L’Ecole nationale polytechnique
**L’Ecole polytechnique d’Alger
Une école reconnue de par le monde pour le niveau de sa formation
*Les cerveaux de l’Algérie captés par l’étranger
Ils sont jeunes et brillants. Aujourd’hui, ils se sont mis sur leur trente et un, car c’est le jour le plus important de leur cursus universitaire, à savoir la soutenance de leurs diplômes universitaires. Eux, ce sont les étudiants de l’Ecole polytechnique d’Alger. Une école reconnue de par le monde pour le niveau de sa formation. Et ce n’est pas la qualité des projets de fin d’études, présentés par les étudiants en génie chimique, qui va le contredire. Logiciels innovants en génie chimique, reformulation du carburant algérien pour le rendre plus propre…sont quelques-uns des projets présentés par ces jeunots devant un jury qui admirait la récolte de son travail. Vêtus de belles toges de polytechnicien, le jury a commencé par quelques conseils accompagnés de petites remontrances. Il n’en demeure pas moins qu’il termine toujours par féliciter l’élite qu’il a formée. «Nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler avec vous», leur lance comme félicitations le jury. «Vous avez honoré d’une façon des plus satisfaisantes pour lequel vous vous êtes engagés», ajoute-t-il avant de lui remettre la cape de polytechnicien
qui signifie qu’ils sont enfin diplômés. «Bravo, vous êtes désormais des ingénieurs polytechniciens», annonce le jury. S’ensuivit une ovation de la salle avec des applaudissements et des youyous qui font disparaître comme par miracle une pression accumulée tout au long de leurs cinq années de cursus universitaire.
Après les accolades et les remerciements avec les membres du jury, nous nous
approchons d’un des membres de ce même jury, en l’occurrence le Pr Chems Eddine
Chitour. «Nous sommes fiers de l’élite que nous avons formée et dont le niveau
n’a rien à envier à celui des plus grandes universités au monde», atteste le Pr
Chitour avec fierté, mais surtout avec amertume. Pourquoi ce sentiment
d’amertume? Eh bien, le Pr Chitour le résume en deux mots: fuite des cerveaux.
«Plus de la moitié des diplômés de l’École polytechnique d’Alger quittent le
pays après l’obtention de leurs diplômes», déplore-t-il.«Regardez sur ce tableau, les multinationales affichent des annonces de recrutement pour les diplômés de notre Ecole», nous montre-t-il sur un tableau affiché à l’entrée du département du génie chimique.
«Malheureusement, ces postes sont pour la majorité, si ce n’est pas tous, à l’étranger»,
déplore-t-il, en avouant son impuissance face à ce phénomène. «Nous sommes en
train de former une élite pour… l’étranger», résume-t-il sa pensée. «J’irais
plus loin en vous disant que ceux qui ne sont pas recrutés par des sociétés
étrangères, s’inscrivent d’eux-mêmes dans des universités étrangères pour
continuer leurs études», souligne-t-il en donnant comme exemple deux étudiants
qui venaient d’exposer leurs soutenances et qui s’apprêtent à quitter le pays
pour d’autres contrées plus favorables à leur émergence. «Nous allons revenir au
pays après l’obtention de nos doctorats», disent-ils au Pr Chitour. «Ah, depuis que j’ai commencé à enseigner c’est la réponse que tous les
étudiants me donnent», leur répond-il avec sourire. «C’est vrai qu’ils
reviennent, mais par… mail», ironise-t-il en faisant savoir qu’il avait
régulièrement des nouvelles de ses ex-étudiants qui ne sont jamais revenus au
pays, grâce au mail.«Les conditions sont plus favorables à l’étranger et l’État ne fait rien pour retenir l’élite qu’il a formée», conclut avec animosité le Pr Chitour.
Nous avons rencontré un récent diplômé en Polytechnique qui prépare ses valises pour
aller travailler à Dubaï. «Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter le pays qui
vous a formé», lui demande-t-on. «Les conditions de travail, les moyens mis en
place pour la recherche, le salaire, l’absence de loisirs et surtout le manque
de considération de l’État vis-à-vis de ses éminences grises», donne-t-il comme
réponse claire et nette.
