La guerre du Vietnam.1961 à 1975
**IL y a 37 ans, le 30 avril 1975, s’achevait la guerre du Vietnam.
Long et meurtrier, ce conflit devait se terminer par un humiliant retrait du corps expéditionnaire américain. A l’occasion de cet anniversaire, les télévisions du monde vont sans doute reprogrammer les principaux films de fiction inspirés par la conflagration : Deer Hunter, Platoon, Apocalypse Now, Full Metal Jacket... Mais quelle chaîne songera à proposer les admirables documentaires qui, mieux que les longs-métrages de fiction, témoignèrent de l’exceptionnelle cruauté d’un affrontement qui causa la mort de 58 000 Américains et de plus de 3 millions de Vietnamiens ?
La guerre du Vietnam dura quatorze ans, de 1961 à 1975. Le Front de libé ration du Sud Vietnam se constitua le 20 décembre 1960, environ six semaines après l’élection aux Etats-Unis de John F. Kennedy. Dès le début de l’année suivante, celui-ci jeta les Forces spéciales dans la guerre, en violation des accords de Genève de 1954. Puis ce fut l’escalade décidée par Lyndon B. Johnson, à la fin des années 60, avec le bombardement du Nord et de Hanoï. Il y eut ensuite la « vietnamisation » de la guerre décidée par Richard Nixon. Enfin, le gouvernement proaméricain de Saigon et son armée s’effondrèrent le 30 avril 1975. Ce conflit a été le thème le plus longuement traité par la télévision dans toute l’histoire des informations télévisées américaines. Une étude très précise a été effectuée par le sociologue George Bayley sur la manière dont les trois grands réseaux américains (ABC, CBS, NBC) rendirent compte de cette guerre durant la période 1965-1970. Presque la moitié des informations sur la guerre concernaient soit les actions de l’infanterie sur le terrain, soit les activités de l’aviation ; et environ 12 % d’entre elles étaient des déclarations officielles des deux gouvernements (Saigon et Washington). Le point de vue de l’« ennemi » n’était fourni que par 3 % de l’ensemble des informations diffusées. Un tel pourcentage indique assez explicitement combien la télévision américaine fut partiale.
L’impact de cette guerre aux Etats-Unis et le refus qu’elle suscita auprès des jeunes notamment – manifestations antibellicistes, marches pour la paix, protestations universitaires – furent également minimisés. A propos de cette partialité, George Bayley note : « A peu près tous les résumés quotidiens des combats provenaient des services de relations publiques de l’armée. » Ces services avaient dépensé, pour la seule année 1971, plus de 200 millions de dollars dans le but de proposer aux citoyens américains la meilleure image possible de l’armée. Dans un documentaire de Peter Davis, The Selling of the Pentagon (« Comment on vend le Pentagone »), un ancien officier des services d’information raconte comment il s’efforçait de « désinformer » les journalistes venus enquêter sur le terrain. Par exemple, une équipe de la CBS qui réalisait un reportage sur les bombardements du Vietnam du Nord et s’était adressée à lui pour trouver des pilotes américains à interroger fut victime de ses manipulations. Il lui fournit effectivement des pilotes, mais après avoir sévèrement chapitré ceux-ci sur ce qu’il ne fallait surtout pas dire… « De la même façon, note un observateur, les services d’information montaient des opérations bidons de troupes gouvernementales sud-vietnamiennes. Elles étaient filmées par les services officiels, qui envoyaient ensuite les reportages aux petites stations américaines qui n’avaient pas les moyens d’envoyer des équipes au Vietnam » C’est pour s’opposer à cette vision partiale et manipulatrice d’une « sale guerre » que des cinéastes indépendants entreprirent, dès la fin des années 60, de dénoncer, au moyen de documentaires politiques, les horreurs et les crimes de l’intervention américaine au Vietnam.
« Au nom de la civilisation occidentale »
DANS In the Year of the Pig (« Vietnam, année du cochon »), en 1969, Emile de Antonio tenta, le premier, d’expliquer les raisons profondes de la guerre. Avec des méthodes d’archéologue, Antonio étudia une énorme quantité d’images d’archives, depuis l’époque de la colonisation française, et démontra deux choses : la préméditation de l’intervention américaine et le caractère, selon lui, inéluctable de la défaite militaire. Les signes avant-coureurs de cet échec, un cinéaste de génie, Joseph Strick, les avait déjà repérés (cf. son film Interviews with My Lai Veterans, 1970) dans la crânerie et la suffisance qu’affichaient le lieutenant Calley et ses sinistres compagnons, soldats transformés, par la grâce de l’armée, en criminels de guerre, véritables machines de mort, après avoir subi les entraînements déshumanisants que le documentariste Frédéric Wiseman avait dénoncés dans Basic Trainingen 1971.
