Enseignement supérieur:stimuler la recherche

**Une première dans l’histoire de l’université algérienne depuis l’Indépendance du pays

105 enseignants élevés au grade de professeurs émérites

Les universités algériennes semblent avoir trouvé, enfin, la formule pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et stimuler la recherche au sein de leurs 1 200 laboratoires.

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«C’est une première depuis l’Indépendance du pays, 105 enseignants d’université ont été élevés au grade de professeurs émérites.» Rachid Harraoubia ne voulait pas rater son retour à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour annoncer, en fanfare, que l’Université algérienne a changé et qu’elle a, enfin, trouvé la bonne formule pour stimuler la recherche et récompenser les enseignants méritants. Longtemps critiqués en raison notamment, des dysfonctionnements apparus dans la qualité de l’enseignement qui y était dispensé, les établissements universitaires algériens ont été mis à niveau et font partie, désormais, des universités qui montent et avec lesquels il faudrait compter à l’avenir. Leur nombre? Il est en sensible hausse, puisque pas moins de 91 sont recensés dont 39 universités et 18 écoles nationales supérieures Intervenant en marge de la Conférence nationale des recteurs et chefs d’établissements universitaires, organisée, hier, au siège de son département ministériel, M.Harraoubia fait un état des lieux. «Au titre de l’année universitaire 2012-2013, les établissements d’enseignement supérieur accueillent 1.314.000 étudiants dans les différents cycles de graduation, postgraduation et formation continue, répartis sur un réseau universitaire constitué de 91 établissements universitaires, à savoir 39 universités, 17 centres universitaires, 18 écoles nationales supérieures, 6 écoles normales supérieures et 10 écoles préparatoires.» Une amélioration sensible, qu’il impute à l’intérêt que portent les plus hautes autorités du pays au secteur pour le booster et le ramener au niveau de celui des pays avancés. Pour le ministre, «figurer à la 2 360e place des meilleures universités existant à travers le monde est, déjà, un exploit, lorsque l’on sait que les Etats-Unis d’Amérique en possèdent, à eux seuls, plus de 5000, et qu’au classement, l’Algérie dépasse plus de 20 000 autres.» Rappelant l’expérience dont jouissent, en la matière, les pays dits nantis, Rachid Harraoubia a expliqué que l’Université algérienne n’a que 50 ans d’âge et qu’elle ne peut pas rivaliser du jour au lendemain avec les universités américaines, anglaises ou françaises. Evoquant la prochaine rentrée, il a indiqué que 253.905 candidats ont été reçus au baccalauréat et se sont inscrits à l’université. 219 088, soit 86, 29% ont choisi le système LMD. Selon lui, les places pédagogiques existantes sont supérieures au nombre des étudiants inscrits pour le compte de cette rentrée. Alors pourquoi cette tension enregistrée au niveau de certaines filières? «Pour des filières comme les sciences médicales ou les mathématiques, les notes exigées sont très élevées. Beaucoup d’étudiants veulent suivre une formation dans ces filières, mais leurs notes ne le leur permettent pas», a- t-il souligné. 13.826 étudiants se sont inscrits en mathématiques, 3805 en classes préparatoires, 5929 dans les écoles de formation universitaire et 11.247 en sciences médicales. «Au titre de la rentrée universitaire 2012- 2013, le réseau connaît une extension englobant les 48 wilayas, par la création du centre universitaire de Tipaza et du centre universitaire à Illizi», a-t-il ajouté. S’agissant du renforcement des ressources humaines, le ministre a précisé que «le secteur veille, de façon soutenue, à l’amélioration quantitative et qualitative de l’enseignement pédagogique administratif et technique des établissements d’enseignement supérieur.» 8 670 nouveaux postes budgétaires pour le recrutement de maîtres-assistants classe B, ont été affectés aux établissements d’enseignement supérieur.
La recherche n’a pas été oubliée. Selon Rachid Harraoubia, 1200 laboratoires existent à travers le territoire national. Reste à savoir, maintenant ce que sont devenus les 5000 projets et combien d’entre eux ont été sanctionnés par un brevet? Le ministre a promis de nous en dire plus à l’occasion de la prochaine visite guidée qu’il a prévue à cet effet.* L’Expression-17.09.2012.

