Comment s’enrichir grâce à la guerre
**des profits juteux, aisés et rapides pour les entreprises de sécurité occidentales
les réassureurs mondiaux en passe de revoir leurs tarifs
Beaucoup de sociétés de sécurité privées opèrent déjà en Libye
Les sociétés de sécurité privées sont essentiellement composées de mercenaires
L’activité lucrative de détruire, puis de reconstruire, rapporte beaucoup
De la Libye au Mali, une histoire typique est en train de se dérouler sous nos yeux, avec de juteux contrats et d’énormes possibilités de toutes sortes
La firme britannique de sécurité G4S va engranger d’énormes profits grâce aux crises au Mali, en Libye et l’attaque terroriste d’Ain Amenas en Algérie. Reconnue comme l’entreprise de sécurité la plus importante au monde, le groupe s’était dévalorisé lors des Jeux Olympiques de Londres l’an dernier, en raison de son incapacité à satisfaire aux conditions d’un contrat gouvernemental. Mais avec l’instabilité croissante en Afrique du nord et de l’ouest, on s’attend à un prompt rétablissement de la firme.
Non seulement l’armée française ramène dans ses fourgons l’armée malienne pour que celle-ci réoccupe le nord irrédentiste, mais elle a aussi pour mission d’ouvrir la voie aux multinationales avides de profits juteux, aisés et rapides
La crise des otages du 16 janvier 2013 dans l’usine de production de gaz d’Ain Amenas en Algérie , où 38 otages ont été tués, a marqué le retour d’Al-Qaïda, non pas comme de simples extrémistes en mal d’action, mais comme des mercenaires bien entraînés ayant la capacité de frapper profondément dans les territoires ennemis et de provoquer de graves dommages.
Pour les entreprises de sécurité du type G4S, cela se traduit par une demande croissante. « Le groupe britannique (..), voit une augmentation de ses tâches allant de la surveillance électronique à la protection des voyageurs », a déclaré à l’agence Reuters le président de la compagnie pour l’Afrique. « La demande a été très forte dans toute l’Afrique », a confirmé Andy Baker. « La nature de nos activités fait que dans des environnements à haut risque, la demande de nos services augmente. »
Si les affrontements mortels avec Al-Qaïda étaient suffisants pour que les pays d’Afrique du nord fassent appel à des sociétés de sécurité privées, la Libye doit être pour celles-ci un véritable paradis… Suite au renversement par l’OTAN du régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi suivi de son assassinat brutal à Syrte le 20 octobre 2011, de nombreuses milices ont vu le jour à travers toute la Libye, certaines étant équipées d’armes lourdes grâce aux pays occidentaux. Au départ, ces scènes plutôt dérangeantes de milices armées installant des points de contrôle à chaque coin de rue étaient considérées comme une conséquence inévitable d’une réalité post-révolutionnaire. Mais lorsque les Occidentaux eux-mêmes sont devenus des cibles, la « sécurité » en Libye est alors devenue une priorité…
Beaucoup de sociétés de sécurité privées opèrent déjà en Libye, et certaines étaient même présentes dans le pays avant que l’ancien gouvernement libyen ne soit renversé. Certaines de ces entreprises étaient pratiquement inconnues avant la guerre, comme c’est le cas d’une petite entreprise britannique privée, la Blue Mountain Group. Cette dernière était responsable de la garde de la mission diplomatique américaine à Benghazi, qui a été incendiée le 11 septembre dernier. Il est apparu plus tard que l’attaque contre l’ambassade, qui entraîna la mort de quatre Américains, dont l’ambassadeur Christopher J. Stevens, avait été planifiée et bien coordonnée. On ne sait pas pourquoi le Département d’État a choisi d’embaucher cette petite société britannique, au lieu d’une entreprise de sécurité plus importante comme c’est habituellement le cas pour les autres ambassades occidentales et les grandes entreprises qui se disputent la reconstruction d’un pays que leurs gouvernements respectifs se sont acharnés à détruire.
L’activité lucrative de détruire, puis de reconstruire et de sécuriser a été constatée dans d’autres guerres et conflits provoqués par des interventions occidentales. Les entreprises privées de sécurité sont les intermédiaires dont le rôle est d’empêcher les natifs considérés trop turbulents de se mettre en travers de la « diplomatie » et des géants dubusiness d’après-guerre.
Quand un pays finit par s’effondrer sous la pression des bombes anti-bunker et autres armes de pointe, les entreprises de sécurité se mettent en branle pour venir sécuriser les lieux tandis que des diplomates occidentaux commencent, avec leurs nouveaux relais locaux, leurs négociations sur l’avenir des richesses du pays. En Libye, ceux qui ont le plus contribué à la guerre sont ceux qui ont gagné les plus gros contrats. Bien évidemment, tout le pays est détruit et mis en coupe réglée, et c’est la population locale qui subit les conséquences de la présence de brutes étrangères et armées qui fliquent leurs quartiers au nom de la sécurité.
