Le Sahel, haut lieu de tension.3

**Estimant nécessaire le règlement négocié de la crise malienne…Africom conforte la position d’Alger

L’Algérie avait une compréhension « très profonde » et « exhaustive » des défis qui se posent dans le nord du Mali. Ou encore, l’Algérie a toujours fait une lecture « positive, documentée et renseignée » du problème touareg. Ces déclarations sont du commandant des Forces américaines en Afrique (Africom), le général Carter Ham. C’est dire que dans la crise malienne, la position de l’Algérie qui est contre l’intervention militaire au Nord-Mali est des plus rationnelles.

La position d’Alger à l’égard du dossier malien vient de bénéficier encore une fois d’un soutien de poids. Et pas des moindres. Alger a toujours soutenu que la solution négociée est prioritaire avant de songer à une intervention militaire au Nord-Mali.

C’est la position aussi du premier responsable de l’Africom. Le commandant des Forces américaines en Afrique (Africom), le général Carter Ham qui est intervenu à Londres devant le Think tank britannique des affaires internationales, Chatham House a soutenu que l’Algérie avait une compréhension « très profonde » et « exhaustive » des défis qui se posent dans le nord du Mali, relevant la nécessité d’un « règlement négocié » de la crise malienne. Le général qui développait une analyse sur « la protection des intérêts des Etats-Unis et l’appui aux capacités africaines » a d’abord qualifié sa visite en Algérie en septembre dernier, de « très bonne ».

Pour rappel, il a déclaré, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président Bouteflika, que « l’Algérie et les Etats-Unis d’Amérique sont tout à fait d’accord sur une priorité : le peuple malien doit avoir l’opportunité de choisir librement son gouvernement et de vivre dans la paix et la sécurité ». Selon lui, l’Algérie a toujours fait une lecture « positive, documentée et renseignée » du problème touareg.

Le général Ham, qui a effectué les 29 et 30 septembre, une visite en Algérie a indiqué devant le Think tank britannique des affaires internationales, Chatham House, avoir constaté que « les Algériens préfèrent absolument un règlement négocié » avant d’affirmer que « tous les efforts doivent être déployés pour trouver une solution négociée pour le Nord du Mali ». Il considère cependant que « bien que des négociations soient en cours, il est prudent de se préparer à une éventuelle intervention militaire qui pourrait être nécessaire ». Une solution négociée à laquelle croit aussi le « Monsieur Sahel » des Nations unies, Romani Prodi, qui déclarait récemment que sa mission, « est de faire tout pour la paix et d’éviter la guerre », se référant à des experts qui sont tous d’accord pour dire qu’une intervention militaire ne pourra avoir lieu dans le meilleur des cas qu’en septembre 2013. Ce calendrier est valable si l’on tient compte qu’il faut 7 à 8 semaines de formation pour chaque bataillon de l’armée malienne qui sera envoyé au Nord, soit au moins un délai de six mois à compter de janvier prochain, date à laquelle les Européens se disent prêts à déployer quelque 250 formateurs. Il faut aussi compter sur un délai de préparation des 3.300 hommes de la Cédéao et des autres pays associés qui interviendront, et d’ici-là trouver le financement pour l’ensemble des troupes. Alger avait donc raison. Elle est en phase d’obtenir un consensus international autour d’un plan politique plus global et étendu dans le temps. « L’intervention armée reste un recours ultime après l’épuisement de toutes les voies du dialogue, ce qui n’est pas encore le cas », déclarait dernièrement à un journal algérien, Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines. Un dialogue qui a débuté il y a quelques jours avec le MNLA et Ançar Edddine qui se sont engagé à préserver l’intégrité territoriale du Mali et le refus de la présence dans la région d’Aqmi dans la région qui, estime le commandant des Forces américaines en Afrique, « est plus fort aujourd’hui qu’il ne l’était il y a un an ». Il a attribué cette situation au fait que cette organisation terroriste régionale bénéficie d’un refuge au Nord-Mali et de financements. Selon lui, « l’Aqmi est la branche terroriste la mieux financée grâce aux fonds qu’elle reçoit par le biais des enlèvements contre rançon ou par son lien avec le trafic de stupéfiants et autres trafics illicites ». Il a rappelé, en outre, qu’Aqmi est une organisation terroriste qui « dispose de beaucoup d’armes et de combattants, dont un grand nombre est revenu au nord du Mali suite à l’intervention militaire en Libye en 2011 », et de ce fait, elle constitue « une grande menace » notamment en raison de son « extension ». Le patron d’Africom a estimé que « si rien n’est fait contre ce groupe, cette situation présentera un risque croissant pour les pays et les peuples de la région, et de plus en plus pour l’Europe et les Etats-Unis ».*28 Novembre 2012-Le Midi Libre