Enseignement supérieur:stimuler la recherche

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*Un Professeur de médecine donne son avis sur la retraite à 70 ans

Certains, les plus raisonnables, auraient souhaité qu’il vienne à la saison de la cueillette des cerises comme le veulent les us et coutumes dans de telles circonstances dans les universités normales et nominées. Il a annoncé la bonne nouvelle à fort Alamo sous l’assaut d’une armée de jeunes valeureux guerriers âgés à peine de 60 à 69 ans, dirigés par des syndicalistes qui en la circonstance ont créé un syndicat spécifique pour défendre cette catégorie d’âge. Le butin est impressionnant, ils ont mis à terre des tyrans terribles en surpoids avec des cheveux blanchis, ils les ont scalpés et dépouillés de leurs biens, notamment de leurs titres et travaux et de quelques décorations. Ils sont maintenant maîtres de la cité ; cependant, leur victoire c’est une victoire à la Pyrrhus, c’est un non-événement,  car quoi de plus naturel que de partir à la retraite surtout après 70 ans. Cette retraite aurait pu arriver même plus tôt comme cela est prévu selon les lois du pays votées en bonne et due forme par le parlement et portées au Journal officiel après ratification du chef de l’Etat.

Comme on dit en de telles circonstances, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Ce qui est étrange et dérange, c’est que cette décision ne dit rien sur les concours de chefferie de service qui ont été l’objet d’un conflit entre nos  valeureux syndicalistes et l’administration qui en plus, est effrayée par leurs gesticulations a tout simplement renoncé à publier les résultats du méritanat. Ce concours pourtant organise par l administration pour les chefs de services de plus de 70 ans, qui ont été juges par un jury qui a eu à examiner leurs titres et travaux il y a de cela presque 2 ans.  Faudrait-il patienter encore longtemps et nous contraindre à attendre Godot de nouveau (ce qui risque de demander un certain temps. De ce fait, un véritable imbroglio s’est installé retardant le départ de beaucoup d’entre nous dans les conditions les meilleures et surtout fait reculer la date des concours réclamés fort justement par nos collègues.

Ceci nous fait dire, comme d’habitude d’ailleurs, que ces mesures sont faites pour l’intérêt de quelques privilégiés comme il s’en est trouvé depuis hélas déjà de nombreuses années.Cette mesure qui est en fait une mesurette n’influera en rien sur notre système de santé, classé au bas de la hiérarchie mondiale et encore moins d’améliorer l’état déplorable de notre médecine incapable d’exhiber la moindre revue indexée. On ne peut pas cacher le soleil avec un tamis, comme le dit un vieux dicton populaire, il nous faut regarder la vérité en face et avoir le courage d’affronter les dures réalités de l’état de nos institutions et les nombreux problèmes qu’on se doit de résoudre. Nous l’avons dit et écrit à maintes reprises que nous fonctionnons avec nos schémas élaborés dans les années 70, qui prenaient en considération les données épidémiologiques, humaines, techniques et scientifiques de l’époque.

Depuis, beaucoup de choses ont changé, la médecine a fait sa mue, elle a connu une véritable métamorphose qui n’a, hélas, pas encore atteint nos modes de pensée et le fonctionnement de nos institutions. On perpétue la routine, les pôles d’excellence qui groupent des disciplines complémentaires et incitent à une activité coopérative et où la chefferie de service n’est plus de mise, ne laissant la place que pour des responsables d’unité qui ne peuvent se prévaloir  que de leur technicité ne sont toujours pas à l’ordre du jour. Je dois dire à la vérité que les responsables de cette réticence est de notre faute et  principalement de nos jeunes collègues, hantés par la crainte de ne pas être nommés un jour chef de service. Cette décision de mise à la retraite qui laisse croire que nos difficultés actuelles sont dues au vieillissement de nos enseignants, ce qui est vrai parfois, mais elle occulte les vrais problèmes.

Elle aurait été mieux perçue si elle annonçait le début de réflexion débouchant impérativement  sur des réformes qui nous sortiraient de l’état de léthargie et d’hibernation où nous sommes arrivés. Tout se clarifierait et cette pléthore de professeurs et assistants (dont certains sont presque du même âge que leurs responsables) et qui n’ont à ce jour entamé aucun travail de thèse et cohabitent dans un même service, serait mieux répartie et ferait le bonheur de nombreux hôpitaux de l’intérieur. A l’hôpital Mustapha où j’exerce, nous sommes quatre professeurs, dix assistants, quatre médecins de santé publique et un bataillon de résidents qui sont déployés selon des normes internationales, alors on pourrait faire fonctionner des services comme Sétif, Constantine et Tlemcen qui sont de véritables déserts universitaires.