Il faut dire que le nouveau gouvernement libyen a expressément refusé la présence de sociétés armées du style de Blackwater – alors qu’elles ont déjà une certaine présence sur le terrain – craignant des provocations semblables à celles qui se sont produites dans les meurtres du Square Nisour à Bagdad et de même à travers tout l’Afghanistan. L’objectif en Libye est de permettre des transactions commerciales sans problèmes, sans protestations impromptues provoquées par des étrangers à la gâchette trop facile. Mais compte tenu de la détérioration de la sécurité en Libye, provoquée par la destruction systématique du gouvernement central et de son appareil militaire, trouver une solution à l’absence de sécurité demeure l’objet d’intenses discussions.
Les sociétés de sécurité privées sont essentiellement composées de mercenaires qui offrent leurs services afin d’épargner aux gouvernements occidentaux un coût politique trop élevé au cas où il y ait trop de victimes militaires. Même si leurs sièges sociaux sont souvent basés dans des villes occidentales, nombre de leurs employés viennent de pays dits du Tiers-Monde. Pour tous les intéressés, procéder ainsi est beaucoup plus sûr, car lorsque des employés de sécurité asiatiques, africains ou arabes sont blessés ou tués en service, ce sera mentionné, si jamais c’est le cas, comme une simple dépêche d’agence avec très peu de conséquences politiques dans les audiences du Sénat ou les enquêtes du gouvernement.
Le Mali, ce pays d’Afrique occidentale qui souffre de multiples crises – un coup d’État militaires, la guerre civile, la famine et enfin une invasion guerrière dirigée par les Français – est la prochaine victime probable ou opportunité pour cette combinaison infernale : des gouvernements occidentaux, des grandes entreprises et bien sûr , des entreprises de sécurité privées.
En effet, le Mali est le terrain idéal pour ces cliques d’opportunistes qui ne ménagent aucun effort pour exploiter ses énormes ressources potentielles et sa position stratégique. Depuis des années, ce pays ouest-africain est tombé sous l’influence politique et militaire occidentale. L’année 2012 a vu l’application d’un parfait scénario qui a finalement et de façon prévisible conduit à une intervention militaire extérieure, laquelle a eu lieu le 11 janvier lorsque la France a lancé une opération militaire visant, officiellement, à évincer des extrémistes islamistes armés. Les opérations militaires dureront « aussi longtemps que nécessaire », a déclaré Hollande, le président français, singeant littéralement George Bush quand celui-ci déclara sa « guerre contre le terrorisme ».
Mais pour autant que l’on puisse en juger, la situation parait autant complexe qu’imprévisible. Aucune chronologie simple ne peut réellement rendre compte du déroulement de la crise. Mais tous les indicateurs pointent vers d’importantes caches d’armes qui ont fait leur chemin à partir de la Libye jusqu’au Mali après la guerre de l’OTAN. Un nouvel équilibre des pouvoirs s’est alors installé, renforçant la position des Touaregs toujours opprimés et inondant la partie désertique du pays de militants endurcis appartenant à divers groupes islamiques. Deux lignes symétriques de bouleversements se sont développées en même temps au nord et au sud du pays. D’un côté, le Mouvement National Touareg pour la libération de l’Azawad (MNLA) a déclaré son indépendance dans le nord et a rapidement été rejoint par Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MOJWA ). De l’autre côté, Amadou Haya Sanogo, capitaine de l’armée malienne et formé aux États-Unis, procéda à un coup d’État en mars dernier dans la partie sud du pays, renversant le président Amadou Toumani Touré.
L’histoire récente du Mali évolue donc rapidement, donnant l’impression qu’il n’y avait pas d’autre possibilité qu’une confrontation imminente entre le sud et le nord. La France, ancien maître colonial du Mali, n’a pas tardé à brandir la carte militaire et s’est activée avec diligence pour impliquer les pays d’Afrique de l’ouest dans ses projets guerriers. Il était souhaité que l’intervention apparaisse comme s’il s’agissait d’une initiative purement africaine, bénéficiant juste d’un appui logistique et politique des supposés bienfaiteurs occidentaux. En effet, le 21 décembre, le Conseil de sécurité a approuvé l’envoi d’une force dirigée par des Africains (de 3000 soldats) et venue de la Communauté économique des États d’Afrique occidentale (CEDEAO), afin de lancer la chasse aux militants du nord dans le vaste désert malien.