**L’insoumission fut réclamée par le poignant Winter Soldier (« Soldat d’hiver »), documentaire collectif où des vétérans de la guerre témoignent des atrocités qu’eux-mêmes, « au nom de la civilisation occidentale », ont commises au Vietnam. Ce film est sans doute, de tous les documentaires réalisés contre la guerre du Vietnam, celui dont l’impact auprès de l’opinion publique a été le plus fort. De jeunes « vétérans » (ils ont entre vingt et vingt-sept ans) prennent conscience, au retour de la guerre, qu’ils ont participé à une boucherie et que, en raison du conditionnement subi, ils ont été déshumanisés et réduits à l’état de « Terminator » criminels. Ils comprennent alors que la guerre du Vietnam n’aura jamais son Tribunal pénal international, que les vrais responsables politiques et militaires des massacres, du napalm répandu, des bombardements aériens contre les civils, des exécutions massives dans les bagnes, et des désastres écologiques provoqués par l’usage massif de défoliants ne passeront jamais devant une cour martiale et ne seront jamais condamnés pour crimes contre l’humanité.
Cette évidence leur devient insupportable ; aussi, afin d’apporter un contre-témoignage aux mensonges répandus par les médias, cent vingt-cinq d’entre eux, ni insoumis ni déserteurs, souvent couverts de décorations, se réunissent à Detroit, en février 1971. Des cinéastes de New York décident de filmer cet événement que les médias officiels boycottent. Ils enregistrent trente-six heures de film dont Winter Soldier est la synthèse. On y voit ces anciens soldats, naguère fiers d’avoir combattu pour leur patrie, expliquer le décervelage préalable subi dans les camps d’entraînement où on leur apprenait à museler leur conscience morale et à libérer leurs instincts d’agression. Ils racontent les atrocités qu’ils commirent une fois leur robotisation achevée : les viols, les tortures, les villages incendiés, les exécutions sommaires, les enfants pris pour cible, les oreilles des Vietnamiens (vivants ou morts) échangées contre des boîtes de bière, les prisonniers jetés du haut des hélicoptères, etc. Ils évoquent le catalogue de consignes au nom desquelles était conduite la guerre : « Un Vietnamien vivant, c’est un suspect vietcong ; un Vietnamien mort, c’est un véritable vietcong », « Si un paysan s’enfuit à votre approche, c’est un vietcong ; s’il ne s’enfuit pas, c’est un vietcong intelligent ; dans les deux cas, il faut l’abattre », « Comptez les prisonniers seulement à l’arrivée de l’hélicoptère, pas au départ, vous n’aurez pas à rendre compte de ceux qui seraient tombés en vol », etc. Winter Soldier met en évidence la profondeur du traumatisme provoqué aux Etats-Unis par le conflit et souligne le désarroi moral de la jeunesse engagée au Vietnam.
**Plus tard, le réalisateur Peter Davis s’est interrogé, dans Hearts and Minds (« Les Coeurs et les Esprits »), en 1973, sur les traits culturels américains qui, par-delà les considérations politiques, avaient pu favoriser l’extension irrationnelle du conflit jusqu’à lui faire atteindre, par le nombre et la gravité des atrocités commises, les dimensions d’un crime contre l’humanité. Le réalisateur procède, en premier lieu, au dépistage du réseau de contre-vérités, d’allégations et de phobies ayant enserré, peu à peu, les Etats-Unis dans la logique de l’intervention. Candidement interrogés, certains dirigeants avancent des prétextes géopolitiques absurdes : « Si nous perdons l’Indochine, nous perdrons le Pacifique, et nous serons une île dans une mer communiste. » D’autres voient dans l’intervention une manière de conserver l’accès à des matières premières indispensables : « Si l’Indochine tombait, l’étain et le tungstène de la péninsule de Malacca cesseraient d’arriver. » Les autres, enfin, plus idéologiques, affirment que les Américains interviennent « pour venir au secours d’un pays victime d’une agression étrangère ». Peter Davis sait que, pour élucider les origines de la brutalité dans le comportement individuel des militaires américains, il faut se pencher sur un certain nombre de rites qui caractérisent, en partie, la société.
