Enseignement sup.en Algérie

**Nos universités à la traîne dans les classements internationaux

Lorsqu’un miroir vous est tendu pour y voir votre visage n’essayez pas de faire croire que les verrues sont dans le miroir.

Ailleurs, lorsque les universités se portent mal ou sont mal classées, les ministres retroussent les manches, donnent un coup de pied dans la fourmilière et tentent de redresser les choses. Et lorsqu’ils n’y arrivent pas, alors ils s’en vont tout simplement en reconnaissant leur échec et en avouant leur incapacité à diriger le secteur.
Chez nous, cela fait trois ou quatre ans à la suite que le ministre de l’Enseignement supérieur, en voyant que notre université est à la traîne dans tous les classements, nous sort les mêmes arguments: ce classement ne signifie rien, il n’est pas crédible, notre université est meilleure que ce que ce classement veut faire croire, nous avons construit des universités, nous avons augmenté le nombre de places pédagogiques, nous… et nous… et nous…
Soit notre ministre de l’Enseignement supérieur ne comprend rien à ce qui se passe dans le monde de l’enseignement supérieur, soit il n’est intéressé que par le poste, soit les deux à la fois!
Dans ces mêmes colonnes, nous avons attiré l’attention à maintes reprises sur la dégradation de l’Université algérienne. Toute la presse d’ailleurs l’a fait et tous nos confrères l’ont mentionné. Une dégradation que seuls les aveugles et les irresponsables ne peuvent percevoir. De la chute incroyable du niveau des étudiants durant l’ère de l’actuel ministre, à la fuite des enseignants, à l’introduction insensée du LMD, à la généralisation de la médiocrité et même sur le registre qu’il plait tant à notre ministre de défendre, celui des équipements, il faut aller voir comment sont équipés les universités et les laboratoires avant d’avancer n’importe quoi.
Quand apprendra-t-on enfin à reconnaître que cela ne va pas lorsque cela ne va pas? Il y a quelques jours, le ministre de la Santé a bien reconnu, de son côté, que dans son secteur, rien ne va. Pourquoi celui de l’Enseignement supérieur continue-t-il à enfouir la tête dans le marécage de l’irresponsabilité? Il ne suffit pas de dire que l’Université algérienne se porte bien pour qu’elle aille mieux. C’est là une bien étrange manière de gérer que de nier la réalité. Notre université est à terre! Il est temps que ceux qui ont échoué et qui, dans leur échec, ont traîné l’université si bas, s’en aillent. Oui, il faut que les fossoyeurs de l’université jettent les pioches et s’en aillent, qu’on en finisse enfin avec cette gestion ridicule qui consiste à réciter le nombre de structures construites depuis 1999 et de les comparer avec la période d’avant. C’est quoi comme comparaison d’abord? Tout le monde sait que nous avions une bien merveilleuse université, sur tous les plans avant que ne commence le travail de sape qu’on connaît.
S’il y a de nouvelles constructions, c’est grâce au pétrole que nos dirigeants utilisent pour cacher leur incompétence. Louange à Dieu pour ce pétrole, mais qu’ont donc fait les hommes à la tête de leurs secteurs?, Pour revenir à l’enseignement supérieur, il est difficile de trouver une seule chose positive à inscrire à l’actif des actuels responsables du secteur.
Une université doit agir et se faire une place à trois niveaux: l’enseignement, la recherche et les services rendus à la société. Qu’en est-il de l’Université algérienne sur ces trois plans?