Voilà donc que le feuilleton dramaturge de la fuite des cerveaux continue dans un pays
qui croule sous…les réserves de change. L’hémorragie «cérébrale» est toujours en
marche..(L’Expression-26.05.2012.). Le site de l’Ecole polytechnique
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IL ÉTAIT UNE FOIS L’ECOLE POLYTECHNIQUE
Histoire des Sciences de l’ingénieur du pays
Un coup d’éclair dans un ciel serein, c’est ainsi que l’on peut qualifier l’information parue dans la circulaire ministérielle portant conditions d’entrée à l’Enseignement supérieur. L’Ecole nationale polytechnique mère de la technologie du pays, pour la première fois depuis l’Indépendance, n’y figure pas! Le dernier bastion, que le pouvoir colonial n’avait pas pu abattre, vient de tomber après un demi-siècle de bons et loyaux services. Il sera remplacé, nous dit-on, par des classes préparatoires.
Petit retour en arrière pour mesurer d’où nous venons, ce que nous avons réalisé dans les faits de l’Ecole et le capital durement acquis de compétences et de formation d’un produit de qualité qui est littéralement aspiré par les pays qui font de l’émigration choisie le fondement de leur «coopération». Septembre-octobre 1962, on ne rendra jamais assez hommage au professeur Abdelaziz Ouabdesslam – le père fondateur de la science et de la technologie du pays- est chargé de remettre sur rails l’Ecole nationale d’ingénieurs d’Alger, ancien Institut industriel d’Algérie construit au début des années vingt du siècle dernier. Tout était à faire! Il faut se rappeler le pari de l’Algérie postindépendance Repartir de zéro avec un peuple avide de savoir et exclu dans son immense majorité du savoir pendant plus de 132 ans. (Moins d’un millier de diplômés). Nous avons été formés à dose homéopathique. L’Algérien était «un voleur de feu» pour reprendre l’élégante expression de Jean El Mouhoub Amrouche. A titre d’exemple, seuls – dit-on – quatre ingénieurs sont sortis de l’Ecole en l’espace de 40 ans, soit un tous les dix ans…Pendant la même période de 40 ans, l’Ecole en a produit plus de 10.000. Sans verser dans une nostalgie débridée, il faut reconnaître que la tâche ne fut pas facile. Que l’on se rende compte! L’université était désertée par les enseignants et même l’administration française, à quelques exceptions, a suivi. Il a fallu que le ministre en personne installe le recteur Ouabdesslam du fait des résistances du dernier carré d’Européens.
Pour faire court, l’Ecole eut sa première rentrée avec 25 élèves ingénieurs qui, pour la plupart, avaient démarré dans les universités françaises et la première promotion sortit en 1965. L’année d’après, il y eut aussi 25 lauréats et la première promotion qui fit un cycle complet à l’Ecole sortit en juin 1967. Depuis et avec l’aide de l’Unesco et d’un financement Pnud, deux projets ont vu le jour pour contribuer à former des ingénieurs de qualité. En 1966, un décret pris par le président Boumediene transforme l’Ecole nationale d’ingénieurs d’Alger en Ecole nationale polytechnique. Pour la petite histoire, c’est le seul président de la République à venir assister à la distribution des diplômes.La capitalisation d’un savoir unique
L’Ecole actuelle, 10.000 ingénieurs formés dans 10 spécialités de l’ingénieur; 1000 thèses de doctorats et de magisters, formés 200 ingénieurs par an pétillants. Une centaine de magisters, une vingtaine de thèses de doctorats en moyenne et qui dispose de 12 laboratoires de recherche autant qu’une grande université. Encadrement: une centaine de Docteurs es sciences (professeurs et maîtres de conférence) et une soixantaine de magisters. Le meilleur ratio du pays professeur/élève ingénieur du pays et même de certains pays développés. L’Ecole: une structure qui existe, qui tourne bien malgré de faibles moyens, qui produit et qui peut mieux faire. L’Ecole polytechnique est l’une des défenses immunitaires du pays, doit-on aussi la sacrifier comme les milliers d’entreprises pour «cause» de non-adaptation aux normes Iso…
Il faut rendre justice à l’Ecole nationale Polytechnique d’avoir été la matrice de la technologie. Elle est à la base de la création, avec l’ancienne faculté des sciences de l’université d’Alger, de l’université des sciences et de la technologie d’Alger en 1974. C’est d’ailleurs une partie de ses enseignants qui a ouvert les spécialités de technologie sur des programmes conçus à l’Ecole. Par la suite, l’Ecole a essaimé à travers le pays dans pratiquement toutes les universités du pays, beaucoup d’enseignants voire de responsables sont issus de l’Ecole. Est-ce à dire que l’Ecole a rempli sa mission historique et qu’elle ne peut plus servir? Il serait plus productif pour notre système éducatif de lui confier d’autres missions comme la validation de nouveaux métiers avant qu’ils ne soient généralisés à d’autres institutions de formation. Qu’elle ait les moyens de faire une recherche de qualité utile. Elle qui s’est toujours efforcée de se remettre en question à telle enseigne qu’elle revendique des programmes spécifiques.Qu’elle est la finalité des écoles préparatoires?
