La tomate
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*Tomate industrielle:
Réouverture de huit usines de transformation de la tomate de l’est du pays
Huit unités viennent de bénéficier d’un soutien financier de la BADR, allant du rachat de leurs dettes auprès des autres banques à l’attribution de crédits de campagne permettant d’acquérir la matière première auprès des agriculteurs. La filière emploie environ 140 000 travailleurs. Les huit unités ont nécessité chacune un investissement d’environ 200 milliards de centimes et disposent d’une capacité de 750 t/jour. Une décision salutaire, celle de financer la réouverture des unités de transformation de la tomate de l’est du pays, en souffrance depuis plusieurs années des suites de l’accumulation de diverses dettes. L’Etat a décidé, par le biais de la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), de mettre la main à la poche et graisser le moteur à l’arrêt des conserveries en question.
Huit unités viennent de bénéficier d’un soutien financier de la BADR, allant du rachat de leurs dettes auprès des autres banques à l’attribution de crédits de campagne permettant d’acquérir la matière première auprès des agriculteurs.
La finalité tend à joindre les deux bouts de la filière : son amont agricole qui pourvoit aux besoins des industriels et son aval agroalimentaire cultivé par ceux-là mêmes.
Contacté hier par nos soins, le PDG de la BADR, Boualem Djebbar, nous a expliqué que cette opération de sauvetage des conserveries de l’Est s’inscrit dans le cadre de la décision d’assainir les dettes fiscales des entreprises en difficulté.
Pour le cas des huit conserveries qui viennent mettre du beurre dans les épinards, celles-ci ont vu leurs dettes rachetées par la BADR, en bénéficiant par le même concours d’un rééchelonnement sur plusieurs années. Mieux encore, la BADR vient d’ouvrir une ligne de crédit de 4 milliards de dinars au bénéfice de ces unités de transformation de tomates. L’objectif étant de financer l’acquisition de la matière première auprès des agriculteurs par le moyen d’un crédit fédératif à taux bonifié de 0%. Cet appareil productif qui s’est vu envahir par la rouille pendant plusieurs années ne cesse de revendiquer, depuis le début des années 2000, le concours des banques et des pouvoirs publics pour se remettre sur les rails.
Ces unités étaient victimes, dans les années 1990, d’une perte de change qui a entraîné un important préjudice sur le capital investissement injecté par les opérateurs. Le chiffre d’affaires de ces conserveries tournait autour de 15 milliards de dinars avant que les moteurs grippent sous l’effet des difficultés financières.
Investissement de 200 milliards
Elles ont nécessité chacune un investissement d’environ 200 milliards de centimes et disposent d’une capacité de 750 t/jour. C’est une réelle opération de sauvetage de toute une filière qui vient d’être décidée par les pouvoirs publics. Cette filière emploie environ 140 000 travailleurs, si l’on se réfère aux estimations de ses acteurs. Pour M. Djebbar, PDG de la BADR, il s’agit d’une stratégie qui tend à prendre en charge toute une filière intégrée qui est celle de la tomate industrielle. Celle-ci a vu une dynamique se créer dans le mileu de ces acteurs grâce à un rapprochement amorcé entre agriculteurs et industriels.
Mohamed Laïd Benamor, président du CIC et PDG du groupe portant le même nom activant, entre autres, dans la transformation de la tomate, a qualifié de «salutaire» la décision prise par l’Etat d’insuffler la vie dans ces unités. Cependant, il faudra, d’après lui, que ces unités «s’inscrivent dans la démarche de combiner des jointures entre les différents acteurs de la filière afin que soit réalisé enfin l’objectif de faire barrage aux importations, atteindre l’autosuffisance en la matière et aller dans un futur proche vers l’exportation».
Pour cela, il est impératif de parvenir à pourvoir l’amont (surfaces cultivées) en 300 millions de plants de tomates. S’il est vrai que les performances de la filière sont indéniables durant ces dernières années (voir l’article de Lyes Mechti), la concrétisation des objectifs de l’autosuffisance et de l’exportation suppose, d’après Mohamed Laïd Benamor, qu’il y ait un consensus, une foi et une conviction à tous les niveaux.
