Ils se marièrent et eurent beaucoup de problèmes
*La moitié des jeunes couples divorcent : Ces femmes qui rachètent leur liberté Ils se marièrent et eurent beaucoup de problèmes. » C’est ainsi que l’histoire se termine pour beaucoup de couples algériens.
A voir les affaires de divorce qui défilent devant les tribunaux algériens, l’on pourrait presque penser que le mariage a perdu de son prestige. Ce sont surtout les jeunes couples qui se retrouvent devant le juge. Des paillettes de fête plein les cheveux, les jeunes mariées tombent brusquement de leur nuage et se heurtent à la dure réalité. Les chiffres communiqués par le ministère de la Justice sont effarants : pas moins de 41 549 divorces en 2009, en augmentation de près de 7% par an. « Cela concerne, en majorité, de jeunes couples qui n’ont pas dépassé 5 ans de vie commune », souligne Salah Ali, directeur des affaires civiles au ministère de la JusticY a-t-il véritablement un « malaise » dans les relations hommes-femmes ? « Il existe aujourd’hui deux formes de familles : les couples qui fondent un foyer mononucléaire et ceux de la famille étendue. Dans les deux cas, la situation va mal », diagnostique Lahcène Boudjenah, conseiller matrimonial spécialiste en « réconciliation des époux » et en coaching conjugal. Costume et barbe bien taillée, il fonde sa thérapie sur ce qu’il appelle « les références arabo-berbéro-musulmanes » des couples algériens et affirme que de hautes personnalités politiques ont eu à consulter dans sa clinique.
Dans une société qui balance entre traditionalisme et modernisme, les divorces sont vécus de manière différente. Au tribunal Abane Ramdane, les ruptures définitives des jeunes couples se suivent en un déconcertant désordre routinier. Fait inédit : les femmes s’accommodent plus facilement de leur statut de divorcées. Nadia, 26 ans, employée dans une entreprise privée, paraît souriante, au tribunal Abane Ramdane. « Nous nous sommes connus, nous nous sommes aimés passionnément pendant plusieurs années. Dès que nous nous sommes mariés, notre vie s’est changée enfer. Nous nous disputions du matin et soir, le plus souvent pour des futilités. On en venait parfois aux mains, je n’en peux plus de cette situation, c’est devenu insupportable. Les blessures ne prennent pas le temps de cicatriser que d’autres plaies apparaissent. Je suis fatiguée, ça n’en finira jamais. Je n’arrive pas à m’adapter à lui. Ce n’est pas le genre d’homme que je voulais pour moi », confie-t-elle. Après un an de mariage, elle affronte son divorce avec hardiesse. « Heureusement que je suis indépendante financièrement. Je peux endosser la responsabilité d’un divorce sans problème », clame-t-elle. Pour la sociologue et militante du réseau Wassila, Fatima Oussedik, il n’y a pas lieu de s’effrayer du nombre de divorces. « Le divorce a toujours existé en Algérie. Heureusement que cela est permis. Ça éviterait à beaucoup de personnes de s’entretuer », glisse Mme Fatima Oussedik. A l’ère du « divorce par sms », les clashs sont généralement liés au travail de la femme, à une belle- famille omniprésente ou à un mari violent. « Dans la famille mononucléaire, les clashs sont souvent liés au travail de la femme. Le problème tient souvent au fait que le mari espère toucher à l’argent de sa femme. De l’autre côté, l’avidité dans la famille étendue est parfois plus grande. Le mari qui habite dans la maison parentale est contraint de dépenser pour les deux foyers et cela ne plaît pas à la dame », explique M. Boudjenah. Et d’asséner : « Les gens croient avoir dépassé les tabous, mais il n’en est rien. » Dans une société de plus en plus conservatrice, l’impératif du port du voile représente également, selon M. Boudjenah, un motif de divorce.
« On se marie pour une chimère »
Certains avocats s’insurgent contre le manque de maturité des couples qui attachent de l’importance à des fadaises. « Aujourd’hui, plus de 50% des jeunes couples divorcent. On ne se marie plus sur des bases solides, on s’unit sur une chimère. On pense faire comme dans les feuilletons télévisés et on se heurte à la dure réalité. Les filles veulent aujourd’hui un homme riche et beau. On se souvient de l’influence qu’avaient exercé les feuilletons turcs sur les filles », s’indigne maître Fatima Benbraham. Elle reproche surtout aux femmes de vouloir se marier à tout prix sans jamais en mesurer les responsabilités et les conséquences. En clair, les femmes célibataires ne rêvent que de mariage alors que certaines femmes mariées n’aspirent qu’au divorce. « Il y a des femmes qui aspirent à se caser parce qu’elles ont fait une erreur. Les hommes veulent vivre comme dans les films. Ils confondent la réalité et la fiction », observe M. Boudjenah. Le fait est, selon lui, qu’il n’y a plus, dans la société algérienne, un modèle identitaire crédible. « Le mariage se fait avec des connaissances rudimentaires faites de “on-dit” et de tabous », soutient-il. Il reste que la répudiation de la femme, sans justification, est la forme la plus répandue du divorce en Algérie. « Les violences conjugales sont un problème récurrent. Cela touche toutes les couches de la société. Cela va de la femme de ménage au médecin spécialiste », rappelle Kahina Merzekad, avocate et membre du Ciddef.
