinat de Rafik el-Hariri) s’appuya sur le témoignage de Mushad Eter pour accuser un diplomate libyen et son complice Mohammed Amairi. Cependant, la télévision allemande ZDF découvrira plus tard que Mushad Eter est un faux témoin et un vrai agent de la CIA, tandis que le poseur de bombe Mahammed Aamiri est un agent du Mossad [1]. 

Ou encore, l’affaire de l’attentat de Lockerbie (21 décembre 1988, 270 morts) : les enquêteurs identifièrent le propriétaire de la valise contenant la bombe et son retardateur sur la foi du témoignage d’un commerçant maltais qui avait vendu un pantalon se trouvant également dans la valise piégée. La justice écossaise mit alors en accusation deux agents libyens Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi et Al Amin Khalifa Fhimah et le Conseil de sécurité prit des sanctions contre la Libye. En définitive, pour obtenir la levée des sanctions, la Libye accepta d’extrader ses deux agents (le premier fut condamné à la prison à vie, le second fut innocenté) et de payer 2,7 milliards de dollars d’indemnités, tout en persistant à proclamer sa complète innocence. En définitive, en août 2005, un des chefs d’enquête écossais déclara que la pièce à conviction principale, le retardateur, avait été déposé sur les lieux par un agent de la CIA. Puis l’expert qui avait analysé le retardateur pour le tribunal admit l’avoir lui-même fabriqué avant que la CIA ne le dépose sur les lieux. Enfin, le commerçant maltais reconnu avoir été payé 2 millions de dollars pour porter un faux témoignage. Les autorités écossaises décidèrent de réviser le procès, mais l’état de santé d’Abdelbaset Ali Mohmed Al Megrahi ne le permit pas. 

L’actuelle campagne de désinformation comprend aussi un volet sur le train de vie décrit comme somptueux du défunt et sur le montant pharaonique de sa fortune cachée. Or, tous ceux qui ont approché Mouammar el-Kadhafi, ou simplement ceux qui ont visité sa maison familiale et sa résidence après leur bombardement peuvent attester qu’il vivait dans un environnement comparable à celui de la bourgeoisie de son pays, bien loin du bling bling de son ministre du Plan, Mahmoud Jibril. De même, aucun des États qui traquent la fortune cachée des Kadhafi depuis des mois n’a été en mesure de la trouver. Toutes les sommes significatives saisies appartenaient à l’État libyen et non à son « Guide ». 

À l’inverse, les médias atlantistes n’évoquent pas le seul mandat d’arrêt international émis par Interpol contre Mouammar el-Kadhafi avant l’offensive de l’OTAN. Il était accusé par la Justice libanaise d’avoir fait disparaître l’imam Moussa Sadr et de ses accompagnateurs (1978). Cet oubli s’explique par le fait que l’enlèvement aurait été commandité par les États-Unis qui voulaient éliminer l’imam chiite avant de laisser l’ayatollah Rouhollah Khomeiny rentrer en Iran, de peur que Sadr n’étende au Liban l’influence du révolutionnaire iranien. 

Les médias atlantistes n’évoquent pas non plus les critiques que des organisations de la Résistance anti-impérialiste et nous-mêmes avions formulées contre Mouammar el-Kadhafi : ses compromis récurrents avec Israël. 

Pour ma part, je peux attester que, jusqu’à la bataille de Tripoli, le « Guide » a négocié avec des émissaires israéliens, espérant parvenir à acheter la protection de Tel-Aviv. Je dois aussi attester que, malgré mes critiques sur sa politique internationale, et le dossier complet à ce sujet que la DCRI française lui a aimablement communiqué à mon sujet en juillet dans l’espoir de me faire arrêter, Mouammar el-Kadhafi m’a accordé sa confiance et m’a demandé d’aider son pays à faire valoir ses droits aux Nations Unies [2] ; un comportement bien éloigné de celui d’un tyran. 

Les médias atlantistes n’ont pas non plus cité les ingérences que j’ai condamnées de la Libye dans la vie politique française, notamment le financement illégal des campagnes électorales présidentielles de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal. Le « Guide » avait en effet autorisé son beau-frère Abdallah Senoussi à corrompre les deux principaux candidats en échange de la promesse de l’amnistier ou de faire pression sur la Justice française pour clore son dossier pénal [3]. 

Surtout, les médias atlantistes n’évoquent pas l’œuvre principale du « Guide » : le renversement de la monarchie fantoche imposée par les anglo-saxons, le renvoi des troupes étrangères, la nationalisation des hydrocarbures, la construction de la Man Made River (les plus importants travaux d’irrigation au monde), la redistribution de la rente pétrolière (il fit d’une des populations les plus pauvres du monde, la plus riche d’Afrique), l’asile généreux aux réfugiés Palestiniens et l’aide sans équivalent au développement du Tiers-monde (l’aide libyenne au développement était plus importante que celle de tous les États du G20 réunis). 

La mort de Mouammar el-Kadhafi ne changera rien au plan international. L’événement important était la chute de Tripoli, bombardée et conquise par l’OTAN —certainement le pire crime de guerre de ce siècle—, suivie de l’entrée de la tribu des Misrata pour contrôler la capitale. Dans les semaines précédant la bataille de Tripoli, l’écrasante majorité des Libyens ont participé, vendredi après vendredi, à des manifestations anti-OTAN, anti-CNT et pro-Kadhafi. Désormais, leur pays est détruit et ils sont gouvernés par l’OTAN et ses fantoches du CNT. 

La mort du Guide aura par contre un effet traumatique durable sur la société tribale libyenne. En faisant tuer le leader, l’OTAN a détruit l’incarnation du principe d’autorité. Il faudra des années et beaucoup de violences avant qu’un nouveau leader soit reconnu par l’ensemble des tribus, ou que le système tribal soit remplacé par un autre mode d’organisation sociale. En ce sens, la mort de Mouammar el-Kadhafi ouvre une période d’irakisation ou de somalisation de la Libye. **Thierry Meyssan (voltairenet.org)*leral.net/ 24/10/2011

**Moammar Khadafi le lion du desert , le chantre de l’unite africaine et de l’unite des musulmans est mort sous les balles de l’imperialisme occidental qui a su orchestre et organise sous des pretextes fallacieux et a travers l’onu et la machine de propanganda de la presse occidentale l’invasion et la destruction de la Libye dans le but de s’accaparer de son immense tresor petrolier. Le guide Libyen a su transforme le visage de la Libye , cette ancienne colonie italienne , une vaste etendue desertique et de dunes en un Eldorado africain qui a vu sous son regne un essor economique inegale en Afrique. Khadafi grace a sa vision economique , ses projets ambitieux a su construire une Libye moderne avec des infrastructures et des villes rivalisant avec les grandes capitales europeennes .