Cette guerre était prévue pour septembre 2013, afin de laisser un peu de temps à la France pour former un front uni occidental et remettre sur pied des forces maliennes pour l’instant en lambeaux. Mais la capture par les militants islamiques de la ville de Konna, sur la route de la capitale Bamako, aurait obligé la France à intervenir plus tôt sans le consentement des Nations Unies. La guerre qui a été menée, soit-disant au nom des droits de l’homme et de l’intégrité territoriale du Mali, a déjà suscité des protestations d’importantes organisations des droits de l’homme, contre les crimes commis par les forces étrangères et leurs partenaires de l’armée malienne. Toutefois, ce qui pour l’instant a des allures de conquête française facile, fait que d’autres puissances occidentales se lèchent déjà les babines sur les richesses potentielles du Mali, lequel ne risque pas d’avoir de sitôt un véritable gouvernement central.
Le 25 janvier 2013, la page de l’Agence de presse africaine [APA] sur le Mali était remplie d’articles de presse sur une implication occidentale désireuse de manifester sa solidarité avec l’initiative de guerre français. Cela allait de « l’Italie va envoyer des avions pour aider les transports de troupes au Mali » à « l’Allemagne s’engage à aider l’intervention au Mali. » Tous les appels pour un dialogue politique, d’autant plus que les conflits ethniques sont susceptibles de dévaster le pays pour les années à venir, semblent tomber dans l’oreille d’un sourd. De plus, selon l’APA, le Royaume-Uni propose d’aider le Mali à trouver une « feuille de route politique » visant à garantir « l’avenir politique de ce pays ouest-africain. »
Alors que la France, les États-Unis et les pays de l’Union Européenne décident de l’avenir du Mali via des actions militaires et des feuilles de route politiques, le pays lui-même est trop affaibli et politiquement déstabilisé pour imaginer n’importe quelle possibilité de s’opposer à ces interventions extérieures. Pour les entreprises de sécurité G4S et autres, le Mali est aujourd’hui en tête de la liste dans le marché émergent de la sécurité en Afrique. Le Nigeria et au Kenya suivent de près, avec des possibilités qui apparaissent encore ailleurs.
De la Libye au Mali, une histoire typique est en train de se dérouler sous nos yeux, avec de juteux contrats et d’énormes possibilités de toutes sortes. Lorsque les entreprises de sécurité privées parlent d’un marché émergent en Afrique, on est amené à supposer que ce continent va une fois de plus tomber sous la coupe d’interventions militaires et de pratiques commerciales déloyales. Alors que G4S est susceptible de refaire briller son blason un peu ternie, des centaines de milliers de réfugiés africains (800 000 pour le seul Mali) continueront leur voyage sans fin vers des frontières inconnues à travers d’impitoyables déserts. Leur sécurité n’intéresse personne, et les entreprises privées de sécurité n’ont que faire de réfugiés sans le sou.*La source et +
Ramzy Baroud-29 janvier 2013-mondialisation.ca
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*les ventes françaises d’armements ont progressé de 17,3 % et atteint 8,065 milliards d’euros
L’industrie de défense française n’avait plus connu une année aussi faste à l’exportation depuis cinq ans. En 2014, les ventes françaises d’armements à l’étranger ont progressé de 17,3 % et ont atteint 8,065 milliards d’euros a révélé, lundi 9 février 2015, la Direction générale de l’armement (DGA). Le secteur n’avait plus affiché un tel résultat depuis 2009, lorsqu’il avait enregistré quelque 8,16 milliards d’euros de recettes.
Même si le chiffre définitif ne sera réellement connu qu’en mai, cette première estimation montre que la fin d’année a été bonne. L’objectif officiel affiché pour 2014 était d’atteindre 7 milliards d’euros. Ce qui n’était pas acquis. Au mois de septembre, les acteurs du secteur laissaient en effet entendre que cette « cible » annuelle d’exportations serait peut-être plus difficilement atteignable que prévu.
Quatrième rang mondial
Les 8 milliards d’euros engrangés à l’export intègrent, notamment, une bonne partie du contrat de 3 milliards de dollars (2,65 milliards d’euros), conclu avec l’Arabie saoudite et qui porte sur des livraisons d’armes au Liban. Avec ce montant de ventes à l’étranger, la France devrait se maintenir au quatrième rang mondial des exportateurs d’armes, derrière les États-Unis (de loin premier exportateur mondial), le Royaume Uni et la Russie, talonnée par Israël et l’Allemagne.
La conquête des marchés étrangers est devenue une priorité au moment où le secteur est soumis à d’importantes contraintes budgétaires au plan national. Ce qui accroît la nécessité pour les industriels de trouver des débouchés à l’étranger – avec le soutien des pouvoirs publics. Mais cette quête de marchés à l’exportation est devenue d’autant plus difficile que de nombreux pays font le même raisonnement, et que de nouveaux entrants ont décidé de s’y implanter.