Fatima Benbraham, elle, accuse l’appareil judiciaire de « booster » les divorces. Le fait est que l’appareil judiciaire contraint les magistrats à remettre les jugements des statuts personnels dans un délai qui ne saurait dépasser les trois mois. « On ne peut traiter de la vie de personnes en quelques mois. On fait surtout de la quantité. Trois mois c’est le minimum pour un couple de se réveiller de sa dispute. Cela ne leur laisse pas le temps de revenir à de meilleurs sentiments », plaide Me Benbraham, soulignant que « les divorces sont un levain des maux sociaux ». « La rupture de la cellule familiale entraîne la destruction du tissu social. On ne peut dissoudre comme cela le mariage sans prendre en considération les effets sur la société », clame-t-elle encore. Le fait est que s’il peut y avoir maldonne sur les divorces, les malentendus commencent dès le mariage, souvent étouffés par les youyous stridents et les emballements de la zorna et du bendir.(El Watan-09.05.2010.)
***Tlemcen
Le mariage traditionnel entre hier et aujourd’hui
Actuellement, le mariage se limite à trois jours. Autrefois, il durait quatorze jours, sept jours de préparatifs et sept jours pour le mariage.Chez le marié, à la veille du mariage, on égorge le mouton très tôt le matin. Ce jour-là, sont présents les proches parents du marié ainsi qu’une cuisinière. Pour garantir un bon repas, on doit prévenir cette dernière bien à l’avance car réputée comme étant un cordon bleu, elle est très sollicitée pour les mariages, les fiançailles, mais aussi d’autres évènements tels que circoncisions, décès… Chez la mariée, ont lieu les fiançailles. La belle-famille est invitée pour officialiser l’union à travers la bague et la hana, une corbeille remplie de friandises disposées sur des feuilles de henné, un veston de kaftan que la mariée portera le lendemain. Lors de cette soirée, la présence du marié n’est pas obligatoire. Souvent, c’est la belle-mère ou encore la belle-soeur qui met la bague à la jeune femme. Les soeurs et cousines de la mariée amènent le trousseau qu’elles rangent délicatement dans la chambre nuptiale. Le trousseau de la mariée se prépare dès sa naissance. Ne sachant pas à quel âge la jeune femme va se marier, cela permet d’avoir le temps de tout bien préparer à l’avance et être prêt le jour venu. Ensuite, elles sont invitées à prendre le café. Juste après, les femmes commencent à servir le dîner composé de la Hrira, de hors-d’œuvre et d’un plat sucré fait soit de raisins secs, de pruneaux ou de coings. La tradition veut que ce soit un plat sucré décoré d’amandes qui est servi à la belle-famille, signe de bon présage pour la vie future des mariés. Une fois le dîner achevé, la belle-famille quitte les lieux pour rejoindre ses propres invités. La soirée de la veille du mariage est consacrée aux amis. (El Watan)
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**A l’Ouest, notamment à Tlemcen où les traditions sont connues pour être exceptionnellement onéreuses, les frais de la fête du mariage peuvent atteindre allègrement les 500 000 DA. La dot seule s’élève, en moyenne, à un million de dinars. Il est de coutume d’offrir un bijou en or à la future mariée, dont le prix frise la barre des 100 000 DA. Au lendemain de la fête, par exemple, la tradition veut que la famille de la mariée apporte à la belle-famille des gâteaux ainsi que des cadeaux. Habituellement, des robes et des gourmettes sont offertes à chaque membre de la famille. Cette cérémonie génère une dépense d’environ 100 000 DA. *****************************
**Un ceinturon en or à Annaba
A l’Est du pays, l’on s’accorde à dire que la simple dot réclamée par les parents peut varier entre 5000 et 50 000 DA. Ce qui est certain c’est que pour parer à toute mauvaise surprise, le couple convient préalablement d’un montant. La rencontre entre les parents des deux fiancés est l’occasion de négocier la prise en charge du trousseau par la famille du futur mari. Les parents de la fiancée peuvent exiger un bracelet pour leur fille, dont le prix oscille entre 70 000 et 150 000 DA. Ils ont aussi la possibilité de demander une parure en or qui coûte entre 40 000 et 80 000 DA. Pour les plus nantis, il faut compter pour un ceinturon en or entre 120 000 et 300 000 DA. Le futur époux doit aussi se charger de la laine qui permettra la confection du matelas du couple.
