Autour de l’importation
**La saignée des importations
Les derniers chiffres rendus publics par les Douanes algériennes dimanche passé viennent nous rappeler à la réalité. Dure, certes, froide et surtout inquiétante pour l’avenir. Un avenir pas lointain d’ailleurs, puisqu’il ne s’agit que des cinq prochaines années. On apprend ainsi, qu’en dépit des mesures restrictives, les importations des dix premiers mois de l’année en cours n’ont reculé que de 134 millions à peine, pour se fixer à un peu plus de 38 milliards, alors qu’il était prévu de les rabaisser de manière consistante de l’ordre de 10 milliards !
Les autorités ont donc du mal à contrôler la saignée des importations, alors que les recettes, notamment celles issues des exportations des hydrocarbures, ne parviennent pas à se stabiliser et encore moins à retrouver une progression qui pourrait augurer une sortie de la crise irréversible de l’économie algérienne. Tant que l’on n’aura pas jugulé cette saignée des importations de manière conséquente et tant que l’on ne leur aura pas substitué une production nationale conséquente et à même d’être, pourquoi pas, en partie exportée vers des pays voisins, il y a tout lieu d’être inquiets.
Surtout en tant que pays, pour l’instant, essentiellement mono-exportateur d’hydrocarbures et, par conséquent, étroitement dépendant de la rente pétrolière pour subvenir aux besoins de ses populations. Une rente, faut-il le rappeler, étroitement dépendante des fluctuations des prix du baril de pétrole sur les marchés internationaux. Il est malheureux de constater que pour une vingtaine d’années de plus l’Algérie et l’avenir de sa population restent encore à la merci du jeu de yoyo des cours énergétiques à l’international.
Rien, pour l’instant, ne prouve que les choses vont changer favorablement pour les pays exportateurs de pétrole et, par conséquent, pour un modeste producteur comme l’Algérie, contrairement à la période 2005-2012, celle de la «bahbouha», de l’aisance financière où le baril a culminé au-delà des 100 dollars. D’aucuns diront, à raison d’ailleurs, que c’est au cours de cette période que l’économie algérienne a raté l’occasion de jeter les bases pour sortir de la spirale de la dépendance aux cours.
La responsabilité incombe d’abord aux dirigeants qui n’ont pas su faire preuve d’ingéniosité et en finir avec la gouvernance par la rente. Au point où nos responsables en viennent à souhaiter et à demander l’intercession de tous les saints et les marabouts du pays afin que les cours du brut puissent retrouver et se maintenir à des niveaux situés entre 70 et 80 dollars, admettant de facto qu’à 60 dollars les choses deviendraient plus difficiles.
Que dire alors s’ils venaient à baisser pour atteindre 50 dollars, une hypothèse de travail retenue, par précaution, par les dirigeants algériens depuis des années à travers l’élaboration des lois de finances ? Dans ce cas de figure, dans cinq ans il sera alors difficile de faire face aux besoins incompressibles de la population en produits alimentaires, médicaments et équipements importés nécessaires, si l’on n’arrive pas aujourd’hui à réduire de manière drastique celle, par exemple, de la banane, fruit exotique non indispensable au détriment des produits de la Mitidja et d’ailleurs. *RÉDA BEKKAT - elwatan – mardi 27 novembre 2018
****La facture des importations toujours élevée
Dans le détail, la facture alimentaire s’était établie à 7,252 milliards de dollars contre 7,122 milliards, soit une hausse de 1,83%, alors que les importations des produits bruts se chiffraient à 1,59 milliard de dollars contre 1,22 million de dollars (+29,88%). Concernant les biens de consommation non alimentaires, l’Algérie a importé pour 8,01 milliards de dollars contre 7,06 milliards (+13,40%). En revanche, les autres catégories de produits importés ont enregistré des baisses. La facture des produits énergétiques et lubrifiants s’élevait à 879 millions de dollars sur les dix premiers mois de 2018, contre 1,611 milliard de dollars à la même période de 2017, en baisse de 732 millions de dollars (-45,44%).
La facture d’importation des biens d’équipements agricoles totalisait 470 millions de dollars, contre 511 millions (-8,02%). Pour les biens d’équipements industriels, le pays a déboursé 11,05 milliards de dollars, contre 11,75 milliards (-6%). Les importations des demi-produits ont légèrement reculé à 8,986 milliards de dollars, contre 9,089 milliards (-1,13%). Les exportations globales du pays ont, quant à elles, grimpé à 34,126 milliards de dollars entre janvier et fin octobre, contre 28,424 milliards sur la même période de 2017, soit une hausse de 5,7 milliards de dollars (+20,06%), en raison notamment d’une hausse des prix de pétrole, avec une moyenne de 71 dollars le baril, contre 50 dollars à la même période de 2017.
Dans un pays où les recettes des hydrocarbures représentent 95% des revenus extérieurs, les exportations des hydrocarbures s’établissaient à 31,795 milliards de dollars contre 26,896 milliards, en hausse de 4,9 milliards de dollars (+18,21%). Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 89%, contre 74% à la même période de l’année précédente. Par conséquent, le déficit commercial du pays s’est chiffré à 4,11 milliards de dollars durant les dix premiers mois de 2018, contre un déficit de 9,95 milliards durant la même période de 2017, soit une diminution de 5,83 milliards de dollars correspondant à une baisse de 58,65%.
Confrontée depuis 2014 à l’érosion de ses réserves de change et à la hausse de ses déficits, l’Algérie a multiplié les mesures pour rééquilibrer sa balance commerciale. Dernière mesure en date, l’institution d’un droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), applicable aux marchandises importées, à un taux variant entre 30 et 200%. Institué dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2018, ce nouveau dispositif de régulation du commerce extérieur remplace la suspension provisoire à l’importation, cible de critiques de l’Union européenne, premier partenaire commercial de l’Algérie, laquelle avait réclamé que les mesures engagées pour réguler les importations soient prises dans «le respect» de l’Accord d’association.
A court terme, les importations resteront toujours à des niveaux élevés. Le projet de loi de finances 2019, adopté récemment par APN, prévoit des importations à hauteur de 44 milliards de dollars l’année prochaine. Pour les prochaines années, les importations devaient s’établir à 42,9 milliards (2020) et à 41,8 milliards de dollars (2021). *HOCINE LAMRIBEN - elwatan – lundi 26 novembre 2018
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*L’Algérie a importé pour plus de 2,7 milliards de dollars de lait et de sucre en 2014
Durant les 11 premiers mois de l’année 2014, l’Algérie a importé pour 2,66 milliards de dollars de lait et sucre continuent. Et les importations de lait en poudre et des matières grasses provenant du lait ont atteint 1,84 milliard de dollars entre janvier et fin novembre 2014.Ces statistiques ont été fournies, lundi, par le Centre National de l’Informatique et des Statistiques des Douanes (CNIS).
Quant aux quantités importées de lait et dérivés, elles se sont chiffrées à 370.365 tonnes (contre 257.963 tonnes à la même période de comparaison), en hausse de plus de 43,5%.
L’Algérie produit près de 3,5 milliards de litres de lait cru par an et en importe l’équivalent de 1,5 à 2 milliards de litres, alors que la consommation est estimée à plus de 5 milliards de litres/an, selon les statistiques du ministère de l’Agriculture et du développement rural.*Par Mourad Arbani | 05/01/2015 | algerie1.com
**Des quantités de plus en plus importantes de produits de mauvaise qualité, d’aliments avariés ou tout simplement non conformes aux normes internationalement reconnues de fabrication se trouvent sur nos étals. Le contrôle faisant défaut, ces produits impropres à la consommation sont vendus le plus normalement du monde à des chalands qui n’ont de toute façon aucun moyen de vérifier leur qualité. La situation est telle que l’Union générale des commerçants algériens (UGCAA) interpelle les plus hautes autorités pour prendre les mesures appropriées afin de protéger le consommateur algérien. Cet appel a été lancé suite à une évaluation faite par cette organisation syndicale qui défend les intérêts des commerçants, selon laquelle plus de 40 000 tonnes de produits alimentaires divers vendus sur le marché national sont impropres. Autrement dit, ces importantes quantités d’aliments, souvent d’importation, sont soit périmées soit mal conservées ou encore non conformes aux normes d’hygiène en vigueur. Il y a, par exemple, des madeleines importées de pays européens qui sont fabriquées avec de l’huile et des œufs périmés. Il y a aussi de la viande congelée issue de vaches mortes et de poisson surgelé engraissé avec du placenta animal. Ce qu’on importe n’est pas toujours de bonne qualité. Le dernier scandale de la viande chevaline renseigne un tant soit peu sur le danger qu’encourt le consommateur, surtout dans un pays comme l’Algérie où le contrôle de qualité est quasi absent. Il arrive, certes, que les services des Douanes réussissent à mettre la main sur des produits avariés, mais il y a assurément des trafiquants qui passent à travers les mailles du filet et qui arrivent à placer leurs «produits-poison» sur le marché qui échappe, il faut le souligner, à tout contrôle. C’est la santé de millions d’Algériens qui est mise en danger.*algeriepatriotique.com/19. FÉVRIER 2013
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**L’Algérie exporte du sucre !
L’exportation du sucre a augmenté au cours de février 2013 de plus de 425%
*C’est énorme! Alors que nous ne sommes même pas producteurs de sucre
Les derniers chiffres donnés par le Cnis (Centre national de l’information et des statistiques des douanes) ont de quoi faire sursauter. Ils nous apprennent que l’exportation du sucre a augmenté au cours du mois de février de cette année de plus de 425% par rapport à la même période de l’an passé. C’est énorme! Il y a des raisons à cela. D’autant que nous ne sommes pas producteurs de sucre. Alors on exporte quoi? Le sucre blanc obtenu du sucre roux qui, lui, est importé! On exporte ce qu’on importe? Eh, oui! Mais quel est l’intérêt? Il y a l’intérêt de l’industriel qui se lance dans ce créneau. Rien pour l’intérêt général. Au contraire, que des pertes. Explications: au lieu d’intégrer la culture de la betterave pour disposer localement de la matière première, les industriels de cette branche préfèrent le sucre roux, importé de l’étranger pour le «blanchir» avant de le commercialiser. D’ailleurs, il fut un temps où la culture de la betterave existait dans notre pays. Pas à l’époque néolithique, seulement dans les années 1970 et 1980. Et puis, un jour, il a été décidé d’arrêter purement et simplement cette culture. Depuis, l’Algérie ne produit plus de sucre. Elle le transforme. Alors et au-delà des raisons qui ont pu conduire à l’extraordinaire augmentation de l’exportation de février dernier, pourquoi l’Algérie s’obstine-t-elle à importer le roux au lieu du blanc? Il faut le demander au gouvernement!
