la pétrochimie algérienne

**Le choix de la pétrochimie par les autorités algériennes s’impose de façon croissante comme une option majeure de politique industrielle. Longtemps confiné à l’amont pétrolier et gazier, l’investissement dans la filière des hydrocarbures vise à récupérer désormais l’importante valeur ajoutée créée par les activités situées en aval. Les enjeux sont considérables par les montants financiers engagés, mais aussi par les implications en termes de partenariat, voire d’emplois ou d’environnement.

hydrocalg.jpg  C’est dans ce cadre que l’Etat algérien a mis en place des mesures d’accompagnement en faveur des investisseurs dans le but de mobiliser les capitaux nécessaires pour le financement des programmes de développement. Parmi ces mesures et en sus de l’énorme avantage consenti en matière de prix de cession du gaz naturel, d’autres avantages sont également accordés par l’Agence Nationale pour le Développement des Investissements (ANDI), pour les projets industriels.
Parallèlement à la réalisation des unités pétrochimiques en Algérie, une stratégie commerciale a été arrêtée visant à faciliter l’accès de notre pays à de nouveaux marchés à travers des accords de partenariat avec des compagnies de renommée internationale, déjà présentes sur ces marchés et l’acquisition du savoir-faire dans le domaine du marketing.
Les objectifs attendus dans le cadre du plan de développement de la pétrochimie s’articulent autour des axes suivants :
• Pénétration du marché international de la pétrochimie ;
• Acquisition d’expérience dans l’exploitation d’installations pétrochimiques ;
• Développement de la recherche et développement dans la pétrochimie.
Les principaux projets programmés
Les principaux projets pétrochimiques programmés sont les suivants :
• Le projet de vapocraquage de l’éthane, prévu à Arzew, en partenariat avec la société française «Total SA». il traitera 1 400 000 tonnes/an d’éthane.
• Le projet méthanol, prévu à Arzew, en partenariat avec le consortium ALMET permettra de produire 1 000 000 de tonnes/an de méthanol.
• Le projet ammoniac et urée à Arzew, en partenariat avec la société égyptienne Orascom Construction industries (OCI), d’une capacité de production de 4 440 tonnes/jour d’ammoniac et 3 450 tonnes/jour d’urée.
• Le projet ammoniac et urée à Mars El Hadjadj (Arzew), en partenariat avec la société omanaise Suhail Bahwan Group Holding/SBGH), d’une capacité de production de 4000 tonnes/jour d’ammoniac et 7000 tonnes/jour d’urée.
• Le projet ammoniac à Arzew, en partenariat avec la société espagnole Fertiberia, d’une capacité de production de 3 300 tonnes/jour d’ammoniac.
Ces projets constituent la première phase du plan de développement de la pétrochimie. Cette phase lancée depuis 2005 a pour objectif de rendre disponible les produits de première génération (éthylène, propylène, méthyle-éthylène-glycol, méthanol, ammoniac…).
Les premiers projets ont débouché, dès 2007, et sont actuellement en cours de réalisation. Il s’agit des accords conclus avec les groupes Bahwan et Orascom pour la production d’ammoniac et d’urée ainsi que du projet de craquage d’éthane conclu avec le groupe Total
Une deuxième phase de cette stratégie sectorielle est, affirme-t-on au ministère de l’Energie, en préparation. Elle consistera en l’identification de matières issues des produits de la première génération, afin d’encourager et créer les petites et moyennes entreprises (PME/PMI) dans le but de contribuer au développement du tissu économique national et d’engranger un maximum de retombées en terme de création d’activité et d’emplois. (Le Cap-n°33)

  • La pétrochimie et la crise économique

  • Beaucoup d’experts et d’analystes des banques et autres centres de recherches s’étaient accordés, dès les premiers mois de la crise, à recenser quatre principales conséquences sur le secteur du pétrole et du gaz au niveau mondial :
    • la révision à la baisse des estimations de dépenses en investissement dans le secteur ;
    • le retardement des projets d’investissements avec quelques rares suppressions de projets prévues toutefois par certains opérateurs ;
    • un impact supportable des fluctuations des revenus ainsi la tension sur la disponibilité de cash sous réserves d’un prix du baril égal ou supérieur à 60 dollars. En dessous de ce seuil, de sérieuses tensions budgétaires seraient à prévoir ;
    • des risques de tension au niveau de l’offre attendus sur le long terme.
    Par contre, ils jugent inopportun de remettre en cause les stratégies d’investissement, car leurs objectifs obéissent à une logique et une cohérence de long terme.
    En ce qui concerne l’Algérie, de récentes déclarations du ministre de l’Energie, M. Chakib Khelil, indique que les investissements prévus dans l’amont pétrolier et gazier seront maintenus tels qu’ils étaient planifiés.
    Il est cependant probable que certains projets dans la filière pétrochimique dont la réalisation est le fruit du partenariat puissent être décalés dans le temps.

