Education-Enseignement

*La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit,

Nouria Benghabrit Remaoun

*** Donner envie aux élèves de s’investir  et aimer l’école

- Vous avez déclaré que le taux de déperdition scolaire à Illizi, dans les trois paliers scolaires, est supérieur à celui au niveau national. Quelles seront les mesures qui seront entreprises par votre département pour accompagner les autorités locales ?

***Le taux de déperdition au niveau de la wilaya d’Illizi est extrêmement élevé, on le dit en toute franchise. Il dépasse les taux nationaux. Ce qui nous inquiète le plus, c’est le taux de déperdition très important au niveau du primaire, et là il y a des conditions particulières. Par exemple, vous avez les enfants de nomades, pour lesquels nous préconisons des classes mobiles.

Il faut adapter des démarches particulières et là, pour les élèves qui quittent de manière précoce, des élèves qui, eux, ne sont pas enregistrés dans le taux de scolarisation, il faut absolument que la direction de l’Education puisse, avec ses équipes à l’échelle de l’établissement, à l’échelon local, aller à leur recherche.

Il faut quitter les bureaux, sortir de la routine. Nous devons faire un travail en termes de sensibilisation. Il y a aussi toutes les autres parties, je pense notamment au ministère des Affaires religieuses, à travers les mosquées où il peut y avoir une sensibilisation. Un travail de sensibilisation et aussi d’imagination en termes de solutions pédagogiques. Ainsi que la remédiation pédagogique et la pédagogie différenciée.

Devant un échec répété, l’enfant se dit : ‘‘moi, je ne suis pas fait pour l’école’’. Il intègre cette idée dans sa tête et sort de l’école volontairement alors qu’il a le droit d’y rester jusqu’à l’âge de 16 ans. Mais c’est lui qui s’auto-évalue par rapport aux échecs répétitifs. Nous sommes en train, notamment à partir d’une circulaire sur le système d’évaluation, de prendre en charge les élèves en déficit en matière de résultats.

Ces élèves-là doivent être pris à part et il faut qu’il y ait une véritable politique de remédiation. Elle devrait se faire sur la base d’une réflexion à l’échelon local avec des équipes de travail pour trouver des solutions adéquates. Vous voyez, l’enseignement est un monde où il y a de la discipline et des circulaires, mais il y a aussi une marge de manœuvre extrêmement importante pour l’enseignant parce qu’il est le seul maître à bord lorsqu’il est dans la classe. Donner envie aux élèves de s’investir relève de la responsabilité d’un enseignant qu’on doit accompagner.

- Le lycée Mohamed Boudiaf de la commune de Bordj Omar Driss, à 700 km au nord d’Illizi, menace ruine comme vous l’avez constaté. Quelle est la solution qui sera entreprise pour faire face à cette situation préoccupante, sachant que le projet d’un lycée de remplacement a été gelé ?

***Il est vrai que certains établissements construits depuis longtemps et qui n’ont pas connu de réhabilitation doivent l’être. C’est absolument fondamental et l’orientation que j’ai donnée à tous les directeurs de l’éducation concerne justement ces établissements loin des yeux. Ils doivent se déplacer de manière régulière dans les différentes communes et tenir des réunions avec les chefs d’établissement pour prendre en charge ces aspects-là. Aujourd’hui, bien évidemment, on est dans des conditions économiques particulières, le traitement n’est pas le même, aussi nous incitons tous les directeurs de l’éducation avec le concours des autorités locales ainsi que la société civile à travailler de concert.

- Vous voulez dire que l’Etat demande l’aide des citoyens ?

***Dans certaines wilayas, j’ai trouvé des bienfaiteurs qui nous ont aidés. Et aujourd’hui, faire appel à la société civile et à la bienfaisance n’est pas une honte, au contraire, ceci témoigne de l’intérêt croissant de la société civile vis-à-vis non seulement de la préservation, mais de l’amélioration des conditions de nos élèves. Si le souci premier est d’arriver à avoir une population scolaire avec le niveau souhaité, cela nécessite une collaboration, une participation et une gouvernance de proximité où tout un chacun a sa place, même si on sait que pour les affaires pédagogiques il y a des instances chargées de cela.

L’entretien d’un établissement, une chose basique à mon sens, est l’affaire de tous. J’ai visité des établissements où c’est la directrice avec ses propres enfants et ses moyens personnels qui ont réussi à repeindre. Donc, il faudrait que la solidarité sociétale puisse là aussi trouver sa place pour cet objectif d’aller vers une école de qualité. Et très honnêtement, aujourd’hui s’il n’y a pas cette solidarité, à mon sens, on aura du mal à trouver des solutions.

- Pour le volet pédagogique, ce même lycée a d’autres problèmes. Il ne dispose pas d’une filière de langues étrangères et une grande partie des élèves qui ont pu décrocher leur bac connaissent un échec dès la première année universitaire…

***L’enseignement des langues étrangères, particulièrement au lycée, est le résultant d’un itinéraire et d’un parcours. Si le niveau est faible au lycée, c’est l’insuffisance dans le parcours scolaire de l’élève qui est en cause. Elle a au moins trois niveaux : le premier est la formation de l’enseignant, aujourd’hui les sortants directs des universités sur certaines disciplines ont des insuffisances. Donc, il y a un fort besoin d’accompagnement dans le cadre de la formation continue.

Second problème, le niveau d’exigence tel qu’inscrit dans le cadre des programmes qui ne correspond pas à la réalité de la place qu’occupent les langues étrangères dans notre pays. C’est bien des langues étrangères dont il s’agit et il faut que les programmes et les manuels scolaires traitent de cet enseignement comme une langue étrangère. Cela permettra d’avoir un niveau d’exigence qui puisse correspondre au niveau exigé.

Le troisième point est l’absentéisme et particulièrement dans les wilayas du Sud. C’est un facteur prépondérant dans la baisse du niveau. Quand on sait qu’ils rentrent tard, quand on sait qu’ils sortent tôt, quand au milieu vous avez des perturbations, tout cela fait qu’au lieu d’avoir des élèves qui font entre 32 et 36 heures de cours effectifs, ils n’en font que 24 ou 28. Donc, il n’y a pas d’étonnement à avoir cette baisse.

- Mais quelles sont les mesures que vous avez prises ?

***Pour résoudre en partie cette question, nous avons suggéré aux directeurs de l’éducation, et face à la demande de nombreux de députés pour l’adaptation du calendrier scolaire à la réalité climatique du sud, j’ai répondu en toute clarté nous ne voyons aucun inconvénient à ce qu’il y ait des calendriers différenciés. Seulement, ce n’est pas une décision administrative, c’est mon unique exigence et j’ai renvoyé la balle aux directeurs de l’éducation pour atteindre un consensus avec la société locale.

Lorsqu’il y a consensus, il n’y a aucun problème à partir du moment où le programme est commun, les examens nationaux sont communs et le système d’évaluation est commun. Si le calendrier fonctionne par rapport aux conditions locales, il est fort évident qu’y compris au niveau de l’enseignement des langues étrangères il faut avoir des initiatives particulières. Mobiliser des retraités, également des gens qui ne sont pas forcément des enseignants parce que la maîtrise des langues étrangères n’est pas simplement écrite, elle est orale, il faut apprendre des chansons, il faut écouter, regarder une émission, en parler.

Donc, lorsqu’on innove dans la pratique pédagogique, on habitue l’oreille à la musique, aux poèmes, au théâtre, à regarder un film et parler d’histoire. Ce sont des opportunités réelles que je demande d’explorer pas seulement pour les langues étrangères, mais aussi pour la langue arabe. La maîtrise des langues passe par l’usage notamment d’activités culturelles qui puissent amener à apprendre autrement. L’enseignant finit par donner envie, il faut faire aimer l’école. Et faire aimer l’école aux élèves, c’est garder la dimension de la discipline et s’autoriser via des activités ludiques et culturelles à faire cette ouverture sur le pays, sur la localité et sur le monde.*Bouda Brahim/ el watan/ samedi 27 mai 2016

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Session spéciale pour les retardataires du baccalauréat

*une décision populiste du pouvoir

    et des desseins inavoués

Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé l’organisation, sur instruction du président de la République, d’une session spéciale du baccalauréat pour les élèves ayant été exclus de la dernière session pour cause de retard. Signalant qu’ils sont «plus d’un millier» à être concernés par cette mesure, M. Tebboune a indiqué que «le président de la République a entendu les doléances des parents d’élèves et a ordonné au gouvernement de préparer une session spéciale pour ces retardataires».

L’oukase présidentiel taille des croupières à la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, qui a affirmé, le jour même de l’annonce, que les exclus du baccalauréat n’ont aucun justificatif à présenter car le protocole établi devait être rigoureusement appliqué.
Des syndicalistes du secteur ont dénoncé une décision «populiste» et «illégale» qui décrédibilise l’examen du baccalauréat et encourage l’incompétence et la médiocrité.

Le Satef, par la voix de son secrétaire général, Boualem Amoura, déclare ne pas cautionner une décision «prise d’en haut» et qui «souille la crédibilité» du baccalauréat. «Où est l’équité et la justice lorsqu’on accorde des privilèges à des paresseux et qu’on lèse les élèves disciplinés et sérieux», s’interroge le syndicaliste.

Se déclarant contre la décision de cette session spéciale, le porte-parole du CLA parle d’une  «honte nationale». «L’année passée à Tizi Ouzou, un cortège gouvernemental a provoqué un bouchon, ce qui a empêché une trentaine d’élèves de passer leur examen, mais personne n’a levé à ce moment-là le petit doigt.

Je pense qu’il y a 2 à 3 fils de hauts gradés ce qui a justifié la prise d’une telle décision. La mesure n’a pas été prise au sein du secteur de l’éducation, mais elle est intervenue sur injonction extérieure. La politique prime toujours de la pédagogie», regrette Idir Achour, annonçant la tenue d’une réunion du conseil national du CLA pour décider de la position du syndicat par rapport à la prochaine session.

Porte ouverte aux dérives

Le président du Snapest, Meziane Meriane, parle d’une mesure «catastrophique» qui bafouent les lois de la République : «Jusqu’à quand continuerons-nous à obéir aux caprices des uns et des autres en bafouant toutes les lois de la République ? Jusqu’à quand permettre cette ingérence dans le domaine de la pédagogie ?

La ministre du secteur a annoncé le matin à Blida que les exclus n’ont aucune justification à présenter, et le soir même elle est désavouée. Cherche-t-on à la pousser à la démission ? C’est fort probable.» Pour le syndicaliste, il ne faut pas s’étonner que des élèves réclameront une telle mesure lors des prochaines sessions. «L’année 2018 verra des lycéens provoquer des retards pour être exclus et ainsi pouvoir exiger une session spéciale.

On est sortis de la «ataba» (seuil des cours à réviser) pour retomber dans la session imposée de force. Ce sont des mesures injustes envers des élèves studieux, arrivés à l’heure mais qui peuvent rater l’examen. Pourquoi dans ce cas-là ne pas accorder cette seconde chance aux recalés à l’examen ?» suggère-t-il. Le porte-parole du Snapap, Nabil Ferguenis, s’indigne contre une décision «irréfléchie» prise «à l’insu de la ministre de l’Education» qui «doit démissionner», car des obstacles l’empêchent de concrétiser ses programmes.

Favorable à la tenue de la session, Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest, considère que celle-ci doit être accompagnée d’autres mesures. «C’est une décision juste et sage qui vient prendre en charge une situation de crise provoquée par des instructions sur l’exclusion des retardataires prises en 2015 et dénoncées par nous.

Les chefs de centre auraient pu juger d’eux-mêmes les situations qui se présentent à eux», explique Boudiba. Abdelkrim Boudjenah, président du SNTE, défend la mesure et appelle dans un communiqué à organiser la session «juste après l’Aïd pour éviter les grandes chaleurs». Il réclame aussi le report de la rentrée scolaire jusqu’à la deuxième semaine de septembre et la révision des textes régissant les centres d’examen.**Nadir Iddir / el watan / mardi 27 juin 2017

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Bac 2016

**Résultats- BAC- Algérie- 2017  **le 15 juillet 2017 

et du BEM ** le  27 Juin 2017

La date des résultats des épreuves du baccalauréat en Algérie est le 15 juillet 2017 (inchallah). Le candidat pourra consulter s’il a réussit l’examen du BAC au moment où les résultats seront affichés dans les lycées et sur internet pour voir la moyenne, la mention et les notes des matières. *consulter le site du baccalauréat en Algérie: onec.dz.com

*************Menaces de mort contre la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit

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**L’auteur des menaces a été identifié et arrêté

Après l’annonce de la ministre de l’Éducation  nationale, Mme Nouria Benghabrit, de l’ouverture d’une enquête sur la désormais affaire de l’enseignante de Barika qui s’était filmée en classe devant ses élèves et avait posté la vidéo sur le Net, le jour de la rentrée des classes, les réseaux sociaux se sont enflammés… dangereusement. Des réactions très violentes à l’encontre de la ministre ont été diffusées, notamment sur Facebook.
Cette énième attaque fait suite à l’offensive menée par les partis islamistes et autres associations proches des cercles intégristes contre Mme Nouria Benghabrit et son projet de réforme de l’École. Cette fois-ci, la ministre ne fait pas uniquement face à des critiques et autres invectives de la part de ses détracteurs, mais à de réelles menaces de mort, lesquelles sont proférées contre elle via les réseaux sociaux.
En effet, c’est à travers des images publiées sur facebook montrant une arme à feu, des galons de la Gendarmerie nationale et une feuille sur laquelle il est écrit : “Oh Bent Ghabrit, l’enseignante a un peuple qui se solidarise avec elle”, que la menace est prononcée.
L’auteur de la photo postée a photographié des insignes de ce corps de la gendarmerie et a signé le message “Eddark El Watani” (Gendarmerie nationale, ndlr). Ce grave et dangereux antécédent commis par les pourfendeurs de Mme Benghabrit est venu en réaction à la décision d’ouvrir une enquête sur la vidéo postée par l’enseignante de Barika qui dispensait un cours moralisateur à ses élèves. Lors d’une rencontre avec la presse, mardi dernier, la ministre avait annoncé que son département allait ouvrir une enquête. Mme Benghabrit a ajouté que c’est l’enquête qui déterminera l’innocence ou la culpabilité de cette enseignante, rappelant que son secteur “est sensible” et que “le respect des lois est une obligation pour toutes et pour tous”.
Dès lors que l’enseignante est appelée à répondre de son acte au cours de l’enquête, et probablement devant un conseil de discipline, ce sont, désormais, d’autres personnes qui s’impliquent et tentent de la défendre via des menaces de mort contre la ministre. Les soutiens de la jeune enseignante Sabah de Barika, ancienne animatrice de la chaîne de télévision privée, El Atlas, que les autorités ont fermé depuis quelques années, sont coupables, non seulement d’avoir proféré des menaces contre un citoyen et de surcroît un ministre de la République, mais également d’avoir usurpé les symboles d’une institution sécuritaire. Selon un spécialiste des questions liées à la cybercriminalité, une enquête est systématiquement ouverte par l’Institut national de criminologie et de criminalistique (INCC-GN) de Bouchaoui. Reconnaissant que la menace contre la ministre “est explicite”, notre source a ajouté que cette enquête “sera supervisée par un procureur de la République” et que “les experts du Centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et cybercriminalité de la Gendarmerie nationale (CPLCIC), basé à Bir-Mourad-Raïs”, seront aussi sollicités. Elle a indiqué, par ailleurs, que le ministère de l’Éducation nationale se constituera partie civile avec la Gendarmerie nationale, puisque l’auteur de la menace a utilisé les insignes de ce corps de sécurité.*Liberté/ Par Mohamed Mouloudj / samedi 10 septembre 2016

L’auteur des menaces de mort contre Nouria Benghabrit arrêté

**L’auteur des menaces de mort, proférées contre la ministre de l’éducation nationale, Mme Nouria Benghabrit, sur le réseau social Facebook, a été identifié et interpellé en plus  de la perquisition à son domicile, a annoncé, samedi, la gendarmerie nationale dans un communiqué. Il s’agit, selon la même source, d’un jeune de 25 ans demeurant à Batna. Il a été débusqué par le centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité de la Gendarmerie nationale.

Les éléments du  groupement territorial de gendarmerie nationale ont interpellé le mis en cause et opéré une perquisition dans son domicile.

Les gendarmes ont trouvé, enregistrée sur le téléphone portable du mis en cause, la photo des menaces, publiée sur Facebook, selon le même communiqué. *Par Kaci Haider | 10/09/2016 | samedi 10 septembre 2016

***************Prenant le contrepied de ses détracteurs sur une question dont ils font leur monopole, Mme Benghebrit a souligné « le rôle que doit jouer l’école dans le développement du sentiment patriotique et de l’unité nationale » dans une toute perspective que la leur. C’était depuis Témouchent où elle a été pour la clôture de l’année scolaire et où elle a été de la célébration officielle du 5 juillet.

Benghebrit dresse le bilan d’une année et trace les perspectives pour la rentrée

Sollicitée par El Watan sur un bilan exhaustif de l’année, la ministre affirme :« Nous avons eu une année stable mais qui s’est terminée de façon un peu mouvementée. Ce dont je suis fière, c’est que malgré toutes les difficultés, malgré toutes les tentatives de déstabilisation du secteur de l’éducation, nous avons ensemble, relevé le défi de réaliser un baccalauréat partiel dans un délai de 15 jours alors qu’une session du bac nécessite toute une année. (…) Toute la société a contribué à cette réussite. Et ma présence ici, le 5 juillet, fête de l’indépendance et de la jeunesse, est une forme de reconnaissance du rôle de l’école dans le développement du sentiment patriotique et de l’unité nationale à travers des journées culturelles, et pas uniquement à travers les apprentissages. Les activités artistiques et culturelles contribuent à développer cette socialisation qu’on souhaite mettre au service de l’Algérie et au service de la société ».

Relancée sur les résultats aux examens dont elle s’est dite satisfaite, la ministre a rendu un hommage appuyé au corps enseignant. Revenant sur l’année scolaire 2016, elle rappelle qu’elle a été une année de transition alors que 2014 et 2015 ont préparé « l’amélioration dans l’application de la réforme et de toutes les recommandations issues des différents séminaires d’évaluation. Elles vont être mises en œuvre à partir de la rentrée ». Néanmoins l’évaluation des résultats ne peut-être que dans quelques années dans la mesure où « le temps de l’Education est un temps long. Si on introduit aujourd’hui des changements, nous recueillerons dans une dizaine d’années véritablement les fruits de cet effort »

Interpelée sur les principales actions programmées, Mme Benghebrit signale l’introduction de manuels scolaires pour les 1ères et 2èmes années primaires ainsi que la 1ère année moyenne : « Ce sera un changement radical au point de vue de la forme et du contenu ». En outre, lors de la dernière d’août, il y aura la formation des nouveaux enseignants comme des anciens. Il y a également la numérisation du secteur de l’éducation « dont les résultats, en termes de gouvernance de proximité, de gestion et de fonctionnement, seront visibles dans moins d’une année ».

En septembre, il s’agira de la mise en œuvre de la chartre d’éthique du secteur avec les partenaires sociaux : « L’idée est qu’elle ait un contenu concret au niveau de l’établissement scolaire. A cet égard, un workshop va être organisé autour de la problématique de la retraite. Nous avons besoin, à partir d’un diagnostic, précis, concret, fin, par cycle, donner une vue de cette évolution de la retraite anticipée ». Mais auparavant, le 14 juillet et non pas le 13 comme prévu, cela pour une raison de problème de calendrier, un atelier national sur le baccalauréat conclura le travail d’une année d’une équipe associant les partenaires sociaux.

