Eleveurs de moutons
*Éleveur de moutons à Djelfa
ENTRE CAPRICES DE LA NATURE, CONTREBANDE ET DIKTAT DES MAQUIGNONS.
Djelfa, une wilaya à vocation pastorale par excellence où l’élevage ovin représente l’activité économique la plus prédominante. Ici, la bourse c’est le marché aux bestiaux dont la monnaie de change ne pourrait être que celle de l’ovin. Quand le prix de celui-ci s’envole, c’est tous les cours des autres biens qui flambent. Djelfa, l’élevage ovin est une autre religion. Elle est sans doute le haut lieu du mouton dont les habitués ne peuvent être que des spéculateurs. Il faut dire que le client n’est guère roi au pays des spéculateurs. Le mouton gambade du berger à l’éleveur, et de celui-ci aux maquignons qui à leur tour le revendent au boucher avant d’atteindre l’assiette du consommateur à un prix exorbitant.
Une fois n’est pas coutume, tout porte à croire que le prix du mouton et la viande ovine en particulier pourrait être revu à la baisse, si la conjoncture actuelle perdure. Pour comprendre les mécanismes qui pourront tirer à la baisse les prix de ce produit, pour les mois à venir, une virée dans cette capitale du mouton est la mieux indiquée. Par ailleurs et afin de garantir la disponibilité des produits de large consommation, contenir la flambée de leurs prix et mettre ainsi une borne aux pratiques spéculatives durant le mois de Ramadhan prochain, le gouvernement a envisagé d’importer tout produit susceptible de connaître une rareté ou une augmentation de prix. La viande, une des denrées indispensables pour l’habituelle chorba, sera ainsi importée en grandes quantités, non seulement en vue de répondre à la forte demande, mais encore en vue d’anticiper à une éventuelle inflation des prix. Nous voulions savoir à travers notre séjour à Djelfa comment l’éleveur anticipe les conjonctures à venir et quelle est sa réaction par rapport à cette décision d’inonder le marché de viande importée susceptible de faire effondrer les prix.
LES ÉLEVEURS EN TRANSHUMANCE
Après cinq heures de route en bus, nous arrivons enfin à Djelfa. Sans perdre de temps, nous voulons rencontrer vaille que vaille des éleveurs. Au siège de l’Association professionnelle des éleveurs nomades El-Achaba situé à la rue de Sidi Naïl, nous apprenons que ces derniers ont quitté Djelfa depuis fort bien longtemps pour arpenter les parcours pastoraux du Nord de l’Atlas tellien. «Ici à Djelfa, il n’y a plus d’Alfa (graminée) et il n’y a plus d’herbes propices au pâturage. La mini sécheresse qui s’abat sur notre région cette année rend l’élevage impossible et de ce fait les éleveurs ont déplacé leurs cheptels vers le Nord en quête d’une végétation pastorale », explique un des membres de cette association de près de 2 000 adhérents dont leur grande majorité sont de gros éleveurs. Aux dires de notre interlocuteur, l’entretien et l’engraissement du cheptel coûtent de plus en plus cher ce qui va indubitablement se répercuter sur le prix du mouton. Interrogé sur la décision du gouvernement ayant trait à l’importation de plus de 10 000 tonnes de viande ovine fraîche afin de mieux alimenter le marché national et contribuer à la stabilité des prix de ce produit très prisé durant le Ramadhan, cette décision, dira-t-il « fera le bonheur des consommateurs et n’arrangera aucunement les affaires des éleveurs. Si cette décision aboutit sur l’objectif de stabiliser le prix sans prendre en compte les dépenses de l’entretien et de l’engraissement des cheptels qui de plus en plus désargentent les éleveurs, ça sera un coup dur à digérer pour ces derniers ».
