MUJAO-Al Qaîda et sponsors

**le vice-président Joe Biden au forum de John Kennedy Jr de l’université de Harvard : 

Nos alliés ont financé et armé les terroristes d’Al-Qaïda

JOE BIDEN-AP

C’est une bombe qu’a lâché le vice-président Joe Biden au forum de John Kennedy Jr de l’université de Harvard dans l’Etat du Massachusetts, lors de sa conférence sur la politique des Etats-unis au Moyen-Orient.

Dans son allocution, Biden n’a pas mâché ses morts quant il a pointé du doigt ses alliés arabes et musulmans pour leur implication directe avec les terroristes en Syrie, y compris les militants d’Al-Qaïda.

Selon le site d’information russe anglophone Vestnik Kavkaza, cité par la chaine satellitaire iranienne alAlam, Biden a affirmé que les terroristes d’al-Qaida ont reçu des fonds et des armes des alliés de Washington dans la région , soulignant que « leurs alliés se livrent à une guerre par procuration entre sunnites et chiites ».

«Notre plus gros problème était dans nos alliés dans la région, les Turcs sont de grands amis, ainsi que les Saoudiens et les résidents des EAU et autres. Mais leur seul intérêt était de renverser le président syrien Bachar Assad et pour cela ils ont mené une guerre par procuration entre les sunnites et les chiites et ils ont fourni des centaines de millions de dollars et des dizaines de milliers de tonnes d’armes à tous ceux qui acceptent de lutter contre al-Assad « .

Biden a précisé «mais les gens qui ont reçu ces sommes et ses armes étaient des militants du Front alNosra et d’ Al-Qaïda sans compter d’autres éléments extrémistes venant d’autres régions du monde. Pensez-vous que j’exagère? Regardez le résultat. »

« Sauf que maintenant, comme le prétend le Biden, nos alliés ont pris conscience de leur erreur et ont accepté de se joindre à la coalition antiterroriste dirigée par Washington » a-t-il ajouté.

« Contre toute attente, chacun d’entre eux a compris ce qui se passait », a-t-il conclu.(Agences)* 03/10/2014 | 21:08

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*Le MUJAO, une création marocaine

Le Secrétaire Général de l’Union des travailleurs sahraouis, Mohamed Cheikh Lahbib a accusé le Maroc d’être impliqué dans l’affaire de l’enlèvement des diplomates algériens du consulat de Gao au Nord du Mali en avril 2012. Il a soutenu que les services du Makhzen seraient dérrière la création du Mouvement pour l’Unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

mujaomaroc

S’exprimant dans un entretien accordé au quotidien national arabophone Ennahar, il a indiqué que les renseignements en possession des services secrets sahraouis confirment l’implication des agents marocains dans la création du MUJAO pour mettre à exécution un plan du Makhzen visant à contrôler la situation sécuritaire qui prévaut dans la région du Sahel.

Mohamed Cheikh Lahbib tient également pour responsables les services marocains dans l’affaire du rapt des étrangers des camps des réfugiés saharouis de Tindouf avant de souligner que ce groupes armé est financé par l’argent provenant du trafic du cannabis produit au Maroc. Pour lui le Maroc cherche à avoir un pied dans ce qui se déroule dans le Sahel et dans la guerre au Nord du Mali.

Par ailleurs, le SG de l’Union des travailleurs sahraouis, qui s’était exprimé, hier, lors d’une lors d’une conférence de presse au forum d’El Moudjahid, dont le thème a été consacré à »la question sahraouie et la réalité des violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés », a qualifié la politique marocaine dans la région de « déstabilisatrice » et de « menace » contre la paix pour les pays de la région.*algerie1.com-| 20/08/2014 | 

**Mouvement islamiste ou sous-traitant terroriste

A  l’origine des mouvements «islamistes», c’était Al Qaîda, soutenue et assistée essentiellement par les USA à travers leur service de renseignements, la CIA, et l’Arabie Saoudite, dans son soutien armé des moudjahidine afghans contre le régime communiste protégé par l’ex-URSS (27 décembre 1979-15 février 1989).

Son leader Oussama Ben Laden, représentant du prince Turki Al Fayçal, alors chef des services de renseignements saoudiens, avait pour mission de ventiler les sommes allouées à la résistance afghane.
Un de ses lieutenants, un certain Abdullah Azzam, ancien professeur à l’université de Djeddah, en Arabie Saoudite, s’installa à Peshawar en 1984, près de la frontière afghane, pour fonder «Maktab Al Khadamat» qui fait fonction de bureau de recrutement, chargé de recevoir et d’organiser le flux des volontaires arabes voulant participer à la guerre contre le régime communiste. Dans son livre Défendre la terre des musulmans est le plus important devoir de chacun, Abdullah Azzam écrivait que l’Afghanistan n’était qu’un début :
«Ce devoir ne prendra pas fin avec la victoire en Afghanistan ; le jihad restera une obligation individuelle jusqu’à ce que toutes les autres terres, jadis musulmanes, nous reviennent afin que l’islam règne de nouveau. Nous attendent, ainsi, la Palestine, Boukhara, le Liban, le Tchad, l’Erythrée, la Somalie, les Philippines, la Birmanie, le Sud-Yémen, Tachkent et l’Andalousie. Cette guerre afghane avait fait des émules en Algérie, telles que le MIA, le GIA et le GSPC… et Al Qaîda des petits : Al Qaîda au Yémen, Al Qaîda au Maghreb… Certains observateurs des événements arabes, au vu des agitations dans l’espace sahélien, prédisaient l’apparition d’Al Qaîda du Sahel ou de l’Afrique subsaharienne. On a eu un mystérieux Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

D’aucuns ont remarqué que les opérations terroristes menées par ce sinistre groupe ne ciblaient que l’Algérie : attaques contre des unités de la Gendarmerie nationale à Tamanrasset et à Ouargla, enlèvement d’étrangers à Tindouf, attaque et enlèvement des diplomates algériens à Gao (Mali), exigeant des rançons pour leur libération, et la toute dernière menace dont, curieusement, la presse marocaine a fait état : l’enlèvement planifié de l’héritière de la dynastie des Kennedy, Kerry, au moment de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis.