Le point partagé par tous a trait à la nécessité de diminuer le nombre de jour. De même, la question est de savoir comment valoriser le travail continu de l’élève, ce qui entrainera « une entreprise de réorganisation, y compris administrative et matérielle de l’ONEC ». Enfin, à propos de l’enquête judiciaire sur la fuite des sujets du bac, la ministre indique qu’elle est en cours et qu’un travail considérable a été effectué par les services de sécurité. « Si certaines personnes impliquées ont été arrêtées ou mises sous contrôle judiciaires, pour d’autres les recherches se poursuivent quant à leur culpabilité. » *Mohamed Kali / el watan / jeudi 07 juillet 2016

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*La médiocrité est notre premier ennemi

La ministre a invité les partenaires sociaux et la société dans son ensemble à l’assister dans son combat contre la médiocrité dans le secteur de l’éducation.

La réforme du système éducatif est une question nationale qui concerne plusieurs secteurs et surtout toute la société. Débattre de l’école est un bon signe. C’est ce qu’ont relevé hier les participants à la journée parlementaire portant sur les programmes pédagogiques organisée par la commission de l’éducation à l’APN. Des universitaires et experts algériens, des syndicalistes du secteur, des enseignants et des parlementaires ont pris part à cette rencontre.

Un espace qui a permis à la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, d’apporter un démenti catégorique, preuves à l’appui, à ceux qui doutent de son engagement pour rehausser l’école à la place qui lui revient de droit et qui l’accusent d’avoir sollicité des étrangers — plus précisément des experts français — pour l’élaboration d’un nouveau programme scolaire.
Les membres de la commission chargée de mettre en œuvre les programmes de deuxième génération étaient présents dans la salle et se sont relayés pour expliquer ce qui changera dans les programmes scolaires, notamment pour les deux premiers paliers (1re et 2e années primaires et 1re année moyenne).

«Beaucoup de choses ont été dites sur la composante et le rôle de la commission des programmes. Certains ont véhiculé des rumeurs infondées en disant que les membres de la commission sont tous des étrangers. Aujourd’hui, ces experts sont venus rendre compte aux représentants du peuple de leur travail. Et ce sont tous des experts algériens», assène Mme Benghebrit qui précise que la commission est composée de groupes spécialisés par discipline.

La ministre a invité les partenaires sociaux et la société dans son ensemble à l’assister dans son combat contre la médiocrité dans le secteur de l’éducation, tant au niveau de la gestion que de l’action des enseignants. Selon la ministre, la situation est très complexe, d’où la conjugaison des efforts afin d’aboutir à une école de qualité. «Notre but, aujourd’hui, est de militer ensemble contre la médiocrité et pour l’amélioration du système éducatif, pour que nos élèves puissent avoir un bon niveau, de bonnes connaissances et une personnalité épanouie», explique la ministre.

Pour concrétiser cet objectif, les moyens humains et matériels existent, mais il faut, de l’avis de Mme Benghebrit, convenir d’un minimum de respect pour construire l’école algérienne par excellence. «Le respect de la loi et la valorisation du travail doivent se traduire par des comportements qui constitueront un acquis pour l’école algérienne», note la ministre, avant de rappeler que «la refonte des programmes scolaires a été dictée par la nécessité de s’adapter au nouveau contexte, aux dispositions des lois de la République et aux nouvelles orientations pédagogiques».

La commission nationale des programmes et les groupes de travail chargés des matières ont élaboré, en cinq années (2003-2007) 206 programmes et 206 documents pédagogiques. Les programmes de deuxième génération seront appliqués à partir de cette année pour atteindre, d’ici 2020, le troisième palier. Les experts ont révélé que les programmes actuels ont été confectionnés dans l’urgence et dans un contexte un peu particulier.

Il est donc essentiel, selon eux, de les revoir pour combler les lacunes et actualiser certaines données. D’autres intervenants ont mis l’accent sur la flexibilité de la pédagogie et la nécessité de prodiguer systématiquement des formations aux enseignants. Ce qu’appuie Mme Benghebrit en affirmant que l’autre défi qui se pose à son département, après l’amélioration des conditions de scolarisation des élèves, est de promouvoir la situation professionnelle des enseignants et autres personnels du secteur.*Nabila Amir/ el watan/ lundi 18 avril 2016

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 Nos enfants ont besoin de savoir, de sciences, de tolérance, d’ouverture sur le monde et de qualifications professionnelles pour prendre en main leur destin.

*Le développement d’abord, c’est important 

Chère Sabah Boudris, c’est un avec grand plaisir que je m’adresse à vous.  Comme de nombreux Algériens, j’ai visionné vos vidéos sur les réseaux sociaux. J’ai apprécié la tendresse que vous témoignez aux enfants. J’ai beaucoup aimé l’affection que vous leur manifestez dans votre classe. 

Je m’incline devant votre volonté de donner le meilleur de vous-mêmes à nos enfants. Votre charme nous fait oublier le climat austère qui étouffe notre école. Ceci dit, permettez moi de vous exprimer mon total désaccord sur le contenu de votre discours “pédagogique” dépourvu, justement, de toute pédagogie. A mon sens, et c’est un père de famille qui l’affirme, nos enfants ont davantage besoin d’apprendre les langues qui véhiculent les nouvelles technologies que la langue du “paradis”. Je suis un admirateur de la langue d’El-Moutnabi. Je suis un fervent défenseur du patrimoine arabe et de son apport à l’identité nationale. Cependant, contrairement à vous, je garde ma lucidité : Il n’y a aucune langue privilégiée au paradis. Je ne crois pas  qu’une jeune enseignante comme vous est missionnée par Allah pour apprendre la “langue du paradis” à nos enfants.

Je vous suggère, d’ailleurs, de laisser le “paradis” aux imams et autres théologiens. Si j’ai bien saisi la quintessence de vos vidéos, vous êtes une passionnée de l’enseignement. Il serait donc judicieux de vous concentrer sur la réalité de notre monde où nos enfants ont cruellement besoin d’acquérir les outils intellectuels nécessaires pour bâtir notre pays. Oui, chère Sabah, l’aspiration au paradis est légitime, mais celle de voir notre pays accéder au développement l’est d’avantage. Je comprend bien que vous soyez religieuse. Je respecte votre foi. Mais, nos enfants ont besoin de savoir, de sciences, de tolérance, d’ouverture sur le monde et de qualifications professionnelles pour prendre en main leur destin.

Nous partageons la même religion. Sauf que pour moi, l’école n’est pas une institution religieuse. On y apprend à lire, à écrire et à compter. Les langues étrangères sont un vecteur vital pour accéder au savoir. Vous n’êtes pas sans ignorer que toutes les nouvelles découvertes scientifiques contemporaines sont enseignées dans les langues occidentales. Vous avez le droit de ne pas aimer l’Occident, cependant, vous n’avez pas le droit de minimiser ses avancées technologiques. Vous n’avez, surtout, pas le droit de priver nos enfants de ce savoir précieux. Posséder qu’une seule langue, tant qu’elle soit celle du “paradis”, est une façon de fermer les horizons du futur à nos enfants. Et ce n’est pas le sort que nous devons leur souhaiter. De grâce, gardez votre bonhomie et motivation, mais ne vous méprenez pas; la mission de notre école est de développer notre pays. Pour le “paradis”, nous avons suffisamment de mosquées pour garantir le salut de notre âme…*Par Abdou Semmar/ algerie-focus/ jeudi 08 septembre 2016

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 23e session du Congrès général de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences

*Nouria Benghebrit à Tunis

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Revoir leur système éducatif et scientifique, pour être au diapason des mutations en cours et futures

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a appelé à Tunis, les pays arabes à revoir leur système éducatif et scientifique, pour être au diapason des mutations en cours et futures et mieux répondre aux exigences de l’époque. Intervenant à l’ouverture de la 23e session du Congrès général de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), Mme Benghebrit a indiqué que le monde « connaît actuellement des mutations rapides, vu le progrès enregistré dans le domaine de la science et des technologies, d’où la nécessité  de procéder avec courage et responsabilité et sans hésitation aucune, à la révision du système éducatif et scientifique ».  
Cette révision « permettra aux pays arabes d’acquérir une plus grande capacité d’adaptation aux mutations actuelles et futures, de répondre aux exigences de l’époque et cultiver l’esprit de compétitivité », a-t-elle estimé. La révision du système éducatif « impose à tout un chacun d’œuvrer dans le cadre d’une nouvelle approche pour les 15 prochaines années, telle que  définie par l’UNECSO et les objectifs de développement durable fixés  par l’ONU à l’horizon 2030″, a précisé la ministre.
Elle a souligné la nécessité de « garantir un enseignement de qualité, cultiver l’esprit critique chez l’enfant, réhabiliter l’enseignement technique et professionnel, maîtriser les langues, inculquer le sens civique et la tolérance chez l’enfant et le sensibiliser aux risques des changements climatiques ». « Nous sommes conscients que les principaux défis auxquels nos peuples  arabes sont confrontés aujourd’hui concernent essentiellement le domaine de l’Education, voila pourquoi l’Algérie a placé l’Education au centre de ses priorités, en consacrant une grande partie de ses ressources nationales au développement du secteur de l’Education nationale », a-t-elle déclaré. Le rapport sur le droit à l’Education en Algérie, présenté lors de la 29e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2015, « a salué les efforts consentis par l’Algérie et la consécration du droit à l’Education, à travers la réalisation des objectifs de l’UNESCO concernant l’Education pour tous et les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ».
« Nous avons procédé également à l’enrichissement des références juridiques de notre organisation, participé à l’opération de sa restructuration et actualisé les mécanismes de son activité afin de garantir une plus grande efficacité et rentabilité et permettre l’adaptation aux changements qui surviennent à l’échelle internationale », a fait savoir Mme Benghebrit.
« Les pays arabes espèrent que notre organisation puisse faire face aux agressions contre nos Lieux saints en Palestine et contre les sites archéologiques et culturelles classés patrimoine mondial dans le monde arabe », a-t-elle ajouté. La ministre a indiqué, par ailleurs, que « la réunion d’aujourd’hui se tient dans le pays qui abrite le siège dont la ville de Sfax a été choisie pour  être la capitale de la culture arabe 2016, faisant suite à la ville algérienne Constantine qui a eu l’honneur d’abriter l’événement l’année dernière ». Mme Benghebrit a saisi cette occasion pour « saluer la coopération fructueuse et la contribution distinguée des pays arabes prenant part à la rencontre, et qui ont participé positivement et efficacement à la réussite de ce grand évènement culturel », souhaitant plein succès à la ville de Sfax dans l’organisation de cette manifestation.*el maudjahid/ jeudi 19 mai 2016

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*mensonges et contre-vérités de certains prétendus défenseurs de l’identité nationale

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La ministre de l’éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, a troué le «qamis» du député du front la justice et de la liberté (FJL) d’Abdallah Djaballah, Hassan Laribi, qui a tenté de la décréditer sur la place publique en l’accusant de vouloir réduire le volume horaire de l’éducation religieuse dans l’enseignement et la suppression pure et simple de cette épreuve dans l’examen du baccalauréat.

Cet éternel député qui fait de l’islam et de l’identité nationale un véritable fonds de commerce et met en avant sa prétendue «proximité» avec l’ancien patron du DRS, a une nouvelle fois dégainé contre sa cible privilégiée : Mme Benghebrit.

Dans un post, faussement horrifié sur sa page Facebook, ce député islamiste a lancé un SOS aux «hommes libres de la nation» contre la prétendue décision de la ministre de zapper l’éducation islamique dans l’examen du BAC. Il a promis à ses «suiveurs» des informations supplémentaires après la réponse de la ministre à sa question écrite, non sans lancer un appel à la mobilisation.

Mais la réponse de Mme Benghebrit est cinglante. Elle lui a pédagogiquement donné une leçon d’honnêteté et de…civisme. «Nous n’avons nullement l’intention de la supprimer ou de la replacer par l’éducation civique comme vous le relevez dans votre question écrite» lui assène la ministre.

Elle lui rafraichit ensuite la mémoire en lui rappelant que la loi d’orientation sur l’éducation nationale vise précisément «à renforcer le rôle de l’école comme élément de consolidation de l’identité nationale et de l’unité du peuple algérien. L’école algérienne est appelée à promouvoir les valeurs relatives à l’islam, à l’arabité et à l’amazighité, et les préserver».

Hassan Laribi a donc tout faux et doit revoir sa copie truffée de mensonges et de contre-vérités.

Flagrant délit de mensonge

La ministre rassure le député soi-disant dépité que : «l’éducation religieuse que suivent les élèves à l’école, durant les différents paliers, vise à permettre aux élèves, de manière graduelle, à avoir une compréhension saine et humaine de l’islam et ses préceptes».

Inutile de créer une fausse polémique puisque Mme Benghebrit veut juste que nos enfants s’imprègnent de la tolérance et des valeurs de partage et fraternité qu’enseignent les préceptes de l’islam et non plus des déviances résultants des interprétations radicales du texte coranique.

Il est du reste «normal», d’entendre un homme comme Laribi crier comme des vierges effarouchées face à une volonté d’ôter l’exploitation de la religion à des fins de propagande politique. Mme Benghebrit qui empêche les islamistes de tous poils de dormir depuis sa nomination, explique à Hassan Laribi que son département œuvre plutôt «à promouvoir l’islam en tant que religion, culture et civilisation».

L’objectif étant, poursuit-elle dans sa lettre, est d’assurer une «meilleure intégration sociale de l’élève, renforcer la cohésion sociale, consolider les fondements de la cellule familiale et apprendre à l’enfant la culture de la tolérance, du respect et de la coexistence sociale».

Le défi de la qualité

La ministre rassure le député que l’éducation islamique n’est pas supprimée des épreuves du BAC et que son volume horaire reste inchangé contrairement à ses épanchement sur Facebook. «Cette campagne n’est que des rumeurs infondées véhiculées par-ci et par-là (…) et qui ne va pas nous déconcentrer de notre mission essentielle qui est de veiller à assurer un enseignement de qualité à nos enfants», commente Nouria Benghebrit, qui répond ainsi du tac au tac à son accusateur.

Il est vrai qu’un enseignement de qualité, selon Hassan Laribi, ne doit pas sortir du carcan religieux et s’ouvrir sur les nouvelles technologies et les autres cultures. L’école algérienne doit être condamnée à ne produire que des individus de son acabit. Mais il est mal barré avec la ministre dont la nouvelle génération de réformes de l’école promet de booster le niveau. Et c’est ce qui fait peur à Laribi et ses amis.*Par Rafik Benasseur | 16/05/2016 | algerie1.com/

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*Examens de fin-d’année 2016

*Près de 3 millions d’élèves concernés

***Plus de 818.000 candidats au baccalauréat, quelque 600.000 passeront le BEM et plus de 705.000 l’examen de fin de cycle primaire.

Fini les choix à perte de vue. Les nouveaux bacheliers n’auront pas à subir un casse-tête chinois dans le choix de leur filière. La tutelle va simplifier les choses. Désormais, la fiche de voeux sera limitée à cinq options seulement au lieu de dix actuellement. C’est l’une des principales résolutions retenues pour la prochaine rentrée universitaire 2016-2017.
Cette décision permettra, sans doute, une meilleure orientation des nouveaux bacheliers. L’annonce a été faite, jeudi, par le premier responsable du secteur. Intervenant lors de la clôture des journées d’information sur l’accès aux établissements de l’enseignement supérieur, le ministre, Tahar Hadjar a fait savoir que son secteur envisageait de prendre une série de mesures devant faciliter l’orientation des étudiants, notamment la limitation de la fiche de voeux à cinq choix au lieu de dix actuellement lors de la prochaine rentrée universitaire (2016-2017).
Ce n’est pas tout. M.Hadjar a également indiqué que son département compte prendre une série de mesures dont la définition préalable de la moyenne d’admission aux universités, notamment les grandes écoles.
«Le nouveau bachelier pourrait choisir la spécialité qui convient à sa moyenne, ce qui permettra de consacrer le principe de limitation de la fiche de voeux à cinq choix au lieu de dix. Ces mesures permettront également d’éviter les procédures de changement de spécialité d’une part et de régler le problème des recours d’autre part, et réaliser ainsi l’objectif du ministère quant à la réduction des étapes d’inscription», a expliqué le ministre.
M.Hadjar a rappelé à cette occasion que l’objectif de ces journées est de permettre aux nouveaux bacheliers de s’enquérir des conditions d’accès aux établissements d’enseignement supérieur, faire connaître les spécialités dispensées et expliquer le système pédagogique adopté par ces établissements.
Effectivement, en ayant une connaissance sur les spécialités et les modalités d’inscription, les futurs étudiants vont faire vite et bien. Ce qui leur évitera les retards dans la rentrée universitaire. Il faut reconnaître qu’en raison de changement de filière, beaucoup de bacheliers accusent des retards allant jusqu’à bloquer l’année.
Conscient de la chose, le département de Hadjar veut prendre des précautions à l’avance pour réussir une rentrée dans les temps. Interpellé sur l’introduction de nouvelles spécialités dans le cadre du LMD (licence-master-doctorat), M.Hadjar a indiqué que cela «sera basé sur l’adaptation de ces spécialités avec les mutations que connaît la société et les exigences du marché du travail». Selon lui, «les contenus de certaines spécialités pourraient être actualisés».
M.Hadjar veut former des cadres qui seront qualifiés à la vie professionnelle. Par ailleurs, le ministre a démenti par ailleurs le gel du budget de l’enseignement supérieur, précisant que le ministère finance les laboratoires en activité sans toutefois écarter la fermeture définitive des laboratoires en arrêt.
Le département de l’enseignement supérieur et celui de l’éducation sont à pied d’oeuvre en ce moment. La ministre de l’Education a annoncé, le même jour, que plus de 818.000 candidats se présenteront à l’examen du baccalauréat prévu du 29 mai au 2 juin prochain alors que 600.000 candidats passeront le brevet d’enseignement moyen (BEM) et plus de 705.000 l’examen de fin de cycle primaire.
Selon les chiffres de l’Office national des examens et concours (Onec) présentés par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, lors d’une réunion avec les directeurs de l’éducation, le nombre des élèves candidats à l’examen du bac est de 818.520 élèves alors que celui des candidats au BEM s’élève à 559.926. Les candidats à l’examen de fin du cycle primaire est estimé à 705.460. Cette année, le BEM est prévu du 24 au 26 mai alors que celui du cycle primaire (cinquième année) se déroulera le 22 mai. A une question sur les difficultés rencontrées par certains candidats au bac pour obtenir la carte d’identité biométrique, elle a estimé que «ce problème se posait dans certaines wilayas et, plus précisément dans certaines communes». La ministère de l’Education oeuvre en coordination avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour «régler ce problème», a-t-elle rassuré.*Par Nadia BENAKLI - Samedi 02 Avril 2016 / L’Zxpression

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*Programmes scolaires revus en profondeur

La réforme de l’école en marche

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La Commission nationale des programmes a présenté, hier, les améliorations issues de la réforme de 2003.

Les associations de parents d’élèves et les syndicats du secteur de l’éducation ont eu les grandes lignes concernant la deuxième génération de ces programmes.

Un document de 250 pages compile les améliorations et les changements issus des travaux des experts et spécialistes et de toutes les propositions des différentes catégories composant la communauté scolaire, à travers les conférences dédiées à cet effet.

La réécriture des programmes scolaires «ne concernera en aucune manière les constantes nationales (…) et ne saurait en aucun cas affecter les principes qui fondent la politique de l’éducation, conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi d’orientation sur l’éducation nationale.

Le secteur s’emploie non seulement à promouvoir les valeurs liées à l’islam, à l’arabité et à l’amazighité mais aussi à inculquer à nos enfants le sens de la citoyenneté et l’attachement à l’unité nationale et aux symboles de la nation», avait affirmé la ministre de l’Education à l’ouverture des travaux de la journée d’information sur les programmes de deuxième génération.

Mme Benghebrit a expliqué que dans le cadre de la réécriture des programmes, le ministère s’est attelé à «mettre en avant le patrimoine national qui représente un taux infime dans les programmes actuels (2%)», précisant que cet aspect sera «essentiel dans les nouveaux programmes».

