Journée internationale de l’enfant

**Quand le Net devient un terrain de chasse

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le 01.06.2018

Selon un rapport de Child Helpline International (CHI), 76% des enfants possédant un smartphone ou une tablette et un accès à internet utilisent les réseaux sociaux pour discuter avec de nouveaux «amis». Des «amis» qui peuvent se retourner en pédophiles et agresseurs. Etude. 

Le harcèlement sur internet, l’extorsion sexuelle et le repérage en ligne. Ce sont les trois dangers les plus probables que courent nos enfants connectés.

Un constat fait par le rapport international sur l’exploitation et les abus sexuels en ligne des enfants, établi par Child Helpline International (CHI), l’une des plus grandes organisations d’impact collectif au niveau international.

Elle représente un réseau de 183 lignes d’assistance indépendantes pour écouter et aider les enfants et les jeunes dans 142 pays. Ce réseau influence la politique de la protection de l’enfance à travers le monde et collabore avec de nombreuses organisations internationales et régionales pour améliorer les conditions de vie des enfants.

Selon le rapport de la CHI, les trois cas les plus rencontrés à travers le monde sont le harcèlement et le repérage en ligne ainsi que l’utilisation des enfants comme un matériel de harcèlement sexuel, ou online grooming, ou ce qu’on appelle le «toilettage» en ligne, un endroit où un prédateur sexuel adulte tente de diminuer les inhibitions d’un jeune ou d’accroître sa curiosité à l’égard du sexe.

Dans la région MENA, les lignes d’assistance et d’écoute aux enfants identifient la cyberintimidation, le harcèlement sexuel en ligne, le repérage, «le toilettage» et l’extorsion sexuelle comme principaux problèmes à traiter dans la protection en ligne des enfants.

Pour ce qui est de l’Algérie, se référent aux données de la ligne d’assistance «Je t’écoute» du réseau algérien pour la protection et la défense des droits de l’enfants Nada, les parents et proches contactent le numéro vert pour de multiples raisons. A savoir : l’exploitation sexuelle de l’enfant, le harcèlement en ligne, l’extorsion sexuelle, le «toilettage» et le repérage en ligne.

Sensibilisation

Un rapport assez lourd si on compte le nombre d’enfants à avoir un smartphone et un accès à internet. L’étude de la CHI affirme que 32,94% de la population ont moins de 17 ans, 37,3% ont accès à internet.

En 2014, une étude menée par la CHI et ses partenaires sur 3560 enfants et leurs parents en Algérie, Egypte, Irak et Arabie Saoudite ont révélé qu’en Algérie, 70% des enfants possèdent un téléphone mobile, 19% sont les smartphones, 89% de ces enfants utilisent leur téléphone pour avoir accès à internet.

Cependant, 20% des enfants interrogés possèdent une tablette, 76% utilisent des réseaux sociaux pour communiquer avec de nouveaux «amis» en ligne et 47% des parents ont exprimé des préoccupations à propos de la vie privée de leurs enfants, lors de l’utilisation des téléphones portables.

Par ailleurs, d’après le même rapport, si le problème du harcèlement et de l’exploitation sexuelle en ligne, c’est à cause du manque de sensibilisation de l’enfant sur la question, le manque de ressources dédiés et de personnel formé dans ce sens, l’inexistence des bases de données et enfin le faible partenariat avec les forces de l’ordre qui détiennent souvent l’exclusif droit à l’étude et l’enquête sur les cas de harcèlement.

En effet, les lignes d’assistance et d’écoute aux enfants ne disposent souvent pas d’une hotline à laquelle ils peuvent se référer dans leur études et actions.

En Algérie, les rapports sont généralement transmis aux unités de police ou aux partenaires de référence tels que l’unité de protection de l’enfance de la police, gendarmerie et organisations membres pour les actions de suivi.**Ryma Maria Benyakoub/ el watan / vendredi 01 juin 2018

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Appel solennel de médecins pour protéger les enfants du porno

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français appelle vendredi le gouvernement à mieux appliquer la loi sur la protection des mineurs notamment concernant la pornographie à laquelle ils sont largement exposés.

Des médecins ont lancé vendredi un « appel solennel » aux pouvoirs publics pour la protection des enfants et des ados contre une pornographie à laquelle ils sont exposés de plus en plus jeunes, parfois contre leur gré.

Une meilleure protection des mineurs. Ce cri d’alarme des professionnels de santé a été émis par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof). Ils demandent que la loi sur la protection des mineurs soit fermement appliquée, que des campagnes d’information et de sensibilisation destinées aux enfants, aux ados et aux parents soient régulièrement faites, et que l’information sur la sexualité soit généralisée et renforcée en milieu scolaire.

Pénaliser les sites de diffusion. Le Pr Israël Nisand, président du Collège, aimerait « frapper au porte-monnaie » les diffuseurs. Il propose de rendre obligatoire de donner des coordonnées de carte bancaire pour accéder aux sites X, et d’imposer de lourdes amendes à ceux qui ne s’y plieraient pas. Aujourd’hui, pour accéder aux sites X gratuits, un simple clic sur une case « J’ai 18 ans ou plus » suffit généralement.

Des jeunes consommateurs. Un jeune de 14 à 24 ans sur cinq (21%) dit regarder de la pornographie au moins une fois par semaine (15% chez les 14-17 ans), 9% une fois par jour et 5% plusieurs fois par jour, selon une enquête Ipsos réalisée pour le Fonds actions addictions et deux fondations (pour l’innovation politique et Gabriel-Péri).

« Cela a des conséquences sur le développement des jeunes les plus vulnérables et les moins structurés psychologiquement », avec un « rapport peu adapté à la sexualité » et une « addiction », estimait le président du Fonds actions addictions, le Dr Michel Reynaud, à l’occasion de la parution de cette enquête le 8 juin.

Les parents sous-estiment fortement la fréquence de cette consommation. Selon cette enquête, ils ne sont que 7% à penser que leurs enfants regardent du porno une fois par semaine, alors que ceux-ci sont trois fois plus nombreux à le dire.

Des images imposées. Les spécialistes, comme le Dr Serge Hefez, psychiatre à l’hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris qui se joint à cet appel, estiment que la plupart des adolescents ont déjà vu des images pornographiques avant leurs 14 ans. Mais visionner des images pornographiques n’est pas toujours voulu. Plus de 50% des 15-17 ans disaient être déjà tombés dessus sans l’avoir cherché, dans un sondage Ifop de mars 2017. * europe1.fr/ vendredi 15 juin 2018

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Comment la pornographie influence la sexualité des jeunes

Comment la pornographie influence la sexualité des jeunes

******Selon une étude remise vendredi aux parlementaires, les adolescents sont de plus en plus nombreux – et de plus en plus jeunes – à consommer du porno. Ce qui ne manque pas de modifier leur rapport à la sexualité.

Entre 14 et 24 ans, un jeune sur cinq avoue en regarder toutes les semaines. La pornographie a beau exister depuis des siècles, son accès, plus libre et plus facile que jamais, a profondément bouleversé la consommation qu’en font les adolescents français. Une consommation toujours plus addictive, selon une enquête publiée vendredi dans Le Parisien, et remise dans la foulée aux parlementaires. Une consommation, surtout, qui tend à modifier leurs comportements et leurs représentations du corps. Celui des autres, mais aussi le leur.

**Les jeunes font-ils l’amour plus tôt ?

La première visite sur un site porno se fait en moyenne à 14 ans et 5 mois. Soit trois mois de moins qu’en 2013, d’après une étude Ifop pour l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique.

Mais, contrairement aux idées reçues, l’âge du premier rapport sexuel n’a quasiment pas bougé depuis les années 1980. Il est toujours de 17 ans en moyenne pour les garçons et de 17 ans et demi pour les filles. Et cela pour la moitié d’entre eux. Plus que l’âge, ce sont en fait les pratiques qui ont changé.

**À cet âge-là, peut-on faire la différence entre fiction et réalité ?

Interdire purement et simplement l’accès à la pornographie aux moins de 18 ans est sans doute un peu hypocrite, tant les vidéos à caractère sexuel sont à une portée de clics sur Internet. Reste qu’en-dessous de cet âge, les garçons comme les filles sont souvent encore dans la puberté. Autrement dit en plein développement psycho-sexuel. « C’est surtout cela qui est inquiétant. Car ils n’ont pas encore la maturité suffisante par rapport à ce qu’ils voient, mais aussi par rapport à ce qu’ils ressentent », juge Bénédicte de Soultrait, conseillère conjugale et sexologue, qui a mené l’an passé une enquête approfondie sur la question, à travers la plateforme Fil Santé Jeunes.