LA CONTREBANDE TIRE LE PRIX VERS LE HAUT
Voulant attirer notre attention sur un phénomène qui vaut son pesant d’or dans la fixation des prix et par lequel notre pays essuie des pertes considérables en valeur ajoutée, ce membre de l’association El Achaba nous fera savoir que la contrebande n’a de cesse de frapper ce genre d’élevage. « Pratiquement il ne se passe pas une nuit sans que plus de 200 camions venant des wilayas de l’Est et font le chemin retour remplis de mouton. Pour quelle destination finale ? Seul Dieu le sait », révélera-t-il avant d’ajouter que « si ce n’est pas ce phénomène, les prix ne connaitrons jamais les seuils actuels ». À noter dans ce contexte que, le commerce informel du bétail est estimé à près de 1 800 000 têtes clandestinement exportées notamment vers la Tunisie. Alors que les besoins en viandes rouges sont estimés à plus de 340 000 tonnes par an. Un coup dur pour le consommateur algérien qui n’arrive plus à mettre de la viande rouge sous sa dent surtout lors des occasions religieuses durant lesquelles les prix ne sont plus à la portée de toutes les bourses.
LA RÈGLE ÉCONOMIQUE NE TIENT PAS
Selon la théorie de l’offre et de la demande, les prix du marché des biens et des services sont déterminés par la relation entre l’offre et la demande. En théorie, lorsque l’offre est supérieure à la demande, les vendeurs doivent baisser les prix pour stimuler les ventes, réciproquement, lorsque la demande dépasse l’offre, les acheteurs surenchérissent. Mais selon un agronome qui voulait garder l’anonymat rencontré au centreville à quelques pas du siège de la Chambre d’agriculture de la wilaya, dans la commercialisation des moutons en générale et de la viande ovine en particulier, cette théorie ne trouve aucun fondement logique. Il explique : « l’année écoulée, les conditions pluviométriques étaient favorables, les charges d’entretien des cheptels étaient ainsi réduites et au moment où l’on s’attendait à une baisse des prix des moutons et par ricochet de la viande ovine, c’est le contraire qui s’est produit ». « L’année en cours la conjoncture est moins favorable, ce qui laisse supposer que les prix connaitrons une baisse significative », pronostique-t-il. Pour rendre illustre cet étrange mécanisme de fixation des prix, le mieux indiqué est de s’adresser aux éleveurs. En sillonnant la périphérie du chef-lieu de la wilaya, nous n’avons trouvé aucune trace d’eux. Les bestiaux ont déserté les pâturages. Les bergeries sont inoccupées. Les kheïmetes des éleveurs nomades étaient démontées. Les éleveurs ont plié bagages à la faveur d’une quête d’une zone de transhumance au Nord (Tiaret, Tissemsilt et Relizane) là où les autorités ont ouvert des terres mises en défens à raison d’une location de 1 000 dinars/ha afin de répondre en urgence au manque de pâturages dont souffre la wilaya de Djelfa. C’est cyclique, dira le directeur de la direction des services agricoles (DSA), Mehdi Messaoui. « Il s’agit d’une migration saisonnière des cheptels pour rejoindre une zone de pâturage au Nord. Cette migration est justifiée par le déficit de pacage indispensable à la survie des troupeaux à Djelfa, soit pour des raisons pluviométriques, de désertification ou encore pour des raisons de surpâturage », explique-t-il.