Nos vaillants guerriers vont réfléchir sur ces problèmes et accepter d’exercer en dehors d’Alger comme nous l’avons fait lorsqu’on était nommés à Constantine, Oran par exemple : cela était pour nous une façon d’honorer notre profession qui exige disponibilité, générosité et sacrifice et nous l’avons fait avec la même foi lorsqu’on était réquisitionnés dans les guerres des sables du Biafra, d’Angola ou autre guerre du Liban. C’est pour cela qu’on ne demande aucune mansuétude de qui que ce soit, car pour nous la dignité n’est pas une offrande, nous l’avons acquise par notre engagement quand il fallait combattre pour la guerre de libération ou quand il fallait relever le défit d’œuvrer pour une médecine moderne et conquérante.

La redynamisation de nos institutions hospitalières et universitaires n’est pas uniquement dans le rajeunissement de ses cadres, mais dans la pertinence de nos objectifs, des moyens qu’on met à la disposition des hospitalo-universitaires, dans la grille d’évaluation qui doit être permanente et sanctionnante, dans une gestion et une organisation dépoussiérées de toute bureaucratie dans le respect des lois et leur application pour tous, dans le souci de dépasser notre intérêt personnel et de sublimer l’intérêt général.

Que nos jeunes collègues réfléchissent à tous les problèmes, qu’ils ne pensent pas toujours au côté mercantile de notre profession et qu’ils  s’efforcent à trouver une solution au fonctionnement de nos services qui sont pour la plupart d’entre eux de véritables déserts à partir de 13 heures, ce qui de ce fait favorise l’institution d’une médecine à deux vitesses. Ma génération, si je peux paraphraser quelque peu Camus, s’est attachée à créer un nouveau monde ; on sait qu’on n’a pas pu le faire, on s’est consacré à une autre tâche plus modeste, mais aussi noble : celle de hisser notre pays au niveau des nations modernes. Soyez cette génération qui n’essayera pas de tout détruire de ce qu’on a entrepris et surtout de relever tous les défis. Le contexte est difficile certes, mais comme le dit Ghandi, cela peut se faire et le poète ne dit-il pas que les combats «les plus durs sont les combats les plus beaux et je connais d’immortels qui sont des pires sanglots.»*Pr  Merad- publié dans El Watan-30.11.2013

**Une instruction «qui n’obéit à aucune logique médicale».

L’instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur l’application de l’âge légal du départ à la retraite dans la Fonction publique n’a pas trouvé son écho. Du moins pas dans le secteur de la santé. Pas moins de soixante-dix professeurs de médecine, recensés dans l’Algérois, refusent de quitter leur poste, a-t-on appris d’une source proche du dossier. Ces professeurs, nommés pour la plupart par décret en 1970, ont été destinataires de correspondances des directeurs des établissements hospitaliers sur ordre du ministère de la Santé. En vain. Constitués en lobby puissant, ces professeurs, dont l’âge dépasse les 70 ans, défient ainsi Sellal en remettant en cause son instruction «qui n’obéit à aucune logique médicale». Face à ces professeurs qui tirent leur puissance de leurs réseaux de connaissances de personnalités influentes au sein des différentes institutions de l’Etat, le Premier ministre s’avère impuissant. Sinon, comment expliquer que plusieurs mois après sa diffusion, l’instruction sur leur mise à la retraite n’ait toujours pas été appliquée ? Malgré la signature par l’ancien ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, de la circulaire relative à leur départ à la retraite, ils sont toujours en poste qu’ils veulent apparemment garder ad vitam ad aeternam. Pourtant, une exception a été faite pour cette catégorie de cadres du secteur en repoussant l’âge de leur départ à la retraite à 70 ans, avec possibilité de rester comme collaborateur du (nouveau) chef de service. Un arrangement qui n’a pas été offert aux autres catégories de travailleurs du secteur dont le départ à la retraite est systématique dès 60 ans. Pourquoi n’applique-t-on pas les textes en vigueur sur ces professeurs ? Qu’est-ce qu’ils ont de si puissant pour qu’ils défient l’autorité de l’Etat de cette manière ? Pour de nombreux observateurs, en cas de recul de l’Etat sur la question, il y a bien un risque que les autres catégories de travailleurs prennent exemple sur ces professeurs. Abdelmalek Sellal ira-t-il jusqu’au au bout de son instruction ou va-t-il capituler face à la détermination de ces professeurs intraitables ?*algeriepatriotique.com-25.10.2013

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Esplanade et Auditorium à l'Université Mentouri (Wilaya de Constantine)

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**L’université de Constantine I , à la 1ère place au niveau maghrébin

L’université de Constantine I se positionne à la 1re place au niveau maghrébin, à la 28e au niveau africain et à la 2 256e place au niveau mondial, enregistrant une progression de 183 places par rapport au classement de janvier 2014.