Hearts and Minds discerne trois de ces rites, ou « structures d’aveuglement », dont la fonction est d’occulter le sens profond d’un acte sous un fatras de significations secondes purement formelles. Peter Davis montre comment, par la multiplication des relais technologiques entre un militaire et sa victime, l’armée parvient à noyer la dimension criminelle d’un acte de guerre. Ainsi, par exemple, un pilote de bombardier, le regard serein, déclare : « Quand on vole à 800 kilomètres/heure, on n’a le temps de penser à rien d’autre. On ne voyait jamais les gens. On n’entendait même pas les explosions. Jamais de sang ni de cris. C’était propre ; on est un spécialiste. J’étais un technicien. » La conscience du pilote, fascinée par le mythe de la performance technique, néglige de considérer les conséquences de son geste et d’assumer la responsabilité de son action. Une deuxième structure apparaît en quelque sorte comme le complément de celle-ci : elle consiste à transformer toute participation, dans un domaine quelconque, en une compétition où la fin justifie les moyens. Il importe surtout d’aller au bout de ses forces dans le but exclusif de gagner. Peter Davis compare l’attitude des militaires au Vietnam avec celle des joueurs de football américain. Dans les deux cas, tous les coups sont permis, seule la victoire compte, même si on a oublié les raisons du combat. Interrogés en pleine bataille dans la jungle vietnamienne, des soldats avouent ne pas savoir pourquoi ils se battent. L’un d’eux est même persuadé que c’est pour aider les Nord-Vietnamiens ! Un officier résume : « Une longue guerre, difficile à comprendre. Mais nous sommes venus pour la gagner. »
Le troisième élément de déculpabilisation est cette sorte de psychologie des peuples – base du racisme le plus élémentaire – permettant de doter mécaniquement les habitants d’un pays de quantité de défauts. Un officier américain raconte aux enfants d’une école ses impressions sur l’Indochine : « Les Vietnamiens, dit-il, sont très retardataires, très primitifs ; ils salissent tout. Sans eux, le Vietnam serait un beau pays. » On y perçoit fort clairement le regret d’une solution radicale (« no people, no problem » ) du genre « solution indienne » que le général William Westmoreland, chef du corps expéditionnaire, a dû être tenté d’appliquer sans scrupules car, affirme-t-il, « les Orientaux attachent moins de prix à la vie que les Occidentaux ».
Peter Davis attribue au conflit vietnamien une valeur de symptôme. Celui d’une grave maladie, à savoir : la violence américaine dont il étudie les caractéristiques militaires, un peu dans le style sociologique qu’avait adopté la réalisatrice Cinda Firestone dans Attica, pour mettre à nu le fonctionnement de la répression policière. Hollywood, qui n’avait pas soutenu cette guerre, n’a pas hésité à récompenser Hearts and Minds d’un Oscar du meilleur documentaire en 1974. Mais l’oeuvre limite sur les conséquences du conflit dans la trame intime des vies américaines fut Milestones (1975), de John Douglas et Robert Kramer, véritable somme des idées les plus généreuses de la génération qui s’opposa à la guerre. Milestones est une traversée (historique, géographique, humaine) de l’Amérique. C’est la rencontre avec des citoyens conscients que la puissance des Etats-Unis s’est édifiée sur le massacre des Indiens et l’esclavage des Noirs, et qui s’opposent à la destruction du peuple vietnamien. `uvre de renaissance, Milestones marque cependant une coupure assez radicale dans le discours politique.La guerre étant désormais terminée, ce film insiste sur la nécessité de maintenir la mobilisation et prône l’investissement de l’énergie militante dans la vie quotidienne, dans la transformation des rapports du couple, de la famille et de l’amitié.Il souhaite voir s’épanouir une société américaine moins violente, plus tolérante et bienveillante, donnant davantage libre cours à la sensibilité et à l’émotion. En octobre 1983, enfin, quand l’opinion américaine tentait d’oublier ce conflit, une série documentaire, diffusée par la télévision et intitulée « Vietnam, une