Sous Khadafi , les retombees financieres du petrole etaient redistribuees au peuple libyen qui jouissait d’avantages economiques qu’aucun etat africain n’a jamais eu. L’education , les soins medicaux etaient gratuits sous Khadafi et tout nouveau couple marie benificie de l’aide financier de l’etat et d’un toit, l’access au prêt bancaire etait facile et sans interets tel que prescrit dans la religion musulmane.
Sous Gaddafi , les femmes libyennes ont eut plus de libertes individuelles que dans la plupart des pays arabes ou magrebins. Avec la Jamahiriya l’essor economique etait tel que des millions d’africains du subsahara avaient immigre en Libye pour benificie des retombees financieres du petrole et de l’effort de construction de la Libye. Parmi les projets les plus amibitieux du lion du desert figure “The great Manmade river”, un projet d’une ingenuosite inegalee qui fournit de l’eau au sahara desert entier avec plus de 1300 puits de plus de 500m de profondeur , 2820 km de conduits d’eau , le plus grand projet acqueduct au monde , la huitieme merveille du monde .
Panafricain dans le Coeur , Moamar a oeuvre incessament pour l’unification du continent africain opposant le plan machiavelique du nain arrogant francais Sarkozy a vouloir rattache le Maghreb de l’europe . Le guide Libyen sur les traces de Gammal Abdel Nasser, Kwame Nkrumah avait fait de l’unite africaine son credo et a eu a financer beaucoup de projets de development dans d’innombrables pays africains moins nantis que la Libye. Revolutionnaire dans la chair Il a eu a finance beaucoup de mouvements independantistes en Afrique a se liberer du joug europeen. Le frère et guide Libyen supporta et financa Nelson Mandela et l’ANC dans leur annees les plus sombres durant l’apartheid .
Gaddafi a su tres tot que la survie de l’Afrique dependait de son unification dans une ere de globalization generale ou seules les grandes entites economiques survivent, il a su denonce l’injustice et la farce qu’est l’ONU sur la tribune de la meme instance avec un conseil de securite qui comprends 5 etats membres permanents qui decident a eux seuls du futur de la planete et qui votent ou opposent des resolutions selon leurs interets politico economiques. Toujour egal a lui meme le grand revolutionnaire africain a conteste le fonctionnement actuel de l’Onu et a demande sa reformation pour plus de justice et d’equite.
Visionnaire hors pair, il a fustige l’inaction de ses pairs arabes dans la crise irakienne qui a mene a l’invasion de L’Irak pour des raisons fallacieux et la mort de Saddam Hussein au sommet de Doha in Qatar terminant son expose en demandant ses pairs arabes qui sera le suivant sur l’autel de l’imperialisme occidental.
Le lion du desert en avance sur son temps a voulu instaure une monnaie africaine unique : le dinar africain qui aurait pu rivalise avec le dollar americain et l’euro et propulse le continent africain dans la cour des grands, une monnaie basee sur la quantite d’or detenu par un pays non pas sur du papier imprime sans aucune valeur reelle.
Le guide Libyen a voulu brise la main mise de l’occident sur l’OPEP en creant une monnaie arabo-africaine et en basant la vente du petrole non sur le dollar americain ou l’euro mais plutot sur l’or .La realization d’un tel project aurait sonne le glas de l’hegemonie occidental et aurait vu l’essor de l’Afrique et aurait brise les sombres desseins de l’europe de diviser l’afrique une fois de plus en rattachant le Magreb avec l’europe.
Des lors la machine infernale de l’imperialisme s’enclacha pour eliminer l’un des plus grands dirigeants africains de notre époque. Profitant du printemps arabe, l’occident mena une campagne de d’intoxication a grande echelle avec tous les grands tenors de la presse occidentale includant : CNN, BBC, Reuters, Huntington Post et meme Al Jazeera qui jusque la etait anti imperialist mais a du s’incliner avec la promesse faite par le secretaire d’etat americain Hilary Clinton d’ introduire et promovoir la chaine arabe aux Ameriques. En un temps records et par un retournement spectaculaire Khadafi qui etait courtise par l’occident et etait recu dans les plus grands palaces europeens et americains etait devenu un dictateur , un sanguinaire qui allait massacrer son peuple si la communaute internationale n’intervenait pas. 
Sur toutes les ondes internationales la machine satanique commenca a debite des mensonges sur la Libye denoncant un genocide qui n’a jamais existe, des bombardements aeriens qui n’ont jamais eu lieu selon les satellites russes . La presse internationale faisait echo a travers le monde d’une situation alarmante et d’un chaos indescriptible alors que les libyens vaquaient tranquillement a leurs occupations et soutenaient le colonel avec des millions de supporters se massant a la place du Martyr pour montrer leur soutien infaillable au guide libyen .* par Thiofusa le 25/10/2011

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*L’échec israélien face à la Résistance libanaise, lors de l’été 2006, a marqué la fin du mythe sioniste et de l’hégémonie au Proche-Orient.

Quand l’humanité pourra-t-elle sortir de la loi du plus fort et des conflits injustes pour instaurer le vivre-ensemble et s’occuper des problèmes de fond des jeunes: instruction, emploi et culture? C’est au niveau de la politique extérieure que seront jugés les USA et leur président Barack Obama. En ce XXIe siècle, tous les peuples ont besoin de voir la première puissance instaurer la paix et non s’engager dans des guerres. L’histoire enregistre les faits. Après la guerre du Vietnam, aujourd’hui sévit la guerre directe des USA en Irak, en Afghanistan, indirecte en Palestine, au vu de l’aide militaire massive accordée à Israël. Les USA sont impliqués dans des conflits perdus d’avance.
Pour la première fois depuis 65 ans, l’ambassadeur américain au Japon a participé aux commémorations du bombardement d’Hiroshima, qui a fait plus de 250.000 morts le 6 août 1945. Pourtant, la logique de guerre semble dominer encore des esprits en Occident. L’administration Obama, qui a pourtant fait du désarmement nucléaire une de ses priorités, ne semble pas s’engager dans la voie du règlement pacifique des conflits. Cependant, on ne perd pas espoir.