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*Le FNI au secours de la pétrochimie

 Ce fonds est destiné à suppléer les banques commerciales qui ne disposent ni des ressources financières longues, ni des ressources humaines qualifiées pour prendre en charge le financement des investissements structurants à moyen et long terme pour l’économie nationale. En fait, selon différentes sources proches de ce dossier, ce sont les problèmes de financement soulevés, dans la période récente par le programme de développement de l’industrie pétrochimique qui ont donné l’impulsion essentielle à ce projet qui était dans les cartons du ministère des Finances algérien depuis plusieurs années.
Lors de la cérémonie d’installation du nouveau Fonds, le grand argentier algérien, M. Karim Djoudi, a précisé que ses ressources, qui pourraient être portées à moyen terme à 10 milliards d’euros, seront mobilisées «pour répondre aux besoins de restructuration du secteur économique en évitant le recours au financement extérieur».
La création du FNI est donc, tout d’abord, à resituer dans le cadre de la décision des autorités algériennes de ne pas recourir à l’endettement extérieur et de privilégier le financement local des projets d’investissement.
Cette option s’explique de l’avis général par l’importance des liquidités disponibles tant au niveau du secteur bancaire que du Trésor public qui dispose, notamment, grâce au Fonds de régulation des recettes budgétaires, d’une cagnotte de près de 50 milliards de dollars.
On souligne également que le financement en dinars permettra d’éviter les pertes de change éventuelles liées au financement des projets.

La pétrochimie d’abord
La première mise en oeuvre de cette démarche a été appliquée en 2008 au traitement du financement de deux importants projets pétrochimiques réalisés en partenariat entre Sonatrach et les groupes Bahwan et Orascom.
Ces deux premiers investissements figurent sur une liste plus longue de 7 ou 8 projets identifiés par le ministère de l’Energie et qui pourraient mobiliser au total plus de 25 milliards de dollars.
Ils sont pour l’instant les seuls dont le dossier de financement a été finalisé et ont pour caractéristique commune de comporter un apport en capital de 30 % et un endettement à hauteur de 70 % du financement des projets.
C’est cette dernière partie du financement qui a été assurée par les banques publiques algériennes avec pour chef de file la BEA dans le cas du partenariat avec Bahwan et le CPA dans le projet de production d’urée et d’ammoniac conclu entre Sonatrach et Orascom.
Les contraintes liées à la décision de privilégier le financement local de ces 2 projets sont rapidement apparues.
Selon nos sources, la capacité d’absorption des banques de la place est limitée à 750 millions de dollars par projet en raison des ratios de division des risques qui imposent un engagement maximal de ? des ressources des banques au profit d’une même entreprise.
Précision utile : cette règle a d’abord été assouplie par la prise en compte individuelle des projets dans lesquels la Sonatrach est impliquée.
La deuxième difficulté essentielle liée au financement de ces projets réside dans leurs durées qui sont comprises entre 15 et 20 ans.
Les banques ne disposant pas de ressources de cette nature courent donc le risque de se retrouver rapidement en dehors de la réglementation sur les ratios de transformation.
Ces différentes contraintes n’ont pu être levées que grâce à l’intervention du Trésor public algérien, sans qu’on sache, pour l’heure, si cette intervention a pris la forme d’une garantie ou d’un apport de ressources longues au profit des banques concernées.

Une nouvelle approche
Cette sollicitation massive des ressources publiques dans le cadre de projets de partenariat soulève de façon évidente le problème des contreparties à exiger en retours, s’agissant de surcroît d’investissements qui s’accompagnent d’un transfert important de la rente gazière.
C’est le sens qu’il faut donner aux propos tenus par M. Karim Djoudi à l’installation du FNI. Pour le ministre algérien des Finances : «Dans un contexte où les opérateurs étrangers réduisent leurs investissements en raison de la crise financière internationale, le gouvernement algérien propose une approche nouvelle qui consiste à accompagner les investisseurs étrangers en apportant une large réponse en matière de financement et de cofinancement à travers la création du FNI.»
La «nouvelle approche» proposée par le gouvernement algérien consiste donc, on l’aura compris, à proposer d’importantes facilités de financement en échange d’une participation majoritaire de la partie algérienne. C’est cette approche qui devrait être mise en oeuvre dans la réalisation de la suite du programme pétrochimique.
Simultanément, la création du Fonds national d’investissement va permettre de dépasser les limites imposées par les capacités de financement des banques tout en contribuant à rendre plus transparente l’intervention du Trésor public.
Elle soulève incidemment, et ceci est une autre histoire, le problème des capacités d’expertise de cette nouvelle institution qui est toujours à la recherche de son premier directeur général et qui ne peut encore compter que sur quelques cadres issus d’une Banque algérienne de développement réduite depuis de nombreuses années à sa plus simple expression. (Le Cap-n°33)