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**Très chère dot !
Ce n’est point une vue de l’esprit ou une utopie : la dot (essadak ou el mahr dans le jargon local) à 60 000 DA est une pratique réelle bien palpable qui se généralise de plus en plus dans toute la partie sud de la wilaya de Mila.Ce vent de changement qui a chamboulé les traditions de mariage jusqu’ici observées a commencé à souffler sur la région à partir de l’été 2004. « Aujourd’hui, affirme-t-on, plus de 75% des mariages sont scellés dans ce cadre précis à Téleghma comme à M’chira, Oued Seguène, Souk Naâmane et jusqu’aux limites de la wilaya d’Oum El Bouaghi ». L’initiative, au demeurant lumineuse, a été mise en route par quelques notabilités et chouyoukh de la daïra de Téleghma qui, appuyés par les prêches des imams, ont joué un rôle prépondérant quant à la sensibilisation et l’adhésion des fidèles à ces nouvelles règles de célébration des fêtes de mariage à coûts relativement modérés. « Ces nouvelles recommandations en matière de mariage ne sont en réalité que le prolongement de notre religion islamique qui prône les vertus de la rahma (la clémence), la solidarité et l’entraide entre les musulmans et combat le gaspillage et tout genre d’excès », a révélé une personnalité charismatique de la région.
Une aubaine pour les jeunes et les célibataires endurcis désireux de rompre avec un célibat pesant. En plus des 60 000 DA de dot, les familles dont le fils projette de convoler en justes noces devront s’acquitter de deux quintaux de laine et des frais relatifs à l’achat du trousseau (eldjaria) de la mariée. Les dépenses inhérentes à ladite « eldjaria » sont généralement arrêtées de commun accord entre les familles des deux conjoints et remises sous forme d’un montant en espèces à la mariée. Fini aussi la bombance, la prodigalité et les abus s’agissant des habitudes culinaires en vigueur lors des fêtes de mariage. Les déjeuners et dîners servis à l’occasion et comprenant 3, voire 4 variétés de mets, plus les boissons, hors-d’œuvre et dessert, sont de même remisés au placard. Les convives devront se contenter d’une chorba f’rik appétissante ou préparée à base de vermicelle et d’un succulent couscous agrémenté de viande bovine. Selon des témoignages concordants, 95% des familles célébrant une union sacrée respectent scrupuleusement ces mœurs culinaires.
Le burnous, le haïk, le cheval et des youyous à Tlemcen
Quoique le Ramadhan ait « raccourci » l’été cette année, les noces à Tlemcen continuent. Une sorte de course poursuite chez les familles pour faire accomplir à leur progéniture la « moitié de la religion ». Quelques instants de découverte et de joie, un soir de mariage tlemcénien. Emmitouflée dans un haïk de soie, laissant entrevoir un kaftan doré et un diadème royal, la mariée, accompagnée d’une proche, pénètre dans son nouveau domicile sous les youyous. Du sucre en poudre est essaimé à partir du toit de la maison. Une manière de souhaiter une vie de miel aux futurs époux. Ailleurs, le marié est pris en charge par ses amis. Après la séance de coiffure et le banquet organisé dans un salon de thé, moulay soltane, en burnous, est hissé sur un cheval, généralement blanc. Le cortège pédestre prend la direction du foyer conjugal sous le son de la zorna et de la ghaïta. Sur le seuil, un cercle se forme pour une danse en solitaire de l’aâriss. Tout se mêle, ensuite, dans un tohu-bohu de youyous et de pétards avant de permettre à moulay de s’engouffrer dans la chambre nuptiale… Sur la terrasse, les invités se trémoussent au son mélodieux de la musique andalouse…(El Watan)
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**Mariages
Ce qu’il nous reste des traditions
Poèmes, rituel du henné, visites au marabout… de Mostaganem, à Souk Ahras, les cérémonies de mariage ont beaucoup évolué. Selon les familles, les moyens et le temps, chacun tente de garder le meilleur des traditions. Et leur esprit.