Tirer les leçons de l’histoire
L’Association mondiale des maires pour la Paix, réunie à Hiroshima a appelé à l’ouverture immédiate de négociations internationales pour éliminer toutes les armes nucléaires d’ici à 2020. Depuis 1945, une dizaine de puissances monopolisent l’arme de destruction massive et imposent un ordre injuste. Dans ce contexte, Israël détient plusieurs centaines de bombes nucléaires et cherche à faire diversion en accusant l’Iran de tous les maux. Le général Giap disait que «le colonisateur est un mauvais élève, il ne tire pas leçon de l’histoire». Apparemment, une nouvelle guerre se prépare, contre l’Iran, une action répressive d’envergure programmée par le système et son bras armé Israël, pour confirmer l’ordre mondial. Cela aura de graves répercussions dans le monde, notamment en Asie centrale, au Caucase et au Moyen-Orient, des régions instables. Tous les amis des USA doivent l’aider à éviter le pire.
Des politiques américains ne semblent pas tirer les leçons de l’Histoire. Tout comme des anciens pays coloniaux européens ne reconnaissent pas clairement et solennellement les crimes commis dans leur ancien empire. Il ne s’agit pas de repentance, mais de reconnaissance afin de se projeter dans l’avenir sur des bases pacifiques. Des grandes puissances, continuent à pratiquer la politique du deux poids, deux mesures, à vouloir dominer sous des formes nouvelles d’autres pays et s’inscrivent dans la logique belliciste. Cependant, il existe des courants d’opinion occidentaux qui s’opposent à la guerre et à l’arrogance. Récemment, à la Chambre des représentants, 102 députés démocrates, conscients des risques, ont refusé à leur président de continuer à financer la guerre en Afghanistan. Il a fallu le soutien de la quasi-totalité des députés républicains pour que la Chambre accepte les 33 milliards de dépenses militaires supplémentaires que réclamait l’Administration.
Neuf ans après le début de la guerre en Afghanistan, l’opinion publique américaine et ses représentants au Congrès, est gagnée par une lassitude grandissante. En pleine crise morale et économique, tous les doutes sont permis. Aucune victoire militaire n’est en vue, l’insurrection talibane ne cesse de progresser, comme s’accroît le nombre de morts au sein du contingent des forces américaines. Environ 100.000 hommes sont déployés aujourd’hui en Afghanistan, pays montagneux de plus d’un million de kilomètres carrés. Avec près de 70 soldats tués au combat ce dernier mois de juillet, le plus mortel que l’Amérique ait connu en Afghanistan depuis le début de la guerre. Les centaines de milliers de soldats qui seront retirés d’Irak sont prévus pour l’Afghanistan, un bourbier.
Pour de nombreux observateurs, la majorité des insurgés, aussi obscurantistes soient-ils, sont entrés en guerre surtout au vu des exactions et violences commises par les occupants, se rebellent par réflexe nationaliste et pour protéger leur culture pachtoune traditionnelle, pas pour imposer la charia à la planète entière, ni même pour rétablir un califat sur le monde arabo-musulman, comme le font croire les extrémistes. Aux USA, pays de la culture scientifique et de la modernité, on se rend compte que la stratégie présentée par Obama lors de son discours de décembre 2009 à l’académie militaire de West Point, n’est plus efficiente.
Comme l’a précisé le démocrate John Kerry, président de la commission des affaires étrangères du Sénat, l’Administration Obama a renoncé à l’idée d’implanter une «démocratie jeffersonnienne» en Afghanistan, propagandiste néoconservateur qui avait séduit une partie de la communauté internationale, lors de la conférence de Bonn en décembre 2001, consacrée à la «reconstruction» de ce pays. Les Américains risquent de laisser derrière eux une guerre civile, comme en Irak. Les sionistes, qui leur servent souvent de «conseillers» spéciaux, sont eux-mêmes en déroute, mais ils contaminent les politiques occidentales.
Les dégâts sont immenses, et le libéralisme sauvage, sous prétexte fallacieux de droits de l’homme, tente d’imposer à toute la planète une vision hédoniste et perverse de la société de consommation effrénée au service d’une minorité, de la marchandisation de la vie qui déshumanise et sape les nobles valeurs abrahamiques. La guerre n’est pas seulement économique, elle est morale et éthique. Considéré à juste titre par nombre de juifs objectifs comme l’antijudaïsme, le sionisme est aux avant-postes de ce combat contre l’humanité. Ce n’est pas par hasard que l’islamophobie est son arme infâme, la principale résistance morale face à la marchandisation et deshumanisation est musulmane, même si les musulmans sont aujourd’hui divisés et en état de faiblesse et parfois réactionnaires, au lieu de s’inscrire dans la créativité et la production d’idées et de richesses. Les USA ont besoin de pays arabes qui privilégient la rationalité et non l’archaïsme. On a besoin les uns des autres, pour la stabilité du monde.

Au lieu de régler les causes des conflits, ils s’attachent aux effets
Malgré l’hégémonie, le machiavélisme et les brutalités, l’échec israélien face à la Résistance libanaise, lors de l’été 2006, a marqué la fin du mythe sioniste et de l’hégémonie au Proche-Orient. La carte militaire, économique et diplomatique de la région n’est plus la même. Des régimes arabes alliés aux USA sont usés de manière dramatique. La guerre contre Ghaza, l’hiver 2009-2010 a servi d’écran de fumée tout comme la future guerre contre l’Iran, pour tenter de faire oublier qu’Israël est dans l’impasse. Une récente brusque montée de tensions, notamment à la frontière libano-israélienne montre que les sionistes cherchent des diversions et ne peuvent vivre en paix. Ils ont besoin de guerres et de tensions permanentes, dans une région qu’ils ont rendue inflammable. Ils empêchent, avec l’aide de lobbys aux USA, toute perspective de règlement négocié. Ils votent pour l’extrême droite, répriment les Palestiniens et militarisent leur pays. Ils visent l’escalade pour imposer leur point de vue lors des négociations-redditions à l’infini d’une autorité palestinienne décrédibilisée.
Les Israéliens s’inquiètent des bonnes relations entre la Turquie, la Syrie et l’Iran. La Chine et la Russie observent, le Proche-Orient ne semble pas leur priorité. Dans ce contexte injuste, irrationnel, et si peu sage, au lieu de régler les causes des conflits, et de faire renaître une nouvelle Andalousie, des Occidentaux s’attachent aux effets. Le nouveau Premier ministre britannique a déclaré récemment que le Pakistan exporte du terrorisme. Alors que le Pakistan et sa population sont surtout victimes d’une part du terrorisme des faibles, phénomène transfrontalier injustifiable, nourri par les manipulations et les politiques iniques, et d’autre part du terrorisme des inégalités, des injustices et du désordre mondial. Exacerber les tensions dans le monde, c’est favoriser la logique de la guerre. On doit plus que jamais aider Obama à imposer les solutions diplomatiques et partant, de s’occuper des questions économiques de notre temps.
Une désinformation systématique organisée, campagne de dénigrement, contre les musulmans, cherche à imposer, de façon régressive, une vision homogénéisante de la culture occidentale et stigmatisante de la culture de l’autre. Des courants en Occident et en Orient travaillent à opposer les USA et le monde musulman alors qu’ils devraient être d’excellents partenaires. Malgré des réactions parfois aveugles et des pratiques rétrogrades visibles dans nombre de sociétés islamiques, contraires à la lettre et à l’esprit du Coran, l’Islam est une des rares cultures anciennes vivantes qui résistent aux dérives de notre époque. De plus, elle vise le vivre-ensemble et le juste milieu. Dans bien des domaines, le dialogue, les échanges et la coopération seront fructueux pour tous. Le monde musulman a besoin de retrouver l’esprit rationaliste sans perdre ses racines et les USA ont besoin d’assumer leur rôle mondial phare sur la base d’un projet civilisationnel, pas seulement par la loi du plus fort. Rien de fondamental n’oppose l’idéal américain de celui des musulmans, par-delà les spécificités de chacun. D’autant que la diversité est une richesse. La répression, c’est l’échec de la prévention. Il faut un consensus international et le droit pour asseoir une hégémonie. Les aspects décisifs en sont la crédibilité, la suprématie économique et culturelle du modèle, en tenant compte de la multiplicité des cultures. Nous avons besoin d’une superpuissance capable de raison et non d’arbitraire. Les Etats-Unis doivent transformer leur supériorité en guide pour la communauté internationale, leur force en justice et leur puissance en morale. Les pays musulmans doivent se moderniser pour changer le rapport de force et apprendre à expliquer leurs valeurs authentiques qui ne sont pas antinomiques à celles des citoyens du monde attachés à la liberté et au lien entre foi et raison. Les influences idéologiques néfastes, comme celle du sionisme, les calculs étroits et les alliances contre nature ne peuvent indéfiniment l’emporter sur le désir de paix, la sagesse et l’intérêt général. (L’Expression-12.08.2010.)