40 000 emplois concernés
La France entend ainsi maintenir cette position face à des concurrents de plus en plus agressifs, comme la Corée du Sud, la Chine ou l’Allemagne. « Ils ont une marche qu’ils ne peuvent pas franchir et on ne les voit pas sur les terrains de conflits, contrairement à la France », entend-on toutefois dans les milieux de la Défense.
Cet étiage de 7 milliards d’euros d’exportations est jugé indispensable pour le maintien de l’industrie de défense. Derrière cet objectif, ce sont à la fois la tenue de la balance commerciale et de l’emploi qui sont en jeu. Si, sur la décennie 2002-2012, la moyenne des exportations a été de 5,3 milliards d’euros, elle a augmenté pour remonter à 6,5 milliards entre 2009 et 2013.
En septembre, une étude réalisée par le ministère de la défense et le Cidef (conseil des industries de défense françaises), avec le support de McKinsey, montrait que les exportations françaises d’armement concernent 40 000 emplois (27 500 directs et 12 500 indirects). Autre enseignement de cette étude : ces exportations de matériels militaires ont permis de réduire le déficit commercial de la France de l’ordre de 5 % à 8 % sur la période 2008-2013.
L’année 2015 débute avec l’espoir d’une signature à l’exportation d’un contrat Rafale. Alors que l’on attendait l’Inde, ou le Qatar, c’est l’Égypte qui pourrait être le premier client à l’export de l’avion de combat de Dassault, avec une commande de 24 appareils.
La France s’apprêterait à vendre le Rafale à l’Égypte
Le Caire devrait aussi acheter rapidement une frégate multimission FREMM de DCNS (voire deux) et MBDA pourrait lui fournir des missiles. Selon les options retenues, le montant total du contrat varierait entre 3 et 6 milliards d’euros.
« On a le sourire. Nous sommes relativement optimistes », a affirmé, lundi, Laurent Collet-Billon, le délégué général pour l’armement.
Cela permettra de donner plus de marge de manœuvre à la loi de programmation militaire (LPM) en cours. Les avions, qui seraient livrés à l’Égypte, seraient en effet pris sur le quota de ceux que doit acquérir l’armée de l’air française (onze par an). Et la frégate FREMM (baptisée Le Normandie) doit normalement être achetée par la Marine nationale – il s’agit du deuxième bâtiment de ce type. *lemonde.fr/ 09/02/2015
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les réassureurs mondiaux en passe de revoir leurs tarifs
Au moment où Sonatrach envisage de nouvelles mesures pour sécuriser ses installations énergétiques, les grands groupes mondiaux de la réassurance qui couvrent les deux tiers du risque énergie de la compagnie pétrolière nationale songent à assurer leurs arrières. Même si les responsables de Sonatrach assurent qu’il n’y a pas eu de gros dégâts sur le site d’In Amenas, et encore moins au niveau du gazoduc de Bouira, les assureurs internationaux prennent tout de même leurs dispositions.
«Il y aura sûrement un nouveau calcul des prix et primes de réassurances des installations énergétiques de Sonatrach», a indiqué à El Watan Economie Riccardo Fabiani, analyste politique, spécialiste de la région Afrique du Nord au sein du groupe Eurasia (groupe d’expertise et de recherche en risques politiques). «Le processus a déjà commencé et pourrait durer un à deux ans si les autorités algériennes arrivent à rétablir un niveau de sécurité d’avant l’attaque d’In Amenas.»
Selon M. Fabiani, qui dit avoir «eu des conversations avec des sociétés d’assurances» mondiales, celles-ci ont déjà engagé des «discussions en interne» pour envisager des actions qui pourraient toucher les futurs contrats de réassurance avec Sonatrach.Certes, dit-il, «elles savent globalement que la sécurité en Algérie n’est pas un problème, mais doivent se préparer en cas de danger qui résulterait de la crise au Mali». C’est dans ce cadre qu’elles «ont peur et prêtent une attention particulière à ce qui se passe en Algérie». En tout état de cause, on parle, selon lui, d’un effet de un à deux ans, après quoi «les primes d’assurances vont revenir graduellement au niveau d’avant» Tiguentourine. Youcef Benmicia, cadre dirigeant au sein de la Compagnie algérienne des assurances (CAAT), membre du groupement des assureurs nationaux de la Sonatrach, affirme que «les réassureurs risquent de relever les coûts de réassurances, par prudence, même s’il n’y pas eu de dommage subi au niveau de Tiguentourine».
Toutefois, il y a «un potentiel d’exposition au risque et si on constate un risque plus élevé, il est normal que les réassureurs prennent leur disposition». Généralement dans pareille situation, «les compagnies peuvent soit décider de maintenir les tarifs dans le meilleur des cas, soit les relever dans le pire des cas». En revanche, il ne risque pas d’y avoir «une diminution des prix, ce qui se produit parfois» quand il n’y a pas de grande sinistralité pendant une certaine période.