Islan ou le mariage ouargli
Islan, le mariage ouargli dure quinze jours, chaque jour porte le nom d’un plat ou d’une tradition. Les festivités sont actuellement réduites de moitié, les jeunes voulant s’affranchir du poids des coutumes. Mais pour beaucoup, Islan est beau et valorisant, fêté dans la joie et la pure tradition avec quelques touches de modernité ou ingrédients importés. L’esprit d’Islan est toujours là avec son lot de regroupements familiaux, préparatifs bruyants, ziara des marabouts, gastronomie, costumes traditionnels, takouka et rebbakhi (chant et danse traditionnels) et hommage aux plus âgés. Samedi : jour du henné. Séance de hammam pour la mariée ses sœurs, ses copines et ses cousines. La future épouse est lavée, épilée et parfumée à l’eau de rose et à la poudre de girofle. La cérémonie du henné se déroule le soir en présence de la délégation féminine de la famille du fiancé. Après un dîner composé de soupe, tadjine, salades et fruits, la mariée entre en scène vêtue de rose pour ce rituel accompli par la belle-mère. Dimanche : jour d’iouzene d’aoune. Au menu : plat de céréales, viande et tripes ainsi que des fèves cuites à l’eau. La mariée est vêtue d’une malehfa et parée d’or pour la journée. Après la prière du A’assr, la ziara de Sidi Abdelkader avec les copines. Lundi : jour du dayifouhane où on roule l’encens. C’est le grand jour pour la mariée ouarglie. Tôt le matin, elle visite Sidi Barajal. De retour, elle porte le haouli noir qui est le must des costumes traditionnels. Ses tantes roulent l’encens nuptial et les invitées sont conviées à un couscous royal puis à une séance de b’nadir animée par une troupe féminine traditionnelle. Mardi : jour de taknift tadount, une sorte de m’hadjeb richement farcie dont une partie est envoyée chez le mari. La mariée porte le haouli vert et parée de bijoux en argent. Elle visite Sidi Ouhssane l’après-midi, y jette trois cailloux puis revient en courant chez ses parents. Mercredi : jour d’assenser. La mariée est conviée par ses oncles et tantes maternelles. Le matin, elle se rend avec son fiancé à Sidi Belkheir pour une prière au mausolée puis elle se rend soit chez son hôte ou hôtesse ou chez ses parents, s’il y a cotisation pour l’organisation de la cérémonie. On lui offre des vêtements et des cadeaux utiles à son foyer. L’après-midi est consacrée à la Tessdira, défilé de tenues d’apparat. Côté marié, c’est le jour du grand couscous puis soirée de chants traditionnels masculins. Jeudi : jour de Sidi Abdelkader et Tidegaline, soit de la belle-famille. Grand couscous pour les femmes des deux familles et spécialement celle de la mariée accueillie en hôte de marque. C’est le grand jour du marié qui sort en costume traditionnel sur un cheval blanc, fait la tournée du ksar et va avec ses amis à la ziara de Sidi Abdelkader. Deuxième séance de bnadir ou chants féminins. Le soir, c’est la nuit de noces. Vendredi : jour du sbah et de taknift tazdat ou roggag, que la famille de la mariée prépare pour le déjeuner des mariés et de la belle-famille. Le marié accomplit l’ikram avec ses amis à la palmeraie pour ramener des fleurs et un cœur de palmier à son épouse. Un méchoui est préparé avec une part pour la mariée qui porte le haouli grenat. Samedi-dimanche-lundi : trois jours de hedjba : isolement des nouveaux mariés. Chouchoutés, ils reçoivent des visites à des heures précises. Là, ils reçoivent les repas et les cadeaux de la famille. Le lundi soir, le marié accomplit le okbal sobiane, un vœu de mariage pour les jeunes de la famille. Il va embrasser la tête des anciens de sa famille qui lui offrent de l’argent et des bijoux. Mardi : jour du khroudj ou fin de la hedjba par une cérémonie de thé et de danse chez la belle famille.
Kabylie : henné, poèmes et idhebalen
Par ces temps de disette, convoler en justes noces avec sa douce moitié devient un véritable casse-tête pour les personnes en âge de se marier. En Kabylie, il faut en moyenne 10 à 15 millions de centimes (meubles et frais de fête) pour se marier. La cérémonie religieuse, qui se charge de sceller les liens du mariage avec la dot, précède tout le cérémonial du mariage. Un repas est servi aux invités des deux familles. Les frais du repas sont partagés entre les deux parties pour l’achat de la viande, de la semoule, de l’huile. Le tuteur du nouveau marié dépose une belle somme d’argent sur la table. La bienséance veut que le père de la mariée (ou le tuteur) en ramasse juste une partie pour porter chance à sa fille. C’est le soir que commence la fête chez le nouveau marié avec la cérémonie du henné. Les femmes, réparties en deux groupes, chantent les poèmes du terroir en hommage au nouveau marié. On demande le silence pour laisser place à un homme qui récite plusieurs poèmes décrivant avec humour la réalité de la famille kabyle. A la fin, le poète s’empare de tous les œufs offerts par la famille sous les applaudissements des convives. Puis tout le monde se retrouve sur la grande place du village où est organisée la grande soirée de chants et de danses, un ourar (bal) animé par des chanteurs amateurs ou professionnels, parfois remplacés par la troupe des idhebalen qui interprètent d’autres airs de musique à la trompette et au tambour et ce, jusqu’aux aurores. Le lendemain, dans l’après-midi, on va chercher la mariée de chez-elle. Coups de klaxons tonitruants, décibels tapageurs d’une méga chaîne hi-fi, youyous stridents des femmes en robes blanches décolletées… s’il existait un festival des cortèges nuptiaux, la palme d’or aurait sans doute été attribuée à Bouzeguène, où l’on compte une forte communauté émigrée. Des voitures, dernier cri, toutes ceinturées par des ornements de fleurs, enjoliveurs compris. Avant de poser le premier pied dans sa nouvelle résidence, la mariée doit boire dans un pot en verre que lui offre sa belle-mère et balancer de ses mains, à tous vents, un mélange d’œufs, de bonbons, de gâteaux… Le soir, la fête s’achève par un dîner offert à tous les villageois. Le lendemain du mariage, un repas est préparé pour la mariée et sa famille. Elle reçoit ensuite la visite de la famille, de son mari et des gens du village venus lui apporter des cadeaux et le plus souvent de l’argent. C’est là que les invités et les parents de la mariée quitteront la maison et laisseront la jeune épouse chez-elle.