«Les critères de classement des universités dans le monde dépassent la dimension scientifique à celle commerciale, relevant une amélioration de la position des universités algériennes dans les derniers classements de certaines institutions spécialisées», a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales. M.Mebarki a précisé que les «critères sur lesquels s’appuient les instituts et les établissements spécialisés dans le classement des universités dans le monde, dépassent la dimension scientifique et académique à celle commerciale».
Selon le ministre, les «critères pris en considération dans le classement des universités se basent sur la réalité des universités des pays développés et leur rôle en faveur de la mondialisation et des entreprises économiques», précisant que «ces critères ne se limitent pas à la production scientifique, mais sont pris également en compte les activités de ces universités sur Internet, ce qui facilite le classement en leur faveur». Selon ce classement, l’université de Constantine I se positionne à la 1re place au niveau maghrébin, à la 28e au niveau africain et à la 2256e place au niveau mondial, enregistrant une progression de 183 places par rapport au classement de janvier 2014. L’université de Ouargla a été classée à la 2e place au niveau maghrébin, à la 30e au niveau africain et à la 2306e place au niveau mondial, marquant une progression de 1315e places, a indiqué le ministre. Selon le dernier classement annuel de l’Institut espagnol de recherche, spécialisé dans le classement des universités sur la base de la production scientifique, l’excellence, l’innovation et le développement technologique publié le mois en cours et ayant touché 5100 établissements universitaires, l’université des sciences et technologies Houari Boumediene se place à la 290e place en ce qui concerne l’innovation, à la 380e place pour ce qui est du développement technologique et à la 1400e place concernant la production scientifique. Le ministre a précisé que les résultats obtenus sont le «fruit des efforts consentis par le secteur pour se mettre au diapason des développements dans le monde, en se basant sur la performance dans le but de garantir une meilleure visibilité de l’université algérienne au double plan régional et international». Concernant la proposition d’un député sur la possibilité d’autoriser les étudiants du Sud à accéder aux spécialités de la médecine, de l’architecture et des langues étrangères, sans tenir compte des conditions d’inscription définies chaque année, le ministre a précisé que «la carte des filières et des spécialités obéit à une série de normes scientifiques, pédagogiques et structurelles», soulignant que «le secteur veille à assurer l’égalité des chances en matière d’inscription à travers un système reposant sur l’objectivité et la transparence». «Les étudiants issus des wilayas du Sud bénéficient du même traitement réservé aux autres étudiants du pays», a rappelé le ministre, précisant que «toute infraction aux règles d’inscription porte atteinte à la crédibilité du diplôme et à sa valeur scientifique». *Par Idir TAZEROUT - Samedi 20 Septembre 2014 /L »Expression

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**Le site de l’université de Constantine.1  

*L’université Mentouri de Constantine (UMC), dessinée par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, est l’une des plus grandes d’Algérie. Elle accueille depuis 1971 plus de 50 000 étudiants algériens et étrangers répartis sur les treize campus et entre les huit facultés et trente-cinq départements offrant environ 95 spécialités.

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Un brin de satisfaction...

**modernisation et mise à niveau de l’université algérienne

L’Algérie a engagé depuis des années le grand chantier de la modernisation et de la mise à niveau de l’université algérienne. Les actions engagées ont porté sur plusieurs fronts dont le soutien financier de l’université et à la recherche scientifique. Dans ce cadre, le représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mustapha Haouchine, a indiqué, hier à Alger, que plus de 38 millions d’euros ont été consacrés par le gouvernement algérien et l’Union européenne (UE) au programme d’appui et d’accompagnement de la politique sectorielle de l’enseignement supérieur en Algérie, rapporte l’APS.«Le ministère s’est engagé à hauteur de 17,1 millions d’euros et l’Union européenne à 21,5 millions d’euros, soit un total de 38,6 millions d’euros pour financer le programme d’appui à la politique sectorielle de l’université algérienne et la recherche scientifique», a précisé M. Haouchine en marge de la cérémonie de lancement officiel des activités prévues dans le cadre du programme de coopération arrêté par la tutelle et l’UE. Ce programme dont la période d’exécution s’échelonne sur 72 mois (jusqu’à 2016) a pour objectifs le développement et la mise en place conjointement des activités de coopération «pérennes», a souligné le représentant du ministère del’Enseignement supérieur. Dans ce cadre, des universitaires et des experts européens accompagneront, assisteront et suivront l’ensemble des bénéficiaires de ce programme tout au long de sa mise en œuvre, a expliqué M. Haouchine. L’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les universités algériennes constitue le principal objectif visé par les initiateurs de ce programme, selon le représentant du ministère de l’Enseignement supérieur, qui a précisé qu’atteindre un niveau d’enseignement égal à celui des universités les plus prestigieuses demeure le «défi majeur» à relever dans les prochaines années. «Après la bataille de la quantité, la qualité demeure le défi que les universités algériennes doivent relever dans l’avenir», a-t-il affirmé.Parmi les activités inscrites dans ce programme conjoint figurent le renforcement du système d’information, des capacités des ressources humaines et la connexion entre le monde universitaire et le monde économique. M. Haouchine a expliqué dans ce sens que l’université algérienne doit désormais offrir une formation répondant aux besoins du pays et qui, par conséquent, permettra au diplômé de s’insérer facilement dans le monde économique. Au terme du programme, des établissements universitaires «pilotes» seront désignés pour devenir les futurs centres de ressources et d’expertises, a conclu le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. *La Tribune-28-03-2012