Le poids des réassureurs
Il faut savoir que la réassurance occupe une très grande place dans la couverture assurance de la Sonatrach. Il y a deux ans, l’ex P-DG de la Compagnie d’assurances des hydrocarbures (Cash), Nacer Sais, indiquait que «plus des deux tiers (70%) des risques Energie du groupe Sonatrach sont assurés par des sociétés d’assurance internationales, le reste étant couvert par un consortium de quatre assureurs algériens».
Environ «une vingtaine, voire une trentaine de réassureurs internationaux» interviennent dans les opérations de réassurances, impératives en raison du manque de capacités financières des assureurs nationaux pour couvrir l’ensemble du risque énergétique de Sonatrach. En 2010, la compagnie avait notamment retenu trois groupes internationaux de réassurance, Swiss Ré, Munich Ré et l’américain AIG, pour réassurer une partie de son patrimoine industriel pour un montant du contrat estimé à 30 millions de dollars. Au niveau national, l’assurance des installations énergétiques de Sonatrach est assurée par un consortium de compagnies nationales (CAAR, CAAT, SAA, CCR) dont le chef de file est la CASH.
La réassurance est justement l’une des «particularités» du secteur énergétique, souligne M. Benmicia, qui vient s’ajouter au fait que c’est un secteur où il «y a une concentration de valeur et de capitaux liés à une industrie de pointe». Les risques sont donc assurés à l’international où il y a un marché de l’énergie et de la pétrochimie en matière de réassurance, car ces réassureurs «ont des capacités financières importantes». «Les conditions ainsi que les prix d’assurance et de réassurance sont donc fixés par le marché international», précise le responsable de la CAAT. En ce qui concerne le patrimoine (industriel et immobilier) de Sonatrach, il bénéficie de plusieurs types de couvertures, mais «ce qui est réassuré, ce sont les installations énergétiques, l’activité forage et en partie la responsabilité civile».
Les prix sont également fixés «en fonction de la demande de couverture» et en la matière «les conditions édictées par les réassureurs sont parfois draconiennes (quand la conjoncture est défavorable)», remarque M. Benmicia. Les réassureurs peuvent «demander que les sites soient gardés par exemple». Cela dit, M. Fabiani estime qu’après les attaques d’In Amenas, «il serait difficile pour ces réassureurs d’exiger des conditions nouvelles, car elles savent qu’en Algérie les sociétés y opérant n’ont pas la possibilité de modifier les mesures de sécurité à leur guise. Leur marge de manœuvre est limitée par le fait que les autorités algériennes imposent des conditions strictes» en la matière.
Selon le PDG de la SAA, Amar Latrous, il existe «une couverture contre les conséquences des risques terroristes qui est proposée par toutes les compagnies d’assurance», au même titre que la couverture contre les risques de sabotage et contre «les émeutes et mouvements populaires», précise M. Benmicia. L’attaque terroriste d’In Amenas pourrait avoir une portée régionale quant aux conséquences sur les assurances. Selon M. Fabiani, en effet, les réévaluations des primes de risque pourraient également toucher «la Libye, où le risque est encore plus grand qu’en Algérie, la Tunisie où la montée des djihadistes inquiète les assureurs, ainsi que la Mauritanie, même si pour ces pays l’activité énergétique est moindre qu’en Algérie».*Safia Berkouk-El Watan.04.02.2013.
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Francis Perrin. Président de Stratégies et politiques énergétiques
«Les primes d’assurance vont évidemment augmenter»
M. Perrin est directeur de la rédaction de la revue Pétrole et Gaz Arabes et professeur en sciences économiques. Il nous explique dans cet entretien les implications de la récente attaque terroriste d’In Amenas sur Sonatrach, ses partenaires énergétiques ainsi que sa couverture assurance. L’expert évoque également la possibilité que certaines compagnies énergétiques asiatiques ou russes puissent prendre le relais dans le cas où les entreprises privées occidentales soient refroidies par le «risque» Algérie.
-En matière d’investissements sécuritaires et d’assurance des installations énergétiques, quelles seront les conséquences pour Sonatrach et ses partenaires étrangers ?
La perception par les investisseurs et les pays étrangers du risque politique associé à l’Algérie sera très probablement revue à la hausse, ce qui peut avoir un impact négatif sur des plans d’investissement ou d’implantation dans ce pays. De même, le coût de la sécurité va inévitablement augmenter car il faudra tirer toutes les conséquences de la tragédie d’In Amenas et prendre les mesures requises tout en sachant que le risque zéro n’existe pas, pas plus dans l’industrie des hydrocarbures qu’ailleurs. Les primes d’assurance vont évidemment augmenter. Ces impacts portent sur le court terme, voire sur le moyen terme. Je ne pense cependant pas que ce qui vient de se passer aura des conséquences à long terme sur l’Algérie, mais il faut que les réactions de l’Etat, de Sonatrach et de ses partenaires étrangers soient à la hauteur de l’enjeu.