Où en est l’enseignement?
Pour l’enseignement, dans notre université, ce sont les méthodes et les moyens archaïques qui sévissent toujours. Et si nous continuons avec les mêmes hommes, nous n’avons aucune chance de changer quoi que ce soit car si, au bout de onze longues années d’affilée dont a bénéficié l’actuel ministre, rien de bon n’a été fait, ce n’est pas demain que les choses s’amélioreraient.
Ailleurs, les méthodes d’enseignement sont en train d’évoluer à grande vitesse. A côté du cours magistral dont le champ se rétrécit chaque jour, il y a une tendance de généralisation des cours participatifs, ces cours dont la philosophie est tirée de l’apprentissage basés sur l’étudiant. La mondialisation et le besoin de faciliter la mobilisation des cadres et des chercheurs ont poussé les responsables des secteurs de l’enseignement supérieur, à travers le monde, à revoir leurs méthodes d’enseignement et le contenu des formations qu’ils dispensent. Chez nous on colle encore et toujours aux mêmes chiffres: les universités construites, les places pédagogiques, le nombre de diplômés (en oubliant de nous dire combien parmi eux ne trouveront pas d’emploi), le nombre de cités universitaires… Non, ce n’est pas le nombre d’universités qui fait la qualité de l’étudiant, et ce n’est pas le nombre de cités universitaires qui donne plus de chance aux diplômés de trouver du travail ici ou ailleurs. C’est la qualité de l’enseignement, c’est-à-dire exactement ce qui est oublié par les responsables actuels du secteur.
Tout le monde en Algérie sait le niveau de nos étudiants actuels. Tout le monde sait que la plupart des licenciés que nous donne l’université d’aujourd’hui ne savent même pas écrire une demande d’emploi. Est-ce là le sujet de fierté des responsables du secteur? Est-ce là la preuve que les classements mondiaux des universités ne sont pas sérieux comme le prétendent ceux qui n’ont rien trouvé d’autre à dire?
Que le ministre fasse donc un tour dans les laboratoires, à l’improviste bien sûr, c’est-à-dire sans avertir six mois à l’avance de ce tour, pour voir le nombre d’étudiants par microscope et le nombre d’étudiants par groupe. Pour voir que les laboratoires ne disposent même pas parfois de lamelles, que dans certains il n’y a pas d’eau, que d’autres, il n’y a pas de produits… De quel enseignement peut-on parler dans ces conditions?
Que le ministre aille, à l’improviste dans les bibliothèques pour voir à quelle heure cela ouvre et à quelle heure cela ferme et pour voir ce qu’elles offrent comme conditions de travail! Que le ministre aille dans les classes et les amphis, toujours à l’improviste pour empêcher les falsificateurs de biaiser la visite par les arrangements éhontés, et il verra que, jusqu’à aujourd’hui, les gens enseignent avec la craie, la brosse et le tableau alors que les autres pays ont dépassé cela. A croire que nous sommes à l’âge de pierre! En quoi a donc évolué notre université depuis la venue des responsables actuels du secteur? Dans chaque université, posez la question monsieur le ministre et l’on vous racontera l’histoire de thèses copiées, volées sur Internet et qui, par un miracle ou un autre, passent avec beaucoup de mentions et d’égards! Est-ce cela la fierté de l’université et est-ce là la preuve que les classements mondiaux sont injustes envers notre université?

Où en est la recherche?
A côté de l’enseignement qui ne fait pas honneur, la recherche patine. Elle n’est pas mieux lotie. Quelles sont donc nos publications internationales? Et quelles sont nos publications dans les revues classées mondialement? C’est malheureux à dire mais nos voisins marocains et tunisiens publient beaucoup plus et beaucoup mieux que nous dans ces revues. La faute? Il y en a beaucoup, à commencer par les stages de courte durée qui sont devenus une sorte de prime de silence. Peu d’enseignants utilisent ces stages convenablement, ces stages qui, au départ étaient destinés à la recherche et qui non seulement n’ont rien donné sur ce plan mais qui, maintenant, servent plutôt comme simple prime de sortie du territoire du moment qu’il n’existe pas un contrôle rigoureux qui oblige les enseignants bénéficiaires de ces stages à avancer réellement dans leurs travaux ou à publier dans des revues de rang international. Le ministère a-t-il jamais tenu la comptabilité de ces stages? A-t-il jamais érigé une liste des bénéficiaires pour constater qu’il y a énormément d’anomalies sur ce chapitre? Il n’est jamais trop tard!
Nos universités disposent toutes ou presque de revues scientifiques. Est-ce que le ministre a eu l’idée, ne serait-ce qu’une fois, d’évaluer ces revues? De voir comment s’y effectue la publication et qui y publie? Tout le monde sait que beaucoup de ces revues n’ont été créées que pour allonger les CV des uns et des autres. Erigées sur la base du «publie-moi, je te publierai», tout le monde sait comment y a lieu la publication. Tout est vérifiable, il suffit de tracer et faire évaluer les papiers qui y sont publiés pour se rendre à l’évidence.
Les chercheurs algériens qui cherchent des revues sérieuses n’en trouvent pas dans le pays sauf quelques-unes. Et encore! Car il faut surtout chercher hors université!
Où en est le LMD?
L’introduction du LMD est une catastrophe à tous les égards. La réduction du temps d’apprentissage, la dilution des méthodes, la dégradation de la connaissance, le mensonge, l’inadéquation entre l’objectif et les moyens et l’on en passe… à quoi a donc servi le LMD? A réduire le temps de passage des étudiants à l’université? A permettre l’absorption d’un plus grand nombre de bacheliers?
Il est des questions que les responsables à venir du secteur se doivent de se poser. A propos de tout dans l’université. Si l’Europe a opté pour le LMD, ce n’est pas une raison suffisante pour que nous l’adoptions car, non seulement dans notre université, nous ne savons pas imaginer des solutions à nos problèmes, mais nous ne savons même pas imiter les autres. Où est la passerelle entre le système classique et le système LMD? Combien sont-ils à avoir été obligés de s’arrêter au niveau de la licence à cause du manque de cette passerelle? Et quel est l’avenir des titulaires de la licence de trois ans, LMD? Seront-ils classés comme ceux qui se sont tapés quatre années ou bien leur licence sera-t-elle dévaluée? Il en est de même des docteurs issus du système LMD, seront-ils des trois quarts de docteurs ou des deux-tiers d’enseignants ou bien leur reconnaîtra-t-on, comme les autres leur diplôme? Drôle de situation que celle créée par les responsables actuels du secteur qui, en plus, refusent de reconnaître que l’Université est, de par leur faute, à terre!

