Engrenages
**La crise en Ukraine fait peser de graves menaces sur le monde
Elle oppose les Etats-Unis et l’Europe à la Russie. C’est-à-dire les plus grandes puissances nucléaires de la planète. On imagine aisément le scénario catastrophe si une solution politique n’est pas trouvée pour résoudre le problème. Jusque-là, Obama freine des quatre fers les ardeurs des va-t-en guerre. Sauf que… Pour mieux comprendre les enjeux, il faut revenir au point de départ de la crise. Géographiquement, l’Ukraine est située en Europe et frontalière avec la Russie. Elle n’est cependant pas membre de l’Union européenne. Une grave crise financière et économique l’a littéralement mise en situation de cessation de paiement. La Russie s’est proposée de l’aider en mettant sur la table 15 milliards de dollars. Une solution qu’elle ne pouvait pas refuser sauf qu’il lui fallait, au préalable, renoncer à l’accord d’association avec l’Union européenne qui était, comme on dit, dans les «tuyaux». En novembre dernier, le président ukrainien, Victor Ianoukovitch, décide de ne pas signer l’accord d’association avec l’UE pour se tourner vers l’aide que lui propose la Russie. Aussitôt, des manifestations «spontanées» s’organisent dans la capitale, Kiev. Les manifestants occupent la place Maïdan, qui à Kiev ce que la place Tahrir est au Caire. Des groupes armés infiltrent les manifestants et font dégénérer la situation. En une seule journée, le 20 février dernier, les affrontements font 75 morts. Deux jours après, le président ukrainien, menacé, quitte Kiev et trouve refuge en Russie. Depuis, l’Ukraine est sans dirigeant légitime. Devant cette situation, le Parlement de la Crimée, péninsule au sud de l’Ukraine, qui avait été cédée à ce pays par l’URSS en 1954, décide d’organiser un référendum le 16 mars prochain en vue de se rattacher à la Russie. Comme la population de Crimée se considère majoritairement toujours russe, le résultat du référendum ne fait plus de doute. D’autres villes de Crimée manifestent le désir de suivre l’exemple de la Crimée. Pour la Russie, il est évident qu’il s’agit de sécuriser ses frontières. Pour l’Union européenne, il s’agit d’élargir sa zone d’influence. En réalité, pas la sienne mais celle de l’idéologie dominante du nouvel ordre mondial qui tente d’aliéner la terre entière. Ce qui explique la position des Etats-Unis et son soutien à l’Europe. De plus, pour la Maison-Blanche, tout ce qui pourrait affaiblir le Kremlin est bon à prendre. Malgré tout, Obama agit dans le calme. Ce qui n’est pas le cas de certains pays européens comme la France qui vient de recevoir des membres de «l’opposition» ukrainienne. Une délégation a été introduite à l’Elysée par… Bernard-Henri Lévy. Le même oiseau de mauvais augure qui a fait le malheur des Libyens. La même démarche. Les choses en sont là. En évolution imprévisible. Et c’est là où entre en scène, samedi dernier, l’ancienne candidate du parti républicain au poste de vice-président des Etats-Unis lors des élections de 2008, Sarah Palin. Dans une intervention lors d’une conférence, largement relayée par les médias, elle a donné un conseil qui fait froid dans le dos, à Obama. Face à Poutine elle ne voit «qu’une seule chose qui puisse arrêter un méchant avec une arme nucléaire, c’est un gentil avec une arme nucléaire». Une telle monstruosité dans la bouche d’une personnalité d’un tel rang et qui peut revenir aux affaires (elle n’a que 50 ans), démontre qu’il y a des enjeux pour lesquels l’humanité toute entière peut être sacrifiée. C’est ce qu’aurait fait Palin, ou quelqu’un de la même veine, à partir du bureau ovale. Voilà qui devrait donner à réfléchir aux inconscients qui pensent que le système politique américain est le meilleur au monde. Celui de la démocratie. Celui des droits de l’homme. Celui qui protège l’humanité. Des inconscients, il en existe partout. Même chez nous! *Par Zouhir MEBARKI-L’Expression-Lundi 10 Mars 2014
**Au voleur !
L’or de l’Ukraine s’envole pour les USA
Partout où arrive la démocratie, la première chose que l’on constate, c’est la mise à disposition généreuse de la part des Etats-Unis d’avions-cargo pour que la nouvelle équipe puisse sauvegarder son or dans un endroit plus sécurisé, les coffres de la Fed, par exemple. C’est un bonus qui fait partie du pack « liberté, démocratie, droits de l’homme ».
Selon le iskra-news.info la nuit dernière, les réserves d’or ukrainien (40 boîtes scellées) ont été chargées dans un avion de transport non identifié à l’aéroport Borispol de Kiev. L’avion a immédiatement décollé.
Une source du gouvernement ukrainien a confirmé que le transfert des réserves d’or de l’Ukraine aux États-Unis a été ordonné par l’actuel Premier Ministre Arseny Iatseniouk.
Donc, je suppose, si en effet cette information est vraie, que cela signifie soit que la nouvelle élite dirigeante a volé des lingots d’or,soit que peut-être elle craignait que les Russes ne prennent possession de ces lingots. Quoi qu’il en soit, tout cela est très louche.
Conclusion
Récit officiel : les lingots d’or vont aux Etats-Unis.
Récit réel : probablement en Suisse où ils seront partagés entre Ioulia Timochenko et ses copains.
Traduction Avic*wikistrike-Dimanche 9 mars 2014
**La Crimée déclare l’indépendance
Les autorités séparatistes de Crimée ont fait un pas de plus vers le rattachement à la Russie en adoptant hier une déclaration d’indépendance, alors que le dialogue de sourds entre Russes et Américains réduit les chances d’une sortie de crise.
Au Parlement régional de la Crimée, la presqu’île à majorité russophone où Moscou a envoyé des milliers d’hommes, 78 des 81 députés ont en effet adopté une «déclaration d’indépendance» visant à préparer le rattachement à la Russie. Les parlementaires ont notamment évoqué le précédent de l’indépendance du Kosovo, reconnue par l’ONU, pour justifier leur démarche. «La République de Crimée sera un Etat démocratique, laïc et multinational, qui s’engagera à maintenir la paix et l’entente interethnique et interconfessionnelle sur son territoire», indique la déclaration.