« On sait très bien que c’est du cinéma et que ce n’est pas la vraie vie. Heureusement », souffle pourtant Younès, du haut de ses 15 ans. Quand bien même, reprend la spécialiste. « Le problème, c’est que la sexualité, pour se construire, a besoin de beaucoup d’imaginaire. La pornographie, c’est un peu un ‘viol de l’imaginaire’, pour reprendre la formule d’une autre sexologue. Cela les met tout de suite face à des images, sans qu’ils aient eu le temps de s’imaginer par eux-mêmes ce qu’était la sexualité. Et l’image s’imprime très vite dans le cerveau. On dit qu’elle équivaut à 5.000 mots. Elle est donc très forte émotionnellement et marque beaucoup. Qu’on le veuille ou non ».

Caroline Van Assche, psychologue et sexologue clinicienne en Gironde, ne dit pas le contraire : « Il y a très souvent une confusion entre la réalité, l’imaginaire et le fantasme ». Cette confusion est nourrie, aussi, par la quantité de films dits « amateurs », qui ne reflètent souvent pas plus que les autres la réalité d’un rapport sexuel.

**Les jeunes copient-ils ce qu’ils voient à l’écran ?

Près d’un Français sur deux (47%) a déjà tenté de « reproduire des positions ou des scènes » vues dans un film porno, selon un sondage Ifop réalisé en 2014. Un chiffre en progression par rapport à 2009, où ils n’étaient « que » 40%. Et cela n’épargne aucune tranche d’âge.

« En quelques années, les pratiques sexuelles des adolescents et même des adultes ont fortement été modifiées, à cause de cette pornographie », confirme Bénédicte de Soultrait depuis son cabinet de consultation. « Il y a beaucoup plus de fellations par exemple ». Mais davantage que sur leur sexualité elle-même, la pornographie a une influence sur la représentation qu’ils en ont.

******La pornographie est le premier éducateur à la sexualité en France
BÉNÉDICTE DE SOULTRAIT, CONSEILLÈRE CONJUGALE ET SEXOLOGUE

« L’autre jour, des jeunes de 13 ans m’ont demandé ce qu’était un ‘bukkake’ ou un ‘fist’… On voit tout de suite que la pornographie se cache derrière », observe la sexologue. « On peut aussi se retrouver avec un petit bonhomme de 12-13 ans qui demande « est-ce que la première fois il faut faire tous les trous ? » ou « Est-ce que les filles ont vraiment envie de se faire baiser ?

Des questions très directes, très trashs, à l’image de ce que montre la pornographie. Du moins sur des plateformes telles que Youporn, Pornhub ou xHamster, particulièrement consultées par les adolescents, et en grande majorité dévolues à la domination masculine. Avec ce paradoxe : alors que deux tiers des filles sont d’accord avec l’idée que ces vidéos donnent une image négative de la femme, plus de la moitié jugent que les hommes ne s’y comportent pas pour autant comme des mâles dominants.

« La pornographie est le premier éducateur à la sexualité en France », avance Bénédicte de Soultrait, comme un début d’explication. Que vient compléter Valentine*, 16 ans : « Au début, je me disais que si ça ne ressemblait pas à ça, c’est que je ne faisais pas les choses bien ou que j’étais trop coincée… ». Comprenez : si on ne se base que sur les sites pornographiques, comment savoir qu’il existe d’autres manières de faire les choses ?

« Quand on fait des animations avec les adolescents, ils évoquent à chaque fois ce qu’ils croient être ‘la bonne pratique ‘: fellation, puis pénétration vaginale et anale. Ils ne sont ni dans la relation, ni dans l’élaboration, ni dans une réflexion sur ce dont ils ont envie. On est plus sur quelque chose qui sera très stéréotypé, très formaté », note encore Caroline van Assche, qui  intervient régulièrement au Planning familial et en milieu scolaire.

Un autre porno plus « éthique »

Une nouvelle vague a vu le jour ces dernières années dans le milieu du porno, plus « éthique » et plus féministe. Portés par la suédoise Erika Lust, la Mexicaine Lina Bembe, ou encore les françaises Lucie Blush et Carmina, ces films prônent la capacité à agir de manière autonome, selon ses envies et ses limites, et sont censés être moins caricaturaux.

**Comment la pornographie modifie-t-elle le rapport à leur corps ?

Source d’excitation, la pornographie peut tout aussi bien être source d’angoisse pour les jeunes. « C’est sûr que ça met la pression, en quelque sorte. On se dit qu’il faut assurer pour durer longtemps et ne pas passer pour un naze », glisse Younès, qui assume être encore « puceau » à 15 ans. Lui qui assurait pourtant faire la différence entre le porno et la « vraie vie » vient de reconnaître à demi-mot que les performances des « hardeurs » ont un certain impact. 

Selon une enquête de l’Ifop en 2014, plus d’un tiers des garçons de moins de 25 ans admettent ainsi avoir été déjà été complexés par la taille de leur pénis en regardant un film porno. Certains souhaitent aussi obtenir, très jeunes, du Viagra. « On est plus sur la performance que sur la compétence. Et là encore, c’est complètement biaisé », souligne la sexologue Caroline Van Assche. « Quand je suis en consultation avec des hommes qui viennent pour des troubles d’ordre sexuel, il y a tout un travail à faire sur la représentation de la sexualité. Très souvent, elle est en lien avec leur construction de la sexualité au travers de la pornographie ».

Chez les jeunes femmes, le constat est le même. Certaines avouent avoir peur de la pénétration après avoir vu des films où les hommes se montrent brutaux, d’autres se demandent si leur poitrine est assez grosse, leurs petites lèvres assez normales ou leurs pubis assez épilés. C’est ainsi que l’on constate une recrudescence des épilations intégrales ou semi-intégrales chez les ados filles. Des pratiques directement puisées dans le porno, selon les esthéticiennes.

« Le problème, c’est la pornographie sur les mineurs face au néant de l’éducation sexuelle en France », regrette enfin Bénédicte de Soultrait, selon qui « il n’y a pas d’autre alternative pour les jeunes aujourd’hui ». Depuis 2003, la loi prévoit que chaque élève, de la sixième à la terminale, assiste à trois séances d’éducation sexuelle par an. Dans les faits, elle n’est que très rarement appliquée.

**europe1.fr/ 08 juin 2018

***********************L’adolescence débute vers 11-13 ans chez les filles, et vers 12-14 ans chez les garçons. Physiquement le corps se transforme, l’identité sexuelle se construit et avec elle de nouveaux clivages entre filles et garçons.

La rencontre entre ados et porno se fait de plus en plus jeune

*Les filles de plus en plus nombreuses:

***14 ans et 5 mois : c’est l’âge moyen auquel se fait une première visite sur un site pornographique, selon une enquête de l’institut Ifop. Sans trop s’alarmer, les adultes doivent rester vigilants.

L’ENQUÊTE DU 8H14 ans et 5 mois. C’est l’âge moyen auquel se fait une première visite sur un site pornographique selon l’institut Ifop. C’est trois mois plus jeune que lors de la précédente étude datant 2013. Europe 1 a étudié le phénomène ados et porno.Plus jeunes, davantage de filles. Il faut retenir de cette enquête une caractéristique de genre : les filles sont plus nombreuses à regarder ces filmsqu’auparavant, même si ça reste une pratique très majoritairement masculine. Les ados utilisent quasiment exclusivement des sites de flux gratuits en accès libre comme Youporn, Pornhub ou Xhamster, qui est peut-être le dernier en date. Mais ce qui préoccupe encore davantage les associations de protection de l’enfance, ce sont les très jeunes enfants qui tombent sur des images porno par hasard.« Perturbant ». Le hasard, en l’espèce, peut-être une fenêtre publicitaire qui s’ouvre sur un ordinateur. Mais le fait de voir ces images peut aussi être imposé par un ami. C’est ce qu’ont vécu Camille et Victor, 13 ans tous les deux aujourd’hui, mais beaucoup plus jeunes quand ça leur est arrivé : « Un copain m’a invité chez lui quand j’avais 6 ans et il était sur une page pornographique, son frère lui avait montré », explique Victor. « C’était deux femmes », étaye-t-il, précisant que son ami « était à fond dessus ». L’adolescent précise se souvenir d’images : « Je pense que je m’en souviendrai longtemps. C’était perturbant en fait », commente-t-il.

Camille aussi a vécu une situation qu’elle estime dérangeante : « C’était le grand frère d’une amie qui m’a dit ‘J’ai quelque chose à te montrer. T’inquiète pas, ça va, c’est marrant.’ Ça m’avait choqué. Pour moi, ce sont des images qui resteront tout le temps et j’aimerais bien les enlever parce que c’est très gênant. » 

UNE ACTRICE PORNO
Combien de fois j’ai pu faire des captures d’écran de messages d’ados que je pouvais recevoir, en cherchant leur nom et en envoyant les captures aux parents !