Service à la communauté
Une université qui se respecte constitue un phare pour la société dans laquelle elle se trouve. Elle y sème et préserve les valeurs, elle y diffuse la connaissance, y insuffle l’esprit d’initiative, y apporte la science et la technologie, résout ses problèmes et lui apporte les réponses adéquates aux questions importantes. Où en est notre université de tout cela? Nous laissons le soin aux responsables de l’enseignement supérieur d’y réfléchir, seuls face à leur conscience…
Une évaluation externe doit toujours être prise au sérieux. Comme ce classement des universités qui doit donner à réfléchir au lieu de donner lieu à des réactions issues d’un mauvais instinct de conservation… du poste. Il est sans doute facile de jouer à la démagogie plutôt que d’essayer de travailler et il est encore plus compliqué de reconnaître son incompétence, mais lorsque, de par cette incompétence c’est le pays et ce sont les générations à venir qui paient, alors mieux vaut partir. Oui, cela suffit, Partez, monsieur! Partez, monsieur le ministre! *Par Aissa Hirèche-L’Expression-21.07.2013.

**Profil de l’étudiant algérien

         Burn-out,

 

l’étudiant épuisé par son environnement

On le dit indiscipliné, inconscient, paresseux et parfois même agressif. Pourtant, l’étudiant algérien, comme celui du reste du monde, est la crème de sa société. Produit de son environnement d’abord et de l’Education nationale ensuite, l’étudiant algérien est-il fidèle à l’image que certains tentent de lui coller ? Par son expérience clinique et pédagogique, le Pr Dalila Samaï Haddadi, directrice du Centre d’aide psychologique universitaire, répond aux idées reçues. Au final, l’étudiant n’est que le reflet de sa société.

On le dit violent, insouciant, fainéant et insolant. Beaucoup de clichés et d’idées reçues sont collés au dos de l’étudiant algérien. Ces étiquettes, souvent estampillées par le personnel d’encadrement des universités (enseignants et personnels administratifs), sont plaquées pour masquer les lacunes du secteur. Placées sous une loupe grossissante, ces caractéristiques sont mises en avant pour tenter de légitimer la cacophonie et le retard enregistrés par nos universités.

Ainsi, le début tardif des cours, les tumultes des inscriptions et des transferts, la validation des semestres à moins des quatorze semaines imposées, ou encore les perturbations rencontrées au cours de l’année universitaire (pour grèves ou manifestations de colère) sont toujours mis sur le dos des étudiants indélicats. C’est à peine si on n’accuse pas les jeunes apprenants d’être à l’origine des mauvais résultats enregistrés par nos établissements universitaires dans les classements universels. L’étudiant algérien serait-il à ce point un handicap pour l’évolution des sciences et techniques ? Est-il aussi «farouche» et indiscipliné qu’on veut bien le faire croire ?

Lors de notre rencontre avec la directrice du Centre d’aide psychologique universitaire et chercheure en psychologie dans son modeste bureau installé dans le centre de santé à l’intérieur de l’Université de Bouzaréah, le professeur Dalila Samaï Haddadi dessine avec ses mots et son savoir le profil psychologique de cet étudiant tant décrié. Sans être dans la stigmatisation ni le paternalisme, le Pr Haddadi tente plutôt, avec son expérience clinique, de décortiquer les raisons qui expliquent les comportements. De son analyse, il ressort que l’étudiant algérien partage les mêmes préoccupations et reproduit les mêmes comportements que ceux de la société qui l’a produit.

A force d’un excès d’excitations environnementales, de l’ambiance agressive et des catastrophes naturelles et humaines (inondations, séismes, terrorisme et violences), l’étudiant comme le reste du peuple souffre d’angoisses et de stress qui empêchent un développement serein et équilibré de sa personnalité. «L’étudiant est en état de débordement et de fatigue. Il est usé par le manque d’hygiène, le bruit incessant des chantiers, l’insécurité matérielle et physique, la difficulté qu’il trouve à se déplacer, manger, dormir…», énumère le professeur.

Et si on ajoute à cela la perte de valeurs socioculturelles et le manque de confiance dans un «système où ce n’est pas la compétence qui règne mais la médiocrité», on comprend que cet étudiant-là, sans justifier les comportements inadéquats, a toutes les raisons d’être troublé, déséquilibré et agressif dans son attitude. «L’université reproduit les travers du système (politique) du pays. Et devant toutes ces angoisses emmagasinées, l’étudiant est en état de burn-out» constate-t-elle. Et face à ce syndrome d’épuisement, acquérir des compétences est loin d’être une simple formalité. Étudier devient un combat quotidien.

Cela dit, fort heureusement il existe bien «une minorité», comme l’a bien précisé le professeur Haddadi, d’étudiants modèles. Bien éduqués, nourris à la culture universelle, bûcheurs et volontaires, des jeunes résistent avec force caractère à la médiocrité ambiante et imposée. C’est de cet îlot de jeunes apprenants que peut venir le salut de l’université. Dans un pays qui a soif d’un projet de société, faire de ces étudiants un modèle à suivre au niveau de l’enseignement supérieur est impératif. Le peuple comme ses jeunes ne peut évoluer sans un modèle social et des règles de réussite clairement définies. Alors, substituez à la ruse, la force, la médiocrité et la roublardise les qualités que sont la discipline, l’effort et la compétence, et ainsi l’étudiant algérien sera cette élite que tout le pays appelle de ses vœux.