photo: Universite Mentouri-Constantine.

*L’Université algérienne vise le Top 500 des universités dans le monde

Lors d’une intervention sur les ondes d’Alger  chaîne III, le directeur général de la recherche scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Hafid Aouarag, a affirmé  que la tutelle a engagé des réformes qui permettront à l’université algérienne de se classer parmi les 500 premières universités dans le monde dans cinq ans. L’aboutissement des reforme est à moyen et long terme. « Nous ne pouvons pas, dans le cadre de l’amélioration de la production scientifique, faire du court terme, c’est impossible ! ». Pour faire un travail de recherche, il faut au chercheur au moins quatre années, pour publier un travail, et deux années et pour se faire publier dans une revue internationale, il faut attendre au moins 3 années. « Même si nous avons engagé des réformes, il y a deux ans, la production algérienne ne pourra réellement voir le jour par rapport à cette réforme que dans 5 années ».

L’invité de la radio a rappelé que l’Algérie était, l’année dernière, à la 4.200e place. « Cette année, elle est à la 3.200e place, ce qui veut dire qu’elle a gagné 1000 places en une année ». M. Aouarag a également précisé que le classement de Shanghai se fait par rapport à la qualité de la recherche scientifique. Or, dans une université ce n’est pas la qualité de la recherche scientifique qui est recherchée, mais la qualité de l’enseignement. « Dans le classement de Shanghai, il n’y a aucun indicateur sur la qualité de l’enseignement, sur la qualité pédagogique et sur la réalité du cursus universitaire ». « C’est pour cette raison qu’il y a plusieurs critères qui doivent être pris en considération », a-t-il indiqué en affirmant que, pour améliorer notre classement, il faut mobiliser le maximum des ressources humaines. « Nous sommes actuellement à 18 000 chercheurs. Cela représente 440 enseignants par million d’habitants. La moyenne dans le monde est à peu près à 1 040 par million d’habitants ».

Deuxièmement, selon M. Aourag, il faut une meilleure visibilité pour démontrer le travail des universités algériennes. « L’université de Shanghai, quand elle fait des statistiques, elle ne le fait pas sur demande. Toutes les performances sont prises de la toile Internet. Aujourd’hui, nos universités enregistrent un retard considérable dans la gestion de leurs pages web et de leurs productions scientifiques ». Pour surmonter ces difficultés, « la direction de la recherche scientifique a engagé un partenaire qui va nous suivre dans le domaine de la visibilité des universités par rapport aux standards internationaux ». Ce partenaire n’est autre que « Thomson Reuters », une agence de presse canadienne et une société d’Édition professionnelle. « C’est la principale référence dans le classement des universités », d’après M. Aourag qui annonce aussi que des représentants de cette agence, de l’Université de Shanghai et de l’Université de Barcelone seront à la fin de ce mois de septembre à Alger, afin de s’imprégner des efforts fournis. Il souligne que l’encadrement est à 100% algérien, contrairement à l’Arabie Saoudite classée parmi les 500 meilleures universités, mais où l’encadrement est à 95% étranger.*Lundi 5 septembre 2011* portail.cder.dz

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Le mythe de l’Occident et ses multiples progrès

*Rente, politique de la formation à l’étranger et fuite des cerveaux

Le mythe de l’Occident et ses multiples progrès idéalisés sont des réalités impensées et refoulées dans l’imaginaire social de la société algérienne et de son intelligentsia.

Un imaginaire qui a alimenté toute l’histoire migratoire des Algériens, mélangé dans certaines situations, de mensonges collectifs dans la transmission de la réalité migratoire. Il s’agit pour ces immigrés d’un «honneur» à préserver malgré certaines conditions d’immigration pénibles. Les aspirations developpentistes de l’élite politique gouvernante pendant les années 1970 n’ont pas les moyens nécessaires pour leur expectation. Ces deux réalités sociales, où chacune avait ses propres rythmes et logiques de fonctionnement, ont mis les pouvoirs publics dans une posture de dépendance structurelle, en matière de formation à l’étranger.