Mustapha CHERIF (*) Philosophe
Mail: intellectuels@yahoo.fr

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Les Etats-Unis: une menace à la paix et la sécurité internationales ?

Contrairement aux idées reçues, l’administration Obama pour laquelle l’«‘‘arc d’instabilité’’ est le centre de la plupart des défis auxquels sont confrontés les Etats-Unis» semble poursuivre le même dessein que la précédente.

Mais elle le fait judicieusement en remédiant au plus grand échec de l’administration Bush qui a été son manque d’imagination stratégique. Six jours seulement après le 11 septembre, George Tenet, alors directeur de la CIA, a présenté lors d’un briefing la «Worldwide Attack Matrix», un document classifié décrivant les opérations antiterroristes secrètes de la CIA dans 80 pays d’Asie, du Moyen-Orient et d’Afrique. Les actions, en cours ou recommandées, seraient comprise entre la «propagande de routine à des actions secrètes mortelles en préparation pour des attaques militaires». Les plans «donneraient à la CIA l’autorité la plus large et la plus meurtrière de son histoire». A peu près au même moment, Donald Rumsfeld, alors Secrétaire à la défense, a proclamé que la nation avait lancé «un grand effort à multi-têtes s’étendant probablement à 60 pays». A la fin des années Bush, le Pentagone aurait en effet des opérations des forces spéciales dans 60 pays à travers le monde. Des 97 pays que compte l’ «arc d’instabilité», l’administration a élargi la présence et le déploiement de l’US Special Operations forces à 75 pays. Au total, 192 420 soldats ont été déployés dans 150 pays en début de 2012, alors qu’en 2006,  245 000 soldats ont été déployés dans 120 pays seulement.

Dans le cas du Grand Moyen-Orient, l’administration Obama est venue pour finir le travail comme le montrent les tentatives de justifier une guerre contre l’Iran, la guerre non déclarée contre la Syrie, l’intervention en Libye, l’élargissement des responsabilités d’Africom, l’intensification et l’élargissement du théâtre de la guerre mondiale contre le terrorisme. La seule différence, c’est au niveau de la communication publique. Ainsi, au lieu d’utiliser la guerre mondiale contre le terrorisme, on évoque l’«ère de conflit persistant» ou des «opérations de contingence à l’étranger» par exemple. Quand le président Obama annonce que «lentement, mais sûrement, nous aidons à transformer le Grand Moyen-Orient d’un arc d’instabilité à un arc de la liberté», c’est aussi un simple changement de langage. Dans le monde réel, l’empire de la liberté a toujours été l’empire de sécurité/prospérité. En définissant en janvier 2010 la guerre contre le terrorisme au sens large, le président Obama a déclaré que «les Etats-Unis sont en ‘‘guerre contre Al-Qaîda’’». De cette façon, il est venu à donner à la guerre une portée élargie en «la divorçant de la géographie». Dans la pratique, cela a fourni un moyen d’élargir le champ de bataille au-delà de l’Irak et de l’Afghanistan pour inclure une géographie imprécise. «Comme la version de l’Administration Bush de la guerre contre le terrorisme, cette guerre avec Al-Qaîda nous permet de suivre nos ennemis partout où ils peuvent aller», note-t-on. 

Parmi les régimes que l’administration Bush a prévu de renverser militairement dans le cadre la reconfiguration géopolitique du Grand Moyen-Orient, le général Wesley Clark rappelle qu’en 2003 les pays dans la ligne de mire des responsables du Pentagone étaient l’Irak, l’Iran, la Syrie, la Libye, le Soudan, la Somalie et le Liban. Il n’est donc pas surprenant que «les soulèvements en Libye et Syrie» en particulier soient considérés comme «des menaces à la sécurité mondiale» par Ben Rhodes, vice-conseiller à la sécurité nationale pour les communications stratégiques, qui indique que la réponse sera multilatérale et pas nécessairement par la force. En clair, le soutien discret aux manifestants en Egypte, en Iran et Syrie, entre autres, fait partie de la doctrine Obama. En effet, juste après que le président Obama soit entré en fonction en 2009, Dennis Blair, alors directeur du National Intelligence, a informé la Senate Select Committee on Intelligence sur l’attention particulière que requiert l’«arc d’instabilité». A ses yeux, «la grande région du Moyen-Orient à l’Asie du Sud est le lieu pour un grand nombre des défis auxquels sont confrontés les Etats-Unis dans le XXIe siècle». Par conséquent, le Printemps arabe n’était qu’une occasion pour renforcer/élargir leur domination sur la région.

Le plus inquiétant dans la stratégie de l’Amérique sous Obama est la dépendance à la technologie ; la robotisation de la guerre et le renforcement du contrôle/surveillance. En l’espace de trois ans, l’administration a construit un appareil complet pour utiliser des drones pour mener à bien les assassinats ciblés de terroristes présumés, et la surveillance furtive d’autres adversaires. L’appareil comprend des dizaines de facilités secrètes dans au moins six pays sur deux continents. La technologie a permis à Obama de détenir quelque chose à laquelle peu de personnes s’attendaient : un président qui a considérablement élargi la capacité de la branche exécutive à mener la high-tech clandestine war. Avec une détermination qui a surpris beaucoup, Obama a embrassé la CIA, a étendu ses pouvoirs, et approuvé des assassinats ciblées plus que n’importe quel président moderne.

Au cours des trois dernières années, l’Administration Obama a effectué au moins 239 attaques de drones secrètes, plus de cinq fois les 44 approuvées sous George W. Bush. Et après avoir promis de rendre les opérations de lutte contre le terrorisme plus transparentes et freiner le pouvoir exécutif, Obama a sans doute fait le contraire, le maintien du secret et de l’expansion l’autorité présidentielle. Le retrait des troupes américaines de l’Irak et de l’Afghanistan, ainsi que la création de forces militaires plus petites et plus agiles réparties à travers l’Asie, le Pacifique et le Moyen-Orient, font également de la Doctrine d’Obama.

Ironiquement, selon Beier Marshall, la précision de l’exactitude supposée des nouvelles générations d’armes ‘‘intelligentes’’, avec leur capacité de cibler de manière précise les individus, a fait des frappes ‘‘chirurgicales’’ un outil de l’art de gouverner de l’Amérique. Une préoccupation qui va bien au-delà de la lutte antiterroriste. Avec le Predator drones et raids nocturnes de «capturer ou tuer» du Commandement des opérations spéciales, l’Amérique a trouvé un moyen de punir ses ennemis sans risquer la vie des soldats américains. Sans être temporaire, et en l’absence de cadre juridique, le recours aux drones intervient dans un effort de restructuration des forces armées et de changements de la stratégie américaine, sans tenir compte ni du droit international ni de la perte des civils – certaines actions sont du terrorisme, même si l’on utilise leur propre terminologie et définition du terrorisme. Le nombre des civils tués est alarmant. Au Pakistan, en moyenne, plus de 90% des personnes tuées lors des attaques des drones des civils.