-Pensez-vous que les firmes internationales opérant dans le secteur énergétique algérien vont songer à se délester de leurs actifs en Algérie dans les semaines ou les mois à venir ?
Je ne crois pas que des investisseurs étrangers installés, souvent de longue date, en Algérie et engagés dans des projets importants vont quitter le pays du seul fait de cette sanglante attaque et prise d’otages. Ces compagnies, dont Eni, Total, Repsol, BP, Anadarko Petroleum et d’autres encore vont renforcer leurs mesures de sécurité et diminuer le personnel non essentiel, mais vont continuer à travailler en Algérie. Certaines d’entre elles pourraient cependant hésiter, au moins à court terme, à renforcer leur implantation dans le pays sans abandonner les projets dans lesquels elles sont actuellement impliquées.
Les enjeux liés à la révision de la loi sur les hydrocarbures de 2005 telle que modifiée en 2006 et les succès ou les échecs dans l’exploration auront à mon sens un poids plus important que les problèmes sécuritaires dans les choix futurs de ces entreprises par rapport à d’éventuels nouveaux projets, comme le montrent les résultats moyens ou médiocres des appels d’offres internationaux pour l’exploration lancés depuis 2008.
Par contre, pour des compagnies pétrolières non présentes en Algérie et qui pourraient envisager d’investir dans ce pays, la donne est différente. L’attractivité d’un pays producteur d’hydrocarbures s’apprécie au regard de trois critères clés : le potentiel en pétrole et en gaz naturel, – et celui-ci est intéressant -, le cadre législatif, contractuel et fiscal, qui est en cours de modification dans un sens plus attrayant, et le risque politique, qui sera revu à la hausse. Une décision d’investissement en Algérie découle de l’appréciation par des groupes étrangers de ce cocktail et le goût de celui-ci sera différent avant et après In Amenas.
-En admettant que cela se produise, le retrait éventuel de certaines firmes pourrait-il favoriser d’autres pays comme la Chine, la Russie ou autres ?
Je ne crois pas vraiment au retrait des compagnies pétrolières de l’Algérie qui serait seulement lié à la tragédie d’In Amenas en dépit de l’extrême gravité de celle-ci. Mais il est exact que les compagnies pétrolières n’ont pas toutes le même profil en matière d’appréciation et de gestion des risques politiques. Pour simplifier quelque peu, des sociétés nationales de pays asiatiques tels que la Chine, l’Inde ou le Vietnam, par exemple, ou des firmes russes sont effectivement plus susceptibles de faire face à ce type de risques que des entreprises privées occidentales qui sont cotées en bourse et qui proviennent de pays dans lesquels le poids de l’opinion publique est très fort. Il ne faut cependant pas généraliser trop rapidement. Total et Eni sont ainsi présents de façon constante en Algérie depuis les années 1950…
-La promulgation d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures moins contraignante permettra-t-elle de limiter les dégâts pour l’Algérie ?
C’est un point-clé. La moindre attractivité de l’Algérie dans les dernières années s’explique essentiellement par des conditions contractuelles qui découlent de la loi sur les hydrocarbures, jugées trop dures par nombre d’investisseurs étrangers, ce que les autorités algériennes ont finalement reconnu en présentant un projet de loi modifiant la loi de 2005. L’Algérie conserve un potentiel d’exploration et de développement tout à fait intéressant pour le gaz naturel comme pour les liquides et pour les hydrocarbures conventionnels comme pour les non conventionnels. Comme l’a souligné le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, le pays a impérativement besoin d’investissements étrangers et il faut savoir attirer ceux-ci. Il ne s’agit pas de remettre en cause la souveraineté algérienne sur ses ressources naturelles, ni de dépouiller l’Etat de sa juste part, mais de trouver un nouvel équilibre entre les intérêts nationaux de l’Algérie et ceux des partenaires étrangers de Sonatrach dans un monde qui bouge de plus en plus vite et dans un contexte énergétique international qui subit certains bouleversements. Il ne faut pas avoir peur du pragmatisme et du compromis dans l’industrie des hydrocarbures.
*Safia Berkouk-El Watan.04.02.2013.