On nous dit que nous allons «être accompagnés, mot à la mode» par une expertise pour, en définitive, avoir un produit meilleur. Meilleur que qui?que quoi? Nous n’arrêtons pas de dire que le produit de l’Ecole n’a, dans son ensemble, rien à envier à celui d’une Ecole d’ingénieurs en Europe (France, Italie). C’est tellement vrai qu’au risque de me répéter, il est connu qu’une grande partie des jeunes diplômés s’en va chaque année en Europe et y reste enrichissant ces pays sans qu’ils aient donné un sou pour leur formation. En clair, un jeune homme pétillant s’il trouve mieux au-delà du nationalisme qu’il faudra bien un jour réhabiliter en lieu et place de l’errance actuelle- on ne peut garder un brillant ingénieur avec un CDD format «solidarité» à 80 euros à 800 km de l’Europe. Selon les années, c’est plus de la moitié des ingénieurs qui quittent le pays sans espoir de retour si ce n’est en touristes. En toute logique, ceux qui aspirent sans état d’âme le produit de l’Ecole – c’est là le sens de l’émigration choisie et de la Carte Bleue européenne – que le pays a eu tant de mal à former, devraient rembourser 100.000 dollars par ingénieur formé selon les normes Unesco.
S’il est important de s’ouvrir à l’extérieur, les enseignants souhaitent être -accompagnés – pour des choses qu’ils ne savent encore pas faire et que cette coopération dont on nous dit tant de bien s’attelle à cela et pourrait permettre d’accélérer. On nous dit que c’est pour faciliter leur insertion dans la mondialisation – utopie dangereuse- qui cache en fait une «normalisation» et un affaiblissement inexorable de nos défenses immunitaires, scientifiques, technologiques, culturelles et même cultuelles tant il est vrai que la mondialisation lamine, selon le mot de Jacques Chirac, les pays scientifiquement vulnérables Sans prétendre donner des leçons de nationalisme, nous devons être très prudents sur ce que nous faisons en coopération. Il y va de la souveraineté du pays. Il nous faut nous battre avec les armes de l’esprit pour former une élite de plus en plus performante, donner les moyens à l’Ecole de passer à une autre échelle Ce combat pour l’émergence d’une formation de qualité nous devons le mener tous ensemble, S’agissant justement de la formation de l’ingénieur, que veut-on vraiment? Savons-nous quels sont les métiers porteurs dans cinq ans, dans dix ans? Qu’attendent de l’université les secteurs «réceptacles» des diplômés Est-ce le rôle uniquement de l’université de former des demandeurs d’emploi? Comment former des créateurs de richesses, si le pouvoir ne suit pas par une politique rationnelle d’encouragement de la création d’emplois dans les secteurs qui sont à notre portée?
La dernière foire a mis a nu notre performance. Moins de cent exportateurs pour plus de 20.000 importateurs Cela veut dire que l’Algérie vit sous perfusion pétrolière. Elle finance l’emploi des travailleurs turcs, français, chinois et autres. Pendant ce temps, l’Algérien ne travaille pas. On ne sait plus rien faire. Au lieu de réhabiliter l’effort, l’université, en lui demandant de rentrer comme acteur important du développement, on la tient soigneusement à l’écart du développement. Sait-on par exemple que le système éducatif algérien importe pour des dizaines de millions de dollars de produits chimiques et d’équipements de laboratoire. Un exemple parmi tant d’autres: 1 litre d’ammoniac importé coûte 10.000 DA, nous importons des dizaines de milliers de litres pour les laboratoires; ce même ammoniac est produit à Arzew…Il en est de même d’une cinquantaine de produits chimiques que l’on produit mais que l’université achète pour des milliers de dollars. N’est-ce pas contre-productif de faire de la «recherche» qui ne débouche pas pour le moment par manque de coordination entre les différents départements ministériels? L’Ecole peut justement servir, comme par le passé, de fer de lance pour être à l’écoute de ce qui se fait dans le monde. Il faut pour cela la stabiliser.