Résistance

Une nouvelle tendance gagne la population estudiantine pour faire face aux différentes agressions et entraves qu’elle subit. De plus en plus d’étudiants ont appris à «ne pas se laisser faire», s’enthousiasme le professeur Haddadi. Cette catégorie d’apprenant connaît parfaitement ses droits et est capable d’aller jusqu’au bout pour les arracher. «Ils restent minoritaires, mais ils sont prêts à remuer ciel et terre pour accéder à leurs droits. Et ça, l’administration en a peur», s’en réjouit-elle. Il s’agit-là d’étudiants et d’étudiantes qui connaissent parfaitement les rouages de l’administration et les voies de recours. «A leur façon, ces jeunes disent : ‘‘Vous êtes mon professeur ou mon administrateur et vous devez me respecter aussi’’».

Ambition

L’étudiant 2014 ne manque pas d’ambitions. Il n’est pas moins volontaire que ses prédécesseurs ou les étudiants des autres contrées. Seulement, l’environnement général dans lequel les étudiants évoluent finit souvent par décourager certains. «Quand ils trouvent un enseignant sérieux pour les accompagner, nos étudiants ont parfois même des ambitions démesurées. Il n’y a qu’à voir comment ils réussissent dès qu’ils partent à l’étranger», soutient-elle. «Mais, souvent, ces ambitions sont contrecarrées par la famille et parfois par l’institution scolaire ou universitaire», développe notre chercheur. «Tu te prends pour
qui ? s’entend-il souvent dire et là on éteint la braise qui est en lui», dénonce le Pr Haddadi qui assure ne pas croire à une spécificité algérienne : «C’est l’université du fonctionnement psychique, il est partout pareil», explique-t-elle pour dire que l’étudiant algérien n’est pas moins volontaire que les autres.

Violence

Pas plus violent que la société qui l’entoure, l’étudiant manifeste plutôt sa colère et ses désaccords par des actes d’indiscipline qui sont aussi une forme de violence. Mais les jeunes apprenants ne sont pas méchants par nature, c’est parfois le comportement de leurs aînés qui provoque le clash. Ces réactions sont souvent induites par «le comportement de certains collègues (enseignants et administrateurs) qui, parfois, font dans l’excès de zèle empêchant même les étudiants de se concentrer», reconnaît le professeur en affirmant : «Il y a de part et d’autre des fois un abus de l’utilisation de l’autorité. Tu es mon subordonné, donc tu dois t’écraser, je suis ton prof !» ce qui provoque une certaine violence.

Indiscipline

Depuis quelques années, l’étudiant algérien serait devenu indiscipliné et insolent. Selon le Pr Haddadi, ces trois dernières années il y a eu un changement important dans le comportement des étudiants dû à la perturbation des systèmes de valeur dans la société. «Ils (les étudiants) ont des exemples objectifs et réels de la débrouille, de la ruse et de l’utilisation des moyens illégaux pour arriver à la réussite. Il y a quelque chose dans la tête de ces étudiants qui dit : ‘‘Vous les compétents, les professeurs qui êtes passés par les voies académiques reconnues universellement, vous n’êtes rien dans le système’’. C’est l’autre système, la médiocrité qui fait arriver au rang magistral actuellement», explique-elle en insistant sur le fait que ces nouvelles valeurs sont également inculquées dans le cercle familial.

Burn - out

Nos universitaires sont fatigués. Ils souffrent d’une fatigue chronique et sourde due au stress engendré quotidiennement par un environnement peu propice au travail intellectuel. Transport défaillant, restauration anarchique, mauvaises conditions d’éclairage et de sonorité, toutes ces défaillances quotidiennes et ininterrompues finissent par épuiser les étudiants. «D’après des investigations que nous avons menées, il s’est avéré que nos étudiants sont aussi intelligents que les étudiants américains. Mais, avec le test d’intelligence WAIS (The Wechsler Adult Intelligence Scale), on a noté qu’ils ont des résultats bas en termes de concentration et de rapidité de résolution des problèmes. Il y a une baisse, car il y a une fatigue, un burn-out dû à des excitations environnementales : visuelles, sonores.…Dans nos universités, il n’y a pas les conditions de travail adéquates», révèle-t-elle.

Inculture

«Culturellement, nos étudiants sont vides», assène le professeur Haddadi. L’enseignante déplore le manque d’intérêt accordé par ces apprenants à la culture universelle, populaire et même télévisuelle. «Les fables de La Fontaine, aussi bien que les Maqamate de Badii Ezzaman Al Hamadani, ou les adages populaires sont complètement ignorés par nos jeunes, c’est le vide», déplore-t-elle. Seulement voilà : une minorité d’étudiants issus et élevés dans des familles «qui les préparent avec des valeurs universelles et arabo-musulmanes, en leur injectant la pulsion épistémophilique» existe aussi. Cet amour de la connaissance devrait, d’après le professeur, être renforcé par les enseignants. «Mais même les enseignants sont parfois limités dans le domaine», regrette-t-elle.

