Métiers de l’agriculture
**L’Insfp dépassé par la demande
Les mains vertes qualifiées de plus en plus rares.
L’Institut national spécialisé dans la formation professionnelle de Bougara (ex-Rovigo) demeure parmi les rares établissements en Algérie qui forment dans les métiers de l’agriculture et de l’environnement. Ainsi, il essaye de répondre à la forte demande émanant de ces deux secteurs, qui ne cessent d’être à la recherche de «mains vertes» qualifiées, des mains de plus en plus rares dans le monde du travail. «Nos stagiaires peuvent trouver facilement un emploi. Ils peuvent être salariés chez le privé ou chez l’Etat, comme ils peuvent travailler à leur propre compte. Une chose est sûre, ils ne chômeront jamais», insiste fièrement M. Bouzar, directeur de l’établissement en question.
Il y a quelques mois, le ministre de l’Agriculture avait tiré la sonnette d’alarme en déclarant à la presse qu’«il y a un sérieux problème de main‑d’œuvre agricole dans beaucoup de régions». Une information confirmée par de nombreux agriculteurs : «Il nous est difficile de trouver une main-d’œuvre qualifiée dans le domaine agricole. A titre d’exemple, les spécialistes dans la taille et le greffage se font de plus en plus rares en Algérie. Aussi, on lance un appel à tous les jeunes sans qualification à suivre une formation dans les métiers de l’agriculture, car ce secteur est un grand pourvoyeur d’emplois.»
L’Insfp de Bougara aspire à former de futurs diplômés dans l’élevage de gros bétail (bovins entre autres), et ce, afin de répondre aux exigences des éleveurs. Toutefois, cela exige des fermes spéciales pour les besoins de cette formation. «Nous avons sollicité les autorités locales afin de nous faire bénéficier d’une ferme ou exploitation agricole abandonnée. A ce jour, on attend la réponse», nous a informé M. Bouzar.
Les inscriptions en cours
Pour la rentrée de février 2012, l’Insfp de Bougara propose à ses futurs stagiaires ayant le niveau de terminale, des formations de Brevet de technicien supérieur (BTS) en arboriculture, paysagisme, élevage de petits animaux, dont l’apiculture, cultures maraîchères ainsi que la gestion et le recyclage des déchets.
Les jeunes, ayant le niveau moyen de 9e AF ou de 4e AM), peuvent aussi aspirer à une formation en apiculture, maraîchage ou paysagisme et dont le cursus est sanctionné par certificat d’aptitude professionnelle (CAP). Les inscriptions sont ouvertes jusqu’à la mi-février (tél : 025 45 32 71).
Le même établissement offre des cours du soir en élevage de petits animaux et en paysagisme. Des formations de courte durée (3 mois) sont également proposées aux personnes voulant avoir la base en agriculture et en environnement. Les spécialités concernées sont, notamment, la création d’un rucher, l’élevage de la reine, la gelée royale, la taille et le greffage, les poules pondeuses et le poulet de chair, l’horticulture et l’aménagement des espaces verts, l’élevage de la dinde et la cuniculture (élevage du lapin) ainsi que l’arboriculture.
Créé en 1953, l’Insfp de Bougara est doté de grands espaces verts (5 ha), de ruchers, de poulaillers… qui sont réservés aux travaux pratiques. Il se compose aussi d’un internat et peut accueillir jusqu’à 500 stagiaires, dont des étrangers. La gent féminine commence à s’intéresser aux métiers de l’agriculture et le nombre de jeunes filles stagiaires, au sein de l’établissement, ne cesse de s’accroître de jour en jour. A l’Insfp de Bougara, c’est la formation de qualité qui rime avec villégiature. Qui dit mieux ! (El Watan-22.03.2012.)
**On embauche dans l’agriculture
La main-d’œuvre de plus en plus rare et chère
Le secteur agricole en souffre énormément
Les agriculteurs ont du mal à trouver de la main-d’œuvre. Alors faudrait-il faire appel à de la main d’œuvre étrangère ?
Contrairement à d’autres secteurs économiques, qui pour la plupart, sont souvent bien servis en matière de recrutement de personnels qualifiés, le secteur de l’agriculture souffre à l’instar d’ailleurs de celui du bâtiment et des travaux publics où la demande « en bras » reste assez importante en maçons , plâtriers, plombiers, ferrailleurs et autres menuisiers), le plus le du manque de main-d’œuvre.
D’ailleurs, la difficulté pour les agriculteurs de trouver, par exemple, employés pour les récoltes ne manque pas de se répercuter sur les coûts de vente, car très souvent les quelques personnes recrutées se font payer au prix fort vu la difficulté qu’éprouvent les professionnels du secteur à dénicher l’oiseau rare sur le marché du travail.
Aussi, les prochaines récoltes, à l’exemple de celles de la pomme de terre de saison qui arrive à point ces derniers jours, risque d’entraîner une tendance à la hausse de ce tubercule.