«Ils seront axés sur l’enseignement des dimensions géographique, historique, humaine et civilisationnelle du pays à travers l’introduction de nombreux auteurs algériens», a ajouté Mme Benghebrit, soulignant que le défi du secteur est de «former une jeunesse équilibrée, en parfaite harmonie avec sa société, dotée des compétences l’habilitant à concevoir et à réaliser ses propres projets».

«Ces changements visent à réconcilier l’élève algérien avec ses valeurs, son pays, son histoire et soi-même», explique Nedjadi Messeguem, inspecteur général au ministère de l’Education nationale, contacté à la fin de la réunion.

Les nouveaux programmes et manuels qui constitueront l’outil de travail des 1re et 2e années primaires entreront en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire. 80% du contenu seront puisés du patrimoine algérien. «Les auteurs et textes, ainsi que les thèmes seront puisés essentiellement de la culture algériennes par des auteurs nationaux», explique le même responsable.

Trois membres de la commission nationale des programmes ont exposé les nouveaux mécanismes d’évaluation et les approches d’apprentissage concernant les langues nationales et étrangères et les mathématiques. Il faut rappeler dans ce contexte que, selon les rapports des experts, exposés lors de la conférence nationale d’évaluation de la réforme, les langues et les mathématiques sont des matières à échec vu que les notes sont en deçà de la moyenne pour la majorité des élèves, ce qui implique de nouveaux outils d’apprentissage.

Réconcilier l’élève avec son pays

Un plan de formation sera lancé en plusieurs sessions au profit des enseignants pour information et formation, afin que les nouveaux dispositifs soient mieux cernés par ceux appelés à les appliquer sur le terrain, explique M. Messeguem.

Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest) estime, quant à lui, que le système d’évaluation dès le début de la scolarité a montré son inefficacité, avec 18% de taux d’échec dès la 2e année primaire.

«L’objectif de l’évaluation est de déceler les dysfonctionnements de compréhension chez l’apprenant en vue d’y remédier. Or si les enseignants ne sont pas accompagnés pour la maîtrise de ce système, cela produira sans nul doute l’effet inverse, c’est-à-dire évaluer pour sanctionner», explique M. Meriane, en appelant à un meilleur accompagnement des enseignants sur ce volet. Il salue en outre l’objectif fixé par la tutelle, à savoir l’introduction d’auteurs algériens dans les manuels scolaires.

L’Association nationale des parents d’élèves s’intéresse, en plus de la référence nationale des matières d’apprentissage, à l’approche moderne prônée dans les nouveaux programmes. «Nous espérons qu’avec cette nouvelle approche, nos enfants seront plus orientés vers la compréhension et l’expérimentation que le parcœurisme», soutient Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves.
De son côté, Ali Benzina, président de l’Organisation nationale des parents d’élèves, regrette que cette révision «ne soit pas faite avec le partenaire social».

Concernant la nouvelle approche, M. Benzina estime que «le résultat est tributaire de l’application sur le terrain. Théoriquement, les révisions concernent toutes les remarques relevées par toutes les parties intervenant en milieu scolaire, mais le résultat dépend de la capacité des enseignants à les appliquer sur le terrain».*Fatima Aït Khaldoun-Arab/ el watan/ lundi 21.03.2016 |

Mathématiques

*Les élèves algériens boudent la discipline des mathématiques et refusent de s’inscrire dans cette filière. Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Education, 3,58% seulement des élèves choisissent cette filière au lycée malgré l’ouverture de toutes les spécialités universitaires, au nombre de 145, aux bacheliers en mathématiques. 

Cette désaffection inquiète profondément les autorités algériennes qui ont tiré la sonnette d’alarme à l’occasion de “la rencontre nationale sur la didactique des mathématiques dans les deux systèmes éducatif et universitaire”. Et pour cause, l’Algérie rencontre en ce moment un souci majeur dans le formation de “spécialistes en mathématiques, en mathématiques informatique et même en modélisation”, ont reconnu les ministres de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MERS), Tahar Hadjar.

C’est donc le développement du pays qui est menacé puisque ces spécialités sont vitales. Pour remédier à ce problème, les autorités algériennes ont avoué qu’il est urgent de procéder à “la mise en place d’une nouvelle politique dans le domaine de l’orientation pour encourager les études en mathématiques”.  “Avec la création de l’Ecole supérieur des mathématiques qui assurera la continuité dans le cursus et l’approfondissement des connaissances”, le ministère de l’enseignement supérieur espère remédier à ce grave problème qui porte préjudice à la qualité de l’éducation en Algérie.*algerie-focus.com/ / mercredi 13 avril 2016

*des syndicats apportent leur soutien à Benghebrit 

Pour de nombreux observateurs, même si  la réaction des contractuels semble spontanée et justifiée à l’annonce du concours, la récupération politicienne et syndicale qui l’accompagne cache bien une volonté de bloquer le débat sur la réforme.  

La ministre de l’Education nationale, qui continue d’être attaquée par certains courants, compte bien des soutiens. Les membres du bureau national de l’Association nationale des parents d’élèves (ANPE) «apprécient à leur juste valeur» les objectifs assignés aux nouveaux programmes de deuxième génération élaborés par la commission nationale ad hoc.

Les membres du bureau national de l’ANPE, présidé par Ahmed Khaled, rappellent, dans un communiqué rendu public, que «l’Association a pris acte des nouvelles propositions telles que l’allégement conséquent du cartable, l’assouplissement du rythme de travail et la modernisation des méthodes d’enseignement pour plus d’efficacité dans l’apprentissage des langues, l’introduction des activités périscolaire et la valorisation du patrimoine culturel et historique arabo-musulman, amazigh et universel dans les manuels scolaires algériens».

Tout en rappelant que les efforts de modernisation de l’école algérienne sont le fruit d’une concertation entre plusieurs partenaires, l’ANPE note «avec satisfaction» que les mesures prises pour la rentrée prochaine sont une concrétisation des recommandations de la conférence nationale d’évaluation de la réforme organisée en juillet et à laquelle  l’ANPE avait activement pris part, à l’instar de tous les participants. L’Association appelle à défendre la stabilité du secteur et au respect du droit des enfants algériens à une scolarité de qualité.

«Le bureau de l’Association invite la communauté éducative à faire preuve de discernement et de bon sens, afin d’éviter les amalgames et les rumeurs qui risquent de nuire à cette œuvre collective et de redressement de notre école», précise l’ANPE dans son communiqué. Dans une déclaration rendue publique hier, le Satef affirme qu’il ne peut pas se taire devant la «polémique stérile et byzantine actionnée par des revanchards (…) et par certains malades idéologiquement».

Saut qualitatif

Selon le syndicat, il est venu le temps que chacun prenne ses responsabilités afin de permettre à l’école de «s’engager dans la voie de la sérénité, du sérieux et du travail». «Nous conformer aux standards internationaux n’est pas une dépersonnalisation, comme veulent le faire croire certains. Il s’agit de voir ce qui a permis aux autres pays d’avoir une école de qualité et le confronter à nos spécificités», précise le syndicat, qui s’en prend à ceux qui refusent d’aller vers une école républicaine de qualité et accessible à tous. Le Satef reconnaît que les réformes engagées satisfont une bonne partie de ses revendications et considère que «ce saut qualitatif» profitera à coup sûr aux enfants.

«Bien que nous soyons vigilants quant à l’évolution et à l’application de ces réformes, nous nous désengageons de toute forme d’idéologisation qui a de tout temps pollué les débats concernant l’éducation de nos enfants», précise le signataire de la déclaration, M. Amoura, secrétaire général du Satef.

Les efforts engagés par Mme Benghebrit sont reconnus par le syndicat qui appelle au perfectionnement de la démarche : «L’école algérienne est sinistrée. Cette ministre a dès son installation essayé, tant bien que mal, de trouver les remèdes possibles et adéquats après un diagnostic établi avec tous les partenaires sociaux, sociologiques et académiques.

Cette approche n’est pas parfaite et le processus est long, mais c’est un début. Mme Benghebrit a le mérite d’avoir essayé et mis le doigt sur la plaie.» Le Satef dénonce par la même occasion  ceux qui ont été «dégommés de leur poste de cadre au ministère de l’Education nationale et qui, par esprit revanchard, nous chantent  le danger que portent ces programmes de deuxième génération pour nos enfants, alors qu’ils portent l’entière responsabilité de l’échec de l’école algérienne et du niveau de notre système éducatif», rappelle le Satef, qui révèle que «ces anciens responsables envoient leurs enfants étudier en France, alors qu’ils défendent l’idéologisation de l’école». *Nadir Iddir/  el watan/ samedi 09 avril 2016

*Ce que vous devez savoir sur les nouvelles réformes de  l’Education

***Le vrai et le faux

Plus d’éducation islamique au bac, annulation de l’examen de la 5e, et enseignement du français à partir de la 2e année primaire… De nombreuses annonces ont été faites et moult rumeurs se sont répandues sur les nouvelles réformes de Benghebrit. El Watan Week-end a tiré le vrai du faux.

Appelée communément réforme de deuxième génération, cette appellation «n’est pas correcte». En effet, Il n’y a pas de réforme de 2e génération. Un pédagogue anonyme explique : «Il n’y a qu’une seule réforme, celle initiée en 2003 à partir du rapport de la Commission nationale de la réforme du système éducatif (CNRSE) installée en 2001 par le président de la République.»

Bachir Hakem, enseignant et membre du CLA, affirme : «on les appelle programmes de deuxième génération, et ce, par rapport aux programmes de la première génération de la réforme engagée en 2003.» Ces nouveaux programmes visent à instituer l’approche par compétence. «Il est question d’assurer le développement de l’esprit critique chez l’élève et ses capacités d’analyse. Ces programmes ont été établis sur les horaires qui sont en cours depuis 2013.

Ce qui est demandé dans les nouveaux programmes, c’est le retour à une année scolaire de 36 semaines», conclut l’enseignant. Ainsi, plusieurs arrangements ont été apportés aux programmes et de nombreuses décisions ont été annoncées. on vous démêle le vrai du faux.

- Annulation de l’épreuve d’éducation islamique. Faux

Alors que la Coordination nationale des enseignants de sciences islamiques s’est indignée face à la supposée suppression de l’épreuve de l’éducation islamique au bac, il paraît que cela n’est finalement qu’une rumeur. En effet, selon Mohamed Cherfaoui, chargé de communication au ministère de l’Education, cela est faux. «Nous n’avons rien changé. Dans le site du ministère figure tout le programme avec les matières. Et il est clairement mentionné que rien n’a été touché.» A cette nouvelle, un pédagogue anonyme se désole : «Encore un mensonge et une intoxication médiatique de la part des ennemis du progrès. A ce que je sache, on n’a jamais évoqué la suppression de l’éducation islamique.»

De son côté, Bachir Hakem estime que «même si tout le monde pense qu’au lieu de mal enseigner cette matière ou obliger les élèves à l’apprendre ne lui rend pas service, l’annulation de cette épreuve est juste impossible car cela devient une affaire d’Etat. Malheureusement, cela reste encore un sujet tabou, car annuler l’épreuve de l’éducation islamique veut dire être d’une autre religion ou athée.» Kamel Nouari, directeur d’un collège à Médea, est lui plutôt favorable à l’idée de réduire les heures de cours de cette matière. Il soutient : «Je suis pour le fait de réduire le coefficient de cette matière au lycée.

Je pense aussi qu’on devrait lui changer de dénomination et passer à éducation religieuse, et revoir le contenu des programmes afin qu’il soit en adéquation avec les exigences de notre époque.» Meziane Meriane, porte-parole du Snapest, conclut : «Pour l’instant, il n’y a pas d’annulation de l’épreuve d’éducation islamique. Cependant, si on veut limiter le nombre de journées d’examen, on sera peut-être obligé de le faire. Trois jours d’examens, comme cela a déjà été évoqué, équivaut en moyenne à 5 épreuves. Donc, les matières secondaires seront passées en première année de lycée.»

- Annulation de l’épreuve de 5e. Faux

Contrairement à ce que pensent beaucoup, «l’examen de fin de cycle primaire ne sera pas annulé», a affirmé la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. D’ailleurs, l’examen est fixé pour le 22 mai prochain. Cependant, «les élèves passeront les épreuves dans leur établissement», a précisé la ministre. Pour Bachir Hakem, annuler cet examen ne serait pas un problème. Il estime que «tant que le taux de réussite chaque année est dans les 90%, autant l’annuler». Un avis partagé par Kamel Nouari, qui va encore plus loin et avoue : «Je suis pour l’annulation de toute forme d’évaluation au primaire.

En d’autres termes, la suppression des devoirs et des compositions.» Un avis partagé par un pédagogue anonyme qui confie : «Il est temps de mettre fin aux pratiques et mœurs scolaires traditionnelles (examens/sanctions, notation/sanctions, compositions trimestrielles…) que nous avons héritées de l’école coloniale, qui était hyper sélective au profit des enfants issus des familles aisées. Ce débat est inévitable et j’espère qu’il aura lieu un jour. Le plus tôt serait le mieux.»

- Annulation du bac sportif qui sera remplacé par la note annuelle de l’élève.  Vrai

La ministre de l’Education nationale, Noria Benghebrit, l’avait préalablement annoncé : certaines matières du baccalauréat allaient être annulées et remplacées par les moyennes des notes obtenues durant toute l’année scolaire. ça sera le cas pour l’épreuve d’éducation physique et sportive dès 2016. Pour Bachir Hakem, «cela est une très bonne chose car il n’y aura plus aucune intervention mettant tous les candidats sur le même pied d’égalité».

Meziane Meriane trouve lui aussi cette idée bonne. «Il n’y a aucune incidence sur le parcours sportif des enfants et cela les encourage à faire du sport», affirme-t-il. De son côté, Kamel Nouari estime qu’il faut carrément supprimer cette épreuve. Il préfère que «les candidats soient examinés dans les matières essentielles». Ainsi, ce dernier plaide pour «la suppression de l’épreuve d’éducation sportive».

- Etudier le français en 2e année primaire au lieu de la 4e année. Faux

Si cette information a été relayée par plusieurs médias, le ministère de l’Education  affirme que cela n’est qu’une simple rumeur. «Cette information est totalement fausse. On ne va pas commencer à enseigner le français en 2e année primaire. Cela se fera à partir de la 4e année, comme cela a toujours été fait», affirme Mohamed Cherfaoui. Même s’il ne s’agit que d’une rumeur, les professionnels de l’éducation s’accordent à dire que cela serait une bonne chose.

Bachir Hakem estime que «cela serait une bonne chose d’apprendre une langue le plus tôt possible». Ainsi, parmi les compétences visées en urgence, on cite la maîtrise des langues. A cet effet, le professeur Abderrezak Dourari, directeur du Centre national pédagogique et linguistique de l’enseignement de tamazight (CNPLET) affirme : «La langue française devra être maîtrisée à un très haut niveau afin de pouvoir l’utiliser comme moyen d’accès aux sciences modernes sans attendre la traduction. L’enseigner aux petites classes est donc une bonne idée.»

- Changement de certains programmes en intégrant des écrivains et poètes algériens. Vrai

C’est lors d’une conférence présidée par l’inspecteur général au ministère de l’Education qu’il a été décidé de concrétiser l’idée proposée lors des travaux de la conférence nationale pour la réforme de l’école : introduire les textes d’auteurs algériens dans les manuels scolaires. La ministre de l’Education a même insisté sur la nécessité à ce que 10% des textes littéraires des livres scolaires soient tirés des œuvres d’auteurs et penseurs algériens.

Un pédagogue anonyme se réjouit : «Il était temps de réhabiliter le patrimoine culturel algérien en donnant à nos écrivains toute la place qu’ils méritent dans les manuels scolaires.» Et de s’interroger : «Est-il admissible que nos enfants ignorent tout de Kateb Yacine, Abdelhamid Benhadouga, Assia Djebar, Waciny Laaredj, Ahlem Mostaghanemi, pour ne citer que ceux-là, alors qu’ils sont célébrés dans d’autres pays ?

Nous devons nourrir nos enfants à la mamelle de leur identité culturelle et non pas à la fontaine du wahhabisme intolérant, de textes d’auteurs inconnus, souvent fabriqués pour des desseins inavouables.» Kamel Nouari partage cet avis et confie : «Faire connaître à nos enfants les textes de nos écrivains est une excellente chose. C’est mieux pour eux que de leur enseigner les textes d’écrivains du Moyen-Orient.» Meziane Meriane va plus loin et assure que cette initiative va «renforcer l’unité nationale». Il explique : «Intégrer les écrivains algériens va algérianiser davantage l’école algérienne.

L’enfant va évoluer dans son imaginaire algérien au lieu d’évoluer dans un imaginaire étranger. Cela va renforcer la cohésion nationale.» Cependant, Bachir Hakem y voit un petit inconvénient. Selon lui, «la littérature est universelle. Elle exige donc de connaître aussi bien les poètes algériens que les autres. La meilleure solution est donc d’établir un programme par siècle tout au long de la scolarité de l’élève et intégrer tous les écrivains, aussi bien algériens qu’étrangers.»

- Un calendrier des examens et de vacances spécifique pour les élèves du Sud dès l’année prochaine. Vrai

Suite à la protestation des élèves du Sud quant au calendrier des examens, la ministre de l’Education a proposé une nouvelle idée : organiser les examens de 3e trimestre de façon non unifiée et cela dès l’année prochaine. Cependant, la ministre a émis deux conditions : le respect du volume horaire et de toutes les parties concernées (responsables de wilayas, élèves et parents).

Meziane Meriane trouve qu’il s’agit d’une très bonne nouvelle et confie : «cela ne sera que justice rendue d’avoir un calendrier spécifique pour le Sud avec les grandes chaleurs.» De son côté, Bachir Hakem propose : «Le baccalauréat par académie est aussi national et moins coûteux. Donc, un baccalauréat dans les 48 wilayas suivant les conditions de chaque région et des vacances suivant les régions ne pose aucun problème et surtout entre le Nord et le Sud.» Kamel Nouari, lui, préfère que les examens soient unifiés à l’echelle nationale, mais il n’est cependant pas contre que chaque région ait son propre calendrier de vacances.*Sofia Ouahib /  el watan/ vendredi 29 avril 2016

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Nouria Benghabrit Remaoun

**Il nous faut “des anticorps contre l’intolérance et toutes les formes de violence et d’intégrisme”. 

 La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a fait savoir, mercredi depuis Paris, lors de la 38e conférence générale de l’Unesco, que l’élève algérien doit développer “des anticorps contre l’intolérance et toutes les formes de violence et d’intégrisme”. 

“Il s’agit, aujourd’hui, d’apprendre aux enfants comment différencier une information crédible d’une fausse information, (…) de développer des anticorps contre l’intolérance et toutes les formes de violence et d’intégrisme”, a-t-elle proposé, ajoutant qu’il y a lieu, par ailleurs, “d’inculquer à l’enfant l’esprit critique”. “Aujourd’hui, plus que jamais, si notre système éducatif ne donne pas les compétences nécessaires à un jeune de choisir, de traiter, de critiquer, il constituera le terreau où viendront naturellement s’arrimer toutes les haines, l’exclusion de l’autre et le radicalisme”, a-t-elle encore expliqué.

Elle préconise, enfin, de garantir un enseignement de “qualité à tous les élèves”, car “il ne suffit pas d’ouvrir une école à l’enfant, mais nous avons l’obligation d’assurer des contenus, un savoir-être, un savoir-faire essentiels qui puissent le préparer aux défis auxquels il sera confronté”, a-t-elle affirmé.*.algerie-focus./ 04 novembre 2015

***Les dérives de certains et leurs lubies « oumistes ».

Attachés à leur vieux fantasme de «ouma arabiya islmamiya», les Ouléma tout comme les autres islamistes veulent sacrifier l’Algérie sur l’autel de leurs lubies «oumistes».