Que gagne le pays en exportant l’excédent de la transformation? Rien puisqu’il dépense des devises à l’importation dont il ne récupère que 60% des recettes en devises de l’export. Les 40% restants vont dans le compte devises des producteurs, pardon, des transformateurs. C’est la loi. Depuis le 19 octobre 2011, les exportateurs de sucre ont vu la part des recettes d’exportations qui leur est rétrocédée, passer de 20 à 40%. Arrêtons-nous sur ce seul volet. Quand on exporte un produit, cela signifie que la production est excédentaire. Que nous ayons atteint l’autosuffisance et par voie de conséquence, sur ce produit, la sécurité alimentaire est assurée. Cela paraît logique, sauf que tout est biaisé. Nous n’avons aucune sécurité alimentaire car notre approvisionnement en matière première provient des marchés internationaux. Donc de l’importation en devises sonnantes et trébuchantes. Le sucre est acheté à l’étranger et repart (en partie), transformé, à l’étranger. Où est l’intérêt pour le pays? Les emplois? Il est vrai qu’en période de chômage, il est difficile d’y toucher. Mais disons, tout de même, que ces emplois nous coûtent plus cher que la normale. Plus cher que si nous cultivions de la betterave (cela créerait des emplois). Ajoutons à cela les pertes en devises pour le Trésor des fameux 40% des recettes d’exportations rétrocédés aux transformateurs. Un gain en plus des bénéfices qu’ils réalisent. Actuellement, ces bénéfices sont même en hausse vu la baisse du prix de la matière première sur le marché international. Ceci en plus, également, des avantages fiscaux liés aux opérations d’exportation en vue de sortir, en principe, de la dépendance des hydrocarbures. Il faut reconnaître que dans cette affaire, l’Etat n’a pas été malin. Il s’est fait avoir. Et nos deniers avec. Pourquoi avoir autorisé l’implantation d’une industrie de transformation ayant des capacités dépassant nos besoins? Pourquoi n’avoir pas conditionné cette autorisation à l’intégration de la culture locale de betteraves? Mais revenons aux chiffres du Cnis. Les recettes de l’export de sucre, en février, représentent 35 millions de dollars dont 14 millions de dollars vont dans le compte devises des exportateurs en vertu de la loi. Ce n’est là que l’exemple d’un seul mois. Que dire de ce sucre qui nous coûte cher, très cher? Et qui nous laisse toujours dépendants? Que la potion est bien amère! *Par Zouhir MEBARKI -L’Expression- Samedi 13 Avril 2013
**Aller chercher le raisin en Argentine !
Qu’a-t-on fait de notre pays?
Aller si loin pour importer un fruit que l’Algérie produisait à profusion et exportait encore dans les années 1970? C’est grave! Cela marque le déclin où est tombée la production agroalimentaire nationale et signifie singulièrement l’échec des politiques agricoles suivies depuis l’indépendance.
**Made in Argentina! Un ami, choqué, n’en revenait pas que nous faisions aujourd’hui venir les fruits que nous consommons – même pas exotiques – de si loin. S’arrêtant devant un marchand de fruits, il s’est laissé tenter par des pommes qui lui paraissaient très appétissantes. Dans sa candeur il a pensé que l’Algérie n’a pas encore tout perdu même si elle a oublié le goût du raisin et de la clémentine. Que nenni! Il tomba des nues lorsque le marchand le détrompa en lui vantant les mérites de la Golden importée des Alpes françaises et de la «Red Delicious»… venue directement de la lointaine Argentine. Aller si loin pour importer un fruit que l’Algérie produisait à profusion et exportait encore dans les années 1970? Cela n’est pas aussi anecdotique que cela puisse paraître, mais informe sur une décadence de la production nationale dans toutes ses dimensions: agricole ou industrielle. En fait, l’Algérie est désormais dépendante de l’importation pour son alimentation – ce qui est grave quand jusqu’à 90% de ce que l’on consomme (fruits, légumes frais et secs, viandes rouges et blanches…) vient de l’étranger. Cela marque le déclin où est tombée la production agroalimentaire nationale. Cela signifie singulièrement l’échec des politiques agricoles suivies depuis l’indépendance, marquées par une étatisation excessive de l’agriculture. Le constat est amer, mais il est là, nonobstant les déclarations lénifiantes de la lignée de ministres qui ont été en charge de l’agriculture. Qu’a-t-on fait de notre agriculture? Qu’a-t-on fait de l’Algérie désormais importatrice nette de tout ce qu’elle consomme y compris son blé. Et dire que la Numidie était, dit-on, le grenier de Rome! Or, en 1962, au seuil de l’indépendance, l’Algérie était parmi les trois plus gros producteurs mondiaux de raisin. Le vignoble algérien avait alors une réputation mondiale du fait de sa qualité exceptionnelle. En 2013 non seulement ce raisin est devenu aigre mais ne couvre pas la demande nationale. Les pommes d’Algérie étaient parmi les plus savoureuses du pourtour méditerranéen, comme les oranges alors concurrencées par les seules oranges d’Afrique du Sud. Mais pas que cela! Une grande variété de fruits ont non seulement disparu des étals mais ne sont produits qu’en quantités minimes, voire symboliques. On aurait pu comprendre que l’on délaisse les fruits pour renforcer la production du blé et des légumes nécessaires à la population. Ce n’est pas le cas! Les importations de blé et légumes se chiffrent annuellement en milliards de dollars. En fait, l’arrachage vers la fin des années 1960 de millions de pieds de vigne et d’arbres fruitiers avait totalement affaibli les terres agricoles, par ailleurs mutilées par le béton, sous le regard indifférent des responsables politiques du pays. En réalité, lors de cette période cruciale – qui a vu les terres agricoles malmenées et stérilisées par des politiques populistes à courte vue et sans perspective d’autosuffisance alimentaire – il a été en fait commis un véritable crime écologique. Crime écologique et économique, doublé par la disparition progressive de nombreuses variétés de fruits devenus très rares et souvent hors de prix. Qui se souvient de la clémentine de Boufarik et celle de Skikda? Ceux qui ont vécu cette époque se souviennent de ces arbres fruitiers qui jalonnaient les routes de Boufarik à Blida et celle de Skikda à Azzaba, ployant sous le poids de leurs fruits. Tout cela est bien fini! Cette terre a été si généreuse avec les hommes, mais la bêtise est passée par là qui l’a rendue stérile. Etonnons-nous que l’Algérie soit devenue une importatrice de son agroalimentaire? Voilà la vraie question qui reste à poser: comment redonner à cette terre de produire à nouveau ces succulents raisins, ces oranges, ces pommes et ces poires si parfumés au goût du soleil d’Algérie? Autre question: pourquoi a-t-on arrêté l’expérience réussie des tomates d’Adrar – ou qui a décidé d’arrêter cette expérience – au moment où elle commença à donner ses fruits, montrant que le Sud pouvait reverdir et devenir le nouveau grenier et garant de l’autosuffisance alimentaire du pays? Peut-on traiter l’agriculture par les méthodes bureaucratiques! Comment développer le secteur agroalimentaire lorsque les (vrais) agriculteurs ont disparu d’Algérie? Voilà des anomalies qui expliquent – en partie – sans élucider pour autant pourquoi notre secteur agricole est aujourd’hui sinistré. Qui doit en assumer la responsabilité? *Par: Par N. KRIM -L’Expression-25.04.2013.
**********Des milliards jetées par la fenêtres
Importation des produits pour le moins superflus
Kiwis, biscuits, eaux minérales, saumon…
Quand les devises sont jetées par la fenêtres
Des opérateurs algériens spécialisés dans l’activité import ne trouvent, aujourd’hui, aucune difficulté à importer des produits qualifiés pour le moins de superflus. Ainsi, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS), relevant des Douanes algériennes, l’Algérie a importé, à titre d’exemple, durant les 11 premiers mois de 2014, des abats de bovins congelés, autres que la langue et le foie, frais ou réfrigérés ainsi que d’autres carcasses de bovins et ovins, toutes sortes de produits halieutiques : saumon de l’Atlantique et du Danube, thon rouge du Sud, frais ou réfrigéré, merlan bleu, bar, sardine, raie, anchois, farine, œufs et laitance de poissons, des crustacés et des langoustes, ainsi que des produits comme les légumes — pommes de terre, tomates, oignons et échalotes à l’état frais ou réfrigéré, choux-fleurs, carottes et navets, laitue, épinards, haricots, fèves et autres, des fruits exotiques, comme les ananas (780 833 de dollars), les avocats et les kiwis (2,7 millions de dollars), des oranges (17,7 millions de dollars), des mandarines, du citron, du raisin, de la pastèque, du melon, des pommes (120,2 millions de dollars), des poires, des abricots, des pêches, des fraises ,tous genres de fromages et produits laitiers, yaourts et beurre sont recensés dans la structure des importations.Ajouter à tout cela, les produits de luxe de tous genres.*cliquer ici:L’empire des scandales et des échecs.2
*Dans la même page:
La facture des importations a triplé en moins de dix ans
*Ce que nous coûte la fièvre acheteuse
«Il y a plus d’importateurs que de producteurs »
L’Algérie a importé pour près de 60 milliards en 2014.
**sans compter la facture des importations des services qui s’élève à 12 milliards de dollars
Alors que le débat s’intensifie sur les décisions à prendre pour réduire les dépenses, les prix du pétrole s’affichent hier autour des 55 dollars à Londres et étaient tout proches en cours des 50 dollars à New York.
Les nouvelles ne sont pas bonnes. Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal) qui était hier l’invité de la Radio nationale Chaîne III le confirme. Chiffres à l’appui. L’Algérie a importé pour près de 60 milliards en 2014. «Ceci sans compter la facture des importations des services qui s’élève à 12 milliards de dollars contre une exportation de près de 3 milliards de dollars, et près de la même somme pour ce qui est des exportations hors hydrocarbures» a ajouté Ali-Bey Nasri. Que préconise-t-il pour stopper l’hémorragie?
«Il est grand temps de limiter les importations pour protéger certaines de nos filières via l’instauration des licences d’importation», a conseillé l’invité de la Chaîne III qui a cité pêle-mêle les secteurs de l’agroalimentaire, les matériaux et constructions, l’électroménager, le textile, la mécanique. «Dommage que l’ébauche de 2007 ait été mise au placard» regrette-t-il faisant allusion à la fameuse stratégie industrielle du ministre de l´Industrie et de la Promotion des investissements de l’époque, sans la citer, qui proposait de valoriser ces filières qui auraient dû servir de locomotive pour donner naissance à une économie productive hors hydrocarbures. Un projet du gouvernement porté à bout de bras par Hamid Temmar. Son successeur, le ministre de l’Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, avait pris le taureau par les cornes. Il s’était rendu à Vienne en Autriche où il avait exposé devant la 14e Conférence générale de l’Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel), qui s’est déroulée du 30 novembre au 2 décembre 2011, les grandes lignes de la stratégie industrielle définies par l’Algérie dans le cadre de son plan de développement 2010-2014. Un immense chantier resté en rade depuis.