C’est-à-dire que la course à l’échalote ne doit pas primer sur les objectifs nobles de limiter les importations anarchiques qui portent préjudice au budget de l’Etat et au secteur productif. Les patrons ayant bénéficié du plan de sauvetage de l’Etat en faveur des conserveries craignent justement que cette volonté capote sous les pieds des importateurs.
Pour la campagne 2012, des contrats entre industriels et agriculteurs sont en phase de signature. Le redémarrage des huit unités de transformation permettra de faire travailler environ 5000 agriculteurs en amont et de créer des centaines d’autres emplois en aval. (El Watan-27.06.2012.)
**De bonnes récoltes en perspective..en progression par rapport à l’année écoulée
La campagne 2011-2012 pour la filière tomate industrielle augure de bonnes perspectives, selon les prévisions des responsables du secteur de l’agriculture. Réuni hier à Alger, en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le comité interprofessionnel de la filière a indiqué qu’il s’attend à une production de l’ordre de 400 000 tonnes de tomate fraîche, avec un rendement moyen de 300 quintaux à l’hectare. Cette récolte, en progression par rapport à l’année écoulée, devrait servir en majorité à l’activité de transformation industrielle (près de 40 000 tonnes de double concentré de tomates) qui reprend dans les quatre wilayas de l’est du pays (Annaba, Guelma, Skikda, El Tarf), où les unités industrielles ont toutes repris du service, après que les autorités concernées aient réglé les problèmes ayant conduit à leur fermeture durant les trois dernières années. Il n’en demeure pas moins que les producteurs continuent à se plaindre du non-accompagnement de la part des transformateurs, peu impliqués dans le développement de la filière. Celle-ci, bien que réalisant un chiffre d’affaires annuel de 52 milliards de dinars et assurant 30 000 emplois directs et indirects, ne s’est pas totalement remis des préjudices causés par les importations massives de double et triple concentré de tomates, en particulier en provenance de Tunisie.
Le rééchelonnement des dettes des transformateurs et l’adoption, à partir de l’année passée, de mesures prises pour faciliter l’accès des agriculteurs aux semences, aux engrais et aux différents crédits agricoles, ont permis à la filière de se «formater» et de remonter la pente. C’est le cas dans la wilaya d’El Tarf où l’on s’attend, cette année, à une campagne exceptionnelle. Selon M. Labadlia, président de la Chambre régionale de l’agriculture, la production de tomate fraîche devrait atteindre cette année pas moins de 1,7 million de quintaux, alors que celle de tomate industrielle, 1,8 million de quintaux, en nette augmentation par rapport aux années précédentes. S’agissant du rendement, il devrait «avoisiner, voire dépasser les 500 quintaux à l’hectare, selon la variété de semence», a estimé le même responsable. Bien que pouvant atteindre les 11 000 hectares, la surface cultivable réservée à cette culture a néanmoins progressé ces dernières années, passant de 2300 hectares l’année dernière à 3300 hectares actuellement. La wilaya d’El Tarf, qui assurait, jusqu’au début des années 2000, 50% de la production nationale et en exportait même en Russie et en Libye, compte trois unités de transformation industrielle dont celle d’El Bousten, dans la commune de Besbès, considérée comme le premier producteur national de tomate de conserve. Toutes ces performances sont à inscrire au palmarès de la wilaya qui a évité le pire après avoir subi de graves dommages suite aux dernières inondations ayant affecté, en février dernier, plusieurs exploitations agricoles. Pas moins de 750 hectares de tomate industrielle et 1300 hectares de céréales ont été ainsi déclaré sinistrés à 100%.