En l’absence d’une fetwa justifiant la mise à prix d’innocents pour leur libération par des organisations qui se prévalent de l’islam et de leur assassinat, il est légitime de s’interroger sur l’impact recherché ou le but non déclaré de tels agissements méprisables. A qui profite le crime ou le discrédit éventuel de l’Algérie ? Donnerait-il argument à une intervention étrangère ? Qui a intérêt à s’attaquer aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf ? Qui a intérêt à semer la peur et le doute au sein des ONG occidentales, donnant ainsi raison à l’abandon de leurs missions humanitaires et à leurs soutiens à la cause sahraouie à travers leurs témoignages ?
N’est-ce pas le Premier ministre marocain qui a déclaré formelle la réunion des ministres maghrébins des Affaires étrangères tenue à Alger pour traiter des questions de sécurité, tant que les frontières entre l’Algérie et son pays restent fermées ? La sécurité à nos frontières ouest serait-elle tributaire du trafic de carburant et du vol de cheptel avec la complicité des services marocains ? Durant les années 1990, le groupe terroriste qui sévissait à Béchar trouvait refuge au Maroc. Sollicité pour interdire l’utilisation de son territoire par les GIA, le roi Hassen II, protégé par cette éternelle Minurso, répondit : «A chacun son Polisario.»

Réponse qui a au moins le mérite de la clarté. Ces attentats cités plus haut ne seraient-ils pas la continuation de cette guerre sournoise par Mujao interposé ? Invité à identifier le Mujao, le professeur à l’Ecole de maintien de la paix de Bamako, Modibo Goïta, répond sur les colonnes d’El Watan : «Le Mujao a émergé comme groupe terroriste, en 2012, par sa prise d’otages dans le Sahara (…)
Il opère à travers un vaste réseau ayant des ramifications et des connexions avec le milieu du trafic de drogue, d’armes et des kidnappings et disposerait de solides complicités dans les milieux politique et militaire de certains Etats de la région…
En tout état de cause, AQMI, le Mujao et les trafiquants s’inscrivent dans le terrorisme international ou dans le crime transfrontalier. Seule la lutte concertée entre les pays du champ et la Cédéao pour ce qu’elle peut apporter en matière opérationnelle serait à même de nettoyer les espaces frontaliers, d’autant plus que les différends sur le plan de la stratégie globale semblent s’aplanir.»*Par: Mohamed Khalfaoui. Ancien officier de l’ANP (El Watan-03.09.2012.)

**LE MUJAO, UN MONSTRE NOURRI PAR LE MAROC

Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui a signé son acte de naissance au mois de novembre dernier, se distingue des autres organisations terroristes faisant de l’Algérie, et rien que de l’Algérie, sa cible principale. Il en tire vraiment sa réputation. Les attentats (à Tamanrasset, Tindouf et Ouargla), les sorties et attaques médiatiques visant l’Algérie et dont le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a fait son cheval de bataille, éclairent suffisamment sur cette réalité.
Une réalité qui cache mal le rôle des services secrets marocains qui disposent et dirigent ce groupe terroriste, faisant de l’Algérie son seul et unique ennemi.
Des preuves! Il y en a. Dans un entretien accordé à L’Expression, le chef de la diplomatie de la Rasd, Mohamed Salem Ould Salek, a soutenu que des éléments du groupe Mujao, qui ont été arrêtés par les services de sécurité sahraouis à la suite de l’enlèvement des trois humanitaires européens à Tindouf, n’ont pas nié le fait qu’ils ont été recrutés par des services marocains pour enlever les trois humanitaires à Tindouf. «Les autorités sahraouies détiennent des preuves concrètes quant à l’implication des services marocains dans les activités du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest», a révélé le diplomate, ajoutant que même les partenaires traditionnels du Maroc ne sont pas innocents quant aux agissements et au choix des cibles visées par le Mujao. Drôle de solidarité!
Certes, la situation géopolitique au Mali est complexe. Néanmoins, il est à signaler qu’il y a des indices qui ne trompent pas. Pourquoi le nom des Sahraouis est évoqué à chaque fois par le Mujao, répercuté largement par l’AFP? «Qui, hormis le Maroc, s’interroge le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, tente, depuis des années, de souiller la réputation sahraouie et par ricochet l’Algérie qui soutient l’indépendance du Sahara occidental selon la volonté onusienne?» Néanmoins, le Maroc est protégé au niveau du Conseil de sécurité par une puissance mondiale, qui a des grands intérêts au Mali, comme au Maroc d’ailleurs.
Cette même puissance est, depuis l’épisode libyen, l’allié du Qatar et est hostile à l’égard de l’Algérie qui constitue un véritable écueil dans sa stratégie néocolonialiste.
Signalons par ailleurs, que des informations publiées par Le Canard enchaîné ont fait état d’un possible financement du Mujao par le Qatar. (L’Expression-03.09.2012.)

**Le Maroc derrière le kidnapping des diplomates algériens, en avril 2012 à Gao (Nord-Mali

selon le ministre des Affaires étrangères sahraoui

Mohamed Salem Ould Essalek, ministre des Affaires étrangères du Sahara occidental, a expressément accusé, hier, les services secrets marocains d’avoir créé le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Le diplomate sahraoui n’a pas hésité à dire que «les diplomates algériens enlevés en avril 2012 à Gao (Nord-Mali), et jusqu’à présent non encore libérés, ont été kidnappés sur ordre du makhzen marocain.»
Intervenant lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’ambassade de la République sahraouie à Alger, Ould Salek a été catégorique. Outre le kidnapping des diplomates algériens, le Maroc a ordonné au Mujao d’enlever les trois humanitaires espagnols en visite en 2011 au camp Rabouni (près de Tindouf). Sur un autre point, le ministre sahraoui affirme que «les services secrets marocains veulent inonder l’Afrique du Nord en grande quantité de drogues.» Pour lui, «la drogue et le terrorisme sont pour le Maroc la face d’une même pièce.» «Le Mujao a été fabriqué par le Maroc pour être le vecteur d’instabilité et de nuisance contre l’Algérie et le Sahara occidental», soutient-il.

Dans la foulée, Ould Salek indique que «les chefs du Mujao résident actuellement à Rabat et détiennent des passeports diplomatiques pour pouvoir se déplacer librement à l’étranger, notamment à Bamako, ville dans laquelle l’ambassade marocaine est devenue depuis 2006 le quartier général du Mujao.» «Avec l’argent de la drogue, le Maroc arrive à acheter le silence de plusieurs pays, afin de continuer à violer les aspirations à la liberté du peuple sahraoui», accuse Ould Salek.