Conditionnement

Nos étudiants sont habitués à un système de conditionnement qui stipule : restituez-nous notre marchandise», analyse le Pr Haddadi. C’est-à-dire que l’étudiant devient une simple caisse enregistreuse ou un dictaphone en relayant le plus fidèlement possible le cours dispensé sans pour autant l’assimiler. «Ils sont là pour apprendre et pas pour comprendre. Ils sont dans un système déclaratif : je connais, j’apprends par cœur. Ils ne sont pas dans le système procédural où ils doivent comprendre et expliquer ; même leurs thèses sont élaborées dans le système déclaratif. C’est de la paresse. Gaston Bachelard (philosophe Français) a dit : La paresse est un obstacle épistémologique», développe-t-elle.

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Les angoisses des étudiants

La majorité des étudiants de l’Université Alger 2 (ex-Bouzaréah) qui consultent au Centre d’aide psychologique universitaire (CAPU) souffrent d’angoisse et d’anxiété majeures. Selon un bilan établi par le centre et après plus de 36 000 consultations concernant 1400 patients, il en ressort d’abord une prévalence masculine de la demande d’aide psychologique. S’agissant des motifs de consultation, ensuite, le Pr Dalila Samaï Haddadi, directrice du CAPU, indique une forte domination des angoisses et anxiétés majeures. Celles-ci sont répertoriées sous trois formes distinctes.

Les angoisses supportables

Ce sont généralement des peurs souvent pas communicables, comme les phobies d’ambiances ou environnementales. Dans ces cas, les étudiants souffrent d’une forte exposition à différentes excitations provoquées par leur environnement immédiat. Ainsi, le bruit, la circulation, l’insécurité matérielle et morale (violence, terrorisme), l’agressivité ambiante, les catastrophes naturelles (séisme, inondations) éprouvent les jeunes (comme les moins jeunes d’ailleurs). Le manque de confiance dans l’université et les rapports avec les équipes administrative et pédagogique (professeurs et personnel administratif) compliquent encore davantage l’évolution sereine des apprenants. «L’étudiant est fatigué par trop d’excitations et le cerveau a ses limites», explique le professeur.

Les angoisses existentielles

Les étudiants et étudiantes étant généralement très jeunes, le passage à l’âge adulte se fait pour certains dans la douleur, ce qui se manifeste par le sentiment d’être mal dans sa peau. «Ils ont des difficultés à assumer et assurer leurs rôles d’homme ou de femme. Car la famille algérienne, avec son évolution, n’offre pas de modèle d’identification (du genre) stable. Il y a un trouble dans le partage des rôles entre le père et la mère, ce qui perturbe l’évolution psychique du jeune», analyse le professeur qui déplore le manque d’exemples structurants pour servir de modèles.

Les troubles graves de la personnalité

Là, il s’agit de cas plus sérieux où le jeune est dans l’impossibilité de jouer son rôle d’adulte. Il est en plein dans la psychopathologie par cette sensation continue de persécution. Le jeune étudiant se croit victime de jalousie, du mauvais œil ou encore de sorcellerie. «Souvent, j’ai des cas d’étudiants qui se disent possédés par un mauvais esprit. C’est dû à un certain degré de croyances religieuses et superstitieuses ancrées dans la société. Et cela peut également être induit par un endoctrinement religieux», explique le Pr Haddadi. D’après les explications de cette dernière, la paranoïa est une forme de fuite en avant qui masque des angoisses liées à l’avenir et la peur de l’échec. «Quand on est possédé par le diable, tous les actes deviennent involontaires. Donc, les erreurs et autres errements de ces jeunes ne sont pas, dans leur imaginaire, imputables à eux mais au mauvais esprit qui les habite», conclut-elle.*Samir Azzoug-mercredi 24/09/2014*El Watan

Les étudiants croient pour beaucoup à l'idée que les mérites individuels doivent déterminer les positions sociales. Crédits photo : SÉBASTIEN SORIANO/LE FIGARO.

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Esplanade et Auditorium à l'Université Mentouri (Wilaya de Constantine)

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*L’université de Constantine I , à la 1ère place au niveau maghrébin

L’université de Constantine I se positionne à la 1re place au niveau maghrébin, à la 28e au niveau africain et à la 2 256e place au niveau mondial, enregistrant une progression de 183 places par rapport au classement de janvier 2014.*L’université Mentouri de Constantine (UMC), dessinée par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, est l’une des plus grandes d’Algérie. Elle accueille depuis 1971 plus de 50 000 étudiants algériens et étrangers répartis sur les treize campus et entre les huit facultés et trente-cinq départements offrant environ 95 spécialités.*cliquer ici: Enseignement supérieur:stimuler la recherche 

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Comment évaluer la méritocratie?  PHO80c041be-1718-11e3-b372-d433d5785d05-805x453

Des universités qui produisent des milliardaires.