**Bonne saison agricole à Bouira: Du blé et des frites à gogo.
Rencontré en marge de la deuxième session ordinaire de l’APW de Bouira, le directeur de l’agriculture, M.Morsli, nous a communiqué les principaux chiffres concernant la campagne moisson qui débute officiellement le 4 juillet 2012. En attendant la cérémonie protocolaire, les céréaliers de la wilaya de Bouira ont déjà commencé à récolter le fruit d’une bonne année. La wilaya attend de ramasser 1million,900 mille quintaux de céréales d’ici la fin de l’opération. 79 351 ha ont été utilisés pour les diverses cultures pour un rendement moyen de 25 q à l’hectare. 41.000 ha ont été réservés au blé dur, 18.000 au blé tendre, 23.000 à l’orge et 1700 à l’avoine. Pour l’opération collecte, 12 points ont été ouverts à travers l’ensemble de la wilaya et 1500 engins sont réquisitionnés pour la circonstance. Signalons aussi que sur 6000 céréaliers 2158 ont bénéficié des aides étatiques évaluées à 1.858.000 DA. Concernant la production de la pomme de terre, la wilaya s’attend à ramasser 1 million de quintaux. 2800 ha ont été réservés à la production saisonnière. Le rendement moyen reste de 350 q à l’hectare avec des pics atteignant dans les périmètres irrigués 500 q/ha. Pour tenter d’éradiquer les spéculateurs, le Syrpac va acheter selon le directeur, la production au coût du marché pour la remettre sur les étals à des prix raisonnables. Précisons que par un passé récent, la pomme de terre a connu une flambée des prix et une spéculation sans précédent puisqu’elle a atteint le prix inouï de 150 DA le kilogramme. (L’Expression-28.06.2012.)
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*Près de 2 millions de quintaux attendus à Guelma
Les responsables du secteur agricole tablent sur une production de 1,9 million de quintaux de tomate industrielle dans la wilaya de Guelma où une superficie de plus de 2 700 hectares est réservée à cette culture, a-t-on appris mardi de la Direction concernée. «La production attendue dépasse de loin l’objectif tracé au titre du contrat de performance de la filière qui prévoit une production de 1,1 million de quintaux», s’est félicité le responsable du Service de l’organisation de la production et de l’appui technique à la Direction des services agricoles (DSA), Sebti Ghedjati. Toutes les conditions techniques et organisationnelles ont été assurées par les responsables concernés, permettant d’atteindre, au titre de la campagne de cueillette en cours (15 mars-fin avril), des rendements de l’ordre de 700 quintaux par hectare, at- il ajouté. Des conditions climatiques favorables à la culture de la tomate industrielle ont également favorisé le développement de ce créneau agricole en passe de devenir une des premières activités génératrice d’emplois et de richesses dans cette wilaya, a-t-on estimé. Des producteurs de tomate industrielle activant dans les régions de Boumehra-Ahmed, Boucheggouf, Beni- Mezline et El Fedjouj notamment qualifient les facilitations assurées par l’État, en vue de la promotion de cette filière d’occasion «en or» qu’il faut saisir pleinement. Les agriculteurs ont largement réinvesti ce créneau qui bénéficie désormais de toutes les commodités matérielles et organisationnelles nécessaires à son épanouissement, a souligné Sebti Ghedjati, rappelant, entre autres soutiens, la subvention de 4 dinars par kilogramme versée par les pouvoirs publics au lieu des 2 DA/kg appliqués auparavant. On recense environ 500 agriculteurs activant dans cette filière à Guelma, a souligné le même responsable, précisant que des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation sont régulièrement menées par les responsables concernés en vue d’une meilleure maîtrise des itinéraires techniques. (Le courrier d’Algérie-06.04.2011.)
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* Le palmier qui cache la tomate
**Biskra…Les palmeraies s’étalent couvrant l’horizon d’une tache verte. Les palmiers alignés au garde à vous sont allégés de leurs fruits. Quelques-uns sont encore lourds de dattes aux branches jaune vif.
Biskra.
Laisser un palmier avec ses dattes c’est comme l’assiette du pauvre à table, une façon de louer Dieu de ses bienfaits. Les Deglet Nour font sensation et leur miel odore les boutiques. A Biskra, la datte règne en maître des lieux, mais une rivale s’annonce : la tomate. Il n’ y a pas que des dattes à Biskra, il y a aussi de la tomate.
Des serres s’alignent dans la steppe. Certaines localités à proximité de la ville de Biskra peuvent recueillir des centaines de serres sur un minimum de périmètres. Alignées, parallèles les unes aux autres, les bâches vertes translucides brillent au soleil. Visibles de la route, les serres avoisinent les palmeraies et paraissent se disputer un territoire aride et peu clément. Cette partie du désert a trouvé un compromis avec quelques graminées. Les roches rouges ou ocre sont dures et froide.