La dégringolade des prix du pétrole a fini par le remettre d’actualité et à mettre en exergue la question insoluble des importations. Alors que le débat s’intensifie sur les décisions à prendre pour réduire les dépenses, les prix du pétrole s’affichaient hier autour des 55 dollars à Londres et étaient tout proches des 50 dollars à New York. Ils poursuivaient leur descente aux enfers en cours d’échanges européens, plombés par une offre mondiale pléthorique, irakienne et russe notamment.
Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 55,40 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Un peu plus tôt il est tombé à 55,16 dollars, un niveau plus bas en plus de cinq ans et demi. Le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour la même échéance perdait 87 cents à New York, s’échangeant à 51,82 dollars.
La marge de manoeuvre du gouvernement se retrouve considérablement réduite avec une conjoncture aussi défavorable. Il s’agit aujourd’hui de colmater les brèches avant que le navire ne prenne l’eau. Lesquelles et comment? «La réponse tarde à tomber. La situation risque pourtant de se dégrader davantage et assez rapidement.
«L’offre mondiale de pétrole va rester pléthorique au premier semestre 2015… et continuer de tirer les cours vers le bas» soulignent de nombreux analystes. La course contre la montre est engagée. L’Algérie sera-t-elle dans les temps? Cela dépendra très probablement du baril…*Par Mohamed TOUATI - Mardi 06 Janvier 2015/L’Expression
** 30% des produits alimentaires importés présentent des dangers avérés sur la santé
Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiari a révélé, mardi 28 &vril 2015, que l’Algérie importe, chaque année, quelque 15.000 produits alimentaires, dont environ 30% présentent des risques patents de danger sanitaire, influant, de fait, sur l’augmentation exponentielle des importations de médicaments (2 milliards de dollars en 2014).
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, Khiari a affirmé que compte tenu de l’importance de la quantité de produits alimentaires importée, aucune structure n’est apte à faire des contrôlée nécessaires avant de révéler que pas moins de 50.000 tonnes de ces produits importés sont périmées.
Pour M. Khiari, à partir du moment où il a changé son régime alimentaire et s’est mis à manger « n’importe quoi », l’Algérien est en train de « consommer du poison ».
Il s’insurge, par exemple, contre la consommation effrénée de boissons énergisantes « démoniaques » et autres « pizza frites ». Il signale qu’une enquête a révélée que sur 1.000 enfants, 45% parmi eux recevaient de l’argent de leurs parents pour aller acheter leur repas à l’extérieur.
En même temps que le sucre, le président de la FOREM a pointé aussi du doigt les édulcorants entrant dans la composition de plusieurs produits de consommation courante, en partie responsables, souligne-t-il, des quelques 45.000 cas de cancer diagnostiqués chaque année, de la prolifération de l’obésité parmi les jeunes et de la multiplication des caries dentaires.
Les conséquences, relève-t-il se traduisent, aussi, par 5.000 cas d’intoxications alimentaires admis dans les hôpitaux, « un chiffre, selon lui, bien en deçà de la réalité ».
Khiari n’a pas manqué de faire remarquer que 384 produits alimentaires importés sont des produits pour chiens et chats (3 millions de dollars), des oranges (17 millions de dollars), des abats, possibles vecteurs de maladies, mais également des pains pour sandwichs (300.000 dollars), alors que les ménages jettent l’équivalent de 40 millions de dollars/an de pain à la poubelle. *Par Mourad Arbani | 28/04/2015 | algerie1.com/
*********************Danger dans nos assiettes
L’affaire de la putréfaction de la viande des moutons sacrifiés pour la fête de l’Aïd, où l’on suspecte fortement l’alimentation de ces bêtes qui auraient été engraissées aux hormones, en corticoïdes et autres substances, soulève une fois de plus les questions de notre alimentation et de la contamination de notre environnement, nos sols et milieux naturels relativement préservés pour l’heure.
Le gain facile érigé en religion, l’absence de barrières efficaces et des frontières poreuses nous fragilisent face à des recompositions monstrueuses de la finance mondiale, sans état d’âme pour la planète et ses habitants. Le géant allemand de la chimie et de la pharmacie, Bayer, vient de racheter, pour 59 milliards d’euros, le géant américain des pesticides et des OGM, le très contesté Monsanto.
La plus grosse acquisition d’un groupe étranger par une entreprise allemande, loin devant celle de Chrysler par Daimler à la fin des années 1990 pour 36 milliards de dollars. «Le mariage des affreux», comme l’appelle déjà la presse spécialisée, entre le groupe allemand qui fabrique les pesticides «tueurs d’abeilles», et l’américain spécialiste des semences OGM, fabricant de l’herbicide Roundup décrié par les écologistes du monde entier, mais plus connu pour être, entre autres, le fabricant de «l’agent orange», le défoliant qui a ravagé le Vietnam.
Un assemblage qui donnerait naissance à un mastodonte de l’agrochimie. Au détriment, accusent les ONG et associations paysannes, des producteurs et des citoyens. Un événement qui aura des répercussions certaines sur toute la chaîne de l’alimentation des hommes et des bêtes. Un contrôle total de la chaîne agricole des semences à l’assiette. Il y a de quoi craindre le pire et tout spécialement pour les populations vulnérables, affaiblies par la pauvreté ou les régimes corrompus.
Une annonce passée presque inaperçue car les yeux sont rivés sur la 71e Assemblée générale de l’ONU, dominée par la question des réfugiés qui sont plus de 62 millions dans le monde et celle du changement climatique avec l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris prévue vers la fin de l’année. Mais pourquoi ces craintes chez les écologistes, mais pas seulement. Les associations paysannes et autres communautés scientifiques en Europe, en Asie — spécialement en Inde qui a eu à utiliser les OGM et les pesticides de Monsanto vendus en association, avant de les interdire complètement. Ils sont fortement soupçonnés d’être cancérigène.
Ce n’est pas tout. Monsanto, qui pesait 15 milliards d’euros, est devenu un symbole, celui de la «multinationale prédatrice», celui des multinationales et entreprises qui ne sont mues que par la recherche du profit et qui, de ce fait, menacent la santé des humains et la sûreté de la planète. Bayer est connu surtout pour son aspirine. «Sa réputation n’est pas aussi sulfureuse que celle de sa proie», écrit le quotidien français Libération. Le groupe a été impliqué cependant dans de nombreuses affaires.
De fournisseur aux nazis en substances toxiques pour les camps de concentration à la vente de médicaments qui ont provoqué la mort. Face à la nouvelle configuration que ne va pas manquer d’imposer au monde agricole la fusion Bayer-Monsanto, l’Algérie est sans protection. Il y a bien des textes qui ont été promulgués pour faire face à l’introduction des OGM et pour l’utilisation des pesticides mais, par manque de laboratoires et de personnels qualifiés, pas de contrôle aux frontières et encore moins sur le terrain. Pour ce qui arrive dans nos assiettes, c’est pire… on n’en sait fichtrement rien. *Slim Sadki / el watan / 23 septembre 2016
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nourriture « Frankenstein » pour les consommateurs
Le comité d’éthique européen sur la science et les nouvelles technologies, dans un communiqué récent, déclare « ne pas voir d’arguments convaincants justifiant la production de nourriture à partir de clones et de leurs progéniture. »Le comité doute de la justification du clonage des animaux à des fins alimentaires, compte tenu de l’ampleur des souffrances et des problèmes de santé des animaux clonés. » Par contre, aux Etats-Unis, l’agence américaine de réglementation des produits alimentaires, a donné son feu vert à la commercialisation des produits issus d’animaux clonés, estimant qu’il n’y a aucun risque pour la consommation humaine, un avis considéré surtout comme un coup de pouce à l’industrie biotechnologique américaine qui a investi des sommes importantes dans le clonage, depuis la naissance de la brebis Dolly, premier animal cloné, né en 1997 en Grande-Bretagne. Par ailleurs, des associations de consommateurs européennes se sont déjà élevées contre la production « d’aliments clonés »-(produits génétiquement modifiés) qu’elles qualifient de « nourriture Frankenstein ». Il s’agit dans ce domaine , de ne pas jouer avec la santé des citoyens.Ainsi donc, l’humanité se trouve à la croisée des chemins dans cette affaire: va-t-on écouter la voix de la conscience, ou bien céder aux pressions des lobbys industriels et du pouvoir d’argent?
**Du poisson radioactif dans les assiettes des Marocains
Les Marocains consommeraient du poisson et des produits de la mer radioactifs importés des pays du sud-est de l’Asie, principalement de Chine. Certains de ces produits seraient même pêchés dans une zone maritime dénommée « 61″, classée dangereuse par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). La région entourée de plusieurs réacteurs nucléaires serait parmi les zones les plus contaminées au monde par la radioactivité, affirme le quotidien marocain Al Massae.
La hausse du prix du poisson et des fruits de mer pendant pousse les consommateurs marocains à se tourner vers les produits de la mer importés principalement de Chine, réputés moins chers, mais de mauvaise qualité, explique le journal.
Al Massae a tenté de retracer l’origine de ces produits, notamment les crevettes, les crevettes à pattes blanches, et des mollusques ressemblants à des calamars, de type « Encornet » ou « Pota », vendus sous forme de rondelles, s’interrogeant sur le danger pour la santé du consommateur marocain.
Du poisson impropre à la consommation ?
En mai dernier, l’Office national de la sécurité sanitaire des aliments (ONSSA), avait refusé le débarquement au Maroc d’une cargaison suspecte du poisson « Panga », importée du Vietnam. Mais l’importateur avait saisi le tribunal administratif contre l’ONSSA et a eu gain de cause.
Cette affaire révèle au grand jour une activité se chiffrant à plusieurs millions de dollars, qui se fait essentiellement dans l’ombre. Ces poissons importés se vendent congelés dans les grandes surfaces. Ils sont également utilisés par des restaurants pour les préparations de pizzas et de fritures de poissons.
D’après la FAO, la production de crevettes proviennent des pays de l’Asie de l’est, où ils sont élevés dans des fermes aquatiques. Ces crustacés sont nourris par des aliments composés essentiellement de la farine de poisson, et pour éviter leur oxydation, l’on ajoute certains additifs et produits chimiques, dangereux pour la santé du consommateur.