****Une option et des enjeux

 Le dynamisme du secteur algérien des hydrocarbures ne se dément pas. Dans la période récente, une des tendances principales du secteur vise particulièrement à développer les activités en aval notamment, à travers l’extension des capacités de raffinage et le développement de la pétrochimie. L’importance des investissements consentis et des montants financiers mobilisés, l’efficacité qui caractérise la mise en place de ces différents projets, le succès qu’ils remportent auprès des partenaires étrangers, qui ont rapidement répondu présent pour s’associer à Sonatrach sur l’ensemble de la filière, soulignent l’importance du rôle que ce secteur est appelé à jouer à l’avenir dans l’industrie algérienne.
Une situation, qui en confirmant la spécialisation de l’économie algérienne autour de la filière des hydrocarbures, n’est cependant pas exempte de risques.

Le projet de création d’une industrie pétrochimique, longtemps dans les cartons des responsables du secteur, est aujourd’hui sur les rails.
Sept ou huit projets ont été clairement identifiés et proposés aux partenaires internationaux. Cinq d’entre eux ont fait l’objet de la conclusion d’un accord et sont en cours de réalisation.
Il  s’agit de la production d’ammoniac et d’urée pour les quatre premiers, avec comme partenaires les groupes Orascom  Almet  Fertiberia et Bahwan . Le cinquième est une association entre Sonatrach et Total pour la construction d’un complexe de craquage de méthane.
L’ensemble du programme d’investissement prévu dans ce secteur porte, selon les estimations communiquées dernièrement, sur un montant global de près de 25 milliards de dollars. La part de Sonatrach dans les différents projets conclus à ce jour est minoritaire et l’essentiel de la production devrait être destiné à l’exportation.

La médaille a aussi un revers
Considérée comme une marque de dynamisme par les acteurs du secteur et favorisée par la disponibilité de ressources financières importantes, le développement de la filière n’est pas exempte de risques et peut également aggraver nombre de déséquilibres qui caractérisent l’économie algérienne.
Au premier rang, figure la confirmation de la spécialisation de l’économie du pays autour de la filière des hydrocarbures. Les efforts des autorités algériennes pour mettre en oeuvre une stratégie industrielle n’ont trouvé pour l’instant de concrétisation que dans l’industrie pétrochimique. S’agissant d’une industrie et d’une activité adossée dans son ensemble à une ressource non renouvelable, les risques à long terme sont évidents.
A plus court terme, on peut également souligner les risques en termes d’emplois. La filière dans son ensemble, est une activité fortement capitalistique. A titre d’exemple, les investissements prévus dans l’industrie pétrochimique, d’un montant de 25 milliards de dollars, ne devraient créer que quelque 10 000 emplois directs.
Par ailleurs, les risques liés à la balance des paiements ne sont pas non plus absents, dans le cas des investissements réalisés dans l’industrie pétrochimique. Les productions devraient être pour l’essentiel exportées au moins dans une première étape. Sonatrach étant associée minoritaire, la plus grande partie des profits pourrait faire l’objet d’une réexportation alors même que l’attractivité de ce type d’investissement repose principalement sur le subventionnement des prix du gaz algérien. On pourrait donc se retrouver dans une situation où de fortes pressions seraient exercées sur la balance des paiements à l’image des investissements réalisés au cours des dernières années dans la téléphonie mobile qui au départ ont été accueillis avec enthousiasme avant que leurs effets en termes de transferts de bénéfices commence à inquiéter les autorités algériennes.
Un autre aspect de ces investissements est lié à l’importance des ressources gazières dans leur mise en oeuvre.
Selon les estimations les plus courantes, le prix du gaz facturé aux industriels de la pétrochimie ne devrait représenter que 7 à 10% du prix réel déterminé par le marché. Il s’agit là d’un avantage considérable consenti à ces investissements qui fait néanmoins planer le risque d’un transfert plus ou moins massif de la rente gazière au profit d’investisseurs internationaux, ainsi que celui de la consommation accélérée d’une ressource non renouvelable.   
Un dernier aspect, enfin, des questionnements soulevés par le développement futur de la pétrochimie algérienne concerne les enjeux environnementaux s’agissant de projets dont la réputation d’industries polluantes est généralement admise. Ce risque étant renforcé par la concentration géographique des projets retenus sur le littoral ouest du pays. (Le Cap)

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*Tout savoir sur la pétrochimie

 Pour tous ceux qui sont nés après les années 60, ces produits font tellement partie de la vie courante qu’on n’imagine même pas pouvoir s’en passer. Leur apparition est pourtant très récente. En 1950, la production de produits de consommation issus de la pétrochimie atteignait seulement 3 millions de tonnes dans le monde, dont la moitié de plastiques. En 2000, on en a produit 190 millions de tonnes dont 140 millions de tonnes de plastiques. En 2010, on prévoit une production mondiale proche de 300 millions de tonnes.