histoire télévisée », vint une nouvelle fois rappeler les crimes. Retrouvés par les réalisateurs, deux survivants d’un massacre oublié, celui du village de Thuy Bo, en janvier 1967, se souviennent. M. Nguyen Bai, qui était écolier à l’époque, raconte comment « les « marines » détruisirent tout, abattirent le bétail, achevant les blessés, fracassant les crânes à coups de crosse, tirant sur tout ce qui bougeait ». Mme Le Thi Ton, alors petite fille, confirme : « Nous étions dix dans une paillote quand les soldats américains sont arrivés. Je les ai salués ; ils ont ri et ont jeté une grenade à l’intérieur. Je suis la seule survivante . » A l’heure des repentances, les Etats-Unis regrettent-ils les crimes commis au Vietnam ? Le secrétaire américain de la défense, M. William Cohen, a déclaré le 11 mars dernier, à la veille de sa visite historique à Hanoï, qu’il ne comptait nullement présenter des excuses pour l’attitude des forces américaines durant la guerre du Vietnam. IGNACIO RAMONET-skynetblogs.be
**Les Américains ont TOUT essayé : napalm, Agent orange, 8 millions de tonnes de bombes, mines antipersonnelles, etc
Après avoir mis les Francais dehors à Dien Bien Phu en 1954, le VietNam est séparé en 2 (un peu comme la Corée aujourd’hui). Les Vietnamiens ont 300 « jours de passage » où ils peuvent déménager vers le Nord ou vers le Sud selon leur appartenance politique. Au Nord du 17eme parallèle, les communistes de Ho Chi Minh et au Sud, un gouvernement capitaliste pro-américain qui était supposé tenir des élections l’année suivante pour savoir si le pays serait réunifié sous la gouverne du Nord. Le « gouvernement de marionnettes » du Sud ayant peur de perdre les élections, celles-ci n’eurent jamais lieu et le pays resta donc divisé en 2. S’ensuivit alors une longue lutte où les Vietnamiens du Nord tentent de réunifier le pays. Les Ameéricains, voulant « endiguer » le communisme se lancent dans la guerre pour protéger le Sud du Vietnam. Et, de 1965 a 1973, ce fut leur ENFER. En 1967, il y a 485 000 soldats américains au Vietnam ! Et malgré la giga-machine de guerre du pays le plus puissant de la planète (les B52, les tanks, les hélicoptères, etc.), les petits Vietnamiens, sans armes sophistiquées arriveront à infliger de lourdes pertes aux « boys » et à les renvoyer chez eux.
Les Américains ont TOUT essayé : napalm, Agent orange, 8 millions de TONNES de bombes, mines antipersonnelles, bref tout ce que le génie américain peut faire avec un budget de 600 millions de $ (à l’époque, c’était énorme). Et pourtant, ils ont perdu. Comment les Vietnamiens ont réussi à « les crisser dehors » ? Nous l’avons vu à Cu Chi aujourd’hui. C’est hallucinant !
Cu Chi est la région entre Saïgon (la capitale du Sud) et la frontière cambodgienne que les combattants de la guérilla Viet Cong, les communistes, ont réussi à contrôler. Elle fut appelée « la région la plus bombardée, gazée, défoliée et dévastée de tous les temps par la guerre ». Lorsque des bombes et toutes sortes de cochonneries chimiques vous tombent sans cesse sur la tête que faites-vous ? Vous creusez un abri ! Les villageois vietnamiens se sont ainsi fait des galeries sous la terre, qui sont devenues des réseaux de tunnels immenses reliant chaque maison et chaque village les uns aux autres. Comme les Viets ne font rien à moitié et travaillent comme des fourmis, ils ont fini par faire un réseau incroyable de plus de 250 km de tunnels et de galeries, parfois sur 2 ou 3 niveaux différents, pour lutter contre l’ennemi américain.
Les Vietnamiens creusaient la nuit et que faire de la terre en trop pour ne pas que les Américains s’en rendent compte ? 3 options : la mettre dans la rivière, la mettre dans les giga-cratères (environ 30 m de diamètre) formés par les bombes des B52, les mettre dans les potagers des villages.
Pour éviter que l’ennemi ne les découvre, il y avait 3 règles : Walking without trace (toujours effacer ses traces), Cooking without smoke (un système ingénieux faisait que la fumée sortait plusieurs centaines de mètres plus loin que la cuisine souterraine), Talking without Voice.