L’alerte d’une professionnelle. Pour justement éviter ce genre de malaises, une ex-actrice de films X a voulu alerter les parents il y a quelques jours sur l’exposition massive à la pornographie. Elle s’appelle Nikita Bellucci et reçoit des messages à caractère sexuel, très crus, de tout jeunes garçons. Et elle même, produit de l’industrie pornographique, s’inquiète : « Quand on m’écrit sur internet, il y a des gamins de dix ans qui connaissent toutes les pratiques extrêmes du porno et ce n’est pas normal. Toute la journée, je reçois ‘Envoie des nudes, envoie des nudes’, ils veulent que je leur envoie des photos de moi toute nue. Combien de fois j’ai pu faire des captures d’écran de messages d’ados que je pouvais recevoir, en cherchant leur nom et en envoyant les captures aux parents ! », s’étonne-t-elle. « Et il n’y a jamais de réponse. »

Les conséquences sur les jeunes. Pour l’instant, les conséquences sur la sexualité des enfants et des ados ne sont pas réellement connues, mais on en constate, par exemple, une recrudescence des épilations intégrales ou semi-intégrales chez les ados filles. Des pratiques directement puisées dans le porno, selon les esthéticiennes.

Il ne serait par ailleurs pas sérieux de faire des généralités. Il faut juste retenir un conseil des psys interrogés : si ça arrive à votre fille ou à votre fils, l’essentiel est de lui expliquer que c’est un film et non pas la réalité, que certains adultes regardent ça. En revanche, ce n’est pas nécessairement la peine de courir avec votre enfant chez un psy. Car faire raconter ces images pourrait en soit déclencher le traumatisme. Un bon décryptage devrait suffire.

Les ados face au porno : les chiffres qui inquiètent :

*europe1.fr/ 06 février 2018

**vidéos:

Les adolescents ont de plus en plus accès au porno

*Ados, sexe et dérapages – Reportage exclusif

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*Réseau Nada pour la protection et la défense des droits de l’enfant

«Je t’écoute» 3033 : un combat au bout du fil

2008-2018, le téléprogramme «Je t’écoute» du réseau Nada pour la protection et la défense des droits de l’enfant existe depuis dix ans. Dix ans de détresse, de combat, de protection, de sensibilisation et de soutien.

135 264 appels en détresse et 22 693 cas pris en charge en dix ans. Chaque jour, des dizaines de familles, parents, proches et voisins, appellent le numéro vert du réseau Nada pour dénoncer une situation de vulnérabilité et de non-droit dans laquelle se retrouve les enfants. Tous sont à la recherche d’un espoir, une aide, un appui. C’est ce qui est arrivé à M. N., un jeune homme de 18 ans.

En 2012, M. N. a composé le 3033 pour lancer un appel au secours, après un décès qui a tout basculé. Du jour au lendemain, lui et son petit frère se sont retrouvés sans abris et sans famille pour les prendre en charge après le décès de leur mère. Aujourd’hui, les deux frères vivent heureux au sein d’une vraie famille qui les a accueillis.

«Les professionnels du programme ’’Je t’écoute 3033’’ ont tout de suite fait les démarches nécessaires pour nous rassembler mon frère et moi. Ils nous ont mis en coordination avec le ministère de la Justice, celui de la Solidarité nationale dans une famille d’accueil avec qui nous vivons heureux à ce jour.

Les efforts de l’équipe ne sont pas arrêtés là, avec la responsable juridique, j’ai bénéficié d’un accompagnement spécifique pour entamer les procédures nécessaires au niveau du tribunal afin de confirmer notre identité», témoigne le jeune M. N. Installé en 2008, le dispositif d’alerte «Je t’écoute»  garantit aux enfants et à leurs familles l’accès de qualité à la protection sociale et judiciaire, via le numéro gratuit 3033, de la cellule d’écoute pour dénoncer des situations de violence et de non-droit.

Au bout du fil, une équipe pluridisciplinaire apporte une écoute, un accompagnement et une orientation aux enfants en détresse socio-psychologique vers les structures et établissements spécialisés. Par ailleurs, le programme assure aussi une coordination avec les points focaux des institutions et des associations de l’éducation, de la formation, de l’action sociale et de la santé sur le plan juridique.

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**DÉFI

Selon Fouad Ghoulam Allah, juriste au programme «Je t’écoute» et avocat à la cour, la mise en place de ce téléprogramme a permis dans un premier temps aux enfants en situation de non-droit et de vulnérabilité de trouver un répondant à leurs plaintes. En effet, «Je t’écoute» donne la priorité à l’écoute des enfants en souffrance psychologique, à travers le récit de leur vécu en famille, dans les lieux institutionnels ou dans la rue.

«C’était un défi pour nous tous ! Il fallait instaurer une culture de signalement et de dénonciation dans la société algérienne, Ce qui m’a motivé à participer activement (conseils juridiques, formation, accompagnement des cas recensés aux tribunaux, participation dans le plaidoyer devant l’Assemblée populaire nationale (APN) pour la promotion des droits de l’enfant) pour atteindre cet objectif», soutient le juriste.

Durant dix ans, les téléconseillers et spécialistes du réseau Nada ont connu les situations les plus délicates que peut vivre un enfant dans son entourage. Violences et maltraitances, discriminations, attouchements sexuels et viols, exploitation, délinquance et toxicomanie, conflits familiaux…

Ces appels de détresse retrouvent au bout du fil une assistance assurée par une équipe pluridisciplinaire composée de psychologues, avocats et juristes. Cette assistance s’appuie sur deux volets importants, à savoir le volet psychologique et celui juridique.

Un volet psychologique qui traite tous les aspects comportementaux chez les enfants victimes de maltraitance, de violences et en détresse socio-psychologique. Il se charge de l’accompagnement et l’orientation des enfants vers les structures et établissements spécialisés.

Quant au volet juridique, il garantit les droits des enfants, en mettant en place un processus d’aide et d’accompagnement juridique lié à la protection des enfants victimes de maltraitance. Il permet aussi la mise en place de procédures contre les auteurs des violences et maltraitance et l’installation des mesures de protection de l’enfant en situation de danger.**Ryma Maria Benyakoub/ el watan / vendredi 01 juin 2018

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***************une école à plusieurs vitesses ?

 l’école publique ne répond plus aux attentes et aux espérances des parents

L’éducation ou l’accès à l’école. L’article 25 de la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par les Nations unies, dont l’Algérie est signataire, est clair : «Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, en particulier en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances : ils rendent l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous.» En Algérie, l’éducation est gratuite et même obligatoire pour l’enseignement primaire et moyen.

Sur le plan juridique, tout est beau. Peut-on parler aujourd’hui d’égalité des chances pour tous les scolarisés ? Sommes-nous devant une école à plusieurs vitesses ?

Débat

«On ne doit pas se leurrer aujourd’hui, l’école publique ne répond plus aux attentes et aux espérances des parents», répond Meziane Mériane du Snapest. Le climat pédagogique, dit-il encore, s’est sérieusement dégradé et la discipline a disparu. Pour mieux comprendre, Idir Achour du CLA schématise la cartographie de l’école ; il ne parle pas d’une double école, mais d’une école de quatre secteurs.

Détails : il y a l’école publique dont la mission aujourd’hui est de gérer le flux de 80% des enfants algériens. Une école qui baigne dans des conditions impitoyables, dit-il encore. Cette école, que certains parents choisissent sans conviction, produit toujours, selon Idir Achour, des chômeurs dès la 4e année moyenne, la 3e année secondaire ou même de niveau universitaire. Car, précise-t-il encore, c’est une école qui produit des diplômés capables uniquement d’assumer des emplois précaires.

Vient ensuite l’école publique de sélection. C’est l’école des cadets militaires, ouverte aux élèves excellents qui viennent de décrocher leur examen de 5e. Plus de sérieux, de discipline, mais surtout plus de moyens. Cette école produit, selon Idir Achour, les cadres de l’Etat. La troisième école, avec encore plus de moyens, est privée.

Et dans cette école privée il y a aussi des sous-écoles. Autrement dit, il y a celles qui travaillent dans le cadre de la loi et répondent au cahier des charges et d’autres qui ne sont pas très nettes. C’est cette école que les parents cherchent, mais pas à n’importe quel prix.  Car, affirme encore Meziane Meriane, elles offrent de meilleures conditions de travail, moins de surcharge des classes  et un encadrement trié.

Confort

En un mot, plus de confort. Car dans les classes publiques, les parents évoquent l’encadrement qui fait défaut. Nous assistons, par exemple, à des séances de sport dans les écoles primaires assurées par des enseignants non qualifiés en la matière. Un détail qu’on ne retrouve surtout pas dans les écoles privées. Judo, dnatation, danse classique… tout y est dans les établissements privés à pas moins de 2000 DA par mois.

Les parents cherchent aussi à mieux préparer leur enfants en matière de langues. Et le niveau est amplement assuré dans les écoles privées où le français et même l’anglais sont enseignés dès la première années primaire.

Autrement dit, lorsque l’élève est en troisième année primaire, il a atteint un niveau bien avancé en conjugaison, en vocabulaire et même en grammaire française et une très bonne initiation en anglais, alors que son camarade de classe publique vient à peine d’entamer son alphabet. Mieux encore, ce dernier n’est pas forcément meilleur en arabe ou en matières du programme national exclusivement offert par l’école publique, telle l’éducation civique ou islamique.