Et de poursuivre : «Aujourd’hui, le Mujao est utilisé par le Maroc comme le médiateur entre les groupes terroristes et certains pays européens pour négocier la rançon contre la libération d’otages.» Et d’ajouter : «Son gouvernement et le Polisario condamnent fermement ces pratiques criminelles, qui sont chapeautées par des officiers des services secrets marocains, par la gendarmerie, la police et l’armée du makhzen.»«Ces officiers, poursuit-il, utilisent même des petits avions pour transporter la drogue vers l’Europe.»

Par ailleurs, Mohamed Ould Salek indique que son gouvernement continue à s’entretenir avec l’émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher  Ross, qui est actuellement dans la région, et dont la visite prendra fin le 3 avril.
Mais selon le conférencier, «Ross ne peut pas s’acquitter de sa mission tant que la France maintient son soutien au Maroc et à poursuivre la politique de deux poids, deux mesures.» A titre d’exemple, présente-t-il, «les agents de l’ordre marocains ont réprimé la semaine écoulée une manifestation organisée par des militants sahraouis, qui revendiquent plus de droits, plus de liberté et l’indépendance». «Cette répression a été approuvée par les alliés du Maroc», regrette-t-il. *El Watan-27.03.2013.

** de sources affirment que c’est Qatar qui finance le Mujao

 Le Mujao ne s’est fait signaler que par des attaques contre l’Algérie, et uniquement l’Algérie

L’assassinat du jeune diplomate algérien Tahar Touati par les terroristes islamistes du Mujao a ébranlé le peuple algérien qui n’en finit pas encore avec le péril vert. Battu à l’intérieur, le terrorisme vient nous menacer de l’extérieur.
Et l’on est en droit de s’interroger sur cette menace et sur ceux qui tirent les ficelles.
Le Mujao est né il y a de cela une année et il ne s’est fait signaler que par des attaques contre l’Algérie, et uniquement l’Algérie, alors que par sa dénomination, il devait activer sous d’autres cieux. Toutes ses activités criminelles sont médiatisées par une seule chaîne de télévision Al Jazeera, propriété de l’émir du Qatar. Ce n’est pas fortuit.

Beaucoup de sources affirment que c’est ce riche émirat qui finance le Mujao. Et pour preuve, ce dernier ne s’est jamais attaqué, même verbalement, aux monarchies arabes. En ciblant spécialement notre pays, l’organisation terroriste a pour mission de l’affaiblir pour diminuer de son influence dans la région. L’émir qatari agit-il par solidarité monarchique ? L’on se rappelle que le Mujao a même enlevé des étranges qui vivaient dans les camps de réfugiés sahraouis dans le cadre d’opérations à caractère humanitaire. Cette même solidarité s’est manifestée lorsque le Conseil de coopération du Golfe a invité le Maroc à devenir… l’un de ses membres. Une démarche que ni la géographie ni l’histoire ne justifient.

En finançant le Mujao, le Qatar devient un grand agent de la déstabilisation du Sahel, une sous-traitance qu’il assure pleinement. Sa responsabilité est de ce fait engagée dans l’assassinat de notre diplomate. Car il aurait bien pu arrêter la main criminelle de ses terroristes. Si le malheur devait nous endeuiller encore, les Algériens auraient à tirer la leçon qui s’impose et agir en conséquence.
En effet, trois de nos diplomates sont toujours détenus en otages.
Les mercenaires du Mujao peuvent arrêter leur besogne macabre si leurs commanditaires le leur demandent. Sinon, ce sera un geste d’hostilité de plus à l’égard de l’Algérie. *Tayeb Belghiche (El Watan-04.09.2012.)

**Le Mujao menace d’exécuter les trois autres diplomates algériens

Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) menace, dans un nouveau communiqué, d’exécuter les trois diplomates algériens retenus par l’organisation terroriste. Le mouvement armé écrit dans le communiqué que «l’Algérie endosse l’entière responsabilité du sort des otages puisqu’elle refuse de satisfaire nos revendications».
C’est la libération de trois dangereux terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) arrêtés récemment par les forces spéciales de l’Armée nationale populaire (ANP) à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, et le versement d’une rançon de 15 millions d’euros que revendiquent les terroristes du Mujao en contrepartie de la libération des otages.
«L’Algérie avait demandé un délai et nous avons refusé», est-il encore mentionné dans le communiqué. Dans le communiqué, le Mujao tente d’exercer une pression sur l’Algérie pour satisfaire les revendications des ravisseurs en accusant le pays d’avoir «abandonné» les diplomates. «La diplomatie algérienne gère de façon mauvaise le dossier des otages, ce qui peut coûter la vie à ces derniers», selon le Mujao qui fait dans l’odieux chantage consistant à dire : «Vous devez satisfaire nos revendications sinon on tue les otages».
Pour rappel, sept diplomates algériens avaient été enlevés par le Mujao le 5 avril de l’année en cours du siège du consulat général d’Algérie à Gao, ville du nord du Mali, avec l’entrée dans cette ville de l’organisation terroriste. Trois avaient été relâchés. Il y a quelques jours, le Mujao a annoncé l’exécution d’un des otages, Tahar Touati, vice-consul. Une exécution non encore confirmée par les autorités algériennes. Les trois autres diplomates
se trouvent toujours détenus par le Mujao qui menace maintenant de les exécuter si l’Algérie ne satisfait pas ses revendications. L’organisation terroriste tente, d’autre part, d’imposer le «printemps arabe» à l’Algérie, au Maroc et à la Mauritanie dans un autre communiqué datant de samedi dernier. «Nous appelons les peuples algérien, marocain et mauritanien à suivre le printemps arabe qui a démarré en Tunisie et en Libye, pays du Maghreb islamique», est-il mentionné dans le communiqué de l’organisation terroriste.
Mort de l’«émir» d’Aqmi pour le Sahara et de son compagnon
L’adjoint de l’«émir» d’Aqmi pour le Sahara, Nabil Abou Alkama et de son compagnon, un certain Abderrezak El Ansari, sont décédés dans un «accident de voiture» survenu avant-hier au nord du Mali, a annoncé un site proche de l’organisation terroriste.
Selon la source, l’«émir» conduisait le véhicule quand l’accident est survenu à 200 km à l’ouest de la ville de Gao. Nabil Abou Alkama, de son vrai nom Nabil Makhloufi, un ancien du Groupe islamique armé (GIA), puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi), est le chef de «katibate el moulatamine»
(phalange des encagoulés) dirigée par Mokhtar Belmokhtar, alias Abou El Abbès. Il est également l’«émir» de «katibate el forkane», dirigée par Abdelkrim El Tarki, «émir» de «katibate Tarek Ibn Ziad», dirigée par Abdelhamid Abou Zeid, présenté comme le chef de toutes ces phalanges et qui dirige leurs activités dans le Sahara. Aqmi ne donne pas davantage de détails sur les circonstances de l’«accident de voiture» qui a eu lieu dans le désert..*letempsdz-10.09.2012.