Pour chaque nombre des talibans et d’Al-Qaîda, 140 civils pakistanais innocents sont tués. Plus certains ont le courage de dire que, contrairement aux «soviétiques (qui) ont employé la politique de la terre brûlée», les Américains agissent dans l’intérêt des populations de la région qui elles-mêmes demandent la présence américaine.  Disons-le clairement aujourd’hui, les Etats-Unis sont la plus grande menace à la paix et la sécurité internationales. «Aujourd’hui, la philosophie du militarisme — de conquête, de domination, de violence et de l’Empire — imprègne l’économie, les institutions politiques et la culture des Etats-Unis». Cette posture menaçante est catastrophique aujourd’hui en reléguant l’Amérique à une «condition de crise de sécurité nationale permanente».

En effet, pour mettre en œuvre ce que  A. J Bacevich appelle les «Washington Rules» de la «trinité sacrée» («présence militaire mondiale», «projection de puissance mondiale» et «interventionnisme mondial») avec «le crédo américain» (« mener, sauver, libérer et, finalement, transformer le monde») un nouvel paradigme a émergé au sein du Pentagone ; initialement baptisé «la révolution dans les affaires militaires (RAM)» et désormais appelé la Transformation. «Bien que la révolution dans les Affaires militaires a offert une façon de reconceptualiser la guerre, son importance s’étend bien au-delà de cette sphère. En fait, la RAM a été l’expression d’un vaste effort visant à formuler une nouvelle vision du monde lui-même et de la place appropriée de l’Amérique dans (et à califourchon sur) ce monde».

Grâce à cette esthétique, la guerre elle-même tend à s’imposer comme la «nouvelle normalité». L’utilisation d’un langage religieux chargé — crédo américain et trinité sacrée — pour  décrire les Washington Rules n’est pas anodin mais montre que l’approche de la politique de sécurité nationale a évolué au point de devenir une sorte d’«une quasi-religion».
L’Amérique a émergé comme une puissance dominante et ils ont systématiquement cherché le pouvoir sous toutes ses formes : territoriales, commerciales, politiques, culturelles et militaires. Les agents de l’Etat en sont venus à fixer le rythme et la direction et finalement à déterminer la nature de la domination américaine. La nouveauté est qu’«une simple primauté ne suffit plus. Avec à peine un chuchotement-débat national, une suprématie militaire mondiale sans ambiguïté et perpétuelle a émergé comme un prédicat essentiel au leadership mondial». La pensée stratégique américaine durant les années 1990 dictée par Washington consistait non pas à acquérir «la force militaire», mais «la suprématie militaire», selon laquelle l’Amérique devrait posséder «des capacités militaires lui permettant de l’emporter sur toute combinaison imaginable d’adversaires».

C’est une composante clé des «Washington Rules».
En vertu des «règles de Washington», pour être un acteur dans la politique étrangère des Etats-Unis, il faut accepter les règles qui se composent d’un «credo qui inspire le consensus et la trinité dans lequel ils trouvent leur expression». Les règles sont cachées et pas consciemment discutées, parce qu’elles sont les hypothèses de base pour les discussions de politique étrangère. Cette tradition «combine deux composantes, chacune si profondément ancrée dans la conscience collective américaine pour avoir quasiment disparu de la vue». Ces deux composantes/croyances sont le «Credo» et la «Trinité», qui, pris ensemble, signifient que c’est à l’Amérique, seulement à l’Amérique, qu’il revient de changer le monde, que ce dernier le veuille ou non. En d’autres termes, l’Amérique a la capacité, le droit et le devoir de changer le monde comme elle veut et par n’importe quel moyen.

En effet, quatre dogmes sous-tendent le «catéchisme de l’art de gouverner de l’Amérique» :
1) «Les Etats-Unis doivent organiser et remodeler le monde ou le «chaos va certainement régner» ; 2) l’Amérique est l’organisateur et le seul capable de «prescrire et faire appliquer un tel ordre mondial». Personne d’autre ne peut le faire, et les Etats-Unis doivent sans cesse prendre de nouvelles obligations ; 3) l’Amérique va définir les principes de cet ordre. Ces principes sont américains, mais aussi universels. L’évolution des principes américains sur une question donnée, que ce soit les armes nucléaires, le terrorisme, les droits des femmes, etc., sont toujours universels. Le reste du monde doit s’adapter aux dernières attitudes américaines — s’aligner à chaque fois que les Etats-Unis changent leur esprit, humeur, etc ; 4) à l’exception de quelques récalcitrants, tout le monde accepte cette réalité. En clair, les dirigeants du monde veulent que les Etats-Unis dirigent l’ordre mondial, et ils restent inquiets que les Etats-Unis peuvent abdiquer leur responsabilité de le faire. Ironiquement, à la fois les élites politiques et l’opinion publique américaines «savent peu sur le reste de monde et sont largement inconscients des forces historiques et culturelles qui l’ont façonné».

En plus, étant donné «les Etats-Unis devraient conduire et transformer le monde, et le rôle actif de l’Amérique devrait s’appuyer sur la Hard Power, et non pas la persuasion», ce credo implique une «trinité sacrée» des préceptes opérationnels militaires : présence militaire mondiale, projection de puissance mondiale, et interventionnisme mondial. Bien que beaucoup de choses ont changé dans l’armée américaine, cette trinité reste apparemment trop sainte pour être interrogée. Dans cette optique, le terme «Full Spectrum Dominance» signifie que les Etats-Unis devraient être mondialement dominants dans tous les domaines : espace, nucléaire, marine, air, armée, les opérations secrètes, etc. Ce dogme est «si profondément ancré dans la conscience collective américaine pour avoir quasiment disparu de vue». C’est le produit de plus d’un siècle de militarisme qui trouve des racines dans les structures sociales, politiques, économiques et culturelles du pays. «Aujourd’hui plus que jamais dans leur histoire, les Américains sont fascinés par la puissance militaire. La suprématie militaire mondiale dont jouissent les Etats-Unis actuellement — et est déterminée à perpétuer — est devenue centrale pour notre identité nationale», affirme A. J Bacevich. Que chacun tire ses conclusions!

Tewfik Hamel. Chercheur à l’Université de Strasbourg
Consultant/expert correspondant à la FMES…(publié dans El watan-09.06.2012.)