Les Américains, ayant construit une base militaire directement au dessus des tunnels ont mis 2 ans pour comprendre comment leurs soldats mouraient pendant la nuit, dans leur tente ! Ils ont ensuite essayé de détruire les tunnels :
1) D’abord en essayant de les inonder avec de l’eau. Ça n’a pas marché car l’eau s’écoulait toujours vers la rivière, et il y avait plusieurs niveaux de tunnels, et tellement de tunnels que ce n’était pas suffisant. 2) Les bulldozers n’ont pas marché non plus, les tunnels pouvaient être à 10 m sous terre ! 3) Une unité spéciale de 600 « boys » américains sélectionnés pour leur « vietnamese size » ! En effet, les tunnels étaient tellement étroits et petits que seuls des Viets pouvaient passer à travers. Le gabarit américain restait coincé. Mais ces 600 américains petits et maigrichons étaient bien peu de chose contre les Vietcongs. 4) 3000 chiens bergers allemands spécialement dressés pour « sentir » les Vietcongs et les tuer… Qu’ont fait les Viets ? Un peu de poivre et de chili pour les faire fuir, et se laver avec du savon américain. Après la mort de plus de 300 chiens, les dresseurs ne voulurent plus les envoyer !
N’ayant pas d’armes et de moyens sophistiqués, les Vietnamiens construisaient des pièges très simples, mais très efficaces : des trous couverts de feuillages ; quand tu tombes, des immenses piques de bambou te transpercent le corps. Aussi, les Vietnamiens recupéraient les bombes des Américains, les sciaient en deux et récupéraient la poudre pour faire des nouvelles bombes pour les tanks américains. Avec leurs faibles moyens, mais avec leur travail acharné, les Vietcongs ont réussi a mettre dehors les gringos.
Le bilan de la guerre : 4 millions de morts du côté vietnamien, soit 10% de la population à l’époque, et 58 000 morts du côté américain. Un conseil : ne venez pas emmerder les Vietnamiens ! Ils sont les plus forts !*matteovoyage.canalblog.com *lelibrepenseur.org-Vendredi 8 août 2014 |
**************La photo de la petite fille au napalm
La guerre n’engendre que de la souffrance
photo:Le 8 juin 1972, Kim Phuc était immortalisée par le photographe de l’Associated Press fuyant son village bombardé par le napalm…
**Les images paisibles d’enfants heureux sont légion. Il en est malheureusement beaucoup d’autres, mettant en scène des enfants victimes des pires atrocités. Celle de Kim Phuc, la petite Vietnamienne de 9 ans, est probablement celle qui a le plus fortement et le plus durablement marqué les mémoires
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Phan Thi Kim Phuc a neuf ans sur ce cliché. Son village, Trang Bang, au Viétnam, suspecté par les Américains de cacher des Viet Congs, vient d’être bombardé au napalm. Elle court derrière son grand frère, recouverte de napalm, sans s’apercevoir que devant elle se tient un photographe en train d’immortaliser ce qui deviendra l’une des images les plus célèbres du XXe siècle. Le 8 juin, cela fera 40 ans jour pour jour que le photographe vietnamien de l’Associated Press Huynh Cong « Nick » Ut prit cette photo emblématique des souffrances des enfants en temps de guerre.Sévèrement brûlée par le napalm, une substance incendiaire à base d’essence, la petite Kim Phuc perdit connaissance quelques instants après la prise de la photo. L’auteur de celle-ci, Nick Ut emmena la petite fille dans un petit hôpital et convainquit les médecins sceptiques de la sauver. Il avoua plus tard avoir pleuré en voyant la petite fille courir nue.
De retour au bureau de l’AP à Saïgon, Nick fit développer ses images. Beaucoup craignaient que celles-ci ne soient jamais diffusées, à cause du réglement très strict de l’agence américaine sur la nudité. Mais Horst Faas, photographe de guerre et chef du bureau pour AP en Asie du Sud-Est fit passer la photo. Le prix Pulitzer décerné quelque temps plus tard à Nick Ut allait lui donner raison.
photo: Le photographe et Kim Phuc en 1973
Treize mois après le bombardement de son village, Phuc, après d’atroces souffrances endurées, put enfin sortir de l’hôpital. Entretemps, elle avait pris connaissance de la photo mondialement célébrée. Quelques journalistes, dont Ut, lui rendit de temps à autre visite. Jusqu’au jour où la guerre prit fin et que le nouveau régime la cantonne dans le rôle de victime des impérialistes.
« Oncle Ut »
En 1982, elle réussit à gagner l’Allemagne de l’Ouest pour subir un nouveau traitement. Puis, aidé par un Premier ministre vietnamien touché par son histoire, elle pu partir vers Cuba pour ses études et vivre à l’abri des reporters.