LES ÉLEVEURS ANTICIPENT UNE BAISSE DES PRIX
En vadrouillant dans la ville, dans l’espoir de trouver un éleveur citadin, nous nous arrêtons devant un enclos implanté au milieu d’un champ cerné par le béton. Tout y est sauf ce que nous cherchions : éleveur et troupeau. Nous suivons par la suite une piste dégradée qui ne va pas plus loin, c’est un cul-de-sac. Une ferme se dresse devant nous. La verdure de la végétation de ce lopin de terre est étincelante. C’est une prairie au coeur da la ville qui dispose de toutes les commodités nécessaires pour l’élevage ovin. Indubitablement intrigué par notre venue inattendue, l’homme à la Kechabia en poils de camélidé s’approche à pas hésitants. Croyant que nous sommes venus pour la collecte des impôts, Abdelbaki, après les présentations, nous accueille à bras ouverts. Il nous invite à prendre du café. En s’accroupissant en vue de nous remplir les tasses, Abdelbaki nous fera savoir qu’il possède 120 têtes. Le plus gros mouton frôle, selon lui, les cinquante kilos pour lequel il est près à le céder pour seulement 25 000 dinars. « Cela me suffit. C’est à mon sens le juste prix », lance l’éleveur qui ne manifeste aucune frustration lorsqu’on l’a interrogé sur sa réaction si le même mouton sera revendu à un prix double. « Bessahtou », dira-t-il. Une preuve formelle que les prix ne sont guère l’apanage de l’éleveur. Celui-ci est comme le consommateur, otage d’une longue chaîne d’intermédiaires. Sur la décision du gouvernement d’inonder le marché par une viande rouge importée en prévision au mois de Ramadhan, Abdelbaki ne semble guère embarrassé. Par contre, les gros éleveurs de par leur possession des moyens considérables qui leur permettent d’accéder facilement aux différents marchés à bestiaux sont, selon lui, seuls à subir le contrecoup de cette mesure. Car, explique-t-il, un bon nombre d’entre eux ont constitué un ensemble d’intermédiaires en vue de tripler voire de quadrupler leurs gains. Cette mesure luttera contre ces pratiques pénalisantes notamment pour le consommateur et stabilisera les prix de la viande qui pourrait être ainsi accessible à toutes les bourses. Interrogé, dans le but d’illustrer les mécanismes, outre les coûts d’engraissage des cheptels, le transport ainsi que la longueur de la chaine des intermédiaires, pesant dans la fixation des prix que l’agronome a révélé auparavant, Abdelbaki a hâtivement rétorqué qu’il y a un principe fondamental que chaque éleveur doit appliquer : « lorsque le ciel est généreux, l’herbe en abondance, l’éleveur ne cherchera pas à vendre son troupeau, l’éleveur liquide seulement un nombre minime de moutons à un prix élevé capable de subvenir aux besoins de sa famille. Le reste des moutons, il le laisse pour l’engraisser encore plus et accroitre ainsi les possibilités de la reproduction du cheptel afin d’avoir plus de gains pour l’année prochaine ». Et pour cette année ? « Selon la conjoncture actuelle, les prix connaitrons sans aucun doute une chute qui ne pourrait être freinée que par de fortes pluies durant le mois d’avril et mai prochains ou encore par les pratiques de surenchère des intermédiaires », réplique l’éleveur. Autrement dit, le prix est revu à la hausse lorsque toutes les conditions nécessaires en matière d’élevage ovin sont réunies. Comme l’année en cours, une petite sécheresse frappe à l’heure actuelle la steppe, cela laisse supposer que les cours diminueront. Ainsi, le coût de la production n’a jamais été un facteur significativement impliqué dans la détermination des prix étant donné que les gros éleveurs qui possèdent des moyens considérables, n’ont pas de problèmes de déplacements ni encore d’approvisionnement en eau. Ils ont les moyens de leur politique (camions, camions-citernes, tracteurs, motopompes pour l’eau ainsi que des quotas considérables d’orge). Ils sont, ainsi, avantagés par rapport à la majorité des éleveurs démunis concernant l’exploitation des pâturages.