**Al-Qaîda est une créature des services des renseignements américains, britanniques et saoudiens pour justifier les nouvelles guerres de Washington et de l’OTAN.

Il ne fait plus mystère et divers chercheurs et acteurs l’attestent : Al-Qaîda est une créature des services des renseignements américains, britanniques et saoudiens pour justifier les nouvelles guerres de Washington et de l’OTAN. C’est ainsi qu’hier, 9 septembre, nous apprenions que 5 000 djihadistes d’al-Qaîda devraient être envoyés en Syrie en vertu d’un accord passé entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite avec un chef de la branche yéménite de ce groupe. Ainsi, et selon des informations diffusées dans la région par la publication digitale yéménite «AdenAlghad.net» et l’agence iranienne de nouvelles «Al Alam», reprises par le média électronique français «Médiapart», des représentants du gouvernement des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite auraient passé un accord avec le djihadiste Tariq al-Fadhli, compagnon d’armes d’Oussama ben Laden, pour envoyer en Syrie ces djihadistes en provenance des villes de Zinjibar y de Ja’ar, dans le sud du Yémen. Cela expliquerait «le soudain retrait des hommes armés de la région yéménite d’Abyan», indiquent les médias cités, dont les informations ont été reprises par la chaîne Russia Today. Le quotidien américain The New York Times souligne que, pour le gouvernement yéménite, Al-Fadhli est «un des terroristes les plus dangereux du pays». Selon le journal britannique The Guardian, des hommes d’al-Qaîda dirigent d’ores et déjà les «Contras» en Syrie et les forment à la fabrication d’engins explosifs, une des spécialités de ce groupe terroriste. Les liens inavouables des Etats-Unis et des autres pays membres de l’Alliance atlantique avec la nébuleuse désignée sous le nom d’al-Qaîda ont déjà été dénoncés à maintes reprises, notamment par l’historien et journaliste américain Webster G. Tarpley et par l’ex-agent des services de renseignements britanniques (MI5), David Shayler. Décidément..*.infosoir-10.09.2012.

**«L’assassinat du diplomate algérien est d’autant plus cruel et injustifiable qu’il s’agit d’un membre du corps diplomatique protégé par les conventions internationales», nous a déclaré hier Yves Bonnet, ancien chef de la Direction de surveillance du territoire (DST, services secrets français), à propos de l’annonce par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) de l’exécution de Tahar Touati, diplomate algérien otage de l’organisation terroriste.
«Cela interdit, à mon sens, tout dialogue avec ces criminels», ajoute Yves Bonnet. Le Mujao avait, au lendemain de l’annonce de l’exécution de l’otage algérien, par la voix du chef de son état-major, Oumar Ould Hamaha, que l’organisation terroriste compte «plus de 15.000 hommes équipés et entraînés», ainsi que «plus de 20.000 batteries de missiles et d’armes américaines, russes, libyennes, françaises…».
«De tels gens tout est à craindre et il n’est effectivement pas exclu que leurs porte-parole utilisent le chantage, en intoxiquant les gouvernements quant à leurs réelles capacités», répond l’ancien chef de la DST à cette annonce. «Il est vraisemblable que les chiffres qu’ils donnent sont très au-dessus de la réalité», ajoute-t-il.*letempsdz-10.09.2012.

**La nébuleuse terroriste

Des actes barbares qui sont un véritable affront à l’islam et à son message

Le pilote jordanien Maâz al-Kassassibeh, brûlé vif

Le meurtre ignoble du pilote jordanien, revendiqué par Daesh et filmé dans une vidéo où on le voit en train de brûler vif, soulève, à juste titre, l’indignation et l’horreur de la communauté internationale et, particulièrement, des peuples arabes et musulmans. Qualifié d’ «inhumain» et d’ «anti-islamique» par l’Iran, cet acte barbare est un véritable affront à l’islam et à son message dont les nobles valeurs sont cruellement ternies et trahies.
Après les décapitations, non moins odieuses, des journalistes japonais, peu de jours auparavant, Daesh a donc illustré sa volonté de terroriser les peuples arabes, premières cibles et victimes sacrificielles de son prétendu Califat, concocté dans les laboratoires de l’Oncle Sam, par les mains expertes des mêmes parrains qui avaient, une décennie auparavant, accouché d’El Qaîda.
Al Azhar, l’une des plus hautes instances de l’islam, basée au Caire, a, dans son émotion, appelé à «tuer et crucifier» les «terroristes» du groupe Etat islamique (EI), après l’exécution du pilote jordanien. Cheikh Ahmed al Tayeb, grand mufti d’El Azhar, a même recommandé la punition que méritent «ces agresseurs corrompus», telle que «prévue dans le Coran, pour les apostats qui combattent Dieu et son prophète: la mort, la crucifixion ou l’amputation de leurs mains et de leurs pieds».
La mort dramatique du pilote jordanien a suscité, également, une réaction unanime de tous les pays membres du Conseil consultatif du Golfe (CCG), depuis l’Arabie saoudite aux Emirats arabes unis en passant par Bahrein et le Qatar, qui ont condamné avec force cet assassinat et affirmé leur «engagement à lutter contre cette idéologie faussée et les organisations extrémistes qui se tiennent derrière elle», exhortant «la communauté internationale à intensifier ses efforts pour combattre le terrorisme».
Ce bel unanimisme aurait été davantage convaincant s’il s’était manifesté vingt ans plus tôt, lorsque l’Algérie luttait seule, dans des conditions ô combien contraignantes, à la fois sur les plans financier, militaire et diplomatique.
L’Algérie, son peuple et son armée, se souviennent de la chape de plomb qui régnait sur leur combat, durant la décennie sanglante, au cours de laquelle d’ infâmes barbares sévissaient dans nos régions, n’épargnant ni femmes ni enfants, pratiquant meurtres, viols et exactions, selon des méthodes que Daesh s’emploie aujourd’hui à perpétrer. Personne dans le Monde arabe, à cette époque, n’avait émis la moindre condamnation, exprimé la moindre compassion envers nos populations meurtries, manifesté un signe quelconque de solidarité, à l’exception, notable et historique, d’un pays frère et voisin, la Tunisie. Il a fallu plusieurs années, lorsque la menace a été graduellement éradiquée, pour que des signes de désaveux fugaces soient consentis et encore, n’étaient-ils le fait que de quelques érudits de l’islam, notamment à Damas. Peu importe, la bête immonde a été vaincue, même si subsistent, de temps à autre, des soubresauts de son cadavre et l’Algérie a tourné la page, sans pour autant verser dans l’oubli. Cette expérience guide et motive l’Algérie quand elle réclame, inlassablement, une riposte collective au terrorisme transfrontalier qui menace la paix et la sécurité de tous les peuples, arabes en particulier. Que ce soit au Sahel, en Afrique centrale ou dans d’autres régions, elle apporte science et conscience dans la lutte contre l’hydre du terrorisme. Tout en condamnant, sans réserve et sans équivoque, l’acte abject qui a endeuillé le peuple jordanien, l’Algérie, forte de son expertise, appelle à une mobilisation régionale et continentale pour en finir avec les ennemis de l’islam, où qu’ils soient. *Par Chaabane BENSACI - Jeudi 05 Fevrier 2015/ L’Expression