Zones de pêche entourées de réacteurs nucléaires
La zone « 61″, qui est entourée de plusieurs réacteurs nucléaires, est l’une des zones de pêche les plus polluées au monde, où prolifèrent des polluants cancéreux dont les polychlorobiphényles (PCB) et la Dioxine.
Malgré les dangers que peuvent représenter ces produits pour la santé du consommateur marocain, les autorités sanitaires n’effectuent pas de visites de contrôle sanitaire dans les unités asiatiques exportatrices, contrairement aux pays de l’Union européenne. Les compagnies d’import font entrer ses produits dangereux au Maroc sans qu’aucun échantillon ne soit prélevé et analysé conformément aux lois en vigueur, conclut Al Massae.
En février 2013, l’Espagne avait retourné au Maroc plusieurs dizaines de tonnes de poisson congelé contenant de l’histamine, une substance chimique à l’origine d’allergies et d’intoxication. Ce poisson, qui représente un réel danger pour la santé du consommateur, aurait été écoulé sur le marché marocain.
*Jalil Laaboudi alm/ 23 juillet 2014 -
**Saisie de 40 containers de concentré de tomate périmé, importés de Chine
*Les services des douanes algériennes sont arrivés durant les derniers jours écoulés à la saisie de 40 containers de 20 pieds remplis de concentrés de tomates importés de Chine, dont la date de péremption est largement dépassée, que des importateurs (hommes d’affaires) ont voulu à travers cette opération d’importation de tomate, couvrir un transfert d’un montant d’un million d’Euros vers les pays asiatiques, selon des sources concordantes.
Les services des douanes algériennes ont mis fin aux activités d’un réseau de contrebandiers qui se cache derrière le couvercle de l’importation, et qui active à travers le territoire national, au niveau de plusieurs ports et aéroports algériens dans le but de la contrebande des devises fortes en gonflant les factures de manière à constituer une menace pour l’économie, et l’importation de produits sans importances selon la même source. Cette opération de saisie de 40 containers de conserves de tomate périmés et d’autres équipements de traitement de tomate facturés par plus de trois millions de dollars, est intervenue suite à une enquête approfondie, et les doutes des services des douanes au sujet d’une marchandise se trouvant au port d’Alger, où certains importateurs sont suspectés de pratiques douteuses dans des opérations d’importations à des fins de contrebande d’argent en devises à travers les banques. Après d’intenses investigations, et le recours à des données citées par le centre national de l’informatique en étroite collaboration avec les banques, l’information a été confirmée, suivie par la saisie de 40 containers contenant 37 000 boites de concentré de tomate et 12 machines pour la transformation de tomates, qui ont été facturés à prés de 4 millions d’Euros ajoute la même source. Après l’enquête, des procès verbaux ont été établis en rapport aux infractions liées aux transferts illégaux des devises vers l’étranger en fonction de la loi 66/22 pour ce genre d’irrégularités.*airalgerie.net/21 SEPTEMBRE 2014
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Importations de 114.400 tonnes de sucre
**L’Algérie multiplie ses commandes de sucre et s’impose depuis le début de l’année en cours sur le podium des meilleurs clients du sucre brésilien.
Le sucre brut s’établit à 16,41 cents la livre sur le ICE Futures US de New York-juin 2013
L’approche du mois de juillet fait augmenter les commandes de l’Algérie en sucre auprès de ses fournisseurs. L’agence d’expédition brésilienne, Williams Servicos Maritimos vient d’annoncer sur son site Internet qu’une nouvelle cargaison de sucre, dont le volume est estimé à 114.400 tonnes est en attente d’être expédiée vers l’Algérie.
Décidément, l’Algérie multiplie ses commandes et s’impose depuis déjà le début de l’année en cours sur le podium des meilleurs clients du sucre brésilien.
Sur la liste des plus grands clients du sucre brésilien figure, cette semaine, la Chine sur le point culminant de la pyramide avec, au tableau, une commande de 279 287 tonnes de sucre.
Viendra en seconde position le Bangladesh qui devrait être approvisionné à hauteur de 189.500 tonnes, tandis que les navires qui se dirigent actuellement vers l’Algérie transportent une cargaison de 114 400 tonnes, plaçant le pays en troisième position des plus grands clients du sucre brésilien.
La Malaisie arrive au quatrième rang avec une commande de 95.000 tonnes. La Chine est le plus grand acheteur du sucre brésilien de la saison dernière, mais l’Indonésie vient de s’imposer sur le haut du podium comme étant le plus grand acheteur depuis le début de l’année en cours.
Grâce à ces nouvelles commandes de cette semaine, les exportations du plus grand producteur mondial de sucre ont fait un bond de 4,9%. En volumes, les ventes du brésil de cette semaine s’élèvent à 1,6 millions de tonnes métriques, contre 1,53 millions de tonnes une semaine plus tôt.
Sur les marchés des produits alimentaires, le sucre brut pour livraison en juillet était en hausse de 0,2%, s’établissant à 16,41 cents la livre sur le ICE Futures US de New York.*leconews.com-06.06.2013.
**Le prix du kiwi
Le gouvernement a beau maquiller ses bilans comptables et afficher une fausse sérénité face aux menaces endogènes et exogènes sur la santé financière du pays, la réalité est bien têtue. L’Algérie court un sérieux risque de dilapider sa précieuse rente pétrolière, voire même son bas de laine placé dans les banques étrangères. Au rythme où vont les importations – qui exploseront à hauteur de 60 milliards de dollars à la fin de l’année – il est fort probable que les finances publiques entrent dans la zone rouge.
Le premier argentier du pays, Mohamed Djellab, a déclaré à l’APN que la baisse des cours du brut n’est pas une «sérieuse menace». Un subtil euphémisme politicien, on s’en doute, qui cache (mal) tout de même une menace. Le ministre des Finances sait très bien qu’il n’est pas de bon ton, quand on est au service de Son Excellence, de placer son curseur dans la rubrique des annonces alarmantes.
C’est là l’un des fondamentaux de la gouvernance bouteflikienne tout au long de ses trois mandats. Faire en sorte d’éviter les questions qui fâchent et les déclarations réalistes, quitte à se désavouer devant l’opinion. Il ne faut surtout pas mettre en berne le moral national par une petite inquiétude sur la santé financière du pays, ou encore une probable déprime des cours du pétrole. S’avancer sur ce terrain c’est, pour un ministre hardi, s’exposer ipso facto à la colère du maître du palais pour qui cela s’apparente à une attaque frontale.
Tout le monde a vu comment le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, a été recadré dernièrement après s’être fendu, depuis Mostaganem, d’une déclaration alarmiste sur la chute des prix du pétrole. Le lendemain, il a dû dire exactement le contraire alors que la presse nationale avait rapporté fidèlement ses propos. Avant lui, Karim Djoudi a été plusieurs fois «corrigé» pour ses innombrables mises en garde contre l’explosion de la dépense publique.
Il ne faudrait donc pas s’étonner de voir son successeur servir, dans quelques jours, un discours optimiste sur la conjoncture pétrolière et la stabilité des agrégats financiers de l’Algérie. C’est comme cela que fonctionne la gouvernance sous Bouteflika. Lancer des doux leurres pour faire croire que l’économie nationale est inatteignable et qu’elle ne peut être impactée ni par les caprices du marché pétrolier ni par la décrue de la production et encore moins par les secousses géopolitiques dans le voisinage.
Toute cette gymnastique politique à laquelle se livrent nos ministres désabusés est destinée à poursuivre cette politique suicidaire d’importations massives de produits assez souvent inutiles ou de prestige. Pourquoi importer des kiwis, des ananas, des avocats et autres fruits exotiques pour 500 millions de dollars pendant que des Algériens fourrent le nez dans les poubelles ?
C’est un constat simple que le citoyen lambda peut faire. Mais il s’interroge aussi sur l’insondable puissance de cette mafia de l’import-import qui contrôle le commerce extérieur. On comprend mieux pourquoi le gouvernement Sellal peine à éradiquer les marchands informels qui sont, tout compte fait, des «agents» en aval des puissants importateurs. C’est ici que le discours sur la rationalité économique perd tout son sens.*Hassan Moali-ELWatan-23.10.2014 |
*réaction d’un internaute:
Lynx d’Oran le 23.10.14 |
La trahison édifiée en institution
C’est la mafia de l’import – import et ses affidés, qui règnent sans partage chez nous, qui conduisent inexorablement le pays contre le mur… et le peuple assiste, impuissant, à sa propre déchéance, au naufrage d’un beau pays, vaste et riche en tout sauf l’essentiel : le travail, la probité et volonté de se hisser parmi les nations les plus performantes… tout le reste n’est que bla-blabla !
A propos du kiwi : la culture de ce fruit exotique si riche en vitamines C et E + calcium, magnésium, phosphore.. est appropriée sous nos latitudes au climat tempéré comparable à celui de la Nouvelle-Zélande du Nord… Seulement son arbre ne sortira pas tout seul de sous nos terres
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« Notre commerce extérieur est livré à lui-même », selon Mouloud Hedir, consultant auprès du FCE
Directeur général du commerce extérieur de 1996 à 2001, Mouloud Hedir porte dans l’interview qui suit un jugement très critique sur l’évolution du système de régulation de notre commerce extérieur dont les dysfonctionnements, surcoûts et autres surfacturations s’étalent aujourd’hui à la une de la presse.
Liberté : Plusieurs armateurs internationaux ont décidé de réclamer le paiement cash de leurs services depuis le mois d’avril dernier. Quelles sont les conséquences de cette décision et comment interprétez-vous l’absence de réaction des autorités algériennes ‘
Mouloud Hedir : Effectivement, les armateurs étrangers refusent, depuis quelques semaines, de prendre en charge au niveau des ports algériens les importations et exportations de marchandises en mode FOB. Cette position serait, dit-on, dictée par des retards sur les transferts en devises des soldes de leurs comptes d’escale en Algérie, retards qui trouvent eux-mêmes leur source dans une réglementation nationale passablement dépassée, datant de l’année 1987 et de l’époque des monopoles commerciaux.
La conséquence première est que les entreprises algériennes se retrouvent, en pratique, dans l’incapacité de négocier librement le coût du transport de leurs marchandises. Elles vont donc devoir supporter des surcoûts additionnels sur leurs importations comme sur leurs exportations, ce qui contribuera à éroder un peu plus leur faible compétitivité. Ainsi, au moment où elles attendaient des progrès dans leur environnement des affaires, elles se voient au contraire dépouillées d’un autre outil de gestion de leurs opérations de commerce extérieur.