Un référendum est prévu dès dimanche sur le rattachement à la Russie. Ensuite, la Crimée «s’adressera à la Fédération de Russie pour y être admise sur la base d’un accord intergouvernemental idoine en tant que nouveau sujet de la Fédération». Cette initiative des parlementaires intervient alors que les forces russes contrôlent désormais les points stratégiques de la péninsule ukrainienne. Tout est en place pour une sécession rapide de la péninsule : le «Premier ministre» Serguiï Axionov s’est autoproclamé «chef des armées» et les 2 millions de Criméens, majoritairement russophones, ont vu les chaînes russes remplacer les chaînes ukrainiennes sur leur poste de télévision. Des hommes en treillis fouillent tout voyageur arrivant à Simféropol en provenance du Nord, et seuls les vols en provenance de Moscou peuvent y atterrir. De l’autre côté de la mer d’Azov, à Rostov-sur-le-Don, en Russie, l’ancien président Ianoukovitch est apparu pour la deuxième fois devant les caméras depuis sa chute fin février.
Se posant en seul président «légitime» de l’Ukraine, il a toutefois semblé en désaccord avec le Kremlin en disant regretter «que la Crimée se détache» de l’Ukraine. «Dès que le permettront les circonstances — je suis certain qu’il ne faudra pas attendre longtemps — je reviendrai forcément à Kiev», a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à cesser de «soutenir un coup d’Etat» perpétré par une «clique» composée d’«ultra-nationalistes et de néo-fascistes». «Le pays va se ressaisir et retrouver son unité», a-t-il encore déclaré, alors que la direction russe a semblé appuyer la perspective d’une partition du pays, et a déclaré que M. Ianoukovitch n’avait plus d’avenir politique. A la veille d’un déplacement à Washington du Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk qui va chercher l’aide de Barack Obama à cinq jours du référendum en Crimée, l’incompréhension est totale entre Russes et Occidentaux.**El Watan-le 12.03.2014 |
**La Crimée demande son rattachement à la Russie
Le parlement local de Crimée, dominé par des pro-russes, a demandé jeudi à Vladimir Poutine le rattachement à la Russie ainsi que l’organisation d’un référendum le 16 mars sur la péninsule ukrainienne pour le valider, a indiqué à l’AFP l’un de ses responsables. Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée, a précisé le député Grigori Ioffe
Poutine informé Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé que le président Vladimir Poutine avait été informé de la demande du Parlement local de Crimée. « Cette information (sur la demande du Parlement local de Crimée) vient tout juste de nous parvenir, le président en a été informé », a déclaré M. Peskov, cité par l’agence officielle Itar-Tass.
Crimée République autonome de deux millions d’habitants, en majorité d’origine russe, la Crimée est contrôlée de facto par des forces russes depuis le 28 février 2014. La veille, le parlement local avait été occupé par des hommes armées pro-russes et avait nommé alors à sa tête, dans des conditions contestées par Kiev, un nouveau Premier ministre, Serguiï Axionov. Le parquet général ukrainien a annoncé mercredi le lancement de poursuites contre M. Axionov, ainsi que contre le président du parlement local Volodymyr Konstantinov, pour « atteinte à l’intégrité » de l’Ukraine. Ils encourent jusqu’à dix ans de prison.
Le « cadeau » de Khrouchtchev La Crimée avait été « donnée » en 1954 à l’Ukraine soviétique par Nikita Khrouchtchev, lui-même originaire d’Ukraine. Pour prévenir alors les tentations séparatistes, Kiev lui avait accordé en 1992 le statut de république autonome.*Source: Belga-06/03/2014
*Mise au pas du Qatar?
«Frères ennemis!» C’est du moins l’impression que donnent les monarchies du Golfe qui, brusquement – rappel de leur ambassadeurs à Doha – ont décidé d’encadrer leur partenaire qatari, plus «enfant terrible» que jamais qui va au-delà des plans tracés par le protecteur américain. L’Etat lilliputien s’est ainsi inopinément et à tort, considéré comme la matrice politique, voire économique du Moyen-Orient et le maître d’oeuvre des stratégies concernant cette région qu’il veut placer sous sa férule. Ainsi, en en faisant trop, le Qatar a, quelque part, bousculé le programme américain de mainmise sur cette contrée stratégique, notamment au plan militaire et économique. L’auxiliaire qatari a, de fait, dépassé son rôle, en prenant sur lui de régenter les événements dans le Monde arabe, mettant en maintes occasions dans l’embarras son mentor américain. D’ailleurs, l’abdication de l’émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani – «provoquée» en juin 2013 au profit de son fils cheikh Tamim ben Hamad al-Thani – et de son Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, le puissant Hamed ben Jassem al-Thani – déstabilisateur en chef des pays arabes (intervention armée aux côtés de l’Otan, contre la Libye de Mouamar El Gueddafi en 2011, parrain et financier des jihadistes qui combattent en Syrie) – est en fait une semonce de la part des Etats-Unis envers ses obligés monarques du Golfe. Ce que l’Arabie Saoudite a bien compris qui est, était, tout au long des décennies un «supplétif» loyal qui a su tenir son rôle et sa place. De l’Afghanistan (les «Arabes» Afghans qui ont terrorisé dans les années 1990 des pays comme l’Algérie et l’Egypte sont une création de Riyadh qui finança – à l’instigation des Etats-Unis – des phalanges islamistes qui combattirent l’armée rouge soviétique en Afghanistan d’abord, avant de retourner leurs armes contre leurs pays d’origine semant terreur et désordre), à la Syrie en passant par l’Egypte en particulier, l’Arabie Saoudite n’a fait qu’exécuter des plans de déstabilisation – mis au point par la CIA et les organes de sécurité américains – de certains pays arabes. Mis quelque peu en retrait des