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Sahel : une guerre sur fond de lutte d’intérêts économiques
Bien que le risque ait été évoqué dés la fin des années 90 par certains politologues, le Sahel est devenu depuis peu le théâtre d’une violente lutte d’intérêts économiques dont les véritables protagonistes ne sont pas les pays frontaliers, mais certaines grandes puissances qui cherchent à consolider leurs positions dominantes en faisant notamment main basse sur les richesses naturelles, le marché potentiel et les positions stratégiques d’une région presque aussi vaste que l’Europe. Après un statu quo de plusieurs années ayant en réalité servi à créer, par islamistes interposés, les conditions d’une intervention armée, l’action militaire a fini par prendre de façon subite et brutale le dessus sur l’action diplomatique.
La convoitise des Etats-Unis, la France et la Chine sur cette région a, en réalité, été mise en relief par de nombreux observateurs il y a déjà une vingtaine d’année, dés lors que cette vaste zone constituée de plusieurs pays souverains (Niger, Mali, Mauritanie, Tchad, Sahara occidental) fut désignée, non sans arrières pensées, sous terme globalisant de « Sahel », comme si cet immense territoire sept fois plus grand que la France et regorgeant de matières premières stratégiques, ne constituait qu’un seul et unique pays.
Leur main mise sur cette région est d’autant plus plausible qu’aucune résistance sérieuse ne peut leur être opposée au vu de l’état d’extrême pauvreté et de fragilité militaire dans lequel se trouvent actuellement tous les pays du Sahel sans exception. Seule l’Algérie, en tant que pays riverain entretenant des relations séculaires tout particulièrement avec le Mali, le Niger et la Mauritanie, pourrait constituer un obstacle à ces convoitises en faisant jouer sa relative puissance militaire, mais aussi et surtout, ses soutiens internationaux, parmi lesquels, la Russie et la Chine ne sont pas les moindres.
Pour justifier l’occupation d’un pays ou d’une région convoitée, la stratégie utilisée depuis la guerre en Afghanistan n’a pas changé. Ce sont à chaque fois des islamistes des mouvances wahhabite ou salafiste contrôlées comme on le sait par des pays acquis aux thèses américaines (Arabie Saoudite et certains pays du Golfe) qui seront chargés de justifier les interventions armées « officiellement » destinées à mettre fin aux exactions et autres atteintes aux droits de l’Homme soigneusement médiatisées pour légitimer des initiatives militaires libératrices contre des hordes islamistes.
Certains politicologues expliquent l’émergence de groupes djihadistes dans les pays du Sahel pourtant peu accommodants avec l’islam radical, par les financements saoudiens et qataris, à la faveur desquels, ont été construites de très nombreuses mosquées et écoles coraniques, confiées à des imams ayant généralement effectués de longs séjours dans les établissements d’endoctrinement wahhabites. Les orientations religieuses radicales qu’ils y prodigueront à leur retour auront un fort retentissement, notamment, chez les jeunes chômeurs qui se considèrent comme les victimes expiatoires de la mauvaise gouvernance de leurs pays.
Même si la France est de par son statut d’ancienne puissance coloniale et des intérêts qu’elle doit défendre dans la région (exploitation d’uranium au Niger notamment), sa toute récente intervention au Nord Mali qui met fin à un long statu quo sur la partition du Sahel, s’est faite selon cette même logique. On se souvient qu’avant l’envoi des troupes sur le terrain, tout un battage médiatique autour de la destruction de mausolées historiques et d’applications cruelles de la Charia, rappelant étrangement celui qui avait été effectué plusieurs années auparavant en Afghanistan avec, notamment la destruction des statues géantes de Bagram, les exactions et les trafics courants (drogues, armes etc.) auxquels s’adonnaient ouvertement les talibans.
Comme en Afghanistan, en Irak, en Somalie et aujourd’hui au Mali, c’est sur fonds de problèmes sécuritaires créés de toutes pièces ou encouragés à prendre de l’ampleur (l’installation progressive des factions islamistes est connue des français et des américains depuis au minimum dix années) que la bataille pour la conquête des richesses naturelles du Sahel vient de s’ouvrir avec l’intervention armée française au Mali et l’attaque de la base gazière algérienne de Ain Amenas qui n’a pas encore livrée tous ses secrets, mais qui a certainement été commanditée pour légitimer des velléités d’affaiblissement de la plus importante partie opposée à l’intervention militaire qu’est l’Algérie.
Les richesses naturelles que recèlent le Sahel et certains pays limitrophes seraient fabuleuses si on se réfère aux premiers états des lieux de la région déjà disponibles sur certains sites internet. Aux gisements d’hydrocarbures et d’uranium déjà disponibles s’ajoutent le fer, le cuivre, le phosphate, le cobalt et toute la panoplie de « terres rares » indispensables à l’industrie de l’électronique et de l’informatique.