*Nouria Benghebrit a gagné toutes les batailles qu’elle a menées jusque-là mais sa guerre contre l’archaïsme, l’obscurantisme et le conservatisme les plus stérilisants ne l’est pas encore car, malgré leurs divergences doctrinaires, les islamistes savent bien s’unir quand il s’agit de défendre l’infécondité de leur dogme.
En effet, contre toute attente et compte tenu de son alignement habituel sur les positions de l’Etat, même les cadres de l’Association des Ouléma algériens sont descendus dans l’arène et ont pris partie foncièrement contre la ministre de l’Education nationale qu’ils n’hésitent pas à accuser de vouloir «occidentaliser le système éducatif algérien et détruire ses fondements moraux.
«L’Association des Ouléma appelle l’ensemble des responsables, des acteurs et des partenaires en charge du système éducatif à prendre leurs responsabilités et être vigilants dans leur traitement du dossier de réformes de l’école. L’Association des Ouléma refuse de porter atteinte à la personnalité de nos enfants et des générations montantes à travers la remise en cause de nos valeurs et la déstructuration de l’infrastructure morale et doctrinale de la société au profit d’une langue et d’une culture étrangères et intruses», écrit cette association dans un appel qu’elle a adressé au peuple algérien.
De plus, tout en plaidant pour un statut préférentiel au profit de la langue arabe et des sciences islamiques dans les programmes, les Ouléma qualifient leurs partisans de «nobles» et s’acharnent contre «les promoteurs du projet d’une école républicaine et foncièrement algérienne de suppôts de l’impérialismes culturel et intellectuel». «L’Association des Ouléma exhorte toutes les forces vives et nobles de la nation à se mobiliser afin de défendre les valeurs de leur ouma » et s’opposer au projet de l’impérialisme culturel et intellectuel qui nous vient sous un visage nouveau», fustigent en effet ces héritiers d’Ibn Badis et d’El-Ibrahimi.
Ceci dit, bien que les positions des islamistes soient, quelles que soient leurs divergences doctrinaires, connues, les unes comme les autres étant dogmatiques et exclusives, les Ouléma étaient toujours considérés, du moins du côté officiel, comme étant fréquentables et assez flexibles.
Mais, en s’acharnant contre une ministre de l’Education, au beau milieu de l’année scolaire, ce qui risque de perturber la scolarité de millions d’enfants algériens, ils laissent simplement tomber leur masque et dévoilent leur vrai visage: des antirépublicains et des anti-Algériens.
En effet, jamais dans ses discours la ministre de l’Education n’a évoqué un quelconque remplacement de l’arabe par le français ou l’anglais, des sciences islamiques par un quelconque autre programme; jamais elle ne s’est prononcée contre l’arabe également.
Bien au contraire, à chacune de ses sorties publiques, Nouria Benghebrit insiste sur la nécessité de renforcer et de développer l’enseignement de l’arabe.
Ce qui, pour ainsi dire, pose problème aux islamistes, toutes tendances confondues, ce n’est pas une prétendue guerre que mène la ministre de l’Education contre l’arabe et les valeurs islamiques, mais son projet d’algérianiser l’Ecole algérienne et de remplacer les références moyen-orientales qui ont profondément aliéné les Algériens par des références nationales puisées dans notre patrimoine plusieurs fois millénaire.
Ce projet d’algérianisation de l’école, à travers notamment la réhabilitation du substrat amazigh de la culture algérienne, dérange les islamistes parce que c’est une remise en cause radicale du fantasme de la «ouma arabiya islamiya» dont ils en ont fait un fonds de commerce depuis des siècles.
De plus, concevoir des programmes dans un cadre républicain sans tenir compte des injonctions d’essence «oumiste» des différentes internationales islamistes fait terriblement peur aux tenants de l’islamisme qui voient là un moyen de les isoler de leurs soutiens internationaux. L’Algérie est-elle donc condamnée à se sacrifier sur l’autel des fantasmes islamistes?
Benghebrit refuse de céder au chantage et, ce faisant, elle ne défend pas une position personnelle, mais un idéal républicain pour lequel des millions d’Algériens se sont sacrifiés.*Par Amar INGRACHEN - Lundi 28 Mars 2016 / L’Expression

Bac 2015

**Profonds changements du baccalauréat en 2017

La grande révolution sera le passage à trois jours d’examen au lieu des cinq actuellement. La prochaine année scolaire sera aussi celle des nouvelles réformes avec les nouveaux programmes scolaires.

*La grande révolution de l’examen du baccalauréat n’est pas pour cette année! C’est l’affirmation faite par la ministre de l’Education nationale lors de son passage, hier matin, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III où elle était L’invitée de la rédaction. En effet, Nouria Benghebrit a fait savoir que le déroulement du bac 2016 ne différera pas de celui des précédents à l’instar des deux sujets au choix qui sont toujours maintenus. Néanmoins, la ministre a annoncé que les grands changements commenceront à partir de l’année prochaine. «Des changements en profondeur seront apportés dès l’année prochaine», a-t-elle lancé avec enthousiasme. Le changement le plus important sera la réduction de la durée de cet examen national. «La durée des épreuves va passer de cinq à trois jours», a-t-elle assuré. «Un groupe de travail a déjà été installé afin de définir les modalités de ce passage. Il va formuler des propositions à soumettre au gouvernement», a-t-elle souligné. Comme autre mesure phare évoquée par la ministre, les sanctions pour lutter contre l’absentéisme des élèves de terminale.
La ministre prévient les élèves ayant longuement déserté les classes avant le déroulement du bac, qu’ils sont susceptibles de s’exposer à de dures sanctions pouvant se traduire par l’interdiction d’y prendre part, voire faire l’objet d’une décision de radiation. Pour ce qui est des préparatifs du bac 2016 et les autres examens de fin de cycle, Benghebrit a rassuré que «toutes les dispositions institutionnelles ont été prises». Elle annonce au passage qu’une rencontre avec l’ensemble des directeurs de l’éducation, aura lieu aujourd’hui, pour faire le point. Cependant, Nouria Benghebrit a mis en exergue le fait que la prochaine année scolaire, sera aussi celle des nouvelles réformes. «L’élaboration de la réforme devrait commencer à se traduire par l’élaboration de nouveaux programmes d’enseignement, accompagnés de l’introduction de nouveaux manuels, la réduction à 36 semaines de la période des cours, la diminution du nombre d’élèves par classe», a-t-elle indiqué. Dans ce sens, son département va lancer à partir de cette semaine une campagne d’explicitation de ces programmes scolaires de 2ème génération des réformes. «Nous entamons à partir de cette semaine une explicitation auprès des partenaires sociaux sur les grandes lignes de ce programme de 2ème génération des réformes dont l’essentiel relève de la problématique des valeurs», a déclaré la ministre. Elle soutient, à ce propos, que le ministère est en train de rendre public un travail qui est mené par la Commission nationale des programmes, qui en 2009, a édité le référentiel des programmes et de méthodologie.
«Ce programme est en lien direct avec la loi sur l’orientation de 2008», a-t-elle précisé. Indiquant que la Commission des programmes était composée de quelque 200 experts nationaux ayant travaillé dans 23 groupes spécialisés dans diverses disciplines, la ministre a fait état d’une «capitalisation de l’expérience depuis 2003 en matière de conception et d’élaboration des programmes». Enfin, la ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à fournir avant la fin avril des cartes d’identité biométrique à l’ensemble des 800.000 candidats au bac. Elle a profité de l’occasion pour démentir la rumeur concernant l’obligation des collégiens qui vont passer leur brevet à disposer d’une carte d’identité biométrique. «Ils ne sont pas concernés. Ils passeront leur BEM avec les cartes d’identité classiques», a-t-elle conclu.*Par Walid AÏT SAÏD - Lundi 21 Mars 2016 / L’Expression

*Mise en place de brouilleurs de communication au niveau des centres d’examens, pour prévenir la triche au Bac

La triche au baccalauréat, fait malheureusement partie des programmes  scolaires.

Chaque année elle se répète. C’est qu’avec les moyens de communication moderne, le système est devenu plus sophistiqué et donc apte à s’élargir.

On se souvient  du scandale qui a touché l’année dernière plusieurs centres d’examens. Pour cette année, Mme Benghebrit entend  anticiper cette fraude.

Comment ? Par la mise en place de brouilleurs de communication au niveau des centres d’examens. « Tous les moyens technologiques, dont les brouilleurs des moyens de communication, seront utilisés pour contrer toute velléité d’enfreindre la réglementation et de tricher lors de l’examen du baccalauréat », a-t-elle indiqué dans un entretien  à l’APS .

En parallèle, une  opération de sensibilisation « forte et rigoureuse » en direction des parents et des candidats, sera menée afin d’ « interpeller leur sens de citoyenneté autour de cet examen qui mobilise plusieurs secteurs ».

Dans ce sens, elle a rappelé que la dernière convention signée avec la Direction nationale de la sûreté nationale et la Gendarmerie nationale est venue « formaliser une coopération de longue date », citant notamment le transport des sujets par avions militaires.

La ministre a également précisé que  son département dispose, actuellement, de « moyens d’identification et d’indices lui permettant d’intensifier la surveillance et le contrôle dans certains établissements par rapport à d’autres ».

« A travers une étude, nous pouvons avoir des indices qui nous montrent les établissements, les filières ou groupes qu’il faut contrôler davantage ».

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*Recrutement d’enseignants pour les trois paliers (primaire-moyen-secondaire)

* 4 millions de candidats pour 28.075 postes d’enseignants

*L’examen de recrutement de quelque 28.000 enseignants pour les trois paliers (primaire-moyen-secondaire) aura lieu le 30 avril prochain et les résultats définitifs seront connus le 30 juin, a déclaré mercredi 23 mars 2016, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit.

« L’examen écrit pour le recrutement aura lieu le 30 avril, les résultats seront donnés le 12 mai, ce qui permettra aux candidats retenus de passer le test oral le 8 et 9 juin, alors que les résultats définitifs seront rendus publics le 30 juin », a précisé Mme Benghabrit dans un entretien à l’APS.

La ministre a expliqué que le report de cette épreuve a été dicté par des considérations « objectives » notamment organisationnelles nécessitant la sensibilisation des inspecteurs et des responsables des ressources humaines au niveau local. « Nous avons choisi la date du samedi 30 avril pour ne pas perturber la scolarité des élèves », a-t-elle souligné, ajoutant que « le test oral interviendra bien après le déroulement des examens nationaux ».

Selon Mme Benghabrit, cette opération « lourde » de part le nombre de plus de 28.000 postes ouverts, et par ricochet le nombre de candidatures, nécessite une « maîtrise du calendrier afin de permettre aussi à la Fonction publique de nous accompagner dans cette opération ».

En outre, elle a fait savoir que les spécialités ont été élargies cette année à 28 nouvelles filières à l’instar des sciences politiques, des sciences de la communication, du droit, de l’économie et de certaines spécialités scientifiques.

Toutefois, les candidats retenus suivront des formations cycliques dés le mois de juillet, et le ministère a déjà pris option pour un portail électronique de formation à distance. « Nous allons compenser le manque pédagogique par un encadrement de qualité, l’accompagnement et la prise en charge à travers les inspections », a-t-elle expliqué, insistant sur le recrutement des diplômes des Ecoles normales supérieures des enseigants (ENS).

« Le recrutement de qualité demeure celui des diplômes des ENS, d’ailleurs les équipes du ministère travaillent d’arrache-pied avec ceux du ministère de l’Enseignement supérieur pour la mise en place d’une cartographie par besoin, par wilaya et par cycle », a indiqué la ministre, en insistant sur les « principes de l’équité dans cette opération ».

Mme Benghabrit qui a rappelé que les spécialités et le programme du concours peuvent être consultés sur le site du ministère (www.education.gov.dz), a indiqué que les inscriptions seront ouvertes du 28 mars au 17 avril prochain sur le site (www.onec.dz) de l’Office national des examens et concours (ONEC), « rodé à ce genre d’épreuves », les rendez-vous seront fixés aux candidats pour le dépôt des dossiers toujours via le site Internet.(Aps) | mercredi 23/03/2016 |

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**La ministre de l’éducation nationale Nouria Benghebrit a annoncé, mercredi, l’ouverture du concours de recrutement de 28.084 enseignants pour les trois paliers scolaires. L’annonce a été faite sur sa page officielle sur le réseau social Facebook. Le début des inscriptions se fera à partir du 28 mars via le site internet de l’office national des examens et concours (ONEC) à savoir  onec.dz. Et à partir du 22 mars la liste des spécialités et des diplômes concernés par ce concours seront disponibles sur le site du ministère de l’éducation nationale.*médiax/ 16/03/2016 

*135 000 nouveaux enseignants seront recrutés en trois ans

Le concours de recrutement d’enseignants aura lieu fin février prochain, a annoncé, ce mardi 12 janvier 2016, Nouria Benghebrit, ministre de l’Education, selon des propos cités par l’agence APS, précisant que « de nombreux fonctionnaires du secteur, y compris des enseignants, seront mis à la retraite ». « Nous sommes dans l’obligation de les remplacer et de pourvoir également aux besoins des nouveaux établissements scolaires qui seront ouverts dans plusieurs régions du pays notamment en terme de personnels d’encadrement », a-t-elle ajouté. Quelques 135 000 nouveaux enseignants seront recrutés dans le secteur de l’éducation national dans les trois prochaines années. 45.000 recrutements seront effectués chaque année.* mardi 12 janvier 2016

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*Sauver le Bac: la bataille de Nouria Benghebrit

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La ministre doit parfaitement savoir que l’exercice est très difficile, mais c’est ça ou donner tout le secteur sur un plateau à un seul syndicat.

Le recours au CD, à l’Internet et à la Télévision nationale pour permettre aux lycéens en classes d’examens de préparer les examens du baccalauréat dans les meilleures conditions possibles est un acte de résistance de la ministre de l’Education nationale. La batterie de mesures, excluant l’enseignant, annoncée par le ministère de l’Education nationale, vient en réaction à une situation de prise d’otages effectuée par le Cnapeste, sur la base de revendications totalement surréalistes.
Nouria Benghebrit veut contourner les grévistes, en organisant un baccalauréat sans fixer un seuil de cours et tout en respectant les échéances. Le pari de la ministre est certes risqué, mais mérite un soutien total de toute la société.
Mme Benghebrit confrontée, comme ses prédécesseurs au diktat d’un seul syndicat, refuse de baisser les bras et fait montre d’une grande volonté de tenir tête aux grévistes, en organisant la «résistance». Il n’est pas question de laisser des «preneurs d’otages» dicter leur volonté au secteur, d’autant que la «rançon» exigée aura pour conséquence directe une chute du niveau de l’école publique. En réclamant des promotions automatiques sans examens, ni recyclage, les grévistes font courir à l’école le risque d’une stagnation mortelle. De plus, la retraite après 25 ans de travail, réclamée par le Cnapeste, est une pure invention qui n’existe dans aucun système éducatif au monde.
Que fallait-il faire devant cette tentative de saborder l’école de la République? Dans la bouche de la ministre, la réponse est dans l’union des toutes les forces vives gravitant autour de l’Education nationale. Faut-il relever, à ce propos, que les solutions palliatives proposées par Mme Benghebrit ne se résument pas aux aspects matériels. Même si elle ne l’a pas ouvertement dit, l’on comprend bien que la réussite de la «riposte» est très liée à l’attitude des parents d’élèves et des élèves eux-mêmes. En d’autres termes, il est question de ne pas céder à un chantage qui hypothèque l’avenir de l’Ecole algérienne. Aussi, dans la démarche de la ministre qui vise à parvenir à organiser un baccalauréat dans un climat de grève, l’adhésion des parents et des candidats au baccalauréat est capitale. Rien ne peut se faire sans ces deux acteurs majeurs de la famille éducative.
La ministre doit parfaitement savoir que l’exercice est très difficile, voire périlleux, mais c’est ça ou donner tout le secteur sur un plateau à un seul syndicat. L’équation est, en réalité aussi simple que cela. Contrairement à ses prédécesseurs, Mme Benghebrit a choisi de ne pas lâcher prise sur les prérogatives de l’Etat dans la gestion de son secteur. Les syndicats ont leur mission, mais ce n’est pas parce qu’ils disposent du droit de grève qu’ils façonneront le secteur à leur guise.
Dans ce bras de fer, il est entendu que la société, pour avoir vécu ce scénario plus de dix fois, ces dernières années, prendra fait et cause pour la tutelle. C’est là un avantage certain pour Mme Benghebrit qui s’engage dans une expérience inédite en Algérie et même dans le monde entier.
Il reste que ce caractère unique dans les annales, d’un baccalauréat, sans enseignants est en soi, porteur de sa propre fragilité. Sera-t-il possible de mobiliser des centaines de milliers de lycéens et leurs parents autour de la «bataille» de Mme Benghebrit? Il sera difficile de répondre à cette question. Il faut dire, que malgré les bonnes intentions de la ministre, le risque d’un bac blanc, dans le cas de la persistance de la grève est toujours de mise. Il faudrait une sacrée dose de volonté et d’imagination pour entrer dans la logique du ministère.
Le scénario le moins optimiste, mais malheureusement aussi le plus réaliste, serait que les lycéens mettent dos à dos ministère et syndicats et réclament un baccalauréat à la mesure de la situation catastrophique que traverse le secteur en raison de la grève. Les lycéens, c’est bien connu, ne se contenteront pas de communiqués ou de commentaires sur les réseaux sociaux. Ils investiront la rue pour réclamer leur «seuil».
C’est ainsi que peut se terminer, c’est-à-dire dans un chaos indescriptible, l’oeuvre d’une ministre venue à l’Education nationale avec une vraie ambition, celle de porter l’Ecole algérienne au niveau qu’elle mérite. Mais on retiendra que Mme Benghebrit ne baisse pas les bras et organise sa «résistance». Elle n’a pas encore dit son dernier mot.*Par Saïd BOUCETTA - Mardi 17 Mars 2015 *L’Expression

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***La mise en application de la fiche d’évaluation continue sera reportée et les examens du 2e trimestre pour les classes de terminale seront «éventuellement» annulés, en raison de la grève, a affirmé la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit.

Lors d’une visio-conférence avec les directeurs de lycées, les inspecteurs et les directeurs de l’Education de wilaya consacrée à la prise en charge des problèmes liés aux absences des enseignants, Mme Benghebrit a indiqué que « la mise en application de la fiche d’évaluation des élèves de la 3eme année secondaire a été reportée pour cette année ».

Par ailleurs, « les examens du deuxième trimestre pour les élèves de la 3eme année secondaire pourraient être annulés pour rattraper le retard accusé dans les cours en raison de la grève dans l’intérêt de l’élève ».

Mme Benghebrit avait affirmé lors de sa dernière conférence de presse que son secteur avait pris une série de mesures pour assurer le droit de l’élève à l’enseignement suite au mouvement de grève observé par à la Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE) depuis le 16 février dernier.

« Le ministère a pris une série des mesures dont le renforcement de la responsabilité pédagogique de l’équipe dirigeante au sein de l’établissement scolaire, selon les situations très diversifiées: d’une classe à une autre, d’un établissement à un autre et d’une wilaya à une autre.

L’équipe pédagogique de l’établissement a toute la latitude de réaménager, de réguler le rythme et la progression des apprentissages », avait précisé la ministre. Aussi, a-t-elle ajouté, des instructions ont été données aux responsables de wilaya pour mettre à la disposition des élèves plusieurs dispositifs de soutien et d’accompagnement « afin que l’intérêt de l’élève soit préservé ».