Le classement des meilleures universités du monde en 2013

*cliquer ici:  Comment évaluer la méritocratie?

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Il y a deux ans : la disparition tragique du professeur Aïcha Ghettas

Sa famille fait don de 2.000 ouvrages de la bibliothèque personnelle de Aïcha Ghettas, à la bibliothèque universitaire.

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La communauté universitaire nationale fut choquée, en ce jeudi 8 mai 2011, par  la nouvelle de la perte cruelle d’Aïcha Ghettas, brillante chercheuse et professeur d’histoire à l’université d’Alger.

Les membres de sa famille, ses collègues et ses étudiants l’ont accompagnée, la mort dans l’âme, à sa dernière demeure dans sa ville natale, Berrouaghia. Sa famille, fidèle à l’esprit de leur défunte fille, vient de célébrer, de manière unique, originale et inédite dans les mœurs universitaires algériennes, le deuxième anniversaire de ce douloureux événement, en faisant don du contenu (2000 ouvrages) de la bibliothèque personnelle de Aïcha Ghettas, à la bibliothèque universitaire.

Née le 20 décembre 1955, brillante dès le primaire, elle fut classée première au niveau primaire de la wilaya de Médéa. Elle poursuit des études secondaires au lycée de Médéa, au nom emblématique de Mohamed Bencheneb.    Inscrite à l’université d’Alger pour une licence d’histoire, élève de Moulay Belhamissi, elle sort major de sa promotion. En 1986, elle soutient une thèse de magistère sur «Les relations algéro-françaises au XVIIe siècle.» En 2002, elle obtint son doctorat d’Etat après une brillante soutenance : «Métiers et artisans à Alger de 1700 à 1830, approche socio-économique.» En 2008, elle fut promue au grade de Professeur de l’enseignement supérieur.

Ses contributions scientifiques dans des revues nationales et internationales (Revue d’histoire maghrébine, Insaniyat, Fondation Temimi, Arab historical review of ottoman studies …), avec sa parfaite maîtrise de la langue arabe et française, lui donnaient une aisance d’investigation scientifique dans les fonds documentaires du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, y compris anglais et turques, qui intéressaient son champ de recherche, en encourageant ses étudiants à en assurer la continuité dans des thèses de magistère et de doctorat : mœurs, héritage, costumes, hammam, bijoux, vie des savants, rites musulmans, maladies, questions matrimoniales, hadj, waqf…

Les intitulés de quelques travaux de la chercheuse montrent qu’elle était devenue une des rares spécialistes de la période ottomane et de l’histoire économique, sociale et culturelle algérienne à partir du XVIe siècle : Commerçants maghrébins dans la ville d’Alger à l’époque ottomane, d’après les archives du Consulat de France à Alger, Négociants algériens de 1686 à 1830 à partir des registres  du Consulat de France à Alger, Etat sanitaire et conditions de vie en Algérie vers la fin de l’époque ottomane, Deux documents inédits relatifs au célèbre Raïs Hamidou.

Sa recherche centrée sur l’histoire de la ville d’Alger, la place des femmes, le rôle des corporations professionnelles et des communautés religieuses atteste d’une volonté de rendre compte de la richesse active et cosmopolite de la capitale algérienne, sans pour autant être rigoureuse dans sa démarche académique :
Le regard d’un captif anglais sur Alger durant  la première moitié du XVIIe siècle, Métiers, fortunes et familles à Alger à l’époque ottomane, Les Berranis à Alger, Les registres des Mahakim shariaa et leur importance pour l’histoire économique et sociale de la ville d’Alger, Contribution de la femme dans les biens habous dans la Médina d’Alger, La Médina d’Alger : institutions et gestion urbaine à l’époque ottomane, De nouveaux éclairages sur les juifs à Alger à l’époque ottomane à partir des documents de la Mahakama sha’ria.

Ses collègues, les chercheurs en sciences sociales et humaines, algériens et étrangers, ses étudiant(e)s, magistérants et doctorants, garderont toujours d’elle l’image d’une intellectuelle algérienne, alliant la grâce d’une fille du Titteri, la modestie des chercheurs en histoire et la volonté de la transmission de cet intérêt particulier et instructif des études universitaires sur la période précoloniale.

*Farid Benramdane : ancien doyen (Faculté des lettres et des arts), Mostaganem, chef de division Crasc. Paru dans El Watan-26.05.2013.