Le moment est venu de nous rassembler, de faire émerger le génie créateur qui est en chacun de nous. Le bon sens doit l’emporter. Nous devons mobiliser les enseignants de l’Ecole polytechnique. N’aurait-il pas été plus sage de créer parallèlement ces classes préparatoires d’autant que ce sont les enseignants de l’Ecole qui ont préparé ces programmes qui sont en gros ceux de l’Ecole?
Il est nécessaire d’avoir à l’esprit que prendre un virage ne peut se faire qu’avec l’assentiment et l’adhésion pleine et entière des acteurs que sont les enseignantes et les enseignants de l’Ecole. Ne serait-il pas plus judicieux de créer trois points de formation des Ecoles préparatoires dont celui de l’Ecole? A la fin des deux ans un concours unique permettrait l’entrée justement dans les écoles d’ingénieurs existantes.
Il faut savoir que l’esprit d’Ecole ne se décrète pas. C’est un processus lent de sédimentation qui commence par une unité de lieu pour les élèves des classes préparatoires car en définitive, ce n’est pas la qualité des enseignants qui est en jeu ni la méthode mais c’est le rythme imprimé de travail qui doit être soutenu. Il faut savoir qu’une classe préparatoire c’est au minimum 50 à 60 heures de travail par semaine. Il
y a aussi nécessité d’un environnement adéquat pour pouvoir travailler sereinement. Ce serait une bonne chose qu’une cité soit dédiée à ces 1500 élèves et que des conditions de travail correctes y soit dégagées. Les enseignants s’impliquent et sont prêts à accompagner cette expérience. L’expérience capitalisée par l’Ecole est unique, il est important que le barycentre de la gestion des classes préparatoires de l’Ecole soit confié au corps professoral de l’Ecole dans son ensemble qui veut s’impliquer en amont (classes préparatoires et en aval pour rendre compatibles les connaissances des classes préparatoires avec ce qui est attendu d’elles dans la dizaine de spécialités).
Je mets en garde ceux qui ont en main la destinée de la formation de l’élite du pays contre la tentation de laisser la proie pour l’ombre. Après avoir laminé nos défenses immunitaires qu’étaient les entreprises qui constituaient la fierté du pays par pans entiers, jetant dans l’errance des milliers de travailleurs, il ne faut pas banaliser l’Ecole qui est la propriété de tous, perdant de ce fait son âme. Le mimétisme paresseux est ravageur. A côté de la «maman de la technologie du pays» nous devons donner naissance avant tout, par notre génie propre à d’autres écoles polytechniques en profitant de ce qui existe, en ne substituant pas à ce qui fonctionne et de ce côté, le témoignage est unanime: l’Ecole a fait ses preuves, en améliorant constamment. Le formidable réservoir de compétence – toutes choses égales par ailleurs -, de l’Ecole doit être mis à profit pour essaimer encore plus à travers le pays. La coopération avec des pays étrangers n’est pas innocente. A nous de pouvoir séparer le bon grain de l’ivraie, le faux du «sincère» encore qu’il ne faille pas être naïfs. Ayons confiance en nous-mêmes, départissons-nous avant tout, de cette soumission intellectuelle au magister dixit qui, à bien des égards, fait de nous encore de nos jours des colonisés mentaux. Les défis du pays sont immenses.
On l’aura compris, tant que le regard des gouvernants concernant l’université, sera ce qu’il est, rien de pérenne ne sera construit et ce n’est pas en consommant les ressources du pays d’une façon frénétique- donnant l’illusion factice que nous sommes un pays émergent- que nous irons vers l’avènement de l’intelligence, de l’autonomie. L’Ecole polytechnique en particulier et l’Université algérienne en général, ne demandent qu’à participer à la bataille du développement et donner ce faisant, la pleine mesure de leur talent.