événements, le Qatar n’en persiste pas moins, toutefois, dans ses agissements en particulier par son arme absolue, la chaîne satellitaire Al Jazeera qui continue à brocarder et à jeter de l’huile sur le feu dans le Monde arabe. La volte-face de l’Arabie Saoudite qui, désormais, s’oppose frontalement au Qatar sur la questions des Frères musulmans – Riyadh a placé dans la liste rouge des organes «terroristes» le mouvement de la «fraternité musulmane – n’est en fait que la résultante des nouvelles options de Washington quant aux crises au Moyen-Orient et notamment en Syrie. Ce que traduit le rappel «urgent» par Riyadh des jihadistes saoudiens opérant en Syrie. Ce rappel est à lier à la «courte» fronde de l’Arabie Saoudite contre son protecteur américain qui n’alla pas au bout de ses menaces contre la Syrie. Le président américain, Barack Obama, avait en effet menacé la Syrie, à l’été 2013, d’intervenir militairement contre elle, soupçonnée d’avoir utilisé des armes chimiques contre la population. Sachant raison garder, Riyadh est vite revenu à plus de discernement se rappelant que la survie de la monarchie des Al-Saoud est tributaire du «parapluie» et de la protection des Etats-Unis. Cette seule raison suffit à expliquer le fait que Riyadh ait rejeté ce qu’elle «choyait» hier: les Frères musulmans. Notons que l’Arabie Saoudite attribua 4 milliards de dollars aux Frères musulmans égyptiens lors de leur accès au pouvoir en 2012, avant d’en devenir – énigmatiquement – l’ennemi juré, jusqu’à les inscrire sur sa liste «rouge» du terrorisme, octroyant dans le même temps 5 milliards de dollars au nouveau «pouvoir» du Caire. En réalité, le jeu est biaisé dans le Monde arabe quand les acteurs arabes n’ont pas entre les mains les cartes de leur devenir. Toutefois, il faut relever que le moins qui puisse être dit est que les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite assument une lourde responsabilité dans l’émergence et l’entretien du terrorisme islamiste qui a fait ses première armes en Afghanistan, grâce à l’aide technique et logistique de la CIA, conjuguée à l’argent de Riyadh qui recruta des volontaires arabes. Ces derniers essaimèrent ensuite dans les pays arabes la barbarie venue d’un autre âge dans laquelle l’intégrisme wahhabite est totalement engagé. Et pour cause! Le wahhabisme est une marque de fabrique saoudienne et rien n’indique que Riyadh se soit, de manière impromptue, convertie à la logique du respect du voisin et de ceux qui ne partagent pas ses idées et ses positions.*Par Karim MOHSEN-L’Expression-Mardi 11 Mars 2014
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*Belmokhtar a tenté un «deuxième Tiguentourine» au Niger
21 militaires assassinés, des élèves officiers pris en otages
Les assaillants venaient de Libye
Double attentat. Des dizaines de victimes. Prise d’otages et intervention des forces spéciales françaises. Ce sont les événements qu’a connus le Niger depuis l’aube du 23 mai en cours-2013.
A travers ce double attentat ciblant une caserne militaire nigérienne et un gisement d’uranium, contrôlé en grande partie par Areva, Mokhtar Belmokhtar alias Khaled Abou El Abbès alias «Belaouar» (le borgne) fait encore parler de lui.
Un double attentat s’est produit avant-hier à l’aube au Niger contre une base militaire à Agadez et une mine d’uranium d’Areva à Arlit, faisant 21 morts et des dizaines de blessés.
Ces attentats ont été revendiqués par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), pour «venger l’intervention militaire de la France lancée en janvier au Mali».
A Arlit, 14 civils au moins ont été blessés et deux islamistes tués lors de l’explosion d’une voiture piégée à la mine d’uranium de la Somaïr, la plus importante du pays, a-t-il été annoncé. Areva, qui contrôle 63% du capital de la Somaïr, a indiqué qu’un membre de son personnel avait succombé à ses blessures.
Il n’y a pas de Français parmi les victimes, a dit un porte-parole du gouvernement nigérien. En conséquence, le groupe Areva a suspendu ses activités «jusqu’à nouvel ordre».
A Agadez, les terroristes, auteurs d’une attaque contre une base militaire nigérienne, ont pris en otages des étudiants officiers, après avoir tué 21 soldats nigériens. Les forces spéciales françaises sont intervenues hier pour faire cesser la prise d’otages qui avait commencé la veille après un attentat suicide, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
«A l’heure où je vous parle, la situation est stabilisée, en particulier à Agadez, où nos forces spéciales sont intervenues en soutien des forces nigériennes à la demande du président (nigérien Mahamadou) Issoufou», a-t-il précisé, interrogé par BFM TV.
Toujours selon le ministère de la Défense, au moins deux terroristes ont été tués dans l’assaut qui s’est déroulé «à l’aube», alors que le ministre de la Défense nigérien, Mahamadou Karidjo, avait affirmé que l’opération s’était achevée jeudi soir, est-il noté.
Un peu plus tôt dans la journée, le groupe djihadiste, qui a revendiqué le double attentat de jeudi 23 mai au Niger, assure que le commanditaire de ces attaques est Mokhtar Belmokhtar, leur chef. Pourtant, on le pensait mort depuis mars.
Comme à Tiguentourine…
Selon la revendication faite au nom de «katibate el mouakaïne bidima» (les signataires par le sang), ce double attentat a été «supervisé» par Mokhtar Belmokhtar. Cette brigade créée par Khaled Abou El Abbès peu de temps avant l’offensive militaire française au nord du Mali, avait, rappelle-t-on, revendiqué la prise d’otages du site gazier de Tiguentourine.
A cette époque, rappelle-t-on, les terroristes avaient annoncé que Belmokhtar «supervisait» cet attentat terroriste perpétré à In Amenas. L’attentat de Tiguentourine et celui d’Agadez, revendiqués au nom de la même brigade, présentent, donc, des similitudes dans le modus operandi.