Des tamaris jaunis marquent les sillons des lits d’oued. Les cailloux blancs prennent le relais pour souligner l’espace reservé au cours d’eau lorsque la nature est d’humeur pluvieuse. Parfois, un filet d’eau slalome entre des crevasses. Il s’arrête en flaque d’eau comme pour brouiller les pistes et reprend plus loin au détour d’une montagne. Les monts qui entourent les palmeraies de Biskra s’affichent tout en rondeur.
Protecteurs, ils ont l’air de bercer les palmeraies, faisant face aux pics menaçant des Aurès. Les palmiers y trouvent leur compte comme des enfants trop gâtés qui hurlent aux loups, et ils ne sont pas les seuls. L’agriculture prédispose la wilaya pour alimenter à elle seule quelque 30 à 35 wilayas du pays, affirme M. Habila de l’Institut national des sols de l’irrigation et du drainage, et si le climat est capricieux, les serres feront l’affaire.
Les maladies des tomates
Derridj Billal a 20 ans, il est propriétaire de 6 serres. Son père est mort, et Billal est l’ainé d’une famille de six enfants. Il devait subvenir aux besoins familiaux, cela ne fait aucun doute dans son esprit. La matinée est froide, et le vent sec rafle le peu de salive qui apaise les lèvres déjà gercées.
A chaque clignement de paupière, l’œil a mal. Comme un rideau de magasin mal graissé et qu’on tente de lever. Et quand l’œil pleure, la larme censée soulager, prend la joue par traîtrise et diffuse son sel piquant.
Billal est habitué à peu d’égard au froid matinal. Il inspecte ses tomates dans les serres et s’inquiète des gouttes d’humidité tombées sur ses fruits. «Cela crée des maladies. L’eau qui tombe par gouttes comme donne des tâches noires à la tomate», explique le jeune homme. Il lui a fallu 140 000 DA pour mettre en place les structures en fer devant supporter les bâches. Pour une serre, la bâche fait 30 000 DA les 4 mètres environ. L’investissement coûte cher, mais les bâches se renouvellent environ tous les 4 à 5 ans. Une serre peut permettre la récolte de quelque 30 quintaux de tomate.
Il aura fallu attendre une année pour les récolter. D’ailleurs, c’est bientôt la récolte. Dans une vingtaine de jours, Billal reviendra avec 2 autres employés pour précéder à la cueillette. Mais cela ne sera pas fini. Ils prélèveront les tomates situées en bas et qui sont mûres. La plante va encore pousser et donner d’autres tomates. Des fils sont tirés de bas en haut pour permettre au fruit de s’agripper et de pousser. «Pour lutter contre la gatra et l’asfour, cela me renvient en produits phytosanitaires quelque 5000 DA tous les 15 jours», précise-t-il.
En attendant la récolte, Billal a une voiture qui lui permet de travailler comme coursier. Pourquoi la tomate ? Cela demande moins de travail et le rendement est important. Non pas que la datte n’intéresse pas, mais il faut attendre longtemps avant d’en percevoir les fruits. Un palmier peut prendre entre 5 et 7 ans pour donner ses premières dattes, parfois jusqu’à 10 ans pour la Deglet Nour. Des aides ont été octroyées à de jeunes universitaires en leur concédant 2 hectares par personne désireuses de cultiver. Billal déclare qu’il n’a été aidé par personne. (El Watan-15.01.2011.)
*Tomate industrielle à Skikda
La conserverie Ben Azzouz bradée…. L’unité a été vendue, sur décision de la justice, à 180 millions de dinars alors que sa valeur réelle s’élèverait à plus de 270 millions de dinars, selon certaines expertises.
Une bien sombre affaire que cette vente précipitée de la conserverie Ben Azzouz de Boumaïza qui défraye la chronique dans le nord-est du pays, terroir de la tomate industrielle. La conserverie produisait, avec ses 18 unités de transformation, 90 000 tonnes de concentré, soit 150% des besoins nationaux.