Mais  cela a un prix. «L’école privée est destinée à la petite bourgeoisie», explique Idir Achour. «Malheureusement, ces écoles privées sont accessibles uniquement aux familles aisées d’où la nécessité de se battre pour une école publique de qualité», ajoute Meziane Meriane.

Mais ce n’est toujours pas gagné pour le privé. Même si des matières optionnelles sont proposées, le confort assuré, la qualité est rarement garantie lorsqu’on sait que certains éléments d’encadrement ne sont pas suffisamment rémunérés, des rouages sont aussi à dévoiler et de l’arnaque même, témoignent certaines parents.

C’est là que Idir Achour évoque la deuxième catégorie des écoles privées qui fonctionnent en hors-la-loi. Elles investissent, à des fins purement financières, dans la récupération des exclus de l’école publique. Une fois intégrés dans le privé, ils peuvent ensuite retourner à l’école publique si les parents ne se permettent pas de garantir la suite de l’enseignement.

La dernière catégorie d’école est l’école parallèle, expliquent Idir Achour et Bachir Hakem du CLA.  Il s’agit des écoles qui sont la cause principale de l’absentéisme des élèves dans le secteur public. Ce sont des concurrentes directes des écoles de l’Etat, même si elles offrent seulement des cours particuliers et d’appui aux élèves, notamment ceux des classes d’examen.

Concurrence

La double vitesse, pour Bachir Hakem, est aussi constatée dans les écoles qui prodiguent des cours particuliers : «Les écoles fonctionnent a deux vitesses : celle des cours particuliers et celle des cours officiels, et c’est celle au cours particuliers qui est plus «rédible.» Pour Kamel Nouari, directeur de collège, c’est une contradiction qui relève de cette double vitesse : c’est parce qu’il y a l’école gratuite que les parents ne suivent pas leurs enfants et ne demandent pas de comptes aux écoles. «Quand on paye, on demande des comptes», dit-il.

Et c’est pour cette raison que Kamel Nouari appelle à «une réflexion sur le maintien de la gratuité de l’école au niveau secondaire». Il veut que la loi de l’orientation sur l’éducation soit révisée de manière à intégrer ce détail de payement.

D’ailleurs, lui-même relève cette double vitesse et veut aussi que les établissements privés aient une liberté de choix dans les méthodes et les programmes d’enseignement.

Car jusque-là, faut-il le rappeler, les écoles privées sont sommées d’enseigner le programme national et le programme étranger de manière optionnelle. «C’est malheureux lorsqu’on sait, précise Meziane Meriane, que le secteur reçoit le deuxième budget après l’armée mais 86%de ce budget est absorbé par les salaires.»

Faut-il s’inquiéter ? «Oui», explique Idir Achour ; selon lui, ce constat résume que l’Etat est en train de «préparer les conditions» pour aboutir à la privatisation des établissements scolaires.**Nassima Oulebsir / el watan / vendredi 01 juin 2018

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Journée internationale de l'enfant 549106_sans-titre

**Les jeunes premières victimes des dangers d’internet
Les jeunes forment la population la plus exposée et la plus ciblée par les prédateurs de toutes sortes sur le Net. C’est en effet un media de référence :
en 2010 plus de 83% des 12/17 ans sont connectés à Internet et le phénomène s’amplifie avec le développement de l’Internet mobile (téléphonie portable). La toile est un espace de tentation, un espace ludique mais aussi un espace à
risques dans lequel les enfants sont vulnérables. Voici les principaux dangers auxquels ils peuvent être confrontés :

Les principaux dangers sur Internet

Non respect de la vie privée
La capacité d’interagir et de communiquer avec les autres est un des grands attraits qu’Internet exerce sur les jeunes. Ils aiment discuter dans les messageries instantanées, jouer en ligne et remplir des formulaires pour participer à des concours et sondages. De ce fait, ils laissent beaucoup de traces sur Internet notamment s’ils ont un blog ou une page dans les réseaux sociaux (twitter, facebook…). La vie privée des jeunes peut être envahie de
différentes manières :
*ils remplissent des formulaires pour participer aux concours des sites Web commerciaux ;
flechbleu donnent des informations les concernant à des inconnus rencontrés dans un chat (forum de discussion) ou une messagerie instantanée (type messenger).
flechbleu donnent des informations personnelles lors de leur inscription à divers services Internet ou logiciels (messageries instantanées, chat, partage de fichiers,
etc.) ;
flechbleu fournissent leur profil personnel lors de leur inscription à des comptes d’emails ou messageries instantanées gratuits ;
flechbleu fournissent des informations lors de l’ouverture d’un blog ou d’une page sur un réseau social
flechbleu fournissent des photos et des informations privées sur un blog ou un réseau social.

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Accès facile à la pornographie
L’accès facile qu’Internet donne à la pornographie figure parmi les principales inquiétudes des parents de jeunes internautes. Des images pornographiques autrefois très difficiles à obtenir sont maintenant à la portée d’un simple clic de souris. On peut en effet tomber par hasard sur un site pornographique :
flechbleu en se servant d’un moteur de recherche ;
flechbleu lors d’une erreur de frappe en tapant l’adresse d’un site ;
flechbleu en cliquant sur un lien reçu dans un email, une messagerie instantanée ou un chat ;
flechbleu en utilisant les logiciels de partage de fichiers qui véhiculent beaucoup d’images et de vidéos pornographiques facilement accessibles
flechbleu en surfant sur les newsgroups.

Cyber-intimidation

Il existe différentes formes de cyberintimidation : parfois, il s’agit d’insultes ou de menaces directement envoyées à la victime par email ou messagerie instantanée. Les jeunes peuvent aussi faire circuler des commentaires haineux visant une personne, par le biais d’un email et des messageries instantanées, ou en les affichant sur des sites Web ou des blogs. Ils le font souvent sous une fausse identité. Par ailleurs, de plus en plus de jeunes sont victimes d’intimidation par le biais de messages texto envoyés sur leur téléphone portable. Ce type de téléphone échappe en effet complètement à la surveillance des adultes.

perleverte Prédateurs sur Internet
Chats, emails et messageries instantanées sont des environnements où les jeunes risquent de rencontrer des
prédateurs sexuels. L’anonymat propre à Internet favorise confidences et révélations intimes, et les prédateurs s’en servent pour établir rapidement une relation de confiance avec des jeunes qui manquent encore de jugement et
d’expérience. Les parents peuvent aider leurs enfants à se protéger en s’informant sur les risques liés aux communications en ligne et en s’impliquant davantage dans les activités des enfants et des adolescents sur Internet.

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perleverte Spam ou pourriels
On entend par pourriels tous les messages non sollicités, publicitaires ou non, qui envahissent de plus en plus nos boîtes à lettres électroniques. Ce fléau s’est développé de manière spectaculaire : le nombre de pourriels a décuplé, et on estime qu’il représente désormais près de la moitié de tous les emails que l’on reçoit.

perleverte Désinformation
Même si Internet est riche d’informations en tout genre, il véhicule aussi une quantité d’informations douteuses et sans valeur. Dans la mesure où n’importe qui peut facilement y diffuser ses théories ou opinions personnelles, les internautes et notamment les jeunes doivent absolument acquérir une pensée critique qui les incite à vérifier la crédibilité de l’information trouvée en ligne.

La désinformation y est courante sous de multiples aspects :

flechbleu les sites haineux qui propagent des propos diffamatoires en diffusant ouvertement des points de vue très extrémistes
flechbleu les sites commerciaux où les publicitaires créent des environnements à la fois informatifs et amusants dans le seul but de promouvoir leurs produits auprès d’un public cible
flechbleu les pages Web, généralement personnelles, où n’importe qui peut publier ce qu’il veut en prétendant que c’est vrai et présenter de simples opinions comme des faits
flechbleu les sites « pastiches » ou parodiques, qui induisent volontairement le visiteur en erreur, soit pour s’amuser, soit pour des raisons politiques, ou pour montrer aux jeunes combien il est facile de duper les gens en ligne
flechbleu les canulars diffusés par email, qui diffusent fausses alertes aux virus informatiques, procédés bidon pour soi-disant faire fortune, fausses chaîne del’espoir, fausse recherche de personnes disparues, légendes urbaines et alarmes
sanitaires infondées.

perleverte Contenus violents ou haineux
On retrouve sur Internet un univers de violence qui va de pages Web où règne un humour cruel typiquement adolescent à des sites qui n’hésitent pas à diffuser des images de torture et de sadisme. D’un simple clic de souris, les jeunes peuvent télécharger de la musique aux paroles très violentes (parfois censurées dans les disques vendus en magasin) et des images, vidéoclips et jeux en ligne tout aussi inquiétants. Les jeunes aiment également les sites « sanglants » qui montrent des images réelles d’accidents, de tortures ou de mutilations. Beaucoup d’adolescents considèrent ces sites comme inoffensifs, l’équivalent en ligne des films d’horreur, mais on y trouve une inquiétante combinaison de violence et de sexualité.