Les agriculteurs ne cessent d’affiche leur désarroi du fait qu’ils sont confrontés quasiment chaque année à de sérieux problèmes concernant la rareté de la main-d’œuvre.
Même à 1.500Da par jour et parfois bien plus, beaucoup de jeunes ne veulent pas travailler et préfèrent, de loin, s’adonner à la pratique du commerce informel, beaucoup moins contraignant, physiquement, pour eux et certainement plus rentable » nous dira un agriculteur installé du coté de Misserghine.
Même ceux qui émanent du dispositif de soutien à l’emploi des jeunes sont absents sur le terrain puisque beaucoup d’entre eux ne semblent pas vouloir s’installer à leur compte et préfèrent recevoir la pension mensuelle de 15.000 dinars, sans trop » s’exténuer» lancera un fellah spécialiste en produits maraîchers de la région de Bethioua. Un autre affirmera que cette année, la récolte d’un hectare de pomme de terre lui a coûté la bagatelle de 80 000 dinars.
Plus dur encore, est la cueillette des olives, et pour parer à ce manque crucial de main d’œuvre, les fellahs travaillent seuls avec les membres de leurs familles, femmes, enfants … d’arrache-pied, en s’activent durant plusieurs heures par jour.
On se hâte, non sans fébrilité à cause du manque de main-d’œuvre d’autant que cette année est qualifiée d’exceptionnelle au vu du volume engrangé et de la qualité du produit.
Pour un bon déroulement de la campagne, il faut le déploiement rapide de centaines de travailleurs, lesquels sont quasi-introuvables, ce qui explique la hantise des fellahs. «La main d’œuvre est devenue une denrée rare.
Et ceux qui sont disposés à travailler se comportent en véritables seigneurs, se lamente Hadj Bouâza, un oléiculteur à Oran. « Ils veulent qu’on leur serve royalement leur repas et souvent, ils exigent en plus, une part des olives récoltés » se lamente-il.
D’ailleurs, rares sont ceux qui font leur huit heures.
Et surtout n’allez pas leur demander de faire la cueillette sans détériorer l’arbre ou d’ensacher séparément les olives trop mûres de celles à point ni même de les débarrasser des impuretés» renchérit ce vieil agriculteur. Alors que le nombre de chômeurs en Algérie, selon l’ONS, frôle désormais les 1.063.000 personnes, soit 10% de la population active, les agriculteurs ont du mal à trouver de la main-d’œuvre. Alors faudrait-il faire appel à de la main d’œuvre étrangère ? La question reste posée.*15 Décembre 2012-L’Echo d’Oran
*2e Salon international de l’agriculture
Placée cette année, sous le signe «L’agriculture seule alternative pour garantir la sécurité alimentaire», la 2e édition du Salon international de l’agriculture, inauguré jeudi par le wali au palais des expositions d’El-Koudia, se veut une alternative à l’importation massive et irréfléchie de produits alimentaires «qu’on peut produire en quantité et en qualité en Algérie pour peu que les agriculteurs se mobilisent, s’investissent et surtout prennent conscience des nouveaux défis auxquels fait face le pays.Ceci, d’autant plus que l’Etat a mis tous les moyens à leur disposition et accordé toutes les aides et autres facilités», a affirmé le wali lors de sa visite des stands des fruits et légumes, lait et dérivés, des filières de la viande et de la transformation agroalimentaire. C’est dans cette optique que le salon est placé, suivant le slogan «Consommons algérien». Selon le commissaire du salon, M. Boukhalfa, cette manifestation, organisée sous le haut patronage du ministère de l’Agriculture et qui regroupe les agriculteurs et les professionnels du secteur, a pour objectif primordial la valorisation des produits végétaux et animaliers qualifiés de produits de large consommation, notamment les fruits et légumes, le lait, la viande ovine et bovine, les viandes blanches et les ?ufs». Et de souligner «qu’elle vise à sensibiliser tous les acteurs du secteur, à se mobiliser pour la mise en place des stratégies afin de dégager une synergie durable entre la production en amont et la transformation et la distribution en aval». Opérateurs agricoles présents en grand nombre et consommateurs-visiteurs reconnaissent qu’il existe «un grand déséquilibre entre la production et la consommation, notamment dans les filières à large consommation comme la pomme de terre et la tomate qui connaissent à chaque fois des fluctuations du marché». A ce titre une politique de mise en place d’un dispositif de régulation est plus que nécessaire. «Elle est indispensable», selon les agriculteurs qui se considèrent comme «les dindons de la farce dans équation à plusieurs inconnues». Des tables rondes seront organisées en marge de cette manifestation, animées par les spécialistes du secteur. Elles porteront sur le renforcement de la sécurité alimentaire, la traçabilité des produits et la mise en conformité des produits avec le codex alimentaire international.*letempsdz./ mercredi 07/10/2015
49 % des projets financés par la BADR concernent l’exploitation des terres agricoles.