À l’échelle nationale, cela aura naturellement pour effet direct d’accroître un peu plus une facture des importations qui, comme chacun sait, a explosé au cours des huit dernières années. Mais, le plus grave, c’est que cette fermeture absurde de l’Incoterm FOB se superpose à une quasi-disparition de l’armement national, la Cnan traitant aujourd’hui à peine 1% du volume de nos échanges, au lieu des 35% qu’elle assurait dans les années 1980. Au-delà donc de l’impact négatif au plan financier, notre pays est de fait totalement exclu d’un marché aussi vital que celui du transport maritime mondial. C’est un instrument important d’orientation de nos échanges extérieurs qui est ainsi perdu et, avec lui, un pan de la souveraineté économique nationale.
Pourquoi les autorités nationales ne réagissent-elles pas ‘
La question reste posée d’autant qu’après tout, le différend avec les armateurs étrangers est, en soi, loin d’être insurmontable. Tout se passe comme si, entre les différentes administrations concernées, chacune rejetait la balle à l’autre. Et puis, surtout, le différend avec ces armateurs n’est que la face immergée de désordres plus complexes ; cela fait si longtemps que, dans l’indifférence de tous, le système de régulation de notre commerce extérieur est livré à lui-même et que ses dysfonctionnements sont à chaque fois masqués sous une couche de plus en plus épaisse de gaspillage de ressources. Il faut savoir que la masse des surcoûts qui affectent depuis très longtemps la chaîne logistique de notre système d’approvisionnement externe est déjà passablement chargée, qu’il s’agisse des coûts d’approche, des taux de fret, des coûts portuaires, des coûts de transit, etc.
Pour exemple, cela fait des années que l’on sait que le coût de transport en devises d’un conteneur vers Alger à partir des ports européens est supérieur de 40 à 50% par rapport au coût de transport du même conteneur à destination de Tunis ou de Casablanca. Les temps de transit dans nos ports se situent à des moyennes de 25-30 jours (cela fait d’ailleurs beaucoup de temps qu’aucune statistique officielle n’est publiée en la matière) alors qu’ils devraient être mesurés en heures. Les comités de facilitation qui, dans tous les ports du monde, coordonnent les tâches des nombreux intervenants, ne sont pas en place. Le système du couloir vert, pourtant déjà en vigueur il y a dix ans, a disparu et n’est toujours pas réactivé malgré une disposition légale prise en ce sens depuis trois ans. Le Conseil de la concurrence, lui aussi prévu par la loi depuis 1995, n’est toujours pas installé malgré les professions de foi de nos autorités.
Et puis, comment un pays comme l’Algérie peut-il abandonner son pavillon national et comment peut-il se désintéresser à ce point des conditions du transport international de ses marchandises ‘
En définitive, le constat, c’est que l’ensemble des outils devant logiquement accompagner et encadrer l’ouverture de notre commerce extérieur ne sont toujours pas opérationnels ou restent dramatiquement inefficaces.
L’actualité économique récente a été marquée par la médiatisation de plusieurs plaintes des services des douanes en matière de surfacturation des importations. Quel est selon vous l’ampleur et l’objectif de ces pratiques ‘ S’agit-il d’un phénomène récent ‘
Il est difficile, faute d’informations plus détaillées, de caractériser ce phénomène soulevé par les services douaniers. Le Code algérien des douanes reconnaît le principe de la valeur transactionnelle, en conséquence de quoi, ce sont les entreprises importatrices qui fixent et déclarent librement les prix en accord avec leurs partenaires commerciaux étrangers. Bien entendu, les services douaniers ont la possibilité de contester les déclarations faites par devant eux, s’ils ont des raisons de croire que les valeurs déclarées sont sous-évaluées ou surévaluées. La contestation de la valeur déclarée n’entraîne toutefois de dépôt de plainte devant les tribunaux que dans les cas où ces services douaniers disposeraient, dans l’hypothèse de prix surévalués, d’éléments sérieux et objectifs révélateurs d’un mouvement illicite de capitaux vers l’extérieur. Ainsi, il faudrait attendre les décisions au cas par cas des tribunaux saisis avant de se prononcer sur l’ampleur effective des pratiques constatées par l’administration douanière.
Maintenant, il faut observer que les problèmes posés par la fuite de capitaux sont complexes et que leur traitement relève de l’organisation économique et commerciale, au sens large, et pas seulement de la technique douanière.
Et à ce titre, tous les indicateurs tendent à montrer que le phénomène devient réellement préoccupant. Les derniers chiffres officiels publiés par l’ONS (Office national des statistiques) nous disent que les prix unitaires moyens à l’importation ont augmenté globalement de 23,5% entre 2010 et 2011. À ce niveau, cela devient réellement préoccupant. Et puis, pour les seuls produits alimentaires, l’indice a bondi de près de 40%, alors que le même indice publié par une organisation internationale comme la FAO laisse au contraire apparaître une légère baisse des prix mondiaux pour la même période. Alors, s’agit-il d’incompétence généralisée ‘ De malversations à une large échelle ‘ Ou peut-être des deux ‘ Les questions restent posées. Mais ce qui préoccupe encore plus, c’est que ce gaspillage généralisé de ressources rares ne suscite pas le moindre commentaire et n’appelle pas la moindre des remises en cause. Les factures tombent. Nous payons en silence, rubis sur l’ongle. Et chacun fait mine de regarder ailleurs. Faut-il rappeler que, même dans les pays développés, une augmentation des prix à l’importation de 5 à 10% (on l’a vu souvent pour des produits sensibles comme le pétrole) est vécue comme une menace économique et ne manque jamais de soulever des tempêtes de débats. Rien de tel chez nous, malgré la gravité d’une situation que décrivent de la manière la plus nette des chiffres officiels. Face à cette inertie inexplicable, force est de constater que l’ensemble des défenses immunitaires de notre système économique et commercial sont, aujourd’hui, complètement désactivées.
Ce problème de surfacturation soulevé par les services douaniers renvoie donc à des causes plus profondes qui dépassent la bonne volonté de quelques fonctionnaires contraints, et c’est à leur honneur, de réagir dos au mur face à des problèmes qui relèvent de l’organisation structurelle de notre économie et de notre commerce. Rien ne dit plus à quel point les dérèglements sont profonds dans ce système qui régit aujourd’hui l’économie nationale.
Les résultats du commerce extérieur au cours des premiers mois de l’année en cours semblent marquer un tassement des importations. Peut-il s’agir d’une tendance durable ‘
Pour parler de tendance, je ne peux manquer d’observer que cela fait quarante ans que nous n’arrêtons pas de décréter la réduction des importations pour constater, à chaque fin d’exercice, que l’évolution de celles-ci obéit à d’autres facteurs que ceux du bon vouloir de nos administrations. Je pense que cela vaut le coup de marquer un temps d’arrêt, de s’autoriser une réflexion plus sérieuse et de regarder la réalité en face.
Et la réalité, c’est qu’à force de gestion bureaucratique de nos importations et, plus largement, de tout notre système d’échanges extérieurs, nous avons fini par développer la plus effroyable des dépendances extérieures : toute notre économie est suspendue au prix international des deux principaux produits que nous exportons et rien n’indique pour l’heure que cela doive s’arrêter un jour ; les 9/10e des balances commerciales bilatérales avec nos partenaires sont déficitaires ; les parts de satisfaction des besoins de notre marché par la production nationale sont en baisse dans tous les secteurs d’activité ; les déficits de notre balance des services ont été multipliés par quatre (4) au cours des cinq dernières années, etc.(Liberté-11.07.2012.)
**292 importateurs interdits en 2012 pour fraude
Le Directeur général des Douanes, M. Mohamed Abdou Bouderbala, a déclaré, jeudi 10.01.2013 à Alger, que 292 opérateurs économiques ont été bloqués pour fraude, et interdits d’effectuer des importations.
Les efforts des agents douaniers se sont soldés, par ailleurs, par la saisie de 100 tonnes de résine de cannabis en 2012. D’autre part, la Banque d’Algérie a quant à elle bloqué trois opérateurs seulement en 2012 contre 41 en 2011, selon les chiffres fournis par le dirigeant des douanes.
Majoration ou minoration de valeur, fausses déclarations d’espèces, détournement des avantages fiscaux, utilisation de faux documents sont autant d’infractions constatées chez ces opérateurs. Et le DR des Douanes de préciser lors de sa conférence de presse que ce nombre des opérateurs économiques est en baisse par rapport aux 399 opérateurs bloqués en 2011.
M. Bouderbala, qui a expliqué au cours de cette conférence de presse les grands axes de son programme de réformes, a relevé que les efforts du contrôle interne seront renforcés. Pour lutter contre la fraude et la corruption, le directeur général des Douanes a indiqué qu’ « Il y a obligation pour chaque responsable des douanes d’exercer ce contrôle interne ».
Et c’est ainsi que dans le même ordre d’idée, M. Bouderbala a fait savoir que 19 agents douaniers, impliqués dans des affaires de fraude, ont été poursuivis en justice pour corruption par l’administration douanière en 2012 D’autre part, M. Bouderbala a minimisé toutefois ce fléau dans les rangs de son institution en indiquant qu’il était en régression comparé aux années précédentes. En 2006, l’administration douanière a poursuivi 63 agents douaniers pour fraude.
Et de noter qu’en 2011, une trentaine de révocations a été enregistrée au niveau des services des douanes pour des affaires liées à la fraude et la corruption, avait indiqué début 2012 M. Bouderbala . Abordant la lutte contre la fraude et la corruption, la Direction générale des douanes (DGD) avait procédé à la création de quatre inspections régionales qui peuvent s’autosaisir dans des affaires de corruption.
Abordant le renforcement du contrôle douanier au niveau des frontières, il a rappelé les 83 postes de surveillance que compte réaliser la DGD. Six d’entre eux sont déjà opérationnels sur les frontières ouest du pays.
Plus de tracasseries pour le dédouanement de marchandises
Une quinzaine d’entraves observées au cours de dédouanement de marchandises a été recensée par les opérateurs économiques qui critiquent souvent les lenteurs de cette opération. Une accusation que le premier responsable des Douanes rejette en affirmant que cette lenteur n’incombe pas seulement à ses services, puisque plusieurs intervenants participent à ce traitement.
« Les lenteurs dans le dédouanement sont observées dans le cas des opérateurs qui présentent des dossiers incomplets de déclarations qui sont automatiquement rejetés par les services des douanes », précise-t-il. Dans le contexte des tracasseries lors du dédouanement de marchandises importées, décriées par les opérateurs économiques et importateurs, le DG des Douanes a déclaré qu’elles seront désormais levées.