Il s’agit, selon la ministre, de cours télévisuels (mardi 19h30 à 20h30 et samedi 8h30 à 9h30 et 19h10 à 20h00), la mise à la disposition des élèves des cours scénarisés de l’ONEFD pour tous les élèves de terminal sur CD. Le mode d’emploi de ces supports (CD), a été expliqué lundi au lycée Frantz Fanon (Bab El-Oued-Alger), par le directeur de l’enseignement secondaire au ministère de l’Education nationale.(Aps) Mardi 17 Mars 2015 

*Parents d’élèves et enseignants applaudissent les premières mesures prises par Nouria Benghebrit

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<p><span style=**Même si elles ne concernent pas encore les programmes scolaires, les dernières mesures sont bien accueillies par les parents d’élèves.

L’introduction de la fiche de synthèse permettra de rétablir la discipline dans les classes et de mettre fin au phénomène de désertion des lycées en milieu d’année scolaire.

Parents d’élèves et enseignants applaudissent les décisions prises par le département de l’Education concernant la suppression de la deuxième session de l’examen de fin de cycle primaire, l’introduction de la fiche de synthèse pour les bacheliers et l’annulation du seuil des cours, entre autres mesures applicables à partir de l’année scolaire en cours. «C’est ce que nous n’avons pas cessé de réclamer depuis l’année scolaire 2008-2009. La suppression de la deuxième session de l’examen de fin de cycle primaire était juste une formalité, budgetivore, sans aucune valeur pédagogique répondant parfaitement à nos aspirations en tant que parents. Nous estimons que la réhabilitation de la fiche de synthèse pour la comptabilisation de la moyenne du baccalauréat est une réponse favorable aux inquiétudes de la majorité des parents d’élèves préoccupés par l’absentéisme et le peu d’intérêt pour les élèves du secondaire. C’est également une autre façon de ne pas pénaliser les élèves qui travaillent bien durant l’année et dont la moyenne au bac ne reflète pas cet effort», explique Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves.

Cette association se dit «soulagée» par les décisions que vient de prendre la ministre qui s’est également attaquée au poids du cartable, le réduisant à près de 30%. «Nous souhaitons des décisions courageuses pour la réhabilitation du Conseil national de l’éducation et de l’Observatoire national de l’éducation», poursuit notre interlocuteur. Le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest) partage l’engouement des parents d’élèves concernant l’introduction de la fiche de synthèse. Cela permettra de rétablir la discipline dans les classes et mettre fin au phénomène de désertion des lycées en milieu d’année scolaire, un fléau généré par la généralisation des cours de soutien anarchiques et le manque de maîtrise, estime M. Meriane qui voit en l’introduction de la fiche de synthèse «un bon moyen» de pousser les élèves à plus de travail et d’assiduité.

M. Meriane ne se réjouit pas par contre pour la décision de la suppression de la deuxième session de l’examen de 5e. Pour cet enseignant, cette décision risque d’augmenter le taux d’échec en ce palier scolaire. «Nous risquons de nous retrouver avec des écarts d’âge importants entre les enfants. La cohabitation entre un enfant de 9 ans et son aîné plus âgé dans la même classe sera difficile, vu que la loi algérienne interdit l’exclusion d’élèves de moins de 16 ans. On aura pour conséquence des enfants de plus en plus âgés tarderont dans le primaire. Je pense que la ministre vient de prendre une décision en contradiction avec la loi sur l’orientation scolaire», explique M. Meriane qui plaide pour des mesures d’accompagnement de la décision en question, comme le rétablissement des classes «spéciales», entre autres mesures envisageables.

Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) applaudit l’introduction de la fiche de synthèse : «C’est une des solutions proposées par les enseignants pour mettre fin à l’absentéisme des élèves.» Les enseignants semblent emballés par ces premières mesures, «en attendant des réformes pédagogiques pour l’amélioration du contenu des programmes».*Fatima Arab–El Watan-10.09.2014 

**Benghebrit remet les pendules à l’heure

«Les éducatrices des écoles coraniques ne seront pas recrutées pour encadrer les enfants du préscolaire des écoles publiques», a indiqué le département de Mme Benghebrit, en réaction à des écrits de presse.

Nouria Benghebrit passe à l’action et semble avoir une assez confortable marge de manoeuvre pour appliquer son train de mesures. A l’entame de l’année scolaire 2014-2015, la voilà qu’elle remet les pendules à l’heure et dissipe les amalgames nés de préjugés ou de la déformation de ses propos. Cette fois, c’est au sujet des éducatrices des écoles coraniques qu’elle annonce, à coup de communiqué, la couleur. La ministre de l’Education nationale explique, tout de go, à propos des éducatrices des écoles coraniques qui ne seront pas recrutées pour encadrer les enfants du préscolaire des écoles publiques: «Il n’a jamais été question de recruter des éducatrices des écoles coraniques pour encadrer les enfants du préscolaire des écoles publiques. C’est de l’inverse qu’il s’agit, à savoir apporter aux écoles coraniques l’expertise scientifique et pédagogique nécessaire à l’accomplissement de leur noble mission». A l’en croire, une concertation est engagée à cet effet au «plus haut niveau» des ministères de l’Education nationale et des Affaires religieuses et des Waqfs. Cet accord débouchera, selon la même source, sur une «meilleure» coordination qui permettra aux enfants d’âge préscolaire concernés d’acquérir les bases «indispensables» à leur réussite dans le cycle primaire. Cette démarche, rappelle-t-elle, obéit à une politique tracée d’avance et qui permettra d’initier les éducatrices au référentiel de formation de l’éducation préparatoire.
Concernant la gestion des écoles primaires, le département de Mme Benghebrit précise que le Code communal est «catégorique». La gestion matérielle des écoles primaires relève des APC (hygiène, entretien, cantine, transport, chauffage, gardiennage…). La tutelle pédagogique, quant à elle, est du «ressort exclusif» du ministère de l’Education nationale. Sur ce dernier point, une réflexion «est engagée» dans le but de «soulager» les directeurs des écoles primaires de la «lourde charge» que représentent les contraintes quotidiennes liées à cette gestion matérielle.
La ministre de l’Education nationale a, à cet égard, exprimé sa «ferme» détermination à redonner à l’acte pédagogique et éducatif «toute sa place» dans les attributions du directeur d’école primaire.*L’Expression-Lundi 15 Septembre 2014

*Oran–Le secteur de l’éducation vient de connaître le début d’un grand ménage dans ses instances locales. Dans les dernières mesures qu’elle a prises, Nouria Benghebrit vient de procéder à un vaste mouvement de responsables dans les directions de l’éducation de plusieurs wilayas, en premier lieu celle d’Oran. Son directeur exécutif, Kellil Ahmed Miloud a été limogé et remplacé par le désormais ex-directeur de l’education de la wilaya de Khenchela, Kadri Miloud.

Le limogeage du directeur de l’éducation d’Oran n’aurait pas été décidé à partir d’un simple point de vue ou suite à une quelconque mesure d’humeur. Ce dernier ne jouit pas d’une grande estime aussi bien dans les rangs des enseignants d’Oran que chez les syndicalistes. Pour preuve, ces derniers se sont, à plusieurs reprises, «révoltés» contre ses décisions dont notamment celles portant sur les recrutements de nouveaux maîtres et professeurs.
Les derniers mouvements en date observés par les enseignants d’Oran remontent à l’entame de l’actuelle rentrée scolaire: plusieurs nouveaux maîtres se sont, à maintes reprises, regroupés devant la bâtisse abritant la direction de l’éducation. Les protestataires, les nouvelles recrues ayant crié au scandale, ont été placés dans des postes occupés au lieu de les affecter dans des postes vacants.
Cela dénote clairement que le secteur de l’éducation vivait au rythme d’une anarchie totale. Ce n’est pas tout. Deux semaines après la rentrée scolaire, le secteur de l’éducation est ébranlé par une série de rapports qui auraient été rédigés par les uns contre les autres. Leur contenu n’est pas encore dévoilé.
«La rentrée scolaire a été donc lancée dans des conditions tant bien que mal, pourvu que les élèves retrouvent les bancs des écoles et le reste viendra», mettant en garde. Qu’à cela ne tienne! Dans un autre chapitre, les services du ministère de tutelle auraient expédié 37 correspondances à travers plusieurs directions de plusieurs wilayas les sommant d’établir, dans les plus brefs délais, des rapports détaillés sur le coup d’envoi boiteux de la rentrée scolaire 2014-2015 ainsi que les conditions ayant été à l’origine de ce démarrage raté. 
Dans d’autres mesures similaires prises dans un passé récent, la ministre a mis fin à plusieurs inspecteurs pédagogiques et la mutation de trois autres directeurs exécutifs. Ces mesures soigneront-elles, ne serait-ce qu’un tant soit peu l’image d’un secteur qui a été éclaboussé par plusieurs scandales aux conséquences difficilement oubliables? A Oran, rien n’est garanti. D’aucun n’oublieront de sitôt le scandale des faux baccalauréats qui a défrayé la chronique nationale en constituant un sujet préféré des débats.*Par Wahib AïT OUAKLI - Dimanche 21 Septembre 2014 *L’Expression

**Le pari gagné de Benghebrit

 transNeuf syndicats se sont entendus, hier, avec la ministre de l’Education nationale sur l’engagement de signer le 16 novembre prochain la fameuse charte de stabilité. La signature du document, qui a fait l’objet de longues négociations, représente, selon les syndicalistes, une étape importante qui consacre le dialogue avec la tutelle.

Le ministère de l’Education nationale et neuf syndicats du secteur ont signé, hier, une déclaration d’engagement pour la signature de la charte de l’éthique et de la stabilité à la mi-novembre. Le document porte donc l’engagement des représentants des travailleurs à enrichir et à compléter le texte proposé par le département de Benghebrit et d’en signer la mouture finale et commune dans les délais fixés. Les organisations syndicales demandent un peu de temps pour consulter leurs bases sur les articles à introduire.

La finalité de la signature de la charte «n’est pas de geler toute revendication, mais de mettre les moyens de communiquer et d’action pour éviter de pénaliser l’élève». «C’est parvenir à réaliser l’engrenage nécessaire pour trouver des solutions à toutes les préoccupations, en faisant participer toutes les parties concernées», a insisté la ministre de l’Education nationale lors de son allocution avant la signature du document. «Il y a un consensus avec l’ensemble des syndicats pour la formation d’une famille éducative, pour une école d’excellence.

Il est temps maintenant de passer aux préoccupations pédagogiques», a déclaré Mme Benghebrit qui espère que cette initiative marquera aussi la fin de l’impunité à tous les niveaux. Car «beaucoup de situations de blocage sont causées souvent par des problèmes de communication», a-t-elle en outre signalé. Neuf syndicats, sur les dix invités à la signature du document, ont exprimé leur volonté d’enrichir le projet de charte pour préserver l’intérêt de l’élève et créer un climat de bonne communication pour continuer à défendre les intérêts des travailleurs du secteur.

C’est dans ce sens que Larbi Nouar, coordinateur national du Cnapest, est intervenu : «Ce texte marque la fin de l’ère de la bureaucratie et ouvrira celle du dialogue sérieux.» «Il est temps que tout le monde travaille pour sauver l’image de l’enseignant qui s’est dégradée au fil des grèves et de la violence», soutient Ferhat Chabekh, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation. De son côté, Sadek Ziri, de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation, estime «qu’avec un climat serein et un dialogue sérieux avec l’employeur, la communauté scolaire espère passer à une étape, celle d’œuvrer  pour une école moderne», tout en saluant le «travail professionnel» fait par la ministre et son équipe.

M. Meriane, coordinateur national du Snapest, estime qu’en proposant au partenaire social une charte à enrichir, le ministère de l’Education offre une visibilité. «Mais les cadres du ministère doivent se débarrasser des vieux réflexes et faire leur mutation pour accompagner les efforts visant un renouveau.» Le Syndicat des corps communs, qui se dit prêt à enrichir le document, appelle la ministre à faire un effort à l’égard des ouvriers professionnels et être à l’écoute du cri de détresse lancé par «ces couches oubliées», selon M. Behari, représentant ce syndicat.

Remis en avril dernier aux syndicats, le rapport rappelle les engagements de l’Algérie pour la protection des droits de l’enfant et les conventions internationales ratifiées. Le texte tel que proposé par le département de Nouria Benghebrit stipule que le droit à la grève «ne peut être exercé qu’une fois que les autres recours ont échoué». Le texte a été proposé pour mette fin à «l’instabilité permanente qui caractérisait le secteur», selon Mme Benghebrit. A souligner que cette signature de la déclaration de l’intention est précédée d’une série de mesures au profit des fonctionnaires du secteur.

Le ministère a annoncé, avant-hier, la régularisation de 260 000 fonctionnaires. Par catégorie, les bénéficiaires de ces mesures sont notamment concernés par les rappels (81 000 fonctionnaires), 50 000 au titre du régime indemnitaire et de la gestion, 45 000 pour la promotion dans le grade dans le corps des enseignants (jusqu’en 2017), 55 000 pour les postes en «voie d’extinction» et 18 000 pour les adjoints d’éducation. *Fatima Arab/ el watan/ mardi 20 octobre 2015

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*Comment expliquer la détérioration du système éducatif algérien?

 Entretien avec Mustapha Haddab, spécialiste en sociologie

La dégradation de l’Ecole algérienne, la régression du niveau des élèves, le manque de motivation du corps enseignant, l’impact de l’arabisation sur le système éducatif, toutes ces questions ont été abordées dans cet entretien. Ayant un souci d’objectivité, Mustapha Haddab, spécialiste en sociologie de l’éducation et auteur de Dimensions du champ éducatif algérien, analyse et perspectives, paru aux éditions Arak, évite les excès, les slogans et autres envolées lyriques tendant à faire endosser à la seule école le problème de l’histoire et de la géographie. «L’enseignant» et sa «motivation» restent le dernier recours pour relever l’Ecole algérienne de sa torpeur et en faire un outil, «parmi bien d’autres» insiste M.Haddab, de développement.

L’Expression: L’Ecole algérienne a subi plusieurs mutations. Le constat partagé par certains experts est que la situation du système éducatif va de mal en pis. Qu’en pensez-vous?
**Mustapha Haddab:
 Il n’ y a pas eu beaucoup de réformes. Il y a eu essentiellement celle de l’école fondamentale qui a commencé à être appliquée vers le début des années 1980. Cette réforme a changé la structure de l’Ecole algérienne par rapport à ce qui nous a été légué par le système colonial. C’est cette réforme qui a rendu la scolarisation obligatoire pendant neuf ans, ce qui est un acquis très important. Ensuite, il y a eu la dernière réforme appliquée dans le cadre de la commission dite Benzaghou qui a introduit quelques changements structurels comme, par exemple, le retour à un cycle moyen de quatre années et de cinq années pour le primaire. Mais, c’est dans les méthodes de travail et dans la formation des enseignants, que les choses n’ont pas été véritablement prises en main. On n’a pas fait en sorte que les enseignants puissent prendre en charge avec compétence, professionnalisme et motivation l’enseignement dans la classe. La prise en charge des besoins en matière de ressources humaines (il y a environ 400.000 enseignants aujourd’hui) n’a pas bénéficié d’une véritable politique tendant à les faire progresser qualitativement et c’est cela, à mon avis, le gros problème. Ceci est dû, d’une part, au fait que le système éducatif a grossi d’une manière rapide (on est passé de 20% au début de l’indépendance à environ 100% de taux de scolarisation), ce qui suppose la mise en place de moyens humains et matériels et d’un encadrement. On a aussi introduit un changement en matière linguistique, ce qui a été très difficile. On était en quelque sorte obligé de renoncer au capital de connaissance, porté essentiellement par la langue française, qui existait auparavant et recommencer à partir de zéro.

Certains expliquent la détérioration du système éducatif algérien par le passage forcé vers l’arabisation qui répondait à un mobile idéologique… Quel est l’impact véritable de l’arabisation sur le système éducatif?
**Il y a eu beaucoup de débats sur cette question qui est très complexe. On ne pouvait pas raisonnablement continuer sur la lancée d’une école fonctionnant exclusivement en langue française. Il fallait donc sortir de cette situation et le choix n’était pas entre l’arabe et le français mais entre le monolinguisme et le bilinguisme. Mais, le bilinguisme, il fallait l’organiser. La première étape a très bien fonctionné. C’était l’époque où l’on parlait du «bac transitoire». Les élèves qui sont passés par cette étape sont dans une situation linguistique assez bonne. Depuis, les choses ont changé et on est, effectivement, dans une situation de quasi-monolinguisme où les élèves et les étudiants maîtrisent relativement bien l’arabe et sont très faibles en français alors que, objectivement, la maîtrise des deux langues est indispensable. Il faut absolument sortir de ce malaise. Mais c’est un travail de longue haleine. Il n’y a pas de solutions miracles.

Entre ceux qui essaient de réduire le malaise de l’Ecole algérienne à l’instabilité due aux grèves et ceux qui tentent de le confiner au seul problème des langues, ne pensez-vous pas qu’il soit plus judicieux de parler de projet de société? Sait-on vraiment ce qu’on veut en Algérie?
**Les grèves causent effectivement de grands retards en matière d’accomplissement des programmes, ce qui impacte négativement la qualité de la formation des élèves. Il faut donc absolument trouver un espace de négociation des revendications entre les syndicats et le ministère sans qu’il y ait de recours systématique à la grève et sortir ainsi de cette instabilité chronique qui s’est emparée de l’école. Pour ce qui est de la langue et des mobiles idéologiques qui la sous-tendent, je ne crois pas que la solution résiderait dans la construction, forcément elle-même idéologique, d’un «projet de société»; je trouve que cela relève un peu de l’utopie. Je pense que le problème ne se pose pas en ces termes. Le concept de projet de société est assez vague, car ça équivaudrait à dire qu’il existe une formule qu’il suffit d’appliquer pour que les choses aillent bien. Les pays qui fonctionnent bien n’ont pas forcément un projet de société. Ils ont des activités, ils travaillent, ils se cultivent, ils ont des objectifs de développement, etc. «Projet de société», c’est ce que j’appelle un peu «les solutions miracles» qui, en vérité, nous empêchent de travailler sur des éléments plus concrets et précis. Il s’agit, à mon avis, de travailler au jour le jour sur les questions qui se posent et d’avoir des objectifs clairs. Pour notre système éducatif, les objectifs sont clairs: il est question de faire en sorte que le plus grand nombre d’élèves qui sortent du système éducatif, quel que soit le palier, le fassent avec un bon bagage correspondant aux étapes qu’ils ont franchies.

Les objectifs dont vous parlez n’ont jamais été atteints. L’école va, selon nombre d’observateurs, de mal en pis. D’aucuns parlent de «réussites abusives» qui sont entretenues par les responsables du secteur à travers des politiques permissives. Qu’en est-il au juste?
**Le laxisme existe, un peu partout dans notre système éducatif et il faut le combattre. On reproche souvent au ministère de l’Education nationale, tout à la fois d’être permissif ou de ne pas l’être assez. Très souvent, quand les réussites au bac ne sont pas importantes, on n’est pas content. Une grande ambivalence sur ce point. D’un côté, les parents d’élèves exigent que leurs enfants aient un enseignement de qualité et rigoureux, d’un autre côté, ils protestent quand il y a des échecs. Les parents d’élèves veulent avoir tout, ce qui est contradictoire.
Concernant le niveau qui baisse, il est vrai que, depuis un certain temps, une régression du niveau des élèves est constatable. Mais ce n’est pas dû uniquement à des politiques laxistes puisque la sélection au bac par exemple reste assez forte Il y a aussi des éléments objectifs. Liés à l’environnement sociologique et culturel du système éducatif.