Le gérant de cette importante unité régionale rapporte que, le 23 septembre denier, le tribunal de Azzaba (Skikda) a procédé à la vente directe, dès la première séance, de cette grande conserverie au prix de 180 millions de dinars. «Elle en vaut au bas mot aujourd’hui 270», nous dit le gérant furieux qui produit une expertise de 2003 où la valeur de l’unité a été estimée à 800 millions de dinars. Une usine qui s’étend sur 4 ha, avec le tiers, 12 000 m², couvert. Une capacité de production de 7000 tonnes/an, soit 600 tonnes/24h. Elle employait 85 personnes en permanence et faisait vivre 1200 petits producteurs de tomate en absorbant la production de toute la région de Ben Azouz.
Cette vente soudaine tranche anormalement avec la lenteur des procédures judiciaires où le gérant était opposé à la BNA Annaba depuis plusieurs années. Une vente qui rappelle celle semblable de la coopérative Saâda d’El Tarf, et qui a pour origine la dislocation de la filière de la tomate industrielle. En fait, depuis que le choix a été fait au début des années 2000 de livrer pieds et poings liés ce secteur névralgique de l’agriculture au tsunami de l’importation en masse du concentré de tomates.
Avec les derniers développements dans ce secteur, entre autres le bradage des unités de transformation et d’emballage, et le désengagement de l’Etat laissent la place à une coterie qui s’approprie à tour de bras et pour une bouchée de pain les terres abandonnées par les agriculteurs, et les conserveries fermées, en difficulté ou en liquidation. Il y a dans le Nord-Est algérien et principalement à El Tarf 18 conserveries, dont 13 sont fermées pour différentes raisons financières, notamment des dettes qui sont fortement contestées. En février dernier, les propriétaires, même ceux à l’arrêt, sont tous invités par les services agricoles des wilayas concernées à présenter un plan de développement avec un échéancier de payement pour bénéficier d’aides et relancer cette filière stratégique.
Cette initiative, du ressort du ministre de l’Agriculture, avait suscité beaucoup d’espoir et a redonné confiance aux agriculteurs qui avaient abandonné la culture de la tomate en privant le secteur de leur inestimable savoir-faire. Les dossiers ont été transmis au ministère des Finances pour inviter les banques à jouer le jeu, mais rien, ou trop peu de mesures ont suivi.
La conserverie Ben Azzouz, qui n’a pas pu bénéficier de crédits de campagne depuis 8 ans, n’a pu payer les agriculteurs, ses fournisseurs en tomate fraîche. Comme les autres conserveries, elle a eu à faire face à la mévente de ses produits concurrencés par ceux de l’importation. La BNA, sa banque, a réagi à l’époque sous la pression d’une campagne médiatique et l’usine a été mise sous scellés, alors qu’elle était en pleine production. Le coulis de tomate est jeté aux égouts, nous rapporte encore le gérant qui a estimé cette perte à 30 millions de dinars en double concentré de tomates (DCT). En 2004, il y a une procédure de vente aux enchères qui est engagée. Elle ne trouve pas preneur au prix fixé mais des équipements de l’usine sont vendus sans autre forme de procès. L’affaire emprunte alors un dédale de procédures judiciaires assez déroutantes. En 2007, la saisie est prononcée, mais la procédure de vente est rejetée par le tribunal. On patiente un peu et on change l’huissier et l’expert désignés pour fixer la mise à prix à 290 millions de dinars. Enfin, et sans crier gare, le 23 septembre dernier, l’usine est vendue à 180 millions de dinars par le tribunal de Azzaba en une séance unique et avec un seul acheteur dans la salle. «Ce n’est pas un inconnu dans le milieu», nous dit le gérant, car il est lui aussi conserveur, propriétaire de plusieurs unités de transformation.
Réalisée en 1985 sur fonds propres et une aide partielle de l’Etat, l’usine, entrée en production en 1988, a coûté clés en main 220 millions de dinars. «Pour ce qui nous concerne, ajoute le gérant, Benamara Mohamed, dès 2003 nous avons engagé des démarches avec la BNA pour un échéancier de remboursement de notre dette arbitrairement fixée à 390 millions de dinars qui est en grande partie le fruit des pertes de change, et de l’accumulation des agios. Pourquoi refuse-t-on d’accéder à notre demande, alors que nous avons des garanties de 2.7 milliards de dinars ?» interroge le gérant.