On retrouve toutes sortes de propos haineux sur Internet allant du racisme fanatique à la satire cruelle de nombreux sites populaires chez les jeunes. Les groupes haineux, comme ceux qui militent pour la suprématie de la race blanche,
font de plus en plus appel à Internet pour recruter des jeunes. Ils utilisent emails et chats privés pour s’attaquer, loin des regards indiscrets, aux adolescents les plus vulnérables.

perleverte L’addiction aux jeux de hasard
L’autorisation récente des jeux de hasard et des sites de paris sur Internet n’a fait qu’augmenter le nombre impressionnant de jeunes qui s’adonnent au jeu. C’est devenu chez les adolescents une addiction plus importante que la cigarette, l’alcool ou les drogues. Les jeunes qui maîtrisent bien les nouvelles technologies se tournent de plus en plus vers les sites Internet de jeux de hasard parce qu’ils sont faciles d’accès, pratiques et anonymes.

*source: droitsenfant.com

*Il est toujours recommandé aux parents, aux éducateurs et à toutes autres personnes ayant des enfants mineurs
sous leur responsabilité de les accompagner sur Internet et de s’intéresser aux activités qui peuvent leur être proposées comme ils le feraient dans n’importe quel autre domaine.Le consentement des parents, éducateurs et autres responsables à la participation du mineur qui est sous leur responsabilité est réputé acquis dès lors que ces mineurs ont obtenu un accès à un site quel qu’il soit.

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Violence, drogue, alcool, dangers liés à Internet, autant de problèmes contre  lesquels le ministère des Solidarités et la Cohésion sociale veut armer  les parents grâce à plusieurs mesures. Car selon une étude TNS Sofres, ils sont 56% a être perdus  pour éduquer leur enfants, et 88% à redouter l’influence du Net. Mais les  enfants courent-ils de réels risques sur le Web? Justine Atlan,  directrice de l’association E-enfance,  a répondu aux questions de LEXPRESS.fr.

Quels sont les risques pour les enfants sur Internet?

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« Pour les 7-8 ans, le danger se trouve principalement au niveau des images  choquantes qui sont en ligne. Comme ils utilisent les moteurs de recherchent et  principalement Google, par le filtre de l’image ils tombent facilement sur  de la pornographie, des scènes violentes, etc. Tous les enfants peuvent être  exposés à des pédophiles. Le risque ici, c’est la diffusion de données  personnelles -comme le nom, l’adresse, dans la rencontre réelle mais également  dans un chat vidéo avec l’adulte. Ce n’est pas quotidien, mais ça  arrive.

Pour les ados, c’est avant tout eux-mêmes le problème. Que ce soit par  pression sociale, pour plaire aux autres, pour s’intégrer, ils diffusent  beaucoup d’informations sur eux-mêmes, comme sur leurs camarades. Informations  qui, bien souvent, servent à étendre le harcèlement dont ils font preuve entre  eux, des amis, en classe, au collège, à la ville. »

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Sont-ils aussi naïfs que le croient les parents?

« L’information et la sensibilisation sur le sujet ont fait leur petit  bonhomme de chemin auprès des enfants. Là où avant ils laissaient leur profil  Facebook ouvert à tous, ils commencent à le sécuriser et à donner l’accès à  leurs proches uniquement. Mais un adolescent se pense indestructible, tout  puissant, ce qui peut lui causer des surprises. Confronté aux dangers, il peut  se laisser prendre, même s’il sait qu’il ne faut pas le faire. C’est le syndrome  du « ça ne m’arrivera pas à moi ». L’influence du groupe peut également les  pousser à un comportement à risque. « 

Les parents se sentent perdus face à ce problème, que leur  conseillez-vous?

« Il faut qu’ils sensibilisent leurs enfants très tôt. A adolescence c’est un  peu tard, l’enfant sera plus imperméable à ce genre de discussion, car il se  pense plus compétent que ses parents. De plus, la facilité est à éviter: « les  autres font comme ça, alors.. Je n’y connais rien, je suis ringard, je ne peux  pas reproduire le schéma des mes parents… » Non, les parents doivent forger  leur propre avis sur la manière d’aborder Internet, ils doivent s’investir. Et  ils ne doivent pas oublier que si leur progéniture peut être une victime, il  arrive également que les enfants soient les agresseurs. Bref, il faut donner  l’exemple. 

S’ils en ressentent le besoin, des associations comme E-enfance sont là pour  les aider et leur apporter les connaissances nécessaires. Nous avons d’ailleurs  un numéro vert, mis en place par le ministère des Solidarités et  de la Cohésion sociale: 0800 200 000 et un site Web, Net  Ecoute. »

Qu’en est-il du rôle de l’école?

« A 90%, les adultes pensent qu’alerter les enfants sur les dangers du Web  doit se faire à l’école. Mais on lui demande déjà beaucoup, et le déficit de  moyens, le manque de formation des enseignants, font qu’elle n’est pas  nécessairement le bon medium. Certes, il existe les brevets informatiques que  passent les élèves de primaire et du collège, mais ils ont grand besoin d’être  actualisés pour coller aux problématiques de notre époque. 

Des associations, des entreprises privées ou des gendarmes interviennent dans  les écoles pour former les élèves et les professeurs. Car si il faut  sensibiliser sur les dangers, on doit également poser le cadre légal pour faire  comprendre aux enfants qu’il ne faut pas diffamer, usurper une identité, etc.  Mais tout ceci ne doit pas se substituer au rôle des parents. L’école c’est très  pratique parce que les enfants y sont réunis, mais elle ne doit pas servir à se  décharger de la responsabilité d’éduquer. » 

Les outils de contrôle parental sont-il vraiment efficaces?

Bien sûr! Efficaces et faciles d’accès. Une législation a été mise en place  pour contraindre les fournisseurs d’accès Internet à fournir un contrôle  parental dans les services de leur abonnement. Ils sont aussi performants que  les logiciels payants, puisque ce sont les mêmes fabricants qui les fournissent.  Il suffit de créer plusieurs sessions de connexion sur l’ordinateur et d’ajuster  les filtres au besoin -on peut même modifier les paramètres en fonction de l’âge  de l’enfant. Dans la configuration de base, ces outils permettent de contrer 97%  du contenu pornographique. Ils sont donc très efficaces. *L’Express-17/11/2011

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**Les abus sexuels sur mineurs prennent de l’ampleur

     trop d’abus sexuels sur les enfants

Le réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant (Nada)  tire la sonnette d’alarme

Entre 10.000 et 13.000 enfants sont victimes d’abus sexuels chaque année.

Elle se baladait dans son quartier. Lina*, 12 ans, 5e année primaire, jouait avec d’autres enfants de son âge, comme elle le fait souvent après les cours. Elle est loin de se l’imaginer, mais très vite le pire est arrivé.

Lina rentre chez elle et se confie maladroitement à sa mère. Le cauchemar prend forme en silence jusqu’au jour où la maman de Lina réalise que sa fille est enceinte. Elle compose le 30 33 (numéro vert du réseau Nada pour les enfants victimes de maltraitance) et c’est toute l’équipe du programme «Je t’écoute» qui se voit bouleversée par ce drame, ce qui est loin d’être un cas isolé. «C’est le cas le plus marquant qu’on ait eu à traiter ces dernières semaines», confie Salima Barça, psychologue clinicienne, coordinatrice du projet «Je t’écoute» lancé en 2008.

Depuis le début de l’année, le réseau accueille de plus en plus de cas de maltraitance, de violence, de discrimination et d’abus sexuels sur enfants. Lina fait partie des 16.310 personnes qui ont demandé assistance à ces professionnels durant la période allant de juin 2012 à mai 2013. «Les abus sexuels sur mineurs prennent de l’ampleur. On le remarque jour après jour sur le terrain», constate Abderrahmane Aarar, président du réseau Nada.

L’affaire de Lina rappelle l’horreur de l’assassinat, en mars 2013 à Constantine, de Haroun (10 ans) et Ibrahim (9 ans), qui ont été laissés pour morts après avoir été agressés sexuellement, ou encore l’histoire de Chaïma (8 ans), kidnappée chez elle à Zéralda en décembre 2012. Elle a été retrouvée morte trois jours plus tard. Elle a, elle aussi, été victime d’abus sexuels. Plusieurs autres cas ont défrayé la chronique cette dernière année.

Il y aurait eu plus d’un millier de rapts d’enfants ces dix dernières années en Algérie. Le premier motif de ces kidnappings serait l’agression sexuelle. 915 cas de violence sur des mineurs ont été pris en charge par la Gendarmerie nationale durant les quatre premiers mois de l’année, dont 4 incestes et 34 viols. Le phénomène prend incontestablement de l’ampleur.

Un enfant agressé sexuellement chaque heure

Les résultats de la dernière enquête réalisée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem) en 2007 sur les abus sexuels sur mineurs donne froid dans le dos. Entre 10 000 et 13.000 enfants sont victimes d’abus sexuels chaque année. Petit calcul pour rendre cette réalité plus nauséabonde : près de 850 cas par mois, plus de 27 par jour. Une agression sexuelle contre un enfant par heure dans un des quatre coins du pays. Depuis, aucune enquête n’a été faite pour corroborer et /ou mesurer l’évolution du phénomène, «faute de financement», explique le professeur Mustapha Khiati, résident de la Forem.