Et c’est ainsi qu’il annonce donc la création d’un guichet unique qui va écourter les délais de cette opération. Ainsi, les opérations de dédouanement seront centrées et traitées dans un guichet unique qui va regrouper tous les intervenants dans le contrôle du commerce extérieur comme les services de santé, de l’agriculture, du commerce, des douanes, et de la pêche, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
L’administration douanière a anticipé la création de ce guichet unique en travaillant actuellement sur l’option d’un contrôle unifié avec le ministère du Commerce. »Au lieu de deux contrôles, nous n’aurons qu’un seul », a-t-il dit. Et c’est grâce à ce contrôle unifié avec le ministère du Commerce, les opérateurs économiques agréés ne seront plus dans l’obligation de fournir un certificat de conformité des produits importés. Le contrôle documentaire suffira pour se prononcer sur cette conformité, a-t-il dit.
Pour inspecter les 700 conteneurs qui arrivent quotidiennement au port d’Alger, les services des Douanes vont procéder en ciblant les importations. Enfin, il est important de noter que tout en accordant des facilitations douanières, le nouveau plan de gestion des risques de la DGD va resserrer l’étau sur les fraudeurs avec des contrôles aux scanners renforcés, promet M. Bouderbala.*12 Janvier 2013-Le Maghreb
**Ces milliards de devises jetés par les fenêtres
C’est d’ailleurs sans surprise qu’avec les biens alimentaires, ces deux postes d’importation représentent à eux seuls plus du tiers (36%) de la facture globale. Seulement voilà, de la voiture à la serpillère, du produit vital à la babiole superflue, l’Algérie importe tout et souvent n’importe quoi, au nom de la liberté du commerce.
Pour importer, «tout ce qu’il faut, c’est avoir de l’argent, une connaissance minimum du marché et un réseau de distribution, même informel. On donne de la devise à celui qui la demande, à la condition qu’il ait des dinars», résume Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL). Avec de tels critères, tout le monde peut importer à peu près de tout, au grand bonheur de la Chine dont les produits à la qualité douteuse et au prix bon marché inondent les étals. Parmi ces produits, les jouets pour enfant dont 95% de la production mondiale est fabriquée en Chine. Comment des banques peuvent-elles financer l’importation de tels produits jetables dès le premier usage et dont certains se sont avérés dangereux pour leurs utilisateurs ? N’y a-t-il pas moyen d’empêcher que de telles marchandises rentrent sur le marché algérien, se demande-t-on.
«Les gens achètent ces produits parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter d’autres de meilleure qualité», nous dit un importateur de la filière. «Une peluche que je ramène de Chine est vendue 300 DA pièce au prix de gros et arrive chez le consommateur à 700 DA. Si je ramenais une peluche aux normes internationales, je devrais la vendre à 3000 DA et personne ne me l’achèterait», reconnaît-il. Il ajoute cependant qu’il «essaye tout de même de faire attention, en ramenant des produits non dangereux et à la portée de tout le monde.»
La hausse des importations s’explique donc par l’existence d’une demande. «S’il n’y avait pas d’offre et de demande, le marché sans restrictions réglementaires s’éteindrait de lui-même. C’est un phénomène économique avant d’être un phénomène financier. Le consommateur algérien est devenu plus sensible au prix qu’à la qualité», souligne Abderrahmane Benkhalfa, ancien délégué général de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF).
Dans la filière jouets, ils sont «plus d’une centaine» d’opérateurs, mais selon l’importateur la tendance de plus en plus à l’électronique changera la donne dans les années à venir. Pour le moment, le marché reste juteux, grâce à des pratiques illégales telles la minoration des factures. «En moyenne, on ne déclare que le ¼ du montant de la facture. Si on achète pour 80 000 dollars, on n’en déclare que 20 000 parce que les taxes sont trop importantes», explique-t-il. Selon lui, les services des douanes «ne peuvent pas s’en rendre compte car il ne s’agit pas d’une marchandise pour laquelle il y a un barème de prix. La valeur revient à l’appréciation de l’inspecteur».
Le montant restant de la facture est acheté sur le marché parallèle de la devise et réglé via des comptes à Dubaï, en France ou en Inde dont les relais se trouvent en Algérie. «La devise sort par les frontières comme pour les autres produits de contrebande», dit-il encore. Le bénéfice pour l’importateur se fera quand sa marchandise sera revendue au consommateur algérien sur la base du taux de change du dinar sur le marché noir.
Impuissants
En somme, les affaires marchent bien et personne ne semble en mesure d’empêcher l’importation de ce type de produits ou d’autres encore pour lesquels la question de l’intérêt et de l’utilité se pose indéniablement.
Les banques sont à ce titre les premières à être pointées du doigt, car on leur reproche leur promptitude à financer les importations et leur réticence quand il s’agit de donner des crédits d’investissement. Les chiffres de la Banque d’Algérie montrent toutefois que les 2/3 des crédits bancaires à l’économie sont à moyen et long termes orientés vers l’investissement, alors que les crédits à court terme ne représentent qu’un tiers. Si l’interdiction pure et simple des importations même superflues «n’est pas une question d’actualité» car elle va à l’encontre du principe du libre commerce extérieur, estime Ali Bey Nasri, en revanche, «on peut rendre plus chère la devise pour les importateurs de produits superflus ou instituer une taxe sur ces produits-là».
Pas aussi simple, selon Abderrahmane Benkhalfa pour qui les banques sont liées par la réglementation. «Les banques n’ont pas le droit de porter un jugement en dehors de la loi sur la qualité du produit importé, le volume ou le pays d’importation», explique-t-il. De plus, leurs tarifs sont fixés par la Banque d’Algérie. «Une banque ne peut pas négocier avec un client un coût spécifique qui serait par exemple plus élevé concernant certains produits (chocolat, bonbons), plutôt que d’autres.» En clair, si les importations sont libres, «qu’il n’y a pas de limites sur les pays ni de contingentement et qu’on peut importer moyennant une couverture en dinars, la banque ne peut pas interdire», précise l’expert des questions bancaires.
Restrictions
Certes, le gouvernement a tenté administrativement de contenir les importations (interdiction du crédit à la consommation, obligation du Credoc, un fichier des faux importateurs, le contrôle aux frontières), mais rien n’y a fait. Le volume des importations «résiste aux mesures administratives», affirme Abderrahmane Benkhalfa. Cette option ayant montré ses limites, deux voies s’offrent à l’Algérie pour réduire la facture, selon notre interlocuteur. Une politique de substitution des importations en augmentant la productivité des produits locaux soit par des entreprises nationales existantes, soit par des nouveaux investissements, y compris en amenant nos fournisseurs traditionnels à «produire chez nous ce qu’ils nous vendent depuis 20 ans». La seconde voie consiste à «revenir à une interdiction légale d’accès de certains produits en Algérie à travers la soumission à un tarif douanier très fort tous les produits qui ne viennent pas d’un pays avec lesquels nous avons un accord d’association ou de libre échange comme la Chine, la Turquie ou la Malaisie.»
économie
Arriver à réduire les importations superflues c’est bien, économiser sur la facture des gros postes d’importation serait plus judicieux. Pour Ali Bey Nasri, dans ce domaine, il y a matière à glaner quelques milliards de dollars. En premier lieu, les dérivés du plastique dont nous importons l’équivalent de «2 milliards de dollars par an». Sur les sept dernières années, précise-t-il, on a dû importer l’équivalent de 12 milliards de dollars de dérivés du plastique, alors qu’en 2007 un projet Sontatrach/Total pour une usine de vapocraquage d’éthane aurait permis d’apporter une solution. En second lieu, le phosphate. «Nous exportons l’équivalent de 1,2 million de tonnes de phosphate à un prix moyen de 100 dollars, et nous importons ses dérivés pour 500 à 600 millions de dollars. Comparativement, la Tunisie transforme 60% de son phosphate et le Maroc 40%».
Ce sont des postes «très importants sur lesquels on peut réduire la facture de 2,5 milliards à 3 milliards de dollars et créer des opportunités d’exportation.» Producteur et exportateur de pétrole et de gaz, l’Algérie a importé au cours des trois dernières années plus de 10 milliards de dollars de produits énergétiques et lubrifiants. *Safia Berkouk-El Watan- 03.11.2014
*Dans les surfaces commerciales
Les importations écrasent les produits locaux
Le déferlement des produits importés sur le marché algérien se fait de plus en plus remarquer.
La marchandise en provenance de différents partenaires commerciaux de l’Algérie a réussi à se frayer une place de choix à travers les différents points et espaces de vente quelle que soit la catégorie. Dans de nombreux cas, le produit importé est beaucoup plus mis en valeur dans les rayons par rapport au produit fabriqué localement. C’est ce que nous avons constaté à l’issue d’une tournée à travers certains espaces commerciaux de la capitale.
Que ce soit chez l’épicier ou à la supérette du coin, la librairie du quartier, le marchand de meubles sur les différents boulevards d’Alger, les magasins d’habillement et de chaussures, les points de vente de cosmétiques, les pharmacies, les quincailleries, les bureaux de tabac ou tout simplement les grandes surfaces commerciales, nous avons remarqué une très forte prédominance des produits introduits sur le marché algérien via les réseaux de l’importation. «Aujourd’hui, on ne peut pas parler de concurrence entre le made in Algeria et le produit importé. Mais plutôt dire que l’importation a fini par écraser le peu de produits fabriqués en Algérie», nous dira un père de famille rencontré chez Uno au centre commercial de Bab Ezzouar. Justement, à ce niveau comme c’est le cas chez Ardis ou dans les autres surfaces commerciales que compte Alger, les produits importés sont beaucoup plus importants que la production nationale.
Du rayon électroménager à celui de l’alimentation générale, biscuiterie et confiserie, passant par les rayons textiles, cosmétiques, produits de nettoyage, outils de jardinage, vaisselle, toutes les marchandises proposées à la vente sont pour l’écrasante majorité issues de
l’étranger : Chine, Turquie, Espagne, Emirates arabes, Arabie saoudite, Tunisie, Pologne et bien d’autres pays qui figurent aujourd’hui dans la liste des fournisseurs de l’Algérie en différents produits, dont une partie ne semble pas d’une grande utilité pour le consommateur algérien.