Lors de l’audience, empruntant le pas au gérant, le représentant de la BNA s’est opposé à la vente considérée comme illégale. Contacté par nos soins, le directeur régional de la BNA à Annaba a confirmé avoir fait opposition à cette vente, car son montant a été jugé très insuffisant, mais il dit s’être heurté à l’intransigeance de la présidente du tribunal de Azzaba qui a déclaré qu’elle n’a fait qu’appliquer la loi. Toujours selon le DRE de la BNA Annaba, l’avocat de la banque a fait part de cette opposition de manière formelle.
Cette affaire rappelle celle de la conserverie Saâda d’El Tarf que nous avons citée plus haut. Affaire qui a éclaté en 2005, toujours pendante devant la Cour suprême où sont impliqués des cadres de la BNA de Annaba condamnés à des peines de prison. Elle a été vendue à 220 millions de dinars, alors que sa mise à prix était de 440 millions de dinars. Mais le premier scandale a éclaté le jour où a été rendue publique une proposition de 330 millions de dinars qui avait été écartée. Dans cette affaire, le repreneur aurait bénéficié de prêts pour racheter l’usine. (El Watan-27.11.2010.)
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La tomate «en crise» après la chute des prix en France
«Le prix de la tomate a diminué en moyenne de 28% sur les cinq dernières années pendant plus de cinq jours consécutifs» explique Pierre Diot
Après la pêche nectarine, la poire et l’artichaut, c’est au tour de la tomate, légume le plus consommé en France -en moyenne 14 kg par an et par habitant- d’être officiellement en crise conjoncturelle. Selon le relevé quotidien du service des nouvelles du marché (SNM), qui relève le prix de vente des fruits et légumes dans l’Hexagone pour le compte du ministère de l’Agriculture, «le prix de la tomate a diminué en moyenne de 28% sur les cinq dernières années pendant plus de cinq jours consécutifs», explique Pierre Diot, président de l’AOP tomates, concombres et laitues (association des organisations des producteurs).
Ce niveau de prix qualifié d’«anormalement bas», observé pendant plus de trois jours d’affilée, «déclenche l’application de l’accord de modération des marges passé entre la distribution et les producteurs dans le cadre de la loi de modernisation de l’agriculture, s’applique depuis ce lundi 7 août», poursuit Pierre Diot. Les distributeurs, dont la tomate est la première source de chiffre d’affaires de leur rayon fruits et légumes, sont donc tenus de diminuer leur prix de vente pour rendre le produit plus attractif et mieux rémunérer les producteurs. Ils travaillent pour l’instant à perte. «Le prix de la tomate payé au producteur est actuellement compris entre 60 et 70 centimes le kilo, soit une chute de 30 à 35% par rapport à l’an dernier, précise le responsable professionnel. Compte tenu de nos coûts de production, qui se composent pour moitié de charges de personnel et d’énergie, notre prix moyen de revient se situe actuellement entre 90 cents et 1 euro.»
Concurrence du melon
Les raisons de ce marasme sont quadruples. «Nous notons un afflux de tomates de Hollande, Belgique et d’Espagne sur le marché depuis la crise du concombre de la fin mai ce qui s’est traduit par un effondrement des cours», constate Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France. Autre explication de la responsable: la météo. «Le temps a diamétralement changé. Nous sommes passés de l’été à l’automne, ce qui a réduit l’appétit du consommateur pour ce légume davantage consommé par beau temps», remarque-t-elle. Troisième explication: la recrudescence en temps de crise des productions de tomates dans les jardins familiaux. «On estime cette production à 100.000 tonnes par an, soit plus de 10% de la consommation nationale», indique pour sa part Pierre Diot. Enfin, plus inattendue, la concurrence de la tomate avec d’autres produits comme le melon, plus facile à déguster en entrée par exemple. (Le Figaro-08.08.2011.)
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