Revendiqué par le Mujao et la brigade des signataires par le sang, le double attentat perpétré avant-hier au Niger démontre une «fusion» entre le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest et cette brigade créée par Mokhtar Belmokhtar qui, rappelle-t-on, avait quitté les effectifs d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Belmokhtar ne participe plus aux combats…
Donné pour mort par le président tchadien au cours de l’offensive menée contre les groupes armés au nord du Mali, Khaled Abou El Abbès était toujours en vie, avait, à l’époque, déclaré au Temps d’Algérie un responsable de l’Azawad qui avait ajouté : «Mokhtar Belmokhtar ne participe même pas aux combats.»
Belaouar, comme le démontrent les attentats terroristes de Tiguentourine et ceux perpétrés avant-hier au Niger, se contente de «superviser» ces assauts criminels.
Contrairement à son ennemi juré au sein d’Al Qaïda au Maghreb islamique, Abdelhamid Abou Zeid, émir de katibate Tarek Ibn Ziad qui, lui, avait été abattu dans une offensive militaire franco-tchadienne contre les caches des terroristes sur les monts des Ifoghas.
Il semblerait, par ailleurs, que les groupes armés eurent dépassé leurs «différends» face à l’offensive militaire française au nord du Mali, pour s’unifier et tenter de desserrer l’étau autour d’eux. Le double attentat d’avant-hier est l’une des conséquences de ces tentatives de déploiement des «djihadistes» dans les pays voisins du Mali.* Le Temps d’Algérie-25.05.2013.
**les assaillants venaient de Libye
Les auteurs des deux attentats-suicides perpétrés jeudi au Niger contre un camp militaire à Agadez et contre un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit «sont venus de Libye», a affirmé, hier, le président nigérien, Mahamadou Issoufou.
«Les assaillants, selon toutes les informations que nous avons eues, venaient de Libye, du Sud libyen», a déclaré M. Issoufou, confirmant des informations déjà avancées par des responsables nigériens sitôt après les attentats. Ces attaques confirment que «la Libye continue d’être une source de déstabilisation pour les pays du Sahel», a-t-il poursuivi, s’exprimant à l’issue d’une rencontre à Niamey avec le patron du groupe Areva, Luc Oursel. A Agadez, la grande ville du Nord désertique, 24 personnes ont été tuées, essentiellement des militaires nigériens, selon le dernier bilan officiel. A Arlit, site d’extraction d’uranium, un employé d’Areva a été tué et 14 blessés, tous Nigériens, selon le groupe. Dix jihadistes sont morts, d’après Niamey.
Les attentats, les premiers du genre au Niger, ont été revendiqués par les Signataires par le sang, groupe du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar — qui avait été donné pour mort par le Tchad — et par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
«J’avais déjà prévenu, depuis le déclenchement de la crise libyenne (…), qu’il fallait éviter que les solutions après la défaite (du défunt dirigeant libyen, ndlr) El Gueddafi soient pires que le mal, et j’avais précisé que si l’Etat libyen se ‘‘somalisait’’ ou tombait entre les mains d’intégristes, la solution serait pire», a souligné M. Issoufou devant plusieurs médias.
«Aujourd’hui la situation est très difficile, les autorités libyennes font le maximum pour la contrôler, mais le fait est là: la Libye continue d’être une source de déstabilisation pour les pays du Sahel», a-t-il dit. Selon de nombreux experts, le Sud libyen est devenu au cours des derniers mois l’un des sanctuaires où se sont reformées les cellules d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) et autres groupes islamistes armés après l’offensive française au Mali. Sitôt après les attentats, les autorités nigériennes avaient pointé la Libye voisine.*El Watan-26.05.2013
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* Attentats au Niger
**Obama: Une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme
Un fléau alimenté par le mensonge qui consiste à impliquer l’Islam alors que «la plus grande majorité des victimes du terrorisme sont des musulmans» a-t-il souligné
Le président américain, Barack Obama, vient de décider une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme dans son discours prononcé, jeudi dernier, à l’Université nationale de la défense à Washington. Cette nouvelle stratégie consiste à ne plus poursuivre «une guerre globale perpétuelle contre le terrorisme» qu’il compte remplacer par des «efforts ciblés et persistants pour démanteler les réseaux spécifiques des extrémistes». Ce qui veut dire qu’Obama compte dorénavant s’attaquer aux causes plutôt qu’aux effets du terrorisme comme cela a été jusque-là le cas. Pour être plus clair, le président américain s’est rendu compte que la seule solution militaire conventionnelle ne peut venir à bout du fléau. Un fléau alimenté par le mensonge qui consiste à impliquer l’Islam alors que «la plus grande majorité des victimes du terrorisme sont des musulmans» a-t-il souligné. Ce qui rejoint la position du britannique, David Cameron, qui vient de qualifier les actes terroristes de «trahison de l’Islam». Obama prendra désormais le problème à sa racine et «soutenir patiemment» les transitions vers la démocratie dans des pays comme l’Egypte, la Tunisie et la Libye, contribuer à mettre fin au chaos en Syrie et promouvoir la paix entre Israéliens et Palestiniens car, dit-il, «une telle paix pourrait aider à remodeler les attitudes dans la région». Il admet, cependant, que sa nouvelle stratégie est une «entreprise vaste et complexe». C’est pourquoi il met les bouchées doubles. Tout en préparant activement la conférence internationale sur la paix en Syrie dite «Genève 2» et dont le gouvernement syrien vient de donner son accord pour sa participation, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, est parti d’Ammam pour rejoindre le Proche-Orient pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. Sa première escale, jeudi dernier, a été Tel-Aviv où il a rencontré Benyamin Netanyahu avant d’avoir des entretiens avec Mahmoud Abbas, le leader palestinien. C’est la quatrième visite qu’effectue Kerry dans la région depuis mars dernier. Il ne baisse pas pour autant les bras. «Je connais suffisamment cette région pour savoir qu’il y a du scepticisme et dans certains cas du cynisme» reconnaît-il. Le contexte international, lui, est plutôt favorable. Il évolue dans le bon sens puisque des pays comme la Chine qui n’avait jamais participé à des forces de maintien de la paix depuis son entrée à l’ONU en 1971, vient d’annoncer qu’elle est prête à intégrer la Minusma (forces de l’ONU au Mali) avec une force militaire de 500 hommes. Ce sont désormais toutes les puissances mondiales qui s’investissent activement dans la lutte antiterroriste. Sauf l’Europe, exception faite de la France, qui se ridiculise à appeler «les parties au conflit en Syrie au respect des droits de l’homme». Sauf certains pays arabes aussi, mais dont le poids sur l’échiquier mondial est dérisoire. Ce n’est, en tous cas, pas par hasard que le président Obama affirme qu’il y a des pays qui «ne peuvent pas ou ne veulent pas lutter efficacement contre le terrorisme». Dans cette «entreprise vaste et complexe» dont «l’épicentre» se trouve au Proche-Orient, le gouvernement israélien est de plus en plus isolé. Même la Turquie se prépare à changer son «fusil d’épaule». Elle vient de décider la construction d’un «mur de sécurité» sur sa frontière avec la Syrie. Une décision dictée par la conviction que l’Etat syrien ne tombera pas, mais qu’il lui faudra mener une longue lutte contre le terrorisme qui s’est installé dans son territoire. Le «mur» tend à prévenir la fuite des groupes terroristes repoussés par l’armée syrienne et les empêcher de pénétrer en territoire turc. En joignant ses forces militaires à celles de la Russie, des Etats-Unis et de la France dans la lutte contre le terrorisme, la Chine donne de nouvelles cartes à Obama! *Par Zouhir MEBARKI -L’Expression-25.05.2013.