RARÉFACTION DES PÂTURAGES À DJELFA
À défaut de moyens, les petits éleveurs s’installent autour des points d’eau, et de ce fait, ils exposent les parcours avoisinants à un surpâturage. La destruction du couvert végétal protecteur par le piétinement de la surface rend difficile la reproduction des fourrages. Aux dires du premier responsable du Haut Commissariat au développement de la steppe (HCDS), Salah Eddine Kelil, la steppe est confrontée à trois grandes contraintes : Djelfa est une zone de steppe semi-aride où le taux de pluviométrie est insignifiant, l’utilisation des terres à usage collectif ainsi que la croissance du cheptel steppique à un rythme rapide.Tout cela a eu des conséquences néfastes sur les parcours pastoraux (les plantes fourragères peinent à se reproduire, érosion éolienne intense, manque de matières organiques qui composent ce sol). Dans l’urgence et pour parer aux lacunes, en matière de parcours pastoraux, le HCDS a défini des lots pour location dans plusieurs wilayas plus au moins situées au Nord. Il faut dire que certains interlocuteurs rencontrés à Djelfa n’hésitent pas à minimiser les réalisations consacrées par le HCDS pour le développement local. Certains évoquent le manque de professionnalisme et d’autres soulèvent des contraintes ayant trait au manque flagrant des points d’abreuvement des cheptels. Sur ce point, Salah Eddine Kelil dira que « quel que soit le nombre de points d’abreuvement réalisés, ils seront toujours insuffisants puisque la grande majorité des éleveurs sont des transhumants ». Djelfa, précise en outre le haut commissaire, dispose d’un cheptel de plus de 4,5 millions de têtes pour seulement 13 503 éleveurs déclarés et sur les 2,1 millions d’hectares de parcours pastoraux dont dispose cette wilaya, 200 000 hectares sont mis en défens. « Mais cela reste insuffisant », souligne Salah Eddine Kelil. Car sur la totalité des parcours pastoraux de la wilaya, « un peu plus de 70% sont dans un état dégradé nécessitant des interventions », précise Lakhdar Brouri, attaché du cabinet au sein du (HCDS). Par ailleurs, l’activité d’élevage n’est pas codifiée par des textes de loi. « Nombreux sont les vides juridiques caractérisant, notamment, la gestion des steppes. C’est la terre de tout le monde et de personne (Aârrouchia). Le surpâturage et les labours illicites opérés dans ces parcours ont appauvri le sol. Le couvert végétal peine à reprendre », a-t-il ajouté. Selon lui, le HCDS a implanté plus de 77 600 hectares de plantations pastorales, réalisé 461 points d’abreuvement et 87 km de Saguia (canalisation)…etc. Cependant, il admet que beaucoup reste à faire. Selon Lakhdar Brouri, il existe deux catégories d’éleveurs : les petits éleveurs qui ont un cheptel qui ne dépasse guère les 100 à 200 têtes. Ils sont dans leur grande majorité citadins et représentent un pourcentage minime du nombre total du cheptel de Djelfa. Par contre, les gros éleveurs sont nomades et représentent pas plus de 10% d’éleveurs alors qu’ils possèdent 70% du nombre de cheptels. Durant les périodes de disette, précise Lakhdar Brouri, c’est les petits éleveurs qui sont vulnérables. L’État, ajoute-t-il, doit prendre en charge cette catégorie par des aides directes.
L’ÉTAT À LA RESCOUSSE
Dans le souci de réguler le marché des viandes en Algérie, le gouvernement ne cesse de multiplier les formules. Pour cette année, plusieurs actions ont été définies afin que ce produit aussi prisé par le consommateur algérien, notamment, durant le mois sacré du Ramadhan et les fêtes religieuses, soit à la portée de toutes les bourses. Pour ce faire il a été décidé d’importer, outre les 10 000 tonnes de viande ovine rouge fraîche, 5 000 tonnes de viande congelée. L’effort de l’État ne consiste guère à inonder seulement le marché par un produit importé et mettre ainsi un terme aux pratiques spéculatives, d’autres opérations sont également sur le pied d’oeuvre. Le ministère de l’Agriculture est en train de réorganiser la Société de Gestion des Participations (SGP) des Productions animales (PRODA) pour rendre leur action plus efficiente, en matière de régulation des prix de la viande rouge qui connaissent de très fortes tergiversations, ces derniers mois, et en matière de capacité de stockage de ce produit. Ainsi, une nouvelle entreprise chargée de la gestion des activités de cette filière sera prochainement créée et qui sera sous la coupe de la SGP PRODA. Cette dernière, prendra en charge la construction et la gestion de trois abattoirs modernes dont l’un sera construit à Djelfa. Ces abattoirs utiliseront des techniques modernes et des normes avancées d’hygiène et de stockage. En ce qui concerne le soutien du gouvernement consacrée aux éleveurs, ces derniers ont bénéficié, depuis l’année écoulée d’une aide symbolique qui consiste en leur approvisionnement en orge à des prix soutenus (1 550 dinars le quintal, au lieu des 3 000 dinars sur le marché parallèle). En matière du déficit de parcours pastoraux qui se dégradent sous les effets d’une gestion anarchique, de désertification ou encore de surpâturage, notamment, dans les régions des Haut-Plateaux, l’État a défini des lots de terres pastorales au niveau de certaines wilayas située plus au moins au Nord et qui ont été mis à la disposition des éleveurs à raison d’une location de 1 000 dinars/hectare. En tout état de cause, tous les indicateurs semblent être à la faveur d’un repli des prix de la viande ovine pour les mois à venir.Tout porte à croire que la chorba et les tadjines du mois de Ramadhan seront garnis par une viande moins onéreuse. Le méchoui de la prochaine fête de l’Aïd sera à la portée de tout le monde. D’ici là, les intermédiaires supervisent et guettent la moindre faille afin qu’ils renversent cette tendance et tirer profit sur le dos des éleveurs et des consommateurs. (Le Courrier d’Algérie-11.04.2010.)