En effet, pendant les années 1970, années charnières de mise en œuvre d’une «stratégie industrielle», l’institution universitaire était, surtout au niveau des discours politiques, au cœur de cette stratégie developpentiste qui a enfanté par la suite, le début des réformes en 1971, lancées par Seddik Benyahia, alors ministre de l’Enseignement supérieur.

Formation à l’étranger, le «refoulé du rattrapage» et instrumentalisation de l’université

Le système de formation et l’éducation étaient au cœur de toute la législation et des discours politiques pendant ces années 1970, comme le confirme le sociologue de l’enseignement supérieur, Mohamed Ghalamallah : «Le rôle du système éducatif et de l’université, en particulier, est d’autant plus fondamental pour la société en Algérie qui celui-ci a hérité au lendemain de l’indépendance d’un taux de 85% d’analphabètes et d’un déficit rédhibitoire en cadres. Le principal handicap au développement d’un pays, riche en ressources naturelles, résidait dans sa pénurie en travailleurs qualifiés, toutes spécialités confondues.

Les textes officiels fondamentaux au pays ont pour cela accordé une importance première à l’éducation et à la formation pour la promotion de l’homme et de la société.» Ainsi, le système de la formation supérieure et de l’éducation en général avait sa part de budget financier. Il est «placé au cœur de la stratégie algérienne de développement, le système d’enseignement et de la formation avait ainsi bénéficié, pour rattraper les retards issus de la période coloniale, d’un financement qui a souvent dépassé le tiers du budget de fonctionnement de l’Etat, pendant plus de deux décennies, les années 1970 et 1980». Les réformes ont comme objectif de «mettre la formation supérieure au service du développement».

Un slogan politiquement précieux pour la doctrine dominante au sein des appareils d’Etat, notamment l’université, qui est transformée en un lieu de production de diplômes (diplômite), en lui confisquant, au fur et à mesure de l’intrusion du politique et de la primauté de l’idéologique sur le pédagogique, son autonomie en tant que champ de production du sens et de la connaissance. Du coup, l’autonomisation de la formation des universitaires en tant que corps socioprofessionnel, prenant leurs métiers respectifs et leur destin professionnel loin de toute forme de contrainte politique, pour se positionner en tant que partenaires et non en clients, était quasiment impossible. Il s’agit de la mort de «la corporation professionnelle», elle-même, considérée comme un moteur de la société civile dans tout le puzzle du développement de la société, c’est-à-dire, que «le régime politique ne peut admettre les différentes élites professionnelles en tant que partenaires, leur reconnaître le pouvoir social que légitime l’exercice de leur compétence.

Il permettrait sinon aux élites professionnelles de gérer les pratiques sociales selon une logique de rationalisation et de transparence qui est incompatible avec la logique de gestion privative et clientéliste des institutions publiques du pays. Servant de relais au pouvoir central, la fonction de contrôle politico-administrative se subordonne au sein des institutions publiques à la fonction d’expertise technique et en déstabilise le fonctionnement. Elle empêche les institutions de se construire autour du travail qualifié et de fonctionner selon leurs propres valeurs et leurs critères d’efficacité».

Les réformes globales de 1971 se voulaient aussi comme une rupture avec le système d’enseignement colonial. Un objectif politique qui n’a pas aussi ses moyens nécessaires vu les contraintes objectives de sa réalisation sur le terrain. Une réalité qui a échappé, par la force des besoins du terrain, aux contrôles, entre autres de la gestion de la ressource humaine nécessaire, malgré l’existence des coopérants. Ces derniers ont été, eux-mêmes, objet de départs systématiques, avec la montée de la politique de l’arabisation. Un contexte très significatif dans l’histoire de l’institution universitaire algérienne, puisqu’on va assister, à partir des années 1980 à une «rupture imposée» aux élites francophones, formées dans des standards épistémiques internationaux.

D’où le début de départs massifs, pendant ces années-là, où des déperditions en termes de retour, de boursiers ont été toujours énormes. Les déperditions étaient déjà très significatives pendant les années 1970, contrairement aux idées reçues, qui mettent en évidence son importance numérique pendant les années 1980.  Les réactions, par rapport aux déperditions de boursiers, ont été immédiates par l’intelligentsia algérienne, en termes de «saisie d’opportunité», pour l’installation dans les pays d’accueil.