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Obama craint un redéploiement terroriste en Afrique du Nord
Les conflits en Tunisie et en Libye ainsi que la guerre au Mali, ont permis une recrudescence effroyable des actes terroristes en Afrique du Nord, dont le dernier attentat en date ayant ciblé le Niger, renseigne on ne peut mieux sur la capacité de nuisance encore intacte des groupes terroristes, qui écument toute la région.
Le président américain, Barack Obama, vient de tirer la sonnette d’alarme à ce propos, citant en exemple, l’attaque qui avait ciblé en janvier dernier, le site gazier de Tiguentourine à In Aménas (Illizi).
S’exprimant à l’Université de la défense de Washington autour de la politique américaine de lutte antiterroriste, le président US a exprimé ses craintes quant au redéploiement des groupes terroristes au » Yémen, en Irak, en Somalie et en Afrique du Nord » après avoir été défaits en Afghanistan et au Pakistan.
En parallèle, le sanguinaire et redoutable Emir terroriste Belmokhtar, pourtant donné pour mort au Mali, vient de refaire surface laissant son empreinte dans le dernier attentat meurtrier au Niger. Des développements inquiétants qui font peser la menace sur l’ensemble des pays de la région dans un contexte des plus difficiles, marqué par la confusion et l’instabilité politique dans plusieurs pays.
L’Algérie entourée par la menace, a consenti des efforts colossaux pour sécuriser ses frontières et prévenir l’infiltration des groupes terroristes, notamment après le triste épisode de Tiguentourine.
C’est dire que la » guerre perpétuelle » dont a prévenue Obama contre le terrorisme transnational, risque d’être douloureuse et à conséquences incommensurables, notamment sur les pays en développement qui subissent à la fois la menace terroriste des groupes islamistes et l’impérialisme occidental qui se fait de plus en plus pressant. « Nous ne pouvons pas avoir recours à la force partout où s’enracine une idéologie radicale.
Et en l’absence d’une stratégie qui réduirait l’extrémisme à la source, une guerre perpétuelle – via des drones, des commandos ou des déploiements militaires – serait perdue d’avance », a souligné le président américain dans son discours, en guise de préambule à une nouvelle ère de lutte antiterroriste.
Laquelle lutte s’avère acharnée pour les années à venir, à se fier aux développements qui s’opèrent dans le monde entier, où les actes de ségrégation raciale et religieuse se multiplient, enfantant un climat des plus délétères, propice à l’accentuation de l’extrémisme de tous bords.
L’Algérie qui avait réussi à relever la tête d’une guerre sans merci contre le terrorisme islamiste, fait preuve d’une ténacité incroyable ne tolérant plus la réédition du long feuilleton du terrorisme aveugle de la décennie noire, qui a ébranlé la Nation dans ses fondements sans pour autant l’agenouiller somme toute l’efficacité de sa stratégie de lutte et la puissance de l’armée, qui a fait face à tous les périls.
Ceci dit, en dépit de l’extrême vigilance dont fait montre l’Algérie, le péril terroriste reste intact en Afrique du Nord. * Les Débats-25.05-2013.
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**Bangui, la capitale de Centrafrique, aux mains des rebelles
Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont pris dimanche 24.03.2013. le contrôle de la capitale, Bangui, au terme d’une offensive éclair lancée pour renverser le président au pouvoir depuis dix ans, François Bozizé, resté introuvable.angui, la capitale de Centrafrique, aux mains des rebelles.
« Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont pris la ville », a déclaré à l’AFP une source militaire centrafricaine haute placée, sous couvert de l’anonymat, et refusant de commenter la situation.
« Les rebelles contrôlent la ville même s’il y a encore quelques tirs à gauche et à droite », a également assuré une source au sein de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) déployée en Centrafrique.
Auparavant, un des chefs militaires des insurgés, le colonel Djouma Narkoyo, avait annoncé: « Nous avons pris le palais présidentiel. Bozizé n’y était pas. Maintenant, nous allons nous rendre à la radio (nationale) pour que le président du Séléka (Michel Djotodia) prenne la parole ».
« Nous savions que Bozizé n’était pas là », avait assuré ce représentant des rebelles.
Le président, au pouvoir depuis 2003, n’est plus apparu en public depuis une brève visite, vendredi, à son allié sud-africain Jacob Zuma, à Pretoria.
Une source bien informée a affirmé à l’AFP que le président avait « quitté le territoire national en hélicoptère », mais sans préciser sa destination.
Il suffit de traverser le fleuve Oubangui pour rejoindre la ville de Zongo, en République démocratique du Congo (RDC) voisine.
A Kinshasa, le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mendé, a assuré à l’AFP: « Le président Bozizé n’a pas demandé à venir en RDC, il n’y est pas arrivé, il n’est pas signalé ».