Aux problèmes de financement s’ajoutent d’autres obstacles : les tabous continuent d’avoir la peau dure et le déni dans lequel s’enferment les pouvoirs publics ne trouvent pas d’épilogue. Cinq années après le lancement du Plan national pour la protection de l’enfance (2008-2014) sous l’égide de la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Nouara Djaafar, le problème perdure et s’aggrave même.

Pour le président du réseau Nada, il existe un véritable malaise en matière de prise en charge de l’enfant algérien. «Le phénomène des abus sexuels et de plusieurs autres formes de maltraitance d’enfants prend de l’ampleur, mais aucune mesure n’est prise parce que c’est loin de constituer une priorité pour les pouvoirs publics.» 50 000 enfants sont maltraités chaque année, plus de 350 000 travaillent et 20 000 vivent dans la rue, selon les estimations de la Forem. Ceci pour les cas connus et répertoriés. Qu’en est-il de tous ces enfants dont les agressions restent secrètes ?

Levez les tabous !

Maltraitance, discrimination, exploitation, agression sexuelle… les atteintes aux droits de l’enfant prennent différentes formes. On intimide, on frappe, on rabroue. Pire, on viole, on exploite. 80% des cas de violence à l’encontre des enfants ont lieu au sein même de la cellule familiale, ce qui rend le combat presque perdu d’avance. Le réseau Nada, qui a pris part à une journée parlementaire jeudi à Alger, plaide pour la relance du projet de loi sur la protection sociale et judiciaire de l’enfance.

Pour Abderrahmane Aarar, «au vu des mutations sociales qui s’accélèrent, il faut une prise de conscience, lever les tabous, aller vers une éducation sexuelle pour empêcher toute cette détresse de s’approfondir dans notre société». Mais que peuvent les lois quand la violence s’infiltre dans les foyers et qu’elle s’exerce souvent naturellement du sommet de l’Etat vers le bas ? Pour le psychiatre, docteur en sciences biomédicales, Mahmoud Boudarene, qui réagissait en mars dernier au meurtre de Haroun et Ibrahim à Constantine, le mal est profond et relève de questions de gouvernance.

«Un simulacre de moralisation irresponsable et vain, une diversion qui cache mal la volonté de détourner le regard du désastre engendré par une gouvernance marquée par l’injustice sociale et le mépris. Une gouvernance qui est responsable du délabrement actuel de la société et du pays». Et d’ajouter : «Comme si le simple fait de rappeler que l’Algérie est une nation musulmane suffisait à rétablir l’ordre social.»  Un autre petit calcul : 50 000 cas de maltraitance par an, plus de 4000 par mois, 140 par jour. Un enfant maltraité à chaque intervalle entre les cinq prières de la journée. Une nation musulmane ne devrait-elle pas justement faire de ce combat l’un de ses premiers préceptes de gouvernance ? Fella Bouredji

* Le prénom a été changé pour préserver l’anonymat de l’enfant

Bouredji Fella-El Watan-01.06.2013.

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**Ils paient les erreurs de leurs parents

 Sur les 2000 enfants abandonnés, 800 ont été repris par leur mère biologique

«On ne fuit pas l´adulte pour se cacher derrière l´enfant», a clamé Amel, psychologue, venu prendre part à la célébration de la Journée mondiale de l´enfance au Centre national de la formation professionnelle spécialisée (Cnfps) de Birkhadem, à Alger.
Venu célébrer cet événement au milieu d´enfants, le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat, a mis l´accent sur l´importance de la prise en charge réelle des enfants. «Sachez que toutes les erreurs commises par les adultes sont payées par les enfants», a-t-il averti.
Accompagné du ministre de l´Education, Boubekeur Benbouzid, et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, le ministre de la Solidarité a voulu faire de cette Journée internationale un moment privilégié pour se rendre compte des nombreuses injustices perpétrées contre les enfants dans le pays.
Il a tenté de minimiser la souffrance qu´ils subissent en avançant avec des chiffres «rassurants». «Le travail qui se fait pour l´enfance est très important, mais pas suffisant: il reste beaucoup à faire pour faire des droits des enfants une réalité», a soutenu la jeune psychologue.
En effet, les droits ne sont réels que dans la mesure où ils sont mis en pratique, pour les enfants comme pour tous. «Promouvoir les droits des enfants, c´est tout d´abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder. C´est à ce prix-là que les droits de l´enfant seront véritablement respectés», a-t-elle conclu.
Se voulant plus rassurant, le ministre de la Solidarité a exhibé ses chiffres à la face des présents pour dire qu´en Algérie «l´enfance va bien». Selon lui, les enfants abandonnés ne sont pas nombreux.
«Sur les 2000 placés dans nos centres, 800 ont été repris par leur mère biologique», a indiqué Saïd Barkat.
«Dans notre pays, depuis la naissance de l´enfant jusqu´à sa sortie de l´université, il est bien pris en charge par l´Etat.
Nous n´avons pas attendu jusqu´à ce qu´on nous dicte ce qui est bon pour nos enfants», a-t-il soutenu.
En données chiffrées, le ministre a brossé un tableau lumineux de l´enfance en Algérie.
En somme, pour Mme Maâmria Zoubida, inspectrice au ministère de la Culture, il n´est pas question d´emprunter trente-six chemins. «Quand un enfant souffre, c´est une plaie sur la conscience de l´adulte», a-t-elle tranché. (L’Expression-02.06.2011.)

**En 4 mois: 1.726 cas de violence sur des enfants dont 517 à caractère sexuel

Durant les quatre premiers mois de l’année 2015, les services de la sûreté nationale ont recensé pas moins de 1.726 cas de violence sur des enfants dont 517 à caractère sexuel, a annoncé la responsable du bureau de protection de l’enfance à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la commissaire Mme Kheira Messaoudène.

Intervenant sur les ondes de la radio nationale, elle a révélé que quelque 6.000 actes de violence commis à l’encontre de la population juvénile ont été enregistrés par leurs services depuis le début de l’année  2015. Mme Kheira Messaoudène a, par ailleurs, rappelé que durant l’année 2014 pas moins de 195 cas de disparition d’enfants ont été signalés. Alors que depuis le début de l’année courante 195 autres ont été victimes de tentatives ou d’agressions sexuelles.*Par Mourad Arbani | 01/06/2015 | algerie1.com

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**Qu’avons-nous donc fait de nos enfants ?

***par Mohamed Bensalah

Ballottés durant toute l’année aux quatre vents, les êtres suprêmes que sont les enfants ont aussi droit à un jour de fête. Sauf à vouloir se forger une réputation exécrable, chaque pays célèbre avec faste et en des termes dithyrambiques la journée internationale de l’enfant *.Dans une société où la sociabilité se ponctue au rythme des anniversaires, l’obligation d’adhérer, chaque 1er juin, à la « messe citoyenne », n’est à manquer sous aucun prétexte. La tranquillité est à ce prix. Mais, derrière la façade de la comédie, se dissimule des réalités bien étranges. Il serait fastidieux de dresser ici une liste des perversités endurées par ces petits être fragiles et innocents, cachés dans le silence qui, très tôt, apprennent à se taire. Maltraités, violentés, astreints à de durs travaux, sans droit et sans protection sociale, dès la fleur de l’âge, ils deviennent les otages des adultes qui les font trimer dur pour quelques bouchées de pain. Evoquer la jeunesse, oblige à penser aux tout petits qui à peine les yeux ouverts sont abandonnés dans la nature. En Afrique, en Asie, en Amérique latine, en Palestine et ailleurs, premières victimes des guerres, des conflits, du terrorisme, des pandémies, de l’ignorance, de la famine et de l’analphabétisme, ils souffrent en silence. Partout le danger est latent et le devoir de protection indispensable. Malgré la présence de multiples organisations mondiales, dans chaque pays, dans chaque famille, dans chaque école, dans chaque rue, des enfants sont malheureux et risquent leur vie. La mortalité infantile reste très élevée et plus particulièrement dans les pays pauvres, où des centaines de millions d’enfants sont menacés de famine, de guerres et de maladies.En Algérie, comme partout ailleurs, une angoisse particulière plane quand il s’agit d’enfants. Ces derniers, sans enfance, livrés à eux mêmes, embrigadés, exploités, intoxiqués, sans droits civiques, ni sociaux, ni économiques, encourent de graves dangers. Certes, des efforts très importants, en terme de budget, ont été consacrés par l’Etat dans les domaines de la scolarisation, de l’alphabétisation, de l’éducation, des allocations familiales, etc. Mais, malgré tout cela, notre jeunesse souffre de contradictions multiples, d’incohérences et de maux sociaux divers. Mais qui dit enfant, dit famille et qui dit famille, dit société civile. La violence sociétale et surtout familiale, les châtiments corporels, l’exploitation dans le travail, l’esclavage dans certains foyers et entreprises privées de jeunes et plus particulièrement de jeunes filles à peine pubères, sont très souvent la conséquence directe des divorces en hausse. Le drame des filles mères et des femmes divorcées renvoyées, sans ressources, avec leur progéniture à la rue, est aussi un facteur aggravant. Le nombre de ces SDF, qui affrontent l’enfer au quotidien avec des bébés dans les bras est un spectacle insupportable pour un pays qui est loin d’être dans le besoin. Il faut signaler enfin, l’inconscience de certains parents et éducateurs et le j’m'en foutisme des adultes qui ne sont plus tolérables.**L’enfance en point de mire