Une fois les courses terminées, les consommateurs se dirigent vers la caisse avec des caddies remplis essentiellement de produits fabriqués dans les usines de ces pays ou bien produits en Algérie avec des matières premières en provenance de ces régions du monde. «Nous aurions aimé acheter des produits algériens. Mais nous n’avons pas un grand choix», regrette une mère de famille venue de Kabylie pour faire ses courses à Alger avant de poursuivre : «Certes, les marchandises importées sont fortement présentes dans les espaces de vente. Mais par rapport à la ville d’où je viens (Tizi Ouzou ndlr), le made in Algeria est tout de même présent». Et à son conjoint de renchérir : «C’est vrai, à Tizi Ouzou, il y a beaucoup plus de produits importés. Ici, à Alger, nous arrivons à trouver des produits locaux.»
Nécessité de revoir la structure des importations
Ainsi, faute de production nationale et avec la disparition progressive de certaines entreprises, les citoyens se rabattent sur tout ce qui est importé et souvent dans de nombreux cas d’origine douteuse. D’ailleurs, aujourd’hui, la production locale ne couvre que 5% des besoins des consommateurs contre 18% dans les années 1990, selon un bilan du Forum des chefs d’entreprise (FCE). 80% des produits électroménagers et électriques proviennent de l’importation contre 75% pour les textiles et cuirs, selon l’Union générale des commerçants et artisans algériens.
Ces chiffres rappellent encore une fois la forte dépendance de l’Algérie vis-à-vis des importations dans tous les secteurs et l’urgence de la mise en place d’une économie productive, surtout en ces temps de vaches maigres avec tous les risques qui pèsent sur les équilibres financiers du pays. La nécessité de revoir la structure des importations s’impose donc. Même dans l’agroalimentaire, une filière qui a pourtant connu un développement assez important ces dernières années contrairement à d’autres filières, à l’image du bois.
Dans ce dernier segment, la facture des importations n’a cessé d’augmenter au fil des ans. Meubles de cuisine, chambres à coucher, mobilier de bureau, salons, tables et articles de décoration achetés de Chine, Malaisie, Turquie, Egypte, Espagne et France à coups de milliards de dollars ont fini par remplacer les meubles jadis fabriqués localement.
Des localités entières sont connues pour être l’eldorado du meuble importé (Koléa, Aïn Naâdja…), El Hamiz pour tout ce qui est électroménager et El Djorf (Bab Ezzouar) pour la vaisselle. Ce sont là en somme quelques exemples illustrant parfaitement l’essor que prend l’importation en Algérie en l’absence d’une économie productive, mais surtout en présence de facteurs facilitant cette activité. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux les acteurs à se lancer dans ce créneau. De 32 500 importateurs à fin 2005, le chiffre est passé en juillet dernier à 41 507 entreprises d’import-export, mais en réalité d’import-import.
Commerce extérieur : Les mesures arrêtées depuis 2009
• LFC 2009 : décision du gouvernement de restreindre le paiement des importations par le seul crédit documentaire.
• Mars 2010 : le décret n° 10-89 stipule ainsi que «toute personne exerçant une activité de production et/ou commerciale, conformément à la législation en vigueur, conformément à la législation en vigueur, doit avant toute opération d’importation formuler une demande de franchise de droits de douane». Concrètement, les opérateurs devront demander une licence d’importation.
• LFC 2010 : dispense du recours au crédit documentaire pour les importations des intrants et de pièces de rechange réalisées par les entreprises productrices, à condition que «ces importations répondent exclusivement aux impératifs de production ; les commandes cumulées annuelles opérées dans ce cadre n’excèdent pas le montant de deux millions de dinars (2 000 000 DA) pour la même entreprise.
• Janvier 2011 : suspension et exonération des droits de douane de taxes et d’impôts sur le sucre et les huiles, du 1er janvier au 31août 2011.
La suspension des droits de douane est de l’ordre de 5% à l’importation du sucre roux et des matières de base entrant dans la fabrication des huiles alimentaire, la suspension de la TVA (17%) pour ces mêmes produits, ainsi qu’une exonération de l’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS).
• Mars 2011 : annulation de l’exigence de la présentation des certificats pour l’importation (certificats phytosanitaires, de contrôlé de qualité, et d’origine de l’importation).
Et ce, sans compter bien sûr les faux importateurs qui réussissent à inonder le marché de produits d’origine douteuse et de surcroît interdits, comme les produits pyrotechniques. Mais surtout inutiles pour les consommateurs. D’où la nécessité de revoir de fond en comble la liste de ces produits qui ne font le bonheur que de ceux qui les introduisent sur un marché ouvert à toutes les irrégularités et à tous les dépassements, que ce soit à l’égard du consommateur ou de l’économie nationale.
Le programme «consommer algérien» en attente
Prévu dans le cadre de l’instruction adressée aux membres du gouvernement en août 2013 et réitérée lors de la campagne pour l’élection présidentielle d’avril dernier, le programme national «Consommer algérien» se fait toujours attendre. De même pour l’ensemble des mesures concernant la promotion «du made in Algeria». Exemples : dynamisation du conseil national de promotion des exportations, développement de l’exportation des services, mise en place d’un dispositif spécifique aux entreprises exportatrices, la promotion d’une plateforme logistique à cet effet et la relance du fonds de soutien à l’exportation. Ce ne sont pas les annonces qui manquent. (S. I.)
Vers l’introduction de la licence d’importation
Le ministère du Commerce prévoit l’élaboration d’un nouveau code des importations et des exportations dans le cadre de la révision de la loi sur le commerce. La restauration de la licence d’importation est ainsi au programme du département de Amara Benyounes. «Nous avons décidé de donner plus de cohérence à cette autorisation qui sera une licence d’importation et d’exportation également, parce qu’à chaque fois que nous décidons d’une restriction quantitative sur une importation, il faut que les règles du jeu soient claires», a expliqué le ministre à ce sujet.
Conformément à ce changement et une fois le processus de réforme achevé, les quantités de produits importés, les prix et les noms des importateurs seront connus et affichés, selon les précisions de Amara Benyounes qui plaide la transparence dans la délivrance de ce document. (S. I.)
De 1963 à aujourd’hui : Croissance exponentielle des importations
Depuis l’indépendance, la cadence des importations a toujours été plus importante que celle des exportations. Durant les trois phases qu’a traversées l’économie au cours de cette période (1963-1978,1979-1994,1995 à aujourd’hui), la balance commerciale de l’Algérie a été construite sur la seule performance des hydrocarbures. Les ventes hors pétrole et gaz ne peuvent couvrir que 4% des importations algériennes dont la structure est restée inchangée pendant 36 ans de 1974 à 2010, alors qu’en valeur la croissance a été très rapide.
C’est ce que révèle une étude de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) portant sur la période 1962-2012. Dès l’indépendance, l’Algérie a intégré les rouages de l’importation. L’Algex montre qu’entre 1963 et 1973, les importations ont augmenté de 289% contre 150% pour les exportations. La tendance s’est maintenue par la suite. Entre 1978 et 1994, le commerce extérieur a certes connu une progression remarquable des échanges.
Cependant, les importations n’ont pas baissé. Elles étaient toujours supérieures aux exportations. Le choc pétrolier de 1986 n’a fait que dévoiler la fragilité de la balance commerciale de l’Algérie. En 1995, l’Algérie a enregistré une balance déficitaire. Entre 2000 à 2008, l’embellie financière n’a pas été mise en faveur de la diversification de l’économie. En 2008, après la dégringolade des cours du pétrole, les importations n’ont pas baissé. Elles ont en revanche subi les fluctuations du taux de change. (S. I.)
**Samira Imadalou-El Watan- 03.11.2014
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*200 milliards dans l’importation de camelote
Alger- l’enquête entreprise par les services de sécurité, suite à l’entrée d’une façon douteuse de pas moins de 170 containers chargés d’appareils électroménagers, dans le port d’Annaba, il y a presque quatre mois.
l’enquête entreprise par les services de sécurité, suite à l’entrée d’une façon douteuse de pas moins de 170 containers chargés d’appareils électroménagers, dans le port d’Annaba, il y a presque quatre mois, a révélé que le registre de commerce au nom d’un jeune de 27 ans, était utilisé comme couverture pour le transfert illégal de sommes en devise vers l’étranger, à parti d’un compte ouvert dans une agence bancaire française dans la wilaya de Constantine.
Ennahar a appris de sources bien informées, que les services de sécurité ont ouvert une enquête après avoir reçu des informations sur l’entrée de 170 containers dans le port de Annaba, chargés de moteurs de climatiseurs d’une marque qui n’existe pas en Algérie, et ce, pendant une période de moins de quatre mois. La quantité de marchandise importée et le propriétaire inconnu ont soulevés des doutes chez les enquêteurs qui ont procédé à une enquête, notamment que ces équipements ne sont pas très demandés par les fabricants de climatiseurs en Algérie. L’enquête a révélé que le propriétaire du registre de commerce avait transféré près de 30 millions de dollars (environ 200 milliards de centimes) d’une agence d’une banque française sise à Constantine.
Cette affaire intervient après le revers subit par les barons de la contrebande de devise vers l’étrangers à partir de l’Algérie sous couvert d’investissement ou d’import/ export, à l’instar du réseau des opérateurs syriens qui étaient tombés dans les filets des services de sécurité à Alger, qui tentaient de transférer 91 millions de dollars vers ‘étranger sous couvert d’importation de matériel de couture pour le projet d’une fabrique, avant qu’ils ne soient découvert et arrêtés.(Ennahar/12.11.2011.)
*NOUVELLES DISPOSITIONS DE LA LFC 2010 SUR LES IMPORTATIONS
Les entreprises sont autorisées à effectuer des paiements libres à hauteur de 2 millions de dinars en une année.
Le gouvernement envisage de revoir les dispositions prises dans la loi de finances complémentaire 2009 relatives au crédit documentaire. Selon une source proche du dossier, des facilitations des opérations d’importation sont prévues dans la loi de finances complémentaire 2010. Parmi ces mesures, l’autorisation d’effectuer des transferts libres à hauteur de 2 millions de dinars pour l’année. Pour les commandes urgentes, le gouvernement autorise désormais les entreprises à payer la commande par un transfert libre sans pour autant passer par le credoc.
La douane va faciliter le dédouanement des marchandises.Cette procédure concerne les petits intrants et les commandes d’urgence tels que les pièces de rechange. «Cette mesure vise à ne pas perturber la production au sein des entreprises», explique notre source. Cette disposition a été examinée et retenue lors de la réunion du Conseil interministériel consacrée, mercredi dernier, au projet de la LFC 2010. Notre source précise que le gouvernement a pris en considération le rapport élaboré par la commission de travail chargée par la tripartite d’effectuer un travail de réflexion pour alléger les procédures du crédoc.