En 1989, elle rencontra à nouveau le photographe qu’elle appelle toujours affectueusement « Oncle » Ut, une façon typiquement vietnamienne d’appeler quelqu’un que l’on chérit. Lors de ses études, elle fit la connaissance de celui qui deviendra en 1992 son mari, un compatriote du nom de Bui Huy Toan. Ils passèrent leur lune de miel à Moscou. Lors du voyage retour, le couple profita d’un arrêt au Canada pour fuir Cuba.
Aujourd’hui, cette mère de deux enfants, vivant près de Toronto, n’aspire qu’à une vie normale. L’ONU lui demanda d’être ambassadrice pour les victimes de guerre et elle rencontra même la reine d’Angleterre. Ut, qui travaille toujours pour l’AP et qui est depuis retourné à Trang Bang, l’appelle encore « sa fille ». Pour la petite histoire, c’est lui qui prit en photo, 35 ans jour pour jour après avoir immortalisé Kim Phuc, la starlette Paris Hilton en pleurs alors qu’elle était conduite en prison pour avoir violé sa mise à l’épreuve en conduisant sans permis. (source: 7s7-01.06.2012.)
*photo: Kim Phuc et son mari en 1992.
**Une photographie qui a marqué les esprits
Nue, elle court. De douleur et de peur, pour échapper à la folie humaine. Le 8 juin 1972, les Etats-Unis s’enlisent dans la guerre du Vietnam et lâchent, sur le village de Trang Bang, leurs redoutables bombes au napalm. La petite Kim Phuc, alors âgée de 9 ans, tente de s’échapper, victime innocente d’événements qui la dépassent, sous les yeux des soldats, journalistes et cameramen venus de tous les pays. Beaucoup tentent de venir en aide aux civils désemparés. Initiative entravée par l’obstacle de la langue, sauf pour le photographe Nick Ut de l’agence Associated Press. De son vrai nom Huynh Công Út, le photographe vietnamien prend aussitôt en charge la fillette dont il vient d’immortaliser les souffrances sur le papier argentique. Sans ce secours rapide, la petite Kim Phuc n’aurait sans doute pas survécu aux nombreuses brûlures qui zèbrent son corps.La prise de vue en noir et blanc ne paraît que 4 jours plus tard dans le New York Times, après d’âpres débats visant à déterminer si l’Amérique supportera la nudité frontale d’une enfant… Une fois la photographie publiée, elle parcourt – et indigne – le monde entier. Rapportant à son auteur le prix World Press Photo dès 1972 et le Pulitzer un an plus tard, elle participe à la prise de conscience générale quant aux horreurs d’une guerre dont l’issue semble bien incertaine.
*Kim Phuc, oubliée puis rattrapée par une triste notoriété
14 mois d’hospitalisation et pas moins de 17 interventions sont nécessaires pour sauver Kim Phuc dont 65% de la surface corporelle est brûlée. 35% de sa peau fait l’objet de greffes. Une fois sortie de l’hôpital, et bien que les douleurs demeurent, la jeune fille tente de reprendre une vie normale. Loin des projecteurs des médias internationaux mais toujours en contact avec Nick Ut. En 1982, le gouvernement vietnamien retrouve la trace de la petite fille de la si célèbre photo. Admise à l’école de médecine de Saigon, Kim Phuc se voit proposer de travailler avec les autorités vietnamiennes, en raison du symbole qu’elle incarne. Sûre de sa vocation, la jeune femme refuse; sa scolarité est alors interrompue.