Justement, quel est l’impact que peut avoir l’environnement social et culturel sur l’Ecole algérienne?
**L’impact de l’environnement social sur l’école est fondamental. A plus d’une titre. Le système éducatif algérien a bénéficié d’une politique de démocratisation. Les gens qui avaient autrefois la chance d’aller à l’école étaient des gens appartenant à une certaine catégorie sociale et qui avaient déjà un certain niveau, ce qui facilitait le travail de l’enseignant. Aujourd’hui, grâce à la démocratisation, toutes les catégories sociales ont accès à l’école et ceux qui se retrouvent dans les classes ont souvent des niveaux très différents, en fonction de la catégorie sociale à laquelle appartient chaque élève. L’Ecole algérienne s’étant en partie ruralisée, les enseignants se trouvent devant des situations difficiles et complexes, ce qui complique un peu leur tâche. Cette même analyse est valable aussi pour les enseignants. En effet, auparavant, ce n’était pas tout le monde qui avait la possibilité d’être enseignant et le parcours des différents enseignants qui appartiennent à des milieux sociaux différents, joue un rôle déterminant quant à leur rendement. On peut ajouter à cela la dégradation de l’environnement socioculturel général dans le pays qui a une influence négative sur les enseignants.

Pour remédier à tout cela, l’école qui évolue aujourd’hui intra-muros, ne doit-elle pas s’ouvrir sur la société?
**L’ouverture de l’école sur le monde extérieur est une ouverture qui doit être contrôlée. Et organisée. Le rôle de l’école est différent de celui du milieu social. L’école apprend aux enfants ce qu’ils ne peuvent pas apprendre dans l’environnement extérieur, à savoir les mathématiques, la géographie, l’histoire, la philosophie, la science, etc. Une certaine fermeture de l’école est donc quelque part nécessaire.
Ceci dit, il faut qu’il y ait une certaine connexion avec le monde extérieur à travers notamment le recours à des outils pédagogiques extrascolaires comme les livres, les journaux, les produits culturels, mais à condition que ce soit intégré aux méthodes pédagogiques. Si, par exemple, l’utilisation de l’Internet par les élèves n’est pas surveillée, ce serait la catastrophe.
Le rôle de l’école est donc de tenir compte de la réalité mais, en même temps, de protéger, d’apprendre aux enfants à trier, choisir et organiser ce qu’ils peuvent affronter à l’extérieur. La relation entre l’école et la société est dialectique. La société n’apprend pas à l’enfant à évaluer, c’est l’école qui peut le faire.

On a l’impression que l’école n’a pas assez de force et de légitimité pour influencer l’environnement extérieur. L’école n’a-t-elle pas vocation à répandre de nouvelles valeurs, à inventer l’avenir pour justement éviter d’y faire face dans la douleur?
**Cela est très ambitieux. Parce que la réalité fonctionne selon ses propres règles. Comme on ne peut pas complètement intégrer l’école à la réalité, on ne peut pas non plus prendre la réalité et dire qu’elle doit fonctionner comme on veut. Je pense que les deux choses ont leur propre logique. L’école peut se faire sans se référer au monde extérieur. Pour ce qui est de la question des valeurs, le système éducatif en véhicule évidemment. Mais, généralement, l’enseignant transmet sa propre morale, ses propres valeurs. Il va falloir mettre en place un socle de valeurs commun qui traduise les aspirations de la société.
Et la société, c’est le produit de l’histoire. L’école ne peut pas changer la société. L’école peut, dans le meilleur des cas contribuer à améliorer la situation de la société et donner les moyens à l’enfant de se former. Elle est loin d’être le seul vecteur de développement de la société.*Par Amar INGRACHEN - Mardi 31 Mars 2015-L’Expression

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* Concours de recrutement le 23 juillet 2014 

23.931 postes d’emploi pour la prochaine rentrée scolaire 

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Benghebrit prend les rênes de son secteur. La ministre veut «réinitialiser» le secteur de l’éducation en organisant une mégaprocédure de recrutement. Il s’agit, selon le ministère, de 23.931 postes d’emploi pour la prochaine année scolaire répartis sur les différents paliers. La tutelle a précisé que le concours est programmé pour le 23 juillet prochain, et les résultats seront donnés le 30 du même mois. Le plus grand nombre de recrutements est recensé pour l’école primaire avec 14.694 postes. 12.748 d’entre eux concernent les enseignants de langue arabe, 1896 pour les professeurs de français. Pour ce qui est le l’enseignement moyen, ce dernier prévoit le recrutement de 6 256 enseignants et l’enseignement secondaire recrutera 2 981 professeures d’ici la rentrée scolaire prochaine.
Il est important de rappeler que la ministre a annoncé qu’elle compte donner toute sa place à la langue amazighe. Dans ce sens, Nouria Benghebrit prévoit le recrutement de 50 enseignants en langue amazighe dès la rentrée scolaire. Une démarche qui a été saluée par les syndicats de l’Education nationale, seulement, ils jugent le nombre de recrutements insuffisant. C’est le cas du président du syndicat Snapest, Meziane Meriane. «Le nombre de recrutements est considérable, il pourra répondre au besoin du secteur, mais ça se pourrait aussi qu’il soit insuffisant», a déclaré, à L’Expression,
M.Meriane. Selon ce responsable syndical, il y aura «un départ massif des enseignants à la retraite dès l’année prochaine, surtout après la décision du gouvernement d’augmenter la pension des retraités de 12%». Avec un tel départ, encore une fois, la rentrée scolaire, sera confrontée au déficit des professeurs dans les établissements scolaires.
Du côté du Conseil national des lycées d’Alger (CLA), son porte-parole, Idir Achour, partage l’avis de son confrère Meriane. «Les 23.931 postes d’emploi communiqué par le ministère sont des postes vacants.
C’est le nombre de personnes qui sont parties à la retraite l’année dernière» a relevé M.Achour, contacté hier par nos soins. Un nombre qui sera en hausse, d’après notre interlocuteur d’ici le mois d’octobre prochain. Il prévoit que d’ici le mois en question, il y aura 15.000 enseignants qui partiront à la retraite. Ce qui fait que même avec le nouveau plan de recrutement, les établissements scolaires enregistreront toujours un manque d’enseignants. Pour remédier à la situation avant la rentrée scolaire, M.Achour, a préconisé à la tutelle et à la Fonction publique d’«élaborer une liste d’attente pour les candidats qui ne seront pas sélectionnés pour pouvoir les recruter juste après le départ des nouveaux enseignants d’ici la rentrée scolaire prochaine».
Le porte-parole du CLA a soulevé une incohérence entre la Fonction publique et les diplômes exigés pour les enseignants des matières mathématiques et physique. «La Fonction publique exige pour les candidats au poste d’enseignant dans les matières de maths et physique d’avoir les diplômes en master, alors que ce diplôme n’existe pas dans les universités», a déploré M. Achour.
Concernant la date de dépôt des dossiers de candidatures, le ministère de l’Education nationale a fait savoir que celle-ci a démarré depuis trois jours au niveau des établissements scolaires.
A chaque dépôt de dossier, explique la tutelle, un accusé de réception sera attribué à chaque candidat avec sa signature et celle du fonctionnaire chargé de l’enregistrement du dépôt comme une assurance pour le candidat.
Une bonne nouvelle pour les centaines de nouveaux diplômés qui sont au chômage et qui n’attendent que ce genre d’initiatives de la part des dirigeants.*L’Expression-Par Djouher FERRAG - Mardi 01 Juillet 2014 

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** les principales raisons de la baisse des résultats scolaires.

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a souligné, lundi à Alger, que « les conditions de scolarisation dans plusieurs régions, une formation défaillante des enseignants et une instabilité enregistrée au sein du système éducatif » sont les principales raisons de la baisse des résultats scolaires.

Elle a estimé que « si les résultats des examens de fin des cycles primaire et moyen étaient bons, ceux du baccalauréat (45,01%) sont loin d’être satisfaisants ». La ministre, qui intervenait sur les ondes de la radio nationale, a soutenu que « le principal défi que le ministère de l’Éducation aura à relever est de hisser le taux de réussite au baccalauréat pour la session de juin 2015″.

« Le ministère de l’Éducation veille, dans le cadre de la stratégie nationale de développement du système éducatif, à promouvoir la formation des enseignants notamment les nouveaux diplômés », a affirmé Mme Benghebrit annonçant « le recrutement de 24.000 nouveaux enseignants à la prochaine rentrée scolaire ». Ces nouveaux enseignants seront soumis « à une évaluation durant la période allant du 15 au 30 août », a-t-elle dit.

Mme Benghebrit a évoqué les assises nationales sur l’Éducation prévues les 20 et 21 juillet, lors desquelles « il sera procédé à l’évaluation des réformes et à une révision des programmes scolaires », estimant que « le processus de réforme du système éducatif, lancé en 2003, a été mis en œuvre sans cohérence ni coordination ».*algerie1.com*Par Lila Ghali | 14/07/2014

**Nouria Benghebrit à l’écoute des syndicats autonomes

Nouria Benghebrit est en mode déminage. A trois semaines de la reprise des cours, la ministre veut éviter d’être confrontée à un mouvement de grève qui viendrait pourrir sa première rentrée scolaire en tant que membre du gouvernement. Pour cela, la responsable du secteur, qui bénéficie d’un a priori positif de la part des travailleurs de l’éducation nationale, joue la carte du dialogue.

Une façon de s’assurer de la bienveillance des syndicats. Car si la ministre se montre disponible et à l’écoute de leurs revendications, elle est en même temps otage de la bonne volonté du gouvernement. Ainsi le soulignait au téléphone un responsable syndical de l’éducation : «Nous savons qu’elle ne peut pas faire grand-chose, mais on veut bien l’aider, car au moins elle maîtrise bien son sujet.» Donc, après le Cnapest, c’était hier au tour du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) d’être reçu par Nouria Boughebrit.

Dans un communiqué, parvenu à la rédaction, Boualem Amoura secrétaire général du Satef, est revenu sur les principales revendications formulées par son organisation lors de la rencontre avec la ministre. Le Satef demande une refonte du système éducatif. Il souhaite que la tutelle revoie les programmes et les rythmes scolaires. Pour cela, Boualem Amoura milite pour l’allégement du poids du cartable en diminuant le nombre de livres imposés par l’éducation nationale.

De même, il réclame l’enseignement des langues étrangères dans toutes les régions du pays, au moment où certaines d’entre elles, faute de professeurs sont contraintes de faire l’impasse sur l’enseignement des langues étrangères. Conséquence : «65% des étudiants de première année d’université ont des difficultés parce qu’ils ne maîtrisent pas le français», rappelle Boualem Amoura. Par ailleurs, le Satef demande à ce que l’examen du baccalauréat soit réservé aux matières essentielles afin qu’il se déroule pendant trois jours, au lieu des cinq actuellement. L’autre volet abordé avec la ministre a trait à la gestion de la cagnotte des œuvres sociales qui s’élèverait à 40 000 milliards de dinars.

Boualem Amoura rappelle que son syndicat est le seul à n’avoir pas cautionné la décentralisation mise en place du temps de l’inamovible ministre de l’Education Boubakeur Benbouzid. Le SG du syndicat demande à Nouria Benghebrit de mettre un terme à la dilapidation constatée dans cette gestion, mais réclame également la mise en place d’une commission d’enquête pour étudier le système de rémunération extraordinaire que se sont octroyé les deux syndicats qui gèrent actuellement les œuvres sociales. Dans le viseur du Satef, le Cnapest et l’Unef.*El Watan.Mercredi 20/08/2014

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*La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit: 

 » Je suis une Algérienne, sans complexe. »

La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, réagit au sujet de certaines déclarations sur ses origines. « J’ai suivi avec regret ce qui a été dit sur mes origines juives et je refuse de descendre à un niveau aussi bas », a-t-elle déclaré dans une interview publiée ce jeudi 29 mai 2914 par le quotidien arabophone Echourouk. Depuis sa nomination à ce poste, des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux sur de prétendues origines juives de Mme Benghebrit. «  Je ne suis pas juive, je suis Arabe et mes origines sont amazighs comme tous les Algériens et je confirme, je suis une algérienne musulmane ». Elle ajoute : « Ceux qui m’ont qualifiée de juive ont omis de dire que je suis la petite-fille de Benghebrit, le fondateur de la mosquée de Paris en 1920. » La ministre se dit ne pas être touchée personnellement par la polémique. « Cela ne m’a pas du tout touché et je le dis et redis : personne ne me complexera », a-t-elle indiqué. Mais ses petits enfants ont été déçus par ces rumeurs, concède-t-elle. Critiquée également pour sa difficulté à s’exprimer en arabe, Mme Benghebrit explique : « Je pense que le sujet de la langue arabe doit être loin de toute démagogie et idéologie. Je suis dans un poste de ministre chargée d’une mission et il faut respecter les critiques et l’avis des autres. Le plus important c’est de réaliser les programmes et les objectifs ».*TSA-29.05.2014

*  « Mon grand-père, le fondateur de la Mosquée de Paris, était un grand humaniste. On reproche à cet homme son humanisme qui durant la Deuxième Guerre mondiale a sauvé des Juifs aux côtés des Arabes qui ont vécu dans la paix totale. »**Lire l’interview d’El Watan, ici:  Femmes algériennes

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*Rentrée universitaire 2014-2015 :

6000 nouveaux enseignants universitaires recrutés

Près de 6000 nouveaux enseignants universitaires seront recrutés en prévision de la rentrée universitaire 2014-2015 afin d’assurer un bon encadrement de tous les étudiants, a affirmé samedi à Alger le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki.

Les différents établissements universitaires «sont prêts à accueillir tous les étudiants, y compris les nouveaux bacheliers», a précisé le ministre lors d’un point de presse en marge des travaux de la conférence nationale des universités. Le nombre d’enseignants universitaires chargés d’encadrer les deux millions d’étudiants à l’échelle nationale oscille entre 47 000 et 48 000 enseignants, a-t-il rappelé précisant que les étudiants disposaient de quelque 550 000 lits. Le ministre a en outre souligné la nécessité d’«améliorer la qualité de la formation dans les différentes spécialités pour atteindre l’excellence». Evoquant l’ouverture de l’Université algérienne à l’international aux fins d’améliorer le niveau de la formation, le ministre a cité «les accords conclus entre l’Université algérienne et de grandes universités étrangères, notamment françaises, portugaises et canadiennes, visant à tirer profit de leurs expériences et expertise en matière de formation technologique et scientifique».*APS-26.03.2014

**Mebarki plaide pour l’émergence de pôles d’excellences

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la  recherche scientifique Mohamed Mebarki a souligné samedi à Alger la nécessité de travailler à l’émergence de pôles d’excellences  au niveau de l’université  algérienne.

Il est nécessaire de réunir les conditions matérielles et humaines  pour la prochaine rentrée universitaire pour assurer une formation de qualité  au profit des étudiants dans toutes les filières, a insisté le ministre qui  présidait une conférence nationale des universités. Pour le premier responsable du secteur, l’amélioration de la qualité  d’enseignement ne repose pas seulement sur l’ouverture de nouvelles structures  universitaires. Il s’agit, a-t-il dit, d’améliorer les conditions et la qualité  de formation dans les établissements actuels mettant en avant l’impératif d’un  «programme d’activité précis» en prévision de la prochaine rentrée universitaire.

Le ministre a rappelé que les propositions, retenues, des conférences  régionales portaient essentiellement sur «la maîtrise des offres de formation  par la rationalisation du nombre de licences et des nouveaux points de formation». Il a souligné l’impératif d’améliorer la qualité de l’enseignement en  garantissant les conditions pour l’encadrement, les équipements et les besoins  liés à l’environnement socio-économique. Pour le ministre, il est nécessaire  de travailler à l’émergence de pôles d’excellence à inscription nationale parmi  les filières déjà assurées. Le ministre a préconisé en outre que soient définis des mécanismes qui  assurent l’implication systématique du secteur socio-économique dans l’élaboration  des contenus de formation, l’accueil des étudiants en milieu professionnel et  la participation aux enseignements pratiques.*El Watan-26.03.2014

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*la réforme du système éducatif

Benzaghou évoque les aspects n’ayant pas favorisé l’aboutissement aux résultats attendus

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BenAli Benzaghou. Ancien président de la commission du système éducatif,  recteur de l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène.–Entretien–

L’éducation est un problème de société.

Il faut mettre l’école à l’abri des enjeux partisans

Préparer les jeunes à affronter le monde du travail

Aller à l’université ou échouer. Est-ce la meilleure solution ?  Il faut ouvrir d’autres portes

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Dans cet entretien, M. Benzaghou, recteur de l’USTHB, livre les difficultés entravant l’évolution de la formation des étudiants sous le système LMD initié depuis plusieurs années. Le recteur de l’USTHB  a été également appelé, il y a une dizaine d’années,  à diriger une équipe d’experts et de pédagogues pour proposer une série de mesures dans le cadre de la réforme du système éducatif. En tant que président de cette  commission, M. Benzaghou évoque aujourd’hui les aspects n’ayant pas favorisé l’aboutissement aux résultats attendus.

-Des  mouvements de protestation agitent les universités algériennes. Les préoccupations exprimées depuis quelques années par les étudiants traduisent les  difficultés liées à plusieurs aspects pédagogiques et sociaux souvent négligés par les responsables du secteur. Est-ce le cas au niveau de l’USTHB ?

C’est tout à fait naturel que les étudiants s’expriment et manifestent durant leur vie estudiantine. Nous avons observé ces dernières années, au niveau de notre université, que la grande partie des mouvements de protestation sont liés au passage de l’ancien régime au nouveau régime (LMD). Nous expliquons ces mouvements par le fait que les populations d’étudiants qui s’expriment souvent sont celles en difficulté. Il s’agit d’étudiants ayant accumulé du retard dans leurs études. Pour les nouveaux élèves, il y a, à mon avis, deux types de préoccupations ; d’abord les conditions d’accueil, de transport, d’hébergement, les pressions dans les sections (1300 étudiants et 65 sections) qui sont des raisons de protestation. Il y a aussi une autre forme d’inquiétude liée au marché de l’emploi disponible dans notre pays, ce qui fait que les étudiants souhaitent rester le plus longtemps à l’université.

C’est une des situations qui poussent les jeunes étudiants à brandir des revendications de généralisation d’accès au master et au doctorat. Pour l’accès à la formation doctorante (troisième cycle) cette année, qui demande un concours d’accès sur épreuves et dont le nombre de postes est limité à 290, nous  avons reçu 4600 candidatures. C’est une information qui mérite d’être au centre d’intérêt. Je pense que cela traduit une angoisse de quitter l’université et d’affronter le marché du travail. S’inscrire en doctorat permettrait de retarder au maximum cette confrontation et permet à l’étudiant de rester encore longtemps à l’université.

Pour préparer les jeunes à affronter le monde du travail, nous avons programmé des rencontres avec les organismes d’aide à l’emploi et à la création de microentreprises. Je vous signale que dans ce contexte, plusieurs partenariats avec des opérateurs économiques existent pour avoir une visibilité de la demande de cursus  et de formation. A chaque fois d’ailleurs qu’il y a une demande identifiée, nous essayons d’y répondre. Par exemple, la création d’un master en économie financière pour répondre aux besoins exprimés par les banques et autres organismes financiers, pour répondre à une main-d’œuvre qualifiée en mathématiques et en économie.

-Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a tenu, il ya quelques jours, une réunion avec les recteurs des universités algériennes. A l’ordre du jour figurait l’évaluation de l’application du système LMD. Quelle était l’appréciation du recteur de l’USTHB pour ce système d’études mis en place depuis presque une décennie ?

Nous sommes dans un processus d’évaluation, c’est le principe même de toute réforme. Quand on modifie des choses, il est impératif de se donner des moments d’évaluation. Cela fait neuf ans qu’une nouvelle organisation de la pédagogie et de l’architecture des formations a été mise en place, donc il est tout à fait naturel qu’il y ait périodiquement une évaluation. La rencontre avec le ministre s’inscrivait dans cette évaluation qui a été demandée à l’ensemble des universités,  dans le cadre du conseil national de l’évaluation des universités. Cette instance a été mise en place conformément à la loi régissant le secteur. Disons que ce conseil a fait sa première communication pour indiquer quelle méthode il compte suivre pour faire l’évaluation, particulièrement en ce qui concerne l’application de la mise en place du système LMD dans les universités algériennes.