* le métier de berger à Djelfa pendant le jeûne sous le soleil ardent de la steppe.
D’aucuns s’imaginent, et à forte raison, qu’exercer le métier de berger à Djelfa durant le mois sacré de Ramadhan nécessite une endurance à toute épreuve pour faire face à la rudesse implacable du jeûne sous le soleil ardent de la steppe.
Et, pourtant, il n’en est rien, car les bergers de Djelfa continuent, durant ce mois sacré, synonyme pour eux de patience et de paix intérieure, à braver les pics de chaleur, vaquant à leurs occupations comme d’ordinaire, voire même avec plus d’entrain que les autres jours de l’année.
Dans la capitale des Ouled Nail, région réputée dans le pays pour l’élevage ovin, mener le troupeau aux herbages constitue la chose la plus ordinaire à faire, tous les jours de l’année.
Ainsi, chaque jour que Dieu fait, le berger refait le même geste machinal, prenant sa canne et guidant son troupeau vers les vastes surfaces steppiques, qui lui rappellent quotidiennement l’immensité de la création divine, et dont la contemplation lui apporte, jour après jour, sagesse, sérénité et paix de l’âme.
Cette sagesse a appris aux bergers des Ouled Nail à voir dans le jeûne et le mois sacré, coïncidant ces dernières années avec la rudesse de la saison estivale, un autre motif de se rapprocher encore plus de leur Créateur, en « accomplissant, au mieux, cette prescription de la religion islamique, qu’est le jeûne, refusant de dormir plus longtemps que d’habitude et vaquant à leurs occupations quotidiennes, comme de coutume », comme affirmé à l’APS par nombre d’entre eux.
Des troupeaux menés inlassablement vers la steppe
Approché par l’APS, un vieux berger du village Lahiouhi, du sud de Djelfa, a assuré que ses congénères exercent cette activité, chaque jour que Dieu fait.
« Infatigables et inlassables, certains mènent leurs troupeaux vers des espaces étendus, alors que d’autres les guident vers des terres arides et aux aspérités difficiles, sans plainte aucune, car c’est un métier qu’ils font avec le cœur, avant tout », a-t-il confié.
« Pour nous, faire le jeûne est un autre motif pour contempler la grandeur de notre Seigneur, dans l’attente joyeuse du moment de l’Iftar (rupture du jeûne) », a ajouté le vieux Lezhari, dont tout le corps exprime une lutte permanente contre la rudesse du climat steppique, tout en assurant son amour profond pour ce métier qu’il a exercé toute sa vie, et qu’il n’abandonnera qu’à la mort, selon ses propos.
Léger changement dans les habitudes quotidiennes durant le ramadhan
Il n’en demeure pas moins que le mois sacré de Ramadhan apporte chez ces bergers et leurs familles, comme partout ailleurs, une légère modification dans leur vie quotidienne.
En effet, contrairement aux autres jours de l’année, où le berger sort, dès la levée du jour, aux pacages, il se permet, durant ce mois sacré, de retarder cette sortie d’une heure ou deux (2), histoire de prendre un peu plus de repos, afin de faire face à une rude journée de jeûne.