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*ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR 

 «Nouvelle université» de Bouzaréah

Le projet de la construction de la nouvelle Université de Bouzaréah, qui sera lancé prochainement, permettra de rassembler les différentes structures de l’université dans un seul lieu, a indiqué le recteur de cette université, Abdelkader Henni. «Actuellement, les départements de notre université sont éparpillés. Ce qui explique les difficultés rencontrées dans la gestion. Le nouveau projet de 8000 places pédagogiques permettra de rassembler les différentes structures de l’Université de Bouzaréah dans un même lieu», a précisé Abdelkader Henni, dans un entretien à l’APS. L’Université de Bouzaréah a été créée suite au décret présidentiel du 22 octobre 2009. Elle est composée, notamment, de deux facultés et d’un institut. Il s’agit de la faculté des lettres et des langues composée des départements, de la langue arabe, d’interprétariat (français, anglais, espagnol, allemand, italien et russe), ainsi que de la faculté des sciences sociales et humaines, composée des départements, de psychologie et des sciences de l’éducation et de l’orthophonie, de sociologie, de l’histoire, de bibliothéconomie et de l’institut d’archéologie. Les départements d’interprétariat et de la langue arabe, selon Abdelkader Henni, sont domiciliés au niveau de l’Université d’Alger et celui d’archéologie au niveau de Sidi Abdellah. «Nous allons oeuvrer, dès la réalisation du nouveau projet, pour les transférer au niveau de l’Université de Bouzaréah», a-t-il affirmé. «Une fois l’ensemble des facultés et instituts dépendants de l’Université de Bouzaréah rassemblés dans le même lieu, nous trouverons certainement des facilités dans la gestion», a-t-il ajouté. Il a expliqué, à ce sujet, que «les contrôles pourront être effectués d’une manière permanente et continue». «Nous considérons que la communication est un facteur essentiel dans la gestion», a-t-il estimé, affirmant que cette nouvelle université qui est au stade de projet, «facilitera le contact entre les responsables des facultés, des départements et des instituts composant l’université ». Tout en soulignant qu’un bloc entier sera réservé aux différents laboratoires et aux deux bibliothèques prévues dans ce projet, le recteur a affirmé que cette situation facilitera, encore, l’organisation des différentes activités culturelles et scientifiques de l’université «au profit des différentes parties, les étudiants en premier lieu». L’Université de Bouzaréah organise plusieurs colloques et rencontres scientifiques et culturelles, dont le séminaire sur «la philosophie et les questions de l’heure», une journée d’étude sur les accidents de la route, en coordination avec l’Institut d’ergonomie et le ministère des Transports, ainsi qu’une rencontre en collaboration avec le Centre national de développement de la langue amazigh, sur la sémantique de la deuxième langue nationale. Elle compte, a encore affirmé le Pr. Henni, organiser des rencontres internationales sur les thèmes de «la violence dans la société» et du «fléau de la drogue». Le recteur de l’Université de Bouzaréah a expliqué, dans le même cadre, que sa démarche a, pour objectif, de «pousser l’étudiant à s’impliquer dans le processus universitaire de production de connaissances». «C’est à l’université d’avoir une influence sur la société et non pas le contraire», at- il fait remarquer. C’est ainsi qu’il a indiqué que «les responsables de l’Université de Bouzaréah travaillent, actuellement, sur la réorganisation de ses structures de recherche scientifique», de manière, a-t-il dit, à transformer cet espace en un centre utile à la société. «L’Etat a énormément investi pour la prise en charge des besoins des étudiants, notamment, en matière d’infrastructures universitaires», a relevé Abdelkader Henni, insistant sur «la nécessité de transformer cet espace en un lieu de production de connaissances utiles au développement du pays». Le recteur de l’Université de Bouzaréah a soulevé, par ailleurs, le problème des commerces ouverts à l’intérieur de l’enceinte de l’université. Il a expliqué les raisons ayant dicté sa décision de les fermer, par le fait que «des individus étrangers à l’université exploitent les biens de la collectivités à des fins personnelles». Il a cité, dans ce cadre, le cas d’un commerçant qui a recouru à la justice après avoir été notifié de la décision de fermeture de son commerce. «Les contrats signés avec ces commerçants sont illégaux, du fait que seul le recteur est en mesure de traiter ces cas, en plus les contrats de location de dix ans sont contraires à la réglementation en vigueur», a-t-il argué. L’Université de Bouzaréah compte, actuellement, près de 34 000 étudiants en graduation, 3 600 autres en post-graduation, 988 professeurs et 789 employés. Ces chiffres sont appelés à augmenter, lors de la prochaine rentrée universitaire, a indiqué Abdelkader Henni qui a évoqué un autre plan de recrutement pour l’année 2010-2011. (Le Courrier d’Algérie-01.07.2010.)