*Adrar: L’agriculture attire de plus en plus de jeunes
Le bilan de la BADR, relatif au financement des projets des jeunes promoteurs, étalé sur les trois dernières années, fait ressortir que les jeunes dans la wilaya d’Adrar s’intéressent de plus en plus aux activités agricoles au détriment des autres secteurs. La courbe des crédits octroyés durant cette période, notamment dans le cadre des dispositifs d’aide à l’emploi de jeunes, par cette institution financière spécialisée dans l’agricole, para-agricole, aquaculture, indique que sur 966 dossiers financés, et ceci à hauteur de 3.061 millions de dinars, 471 dossiers, soit 49%, concernent essentiellement l’exploitation des terres agricoles.Et que 216 dossiers vont vers les services (boulangeries, agro-alimentaires). Le transport de marchandises prend la troisième place avec 118 projets. Puis viennent successivement les autres secteurs comme l’industrie, l’artisanat, le BTPH et enfin le transport de voyageurs, respectivement avec 73, 41, 39 et 8 projets accordés et financés également. Cependant, Il reste à souligner que cette tendance de fellah persiste pour ce 1er trimestre de 2015 où sur 34 dossiers déposés et acceptés, 17, soit la moitié, concernent aussi l’agriculture. Ces derniers projets ont été couverts par une enveloppe de 91,54 millions de DA dont 53,18 pour les dossiers agricoles. *El Watan-Lundi 20 Avril 2015
à la faveur des dernières précipitations importantes
Une production de 2 millions de quintaux de pomme de terre de saison, dans la wilaya de Mascara
Une production de 2 millions de quintaux de pomme de terre de saison est prévue dans la wilaya de Mascara, a-t-on appris lundi du directeur des services agricoles.
Il est attendu lors de la campagne de cueillette de ce tubercule, qui sera lancée au mois de juin 2013, de récolter une quantité de 1,850 million de quintaux de pomme de terre de consommation et 150.000 quintaux de semences, à la faveur des précipitations importantes qu’a connues la wilaya depuis septembre dernier et grâce aux efforts des agriculteurs et à l’accompagnement de cadres de la DSA, a indiqué M. Khaled Larabi.
Une superficie de 7.200 hectares a été réservée cette saison à la pomme de terre de saison dont 500 ha à la production de semences, soit beaucoup plus que la saison écoulée.
Par ailleurs, un groupe de fellahs ont exprimé à l’APS leurs appréhensions quant à une perte de la récolte, à cause du manque de centres de stockage et la saturation de certains entrepôts de pomme de terre hors saison ou toutes les chambres de froid de la wilaya emmagasinent de grandes quantités non encore écoulées pour accueillir de nouveaux produits.
M. Mohamed Benyamina, membre du bureau de wilaya de l’association interprofessionnelle de la filière pomme de terre de Mascara a souligné que les entrepôts de froid gérés par la société « Proda », comptent jusqu’alors 94.000 qx de pomme de terre après avoir stocké 157.000 quintaux .
Le même intervenant a ajouté que les agriculteurs souhaitent que le ministère de l’Agriculture et de Développement rural prendra des mesures pour la vente rapide de ce produit, rappelant que des experts relevant du ministère avaient visité la wilaya le week end dernier et avaient attesté la bonne qualité de sa pomme de terre.*APS-24.05.2013.
Laëtitia, 26 ans, master en psychologie…elle rejoint le monde agricole pour cultiver le safran
ENTRETIEN – LaëtitiaThion, 26 ans, originaire de Chouzy sur Cisse (Loir et Cher) explique à Metro comment elle en est venue à cultiver du safran, après un master… en psychologie.
Rien ne la prédestinait à rejoindre le monde agricole. En 2009, Laëtitia obtient son master en psychologie à l’Université d’Orléans… et hérite, au même moment, des terres de son grand-père à Chouzy sur Cisse (Loiret).
« Je récolte seule et manuellement »
« Ce fut comme un déclic. Je me suis dit que j’avais de la chance d’avoir ce patrimoine et que je devais en faire quelque chose » aime-t-elle raconter, sourire timide en coin. « J’ai toujours été une passionnée de fleurs et cela m’a conduit vers le safran que je cultive depuis 2011 sur 2000 m2. Parfois, de la famille et des amis m’aident à la récolte mais sinon, je le fais seule et manuellement ».
La jeune femme de 26 ans élabore des produits transformés comme des macarons au safran, des confitures, gelées. « Je suis distribuée dans les épiceries fines et je fais des marchés et des foires au moins deux fois par semaine », explique-t-elle.. Aujourd’hui, les ventes marchent si bien que Laëtitia compte doubler sa surface de production. « J’ai misé sur une production à haute valeur ajoutée et ça marche très bien ! » *MetroFrance-16.12.2012
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