A Oran, 14 000 mariés en une seule année !
Avec une moyenne de 50 mariages par jour de 9h à 16h durant le seul mois de juillet dernier par les services de l’état civil d’Oran, le début de l’été jusqu’à la première quinzaine d’août sont les deux mois de la saison estivale les plus sollicités pour les mariages. Pour la seule année 2008, 14 000 actes de mariage ont été établis uniquement à Oran soit un millier de plus par rapport à 2007 ! Pour cette année, et devant le nombre de réservations déjà enregistrées pour ce mois d’août et surtout celui d’octobre prochain juste après la période du mois de Ramadhan, le cap des 15 000 actes sera largement dépassé. Parlant de chiffres et malgré les prix exorbitants allant de 6,10 ou 30 millions de centimes (repas non prévus) soit pour la demi ou la journée entière avec un DJ en prime, la trentaine de salles implantées à El Bahia affichent déjà complet jusqu’au 18 août prochain. Certains gérants de salles ont déjà des options de réservations payantes pour la première semaine du mois d’octobre. La tendance de cette année pour le cortége nuptial ? L’exigence est de la limousine, à la calèche grandement décorée. Une grande virée dès 21h à travers les grandes artères de la ville est prévue avec passage obligé sur le grand boulevard du 19 Mars surnommé pour l’occasion -Le boulevard des Amours. A bord d’une limousine, il faut prévoir 1 million de centimes pour une heure et le parcours de la ville avec la traditionnelle halte au niveau du mausolée de Sidi El Houari, avant d’arriver à la salle des fêtes. Pour la calèche, la facture est moins salée. Pour un trajet de 200 m, à proximité de la salle des fêtes ou de la maison parentale, il faut compter 500 000 centimes avec, bien sûr, un baroud sur un fond musical exécuté par une troupe de karkabou. En plus du prix du mariage -plus de 20 millions centimes uniquement pour une soirée d’organisation- il faut ajouter la dot et le trousseau de la mariée, eux seuls sont estimés à environ 50 autres millions de centimes- bijoux et ameublement compris. Aujourd’hui, certains parents n’hésitent pas à recourir, devant les dépenses faramineuses, au mariage traditionnel. Ils organisent les noces de leur progéniture sur la terrasse de leur villa ou à proximité de l’entrée de leur domicile dans une grande tente aménagée (après demande d’autorisationdélivrée soit par la sûreté urbaine ou le secteur urbain.
A Souk Ahras, entre tradition et endettement
Célébré avec faste et tintamarre, le mariage est de plus en plus coûteux à Souk-Ahras et dans la majorité des autres villes de l’est algérien, où rien ne semble prévoir la rupture avec le « m’as-tu vu » et les « qu’en dira-t-on ». De la dot au trousseau de la mariée, des achats les uns plus onéreux que les autres, l’heureux prétendant à l’hyménée va inéluctablement, après le coup de grâce chez le bijoutier, vers l’endettement. Il doit faire preuve dans tous les cas d’une connaissance profonde des besoins de la mariée et, surtout, faire preuve d’aisance devant les invités sous peine de subir les foudres des mauvaises langues qui peuvent atteindre le couple à n’importe quel moment de leur vie prénuptiale. Ariss el ghelba (mari de misère), Ares gueddou-gueddou (un mariage juste-juste)… sont autant de mots courants pour alimenter les commérages des convives qui restent à l’affût du moindre indice de frugalité ou de disette pour s’acharner sur l’une ou l’autre famille. La fête proprement dite est accompagnée de rituels, de coutumes variant d’un temps à un autre et d’un groupe social à un autre. Ce qui était de rigueur autrefois est facultatif aujourd’hui. Les atours que la mariée portait impérativement la nuit où le mariage devait être consommé et le port du burnous du père ou du grand père par son mari ont totalement disparu au profit de la robe de mariée et du costume universel. Seules quelques familles conservatrices en font une obligation dans le but de perpétuer la tradition. Des femmes en carats et autres, harnachées pour la circonstance, défilent et dansent pendant toute la journée au rythme du disc-jockey, une « machine à musique » qui a ravi la vedette aux ancestrales fkirettes (chanteuses traditionnelles qui animaient les fêtes familiales). La cuisine citadine tombée en disgrâce y est ressuscitée et les mets du terroir, les uns plus succulents que les autres, sont préparés en présence de cuisinières professionnelles. Du côté des hommes, les troupes de malouf,de chaâbi ou de raï animent la soirée jusqu’au petit matin. Les boissons alcoolisées, totalement disparues des mœurs souk-ahrassiennes pendant les fêtes familiales, sont servies en toute discrétion, à la demande de l’invité. Pour une majorité frappée de plein fouet par une disette chronique qui sévit à Souk-Ahras, les couples partent dans un semblant voyage de noces, juste après un passage furtif à la mairie. Pour d’autres encore, le tout est résumé en une walima (rencontre-dîner) où l’on évoque les supplices du tombeau (aadheb el-kabr) et le châtiment réservé au fornicateur (oukoubet el-fassek). Point de musique ou de signe de joie.