*Ambassadrice de bonne volonté à l’UNESCO
« La guerre n’engendre que de la souffrance. C’est pour cela que je montre la petite fille de la photo. […] Aucun père, aucune mère au monde ne veut que cette photo se reproduise. Je voudrais leur transmettre ce que j’ai appris à valoriser: j’ai vécu la guerre, je sais la valeur de la paix. J’ai vécu avec ma douleur, je sais la valeur de l’amour lorsqu’on veut guérir. J’ai vécu avec la haine, je sais le pouvoir du pardon. » Ainsi Kim Phuc explique-t-elle les raisons qui l’ont poussée à devenir ambassadrice de bonne volonté à l’UNESCO et à créer la fondation internationale Kim Phuc, qui vient en aide aux enfants victimes des conflits. Tadjikistan, Ouganda ou Kenya…force est de constater que la tâche est ardue. Au gré de ses interventions publiques, Kim Phuc délivre, outre un appel à la paix, un message d’indulgence. Lors d’une cérémonie de commémoration de la guerre du Vietnam, face à un public composé essentiellement de vétérans, la jeune femme refuse toute idée de vengeance contre le pilote de l’avion qui a lâché sur Trang Bang la bombe meurtrière, appelant à la promotion de la paix. Elle ouvre ses bras à John Plummer, l’un des militaires qui avait organisé la destruction du village, présent ce jour-là dans l’assistance. La guerre du Vietnam, bourbier pour l’armée américaine, a constitué, parmi d’autres faits historiques plus ou moins tragiques, une rupture et a marqué l’histoire contemporaine. Richard Nixon, dès la parution de la photo de Kim Phuc par Nick Ut, a mis en doute la véracité de ce qui sautait pourtant aux yeux. Des civils, victimes du chaos de l’histoire.(source:Histoire.suite101.fr) 20.02.2011.
la napalm est aujourd’hui interdit…mais d’autres armes plus meurtrières sont utilisées dans les conflits où les civiles sont les victimes les plus nombreuses.
Le 9 mars 1972, le président américain Johnson autorisa l’usage du napalm et des défoliants
Victimes vietnamiennes de la guerre
*D’autres guerres encore sont menées sous diverses étiquettes…ici en Irak
*Vietnam: 40 ans après la guerre, un père et son fils sortis de la jungle et ramenés à leur village
Un Vietnamien et son fils qui auraient vécu pendant quarante ans dans la jungle ont été ramenés dans le village qu’ils auraient fui pendant la guerre du Vietnam, a indiqué samedi -10.08.2013- un responsable s’inquiétant de leur capacité à d’adapter à leur nouvelle vie.
Des images de la télévision locale ont montré Ho Van Thanh, 82 ans, et son fils Ho Van Lang, 42 ans, émaciés et vêtus de pagnes en écorce d’arbre, être emmenés mercredi apparemment contre leur gré, le père porté dans un hamac, le fils les mains attachées devant lui.
Au début des années 1970, Thanh, alors membre d’une guérilla communiste, avait fui son village après la mort de sa mère et de deux de ses enfants lors d’un bombardement américain, emmenant avec lui son fils de deux ans, a expliqué samedi à l’AFP Hoang Anh Ngoc, un responsable local dans la province de Quang Ngai, dans le centre du pays.
Mais les deux hommes qui auraient vécu de fruits et de maïs qu’ils cultivaient, parlent à peine quelques mots de leur dialecte de la minorité ethnique Kor et ils risquent d’avoir du mal à s’adapter, surtout le fils qui n’a connu quasiment que la jungle toute sa vie.
« Le fils a peur de la foule. Il ne parle pas aux étrangers (…) mais il parle un peu à sa famille », a noté Ngoc. Il est hébergé chez des proches mais « évidemment nous avons peur qu’il retourne dans la forêt, nous le surveillons », a-t-il ajouté.
Le père en revanche, épuisé et placé sous traitement dans un hôpital local, est « trop vieux et trop faible pour s’enfuir », a-t-il estimé, notant que les autorités allaient leur construire une maison.
Les deux hommes avaient déjà par le passé été arrachés à la jungle, avant d’y retourner.
Selon le journal en ligne Dan Tri, le plus jeune fils du vieil homme, qui avait seulement trois mois lors du bombardement et qui leur rendait visite tous les ans, avait déjà essayé en 2004 de les ramener chez eux.
Mais ils avaient refusé de rester longtemps, « préférant leur vie indépendante à la vie traditionnelle des familles vietnamiennes », a précisé le journal.
Mais les deux hommes avaient été aperçus récemment dans la forêt par des habitants de la région qui les avaient signalés aux autorités.
Ils ont été retrouvés « vivant dans une cabane à cinq mètres du sol, et les deux hommes portaient seulement un pagne en écorce d’arbre », avait précisé vendredi le quotidien Tuoi Tre, évoquant la présence d’outils rudimentaires dont certains fabriqués à partir d’obus datant de la guerre.
Après avoir été capturé mercredi, Lang « mâchait des noix de bétel et fumait sans arrêt, regardant tout le monde autour de lui avec un regard vide », avait-il ajouté.*AFP-10.08.2013.
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