Concernant l’USTHB, nous considérons que toute l’université fonctionne selon le système LMD ; vous savez que la méthode est d’éteindre progressivement l’ancien régime. On y a mis beaucoup de temps. Pour certaines filières, on a mis presque dix ans pour éteindre l’ancien système, alors qu’il y en a d’autres pour lesquelles on a mis cinq ans seulement.  Nous aurons encore plusieurs années pour éteindre l’ancien système pour les formations doctorantes, donc l’université appliquera simultanément les deux systèmes. C’est donc ce processus qu’il s’agissait d’évaluer et de voir ce qui, peut-être, n’a pas bien marché, de le corriger sur le plan de l’organisation et du contenu.

-Quelles étaient, justement, les difficultés relevées à l’USTHB ?

Ce que nous notons dans la mise en place dans ce système, c’est qu’il y a un certain nombre de paramètres, qui ne sont pas liés au type de système (LMD ou classique). Les difficultés se posent plutôt à la croissance des effectifs d’étudiants à l’université quel que soit le système d’études mis en place. C’est une  donnée qu’il faut prendre en considération et qu’il faut prendre en charge.  A l’USTHB, c’est une des principales contraintes, nous avons plus de 32 000 inscrits.  Comme c’est une université des sciences et technologies, cela demande un certain nombre de conditions (laboratoires…), d’autant plus que nous avons fait l’effort, à l’USTHB, d’introduire de façon systématique les travaux de laboratoire pour tous les étudiants de la première année.

A titre d’exemple, nous avons plus de 12 000 étudiants en première année, faites un peu le calcul pour déployer ce nombre sur les laboratoires pour une capacité de 20 étudiants par laboratoire. Voyez-vous ce que cela implique comme organisation et moyens ? Alors, quel que soit la méthode mise en place, ce nombre reste une donnée objective et permanente qu’il faut prendre en compte. Prenons l’argument avancé concernant le LMD, présenté en tant que système demandant beaucoup de moyens. Moi je dirais que les moyens devraient être définis selon le nombre d’étudiants pour améliorer les conditions pédagogiques et la qualité de l’enseignement.

Il est clair que la qualité de la formation dépend de  la taille des effectifs. Pour ce qui est de l’USHTB, les licences sont mises en place. Concernant les masters, nous en avons plus de 80 mis en place. Nous avons actuellement plus de 6000 étudiants inscrits en master, en première et en deuxième années. Juste pour vous donner une idée des moyens nécessaires pour l’évolution des étudiants dans leur cursus. En deuxième année, nous avons 2400 étudiants qui préparent leurs mémoires et auxquels il faut des sujets, des lieux de travail, des promoteurs et des placements dans des entreprises pour accompagner leurs recherches  en fonction du thème choisi.  Ce sont, il faut le dire, des contraintes qui existent dans toutes les universités du monde à des degrés qui diffèrent.  Nous pensons que l’USTHB arrive à son maximum de capacité. Une université des sciences et technologies ne rime pas avec de gros effectifs.

-C’est le résultat des chiffres «politiques» du bac…

Tous les bacheliers ont le droit de s’inscrire à l’université et cela nous renvoie à un autre problème. C’est en amont. Il n’est offert aux jeunes que deux perspectives : aller à l’université ou échouer. Est-ce que c’est la meilleure solution ?  Il faut ouvrir d’autres portes, la formation professionnelle, la formation technique et d’autres solutions encore. L’université est une aspiration pour tous les jeunes, mais elle ne doit pas accueillir tout ce monde. Cela n’existe nulle part ailleurs.  C’est à ce niveau-là qu’il faut approfondir la réflexion. Il est nécessaire de créer de la diversification au niveau de l’enseignement post-obligatoire, c’est-à-dire au secondaire.

-Ces difficultés à prendre en charge ces gros effectifs expliquent-elles le «mauvais» classement des universités algériennes au  niveau international ?

J’ai eu l’occasion de répondre à plusieurs reprises à cette question. D’abord le mauvais classement quand nous avons essayé d’analyser cette situation, on a fait le constat suivant : tous les classements se font, sans exception,  sur la base d’informations disponibles sur internet.  Tous les laboratoires qui réalisent ces classements — Schangai, le laboratoire espagnol, le Time… — travaillent  avec des moteurs de recherche disponibles sur le web.  Mais ce qui est fondamental, c’est que si une université n’est pas présente sur le web, elle est pénalisée. C’est le cas de toutes les universités algériennes. Ce que nous mettons sur le site n’est pas suffisant vu les paramètres d’évaluation retenus par ces laboratoires de classement.

Nous prenons au sérieux ces classements qui donnent une idée de ce que font les établissements universitaires et leur position dans le monde et, en tenant en compte de ces paramètres, nous essayons de nous améliorer. Mais si nous prenons certains critères comme les activités de recherche, je trouve que nous ne sommes pas si mal classés. Je vous rappelle qu’il y a deux ans, sur le plan de la publication de travaux de recherche, nous étions classés dans le top 10 dans toutes les disciplines qui concernent notre établissement.

-Cette discussion nous mène à aborder le sujet de l’évaluation de la réforme du système éducatif en application depuis maintenant près de dix ans. Cela fait-il partie, selon vous, de l’évolution de la réforme proposée par la commission que vous présidiez ou répond-il à des desseins purement politiques ?

Il faut savoir que la mission donnée à cette commission était de faire une évaluation du système éducatif. C’est important de donner une vision globale et cohérente du système éducatif et à travers une analyse et des recommandations. C’est cela la mission donnée à cette commission composée, je vous le rappelle, de 170 membres issus du secteur. Comme il l’avait demandé, le président de la République a été destinataire d’un rapport des travaux de la commission. Je regrette que le rapport ne soit pas, à ce jour, publié. Il n’y a rien de secret. C’est une affaire qui concerne toute la société. Il serait utile que ce rapport soit rendu public. Ce n’est pas à la commission qui l’a rédigé de le faire. Je me demande pourquoi les services de la Présidence ne l’ont pas fait.

Quand on annonce aujourd’hui que le ministère de l’Education nationale a mis en œuvre un mécanisme d’évaluation de cette réforme, il faut bien préciser qu’il y a deux approches. Il ne s’agit pas de faire l’évaluation de la réforme, mais de faire le bilan de l’état actuel du système éducatif. Il s’agit aussi de situer ce qui a été prévu dans le cadre de la réforme, ce qui en a été fait… d’où la nécessité de la publication du rapport. Si l’on ne sait pas ce qui a été donné comme recommandations ni ce qui a été retenu, encore moins ce qui a été rejeté. L’évaluation proposée est donc une évaluation de l’état actuel du système scolaire et non de la réforme.

-Il est donc erroné de dire que c’est une évaluation des réformes, comme présenté par la tutelle ?

Non, cela fait aussi partie de l’évaluation de la réforme. Je suppose que ceux qui vont évaluer sont au courant de ce qu’il y a eu comme réforme. D’après ce que j’ai lu dans la presse, le ministère de l’Education nationale a bien cerné ce qu’il souhaite évaluer. C’est principalement ce qui touche le primaire et le moyen (le cycle obligatoire) et c’est très important. Dans la réforme, il y a un segment crucial qui constitue la vision globale du système éducatif. Cette évaluation est importante, mais elle ne concerne qu’une partie du système. Je remarque un des segments du système éducatif le plus sensible, c’est l’enseignement secondaire. C’est-à-dire ce cycle qui suit l’enseignement obligatoire et précède l’enseignement universitaire ou la vie professionnelle.

Je dis que c’est un point sensible,  c’est le ventre mou du système éducatif. Pour preuve, depuis 1970, il y a eu beaucoup de tentatives de réforme de ce segment, on est passé de l’enseignement technique à la formation professionnelle, mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. Pour l’évaluation, je pense que pour le segment obligatoire, il n’y a pas beaucoup de divergences de point de vue, ce qui facilite son évaluation, contrairement à celui du secondaire. Car selon une certaine conception, la formation et l’enseignement professionnels restent le refuge de celui qui a échoué. Or, on peut échouer au baccalauréat et réussir une carrière dans un domaine professionnel, ce qui n’est pas possible avec l’approche actuelle. Cela ne peut pas fonctionner comme ça. Il faut offrir aux jeunes qui ont des aptitudes la possibilité d’aller aussi loin que possible, mais pour une autre partie, qui n’est pas négligeable, il faut les préparer à aller à la vie professionnelle ou au monde du travail. Il faut dépasser un peu cette dévalorisation de la formation qui prépare au monde du travail.

Je vous cite un  exemple : on a mis en place l’enseignement technique en Algérie dans les années 1970. La finalité de cet enseignement technique est de donner un enseignement aussi proche que possible du monde du travail. Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Le bac technique servait plutôt à aller à l’université. Tous ces bacs techniques qui, à l’origine, étaient conçus pour préparer les gens à aller travailler servaient pour l’inscription à l’université. Souvent, il s’agissait d’étudiants qui ont beaucoup de difficultés et arrivaient à l’université avec ceux issus de l’enseignement dit général, alors qu’ils n’ont pas eu plusieurs matières dans leur formation au lycée (français, physique…).

Le bac technique, en vigueur par le passé,  était donc dévoyé, c’est pour cela d’ailleurs que dans la réforme, il était prévu un enseignement pré-universitaire et un enseignement et une formation professionnels, d’où l’intitulé du ministère : Enseignement et Formation professionnels. Mais ce n’est pas clair.

Des revendications sont exprimées à travers la presse quant à la nécessité de créer un bac professionnel pour le valoriser. Je n’ai rien contre cette conception, mais si ce bac sert à accéder à l’enseignement supérieur, il y aurait amalgame. Il y a donc incompréhension. L’idéal serait qu’un diplôme couronne le cursus de l’enseignement professionnel, ce qui  permettrait à l’apprenant d’avoir une carrière.  Car le titulaire d’un bac professionnel ou pas a le droit de prétendre à des études à l’université et, à ce moment-là, l’organisation d’un bac professionnel n’aurait pas eu l’effet escompté, celui de promouvoir l’enseignement professionnel.

Cet aspect n’a pas été soumis à l’évaluation, alors que c’est un volet qui me paraît important et qui doit susciter l’intérêt de tout le monde, pas uniquement celui du ministère de l’Education nationale. Autre recommandation faite par la commission de réforme, c’est la stabilité et la cohérence du système éducatif. La commission avait proposé qu’il y ait des systèmes d’analyse du système éducatif, comme préconisé par la commission qui a d’ailleurs proposé qu’il y ait un observatoire de l’éducation nationale. C’est un organisme qui fait des études, des analyses et des critiques sur le système éducatif.

Un observatoire a été créé au sein du ministère de l’Education nationale, mais aucune évaluation n’a été rendue publique. De même que la création du conseil national de l’éducation qui devrait être un espace de dialogue pour toutes les parties composant le système éducatif, y compris les syndicats du secteur et les associations des parents d’élèves, qui permettrait d’avoir une vision globale du système éducatif. Ce conseil n’a jamais été créé. Mais cette évaluation est importante, car au bout de dix ans, il est impératif de savoir ce qui a été réalisé et ce qu’il faut encore revoir.

-Quels sont les aspects de la réforme qui ont été rejetés ou dont les recommandations ne sont pas prises en compte ? Des lobbyings islamistes seraient-ils derrière le retard de l’accès aux langues étrangères ?

Dans le rapport remis par la commission, il est clairement signifié que personne n’a remis en cause le principe de base stipulant que la langue arabe est la langue d’enseignement, mais un système éducatif doit être ouvert aux langues étrangères. C’est l’approche appliquée partout dans le monde. Pour des raisons historiques, l’accès aux sciences et aux technologies doit forcément passer par les langues étrangères. Après un long débat, la commission, pour des raisons objectives, a opté pour l’introduction progressive et plus efficace de la langue française dans les établissements au primaire et de l’anglais à partir de la première année moyenne. Ces recommandations sont mises en application. Le problème c’est que l’encadrement n’a pas suivi cette approche. Les résultats sont critiques en langues, y compris en arabe. Le problème pour l’arabe, c’est la méthode pédagogique qui n’a pas été suffisamment modernisée. Pour les langues, il y a plusieurs raisons, objectives ou voulues. Qui dit voulues, ce sont des raisons politiques.

-Faut-il alors sortir la réforme du débat politique ?

Je ne suis pas d’accord. L’éducation est un problème de société. On ne peut pas la sortir du débat politique. Il peut y avoir des positions partisanes et idéologiques. La réforme implique un débat politique, mais pas un enjeu partisan. Cela pourrait prêter à confusion. Il faut mettre l’école à l’abri des enjeux partisans. Il est faux de dire que c’est uniquement aux spécialistes de donner leur avis.
Même si  les revendications  divergent complètement. Des voix revendiquent plus d’islamisation, d’autres une occidentalisation totale…
C’est un objet de débat. Il faut écouter tout le monde. Le débat doit être ouvert et tout le monde a le droit de s’exprimer. Beaucoup de choses ont été dites et qui sont  totalement fausses. A titre d’exemple, il n’a jamais  été question de supprimer totalement l’éducation religieuse. Cela n’a jamais été demandé par la commission. Par contre, elle a souhaité que l’enseignement soit fait avec les méthodes pédagogiques appropriées et adéquates à l’âge de l’enfant.

Je vous rappelle que le rapport remis au président était composé de constats et de recommandations. Le rapport était accompagné d’annexes portant sur les moyens techniques pour l’application des recommandations. Les chapitres principaux sont liés à la formation des formateurs, à l’apprentissage des langues et à l’éducation religieuse et civique. 
A mon avis, la réforme est un débat de société, il faut donner peut-être plus d’importance à l’avis des pédagogues, mais il faut aussi écouter les parents, il ne faut pas les exclure. C’est à eux d’exprimer les préoccupation sur les conditions  de scolarité, sur la surcharge et les programmes, ils peuvent aussi émettre leur avis sur la pertinence du programme et son contenu, mais ce n’est pas à  eux de décider de supprimer ou pas, cela est le rôle des pédagogues qui doivent  veiller à la cohérence du contenu.

Il est noté une baisse du rendement dans certaines matières scientifiques et des langues, je pense qu’il faut revoir la méthode d’apprentissage et rendre ces matières plus attractives. Il y a beaucoup à faire pour la formation des enseignants. Il y  a aussi une action à faire au niveau des parents, car ce sont eux qui influencent le choix des enfants, je parle des maths que fuient beaucoup d’élèves.

-Le ministère a-t-il omis un aspect qui vous semblerait pertinent à évaluer ?

Le ministère a ouvert une évaluation pour la phase obligatoire. Ce n’est pas juste, à mon avis, d’évaluer un aspect  et de le revoir deux ans plus tard. Car cela créerait un chamboulement, alors que le système a besoin de stabilité. Il ne faut pas trop déstabiliser par ces réformes, mais il faut constamment évoluer. Je ne pense pas que l’approche de la tutelle à revoir la réforme dix ans après soit raisonnable. Il faudra passer aussi à l’évaluation de l’enseignement post-obligatoire. Il faut aussi penser à évaluer toutes les tranches d’âge allant jusqu’à 16 ans, car à mon avis, il est biaisé de ne s’occuper que de ceux qui sont dans le système éducatif. Que sont-ils devenus, nos enfants qui ne sont plus à l’école qui ont entre  16 et 20 ans ? Qu’a-t-on offert, en dehors de l’école, à cette tranche d’âge ? Sans ces questionnements, l’approche reste insuffisante et cela entraverait toute recherche de vision  globale et complète.

**Fatima Arab-El Watan-14.04.2013.

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*Les politiciens doivent retourner à l’école

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Quand il y a échec dans les établissements scolaires ou universitaires (dans tout établissement d’éducation en général), soit les élèves sont idiots, soit le système scolaire est en difficulté. Alors, les enseignants ne sont pas sur la bonne route et doivent remettre en cause leurs pratiques pédagogiques. Et parmi les grands échecs de l’Humanité, on peut citer la misère, l’ignorance et les guerres, sous toutes les formes et pour tous prétextes.. on peut ajouter à celà, les politiciens et les responsables qui ont échoué dans leurs tàches et qui ont accentué le désespoir.

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**Les réformes du secteur éducatif en Algérie, publiées dans la revue britannique Oxford Business Group

L’Algérie envisage de construire 3.000 écoles primaires supplémentaires ainsi que 1.000 collèges, afin d’accélérer la cadence en matière d’amélioration des infrastructures et de désengorger les classes surchargées.

La revue britannique Oxford Business Group (OBG)  a consacré, dans sa dernière édition, de larges espaces aux réformes entreprises dans le secteur éducatif en Algérie et aux investissements massifs prévus à moyen terme dans le secteur. «Au cours des dix années qui ont suivi le lancement, en 2003, d’un grand  chantier de réformes du système éducatif algérien, le pays a mis en œuvre de nombreuses initiatives visant à améliorer les programmes et l’enseignement «,  écrit la revue.         
Pour OBG, les indicateurs généraux en matière d’éducation en Algérie, notamment le taux global d’alphabétisation, «se sont améliorés au cours des dix dernières années» ; pourtant «le secteur s’est vu confronté à des défis de taille, comme une infrastructure inadaptée ou des ressources humaines limitées»,  incitant le gouvernement à augmenter les dépenses publiques à destination du secteur. Sous le titre, «Algérie : réformes dans le secteur éducatif», le cabinet  international ajoute, dans son rapport, qu’en 2010, l’Algérie a alloué une enveloppe  de 852 milliards de dinars (8,3 milliards d’euros) dans le cadre d’un plan quinquennal  d’investissement, dont la majeure partie est destinée au financement de la construction de nouvelles écoles. Dans le cadre de cette stratégie, écrit encore la revue, l’Algérie envisage de construire 3.000 écoles primaires supplémentaires ainsi que 1.000 collèges,  afin d’accélérer la cadence en matière d’amélioration des infrastructures et de désengorger les classes surchargées. Afin de faire face aux problèmes de capacité d’accueil, le ministère  de tutelle accorde une attention accrue aux projets de construction d’écoles,  en collaboration avec les collectivités locales pour s’assurer de la bonne réalisation des projets nécessaires, souligne OBG, relevant que les inscriptions à l’école avaient été multipliées par 5 au cours des vingt dernières années et que «800  mille élèves supplémentaires sont attendus d’ici à 2020, ce qui portera leur  nombre à 2 millions». La revue souligne, en outre, le caractère «jeune» de la population  algérienne, ce qui rend son secteur éducatif «crucial», non seulement en tant que vecteur d’emploi, mais également «comme moyen d’étayer les efforts de diversification  économique». «C’est à la Commission nationale de réforme de l’éducation nationale,  créée par le Président Abdelaziz Bouteflika, que l’on doit les premières réformes  de 2003, formulées dans le cadre d’une stratégie globale visant à améliorer la qualité de l’éducation, en augmentant le niveau de qualification des enseignants  et en modernisant les méthodes d’enseignement, les programmes scolaires et les manuels», souligne encore OBG qui a précisé que l’amélioration de la qualité de l’enseignement, en impliquant tous les acteurs-clés, était l’un des objectifs  prioritaires du secteur de l’éducation. La revue évoque, par ailleurs, les efforts qui seront accomplis par  l’Algérie en matière d’encadrement, affirmant, à ce sujet, que le ministère de tutelle projetait de lancer une campagne de recrutement massif et de consacrer  en priorité des ressources supplémentaires à la formation des enseignants déjà  en poste.         
Selon la revue, 11.500 enseignants supplémentaires ont été recrutés en août 2012 pour l’année scolaire 2012-2013, un dispositif qui concerne en particulier les écoles secondaires qui ont besoin de plus de 8.000 enseignants. «Autre mesure d’amélioration de l’éducation primaire et secondaire,  un projet d’établir une commission nationale des programmes et un conseil national  de l’éducation et de la formation est en cours», mentionne la revue, affirmant que les deux organismes seraient séparées du ministère de l’Education nationale  et auraient pour tâche d’émettre des critiques et des recommandations afin d’améliorer  la formation et la qualité de l’enseignement.*El Moudjahid-14.04.2013.