Comment, redonner de l’espoir à une jeunesse marquée à vie par les affres du terrorisme ? Comment parler d’amour et d’avenir aux bambins de l’épouvante, déracinés de leur jardin de tendresse ? Comment réapprendre à vivre à des jeunes filles martyrisées par des blessures de chair et de cœur ? Psychologues, assistantes sociales, médecins font face à de délicates missions. Les profs tiennent leur autorité de leur capacité à intéresser les élèves et les parents de leur capacité à veiller sur l’enfant, à discuter avec lui, or l’autorité parentale qui décline et le système pédagogique qui périclite font que plus personne ne veille sur les enfants. Les parents, tout comme les associations semblent avoir démissionnés devant la montée des violences et des intolérances. Les statistiques demeurent muettes alors que le nombre de démissions d’enseignants ne supportant plus le stress permanent est en croissance. Le retrait des filles de l’école, dès l’age de la puberté et des garçons en âge de travailler, prend de l’ampleur. Les citoyens semblent de plus en plus angoissés par la multiplication des incivilités et l’accroissement de l’insécurité (vols, agressions, etc.). Les contraintes de la ville et de l’espace urbain ont rendu caducs les règles sociales. C’est par centaines de milliers que ces derniers versent dans l’alcoolisme, la drogue, la prostitution, la pédophilie, la délinquance, la violence et autres vices enregistrés malgré la double protection administrative et judiciaire, ont laissé de profonds stigmates. L’inceste, la pédophilie et autres sévices ne sont que rarement dénoncés en raison de la peur du scandale. Les châtiments corporels restent enveloppés de silence.

A côté de cette jeunesse en déshérence, il nous faut également signaler l’enfance handicapée mentale ou physique, les enfants cancéreux et les enfants des couples séparés, qui errent dans les rues, livrés à eux même. Forcés à gagner quelques sous pour survivre et faire vivre parfois un père ou une mère, ces petits êtres mendient ou chapardent à longueur de journées avant de verser dans la délinquance. Cette dernière a pris ces dernières années des proportions alarmantes. L’absence de parents ou de tuteurs n’aide pas l’enfant à trouver un équilibre psychologique. La rue comme seul refuge, les bandes et les petites combines pour survivre vont accroître le déséquilibre psychique. Avec le chômage de ces dernières années et la misère qui se répandent de plus en plus, le désarroi grandit et les familles pauvres se trouvent de plus en plus marginalisées. Le nombre de suicides en hausse est la résultante logique des traumatismes physiques et mentaux qui deviennent insupportables.

**Sauver l’enfant de la tourmente !

Désigner les jeunes comme facteurs d’insécurité, revient à aller un peu vite en besogne. On oublie qu’ils en sont les premières victimes, car ils sont les plus exposés aux violences. La violence est un mode d’expression d’un mal-être. Rejetés et mal-aimés, en situation d’échec ou d’abandon,en perte de confiance en lui, de reconnaissance familiale et sociale, le jeune se laisse glisser vers l’autodestruction, la conduite dangereuse d’automobile, le suicide et la harga. L’absence de repère, rend incapable la gestion de l’agressivité et les bagarres pour des futilités dégénèrent souvent en drames. Dans leur regard apparemment impassible, c’est toute la misère d’un pays qui se reflète. Comment supporter de tels spectacles navrants ? Chassés de chez eux, exploités par les plus grands, affectés à des travaux dangereux ou nuisibles pour la santé, soumis aux caprices des adultes, privés d’affection et de tendresse, ces jeunes qui hantent les rues et les coins malfamés, sans instruction et sans moyen de survivre, n’ont aucune chance de s’en sortir seuls. Exclus du système scolaire et de la cellule familiale, ils ne peuvent que verser vers le « trabendo », l’alcool, la drogue, la harga ou le suicide. Tout un chacun peut les croiser durant la journée. Les plus heureux sont tour à tour marchand de légumes, aide mécanicien, gardien de voitures, apprenti boulanger, aide gargotier…

Il est urgent que l’Etat prenne sérieusement en charge ce dossier délicat. Il y a en Algérie des gisements naturels de jeunesse lamentablement inexploités. A tout le moins, cette journée internationale est un appel aux responsables. Espérons, que toutes les dérives constatées soient prises au sérieux, même si comparativement à d’autres pays nous sommes quand même à l’abri du fléau. Espérons qu’il soit mis fin aux dysfonctionnements des cellules familiales à l’origine de nombreux préjudices. Espérons enfin que l’école, toujours sinistrée, ne soit plus l’école de l’échec et des frustrations. L’enfant expulsé de l’école, maltraité durant sa jeunesse est l’adulte de demain. Le problème est aussi générationnel. La présence d’un adulte n’impose plus le respect comme autrefois. L’adulte fait mine de ne rien voir, baisse les yeux devant des abus constatés et passe son chemin comme si de rien n’était.

Parents, enseignants, éducateurs, services de sécurité doivent assumer leurs responsabilités. Ils sont responsables du délitement du lien social. Il y va de l’avenir notre société. C’est en sauvant les enfants d’un pays que l’on sauve le pays. Sevrés d’amour et de tendresse, abandonnés, livrés à toutes les violences, battus, exploités et violentés, ces êtres innocents qui nous interpellent, témoignent de notre lâcheté. On ne changera pas la donne par un décret d’en haut. C’est par la base qu’il faut ressaisir les fils, par le respect, le rejet du paternalisme social et de la hogra. Les jeunes ne veulent plus être les sacrifiés de l’incurie des adultes. Consacrer une journée à l’enfance, c’est bien, mais rappeler sa réalité délétère et sensibiliser sur son sort, c’est mieux. Puisse cette journée consacrée à l’enfance, être un déclic, une sonnette d’alarme, car il y a péril en la demeure et nous sommes tous, bien qu’à des degrés divers, responsables de l’errance de notre jeunesse. Même diplômés de l’université, les jeunes algériens galèrent et n’arrivent pas à trouver leurs repères. Lançons une idée audacieuse ! Faisons confiance aux jeunes de notre pays, espoir d’avenir et gage de réussite et de prospérité et confions leur des responsabilités auprès de seniors sexagénaires qui s’accrochent honteusement au bastingage. (Le Quotidien d’Oran -28.05.09.)

  *** La Convention internationale des droits de l’enfant a été adoptée par l’ONU, le 20/11/1989. Le 1er juin est désormais la Journée internationale de l’enfant. Le 4 juin, est célébrée la journée internationale des enfants victimes de l’agression. Le 12 juin est la journée contre le travail des enfants et le 16 juin, la journée de l’enfant africain.

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Journée Internationale des droits de l’enfant

« Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité. »
Kofi A. Annan, ex-secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies

C’est en 1995 que le Parlement français a décidé de faire du 20 novembre la ‘Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l’enfant’. Cette journée internationale est un moment privilégié pour se rendre compte des nombreuses injustices perpétrées contre les enfants dans le monde. Elle tente aussi de faire valoir la convention internationale des droits de l’enfant de 1989.

Une convention et des droits

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant est un texte de 54 articles, adoptée par les Nations Unies le 20 novembre 1989. Elle affirme qu’un enfant n’est pas seulement un être fragile qu’il faut protéger mais que c’est une personne qui a le droit d’être éduqué, soigné, protégé, quel que soit l’endroit du monde où il est né. Et aussi qu’il a le droit de s’amuser, d’apprendre et de s’exprimer. Elle a été ratifiée par 191 pays sur 193. Seuls la Somalie et les États Unis ont refusé de s’engager.

Ce texte est très important, mais pas suffisant : il reste beaucoup à faire pour faire des droits des enfants une réalité. Les droits ne sont réels que dans la mesure où ils sont mis en pratique, pour les enfants comme pour tous. Promouvoir les droits des enfants, c’est tout d’abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder. C’est à ce prix que les droits de l’enfant seront véritablement respectés.

L’UNESCO a toujours accordé une place significative à l’enfant au sein de ses programmes et de ses activités, qui visent notamment au développement optimal de la personnalité dès la petite enfance, au progrès social, moral, culturel et économique de la communauté, à l’appréciation des identités et valeurs culturelles, et à la sensibilisation au respect des droits et des libertés fondamentales.