A Sétif, on préfère les salles des fêtes
Autrefois, le mariage sétifien durait sept jours et sept nuits, célébré le vendredi uniquement. Les temps modernes ont bousculé les us et coutumes des gens de la capitale des Hauts-Plateaux qui ne trouvent désormais aucun inconvénient à faire la fête en semaine. Pour ne pas abîmer les meubles de la demeure familiale et se débarrasser le plus rapidement possible de certains encombrants convives, on opte le plus souvent pour les onéreuses salles des fêtes, de plus en plus nombreuses. Même si la dot (en argent, effets vestimentaires, bijoux et autres accessoires) existe toujours, de nombreuses familles sétifiennes n’exigent désormais que le dinar symbolique et surtout el hanna pour leur progéniture (la quiétude et le bonheur). Le voile d’antan a cédé la place à la robe de mariée. Les cérémonies suivant la nuit des noces ne sont plus d’actualité. Néanmoins les robes traditionnelles ont toujours la côte, tout comme la berboucha (couscous) et la chorba frik, qui n’ont pas pu être déclassés par les tajines
A Constantine, la fête commence le jour de la “demande”
Dans le temps, différents protocoles et longues procédures étaient liés à la cérémonie de mariage. La première donc, appelée chaoufa consiste à rendre visite (exclusivement les femmes de la proche famille du futur marié) à la future mariée, histoire de la voir et d’apprécier ses qualités physiques, s’assurer au passage qu’elle n’a pas de défauts par l’entremise d’une matrone qui ira jusqu’à tâter certaines parties de son corps… Etape suivante, si entre-temps on ne s’était pas ravisé sur le choix de la fille, la demande officielle se faisait, d’un côté par les femmes à la mère de l’élue, et de l’autre par les hommes qui s’adressaient au père de celle-ci avec les négociations d’usage autour de la dot, un cadeau (bijou en or), en plus d’un petit plateau de confiserie. Une coutume consistait à voiler la promise en même temps que quatre ou cinq de ses amies était aussi de mise pour tromper l’assistance et dérider l’atmosphère. La personne qui trouvait la mariée de ses quatre compagnes avait alors un cadeau. Le jour de la noce, des fleurs, des dattes et des bonbons étaient lancés à la cantonade. Les invités étaient également copieusement arrosés d’eau de fleur d’oranger pour « susciter la chance”. Arrivée dans la maison de son époux, la mariée est accueillie avec un pain rond fait maison et un bouquet de persil qu’on lui met dans son giron : promesse de prospérité. La nuit de noce concernait tout le monde. L’honneur des deux familles( et des voisins) était en jeu, aussi ils attendaient fébrilement que soit consommé le mariage, preuve à l’appui (la chemise de nuit maculée de sang). De nos jours, ces choses ont disparu. On se passe des entremetteuses, et la fête est d’ores et déjà entamée le jour même de la demande en mariage, qui fait aussi office de fiançailles. Les orchestres sont bannis, remplacés par les disc-jockeys. Un pied dans le monde moderne et l’autre dans un passé révolu.