Le développement ne peut se faire sans les universitaires. Il ne peut se faire sans l’université. Il faut travailler avec ce que nous avons. Il faut faire confiance aux universitaires et tourner le dos à la rente pour donner une perspective de sortie du tunnel et d’épanouissement à cette jeunesse qui ne demande qu’à rester. Il faut qu’il y ait une relève et nous implorons nos dirigeants d’écouter en toute humilité sans condescendance, avant qu’il ne soit trop tard. Cette année, nous avons perdu, selon les chiffres de la presse, 400 enseignants qui n’étaient pas des débutants. Alors qu’il faut savoir qu’il faut 30 ans pour former un professeur qui, du jour au lendemain, est perdu et récupéré ailleurs. Il nous faudra encore 30 ans pour le former! De plus, nos diplômés s’en vont très jeunes et sont formatés. C’est cela la vraie hémorragie du pays et les vraies pertes en devises. En sus de la nécessité de retenir ses cadres, comment le pays doit se préparer, dès à présent, aux convulsions d’un monde de plus en plus erratique? La gestion par la paresse intellectuelle est encore possible tant que nous pompons d’une façon frénétique une ressource qui appartient aux générations futures. Demain se prépare ici et maintenant.
A quand, en définitive, un gouvernement fasciné par l’avenir qui mise sur l’intelligence pour être une alternative à ces jeunes en panne d’espérance? Le dernier bastion qui entretenait à sa façon la flamme du savoir vacille. Plus rien ne sera comme avant. La corporation des enseignants est fragile. Elle a besoin d’être rassurée sur l’avenir de l’Ecole, pour aller de l’avant et être remobilisée. La tutelle dont je connais la probité intellectuelle du ministre, doit trouver les mots pour rassurer cette fragile corporation qui ne demande qu’à donner le meilleur d’elle-même. Les chemins de l’enfer, dit-on, sont pavés de bonnes intentions.
Sinon, à Dieu ne plaise, ce sera la défaite de la pensée, alors le mot des sénateurs romains, il y a exactement 2155 ans (du temps de l’Empire romain) risque de s’appliquer à l’Ecole: «Delenda Carthago est», «Il faut détruire Carthage». Ce qui fut fait.(L’Expression-11.06.09.)
Pr Chems Eddine CHITOUR (*) Ecole nationale polytechnique
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**Une Ecole nationale polytechnique à Oran
L’école normale supérieure d’enseignement technologique (ENSET) sera transformée en Ecole nationale polytechnique d’Oran (ENPO) à partir de la rentrée prochaine 2012-2013, a annoncé dimanche son directeur.
Lors de la cérémonie de clôture de l’année universitaire 2011-2012, Pr Abdelbaki Benziane a souligné que la formation d’ingénieurs pour les besoins des secteurs socio-économiques sera assurée dès septembre prochain au niveau de cette Ecole nationale polytechnique, la première du genre dans l’ouest du pays.
Il a ajouté que l’ENSET continuera d’assurer sa mission jusqu’à la fin de la formation des enseignants.
La cérémonie de clôture de l’année universitaire 2011-2012 a été marquée par la remise de récompenses à cinq (5) enseignants promus au grade de professeur, dans les filières de génie civil, électronique, physique et Electrotechnique et trois (3) autres promus au grade de maître de conférence de classe A dans les filières mathématiques et génie civil.
Les majors de promotions des filières de professeur d’Enseignement secondaire (5), de professeurs d’enseignement moyen (3) et de maîtres d’écoles primaire (2) ont été également récompensés à l’occasion.
« Après plusieurs décennies d’efforts et de persévérance, le rêve s’est transformé enfin en réalité », a souligné le représentant des enseignants promus au grade de rang magistral, M. Mohamed Mouli, professeur de génie civil, qui a plaidé pour une stratégie à long terme pour améliorer les programmes notamment de gestion pédagogique et de la recherche scientifique.
Le Pr Benziane a indiqué, lors de la présentation du bilan d’activités de son école, que l’année 2011-2012 a vu la sortie d’une nouvelle promotion de 474 entre étudiants et étudiantes, répartis sur différents paliers de l’éducation nationale, à savoir professeur d’enseignement secondaire (PES), professeur d’enseignement moyen (PEM) et maître d’école primaire.
Il a expliqué que cette promotion est la première depuis la reprise de la formation dans cette Ecole, l’année universitaire 2009-2010.
A noter que l’ENSET d’Oran, qui a contribué à la formation de plusieurs générations de formateurs, fête ses 42 années d’existence, un événement dédié au 50ème anniversaire de l’indépendance du pays. La cérémonie s’est déroulée en présence des recteurs de l’université d’Es-Sénia et de l’USTO et plusieurs enseignants.(APS-Ouest-Oran-01.07.2012.)
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