La situation en France et dans le monde

La promotion et le respect des Droits de l’Enfant ne doit pas rester un simple idéal, mais doit devenir une réalité au quotidien, que soient enfin reconnus les droits essentiels de l’enfant : droit à la protection, droit à la santé, droit au développement harmonieux, droit à la culture, droit à l’éducation.

Enfant en France :

  • Un million d’enfants pauvres
  • 19.000 enfants maltraités
  • 76.000 sont en danger dans un contexte familial dégradé et qui menace leur développement éducatif et/ou matériel
  • quelque 240.000 enfants placés ou pris en charge
  • 85 000 sont touchés par le saturnisme
  • record des suicides des 15-24 ans.
  • 150 000 filles et garçons quittent chaque année le système scolaire sans aucune perspective
  • 15 000 ne suivent pas leurs cours alors qu’ils sont inscrits au collège ou au lycée et qu’ils n’ont pas encore 16 ans.
  • 15 % des enfants qui arrivent au collège ne comprennent pas ce qu’ils lisent

Même si la France traite globalement bien ses 15 millions de moins de 18 ans, elle « peut mieux faire », résumait récemment le Conseil français des associations pour les droits de l’enfant (Cofrade).

Le 14 décembre, l’Unicef sortira son rapport annuel intitulé « Enfants exclus, enfants invisibles », sur les enfants qui ne sont pas enregistrés à l’Etat civil ou les enfants de la rue. Fin 2004, le même rapport indiquait que plus d’un milliard d’enfants sur Terre, soit plus de la moitié au monde, « souffrent de privations extrêmes liées à la pauvreté, à la guerre et au sida.

En 2005, un enfant meurt encore toutes les 3 secondes. Sans parler des millions d’enfants privés d’éducation, de soins, de nourriture, d’eau potable…
Parmi les nombreuses oeuvres qui agissent pour que soit reconnue la dignité des pauvres et des enfants du monde entier, l’UNICEF est surement l’une des plus connues, c’est pourquoi nous vous conseillons de découvrir, ou de redécouvrir, l’oeuvre de l’UNICEF.

Un site à visiter : www.droitsenfant.com

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*Esther, 13 ans: on se sent rien quand on est seule au monde

Concentrée, la jeune fille prend soigneusement une perle en plastique, l’enfile,  puis la fixe en nouant le fil avec dextérité.  «C’est une dame d’une association qui m’a appris à les faire. On les vend», explique fièrement Esther, en désignant du menton les corbeilles qu’elle assemble patiemment. Elle a 13 ans. Mais, sous les tresses qui lui tombent sur le visage, elle en paraît beaucoup plus.

Physiquement, certes, mais aussi et surtout de par sa maturité. Elle parle posément, lentement, gravement même. Elle a le geste lent, le regard profond et la réflexion de ceux qui ont dû grandir trop vite. Esther n’avait que 9 ans lorsqu’elle a fui le Congo. «Il y avait des problèmes politiques», dit-elle avec ses mots d’enfant qui ne comprend et ne retient, de la folie des adultes, que l’essentiel. «J’étais avec mon frère pas très loin de chez nous. Nous avons vu une horde forcer notre porte.

Nos parents étaient à l’intérieur», souffle la fillette. Elle triture ses perles, absente. Terrorisés, les enfants prennent la fuite. «Nous ne savons pas ce qu’il est advenu de nos parents. Mon grand frère, qui avait 17 ans à l’époque, m’a emmenée et nous nous sommes faufilés parmi un groupe de réfugiés. Cela a duré des mois», poursuit-elle. Ils arrivent, après bien des misères, à Tamanrasset, où ils s’établissent quelque temps. «Mon frère travaillait sur un chantier et moi je vivais chez une dame», se rappelle Esther.

A leur arrivée à Alger, les enfants sont pris en charge par le HCR. «J’ai été placée dans une famille d’accueil congolaise, des réfugiés aussi, tandis que mon frère, majeur, a été hébergé à l’hôtel», dit-elle. Puis, elle baisse la tête, la relève et sourit tristement. «Il est parti. Je crois qu’il en avait assez, alors mon frère est parti. Je n’ai plus de nouvelles de lui.» Elle se retrouve donc, à 10 ans, seule au monde dans un pays étranger, pas toujours des plus bienveillants. «Tu te sens un rien quand tu es seule. Et puis il y a le racisme. Je ne suis pas respectée, je suis agressée, frappée, et personne ne nous défend.

Le comportement des gens est vraiment blessant», insiste-t-elle, relatant mille et une  histoires communes à ceux-là dont le tort est d’être différent. D’ailleurs, à un âge où l’insouciance devrait être le maitre-mot, Esther se débat avec des démons qui la dépassent. «Ma plus grosse hantise sont les problèmes politiques. ça fait peur», explique l’enfant. «Je ne comprends pas la haine, le racisme, l’intolérance. J’en ai trop souffert, comme tant d’autres», enchaîne-t-elle, affirmant qu’elle rêve de travailler dans l’humanitaire, afin de venir en aide à ces autres.

Elle semble résignée, mais elle est troublante de force intérieure, d’inébranlable sagesse. «J’avais une vie tranquille, je ne manquais de rien. Aujourd’hui, j’ai l’impression que je suis le vent. Mais j’ai la foi. Et je sais que tant que je me réveille le matin, c’est le plus important, le plus beau. J’écris des textes aussi, ça m’aide à me sentir mieux», confie-t-elle, le regard fixe et le sourire aux lèvres. Et si elle a foi en l’avenir, Esther se réchauffe aussi à la flamme de l’espoir de repartir un jour chez elle et de retrouver sa famille. «Lorsqu’on a vécu ce que j’ai vécu, l’on n’a plus peur de se battre pour ses rêves», conclut l’enfant.*Ghania Lassal–El Watan-lundi 01 juin 2015

*Mohammed; 13 ans: vie de cauchemar

Les épaules affaissées, les bras ballants, Mohamed,  derrière la grosse paire de lunettes qui lui mangent le visage, a le regard las. Les traits de ce jeune Malien sont graves, et comme interloqué, constamment dans la réflexion. Mohamed semble tellement perdu, loin de tout.

Comme s’il ne réalisait pas ce qu’il lui arrivait. Ou qu’il ne voulait pas le réaliser. «J’ai l’impression d’être dans un cauchemar», souffle-t-il, d’une voix à peine audible. Prostré dans son brouillard, il parle peu. Comme si les mots lui manquaient. Mais les quelques phrases qu’il prononce pour relater sa situation   suffisent à dire l’ampleur de son désarroi, la profondeur de son mal-être. «Je suis triste», dit-il tout simplement.  A tout juste 13 ans, il découvre, seul, la vie de migrant, de déraciné en Algérie.

Depuis près de 11 mois, il erre, tentant de s’organiser un «semblant» de vie. Il y a quelques années, l’enfant vivait à Bamako, avant de fuir à Kidal. «J’avais une vie tout à fait ordinaire. Une famille, une maison, j’allais à l’école et m’amusais.» Lorsqu’il évoque le sujet, il l’effleure à peine, le regard fuyant. «Il y avait la guerre, les combats. Nous avons fui, mais j’ai été séparé de mes parents dont j’ai perdu la trace», dit-il, machinalement. Désorienté et apeuré, Mohamed suit un groupe de déplacés.

Après plusieurs jours de calvaire, il se retrouve dans le Sud algérien, puis à Alger. «Je n’avais pas où dormir, je ne savais pas quoi faire. Un Guinéen m’a recueilli sur le chantier où il travaillait.» Constatant toutefois que ces conditions de vie n’étaient pas adaptées à un aussi jeune garçon, l’homme qui l’a pris en pitié le confie à l’un de ses compatriotes, chez qui Mohamed vit désormais. «C’est dur, nous sommes à 11 personnes dans une seule chambre. Mais au moins je ne suis pas à la rue», reconnait-il, stoïque. «Je voudrais pouvoir aider la famille qui m’accueille, mais je ne peux pas travailler. Je ne sais même pas si je vais reprendre l’école…

Je ne sais pas ce que je vais faire, ce que je vais devenir. Je suis tellement seul et perdu», ajoute-t-il, en haussant les épaules. Et ses parents ? Mohamed ne sait toujours pas ce qu’il est advenu d’eux. «La Croix-Rouge effectue des recherches pour tenter de les retrouver, de savoir s’ils ont survécu ou si…» La voix du jeune garçon se brise. «J’étais en danger de mort, j’ai été obligé de partir.

Oui, je regrette d’être venu. Car je n’ai aucune idée de ce que je vais faire, de ce que je vais devenir. Mais je sais que si j’étais resté là-bas, je serais mort», insiste-t-il, d’une traite. «Si mes parents sont encore en vie, je rentrerai chez moi, même si la situation n’est pas tout à fait calme», prévoit-il, en souriant à l’idée que ce soit sa famille qui le rejoigne.  «Venir ici ? Mais pour faire quoi ?» **Ghania Lassal–El Watan-lundi 01 juin 2015

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116 réponses à “Journée internationale de l’enfant”

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