**Un deuxième coup d’Etat au Mali en moins d’une année

Une intervention militaire dans le nord du Mali, est-elle envisageable, à court terme? Alors que la communauté internationale, à commencer par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, privilégie une solution négociée de sortie de crise, des voix continuent de s’élever pour appeler au passage à l’acte. La Cédéao qui fait de cet impératif son credo, vient d’être contrariée par le chef des putschistes, le colonel Sanogo, qui a mis fin aux fonctions du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, arrêté par un commando dans son domicile. C’est le deuxième coup d’Etat en moins d’une année depuis celui qui avait évincé du pouvoir l’ex-président Amadou Toumani Touré. Pourquoi cette nouvelle destitution? La réponse a été on ne peut plus immédiate de la part de la junte: Diarra sert les desseins interventionnistes dans le nord du Mali. Ils faisaient bien entendu allusion à la France et à ses relais au sein même de la Cédéao; cette dernière qui ne rate aucune occasion pour soutenir une intervention militaire dans la région. Mais, la France va-t-elle continuer indéfiniment à s’entêter pour une solution «musclée» au nord du Mali? Tout porte à le croire, puisque dans un article publié, hier par Le Canard Enchaîné, intitulé: Hollande emporte à Alger un dossier malien explosif, citant des services français, fait état de 2500 nouveaux djihadistes arrivés dans le nord du Mali. «Ce renfort d’Egyptiens, de Soudanais et même de Nigérians, permet aux groupes islamistes de disposer aujourd’hui de 6000 combattants bien équipés. Et l’auteur de l’article d’ajouter, ironisant: «Une autre bonne nouvelle, si l’on ose dire, pour les partisans d’une intervention armée: on évalue entre 10 000 et 15 000 les simples porteurs de fusils, qui traînent autour de Tambouctou et Gao.» Citant toujours des sources sécuritaires françaises, Le Canard justifie les réticences mauritaniennes, burkinabè et nigérienne d’envoyer des troupes au Nord du Mali, par les renforts de djihadistes. Par ailleurs, d’après ces mêmes sources la position de l’Algérie, hostile à une intervention militaire, est motivée par le fait que Alger ne serait pas prête «à apporter une aide quelconque à la reconquête du Nord-Mali par une force africaine bénie par les Occidentaux». En somme conclut l’article du quotidien français, «la guerre antiterroriste dans laquelle François Hollande veut entraîner Africains, Algériens, Américains et Européens n’est sans doute pas encore pour demain». Bien vu.*L’Expression-13.12.2012.

**Le nouveau Premier ministre malien va-t-il faciliter la résolution de la crise?

L’espoir est que M. Diango Cissoko, considéré comme neutre à l’égard des parties en présence renforce la stabilité des autorités de transition et facilite ainsi le déploiement d’une force internationale au Nord.