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*Un total de 27 instituts supérieurs du paramédical seront créés pour résorber, d’ici 2014, le déficit dans le secteur de la santé, a annoncé mercredi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès.


« Un arrêté interministériel a été (…) signé avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour la création de 27 instituts supérieurs de paramédical », a déclaré M. Ould Abbès, en marge d’une visite de travail à l’établissement hospitalier de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN, ex-clinique des Glycines).
« Nous allons éponger le déficit d’ici 2014 pour en finir avec le manque en matière de paramédical dans le secteur de la santé. De ce fait, ce n’est plus l’école paramédicale comme auparavant qui sera chargée de la formation des paramédicaux mais c’est plutôt des instituts supérieurs », a ajouté M. Ould Abbès. Interrogé sur le manque de médicaments dans les structures sanitaires, le ministère de la Santé a reconnu qu’il y avait « des insuffisances » mais il a, toutefois, précisé que cela touchait seulement « le consommable dans certaines circonstances », ce qui était, selon lui « tout à fait naturel ».
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Concernant le manque de spécialistes, M. Ould Abbès a indiqué que la semaine prochaine verrait l’affectation de près 1.000 nouveaux spécialistes dans les différentes structures sanitaires du pays, en particulier dans les Hauts-Plateaux et dans le sud du pays.
S’agissant de l’établissement hospitalier de la DGSN des Glycines qui accuse un certain déficit en spécialistes, le ministre a promis l’affectation en son sein, notamment de gynécologues, de radiologues et de réanimateurs pour pallier ce manque.
« Nous commençons l’affectation de la nouvelle promotion de spécialistes à partir de la semaine prochaine. Les services sanitaires relevant de la DGSN prennent en charge 1 million de personnes, les policiers, les ayants droit et de simples citoyens, qui viennent de tout le territoire national. J’ai ainsi suggéré d’ouvrir des antennes relevant de la DGSN à Oran et Constantine » pour couvrir en besoins sanitaires le maximum de personnes, a expliqué M. Ould Abbès.
Pour l’acquisition de nouveaux scanners, le ministre de la Santé a exigé comme condition préalable la constitution d’un stock d’une année de pièces de rechange ainsi que la formation du personnel chargé de l’entretien et du suivi
de ces équipements. « Il faut avoir un stock de sécurité d’une année de pièces de rechange. Nous avons constaté pour les scanners, par exemple, qu’il suffisait qu’une petite pièce tombe en panne pour attendre qu’elle vienne des Etats-Unis ou de France.
La conséquence est que des centaines de milliers de citoyens resteraient en attente. C’est fini cette histoire… », a expliqué le ministre de la Santé.
La clinique des Glycines, relevant de la DGSN, a été érigée au statut d’établissement hospitalier en vertu d’un décret ministériel, il y a plus d’une année.
Cet établissement réservé aux personnels de la police et les ayants droit, mais qui admet également de simples citoyens en cas d’urgence, est doté de 80 lits d’hôpital et possède notamment un service de réanimation, de gynécologie, de radiologie et un service d’urgences.
Un total de 27 instituts supérieurs du paramédical seront créés pour résorber, d’ici 2014, le déficit dans le secteur de la santé, a annoncé mercredi à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès.
« Un arrêté interministériel a été (…) signé avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour la création de 27 instituts supérieurs de paramédical », a déclaré M. Ould Abbès, en marge d’une visite de travail à l’établissement hospitalier de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN, ex-clinique des Glycines).
« Nous allons éponger le déficit d’ici 2014 pour en finir avec le manque en matière de paramédical dans le secteur de la santé. De ce fait, ce n’est plus l’école paramédicale comme auparavant qui sera chargée de la formation des paramédicaux mais c’est plutôt des instituts supérieurs », a ajouté M. Ould Abbès. Interrogé sur le manque de médicaments dans les structures sanitaires, le ministère de la Santé a reconnu qu’il y avait « des insuffisances » mais il a, toutefois, précisé que cela touchait seulement « le consommable dans certaines circonstances », ce qui était, selon lui « tout à fait naturel ».
Concernant le manque de spécialistes, M. Ould Abbès a indiqué que la semaine prochaine verrait l’affectation de près 1.000 nouveaux spécialistes dans les différentes structures sanitaires du pays, en particulier dans les Hauts-Plateaux et dans le sud du pays.
S’agissant de l’établissement hospitalier de la DGSN des Glycines qui accuse un certain déficit en spécialistes, le ministre a promis l’affectation en son sein, notamment de gynécologues, de radiologues et de réanimateurs pour pallier ce manque.
« Nous commençons l’affectation de la nouvelle promotion de spécialistes à partir de la semaine prochaine. Les services sanitaires relevant de la DGSN prennent en charge 1 million de personnes, les policiers, les ayants droit et de simples citoyens, qui viennent de tout le territoire national. J’ai ainsi suggéré d’ouvrir des antennes relevant de la DGSN à Oran et Constantine » pour couvrir en besoins sanitaires le maximum de personnes, a expliqué M. Ould Abbès.
Pour l’acquisition de nouveaux scanners, le ministre de la Santé a exigé comme condition préalable la constitution d’un stock d’une année de pièces de rechange ainsi que la formation du personnel chargé de l’entretien et du suivi
de ces équipements. « Il faut avoir un stock de sécurité d’une année de pièces de rechange. Nous avons constaté pour les scanners, par exemple, qu’il suffisait qu’une petite pièce tombe en panne pour attendre qu’elle vienne des Etats-Unis ou de France.
La conséquence est que des centaines de milliers de citoyens resteraient en attente. C’est fini cette histoire… », a expliqué le ministre de la Santé.
La clinique des Glycines, relevant de la DGSN, a été érigée au statut d’établissement hospitalier en vertu d’un décret ministériel, il y a plus d’une année.
Cet établissement réservé aux personnels de la police et les ayants droit, mais qui admet également de simples citoyens en cas d’urgence, est doté de 80 lits d’hôpital et possède notamment un service de réanimation, de gynécologie, de radiologie et un service d’urgences.(divers médias alg-23.08.2012)
 

**Ils renouent avec les études…11 ans après les avoir interrompues

Ils sont salariés, ils ont entre 20 et 40 ans  (du moins pour ceux que nous avons interrogé). La plupart avaient  interrompu leurs études à l’âge de 14 ans (9 ème année) parce qu’ils n’aimaient plus l’école ou pour des raisons familiales.

Ils décident de renouer avec les études 10 ,11 ans…plus tard. Ils relèvent le défi de perfectionner leur niveau afin de s’assurer une meilleure évolution sur le marché du travail avec ce qu’on appelle l’enseignement par correspondance. C’est la période des inscriptions, qui se terminent le 31 octobre.

Nous sommes le 12 septembre, il est 10h, nous nous trouvons à la rue Mohamed Mada (1er Mai à     Alger). La rue est inhabituellement animée, de jeunes gens qui se comptent par dizaine se ruent  à l’entrée du centre d’orientation annexée à l’Office National d’Enseignement et de formation à distance (ONEFD). Ils sont venus se renseigner sur les modalités d’inscription ou de réinscription pour étudier par correspondance.

« Notre pays est loin d’être parfait mais les études demeurent un passeport » :

Redouane.A à 29 ans. Il a interrompu ses études à l’âge de 16 ans. Il se rappelle l’année lorsqu’il a quitté l’école. « Cette année là mon père venait de décéder. Depuis j’ai accumulé les petits boulots : peintre, charpentier, réceptionniste dans un hôtel… ». Il insiste pour dire que « ce n’est pas la mort de mon père qui m’a contraint de quitter l’école. C’est que je détestais d’aller à l’école ».

Mais alors, pourquoi renouer avec les études après 11 ans? « Mon niveau, (9 ème année en l’occurrence) me limite  professionnellement parlant. Je suis mal à l’aise  car on me confie que les tâches difficiles. Du coup physiquement, je suis très épuisé à chaque fois ».

Redouane travaille à plein temps dans une société étatique comme agent de sécurité, habitant à Ruisseau (Alger), aujourd’hui il est venu accompagné de son ami pour  retirer un formulaire de réinscription via Internet dans un cybercafé qui  travaille conjointement avec le centre de l’ONEFD.

Son ami travaille aussi, il est âgé de 33 ans. L’ami de Redouance poursuit également  ses études par correspondance, il est en 2 ème année secondaire dans la branche : Lettres et Langues tout comme Redouane. « Les débuts ont été difficiles. Je n’avais pas la volonté. Petit à petit j’ai commencé à aimer et avoir du courage… », nous confie Redouane.

Notre interlocuteur  se remémore: « comme tous les jeunes de mon âge, j’avais l’obsession  de quitter le pays et le préalable que j’avais, selon lequel l’Algérie est un mauvais pays m’empêchait d’aller de l’avant. Aujourd’hui je me rends compte que même si je désire quitter l’Algérie, je dois au moins avoir le niveau requis pour bien me retrouver sous d’autres cieux ».

En 2011, ils étaient 311.912 candidats de l’enseignement à distance  à s’être  présentés à l’examen national. Ces candidats passent un seul examen par année, au mois de mai.  Ils paient à chaque rentrée  2700 da pour les frais d’inscription et des livres. Tout au long de l’année, les candidats doivent accomplir des devoirs qu’ils doivent remettre dans une enveloppe  au niveau du centre de l’ONEFD.

Notre deuxième interlocuteur est une jeune femme qui s’appelle Lamia.H. Elle est née en 1972.  Elle a passé son baccalauréat l’année dernière par correspondance mais elle ne l’a pas eu. Cette année elle décide de le refaire.

« Je veux enseigner au primaire »

Enseignante pour adultes illettrés, Lamia veut repasser  son bac pour  accéder à l’université et trouver un travail dans une école primaire afin d’améliorer sa situation professionnelle. Elle nous raconte ses débuts difficiles. « J’ai débuté en 2002 comme enseignante bénévole dans un centre pour illettrés où je travaille toujours. Il y a quatre ans seulement que j’ai été titularisée ». Toutefois, le salaire que perçoit Lamia n’est pas très « satisfaisant » selon elle  « seulement 18 000 da » nous précise-t-elle. Mais elle est convaincue qu’en poursuivant les études, elle pourra améliorer sa situation.*El Watan-12.09.2012.

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**L’Etat solidaire des tricheurs : la fraude au bac réhabilitée

La décision du Premier ministre d’autoriser les tricheurs au bac à refaire l’année est un fait grave sans précédent qui va ouvrir une immense brèche à une recrudescence accrue de la triche.

C’était la fermeté qu’il fallait conforter, mais ce fut l’inverse qui s’imposa, au grand dam de la famille enseignante. Le chef du gouvernement d’abord, ensuite le ministre de l’Education, qui lui emboîta le pas, en allant plus loin dans sa décision de plancher sur les recours des élèves tricheurs, ont montré une nouvelle fois le caractère sinistré de notre système éducatif. Nous comprenons aisément le «dégoût» et le désespoir des milliers d’enseignants qui ont déposé leur dossier pour partir, cet été, à la retraite.

A trop vouloir acheter à n’importe quel prix la paix sociale, le Premier ministre et tous ceux qui ont inspiré cette scandaleuse mesure en faveur des tricheurs ont choqué la famille de l’éducation. «Il ne reste plus rien dans notre école, mieux vaut partir ‘‘proprement’’ et laisser nos places à qui veut les prendre. Nous avons beaucoup de pitié pour ceux qui vont nous remplacer, car ils auront du pain sur la planche. Les salles de classes deviendront des champs de bataille de la triche généralisée», a laissé entendre une enseignante devant le bureau des retraites de l’académie de Tizi Ouzou.

Cette déclaration exprime l’état d’esprit des enseignants et le climat délétère qui règne dans nos structures éducatives. Dans tous les pays du monde, tricher ou même faire une tentative, lors d’un examen peut avoir de lourdes conséquences si on se fait attraper, ce qui peut entraîner une note minimale à votre test, une suspension ou même éventuellement l’expulsion. Tous les élèves le savent, car ils l’apprennent dès l’école primaire. Dans beaucoup d’écoles, même en Algérie, une éventuelle triche est mentionnée dans le dossier scolaire de l’élève. On mentionne que vous avez violé le code de l’honneur de l’institution.

Au lieu d’essayer de trouver des trucs pour tricher aux examens, essayez plutôt de trouver des trucs pour mieux étudier. La dernière triche au bac est juste la goutte qui a fait déborder le vase. La triche dans cet examen, qu’on qualifie de sésame permettant d’avoir accès aux études universitaires, ne date pas d’aujourd’hui. De graves cas de triche (BEM et bac) ont été enregistrés depuis des années, à travers tout le territoire national, mais ils ont été étouffés par les responsables.

Aujourd’hui, les élèves, constatant le manque de fermeté des responsables, sont montés d’un cran. La triche s’est grandement accentuée depuis l’ère du plus vieux ministre de l’Education qu’ait connu l’Algérie indépendante, Aboubaker Benbouzid, qui a transformé l’école algérienne en un immense laboratoire d’expériences. L’élève algérien est devenu passif, inactif, tricheur et ne comptant que sur l’aide de quelques élèves, environ 20%, qui montrent réellement du sérieux et qui encourage le professeur à venir travailler spécialement pour eux.

Jamais les professeurs ne se sont sentis tant inutiles dans leur classe. Malgré toutes leur débauche d’énergie, les résultats restent en dessous de leurs espoirs. Durant les examens internes (devoirs et compositions), les élèves usent de tous les moyens pour tricher. Du mode des antisèches au téléphone portable, en passant par la communication directe, la triche a progressé rapidement comme progresse le système de surveillance.

Les élèves ont cette manie de contourner toutes les formes de surveillance, car la triche évolue comme la technologie. Tous les enseignants sont confrontés à ce phénomène de triche qui s’est banalisé. Il fallait voir le ballet des élèves qui se rendaient aux toilettes lors de l’examen du bac, surtout pendant épreuves sur les matières essentielles. Face à une quinzaine d’élèves qui attendent devant les toilettes, les professeurs accompagnateurs, regardent, impuissants, des dépassements gravissimes des élèves qui montrent même des comportements agressifs. Etant donné le caractère risqué de sanctionner un élève pour sa triche, avec un rapport de sanction et d’exclusion de cet examen, les enseignants préfèrent fermer l’œil. Il y a quelques années, un professeur qui a osé appliquer la loi du talion, a failli se faire étriper non seulement par les parents, mais également par les villageois.

Mais la triche est encouragée aussi par les adultes. En effet, depuis l’instauration du classement des wilayas dans les résultats du bac, la triche s’est accentuée. Chaque wilaya tente d’éviter le purgatoire, alors pour y arriver tous les moyens sont bons. De nombreux pédagogues ont souhaité la suppression de ces classements qui ouvrent la voie à de nombreux dépassements. On pourrait se limiter au classement des trois premières wilayas à l’échelle nationale et du même nombre établissements dans chaque wilaya.

Le règne de la médiocrité a atteint son apogée au sein de l’école algérienne. Du rachat des fraudeurs au bac, au pardon pour les tricheurs, c’est tout le moral des enseignants qui en est atteint. Les vidéos du copiage filmées cette année, par une élève, et diffusées sur internet ont été consultées par plus de sept millions d’internautes dans le monde. Ces vidéos ont été même enregistrées, comme pièce à conviction, par les services de l’Unesco, selon un journal français.

Quels sont les arguments à faire valoir par les responsables algériens devant cette prestigieuse institution du savoir. Mustapha Lacheraf, l’ancien ministre de l’Education, lui qui voulait donner un bon coup de balai dans la fourmilière, avant de se faire désigner comme ambassadeur en Argentine, doit se retourner dans sa tombe devant tant de gâchis. En érigeant la paix sociale comme credo au détriment du savoir et de la crédibilité des examens, c’est toute la pédagogie qui s’en va, laissant place à la politique qui prend les commandes. Tous les syndicats sont unanimes pour critiquer la politique éducative du gouvernement, même si tous les candidats tricheurs ne méritent même pas une chance de redoublement à vie.

Des leçons qui vont servir notre école et qui vont concourir au relèvement du niveau des élèves et de la crédibilité de l’école algérienne.
Cela ressemble à s’y méprendre à la décision de l’Etat de détruire les constructions illicites, puis d’appeler les propriétaires d’aller à la banque chercher des fonds pour reconstruire leur maison. Cela s’est passé dans plusieurs wilayas. Je demanderais bien à M. Sellal de venir prendre nos classes pendant un mois ainsi que nos salaires et il serait ainsi le mieux indiqué pour corriger les copies des élèves. En attendant le nouveau taux de réussite au bac qui sera annoncé dans quelques jours par une commission qui y travaille, il faudra dès à présent préparer les forces de l’ ANP pour surveiller les épreuves du bac de juin 2014.
  **Kamel Kaci : professeur de français à la retraite- contribution parue dans El Watan-21.07.2013.

*Réaction d’un internaute: Entre tricheurs, l’entente cordiale ! Qui s’assemble se ressemble, dit l’adage.
Qui mieux que des tricheurs de haut-vol pour comprendre, soutenir et pardonner à d’autres fraudeurs en herbe.
Les méfaits des uns, dits de l’élite, sont repris et vulgarisés par d’autres, ceux du petit peuple qui n’ont de modèles que les dépravations et l’impunité dont jouissent la bande de ripoux qui squattent les allées, rendues nauséabondes, du pouvoir. Et la boucle est bouclée, scellée même vouant le pays au mal et à la médiocrité générale !

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*Hommage au défunt Abderrahmane Benhamida…il était le premier ministre de l’Education nationale dans l’histoire de l’Algérie indépendante

A l’occasion du 50e anniversaire de la première rentrée scolaire, l’association Machaâl Echahid a organisé hier, en collaboration avec le quotidien El Moudjahid,un hommage au premier ministre de l’Education nationale dans l’histoire de l’Algérie indépendante.
Né le 21 octobre 1931 à Dellys, Abderrahmane Benhamida qui a fait ses études au lycée franco-musulman de Ben Aknoun et à l’Institut d’études supérieures islamiques, a rejoint tôt les rangs de l’ALN en tant que fidaï à Alger. Une année plus tard, soit en 1956, il est désigné commissaire politique de la Zone autonome d’Alger en charge de la coordination de son bulletin intérieur. Mais la providence a fait qu’il soit arrêté le 15 octobre 1957 et il sera incarcéré à la prison de Barberousse (Serkadji) et condamné à mort. Spécialiste de l’explosif et fin politicien, le défunt connaîtra par la suite trois condamnations à mort et un passage dans plusieurs prisons notamment en France, à savoir celles de Marseille et de l’île de Ré. Le Directeur général des archives, Abdelmadjid Chikhi, qui a pris hier la parole au centre de presse du quotidien El Moudjahid, a rappelé à quel point le niveau intellectuel de la population algérienne était critique au lendemain de l’indépendance et quels ont été les efforts consentis par le défunt premier ministre de l’Education nationale pour rééquilibrer la balance. «En 1830, lorsque les Français ont envahi l’Algérie, pas moins de 80% de la population était lettrée. En 1960, après un siècle et demi de colonisation, la France est partie en laissant derrière elle 80% de la population illettrée. C’est dire à quel point le défi était grandiose pour le défunt Abderrahmane Benhamida», a-t-il témoigné. Enfin, la famille du défunt qui a été invitée à la rencontre a reçu des cadeaux symboliques et a eu droit à un vibrant hommage pour le défunt père, décédé le 5 septembre 2010.* esoirdalgerie-09.09.2012.

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112 réponses à “Education-Enseignement”

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