Rituels maraboutiques à Mostaganem
Distante d’un peu plus d’1 kilomètre de Mostaganem, sa grande sœur, la cité de Mazagran, là où se trouve le mausolée de Sidi Belkacem, devient la destination obligée de tous les cortèges nuptiaux. Hiver comme été, le pieux marabout constitue un passage obligé et sa « baraka » est requise par tous les noceurs du coin. Si bien qu’en saison estivale, la route qui y mène se transforme en un sinueux encombrement sonore. Parfois, l’affluence est telle que la mariée, qui doit y entrer pieds nus comme le veut la tradition, doit faire un sacré bout de chemin pour parvenir à ses fins. Car il ne viendrait à l’esprit de personne de contourner ce mausolée perché sur un mamelon et dominant une mer que les ondulations d’un vent d’est rendent encore plus attrayante. Même durant la soirée, les visiteurs ne manquent pas. Car ici, ce sont également les maris qui doivent se soumettre au rituel. Même s’ils le font avec moins de tapage, le cortège étant alors réduit à sa plus simple expression, la visite du mausolée est requise pour tous. A l’autre bout de la ville, plage de Kharrouba celle que fréquentaient les familles urbaines de Tigditt, plus proche, trône fièrement Sidi Mejdoub, qui partage avec son lointain compère de Mazagran, cet honneur séculaire de pouvoir donner sa baraka, toute marine, à toute nouvelle union. Ce n’est qu’une fois ces rituels accomplis que les heureux élus peuvent enfin se retrouver. Il est vrai que depuis un certain temps, sans doute avec l’arrivée de nouvelles populations venues d’ailleurs, il arrive que des couples fassent la visite ensemble. Ce qui ne dispense pas le mari de revenir, le soir, seul, auprès de Sidi Belkacem. Cette visite des mausolées, fort nombreux dans la région, n’est pas spécifique à Mostaganem. A Mesra, il y a Sidi Bendhiba qui surplombe l’opulente cité. A Sidi Lakhdar, c’est le marabout éponyme, le grand poète et guerrier du Dahra qui est sollicité. Partout ailleurs, à Aïn Tédelès, Aïn Nouissy, Bouguirat, Sirat, Oued El Kheir, Tazgaït, Ouled Boughalem, Beni Ifren, Khadra, Hadjadj, là où les saints de la région apportent calme et sérénité, les cortèges nuptiaux se relaient sans discontinuer. Surtout qu’avec l’émergence des salles des fêtes et la disparition des soirées familiales animées par les maîtres du chaâbi, la date du mariage dépend du bon vouloir des propriétaires de ces salles. Les mélodies langoureuses de Maâzouz Bouadjad ou de Habib Bettahar ont cédé, face à des Dj de plus en plus inventifs et de plus en plus exigeants. Même les visites rituelles aux marabouts sont souvent émaillées de carambolages, voire souvent d’accidents provoqués par la stupidité des automobilistes. (El Watan-07.08.09.)
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**5000 invités pour un mariage collectif
Le bureau de Maghnia du Croissant Rouge Algérien a organisé, pendant une semaine, un mariage collectif dont ont bénéficié 25 couples, tous démunis et dont l’âge dépasse les 35 ans. Deux des conditions exigées par les organisateurs.Les heureux mariés ont été totalement pris en charge, comme le précisera d’ailleurs M. Abdelaziz Kamli, le responsable local du CRA. « Chaque mariage nous a coûté 25 millions de centimes, mais pour être honnête, l’argent appartient aux bienfaiteurs anonymes de la ville », dit-il. Mais le clou de ces festivités a été le 5 juillet dans la soirée, lorsque les mariées, en robe blanche et or, ont été coiffées au centre de formation professionnelle pour filles, avant d’être dirigées à la salle Yasmine. Les mariés, quant à eux, ont été emmenés chez les coiffeurs. Ensuite, c’était au tour du cortège fait par des jeunes véhiculés, qui ont proposé leurs services gracieusement.
D’autres jeunes de la ville, en voitures ou en motos, ont rejoint la file pour sillonner le boulevard du premier novembre. Après les repas, offerts à plus de 5 000 présents, la fête a repris au stade des frères Nouali, où 50 fauteuils ont été disposés au milieu du terrain gazonné. Dans les tribunes et autour du terrain, 5 000 personnes s’étaient amassées pour la cérémonie et la soirée riche en couleurs : troupes folkloriques, musique haouzi, moderne et humour avec Abdelkader Secteur. A minuit, des feux d’artifice ont été lâchés. C’était émouvant. « C’était une action humanitaire qui a coïncidé avec la fête de l’indépendance. Une fête qui a réuni toute la population. L’année prochaine, le nombre des mariés sera revu à la hausse. Merci à tous », conclut Ali Meliani. (El Watan-03.07.08.)
***plus de 817 000 nouveau-nés en 2008.
En 2008, plus de 817 000 nouveau-nés ont été inscrits à l’état civil, contre 144 000 décès durant la même année. Selon les prévisions du ministère de tutelle, le pays dépasse le seuil de un million de naissances en 2015.
L’espérance de vie a aussi évolué pour atteindre 75,7 ans. Ce qui sous-entend que la population, estimée actuellement à près de 35 millions de personnes, augmentera sensiblement dans les prochaines années.