**Le groupe terroriste Etat anti-islam va plus loin dans l’horreur

En brûlant vif un pilote militaire jordanien, le groupe Etat islamique (EI) a voulu médiatiser un «châtiment inédit» et adresser un message d’horreur pour dissuader ses ennemis arabes et occidentaux de poursuivre leur lutte.

Après les décapitations, les lapidations et les crucifixions qu’elle mène en Irak et en Syrie, l’organisation extrémiste est allée plus loin dans l’horreur, mettant en scène le supplice du pilote Maaz al-Kassasbeh se débattant dans une cage avant d’être transformé en une boule de feu, des images dignes d’un bûcher médiéval. Pour Romain Caillet, spécialiste des mouvements jihadistes, cette «vidéo choc avec un châtiment’ inédit» a pour but de terroriser la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui mène des raids contre l’EI en Irak et en Syrie depuis l’été 2014, et à laquelle participe Amman. L’EI dit «à la coalition: (…) vos hommes finiront dans des vidéos encore plus atroces, qui traumatiseront durablement vos opinions publiques’», affirme-t-il, cité par l’AFP. Aucun chef d’Etat «n’a envie de voir un jeune soldat finir dans une telle vidéo». «Il s’agit d’une énorme opportunité pour l’EI d’infliger une douleur maximale à la coalition, notamment aux pays musulmans (…) qui aident les Etats-Unis», souligne Hassan Hassan, du Delma Institute basé à Abou Dhabi. Selon la télévision officielle jordanienne, la mort du pilote Maaz al-Kassasbeh, capturé fin décembre après la chute de son avion au-dessus du nord de la Syrie, remontait au 3 janvier. Ce détail montre que pour l’EI, l’idée n’était pas d’utiliser leur otage jordanien comme carte de négociations, mais comme un exemple du sort particulièrement horrible que subiraient les ennemis du groupe. Fin janvier, l’EI avait réclamé la libération d’une jihadiste irakienne détenue à Amman, sous peine de tuer le pilote et un otage japonais, mais n’avait jamais apporté de preuve de vie du Jordanien. «L’EI a voulu terroriser l’armée de l’air jordanienne et annoncer que tout pilote qui tombera dans leurs mains subira le même sort», explique Hicham al-Hachimi, expert sur les questions stratégiques basé en Irak. Dans la vidéo longue de 22 minutes, l’EI montre des images d’enfants blessés dans des hôpitaux en Syrie suivies par des explosions, le groupe expliquant qu’il s’agit de bombardement de la coalition «croisée». Pour Thomas Pierret, spécialiste de l’islam contemporain, il s’agit surtout d’une «escalade médiatique» de la part du groupe, qui cherche à «innover’ pour attirer l’attention» du public. «L’EI a fait un usage tellement fréquent des décapitations qu’il les a banalisées. Brûler un prisonnier est donc une manière de relancer le buzz, si j’ose dire», explique ce professeur à l’université d’Edimbourg. Pour lui, ce qui importe est le genre d’images projetées en direction de l’adversaire, avec une loi du talion «métaphorique». «Comment mettre en pratique le oeil pour oeil, dent pour dent’ avec quelqu’un qui vous bombarde depuis le ciel? Le bûcher est en quelque sorte une réponse au +feu du ciel+ que représente le F-16», précise M.Pierret. Pour justifier le mode d’exécution, la vidéo invoque les paroles d’Ibn Taymiya, un théologien radical du 13e siècle qui constitue la principale source d’inspiration des salafistes et jihadistes contemporains: «Si la mort horrible (…) permet de repousser l’agression (…) il s’agit d’un jihad légitime». Choqués par la barbarie de l’exécution, de nombreux musulmans ont appelé sur les réseaux sociaux à critiquer ouvertement, voire à «brûler» les livres de cet idéologue. Sur plusieurs forums jihadistes, des versets du Coran sont relayés pour justifier l’exécution. Mais des religieux, dénonçant la sauvagerie de l’EI, soutiennent que le verset est tronqué car il appelle à la «patience» face aux ennemis. Ils rappellent aussi un hadith interdisant la torture et la mise à mort par le feu. Selon Hassan Hassan, même les salafistes jordaniens, peu émus par le fait que le pilote soit tué, «se sont opposés à la manière dont il a été tué». * Jeudi 05 Fevrier 2015/ L’Expression

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**Par Prof Michel Chossudovsky -Mondialisation.ca, 24 janvier 2013

Les origines d’Al-Qaïda au Maghreb islamique:

    Qui est derrière les terroristes?