Pourquoi une arrivée si tardive de ces produits alors que l’ère de l’utilisation massive du pétrole commence dès le début du 20e siècle ?
Aux alentours des années 30, l’essence, le gazole et le kérosène produits en grande quantité par les raffineries avaient leurs utilisateurs apurés : tous les types de véhicules. Mais les raffineurs se sont retrouvés avec des quantités énormes d’un produit invendable et non stockable car inflammable et polluant : le naphta.
Les chercheurs ont réfléchi à ce problème, apparemment insoluble, et ont trouvé la solution. Grâce à une aptitude chimique étonnante, la réaction de polymérisation, le naphta est aujourd’hui à l’origine de l’essentiel des produits dérivés du pétrole.

La polymérisation et les polymères
Les tissus en polyester, les lunettes de soleil ou le pare-choc des voitures, sont les produits d’une réaction chimique appelée la polymérisation. Certaines molécules d’hydrocarbures, les monomères, sont capables, en présence de catalyseurs, de s’assembler en une seule molécule géante : le polymère.

Les polymères molécules énormes et lourdes ont des propriétés très diverses. Ils peuvent êtres très durs et résistants aux chocs ou au contraire moelleux et agréables au toucher. Ils peuvent être rigides ou au contraire posséder une grande élasticité. Au fil du temps, les chercheurs et les industriels ont sélectionné les polymères les plus intéressants pour fabriquer les produits qui nous entourent.

Les techniques pétrochimiques
La réaction de polymérisation est appelée notamment aux bases pétrochimiques. Les principales bases pétrochimiques sont le naphta, le gaz et le butane. Ces bases pétrochimiques sont toutes en usine dans des unités appelées vapocraqueurs. L’objectif est de casser les molécules sous l’action de la chaleur en présence de vapeur d’eau pour obtenir les produits de base suivants :

— Les alcènes : éthylène, propylène et butadiène
— Les hydrocarbures aromatiques : benzène, toluène, xylène.
En général, les vapocraqueurs se trouvent sur le site des grandes raffineries. Ils utilisent, en effet, des produits qui en proviennent. Une fois les polymères fabriqués, il y a encore beaucoup à faire. Ils se présentent en effet souvent sous forme de granulés ou de poudres. Il faut les transformer pour leur donner une forme, une texture, une couleur et les propriétés qu’on attend d’eux. Pour cela, ils vont subir une série de traitements : chauffage, fusion, moulage, addition d’autres produits, mais nous sortons là du cadre de la pétrochimie pour entrer dans celui des industries des plastiques, du textile ou des cosmétiques.       

Le boom des plastiques
Les premières matières plastiques ont fait leur apparition à partir de 1860. Elles étaient fabriquées à partir de compositions naturelles courantes comme la cellulose des végétaux et la caséine extraite du lait.

A partir de 1930, le pétrole est devenu la principale matière première servant à la fabrication des plastiques. C’est entre 1930 et 1950, qu’ont démarré les productions des différentes familles de plastiques les plus couramment utilisés : polystyrènes, PVC (chlorure de polyvinyle) polyamides, polyéthylène, poly méthane, polyesters, silicones, etc.
L’âge du plastique pour tous commence après la 2e Guerre Mondiale. La production de plastiques dans le monde, à peine supérieure à 1 million de tonnes en 1940, grimpe à 10 millions de tonnes en 1950 et bondit à 50 millions de tonnes en 1980. En 2007, elle était de 200 millions de tonnes. Les plastiques sont produits partout dans les pays développés et certains pays émergents.

La quasi-totalité des matières plastiques provient aujourd’hui du pétrole brut et du gaz naturel. Mais malgré des chiffres de production qui ont grimpé en flèche depuis 50 ans, on n’utilise que 4% de la production pétrolière mondiale (et 1% du gaz) pour produire l’ensemble des matières plastiques consommées dans le monde.

Les plastiques constituent une utilisation noble du pétrole, une transformation de celui-ci en des produits qui sont devenus indispensables à la vie quotidienne. La production d’objets en plastique permet de diviser par deux la consommation d’énergie dont en aurait besoin pour les fabriquer avec des matériaux traditionnels. Les plastiques ont aussi, pour la plupart, une grande durabilité.

Pour toutes ces raisons, il font clairement partie de l’avenir, même si la consommation de pétrole doit diminuer parce qu’il deviendra plus rare, ce ne sera pas aux dépends de la production des matières plastiques qui seront utilisées de façon croissante, notamment dans les transports et l’habitation.  (Le Cap-n°33)

64 réponses à “la pétrochimie algérienne”

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