- Pour plus d’information :
Andrew J Bacevich, “Washington
- Rules : America’s Path to Permanent War, Metropolitan Books, 2010.
Carl Boggs, Masters of War. Militarism and Blowback in the Era of American Empire, Routledge, 2003

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Les Etats-Unis: une hyperpuissance à multiples facettes

5.000 Maghrébins recrutés par l’armée US, pour espionner leurs compatriotes

Les Etats-Unis sont une hyperpuissance à multiples facettes

Le département américain de la défense emploie près de 170.000 civils parmi eux 13.000 étrangers dont «5000 Maghrébins» a affirmé l’ex-attaché militaire d’Algérie à Washington, Benyakhou Ben Daykha. Ces derniers (Maghrébins… Ndlr) de différents dialectes ont été recrutés après le 11 septembre pour «déchiffrer les conversations au niveau des pays de la région». L’animateur de la conférence portée sur l’hégimonie et la domination américaine a indiqué qu’environ deux tiers de l’armée des Etat-Unis, comptant plus d’un demi-million d’hommes et de femmes, et jouant un rôle primordial dans la politique étrangère du pays,  «sont déployés hors du territoire national» américain.
En terme de budget, dit-il «660.000 milliards de dollars sont affectés en moyenne chaque année dont 160 milliards de dollars sont destinés aux opérations d’outre-mer». Les Etats-Unis sont une hyperpuissance à multiples facettes dont la force est basée sur la mise en valeur du vaste territoire américain pour assurer sa puissance agricole et industrielle à travers deux régions motrices aux grandes capacités d’innovations technologiques et culturelles grâce à de nombreuses métropoles au rayonnement mondial, souligne-t-il. Avec un revenu national brut qui représente «33% du revenu mondial, les USA occupent la position de la première puissance mondiale» ajoute-t-il. Au yeux de cet intervenant, le contexte actuel est jugé «inquiétant» car selon lui, «si l’économie américaine demeure la plus importante dans le monde avec des avantages-clés dans le domaine des industries de pointe et d’innovation, sa part dans le PIB global a diminué, en revanche celui de la Chine a augmenté».
Les Etats-Unis sont des places financières au rôle déterminant, dont celle de New York cité est la plaque tournante des finances du mondial. Les grandes firmes multinationales américaines investissent dans les quatre coins du monde assurant de grands capitaux au profit des USA, figurent également sur la liste des généralités serinées par l’orateur. La puissance militaire et politique de ce pays est symbolisée par sa capitale fédérale, Washington, représentant son hégémonie sur la scène internationale, est-il relevé.
La diffusion de l’American Way of Life ou le mode de vie américain par le biais d’une robuste industrie cinématographique, assure la domination culturelle US qui est, d’après l’orateur, «une volonté d’intégration régionale dans le groupe Alena, accord de libre-échange nord-américain (Canada, Etats-Unis, Mexique) et le projet de partenariat trans-Pacifique, «Zlea qui a été relancé à Hawaï en novembre 2011 lors du dernier sommet de Apec». A l’exclusion de la Chine, les Etats-Unis, la Nouvelle Zélande, Singapour, l’Australie, la Malaisie, le Vietnam et les Brunei, le Chili et le Pérou, ont participé à ce sommet, indique-t-on. Cependant, le déplacement des centres d’application de la grande stratégie américaine implique, dira-t-il «un nouveau partage du fardeau entre l’ancien et le nouvel Occident.
En outre, il est à savoir que «le déploiement des marine’s à Dawin au nord de l’Australie avec un effectif avoisinant 2 500 hommes annoncé le 13 novembre 2011, montre que désormais l’océan Pacifique prendra la place de la Méditerranée de jadis, au XXIe siècle, en termes de convoitise». Les Etats-Unis, sont qualifiés par M.Dokha de «gendarmes du monde avec leurs flottes permanentes encerclant les continents et leurs bases stratégiques déployées à travers le monde ainsi que le contrôle du Moyen-Orient et de son pétrole qui est un facteur de pression sur le reste des pays importateurs des hydrocarbures». L’invasion de l’Irak en 2003 est, selon lui, «un avertissement pour ceux qui auront l’intention d’utiliser d’autres monnaies que le dollar dans leurs transactions commerciales d’où les révolutions colorées auparavant et printemps arabe actuellement».
Ces révoltes «sont des changements de régime ayant l’apparence d’une révolution mobilisant de vastes segments populaires mais relevant d’un coup d’Etat qui ne vise le changement des structures sociales, mais à substituer une élite à une autre pour conduire une politique économique et étrangère pro-occidentale en utilisant, entre autres, la NED, The National Endowment for Democracy.  Cette ONG, créée sous l’ère de Ronald Reagan, se présente comme un organe de la promotion de la démocratie, mais qui reprend le rôle de la CIA d’il y a 25 ans. Cependant, il faut noter que tous les oligarques déchus étaient des pro-Occidentaux.*L’Expression-Mardi 05 Novembre 2013

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*une troisième guerre mondiale pointe à l’horizon

Les guerres meurtrières du siècle dernier n’ont pas suffi à enterrer la hache de guerre!

Sans l’Europe, les Etats-Unis sont dans l’incapacité d’entretenir quelque guerre que ce soit, et encore moins la gagner.

Que peut-on dire d’un pays qui accumule ses troupes autour des frontières d’un autre pays, lui portant tous les coups bas qui lui sont possibles, le provoquant dans tous les domaines pour le pousser à réagir en situation de faiblesse, allant même jusqu’à créer des casus belli ? Ce pays est, de manière évidente, en état de guerre.

Si les Etats-Unis ne sont pas encore dans une phase d’offensive militaire, c’est qu’il leur faut d’abord mener et gagner une autre guerre qui est déjà en cours : mettre l’Europe dans l’impossibilité de refuser la guerre contre la Russie. Sans l’Europe, les Etats-Unis sont dans l’incapacité d’entretenir quelque guerre que ce soit, et encore moins la gagner. En fait, les américains aimeraient faire ce qu’ils ont toujours fait : amener l’Europe à faire la guerre pour eux.

Si, pour les Etats-Unis, le seul objectif est la guerre elle-même, aussi longue et aussi destructrice que possible, il faut bien trouver aux européens des raisons solides pour la faire. Déjà, ils ont réussi à impliquer l’Europe dans tous les chaos qu’ils avaient créés de toute pièce, réussissant même à faire créer certains de ces chaos chez les européens et par les européens eux-mêmes, comme en Ukraine. L’Ukraine est un piège, non pas pour pousser la Russie à déclencher un conflit, mais pour emmener tout le monde dans une conflagration globale, et peu importe qui fera le premier pas.

De ce point de vue, ils sont en train de progresser vers la réussite de leur projet. A coups de durcissements et d’escalades sur le terrain dans le sud-est de l’Ukraine empêchant volontairement l’incendie de s’éteindre, de manœuvres type false flag, de sanctions « innocentes » qu’ils obligent les pays européens à suivre, chacune rendant difficile tout retour en arrière, nous nous dirigeons lentement, mais sûrement, vers une situation qui ne pourra déboucher que sur des actions militaires de grande envergure.

Des actions militaires, il y en a déjà, et elles ne sont pas seulement le fait de l’armée ukrainienne. Cette armée de façade n’effectue aucune opération qui ne soit décidée, planifiée et gérée par les conseillers américains. Quel que soit le sort futur de l’armée ukrainienne, gagnante ou perdante, tôt ou tard l’OTAN pointera officiellement son nez pour la renforcer. Cela aussi se fera progressivement, de la petite aide technique et la formation, qui a déjà commencé, jusqu’au déploiement des ogives nucléaires. Pour le nucléaire, la préparation psychologique des européens a déjà commencé avec la demande, la semaine dernière, des députés du parti nationaliste Svoboda de restituer à l’Ukraine son statut de puissance nucléaire. On se doute, bien sûr, d’où émane cette demande.