Qui est derrière le groupe terroriste qui a attaqué le complexe gazier d’In Amenas exploité par BP, Statoil et Sonatrach, situé sur la frontière libyenne au sud-est de l’Algérie? (Voir la carte ci-dessous)

L’opération a été coordonnée par Mokhtar Belmokhtar, chef de la brigade islamiste des Moulathamine (brigade masquée) ou « Ceux qui signent avec du sang », affiliée à Al-Qaïda

L’organisation de Belmokhtar a été impliquée dans le trafic de drogue, la contrebande ainsi que des opérations d’enlèvement d’étrangers en Afrique du Nord. Alors que ses allées et venues sont connues, le renseignement français a surnommé Belmokhtar l’« insaisissable ».

Belmokhtar a revendiqué au nom d’Al-Qaïda l’enlèvement des otages occidentaux, dont 7 États-uniens, au complexe gazier de BP à In Amenas.

Belmokhtar n’était toutefois pas impliqué directement dans l’attaque. Le commandant de l’opération sur le terrain était Abdul Rahman al-Nigeri, un vétéran djihadiste du Niger qui s’est joint en 2005 au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en Algérie. (Albawaba,  17 janvier 2013)

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L’opération d’enlèvement d’In Amenas a été menée cinq jours après les frappes aériennes françaises contre les membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Nord-Mali.

Bien que l‘attaque terroriste et le rapt à la raffinerie d’In Amenas aient été décrits comme des actes de vengeance, cette opération n’était aucunement improvisée. Des analystes ont confirmé que l’opération avait été planifiée longtemps à l’avance: Les représentants européens et étasuniens affirment que le raid était presque certainement trop élaboré pour avoir été planifié dans un laps de temps si court, quoique la campagne de bombardement française ait pu être un élément déclencheur amenant les combattants à lancer un assaut qu’ils avaient déjà préparé.

Selon les récents reportages (20 janvier 2012), il y a environ 80 morts, dont des otages et des combattants djihadistes. Il y avait plusieurs centaines de travailleurs à la raffinerie de gaz dont la plupart étaient algériens. « Parmi les rescapés, seuls 107  étaient étrangers parmi les 792 travailleurs ».

Au sein des rangs djihadistes se trouvaient des mercenaires provenant de nombreux pays musulmans, ainsi que des mercenaires de pays occidentaux.

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Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI): De qui s’agit-il?

De nombreux groupes affiliés sont activement impliqués au Nord-Mali

  • -Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dirigé par Abdelmalek Droukdel, l’émir d’AQMI
  • -Ansar Dine dirigé par Iyad Ag Ghaly
  • -Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO)

-Le Groupe islamique armé (GIA), très en vue dans les années 1990, est pratiquement disparu. Ses membres se sont joints à AQMI

- Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), un mouvement touareg laïc, nationaliste et indépendantiste

Historique

En septembre 2006, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a uni ses forces à Al-Qaïda. Le GSPC a été créé par Hassan Hattab, un ancien commandant du GIA.

En janvier 2007, le groupe a officiellement changé son nom pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Donc au début septembre 2007, l’AQMI récemment formé a établi une relation étroite avec le Groupe islamique combattant en Libye (GICL).

Les commandants du GSPC avaient été inspirés par les enseignements religieux salafistes en Arabie Saoudite, ayant autrefois joué un rôle important dans la formation des moudjahidines en Afghanistan.

L’histoire des commandants djihadistes d’AQMI est significative dans le contexte plus vaste de cette question

  • Qui est derrière les diverses factions affiliées à Al-Qaïda?
  • Qui appuie les terroristes?
  • Quels intérêts économiques et politiques sont servis?

Le Council on Foreign Relations (Conseil des relations internationales, CFR) situé à Washington retrace les origines d’AQMI à la guerre soviéto-afghane :

La plupart des hauts dirigeants d’AQMI auraient été formés en Afghanistan durant la guerre contre les Soviétiques de 1979 à 1989. Ils auraient fait partie d’un groupe de volontaires nord-africains connus sous le nom d’« Arabes afghans » revenu dans la région après la guerre et qui radicalisait les mouvements islamistes. Le groupe est divisé en « katibas » ou brigades formant diverses cellules le plus souvent indépendantes.

Depuis 2004, le chef du groupe, ou l’émir, est Abdelmalek Droukdel, également connu sous le nom d’Abou Mossab Abdelwadoud, un ingénieur de formation et expert en explosifs qui s’est battu en Afghanistan et est issu du GIA algérien. C’est sous son leadership qu’AQMI a déclaré que la France était sa cible principale. L’un des dirigeants d’AQMI les « plus radicaux et les plus violents » est Abdelhamid Abou Zeid selon les experts en contre-terrorisme. Abou Zeid est lié à plusieurs enlèvements et exécutions d’Européens dans la région. (Council on Foreign Relations, Al Qaeda in the Islamic Maghreb, cfr.org, non daté.)

L’article du CFR omet de mentionner que le djihad islamique en Afghanistan était une initiative de la CIA, lancée en 1979 à l’époque de l’administration Carter et fortement appuyée par Ronald Reagan au cours des années 1980.

En 1979 la plus vaste opération clandestine de l’histoire de la CIA a été lancée en Afghanistan. Des missionnaires wahhabites d’Arabie Saoudite ont mis sur pied les écoles coraniques (madrasas) au Pakistan et en Afghanistan. Les manuels scolaires utilisés dans les madrasas ont été imprimés et publiés au Nebraska. Le financement clandestin a été acheminé aux moudjahidines avec l’appui de la CIA.

« Fortement encouragés par la CIA et l’ISI du Pakistan, qui désiraient transformer le djihad afghan en guerre mondiale menée par tous les États musulmans contre l’Union soviétique, 35 000 musulmans radicaux provenant de 40 pays islamiques se sont joints à la lutte afghane entre 1982 et 1992. Des dizaines de milliers d’autres sont allés étudier dans les madrasas pakistanaises. Avec le temps, plus de 100 000 musulmans radicaux ont été directement influencés par le djihad afghan. (Ahmed Rashid, “The Taliban: Exporting Extremism”, Foreign Affairs, novembre-décembre 1999.)

La Central Intelligence Agency (CIA) a joué un rôle clé dans la formation des moudjahidines en utilisant l’Inter-Services Intelligence (Direction pour le renseignement inter-services) pakistanais. La formation des guérilleros parrainée par la CIA était intégrée aux enseignements de l’islam.