Pour d’autres qui ont regagné l’Algérie pour de multiples raisons, d’ordre idéologique (chauvinisme, embrigadement idéologique…) et familiales, ils se trouvent forcés, une autre fois, de quitter l’Algérie pour s’installer dans leur pays d’accueil, après avoir vécu une série de déceptions. Il s’agit notamment d’une série de déceptions, dans un environnement hostile à toute activité collective autonome. Il s’agit d’une situation qui a touché l’ensemble des compétences algériennes, sans exception, c’est-à-dire, «atomisés, isolés les uns des autres, les universitaires sont ainsi dépossédés de leurs droits à gérer, en tant qu’acteur collectif, les activités pédagogiques et scientifiques selon les expériences académiques ; de même, les managers sont dessaisis de la gestion de l’entreprise industrielle, les ingénieurs de celle des ateliers de production, les médecins de celle de la santé, etc». Ce sont des dysfonctionnements dans la gouvernance de l’ensemble des champs socioprofessionnels, qui prennent un caractère structurel. Du coup, ces dysfonctionnements deviennent déterminants dans le choix d’installation définitive dans leur pays d’accueil.

Formation à l’étranger, «l’exemplarité algérienne»

L’Algérie était dans une posture de pénurie de cadres professionnels pour encadrer «la politique industrielle» lancée depuis 1967. La formation à l’étranger, malgré les réformes entreprises dans l’enseignement supérieur et la création de différents instituts nationaux est devenue une réalité imposée. Paradoxalement, après 50 ans d’existence de l’université nationale, le même scénario se répète pendant la deuxième moitié des années 2000, pour réactiver sensiblement la «politique des bourses», notamment dans le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, après avoir vécu une période de crise multidimensionnelle pendant les années 1990, période de violence sanglante qui a mis en péril la société algérienne et ses différentes élites intellectuelles, contraintes à l’émigration en laissant derrière elles un capital d’expérience sociale et professionnelle.

L’émigration d’une haute compétence professionnelle ou d’un enseignant-chercheur de rang magistral ne peut être comptabilisée sur le plan statistique. Vouloir la mesurer, c’est vouloir l’emprisonner dans une logique quantitativiste, qui ressemble à un arbre qui cache la forêt, c’est-à-dire la rendre socialement invisible et réduire sa substance, son sens et son impact. C’est une réalité qui échappe généralement à l’observation des producteurs de savoir sur commande et à des statistiques officielles, puisqu’elles restent vides de sens et de connaissance sociologique.

Des catégorisations sociologiques, censées êtres inspirées empiriquement du terrain propre à la réalité socio-anthropologique de l’Algérie réelle. Les indicateurs statistiques ne sont, du point de vue méthodologique et épistémologique, que le produit d’une accumulation propre à un objet d’étude déjà construit et en pleine construction. La «transposition mécanique et calquée» des modèles statistiques a toujours renforcé «l’ignorance institutionnalisée» de la réalité algérienne et de sa «dépendance épistémique aiguë» aux autres pays producteurs d’indicateurs statistiques.

Du coup, «l’usage universel» de la statistique (state/Etat) ne peut être, dans des situations de dépendance, qu’un moyen de propagande et de renforcement du pouvoir du discours politique dominant, c’est le culte du chiffre qui renforce davantage l’évident et la doxa. Combien de discours politiques produits par les pouvoirs publics ont minimisé le nombre de professeurs universitaires qui ont quitté l’Algérie pour s’installer à l’étranger, en oubliant, ou vouloir faire oublier pour instituer l’oubli, que les processus de formation et de capitalisation professionnelle ont de multiples impacts sur le nombre d’important d’étudiants en termes de formation qualitative dans l’université algérienne.

Combien faut-il de temps pour être formé et devenir un enseignant de rang magistral, être chercheur, ou  professionnel qualifié ? Combien de sacrifices faut-il investir pour être digne de cette multiple fonction, à la fois pédagogique, scientifique et
sociale ? En tout état de cause, la politique de la formation à l’étranger, entamée par l’Algérie depuis les années 1970, après les réformes de 1971 et celles de la création de la post-graduation à partir de 1976 ont, entre autres, «institué l’émigration intellectuelle algérienne».

La bourse d’étude est une «institution» de socialisation ; elle a comme fonction, dans une situation de dépendance épistémique, d’amnésie dans l’accumulation des savoirs produits en Algérie, de marginalisation des compétences et la crise sociale du système de formation supérieure depuis plus de trois décennies,  que le renforcement de la formation des foyers d’émigration et l’augmentation des prédispositions à la migration internationale. Il s’agit d’un état psychosocial transgénérationnel de représentations sociales, qui a  comme caractéristique, «l’instabilité spatio-temporelle» de l’intelligentsia algérienne. Une instabilité structurelle incorporée dans sa socialisation de base. Ce qui explique les flux migratoires des Algériens dans toutes les directions, en particulier celles qui concernent les universitaires et les compétences professionnelles. C’est là l’exemplarité au sens «sayadien» du terme, de la migration intellectuelle algérienne.