Et à Brazzaville, le ministre des Affaires étrangères congolais Basile Ikouebe a affirmé: « ni moi ni le président de la République (Sassou Nguesso) n’avons été informés de son arrivée sur le sol congolais ».
A Bangui, les rebelles sont « en train de (se) déployer dans l’ensemble de la capitale pour lancer les opérations de sécurisation et éviter les pillages », a affirmé un des porte-paroles du Séléka, Eric Massi depuis Paris.
Selon plusieurs témoins, des gens armés et des habitants ont profité de la situation pour commettre de nombreux pillages de magasins, de restaurants, de maisons et de voitures.* 7s7-24.03.2013.
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*L’ambassadeur américain en Libye tué à Benghazi par des hommes armés, ainsi que 3 fonctionnaires américains
« Des dizaines de manifestants ont attaqué le consulat américain et y ont mis le feu »
*L’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, J. Christopher Stevens, et trois fonctionnaires américains ont été tués mardi soir dans l’attaque du consulat à Benghazi, dans l’est de la Libye, a déclaré mercredi à l’AFP un haut responsable du ministère de l’Intérieur. *cliquer ici: La Libye:quel avenir?
**Le film à l’origine de violences en libye signé par un Israélo-Américain
Le film à l’origine des manifestations et attaques anti-américaines, mardi en Egypte et en Libye, est signé par un Israélo-américain qui décrit l’islam comme un « cancer », selon le Wall Street Journal. Le film, « Innocence of Muslims » (« L’Innocence des musulmans »), a été réalisé et produit par Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans originaire du sud de la Californie, qui affirme que l’islam est une religion de haine. « L’islam est un cancer », déclare M. Bacile au Wall Street Journal.
Mardi, des manifestants ont déchiré un drapeau américain devant l’ambassade américaine au Caire, tandis qu’un groupe armé a attaqué le consulat américain à Benghazi, en Libye, et mis le feu au bâtiment, tuant un Américain et en blessant un autre.
Sam Bacile a dit au WSJ qu’il était l’auteur du film, précisant qu’il l’avait produit avec cinq millions de dollars levés auprès d’une centaine de donateurs juifs, qu’il a refusé d’identifier. Il assure avoir travaillé avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes pour réaliser en Californie, en trois mois, ce film de deux heures. « Le film est politique. Pas religieux », dit-il.
Le long métrage a été défendu par le pasteur très controversé Terry Jones, qui s’est attiré de nombreuses critiques par le passé, notamment pour avoir brûlé un exemplaire du Coran et s’être résolument opposé à la construction d’une mosquée près de Ground Zero à New York.
Le pasteur a précisé qu’il comptait montrer un extrait de 13 minutes du film, mardi soir, dans son église de Gainesville, en Floride (sud-est). « C’est une production américaine, qui n’a pas pour objectif d’attaquer les musulmans mais de montrer l’idéologie destructive de l’islam », explique-t-il dans un communiqué publié par le WSJ.
Une porte-parole de Terry Jones a indiqué que le film était aussi diffusé sur le site Internet du mouvement du pasteur américain.*AFP-12.09.2012.
« L’innocence des musulmans », le film qui a mis le feu aux poudres
Des acteurs parlant anglais avec l’accent américain y présentent les musulmans comme immoraux et gratuitement violents et tournent en dérision le prophète Mahomet.
Le film « Innocence of Muslims » (« L’Innocence des musulmans »), qui a provoqué de violentes manifestations en Egypte et en Libye, se veut une description de la vie du prophète Mahomet, et évoque notamment les thèmes de l’homosexualité et de la pédophilie.Des extraits de ce film à petit budget, avec des costumes d’amateurs, un scénario confus et des décors artificiels, ont été postés sur internet ou diffusés sur des chaînes de télévision privées.
Des acteurs parlant anglais avec l’accent américain y présentent les musulmans comme immoraux et gratuitement violents et tournent en dérision le prophète Mahomet.
Ce film a donné lieu mardi à une manifestation rassemblant plusieurs milliers de personnes devant l’ambassade des Etats-Unis au Caire, lors de laquelle des protestataires ont remplacé le drapeau américain par un étendard islamique.
Des appels aux Coptes à manifester contre ce film mercredi soir devant l’ambassade ont été lancés par des organisations de cette communauté chrétienne d’Egypte.
Selon la presse égyptienne et des prédicateurs musulmans radicaux, des Coptes vivant aux Etats-Unis seraient impliqués dans la réalisation de ce film.
Les Frères musulmans, première force politique d’Egypte dont est issu le président Mohamed Morsi, ont appelé à des manifestations vendredi.
Un journaliste égyptien a de son côté déposé une plainte contre les producteurs et demandé que les Coptes égyptiens qui auraient contribué au film soient déchus de leur nationalité.
« L’islam est un cancer »
L’ambassadeur des Etats-Unis en Libye et trois fonctionnaires américains ont été tués mardi soir dans l’attaque du consulat à Benghazi, dans l’est libyen, par des hommes protestant contre ce film.
Le film est produit et réalisé par un promoteur immobilier Israélo-américain de 54 ans originaire de Californie, Sam Bacile, qui décrit l’islam comme un « cancer » et une religion de haine, selon le Wall Street Journal (WSJ).
Sam Bacile a précisé au quotidien économique américain qu’il l’avait produit avec cinq millions de dollars levés auprès d’une centaine de donateurs juifs, qu’il a refusé d’identifier.
« Politique, pas religieux »
Il assure avoir travaillé avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes pour réaliser en Californie, en trois mois, ce film de deux heures. « Le film est politique. Pas religieux », dit-il.
Le long métrage a été défendu par le pasteur américain très controversé Terry Jones, qui s’est attiré de nombreuses critiques par le passé, notamment pour avoir brûlé un exemplaire du Coran et s’être résolument opposé à la construction d’une mosquée près de Ground Zero à New York.
Le pasteur a précisé qu’il comptait montrer un extrait de 13 minutes du film, mardi soir, dans son église de Gainesville, en Floride (sud-est).