Le nouveau Premier ministre malien, Diango Cissoko, nommé après le départ forcé de Cheick Modibo Diarra, s’attelait hier à former un gouvernement d’union ayant pour mission de mettre fin à l’instabilité politique au Mali et d’aider au déploiement d’une force armée internationale anti-islamistes. L’espoir est que M.Cissoko, considéré comme neutre à l’égard du président intérimaire Dioncounda Traoré, du Premier ministre démis et du chef des putschistes du 22 mars, le capitaine Amadou Haya Sanogo, renforce la stabilité des autorités de transition à Bamako et facilite ainsi le déploiement de la force internationale pour la libération du Nord occupé par les islamistes armés. Il devra notamment convaincre le capitaine Sanogo, qui, s’il a démenti mardi être opposé à l’envoi d’une force étrangère «tant que ça peut sauver des populations maliennes», est réticent à un tel déploiement, préférant l’option d’une intervention malienne avec un soutien logistique international. «La priorité, c’est la récupération du Nord et l’organisation des élections (…) Je veux faire un gouvernement d’union nationale», a déclaré à la presse juste après sa nomination le nouveau Premier ministre. Diango Cissoko, grand commis de l’Etat, plusieurs fois ministre sous les régimes du dictateur Moussa Traoré et du président déchu Amadou Toumani Touré, a été nommé mardi soir par décret à la tête de l’exécutif. Cette nomination a eu lieu moins de 24 heures après la démission forcée de Cheick Modibo Diarra, en poste depuis huit mois, sous la pression des officiers putschistes du capitaine Sanogo, déjà à l’origine en mars du renversement de Toumani Touré. Le capitaine Sanogo a justifié mardi soir dans un entretien à la télévision publique le départ de M.Diarra qu’il a accusé être «le point de blocage» dans la résolution de la crise au Mali, dont le nord est depuis huit mois sous le contrôle d’islamistes liés à Al Qaîda. Il a notamment dénoncé un «ambitieux» qui ne reconnaissait pas l’autorité du président par intérim, Dioncounda Traoré, et qui n’avait «aucun égard pour le peuple», tout en assurant ne pas avoir «contraint» M.Diarra à la démission, mais avoir simplement «facilité» son départ. La communauté internationale, inquiète des conséquences de cette nouvelle crise, a vivement condamné les interférences de l’armée dans les affaires politiques du Mali, et le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé ses menaces de «sanctions ciblées» à l’encontre des putschistes. Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, «troublé» par ce nouveau coup de force, a appelé «une nouvelle fois à la fin de l’ingérence des militaires dans la politique». La présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a quant à elle rappelé l’exigence de la subordination totale de l’armée et des forces de sécurité au pouvoir civil. Mais, estime Gilles Yabi, du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) pour l’Afrique du l’Ouest, «Cheick Modibo Diarra était un obstacle aux progrès de la transition, dans tous ses aspects, qu’ils soient politiques ou qu’ils concernent la préparation d’une intervention militaire au Nord». Un sentiment largement partagé en Afrique de l’Ouest où les ambitions politiques de M.Diarra étaient mal perçues. «La nomination d’un nouveau Premier (ministre) pourrait débloquer la situation. Diango Cissoko est un interlocuteur plus fiable, compétent, désintéressé, que ne l’était Modibo Diarra», estime M.Yabi. Présenté par la presse locale comme un «Talleyrand malien» pour sa longue expérience des allées du pouvoir à Bamako, il devra également parvenir à composer avec l’armée malienne «qui va continuer à peser», selon M. Yabi. Ce changement à la tête de l’exécutif malien intervient alors qu’est attendu avant Noël un feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’envoi d’une force armée internationale dans le nord. Dans une déclaration mardi, les 15 pays membres du Conseil ont souligné leur engagement «à autoriser dès que possible le déploiement» de cette force de 3 300 hommes..*L’Expression-13.12.2012.

**Nord du Mali: violents combats dans la région de Gao

 plus de 20 morts dans les rangs du Mujao

Dans un communiqué rendu public hier, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a affirmé que ses éléments ont tendu, vendredi dernier, une embuscade à une colonne de l’organisation terroriste, Mujao, à Tagarangabotte, à 50 km à l’est d’Ansongo, située sur l’axe Ansongo-Ménaka, faisant «plus de 20 morts, plusieurs dizaines de blessés, dont des cas très graves évacués à Gao» et la destruction de trois véhicules, précisant par la même occasion que dans ses rangs, il a enregistré «neuf blessés».

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Selon lui, l’opération «s’inscrit dans le cadre de l’offensive qu’il a lancée depuis le 13 novembre 2012 à partir de ses positions à Ménaka», annonçant par la même occasion que ses «forces marchent sur Gao, dont elles veulent reprendre le contrôle, afin de libérer la zone de l’emprise terroriste». La direction du MNLA a rendu hommage à ses troupes en déclarant : «Fier du courage de ses hommes, le commandement du mouvement se réjouit de ce premier succès», en notant qu’«après avoir tout fait pour éviter une effusion de sang, l’adversaire prenait cette humanité pour de la faiblesse et c’est donc avec regret, mais détermination, qu’il a été décidé de s’appuyer sur la force des armes pour faire valoir la justice et ramener la sécurité».

De ce fait, le MNLA a appelé «tous les Azawadiens et la communauté internationale à se joindre à son combat pour bouter hors du territoire de l’Azawad les terroristes et les narcotrafiquants qui sont leurs principales sources de financement. Nous rappelons qu’il ne s’agit pas d’une guerre des Touareg et Arabes, contrairement à ce que certains médias diffusent insidieusement dans l’opinion publique. La stratégie adoptée par le MNLA consiste à attirer les ennemis hors des villes pour éviter des pertes en vies civiles et la destruction des biens des populations», lit-on dans le communiqué signé par Moussa Ag Assarid, membre du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) chargé de la communication et de l’information.