Fonctions idéologiques de la politique des bourses

La politique des bourses, le système de coopération signés entre l’Algérie et d’autres pays, ne peuvent que nous renseigner sur cette profondeur anthropologique, pur produit de l’histoire politique. Une histoire qui s’est traduite par des pratiques et des représentations propres à l’intelligentsia algérienne qui n’arrive pas à se structurer en corps autonome autour d’un idéal sociétal, permettant des ruptures avec le «syndrome des divisions autodestructrices». Ce syndrome se transforme en un soubassement culturel et en des «clivages précaires», expliquant dans certaines situations la fuite de certains intellectuels algériens vers d’autres pays, où ces clivages sont relativement régulés par le droit positif. Pour d’autres, qui n’ont pas opté pour ce premier choix, ils se trouvent dans une posture «d’exil intérieur» ou dans un processus social d’autodestruction (clivages, querelles, conflits, rancunes, haines, auto-marginalisation…).

Les stratégies individuelles ou collectives de mobilités internationales conventionnelles ou extraconventionnelles de l’intelligentsia algérienne,  ne sont, dans la majorité des cas, que des parcours qui ont comme sens la fuite de ces divisions sociales et idéologiques devenues insupportables au point du fatalisme. Fatalisme qui s’accentue avec la panne de passage à la modernité politique où la vie sociale est censée être régulée sur la base d’un «contrat social» qui aura comme substance le droit positif.  Ce «syndrome algéro-algérien» va se juxtaposer davantage par rapport aux élites bénéficiaires de la politique de formation à l’étranger.

Dans cette optique, l’éminent sociologue de l’éducation, Aïssa Kadri, a magistralement déduit dans sa conclusion, en traitant de la problématique de la formation à l’étranger des étudiants algériens : «La formation à l’étranger ne va ainsi que redoubler les hiérarchisations mises en place entre ceux qui ont été formés à l’étranger et ceux qui sont formés localement, accentuant par là la dévalorisation de l’institution, elle contribue à fragmenter le corps enseignant selon les cursus antérieurs et les pays de formation ; elle approfondit les clivages, suscite des compétitions stériles focalisées sur le système d’équivalence et les statuts, déstabilisant par là davantage l’institution».

Il va davantage, dans le même ordre d’idées, décrire la politique de la formation à l’étranger par l’Etat algérien pendant les années 1970 et 1980, comme une fonction idéologique, loin de sa fonction naturelle initiale qui est la fonction scientifique et technique. Il s’agit donc d’une forme de «cooptation clientéliste», utilisée avec les universitaires à des fins idéologiques et politiques des groupes dominants dans la gestion des institutions de l’Etat. L’Etat, porté lui-même par le prix du baril de pétrole, saisissait l’opportunité d’une opération qui n’était pas sans arrière-pensée politique. Elle lui permettait de se «débarrasser» d’enseignants «difficiles» représentant aussi bien ceux qui résistaient au processus d’arabisation que certains militants syndicalistes – souvent les mêmes que les premiers -, qui s’opposaient à une politique de démantèlement de l’université. La formation à l’étranger permettait aussi à l’Etat de tenter l’«occidentalisation» des premiers diplômés arabophones de l’université.

C’est que la formation à l’étranger va être moins pensée en termes de maîtrise technologique que de redistribution d’une partie de la rente à une fraction de l’élite, jusque-là exclue de celle-ci, et d’une certaines façon de la corrompre.La désillusion n’en a été que plus grande .

Enfin, il faut signaler que toutes les postures historiques des candidatures conventionnelles ou extra-conventionnelles qui ont commencé depuis les années 1970, ne peuvent refléter que des stratégies individuelles et collectives pour fuir implicitement, notamment pendant les années 1970 et explicitement à partir des années 1990, les obstacles culturels et idéologiques contraignants dans la réalisation de soi. Un soi, (le «Je», l’individu pensant, l’individu-entrepreneur) qui reste otage du «Nous» communautariste entretenu par un «système social clandestin», lui-même renforcé par une reproduction sociale en alliance avec l’idéologique dominant. Du coup, l’histoire ne peut être que cyclique, sous forme d’un «changement dans la stabilité».*Par: Khaled Karim : sociologue-contribution paru dans El Watan-09.02.2013.

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