« C’est une production américaine, qui n’a pas pour objectif d’attaquer les musulmans mais de montrer l’idéologie destructive de l’islam », explique-t-il dans un communiqué publié par le WSJ.** Source: belga.be-12.09.2012
**un extrait du film: Sam Bacile’s « The Muhammad Movie »
***La mosquée de Limoges-France, profanée avec des excréments
Les portes de la mosquée de Limoges ont été profanées avec des excréments dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé Manuel Valls.Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur en charge des cultes « tient à rappeler que s’attaquer à une religion, c’est s’attaquer à la République ».
Il s’agit de la seconde profanation en moins d’un mois et demi de la mosquée de Limoges: deux tags néo-nazis avaient été découverts fin juillet sur la double porte d’entrée.
« Entier soutien de la France »
« Manuel Valls condamne avec la plus grande fermeté la nouvelle profanation de la mosquée de Limoges, dont les portes, la nuit dernière, ont été souillées par des excréments. Cet acte porte gravement atteinte à la dignité des musulmans et choque l’ensemble des citoyens attachés aux valeurs de respect et de tolérance », selon le communiqué de la place Beauvau.
« Manuel Valls assure les communautés musulmanes de Limoges et de France de son entier soutien. Il réaffirme enfin sa détermination, ainsi que celle des services de police en charge des investigations, à identifier le ou les auteurs de ces agissements intolérables, afin de les déférer à la justice », a-t-il ajouté.
Début août, la mosquée de Montauban avait aussi été la cible d’un acte islamophobe: deux têtes de cochon avaient été déposées devant. Selon l’Observatoire national contre l’islamophobie, le nombre des actes antimusulmans a augmenté de 14,49% au premier semestre en France.*AFP-12.09.2012
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*Des armes en provenance de Libye découvertes dans l’extrême sud du pays
Menaces sur la sécurité de la Tunisie
Après la destruction mercredi dernier de trois camions transportant des armes en plein désert de Tataouine, l’armée tunisienne a découvert, lors d’une opération de ratissage, des armes et des équipements de transmission à Ramada.
La sécurité de la Tunisie est de plus en plus menacée par l’introduction d’armes en provenance de Libye, qui est devenue depuis la chute de Mouammar Kadhafi une plaque tournante de ce genre de trafics.
En cette période où les salafistes ne cessent de faire parler d’eux dans ce pays à travers des actions perturbant l’ordre public, les autorités tunisiennes semblent sur leurs gardes, comme en témoignent ces opérations de l’armée, notamment dans les régions du sud, frontalières avec la Libye.
En effet, poursuivant son opération de ratissage dans les environs de Ramada, où les militaires tunisiens avaient repéré mercredi la présence de “trois véhicules, deux tentes et un groupe de personnes armées”, l’armée tunisienne a découvert des armes et des équipements de transmission, a indiqué vendredi un communiqué du ministère tunisien de la Défense.
Selon la même source, il a été découvert des armes de type Hawn, deux mitrailleuses, deux lance-missiles portatifs et trois lance-roquettes RPJ, des quantités de munitions, des équipements de transmission et un GPS, lors d’une opération de ratissage et d’inspection des débris des trois camions détruits jeudi à proximité de Remada, dans le gouvernorat de Tataouine. Pour rappel, un raid aérien avait été mené mercredi et jeudi derniers par l’armée à proximité de Remada après la découverte d’un campement composé de trois véhicules, deux tentes et des personnes armées, précise le ministère tunisien de la Défense. La même source ajoute que l’opération héliportée des forces spéciales pour encercler la région, qui a été ensuite déclenchée a permis de retrouver les “traces” de six personnes impliquées dans le trafic d’armes. “Lors d’une opération de ratissage, l’armée a découvert les traces de six personnes qui se dirigeaient vers le sud-ouest (direction de l’Algérie, ndlr) et a trouvé deux kalachnikovs, 5 lance-roquettes et des munitions, des moyens de communication GPS”, indique-t-on également. Il aussi précisé que “des documents en langue française pour l’apprentissage de la prière” ont aussi été découverts. Ainsi, le trafic d’armes en provenance de Libye a explosé depuis le conflit qui a fait chuter le colonel Mouammar Kadhafi en août 2011, et le Sud désertique tunisien entre la Libye et l’Algérie constitue un territoire immense et incontrôlable.
En septembre 2011, un accrochage meurtrier faisant entre un et six morts selon les sources, avait opposé l’armée tunisienne à un groupe armé dans le sud du pays, à la frontière avec l’Algérie. Il y a quelques mois, le commandant en chef des forces américaines pour l’Afrique (Africom), le général Carter F. Ham, en visite à Tunis, avait mis en garde contre la menace de groupes terroristes, particulièrement Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et l’accroissement de la contrebande d’armes en Afrique.
Ceci montre que la situation est vraiment sérieuse et pourrait même dégénérer si la vigilance n’est pas de mise. (Liberté-24.06.2012.)
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*Manifestations en Grèce
“Nous avons été mal élevés”
Un peu plus d’un an après les émeutes qui ont secoué le pays, la place Exarchia, d’où est parti le mouvement, paraît paisible. Elle ne porte plus de traces des batailles passées, si ce n’est des panneaux de rues abîmés sur des murs repeints et des banderoles anarchistes qui flottent au vent.
Dimitri Mavrikios habite à quelques mètres de là, sur la rue Spyridonos Trikoupi. Lui, qui était étudiant à La Sorbonne pendant mai 68, se souvient de cette explosion de colère et des jours passés les larmes aux yeux à cause des gaz lacrymogènes. “C’était la même température”, dit-il. Aujourd’hui, le souffle est retombé. Même si la police reste omniprésente autour de la minuscule place, où une certaine tension persiste.
Dimitri avait également répondu à notre appel à témoignages. Il travaille dans le théâtre, et pose volontiers son regard d’artiste sur la situation que traverse le pays. “On attend ce moment depuis des années”, dit-il lentement, avec la diction recherchée de celui qui passe des heures à chercher l’intonation parfaite d’un paragraphe. Il cumule trois métiers, metteur en scène au Théâtre national d’Athènes, traducteur et professeur d’art dramatique. Ses revenus sont variables, mais il a déjà constaté que les cachets pour ses productions ont été réduits.