Le problème n’est plus de savoir comment réagira la Russie, mais ce que feront les européens, qui seront, dans cette circonstance, utilisés exactement comme le furent les djihadistes ailleurs, c’est-à-dire comme des soldats de l’empire. Bon gré, mal gré, ils seront amenés, de manière soft et progressive, à une situation où la seule issue naturelle et logique sera de se battre pour défendre leur existence mise délibérément en danger, danger dont les origines auront été largement brouillées et remaniées par un système médiatique déjà bien rodé en la matière.

Ce que nous voyons aujourd’hui a déjà été réalisé à maintes reprises durant ces cent dernières années. Et nous sommes, à chaque fois, surpris de revivre des évènements qui ont pourtant été vécus par nos pères et nos grands-pères, comme s’il s’agissait de nouveautés incroyables. Les mêmes entités qui plongèrent l’Europe dans des guerres meurtrières au siècle dernier sont de nouveau à l’œuvre. Ce sont les mêmes qui, de Londres, en 1939, poussèrent l’Allemagne dans une situation de non-retour et fermèrent la dernière porte de sortie à Hitler en faisant volontairement capoter les négociations menées sous l’égide de l’Italie, trompant ainsi tout le monde, y compris l’allié français dirigé alors par le suiveur français de l’époque, Edouard Daladier, exacte réplique du toutou actuel, François Hollande. Grandeur passée oblige, la France est toujours le pays qui, en fin de compte, finit par légitimer toutes les guerres de massacre en leur donnant la couverture universaliste dont son histoire se réclame. On comprend alors la fureur des Etats-Unis à propos des positions françaises sur l’Irak en 2003.

Hier à Londres, aujourd’hui à Washington, les décideurs sont les mêmes, l’un et l’autre endroit n’étant que des lieux d’application de leurs décisions. Les invasions, les annexions, ne les intéressent pas le moins du monde, surtout si l’invasion est impossible comme dans le cas d’une terre aussi vaste que la Russie. Cela ne les empêche pourtant pas de l’encourager. Pas plus que ne les intéressent des notions comme : qui va gagner, qui va perdre, qui va s’en sortir, etc. Quels que soient les vainqueurs ou les vaincus dans une guerre, eux en sortiront gagnants. Pour eux, l’humanité serait comme une masse de fourmis composée d’équipes de destruction et d’équipes de reconstruction. Tirant profit de l’une et de l’autre, leur tendance logique est d’encourager la destruction pour ne pas mettre au chômage ceux qui sont chargés de reconstruire.

L’Europe, une fois de plus, est le candidat idéal pour une future reconstruction après destruction. Même si la Russie arrivait à se dérober, comme ce fut le cas en 1939 avec le pacte de non-agression germano-soviétique, l’Europe aura du mal à échapper au destin qui lui est réservé. Les nazis sont déjà en place, il ne restera plus qu’à les armer, comme ceux d’Allemagne naguère. Cela prendra juste un peu plus de temps.**Avic – Réseau International -vendredi, 01 août 2014

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Ukraine: les USA comptent déployer des armes nucléaires

L’intention de restituer à Kiev le statut de puissance nucléaire n’est qu’un prétexte utilisé par Washington pour déployer des armes nucléaires en Ukraine, considère Konstantin Sivkov, président de l’Académie russe des problèmes géopolitiques.  

A la chute de l’Union soviétique, l’Ukraine a hérité d’un stock d’armes nucléaires. Toutefois, Kiev y a renoncé en 1993 en adhérant au mémorandum de Budapest. En échange, la Russie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis s’engageaient à garantir la sécurité de l’Etat ukrainien.  

Il y a une semaine, sur fond de poursuite de la confrontation dans le sud-est du pays, les députés du parti nationaliste Svoboda ont proposé de restituer à l’Ukraine son statut de puissance nucléaire.  

« De quelle puissance nucléaire peut-il s’agir si l’Ukraine ne possède (…) ni écoles scientifiques, ni technologies nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires? Elle ne possède même pas les matières premières destinées à ces fins. La réponse est évidente: des armes nucléaires américaines y seront déployées », a indiqué M.Sivkov lors d’une conférence de presse à RIA Novosti.  

Les Etats-Unis accusent la Russie d’avoir violé le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF). Dans le même temps, selon l’expert, Washington bafoue les accords internationaux.  

« Les Etats-Unis installent à bord de chasseurs tactiques appartenant à des pays dénucléarisés des équipements permettant d’utiliser des armes nucléaires de fabrication américaine, faisant de ces Etats des pays nucléaires. Voici une preuve d’une violation directe de la loi et du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires », a expliqué M.Sivkov.  

Selon lui, tout ceci peut être perçu comme une démarche antirusse: « Pourquoi l’Ukraine aurait-elle besoin d’armes nucléaires américaines? Bien entendu, contre la Russie ».  *Source: Ria Novosti*30-07-2014 

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**Moscou revoit sa doctrine militaire

La Russie remaniera prochainement les fondements de la sécurité nationale de l’Etat, écrit vendredi 1er août le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

La loi sur la sécurité, la stratégie de la sécurité nationale russe d’ici 2020 et la Doctrine militaire seront complétées par la description de nouvelles menaces qui pourraient à court terme devenir pertinentes pour la sécurité du pays. Ces documents reflèteront également les mesures pour neutraliser ces menaces, a annoncé une source du Conseil de sécurité de la Russie.

La Russie met actuellement en œuvre les directives élaborées pour le gouvernement et d’autres structures publiques le 22 juillet lors de la réunion du Conseil de sécurité concernant la protection de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Russie.

La source du Conseil de sécurité russe affirme que la réunion portait sur les menaces générales fondamentales, y compris nouvelles, pour la sécurité du pays. En parlant des nouveaux risques, elle a souligné qu’il pourrait s’agir de nouveaux défis à l’instar de ceux observés aujourd’hui en Ukraine où a été renversé le gouvernement de Viktor Ianoukovitch par un « chaos contrôlé ». Il a été remplacé par un gouvernement convenable pour certaines puissances mondiales. Autrement dit, on a assisté tout simplement à un coup d’Etat provoqué et financé de l’extérieur.

Un tel scénario est-il envisageable en Russie? Quelle est la nature des nouvelles menaces pour son intégrité territoriale et sa souveraineté? D’où émanent-elles et comment les neutraliser?

Selon le général d’armée Iouri Balouevski, ancien commandant d’état-major interarmées, les nouvelles menaces pour la Russie ne sont pas purement militaire, bien qu’elles puissent significativement influer sur la sécurité militaire du pays.

Le général Balouevski fait remarquer qu’il existe un point commun dans les révolutions de couleur – une guerre médiatique totale était déployée contre les régimes indésirables accompagnée d’autres démarches politiques et économiques. L’expert explique un autre aspect associé aux menaces pour la Russie par des facteurs intérieurs: « L’Etat doit définir et planifier les mesures pour éviter que les événements comparables à ceux de la place Bolotnaïa se reproduisent ».

Il doit être question de mesures politico-économiques. Bien évidemment, elles doivent être accompagnées par le renforcement des forces policières et militaires, estime le général.