Autre sérieux motif de convoitise, le Sahel et sa périphérie (le Maghreb) sont également appelés à constituer un débouché commercial considérable pour les pays industrialisés. Il faut en effet savoir qu’à l’horizon 2050 le Niger, le Mali, le Tchad et la Mauritanie compteront à eux seuls pas moins de 160 millions d’habitants. Si on ajoute ceux des pays maghrébins limitrophes la population totale atteindra allégrement 300 à 320 millions d’âmes. Une situation à laquelle les pays industrialisés et émergents doivent, dores et déjà, tenir compte pour assurer l’écoulement de leurs produits notamment en cette période de crise économique mondiale.**El Watan.04.02.2013.
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Paiement de rançons aux groupes terroristes
*Révélations d’une ancienne ambassadrice US au Mali sur le paiement de rançons par la France à Aqmi
Insistant sur l’importance de mettre fin à cette “tactique particulière” comme source de financement du terrorisme, Washington a rebondi sur les révélations de son ancienne ambassadrice au Mali sur le paiement de rançons par la France à Aqmi, pour lancer cet appel à la communauté internationale pour qu’elle cesse de le faire.
Interrogée vendredi au cours de son briefing quotidien sur les déclarations faites par l’exambassadrice américaine au Mali, Vicki Huddleston, à une chaîne de télévision française selon lesquelles la France avait versé des millions de dollars pour obtenir la libération de ses otages au Sahel, la porte-parole du département d’État, Mme Victoria Nuland, a appelé la communauté internationale à s’abstenir de verser toute rançon aux groupes terroristes contre la libération d’otages.
Elle a notamment relevé l’importance de mettre fin à cette “tactique particulière” comme source de financement du terrorisme. La responsable US a souligné que “l’inquiétude de l’ambassadrice Huddleston reflète une préoccupation que nous partageons au sujet d’Aqmi et d’autres groupes qui utilisent les otages comme source principale de financement”.
Elle n’a donc pas hésité à rejoindre la position doctrinale de l’Algérie consistant à rejeter catégoriquement le paiement de rançons. Les États-Unis, rappelle-t-on, ont constamment fait part de leur opposition au versement de rançons contre la libération des otages par les groupes terroristes.
Poursuivant, Mme Victoria Nuland a fait savoir que les États-Unis “continuent à encourager tous leurs partenaires et alliés de la communauté internationale à refuser absolument de coopérer avec les preneurs d’otages et à avoir une politique de tolérance zéro dans le cadre de cet effort”. Elle a prévenu clairement : “Nous ne faisons qu’alimenter les coffres des terroristes.”
La porte-parole du département d’État a indiqué que ce sujet faisait l’objet “de discussions continues avec les alliés et les partenaires des États-Unis quant à l’importance de tarir cette tactique particulière et cette technique comme source de financement du terrorisme”.
Quant à la véracité des propos de Mme Huddleston sur le versement par la France de rançons aux groupes terroristes, Mme Nuland a souligné qu’elle refusait de citer un pays particulier mais a précisé subtilement : “Aqmi continue à essayer de soutirer les rançons et nous croyons qu’elle a trop souvent réussi à les obtenir.”
Ceci étant, en plus du coordonnateur américain de la lutte antiterroriste, Daniel Benjamin, le sous-secrétaire américain au Trésor pour la lutte contre le financement du terrorisme, David Cohen, a appelé, à plusieurs reprises, à l’urgence de briser ce qu’il appelle le “cercle vicieux” des enlèvements contre rançon, considérant cette pratique comme “la plus grande menace”.
Dans ce cadre, il avait effectué, il y a quelques mois, une tournée en Europe où il s’était réuni avec plusieurs hauts responsables en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, dans le but de développer une approche unifiée face à cette forme de financement du terrorisme.
Selon les chiffres qu’il avait avancés, les organisations terroristes auraient collecté plus de 120 millions de dollars en paiement de rançons au cours des 8 dernières années, observant qu’Aqmi est la branche d’Al- Qaïda qui a profité le plus des enlèvements contre rançon, en récoltant des dizaines de millions de dollars.
Constatant, avec inquiétude, l’augmentation continue des montants des rançons exigées, le patron américain de la lutte contre le financement du terrorisme a précisé que le montant moyen d’une rançon par otage payée à Aqmi est passé de 4,5 millions de dollars en 2010 à 5,4 millions de dollars en 2011.
L’autre fait important relevé par ce haut responsable américain est que les preneurs d’otages font, généralement, la distinction entre les gouvernements qui acceptent de verser des rançons et ceux qui refusent de s’y plier, constatant qu’Aqmi cible principalement les Européens du fait, a-t-il dit, que des gouvernements européens payent les rançons demandées.
Il y lieu de rappeler que l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté, en décembre dernier, une résolution dans laquelle elle a exhorté les États membres de s’abstenir de financer ou de soutenir les activités terroristes.*10 Février 2013-Liberté
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