De “un enfant quand je veux” à “un enfant quand je peux”, se résume la problématique de la contraception et de la stérilité, développée lors du XVIIe congrès de la Société algérienne de la fertilité et de la contraception, qui a eu lieu les 7 et 8 mai derniers à l’hôtel Sheraton d’Alger. Beaucoup de spécialistes, majoritairement des professeurs en gynécologie-obstétrique venus d’Europe, des pays du Maghreb et de l’intérieur de l’Algérie, se sont relayés au pupitre pour faire partager leurs expériences sur l’infertilité des couples et des méthodes existantes pour la contourner, dont l’insémination artificielle et surtout la procréation médicalement assistée ou PMA. Plus d’une dizaine de cliniques privées pratiquent la PMA, avec un taux de réussite appréciable, tandis que l’opération tarde à voir le jour dans le secteur public. Pourtant les travaux d’aménagement d’un centre de PMA au service gynécologie obstétrique de l’hôpital Parnet sont en cours depuis des années.
Plusieurs communications sont axées sur les causes de la stérilité comme les anomalies de l’organe de reproduction féminin ou masculin, l’endométriose et aussi sur l’infertilité inexpliquée, c’est-à-dire qui n’a pas de raison d’être au plan physiologique dans le couple.
Des professionnels de la santé ont fait, en outre, un tour d’horizon de la contraception. Il s’est avéré que la pilule vient en pole position des méthodes contraceptives, avec plus de 65% d’utilisatrices en Algérie. Justement, deux gynécologues ont fait la promotion de marques de pilules, fabriquées par des laboratoires concurrents. Le Dr. Bettahar, gynécologue exerçant à Strasbourg, a vanté les mérites de Mercilon et Cerazette d’Organon, tandis que le Dr. David Serfaty a présenté la pilule Jasmine, qui sera commercialisée ces jours-ci dans le pays.
La Safec a créé, cette année, la Société algérienne de l’HPV, qui a organisé sa première journée scientifique à l’ouverture du congrès de la Société savante mère. L’objectif étant de sensibiliser davantage les autorités compétentes à l’introduction, en Algérie du vaccin contre le human papillomavirus ou HPV, responsable du cancer du col de l’utérus, même si le professeur Bouzekrini M’hamed, président de la Société algérienne de fertilité et contraception (Safec) nous a assuré qu’il n’était nullement dans les velléités des promoteurs de la création de cet organisme de s’en servir comme moyen de pression. Il s’agit surtout de trouver des voies à l’éradication d’une maladie, qui est découverte annuellement chez 3 000 femmes algériennes, qui se croyaient jusqu’alors en bonne santé. “Le cancer du col de l’utérus arrive en deuxième position après celui du sein”, a-t-il été déclaré. “Ce cancer est difficilement traitable puisque 50% des femmes décèdent dans les cinq années qui suivent le traitement.” La raison étant essentiellement le diagnostic établi tardivement. Un véritable malheur pour les femmes atteintes, puisque le cancer utérin évolue très lentement et donc peut être facilement guéri, voire évité par une bonne politique de prévention. “Au début, cette maladie est silencieuse, puisqu’elle ne peut être détectée qu’à travers un diagnostic précoce, et ses symptômes n’apparaissent que tardivement. La vaccination reste la seule protection pouvant immuniser la femme contre les virus à l’origine du cancer du col de l’utérus”, a poursuivi le Pr. Bouzekrini.
Ce vaccin quadrivalent, c’est-à-dire qui traite les HPV 16 et 18 responsables de plus de 70% des cancers du col de l’utérus et les HPV 6 et 11 provoquant les condylomes de la région anogénitale prévient également les cancers de la vulve et du vagin qui représentent 6% des cancers féminins. Selon les statistiques de l’OMS, 470 000 cas de cancers du col de l’utérus sont recensés chaque année, dont 90% dans les pays en voie de développement, causant le décès de 230 000 femmes chaque année dans le monde.
Le sous-directeur de la population au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a fait un exposé sur la dynamique démographique actuelle en Algérie. Ainsi, il a indiqué qu’un phénomène est en pleine explosion dans le pays, il s’agit du boom des naissances.
En 2008, les états civils des APC ont enregistré plus de 817 000 nouveau-nés, contre 144 000 décès durant la même année. Ce qui sous-entend que la population, estimée actuellement à près de 35 millions de personnes, augmentera sensiblement dans les prochaines années.
D’autant que selon le cadre du ministère, il est prévu que le pays dépasse le seuil de un million de naissances en 2015. L’espérance de vie a aussi évolué pour atteindre 75,7 ans en 2008, alors qu’elle était de l’ordre de 57,4 au milieu des années 80.
Le nombre des femmes en âge de procréation a aussi progressé de 29,2% entre 1998 et 2008.
Le nombre des mariages aussi. Pourtant l’âge moyen de la nuptialité a nettement reculé, pour se situer à 33 ans pour les hommes et 29,3 pour les femmes. Paradoxalement, l’indice synthétique de fécondation se stabilise autour de 2,2. En clair, il y a plus de couples qui font des enfants, mais leur nombre par ménage est limité à deux voire trois au maximum.(Liberté-09.05.2010.)
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