« En mars 1985, le président Reagan a signé la directive nationale de sécurité 166 [laquelle] autorisait un appui militaire clandestin supplémentaire et signalait clairement que la guerre secrète afghane avait un nouvel objectif : vaincre les troupes soviétiques en Afghanistan par des actions clandestines et encourager le retrait soviétique. La nouvelle aide secrète étasunienne a débuté par une augmentation spectaculaire des livraisons d’armes, une progression constante atteignant 65 000 tonnes annuellement en 1987 […] ainsi qu’un « flot incessant » de spécialistes de la CIA et du Pentagone se rendant au quartier général secret de l’ISI au Pakistan, situé sur la route principale près de Rawalpindi. Les spécialistes de la CIA y rencontraient des officiers du renseignement pakistanais afin d’aider à planifier des opérations pour les rebelles afghans ». (Steve Coll, Washington Post, 19 juillet 1992)

Mokhtar Belmokhtar, le cerveau des attaques terroristes perpétrées par la brigade islamiste des Moulathamine (masquée) au complexe gazier d’In Amenas est l’un des membres fondateurs d’AQMI.

Il a été formé et recruté par la CIA en Afghanistan. Belmokhtar était un volontaire nord-africain, un « Arabe afghan » enrôlé à 19 ans comme moudjahidine pour se battre dans les rangs d’Al-Qaïda en Afghanistan à une époque où la CIA et sa filiale pakistanaise, l’ISI, appuyaient activement le recrutement et la formation des djihadistes. Mokhtar Belmokhtar a fait la « guerre civile » en Afghanistan.

Il est retourné en Algérie en 1993 et s’est joint au GSPC. Le passé et l’implication de Belmokhtar en Afghanistan suggèrent qu’il était un « agent de renseignement » appuyé par les États-Unis.

Le rôle des alliés des États-Unis, l’Arabie Saoudite et le Qatar

Dès le début en 2007, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a établi des liens étroits avec le Groupe islamique combattant en Libye (GICL), dont les dirigeants avaient également été formés et recrutés en Afghanistan par la CIA. La CIA et le MI6 britannique appuient clandestinement le GICL.

Le GICL a été directement appuyé par l’OTAN durant la guerre de 2011 contre la Libye « fournissant des armes, de la formation des forces spéciales et même des avions pour appuyer le renversement du gouvernement libyen ». (Tony Cartalucci, The Geopolitical Reordering of Africa: US Covert Support to Al Qaeda in Northern Mali, France “Comes to the Rescue”, Global Research, janvier 2013.)

Les Forces spéciales britanniques SAS avaient été envoyées en Libye avant l’insurrection, agissant à titre de conseillers militaires du GICL.

Plus récemment, des reportages ont confirmé qu’AQMI a reçu des armes du GICL, dont les mercenaires ont intégré les rangs des brigades d’AQMI. Le commandant Mokhtar Belmokhtar, qui a coordonné l’opération d’enlèvement d’In Amenas, a déclaré :

« Nous avons été l’un des principaux bénéficiaires des révolutions dans le monde arabe. En ce qui concerne le fait que nous bénéficions des armes [libyennes], cela est normal dans ce genre de circonstances. » http://www.hanford.gov/c.cfm/oci/ci_terrorist.cfm?dossier=174

La raffinerie de BP à In Amenas est située en plein sur la frontière libyenne. On peut soupçonner l’implication d’un contingent de combattants du GICL dans l’opération.

AQMI a également des liens avec le Front Al-Nosra en Syrie, appuyé clandestinement par l’Arabie Saoudite et le Qatar.

AQMI est lié de manière indélébile à un programme de renseignement occidental. On le décrit comme « l’un des groupes militants les plus riches et mieux armés de la région », financé secrètement par l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Le journal français Le Canard enchaîné a révélé (juin 2012) que le Qatar (un fidèle allié des États-Unis) finance diverses entités terroristes au Mali, incluant le groupe salafiste Ansar Dine :

Et les rebelles touareg du MNLA (indépendance et laïcité), d’Ansar Dine, d’AQMI et de Mujao (djihad en Afrique de l’Ouest) ont reçu de l’argent du Qatar selon un reportage (The Examiner).

L’information du journal satirique Canard enchaîné, qui rapportait (juin 2012) que le Qatar financerait des groupes armés au Nord-Mali, a été relayée par les médias d’Algérie et d’Afrique de l’Ouest.

Depuis plusieurs mois au Mali on soupçonne Ansar Dine, le principal groupe armé pro-charia de la région, de recevoir du financement du Qatar.

Au début du conflit par exemple, des reportages (non confirmés) indiquaient qu’un avion qatari rempli d’armes, d’argent et de drogue était atterri à Gao.

Le reportage original cite un rapport du renseignement français indiquant que le Qatar a fourni de l’aide financière à trois des principaux groupes armés du Nord-Mali : Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghali, AQMI et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).

Le montant du financement donné à chaque groupe n’est pas révélé mais on signale que de nombreux rapports de la DGSE française remis au ministère de la Défense ont mentionné l’appui du Qatar au terrorisme au Nord-Mali. (C’est l’auteur qui souligne)

Il faut évaluer attentivement le rôle d’AQMI comme atout du renseignement. L’insurrection islamiste crée des conditions favorisant la déstabilisation politique du Mali en tant qu’État-nation. Quels intérêts géopolitiques ont été servis?

Ironiquement, l’opération d’enlèvement au sud de l’Algérie et la tragédie provoquée par l’opération de « sauvetage » militaire menée par l’Algérie fournissent une justification humanitaire à l’intervention militaire occidentale menée par AFRICOM, le Commandement des États-Unis pour l’Afrique. Celle-ci ne concerne pas uniquement le Mali et l’Algérie, mais pourrait aussi comprendre la région plus vaste s’étendant de la zone sahélienne sub-saharienne, de la Mauritanie à la frontière occidentale du Soudan.

Ce processus d’escalade fait partie d’une « feuille de route » militaire et stratégique des États-Unis, et constitue une étape subséquente de la militarisation du continent africain, un « suivi » de la guerre des États-Unis et de l’OTAN contre la Libye en 2011.

Il s’agit d’un projet de conquête néocoloniale d’un vaste territoire par les États-Unis.

Même si la France constitue l’ancienne puissance coloniale, intervenant pour le compte de Washington, le but ultime est d’exclure tôt ou tard la France du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne. Le remplacement de la France comme puissance coloniale se fait de manière constante depuis la guerre d’Indochine des années 1950.