En mai 2014, au cours d’une conférence internationale à Moscou, le chef d’état-major interarmées Valeri Guerassimov a constaté dans son rapport sur le rôle de la force militaire dans les conflits contemporains: « Aujourd’hui, sous prétexte de propagation des valeurs démocratiques on utilise généralement des moyens non militaires et on fait un usage adaptatif de la force militaire pour renverser les régimes indésirables. Le principal outil pour ce faire deviennent les révolutions de couleur qui, selon leurs initiateurs, doivent conduire au changement non violent du gouvernement ».

Les moyens pour le prévenir ont été évoqués au niveau officiel dans des termes généraux et de manière quelque peu abstraite seulement à la réunion du Conseil de sécurité le 22 juillet. Les détails de ces mesures seront probablement mentionnés prochainement dans les documents sur la sécurité nationale, dont les projets sont en cours d’élaboration au Kremlin.*Source: Ria Novosti*vendredi, 01 août 2014

***Bataille pour le leadership mondial

Les USA se préparent à une guerre avec la Chine

Les USA se préparent à une guerre  avec la Chine

**Les Etats-Unis promeuvent l’élargissement de l’OTAN vers l’Est afin de se préparer à une éventuelle confrontation avec la Chine et à joindre une bataille décisive pour le leadership mondial avec elle, a déclaré samedi le chef de la commission de la Douma russe pour les affaires étrangères, Alexeï Pouchkov. Créée en 1949, l’Alliance atlantique a déjà passé plusieurs étapes d’extension. Actuellement, seulement 8 pays européens : l’Irlande, la Suède, la Finlande, la Suisse, l’Autriche, la Serbie, la Moldavie et l’Ukraine restent en dehors de l’OTAN.*irib-samedi, 15 novembre 2014

La caravane des Routes de la Soie et le canard boîteux, par Pepe Escobar La Russie teste militairement l'Otan qui échoue....

Les Etats-Unis ont manifesté délibérément leur animosité contre la Chine en créant des tensions par procuration soit dans la mer méridionale de Chine soit à Hongkong. Ces tensions sont une phase de la guerre par procuration que la Maison Blanche veut imposer à la Chine à long terme. Ces origines de cette guerre contre la Chine remontent à l »poque de la guerre du Vietnam. Les documents du Pentagone datant de 1969 ont été déclassifiés. Ces documents prouvent que la guerre du Vietnam avait un but secret : l’endiguement de la Chine. Cependant, les Etats-Unis ont perdu la guerre du Vietnam et ils ont perdu l’occasion vietnamienne pour affaiblir la Chine. Mais plus tard, Washington sautait sur toutes les occasions imaginables pour déclencher des guerres par procuration contre Pékin.

En 2006, L’Institut des études stratégiques de Washington a élaboré une stratégie pour endiguer la puissance chinoise. Le rapport de cet institut était intitulé : « Le collier de perles : défi du renforcement de la puissance chinoise en Asie ». Ce rapport détaillait les efforts et les projets de Pékin pour assurer l’approvisionnement libre du pétrole dont il a besoin, en essayant de dominer les voies maritimes entre la Chine et le Moyen-Orient. Les rédacteurs de rapport proposaient des mécanismes qui pourraient permettre aux Etats-Unis de maintenir sa domination maritime dans les océans Indien et Pacifique pour empêcher la Chine de réaliser ses projets. L’hypothèse du texte était assez simple : si la diplomatie américaine et occidentale ne réussissait pas à convaincre la Chine à entrer dans le jeu international de « l’Ordre mondial », l’Occident devrait se servir des méthodes interventionnistes pour endiguer la puissance chinoise.

Par ces « méthodes interventionnistes », il faut entendre : le soutien militaire et financier aux terroristes, les guerres par procuration, et les interventions directes contre les intérêts de la Chine partout dans le monde dont au Moyen-Orient, en Asie- du Sud-Est et même à l’intérieur du territoire chinois. Le soutien des Etats-Unis aux séparatistes de Xinjinag, aux leaders du mouvement des protestataires à Hong Kong, aux séparatistes du Baloutchistan pakistanais, et aux bouddhistes extrémistes en Birmanie s’expliquent tous dans le cadre de cette logique américaine. Au Baloutchistan pakistanais, l’Occident soutient les terroristes qui sabotent les activités d’un port et d’un oléoduc appartenant aux Chinois. Et en Birmanie, Washington soutien les mouvements pro-occidentaux afin de porter préjudice aux intérêts traditionnels de Pékin.

Daech qui est en train de s’approcher peu à peu des frontières de la Russie et de la Chine comme le souhaite naturellement Washington. Le groupe terroriste de Daech est en œuvre depuis longtemps pour préparer le terrain à la réalisation des projets hégémoniques des Etats-Unis au Moyen-Orient et en Afrique. Mais les terroristes de Daech ne restent pas immobiles, et ils s’approchent peu à peu des frontières de la Russie et de la Chine, deux grands adversaires stratégiques de Washington. Il n’est donc pas du tout le fruit du hasard si les porte-paroles du mouvement rebelle de « l’occupation du centre-ville de Hong Kong », opposant au gouvernement de Pékin, sont en train de répéter les choses que Washington leur a dictées.*extrait-source:irib-jeudi, 06 novembre 2014

**la prison américaine où est né Daech 

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**vidéo

**Lutte contre Daech

Au lendemain de l’invasion barbare des troupes américaines en Irak en 2003, sans mandat de l’ONU, et qui a bouleversé l’équilibre du Moyen Orient, des milliers de militaires, de baathistes et autres sympathisants de feu le président Saddam Hussein ont été incarcérés dans le camp de Bucca, un vaste centre de détention américain situé dans la ville de Garma.

A partir de 2004 des milliers d’islamistes, arrêtés après la création de l’Etat islamique, en ce temps là affilié à Al-Qaïda, ont été entassés dans le même camp.

Au fur et à mesure, des milliers de délinquants et de criminels vont être détenus dans les mêmes geôles, dans un  cocktail explosif. Or, comme c’est le cas dans toutes les prisons du monde, l’enfermement favorise la radicalisation. Dans le cas de camp Bucca, cela a eu des conséquences que l’on n’imaginait pas à l’époque.

Chaque communauté vivait regroupée : les salafistes avec les salafistes, les baathistes (laïcs) entre eux. Mais les deux groupes, s’ils ont des méthodes différentes, ont vu une communauté d’intérêt et se sont échangés leurs compétences. Résultat : convergence de vues entre les officiers de l’ex armée de Saddam Hussein et les islamistes extrémistes irakiens qui se sont alliés pour lutter contre l’envahisseur américain.

Aboubakr al-Baghdadi, qui a été enfermé dans ce camp durant cinq années, son numéro deux Abou Muslim Al-Turkmani et neuf hauts dirigeants de Daech ont séjourné dans les geôles américaines de la prison de Bucca.

Voilà comment les États-Unis ont fait le lit de l’État islamique. A l’époque, d’anciens détenus l’avaient surnommée « l’école d’Al Qaïda ». Sans se douter qu’un jour, Al Qaïda serait dépassée sur le terrain et perdrait le leadership au profit de Daech.*Par Mourad Arbani | 16/11/2014 /algerie1.com

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7 réponses à “Les USA et le désordre mondial”

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