***L’enseignement professionnel à partir de la prochaine rentrée.

L’enseignement professionnel sera désormais lancé à partir de la prochaine rentrée. Quatre instituts ouvriront leurs portes à Blida, Batna, Sétif et Constantine pour accueillir la première promotion. C’est ce qu’a indiqué, hier, le ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnels, El Hadi Khaldi à l’ouverture de la réunion qui l’a regroupé avec les directeurs de wilayas de son département qui a débattu de la prochaine rentrée. Selon lui, cette initiative s’appliquera seulement sur les titulaires du brevet de l’enseignement moyen (BEM) qui opteront par la suite soit pour des études secondaires ordinaires, soit pour un enseignement professionnel. L’orateur a exclu le baccalauréat professionnel puisque cette formation débouchera sur un diplôme de premier degré après deux années et l’autre de deuxième degré concluant deux autres années. Le ministre n’a pas écarté l’éventualité d’un diplôme de troisième degré qui fera l’objet de discussions au sein de son département. Ce renouveau dans le secteur de la formation professionnelle est venu après la convention signée avec le département de l’éducation. En effet, ce choix de poursuite des études figurera sur la fiche de voeux proposée aux élèves après l’obtention du BEM et ne sera nullement une obligation d’orientation pour les futurs lycéens. À leur tour, les non admis à l’examen du baccalauréat auront le choix entre 301 spécialités reparties sur 20 branches dans les centres de la formation professionnelle. Ils seront orientés selon les branches étudiées au secondaire. Dans ce sens, le ministre invite les parents ainsi que les stagiaires à se rapprocher des centres de formation au niveau de leurs wilayas pour s’inscrire et avoir de plus amples informations. Mise à part cette information de taille, le ministre a mis l’accent sur la modernisation des équipements infrastructurels afin d’assurer une formation de qualité à même de répondre aux besoins du marché du travail qui est en pleine expansion. Dans le même ordre d’idées, Khaldi dira que chaque centre de formation sera doté d’une bibliothèque. En parallèle, un autre budget important, sous forme de convention, a été signé avec Algérie Télécom pour équiper chaque centre de l’outil Internet. Le ministre a mis en exergue la priorité que réserve le gouvernement à ce secteur, rappelant le budget de 36 milliards de dinars alloué dans le dernier plan quinquennal alors qu’il était de 11 milliards en 1999. Cependant, et comme les centres de formation connaîtront une grande affluence, le premier responsable du secteur a souligné que les centres de formation travailleront avec le système de double brigade. Autrement dit, une équipe occupera les salles le matin et l’autre le soir. (Le Courrier d’Algérie-01.07.2010.) 

***RECALES AU BACCALAUREAT ET AU BEM
Ce qu’on vous réserve à la rentrée

Les candidats sont invités à se rapprocher des centres de formation pour s’enquérir des modalités d’inscription.

Destiné aux non-admis au baccalauréat ainsi qu’aux non-admis au Brevet d’enseignement moyen (BEM), un nouveau plan d’action sera lancé dès la rentrée prochaine, fixée au 17 octobre 2010. En effet, ce dispositif lancé par le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels stipule que les concernés seront orientés systématiquement vers la formation professionnelle. C’est ce qui ressort des travaux d’une rencontre tenue hier à l’Institut national de la formation et de l’enseignement professionnels (Infp) à Alger.
Présidée par le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, cette conférence portant sur la formation et l’enseignement professionnels intervient à quelques jours de l’annonce des résultats du baccalauréat prévue le 6 juillet prochain.
A ce titre, les non-admis à l’université seront orientés directement vers la formation professionnelle.
Ces derniers sont invités à se rapprocher des centres de formation de leurs wilayas, pour s’enquérir des modalités d’inscription durant ce mois de juillet. Une panoplie de spécialités est disponible, ce sera selon les voeux des intéressés. «La rentrée prochaine sera une rentrée bien organisée», a déclaré le ministre, El Hadi Khaldi, dans son allocution d’ouverture. «Il ne s’agira pas d’un baccalauréat professionnel mais d’un Diplôme d’enseignement professionnel de degré 1 (Depa1) d’un cursus de deux ans et d’un Diplôme d’enseignement professionnel de degré 2 (Depa2) d’un cursus de deux ans également», a tenu à préciser le ministre. Au total, ce sont 20 branches qui sont disponibles dans 301 spécialités, ajoute-on.
Poursuivant les réformes de son secteur, El Hadi Khaldi a indiqué «qu’une enveloppe de 50 milliards de dinars a été allouée pour équiper chaque centre de formation d’une bibliothèque. En outre, 40 milliards de dinars ont été injectés en partenariat avec Algérie Télécom pour l’installation de l’Internet dans nos centres de formation».
Pour rappel, deux arrêtés ministériels et une circulaire interministérielle relatifs au nouveau dispositif d’orientation scolaire et professionnelle ont été signés le mois d’avril dernier à Alger entre les ministères de l’Education nationale et de la Formation et de l’Enseignement professionnels.
De ce fait, une commission interministérielle chargée de la mise en oeuvre du nouveau dispositif d’orientation scolaire et professionnelle a été installée. Cette commission permet une meilleure orientation des élèves vers la formation et l’enseignement professionnels.M.Khaldi a ajouté que «ces mécanismes d’orientation aideront à satisfaire les besoins du marché de l’emploi en termes de quantité et de qualité de la main-d’oeuvre qualifiée». Le ministre en charge du secteur a précisé que «70 milliards de DA ont été déboursés par le secteur entre 2005 et 2009».
Il a indiqué, par ailleurs, que 1135 centres de formation et d’enseignement professionnels ont été réalisés jusqu’à fin 2009 outre les 500 annexes ouvertes dans les régions rurales.
Il a rappelé enfin, que 150 à 200 centres sont en cours de réalisation. (L’Expression-01.07.2010.) 

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