Des dettes, encore des dettes

**L’Espagne accumule les dettes records

La dette nette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne (BCE) a encore franchi un seuil historique en août 2012, atteignant 388,7 milliards d’euros, selon les données de la banque d’Espagne publiées vendredi 14.09.2012..

Ce chiffre, qui est aussi un indice de la capacité ou non des banques espagnoles à recourir au marché, au lieu de la BCE, pour se financer, enchaîne les records historiques depuis janvier.

Dette publique à un nouveau record fin juin
La dette publique de l’Espagne a atteint fin juin un nouveau record historique, à 75,9% du PIB, en raison d’une hausse tant au niveau de l’administration centrale (58,3% du PIB) qu’au niveau des 17 régions autonomes (14,2% du PIB), a annoncé vendredi la Banque d’Espagne.
Le niveau de la dette espagnole devrait fortement progresser au cours de 2012, le gouvernement tablant sur 79,8% du PIB en fin d’année, une prévision ne tenant pas compte du prêt européen aux banques espagnoles, qui pourrait atteindre 100 milliards d’euros et augmenter la dette de dix points.

Pas de recapitalisation des banques via le MES
Le mécanisme de recapitalisation directe des banques via le Mécanisme européen de stabilité (MES) ne devrait pas être en place début janvier 2013, a estimé vendredi le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble à son arrivée à une réunion avec ses homologues de la zone euro.
« Je ne pense pas qu’il y aura une recapitalisation des banques via le MES dès début janvier 2013″, a-t-il affirmé en marge de la réunion informelle de l’Eurogroupe qui se tient vendredi à Nicosie (Chypre).
Le mécanisme de recapitalisation directe des banques de la zone euro via le MES (sans passer par les Etats) intéresse de près l’Espagne qui a obtenu en juin une ligne de crédit de 100 milliards d’euros pour venir en aide à ses banques, en difficulté. Il leur permettra de ne pas alourdir leur dette.
Cette avancée a été obtenue de haute lutte lors du dernier sommet européen fin juin à Bruxelles. Mais elle ne prendra forme que lorsqu’un superviseur bancaire au niveau de la zone euro sera en place, selon les dispositions du sommet. Scepticisme allemand
L’Allemagne est justement très sceptique sur la mise en place dès le début de 2013 de ce mécanisme de supervision, contrairement à la Commission européenne qui vient de présenter mercredi des propositions sur ce sujet. * Source: belga.be-14.09.2012.

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Déconstruire la dette, mode d’emploi

L’ouvrage de l’anthropologue américain David Graeber, Dette, 5000 ans d’histoire, vient de paraître en français. Cette analyse historique décapante aboutit à une proposition singulière : annuler les dettes, devenues insoutenables et insupportables.

Paru chez Melville House, Debt: The First 5000 Years, est devenu un best-seller mondial, vendu à des dizaines de milliers d’exemplaires aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou en Allemagne. Le dernier ouvrage de l’anthropologue David Graeber, basé à Londres, et par ailleurs très actif dans le mouvement Occupy des deux côtés de l’Atlantique, propose en effet une nouvelle approche de cette dette qui terrorise la droite et tétanise la gauche. Il vient d’être publié en français, aux éditions Les Liens qui libèrent. Nous avions déjà publié un article sur ce livre, il y a un an et demi, qui pose des questions décisives à la gauche.*mediapart.frè 06.10.2013

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*Voir par ailleurs:  La France endettée jusqu’au cou!

La dette de l’Etat français passe la barre des 1.500 milliards

L’endettement de la France représente désormais plus de 80% des richesses produites en un an par le pays et plus de 24.000 euros par chaque citoyen Français. Selon Bercy, les politiques de sortie de crise ont plombé les comptes.

La dette publique a continué à s’alourdir au premier trimestre. Elle s’élevait, fin mars, à 1535,5 milliards d’euros, soit 80,3% du produit intérieur brut (PIB), contre approximativement 78% fin 2009, selon l’Insee. La dette est en hausse de 46,5 milliards par rapport à décembre et représente plus de 24.000 euros par Français.

L’endettement de l’Etat et de la sécurité sociale ont contribué à cette hausse, détaille l’Institut national de la statistique. «La contribution de l’État à la dette progresse de 43,4 milliards au premier trimestre, il s’agit pour l’essentiel de sa dette négociable de long terme», explique l’Insee. En clair, ce sont les émissions d’obligations pour financer l’Etat qui ont creusé la dette.

«Une chose est rassurante: l’Etat s’endette actuellement à des taux d’intérêt historiquement bas. Or, le coût de financement de la dette est une des composantes du déficit», souligne Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas.

La dette de la sécurité sociale, elle, a augmenté de 8,6 milliards. En revanche, «les administrations publiques locales se désendettent (- 2,8 milliards) à un rythme comparable aux premiers trimestres des années précédentes», note l’Insee.

Bercy explique dans un communiqué que «l’augmentation de la dette sur le passé récent est liée aux politiques de relance après la crise». Le gouvernement veut désormais inverser la tendance. Le ministre du Budget François Baroin a présenté un plan d’économies détaillé de 10 milliards d’euros lors du conseil des ministres ce mercredi.

François Fillon avait levé un bout du voile le 12 juin sur le plan de réduction du déficit. Il s’agit de trouver 100 milliards d’économies en trois ans, pour réduire le déficit public à 3% du PIB, contre 7,5% en 2009. Mais le relèvement de la TVA à 5,5% sur la restauration, évoquée par le ministre du Budget dimanche, semble avoir été abandonnée.  (Le Figaro-30.06.2010.) 

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