Mais, précise-t-il rapidement, la vie chère et les salaires qui stagnent sont “une réalité avec laquelle on a appris à vivre”. La “crise” que le monde entier découvre en Grèce ne date pas d’hier. “C’est les restrictions visibles qui sont apparues”, comme les nouvelles taxes sur l’alcool, les cigarettes ou l’essence. Et la réalité prendra une tout autre dimension en avril, quand les Grecs découvriront leur nouvelle fiche de paie et l’impact réel de ces taxes.
Il qualifie la période actuelle de “prise de conscience” pour ses compatriotes. “Nous avons été mal élevés”, lâche-t-il, évoquant l’arrivée trop rapide d’argent de l’étranger, les subventions européennes détournées, les places de fonctionnaires distribuées pour acheter la paix sociale ou les accumulations de duros, ces primes qui ont remplacé les hausses des salaires.
Et pour cet homme qui a voyagé dans toute l’Europe, la réaction de l’Union est dure à avaler. “L’Europe n’a jamais été tout à fait notre maison”, dit-il en cherchant longuement ses mots. Un sentiment qui s’est cristallisé chez beaucoup de Grecs après la bataille de mots avec la chancellerie allemande. “En tant que pays, nous avons besoin de soutien moral, pas d’une attitude comme celle d’Angela Merkel”, avance-t-il.
Derrière ses faux airs de Jacques Weber, Dimitri adopte une attitude typiquement grecque, qui consiste à reconnaître les torts de ses compatriotes jusqu’au dernier degré tout en trouvant une lueur d’espoir à laquelle s’accrocher. Pour lui, c’est le théâtre. Une industrie en pleine santé malgré la crise. “Le salles ne désemplissent pas, malgré des places à 20 euros”, assure-t-il. A ses élèves, il dit que le milieu ne dépérira pas, et estime que leur rôle en tant qu’artiste sera d’autant plus important dans les prochains mois. “Les problèmes prendront toute leur dimension sociale. Nous devrons agir comme le miroir de la société”. Pour connaître l’état de la société grecque dans deux mois, il suffira peut-être d’aller au théâtre.( Blog. du Monde-22.03.2010.)…Luc Vinogradoff
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**21 mars 2010
Etre clandestin à Athènes
Je suis retourné au département médias de l’université d’Athènes pour que Nikos me présente à des amis, des Sénégalais arrivés clandestinement en Grèce. “Certains viennent pour les cours de grec du soir, d’autres simplement pour discuter”, m’explique-t-il. Parmi eux, Omar, 28 ans, arrivé il y un an et demi. Au physique aussi imposant que sa voix est douce, Omar précise immédiatement que la Grèce, pour lui, n’est qu’une étape. “Je n’ai jamais voulu rester ici, explique-t-il. Les gens viennent parce que c’est la porte d’entrée à l’Europe. Mais ils cherchent à atteindre la France ou la Belgique.”
Il décrit posément son quotidien dans la capitale hellène, fait de débrouille, de longues journées et de courses-poursuites avec la police. Depuis son arrivée, il vit de petits boulots, comme la vente à la sauvette dans les étroites ruelles du centre d’Athènes où déambulent les groupes de touristes. “Il n’y a pas d’usines ici, donc pas d’autres possibilités. Vous imaginez, il n’y a déjà pas de travail pour eux, alors qu’ils sont d’ici. Alors pour moi…”
Selon des chiffres officiels rapportés par le journal Ekathimerini, 140 000 immigrés clandestins sont entrés dans le pays en 2008, une hausse de 12 % par rapport à 2007. Terre d’émigration devenue plaque tournante de l’immigration, la Grèce s’adapte difficilement à ce nouveau statut. A Athènes, la majorité des clandestins viennent du Sénégal et du Bangladesh, assure Omar. Et s’il parle de xénophobie, il l’explique par une certaine forme d’ignorance. “Les Grecs ne sont pas racistes. Ils ne sont simplement pas habitués aux immigrés.”
L’insertion est rendue encore plus compliquée par la langue, difficile à manier mais indispensable pour s’intégrer. “Quand tu sais t’exprimer même un peu en grec, tu t’en sors mieux, assure Omar. Pour le travail et pour les amis. Même avec la police. Si tu ne parles par grec, ils t’emmènent tout de suite au poste. Et ils te frappent une fois là-bas”.
Idrissa confirme l’importance de la langue, lui qui n’est là que depuis six mois. Bonnet de Spiderman vissé sur la tête, ce Sénégalais d’une trentaine d’années est également de passage. Il veut se rendre en Belgique, peut-être pousser jusqu’en Norvège. Ce soir, il revient de “la soirée des cartes rouges”, un rassemblement pendant lequel les permis de résidant pour une durée de six mois sont délivrés par les autorités. “Avec une carte rouge, on peut respirer un peu. Mais c’est presque impossible à obtenir. Au commissariat central d’Athènes, ils acceptent de les délivrer un soir par semaine. On attend quelque fois toute la nuit pour rien. On était presque quatre cents ce soir. Ils n’ont délivré que vingt cartes”.
Omar, Idrissa et Malek, un troisième Sénégalais qui est arrivé silencieusement, dénoncent aussi la violence gratuite dont font preuve les policiers athéniens. Ils ont constaté une augmentation des descentes contre les vendeurs à la sauvette, des arrestations musclées et des rondes, de plus en plus fréquentes, menées par des groupuscules d’extrême droite comme Chrisi Avgui. Mais à leurs yeux, ce n’est pas à mettre en relation directe avec le ralentissement économique qui frappe le pays. “Ça dure depuis plus longtemps”, concluent-ils d’une même voix.
Plus tard, je recroiserai Malek près du métro Monasteraki. Lui ne me reconnaîtra pas, trop occupé à rassembler les dizaines de montres à ses pieds dans un énorme baluchon avant de courir vers une ruelle. Car tout autour, un concert de sifflets signale l’arrivée imminente d’une patrouille de police.
Luc Vinogradoff . (Blog du Monde)
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