Sur le terrain, des sources locales nous ont affirmé que l’opération menée par le MNLA contre le Mujao a poussé les membres de ce groupe à prendre la fuite vers la ville de Gao, où le gros de ses troupes y est installé. «C’est pratiquement une guérilla du désert qui s’opère actuellement. Les troupes du MNLA sont en train de pourchasser les terroristes qui ont pris la fuite après la défaite qu’ils ont essuyée. Nous avançons doucement vers Gao, où nous savons qu’ils ont leurs effectifs et leurs relais. Notre soutien sur place est la population. Nous espérons qu’elle n’aura pas à subir des dommages collatéraux. Pour cette raison, nous faisons tout pour pousser les terroristes à quitter la ville», a expliqué un officier du MNLA, à Ansongo, joint par téléphone.

En tout état de cause, il n’est pas à écarter que le Mujao revienne en force pour reconquérir un espace perdu, d’autant que le lieu de l’embuscade où il a essuyé des pertes est considéré comme une zone de passage entre le Niger et le Mali, très importante pour le trafic de véhicules et d’armes.Ces opérations interviennent, faut-il le préciser, alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), sous la pression de Bamako, mais aussi de la France et du Niger, accélère la procédure d’envoi des troupes étrangères pour appuyer une armée malienne en pleine déconfiture et l’aider à «reconquérir» le Nord.* Salima Tlemçani- El Watan-18.11.2012.

**Des Marocains et des personnes rejetées par le Polisario ont participé aux combats aux côtés du Mujao et d’Aqmi

Hama Ag Sid’ Ahmed, porte-parole du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) s’exprime dans cet entretien accordé au Temps d’Algérie sur les affrontements ayant opposé, il y a quelques jours à Ménaka (nord du Mali), les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) aux terroristes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) appuyés par Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi).
Il fait le tour de la situation actuelle et révèle que des instructeurs et stratèges pakistanais, des Marocains, des Tunisiens et des personnes rejetées par le Sahara occidental ont, selon lui, participé aux combats aux côtés du Mujao et d’Aqmi.
Le Temps d’Algérie : Pouvez-vous nous informer sur les derniers développements des récents affrontements entre les combattants du MNLA et les terroristes du Mujao ‘
Hama Ag Sid’ Ahmed : Tout d’abord, le MNLA avait constaté un remue-ménage au sein de l’organisation terroriste dans la région de Gao. Ces groupes terroristes avaient l’attention d’organiser des opérations contre les Touareg pour les empêcher de venir vers eux. Un projet est mis en place par les principaux responsables du Mujao présents à Gao.
Ces derniers avaient même envoyé un groupe d’éclaireurs le 11 novembre dans les environs de Ménaka. Ils ont été très vite cernés par une patrouille du MNLA à 40 km de la ville de Ménaka le 12 novembre. Il y a eu échanges de tirs : un terroriste a été abattu et 10 faits prisonniers et leurs moyens de transport et armes confisqués par le MNLA. Ils ont été interrogés par des responsables du renseignement du MNLA.
Il s’est avéré qu’il s’agissait de recrues locales du Mujao. Certains sont connus, dont des personnes qui ont touché suffisamment d’argent pour rendre «service» aux terroristes. Alors le MNLA a fini par les relâcher et leur demander de rentrer dans leurs familles, et que s’ils venaient grossir les rangs des terroristes, ils n’auraient aucune chance de s’en sortir une autre fois.
Alors, les troupes du MNLA se positionnent et vont à l’encontre des groupes terroristes qui se sont massés dans les environs d’Ansongo (une position à 30 km et une autre à 50). Dans la matinée, les troupes mobiles du MNLA ouvrent le feu sur les deux positions des groupes terroristes présents dans la zone. Le MNLA ouvre des feux croisés. Les groupes terroristes avaient envoyé au début au feu les nouvelles recrues. Les vrais terroristes sont restés à l’arrière.
C’est seulement à la mi-journée du 16 novembre, lorsqu’il a été constaté par les terroristes que leurs recrues tombaient et que les ambulances terroristes ont pris très vite le relais pour évacuer quelques dizaines de morts et près de 60 et 70 blessés, que certains responsables terroristes se sont mis en avant et ont engagé les hostilités. Il s’agit de ceux qui sont venus créer le Mujao et lui porter main- forte, des Pakistanais (instructeurs et stratèges), des Tunisiens et des Marocains, y compris ceux qui avaient été rejetés par les responsables du Sahara occidental.
Quelques combattants et des armes lourdes appartenant au groupe de Ben Moctar sont entrés dans les combats contre les Touareg vers fin de la journée du 16 novembre. Il existe une coalition des terroristes venus d’un peu partout contre les Touaregs. Il faut dire par ailleurs que le chef d’état-major du MNLA, Machkanani Ag Balla, a foncé tout droit avec son groupe pour entrer dans le camp des terroristes. Et les autres brigades du MNLA ont également suivi.
Les combats étaient très violents. Une couverture de feu immense venait des les deux camps. Le MNLA, au début de la journée du 17 novembre, avait fait le compte de ses pertes. Effectivement, il y avait 3 blessés graves et 6 légers et aucun mort n’a été déploré dans les rangs des combattants touaregs lors ces combats.
On apprend aussi que l’AQMI aurait dépêché des renforts pour prêter main-forte au Mujao. Pourtant, le Mujao est présenté comme étant une «dissidence» d’Aqmi. Est-ce un partage des rôles entre les deux organisations terroristes’
Les terroristes ne s’attendaient pas d’abord à cette offensive du MNLA. Lors des premiers combats, ils ont été affaiblis très vite par les brigades mobiles du MNLA qui voulaient en découdre. Alors, ils évacuent leurs familles de Gao vers d’autres endroits plus sécurisés. Des renforts terroristes commencent à venir de certaines bases récemment créées par ces groupes terroristes pour faire face à une intervention internationale, entre autres de Tangara, de Bourem, à Infalfalène et d’Assarbo etc.
D’autres renforts ont commencé à arriver à Tombouctou le 17 novembre. Il s’agit surtout des miliciens de Tombouctou affiliés à l’Aqmi, mais les vrais responsables d’Aqmi ne se sont pas engagés à visage découvert, excepté Ben Moctar qui avait engagé une partie de sa troupe dans les combats du 16 novembre dans l’après-midi. Le 18 novembre, les groupes terroristes tentent de prendre position près des troupes MNLA engagées dans la périphérie d’Ansongo.
Le MNLA a réorganisé aussi ses forces et mis en veille ses réserves ainsi que ses bases fixes pour faire face à toute éventualité. Il ne s’agit pas d’une guerre d’un jour. On se situe dans la durée. Il s’agit de la lutte contre la nébuleuse terroriste et les trafiquants de drogue. Il faut vraiment aimer son territoire pour oser livrer bataille à ces groupes de la peur et de la drogue.