Alors que les États-Unis sont, à court terme, prêts à partager le butin de guerre avec la France, l’objectif ultime est de redessiner la carte de l’Afrique et de transformer par la suite l’Afrique francophone en sphère d’influence étasunienne. Celle-ci s’étendrait de la Mauritanie, au bord de l’Atlantique, jusqu’au Soudan, à l’Éthiopie et à la Somalie.

Un procédé similaire visant à exclure la France de l’Afrique francophone a lieu depuis les années 1990 au Rwanda, au Burundi et en République du Congo.

En conséquence, on empiète sur le français comme langue officielle en Afrique. Aujourd’hui au Rwanda, l’anglais est une langue officielle avec le kinyarwanda et le français : Le gouvernement du FPR en 1994 a commencé par offrir l’éducation secondaire en anglais ou en français. Depuis 2009, elle est offerte uniquement en anglais. Depuis 1994, l’université n’utilise plus le français comme langue de travail. (Le président rwandais Paul Kagame ne lit pas et ne parle pas le français.)

Un vaste territoire est en jeu, celui qui, durant la période coloniale, comprenait l’Afrique de l’Ouest française et l’Afrique équatoriale française. (Voir la carte ci-dessous)

À l’époque de la France coloniale, on appelait le Mali le Soudan français.

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Il est ironique que ce processus visant à affaiblir et, tôt ou tard, à exclure la France de l’Afrique francophonesoit mis en œuvre avec l’approbation tacite de l’ancien et de l’actuel présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, servant tous deux les intérêts géopolitiques étasuniens au détriment de la République française.

La militarisation du continent africain relève du mandat d’AFRICOM.

L’objectif à plus long terme consiste à exercer le contrôle géopolitique et militaire sur une vaste zone ayant historiquement appartenu à la sphère d’influence française. Cette zone est riche en pétrole, en gaz naturel, en or, en uranium et en minéraux stratégiques. (Voir R. Teichman, The War on Mali. What you Should Know: An Eldorado of Uranium, Gold, Petroleum, Strategic Minerals …, Global Research, 15 janvier 2013.)

La division coloniale de l’Afrique décidée à la conférence de Berlin (à droite). Voir les cartes de l’Afrique coloniale française ci-dessous.

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Article original : Al Qaeda in the Islamic Maghreb: Who’s Who? Who is Behind the Terrorists?

Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en plus de 20 langues).

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Grave mutisme des droits de l’homme sur les enfants otages

«Cachez-moi ce… terrorisme que je ne saurais voir!»

L’expression peut très bien s’appliquer au Conseil des droits de l’homme de l’ONU réuni en ce moment à Genève pour sa 22e session. L’organisation onusienne utilise un vocabulaire précis où on retrouve les mots de «sécurité», «violence», «crimes de guerre»,…mais, on a beau chercher dans ses archives et dans les discours de ses intervenants, on ne trouve aucune trace du mot «terrorisme». Pourtant, ce fléau est le principal ennemi des droits de l’homme. Il est transfrontalier et menace tous les pays du monde. L’Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a rappelé, hier à Genève, son engagement pour le renforcement des droits de l’homme. Dans son discours, Mourad Medelci a également transcendé le «tabou» et appelé à la lutte contre le terrorisme tout en attirant l’attention sur ses «mutations rapides» dans les trafics en tous genres. Ceci dit, et si le terrorisme se présente sous diverses appellations et métastase en plusieurs sous-groupes pour brouiller les pistes, il est clair aujourd’hui qu’il dispose d’un seul et unique «centre de commandement». Son organisation est calquée sur la pieuvre. Une seule tête et plusieurs tentacules. Les derniers événements au Mali et plus loin au Cameroun et au Nigeria, le confirment. Pour être plus clair, il nous faut remonter dans le temps. L’intervention militaire française au Mali baptisée opération «Serval» a débuté le 11 janvier dernier. Ce qui a eu pour effet de stopper net le mouvement des terroristes en vue de la prise de Bamako. A ce stade, il est facile de comprendre que l’objectif des criminels était, entre autres, de faire des milliers d’otages français présents dans la capitale malienne. Raté! Le 16 janvier, soit cinq jours plus tard, le complexe gazier de In Amenas est attaqué par un groupe de terroristes. Le but était de faire sauter le complexe après avoir pris des otages parmi les centaines d’employés étrangers sur le site. L’intervention des forces militaires algériennes, par sa rapidité et son efficacité, a fait échouer les plans des mercenaires. 2e raté. Pendant ce temps, l’armée française avec, en renfort, l’armée malienne et des militaires tchadiens poursuivent leur avancée dans le Nord-Mali jusqu’au massif des Ifoghas. Pris comme des rats, les terroristes appellent leur «commandement» au secours. Un groupe de terroristes est aussitôt dépêché et débarque le 21 février à Gao sur une des berges du fleuve Niger (qui relie le Mali à la Guinée et au Niger). De violents combats ont eu lieu autour de la mairie où s’étaient réfugiés les terroristes. 3e raté. Au Nord-Est les redoutables drones américains entrent en action en appui aux militaires français. Aucun répit n’est laissé aux terroristes terrés dans les grottes alors qu’ils croyaient pouvoir desserrer l’étau avec l’attaque de Tiguentourine puis de Gao. La «pieuvre» passe à un plan plus diabolique que tous les autres. Elle n’hésite plus à s’attaquer à des enfants et leur mère. Toute la famille en fait (le mari et son frère aussi) est prise en otage au Cameroun. A la frontière avec le Nigéria où les innocents, des Français, auraient été aussitôt transférés. Une vidéo les montrant aux mains de leurs ravisseurs vient d’être publiée sur YouTube. Ainsi, du Nigéria Boko Haram répond à l’appel de ses acolytes du Mujao terrés dans le massif des Ifoghas. Des milliers de km les séparent. Ils s’affublent de dizaines de logos. En réalité, ils ne font qu’un seul et même ennemi de l’humanité. Une pieuvre qui brouille les pistes. Qui passe d’un pays francophone à un autre anglophone. Qui annonce une fausse libération. Pas d’espace pour tout expliquer, mais pendant ce temps se tient le Conseil des droits de l’homme. Sans un mot sur les enfants et leur mère privés de tous les droits de l’homme au Nigeria. Silence inqualifiable! *Par Zouhir MEBARKI – Mercredi 27 Février 2013-L’Expression

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