« Nous essayons au maximum d’éviter le soleil brûlant à son zénith, contre qui les « M’dhal » (appellation locale des larges chapeaux des bergers) ne nous protègent pas assez », a expliqué le vieux Lezhari, à ce sujet.
L’herbage non loin de la tente, les petits bergers en congé temporaire…
L’autre changement dans les habitudes des bergers, durant ce mois sacré, consiste en le fait qu’ils choisissent de faire paître leurs troupeaux, dans des surfaces non éloignées de leurs tentes et douars, afin de pouvoir revenir plus vite à la maison et réduire les distances parcourues sous un soleil de plomb.
De nombreux bergers assurent, cependant, ne pas pouvoir toujours appliquer cette règle, car ils sont parfois contraints de chercher loin pour trouver de bons pâturages.
Les enfants aussi voient leurs habitudes changées durant ce mois béni, car ils bénéficient d’un congé temporaire qui les dispense d’aller aux herbages, dont particulièrement ceux qui accomplissent le jeûne pour la première fois.
Ainsi, les enfants restent à la maison pour accomplir certaines taches quotidiennes faciles, comme aller chercher de l’eau ou nettoyer les écuries et préparer les fourrages pour les troupeaux, quant ils n’ont en pas eu assez aux pacages, ou encore attendre « El Hallaba » (des troupeaux d’ovins de plus de 200 têtes) pour les abreuver. Cette tâche (abreuvage des troupeaux) est effectuée au niveau de rigoles d’eau construites en ciment, près des puits. L’endroit est également considéré comme un lieu privilégié de rencontre pour les bergers qui y passent leur temps à deviser et échanger des nouvelles.*Aps/ samedi 18/06/2016 |
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*Protéger les Hauts plateaux contre la dégradation
Les participants à une rencontre ouverte dans la commune steppique d’El Aricha (Tlemcen) sur la lutte contre la désertification ont recommandé l’impératif renforcement du dispositif de protection de la steppe contre toutes les formes de dégradation.
L’accent a été mis également sur la prise de mesures coercitives contre ceux qui ne respectent pas les lois en vigueur, ainsi que la délimitation des zones protégées afin d’organiser l’activité pastorale et assurer une régénération du couvert végétal de la région et freiner ainsi l’avancée du désert.
Cette rencontre, abritée par la bibliothèque de lecture publique de la commune d’El Aricha, a été marquée par un débat entre les responsables du secteur des forêts, du parc national, des élus de la commune d’El Aricha et des autorités locales de la daira de Sebdou, ainsi que de représentants de la société civile, des éleveurs et des agriculteurs.
Les responsables ont saisi l’occasion pour expliquer aux éleveurs les dangers et retombées de la désertification sur la vie dans les régions steppiques à vocation pastorale.
En l’absence d’autres activités, le pastoralisme constitue la principale activité et source de vie pour bon nombre d’habitants des Hauts plateaux.
Les parcours de pâturage, destinés à recevoir les effectifs de cheptels, « sont en nette régression » estimés actuellement à 100.000 hectares, ont indiqué les responsables du secteur des forêts.
Dans ce sens, les intervenants ont souligné que le pastoralisme dans cet écosystème sensible et fragile menace de désertification l’ensemble du territoire steppique, ajoutée à cela la dégradation du parcours et de la nappe alfatière par les pratiques céréalières qui sont de très faibles rendements.
Les intervenants au cours de cette rencontre ont insisté sur la sensibilisation des éleveurs et tous les habitants de cette commune steppique de la gravité de ce phénomène et la nécessité d’une prise de conscience pour éviter certaines pratiques nuisibles comme le défrichement, la déforestation, le pacage illicite.
Tlemcen compte cinq communes steppiques, en l’occurrence Bouihi, El Gor, Sidi Djillali, Sebdou et El Aricha qui couvrent une superficie de 3.000 kilomètres carrés, soit le tiers de la superficie totale de la wilaya.
Dans son programme de lutte contre la désertification (2009-2015), la conservation des forêts, qui a organisé cette rencontre, a réalisé la plantation d’une bande forestière de 70 hectares et acquis des équipements d’énergie solaire.*Jeudi 18 juin 2015 / portail.cder.dz
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