Le MNLA s’est-il bien préparé militairement pour combattre Aqmi et le Mujao’
En réalité, dans une guerre, on n’est jamais prêt. Mais, quand il faut y aller, il faut y aller, puisque personne ne le fera à votre place. Le MNLA avait mesuré les forces qui l’attendaient. Il y avait ces débats et engagements depuis feu Ibrahim Ag Bahanga d’aller à l’encontre de ces groupes terroristes et de leur disputer ce territoire qu’ils occupent. Un territoire qui ne leur appartient pas, mais qu’ils ont pris aux citoyens de l’Azawad avec la bénédiction de Bamako et des trafiquants de drogue pour remettre en cause toute revendication politique de cette communauté.
C’est cette politique de Bamako de plusieurs années qui se retourne contre ceux qui l’ont créée. Le MNLA envisageait cette lutte contre ces groupes depuis sa création en novembre 2011. Mais avant, il fallait récupérer cet espace. Les responsables militaires du MNLA avaient tourné dans les tous les sens cette question et mobilisé les moyens qu’il faut pour aller les affronter. Le MNLA ne dispose d’aucun soutien extérieur, ni financier, ni logistique.
Ses propres moyens, c’est-à-dire la cotisation de ses militants trop pauvres d’ailleurs pour acheter quelques fûts de carburant et un peu d’alimentation pour les combattants. Heureusement que les Touareg savent économiser leur souffle pour résister à cet environnement hostile.
C’est là qu’il y a une opportunité pour la communauté internationale, les Occidentaux (en particulier les Français et les Américains), les Algériens et d’autres pays de la région qui doivent manifester leur volonté et leur solidarité avec le MNLA à travers une aide concrète sur le terrain et à toute autre organisation de la zone qui s’engage dans cette lutte contre le terrorisme. Et ce n’est pas demain qu’il faut le faire.
Parlez-nous du déroulement des négociations avec les autorités maliennes à Ouagadougou ‘
Il n’y a pas de négociations à Ouagadougou, en tout cas pas encore. Mais le représentant de la Cédeao, le président burkinabé, souhaite que des négociations soient engagées très vite avec Bamako et les deux parties doivent s’y préparer.
Avez-vous rencontré la délégation d’Ançar Eddine à Ouagadougou’
Bien entendu, il y a des responsables du MNLA qui ont rencontré ceux d’Ançar Addine présents à Ouagadougou. Mais il ne s’agit pas pour les deux organisations de parler depuis Ouagadougou de l’entente et des difficultés. Il s’agit des rencontres qu’il faut tenir et faire sur le terrain comme il a été convenu entre les parties. Je pense qu’il est temps pour le groupe d’Ançar Addine de Kidal d’aller très vite dans cette unité et de se démarquer de tout ce qui pourrait empêcher cette unité.
Dans le cas contraire, les parties pourraient jouer le jeu de ceux qui veulent détruire l’existence de cette communauté. Les deux commissions devraient se réunir très prochainement sur le terrain. Elles mettront à nu les difficultés qui empêchent de parvenir à cette unité, puisqu’il faut avancer très rapidement sur une plate forme commune de revendications politiques pour permettre aux négociations de prendre corps et surtout permettre à la communauté internationale de prendre une position politique concrète.*.letempsdz-19.11.2012.

**Le Maroc s’invite au Mali…pousser a l’intervention militaire et déstabiliser l’Algérie

Qui ne douterait pas d’un groupuscule, né à l’ombre du conflit libyen appelé le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest qui brigue le pouvoir au Sahel? Qui le finance? Le prétendu dissident d’Al Qaîda au Maghreb islamique qui avait revendiqué les deux attentats kamikazes perpétrés en Algérie à Tamanrasset et Ouargla semble répondre à des ordres en lieux et date bien précis, selon des observateurs. Sa mission vise à déstabiliser l’Algérie et à même de faire obstacle à ses démarches dans la lutte contre le terrorisme, notamment en ce qui concerne la crise au Mali. Sinon, comment expliquer qu’il soit l’instigateur des hostilités déclenchées contre le Mouvement national pour la libération de l’Azawad? Le Mujao incitant à une intervention militaire au nord du Mali signe des combats violents contre le Mnla faisant des dizaines de morts et crie à la victoire le lendemain, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum accordé par le Conseil de sécurité de l’ONU à la Cédéao pour la présentation d’un plan militaire pour une intervention qui prévoit l’envoi de 3300 soldats au nord du Mali. A l’évidence, le Mujao cherche à se débarrasser du Mnla, l’une des organisations favorables à un règlement pacifique et politique à la crise au Mali. Cependant, le Mujao, poussé au suicide devra faire face à Ansar Eddine qui décline l’intervention militaire mais aussi au gouvernement de transition malien qui vient de déclarer sa disponibilité pour des négociations avec le Mnla. L’AFP rapporte dans une dépêche une information vantant la victoire du Mujao, tout en citant un certain Abou Dardar, un responsable du Mujao, que cette agence, porte-parole de l’Elysée, avait joint par téléphone. L’interlocuteur de l’AFP signifie que des coups de feu ont été tirés pour «fêter notre victoire sur le Mnla». L’AFP, qui semble entretenir de bonnes relations avec un groupe terroriste n’avait aucune gêne à parler de la défaite du Mnla, qui par contre, s’investit dans des négociations et compte faire aboutir ses revendications, particulièrement sociales sans le recours à la force. Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait précisé comme rapporté dans notre édition d’hier que «la lutte contre Al Qaîda au Maghreb islamique et le Mujao demeure d’actualité», autrement dit, le processus de négociation ne concerne en aucun cas ces deux formations terroristes. Et au moment où les événements s’accélèrent pour le Mali, un nouvel acteur est entré en scène pour renforcer la donne de l’intervention militaire se livrant même à l’aventure d’envoyer ses troupes au nord du Mali, pourtant le Maroc, car c’est de lui qu’il s’agit, est loin d’être concerné par la situation qui prévaut dans cette région. Qu’est-ce qui pousse donc ce pays à vouloir intervenir directement dans un conflit qui ne l’intéresse ni de près ni de loin? Dès lors qu’il est accusé d’être derrière la création du Mujao, serait-il un adepte inconditionnel de l’Hexagone qui ne désarme pas et continue d’exercer son influence pour aboutir à l’envoi de troupes étrangères militaires au Mali? Tout porte à croire que c’est le cas! Autrement dit, le Maroc s’adonne au rôle recherché par la France. L’option des deux Etats pour une intervention militaire, même si elle n’est plus à démontrer, demeure non déclarée. Néanmoins, la dernière sortie de l’Algérie qui menace de fermer ses frontières en cas d’une intervention militaire devrait prévenir sur les conséquences qui feront du Mali un nouvel Afghanistan! Et à même de dire une mise en garde des partisans d’une intervention militaire.*L’Expression-20.11.2012.

**Quand Romano Prodi, l’envoyé spécial de l’ONU au Sahel, affirme : «Je ferai tout mon possible pour éviter la guerre au nord du Mali dont nous connaissons les conséquences qui sont tragiques et dramatiques», il marque un tournant important dans l’évolution des négociations au Nord-Mali. Cette déclaration, faite mardi à Rabat, au Maroc, fait voler en éclats le scénario de la France qui voudrait se comporter au Nord-Mali comme un éléphant dans un magasin de porcelaine en optant pour une «rapide intervention militaire». Et à quelques jours seulement de l’envoi par la Cédéao à l’ONU de son plan d’action militaire, prévu mardi prochain, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne viennent d’approuver le lancement d’une mission européenne de formation, d’entraînement et de réorganisation de l’armée malienne.

Quelque 240 formateurs devraient être déployés à partir de janvier 2013 pour entraîner quatre bataillons, soit 2600 hommes, selon des sources citées mercredi par le quotidien français le Monde. Ces deux données, en plus du consensus poussé par Alger pour une solution globale, tranchent avec le discours guerrier autour d’une intervention «imminente» tant voulue par Paris avant un changement de position vers une politique moins manichéenne. En fin de compte, si Alger paraissait avoir perdu l’initiative face à l’accélération des événements à ses frontières sud, l’adhésion internationale à un plan global de règlement de la crise lui a redonné un rôle central, que certains n’imaginait que militaire ou du moins logistique.

Même si l’option militaire reste posée, elle ne sera que de dernier recours, suivant un processus politique interne au Mali avec des «encadrements» régionaux et internationaux. Car une «guerre» à l’afghane à nos frontières aurait des conséquences terribles pour les populations civiles maliennes et pour tout le voisinage du Mali. Il reste aujourd’hui à l’Algérie de pousser plus loin dans la voie de la négociation et de l’isolement d’AQMI, tout en résistant aux dangereuses manœuvres de certains «partenaires» étrangers, notamment le Qatar, qui veulent appliquer en Afrique du Nord leur théorie du «chaos constructif». *El Watan-23.11.2012.

**Réactions des internautes: Plan géostratégique…  L’intervention militaire au nord Mali est une suite logique, et même un prolongement de l’intervention  en Libye. Ce plan machiavélique fomenté par une nébuleuse qui emploie le sulfureux philosophe BHL et que la France veut appliquer avec zèle en actionnant la Françafrique. On pourrait croire qu’elle s’agite ainsi pour le minerai d’uranium mais cela n’est qu’accessoire. Avec cette hostile animosité de la part de la France vis à vis l’Algérie…

les Hypocrites  du Golf…les  Cheikhs  Bédouins  ventrus  du Qatar,  ne bougent  pas  un doigt  sans  le  feu vert  de la CIA , les  Monarchies  du Golf  et consorts ont signé  un CDI avec l’impérialisme  depuis 1920 , pour  la pérennité  de leur Trône,  les accords  de Balfour,  les accord  de Sykes-Picot ,les accords de Quicy !
L’Arabie saoudite est une entité juridique créée par les Britanniques durant la Première Guerre mondiale pour affaiblir l’Empire Ottoman. Bien que Lawrence d’Arabie ait inventé le concept de « nation arabe », il n’est jamais parvenu à faire de ce nouveau pays une nation, et encore moins un État.

**Les combats font rage entre le MNLA et Aqmi/Mujao

Des dizaines de cadavres joncheraient le désert du nord du Mali

Le Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) a rendu public, avant-hier, le communiqué N° 40 établissant le bilan des affrontements ayant opposé, le jour même, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), d’un côté, et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), de l’autre côté.

«Ce 19 novembre, des combats se sont déroulés dans la région de Ménaka entre le MNLA et la colonne des narco-terroristes du Mujao, renforcés par Aqmi, partie de Gao la veille.

Les forces du MNLA ont détruit 8 véhicules et ont récupéré deux autres du Mujao/Aqmi. Par ailleurs, 10 hommes du Mujao et d’Aqmi ont été tués. Du côté du MNLA, on déplore 1 mort et 4  blessés», est-il écrit dans le communiqué.

«Aux dernières nouvelles, plusieurs unités du MNLA encerclent à la tombée de la nuit, le reste de la colonne du Mujao et d’Aqmi», ajoute le CTEA dans le même communiqué.

Le CTEA avait, précédemment, et dans la même journée, rendu public le communiqué N° 39, annonçant la «reprise des combats contre les terroristes dans l’Azawad».

«Le 18 novembre, une colonne des narco-terroristes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) renforcée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a fait mouvement à partir de Gao en direction de Ménaka, ville tenue par les forces du MNLA», lit-on dans ce communiqué.

«Ce matin, la colonne des terroristes, formée d’une trentaine de véhicules 4X4, a été prise en tenailles par deux formations du MNLA, sur la route entre Ansongo et Ménaka (à 30 km de Ménaka). Les combats s’y déroulent en ce moment», ajoute le CTEA.

«D’autre part, dans la journée d’hier, les hommes du Mujao ont fait prisonniers une quinzaine de civils résidants du village d’Indelimane. Ils ont été emmenés à Gao. On ignore quel sort leur est réservé», est-il encore rapporté dans le communiqué.

Les affrontements armés entre le MNLA, d’un côté, et Aqmi et le Mujao de l’autre, ont, rappelle-t-on, débuté le 16 novembre dernier, à Ménaka, distante de quelque 90 kilomètres de Gao, ville du nord du Mali.

Le CTEA avait évoqué, dans son communiqué N° 37, que «des dizaines de morts et blessés dans les rangs d’Aqmi et du Mujao» lors du premier jour des affrontements armés. Un calme avait été enregistré.

«Chacune des deux parties s’organisait» pour la suite des combats, selon le communiqué. Les combats ont, donc, repris avant-hier et se poursuivaient hier, selon une source proche du dossier. Des témoins signalent la violence des combats, ajoutant que «des cadavres jonchent le sol» au terme de chaque bataille.* 21 Novembre 2012-Le Temps d’Algérie

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*Les membres de la délégation d’Ançar Eddine arrivés dans notre pays, se félicitent des efforts consentis par Algérie

«La solution à la crise au nord du Mali doit émaner d’un pays musulman»

La délégation d’Ançar Eddine arrivée avant-hier en Algérie a exprimé son souhait que «la solution à la crise au nord du Mali émane d’un pays musulman», selon des indiscrétions.

Les représentants du mouvement islamiste armé ont rejeté, selon les mêmes sources, «les solutions proposées par certaines parties partisanes de l’intervention militaire étrangère».

Les membres de la délégation ont remercié l’Algérie pour sa «disponibilité permanente en faveur des solutions pacifiques et diplomatiques, comme le prouvent les accords signés auparavant». «L’Algérie connaît mieux que quiconque les problèmes dont nos populations souffrent depuis des décennies. Elle a même initié à chaque fois des solutions», notent-ils.

Ançar Eddine, qui évite une confrontation directe avec le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) «afin d’épargner aux populations locales davantage de souffrances», a exprimé son «désaccord», même en termes religieux, vis-à-vis des deux organisations terroristes.

Les événements semblent s’accélérer au nord du Mali où Mujao et Aqmi sombrent dans une «crise de confiance» entre leurs chefs. On citera pour l’exemple le cas de Mokhtar Belmokhtar, alias Abou El Abbès, évincé au profit de son ennemi juré Abdelhamid Abou Zeid, l’élimination physique de Abou El Qama, et l’infiltration des deux organisations terroristes qui pourront accélérer le départ en masse de terroristes d’Aqmi et du Mujao, dont beaucoup seraient candidats au repentir.

A noter, d’autre part, que le média mauritanien Al Akhbar a rapporté, hier, des propos du porte-parole d’Ançar Eddine, Senda Ould Boumama, qui a déclaré que l’objectif des deux délégations du mouvement dépêchées en Algérie et au Burkina Faso est de «trouver une solution de fond» au problème du nord du Mali qui perdure depuis plusieurs décennies. Joint par Al Akhbar, Ould Boumama a précisé :

«Nous voulons transmettre notre point de vue au médiateur burkinabé à propos de la solution qu’il propose. Concernant l’Algérie, elle a toujours été médiatrice dans les crises de la région où elle a parrainé les accords antérieurs. Nous voulons leur faire parvenir notre point de vue».

Ould Boumama a appelé à «mettre au premier plan les intérêts des peuples de la région», tout en refusant que le nord du Mali soit «une scène de conflit entre les grandes puissances qui veulent accaparer les ressources naturelles», selon ses termes rapportées par Al Akhbar. * 05 Novembre 2012–Le Temps d’Algérie

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