Notre source n’exclut pas l’introduction de nouvelles mesures visant à assouplir le crédit documentaire. Les opérateurs économiques, qui souffrent du blocage des opérations d’importation de matière première et d’équipements, vont être soulagés. Ces derniers attendent avec impatience la loi de finances complémentaire 2010 pour pouvoir respirer. Nul n’ignore qu’au lendemain de son annonce, une levée de boucliers a été observée par les opérateurs économiques. Le crédit documentaire a compliqué encore la tâche aux producteurs qui se plaignaient des retards dans la réception des commandes. Ce n’est pas uniquement les importateurs qui étaient en difficulté. Même le gouvernement s’est retrouvé piégé par cette disposition. Certains grands projets peinent à avancer à cause de la non-réception des équipements. Les chefs du projet du transfert d’eau de In-Salah à Tamanrasset ont fait part au ministre des Ressources en eau de la difficulté d’acquérir des équipements. «Je vais faire intervenir le Premier ministre pour qu’il facilite la procédure au niveau du port», a déclaré le ministre Sellal lors d’une visite qu’il a effectuée en avril dernier. Le crédit documentaire, faut-il le souligner, est l’engagement d’une banque de payer un montant défini au fournisseur d’une marchandise ou d’un service, contre la remise, dans un délai déterminé, de documents qui prouvent que les marchandises ont été expédiées ou que les prestations ou services ont été effectués. L’objet de ces documents est de justifier l’exécution correcte des obligations de l’exportateur.
Ces documents seront ensuite transmis par la banque à l’acheteur contre remboursement, pour que ce dernier puisse prendre possession de la marchandise. En termes plus clairs, l’acheteur ne transmet aucun fonds au vendeur tant qu’il n’a pas reçu les documents pour prendre possession de la marchandise, et le vendeur reçoit le paiement dès qu’il l’a expédiée, pour peu que les obligations documentaires aient été respectées. Alarmé par le niveau de l’augmentation vertigineuse des importations, le gouvernement a décidé de resserrer l’étau sur les importateurs.
Le rapport annuel de la Banque d’Algérie pour l’année 2008 a été marqué par une envolée de la facture des importations des biens et services.
Les importations, qui n’étaient que de 18 milliards de dollars en 2004, ont connu durant l’année 2008 une très forte expansion par rapport à 2007(+44%), passant à 38 milliards de dollars.
Les principaux postes sont les importations alimentaires avec 7,3 milliards de dollars suivies des biens de consommation avec 4,1 milliards de dollars. Celles des matières premières et biens d’équipement ont été estimées à 26,5 milliards de dollars.
La facture alimentaire à elle seule, a augmenté de 42% en 2008 par rapport à 2007 et celle des biens d’équipements industriels et agricoles de 41%. Devant une telle évolution, le gouvernement était condamné à riposter rapidement pour freiner le transfert des devises. (L’Expression-14.07.2010.)
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L’influence des nababs de l’importation
leur premier souci: gagner de gros sous, et loin d’eux, la suffisance
*L’Algérie effectue un second achat dépassant 300.000 tonnes de blé
Au moment où un organisme algérien espère améliorer la qualité en la hissant aux normes des pays leaders mondiaux, une quantité considérable de blé est commandée par les prévisionnistes pour l’année à venir. L’autosuffisance en blé, tant affirmée par le département concerné, désavouée par les enquêtes effectuées l’été dernier, révèle encore une fois l’influence des nababs de l’importation dont le premier souci est en effet le blé pas la suffisance.
Le blé dur algérien pourrait se hisser aux normes de qualité des pays producteurs tels que la France, le Canada, le Mexique ou encore les Etats-Unis. C’est du moins ce qu’a révélé le rapport du réseau pour l’amélioration de la qualité du blé dur publié à l’occasion de son dernier séminaire à Guelma.
Le réseau pour l’amélioration de la qualité du blé dur, créé en 2010, fait son autoévaluation après deux années d’activité. L’objectif de cette initiative consiste à développer la filière de la céréaliculture et d’améliorer la qualité du blé dur pour le hisser aux normes mondiales sur les plans qualité et quantité.
Le rapport de ce réseau, qui regroupe des agriculteurs et céréaliculteurs dans les wilayas d’Annaba, El-Tarf, Sétif, Mila, Constantine, Guelma et Souk Ahras, affirme que le nombre des adhérents s’est élargi passant de 26 à 45.
En conséquence, la superficie emblavée de ce réseau a évolué de 2 121 hectare en 2010- 2011, à 3 543 hectares actuellement. Le rapport affirme également que le réseau a pu réaliser des résultants probants en augmentant la production à 68 174 quintaux, contre 37 806 durant la campagne céréalière précédente.
En termes de qualité, l’évaluation des caractéristiques relatives à la propriété physique et technologique des blés durs de la collecte 2012 s’est appuyée sur des critères de vitrosité, de teneur en protéine et de poids spécifique. Les échantillons prélevés sur une quantité totale de 68 174 quintaux ont été étudiés et comparés avec la qualité du blé dur étranger.
Les résultats de ce travail ont révélé que les caractéristiques du blé dur algérien peuvent se situer au même niveau, «pour peu que les actions menées s’améliorent et soient mieux encadrées». Pour preuve, le taux de vitrosité du blé réseau oscille entre 75,24 % et 96,46 %, alors que le même critère varie entre 83 % pour le blé français et canadien, 84,24 % pour le mexicain et 87 % pour l’origine américaine.
Par contre, pour le paramètre protéine, le blé du réseau a donné un résultat en pointe de 13,34% comparé aux origines française et canadienne avec 14% et américaine, située à 16,50%. Les auteurs du rapport concluent que le travail de développement de la céréaliculture et d’amélioration de la qualité des blés, tel que tracé par les membres du réseau lors de la campagne expérimentale en 2010-2011, a été poursuivi et renforcé au cours de 2011/2012.
Les initiateurs de ce réseau préconisent une mise en place de normes algériennes durables de valorisation du blé local et de ses produits dérivés, en rapport avec les exigences de la consommation. L’Algérie dispose actuellement de 8 millions d’hectares de terres arables, ce qui devrait assurer sa sécurité alimentaire, juge le patron du groupe Amor Benamor, initiateur du réseau des céréaliculteurs.*05 Décembre 2012-Le Jeune Indépendant
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**Importations de médicaments: La facture de plus en plus salée
Elles ont atteint 1,95 mds USD, en hausse de 16,86%
L’Algérie restera semble-t-il, un bon moment dépendante de l’importation, et fera pour un bon temps l’affaire des grands labos étrangers qui continuent à nous faire payer des factures lourdes en devises.
Le problème c’est que la courbe est de plus en plus en hausse. Faut-il donc, payer cher et faire la grandeur des multinationales des médicaments pour rester en bonne santé.
Le défi de produire localement 70% des besoins en médicament d’ici 2014, sera t-il relevé par ceux qui ne cessent de le lancer ? Selon un rapport des Douanes algériennes, la facture de l’Algérie en produits pharmaceutiques importés a maintenu sa tendance haussière durant les neuf premiers mois 2012 pour atteindre 1,67 milliard de dollars (mds USD), contre 1,32 mds USD à la même période 2011, en hausse de 26,84%.
Les quantités de médicaments importées ont également connu une « forte hausse » de 54,7%, passant de 16.730 tonnes les neuf premiers mois 2011 à 25.884 tonnes à la même période de référence 2012, selon le Centre National de l’Informatique et des Statistiques (CNIS) des Douanes.
La facture des médicaments à usage humain reste la plus importante avec 1,59 mds USD, contre 1,26 mds USD, enregistrant ainsi, une hausse de 26,39%, selon les chiffres provisoires du CNIS.
Le volume des importations des médicaments à usage humain a connu le même sort, passant de 15.408 tonnes à 24.174 tonnes, soit une hausse de plus de 56%, durant la même période de référence. Les produits parapharmaceutiques occupent toujours la seconde position dans la structure des importations de médicaments avec un montant de 58,95 millions USD, contre 40,42 millions, en hausse de près de 46%.
De janvier à septembre derniers, la quantité importée des produits parapharmaceutiques a également connu une hausse de 36,38%, passant de plus de 917,5 tonnes à 1.251 tonnes. Pour les médicaments à usage vétérinaire, les achats de l’Algérie se sont établis à 19,91 millions USD, contre 17,34 millions, en hausse de 14,84%. Les quantités importées ont également connu une hausse de 13,43%, passant de 404,3 tonnes à 458,6 tonnes durant les neuf premiers mois de 2012.
En 2011, les importations de l’Algérie en produits pharmaceutiques ont atteint 1,95 mds USD, en hausse de 16,86% par rapport à 2010. Le marché national des médicaments représentait 2,9 milliards de dollars en 2011, dont 1,85 milliard USD d’importation et 1,05 milliard de production locale, dont 84% reviennent au secteur privé et 16% au public, selon l’Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP). L’objectif visé par l’Algérie est de produire localement 70% de ses besoins en médicaments avec l’aide des laboratoires étrangers d’ici à la fin 2014.**31 Octobre 2012–Le Carrefour d’Algérie
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*LOI SUR LA MONNAIE ET LE CRÉDIT
Le transfert des capitaux sera revuLe gouvernement revient sur le transfert des capitaux. Le projet de loi sur le transfert illicite des capitaux était hier au menu de la réunion hebdomadaire du gouvernement. L’Exécutif envisage, à cet effet, de durcir le dispositif de contrôle des capitaux.
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16.000 importateurs fraudeurs interdits d’exercer
Les commerçants réussissent facilement en Algérie.
de 118.936 en 1962, ils sont passé à 1.585.284 à fin septembre 2012,
Une croissance fulgurante du nombre de commerçants a été constatée de 1962 à 1982 pour atteindre 221.548 individus soit une moyenne d’un commerçant pour 90 âmes. Aujourd’hui, ce ratio est passé à un commerçant pour 24 habitants, a-t-on précisé dimanche à Alger lors d’une conférence sur le bilan des activités du Centre national des registres du commerce (Cnrc).
Le nombre des commerçants s’est multiplié par 13 depuis 1962 l’Algérie, passant de 118 936 en 1962 à 1.585.284 à fin septembre 2012, selon les chiffres cités hier lors de la conférence. Hier, au Centre des expositions des Pins maritimes, le Centre national du registre du commerce (Cnrc) a lancé une véritable «invitation» aux opérateurs émanant du secteur informel, potentiels candidats à l’inscription au registre du commerce (RC) et désirant régulariser leur situation. C’est ainsi que Mohamed Dhif, directeur général du Cnrc, a qualifié à L’Expression cette journée d’information et de présentation sur «L’itinéraire du Centre national du registre du commerce et les partenaires économiques». Cette conférence de rapprochement avec les marchands de l’informel, était également animée par Mohamed Chami, directeur général de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci) et Farouk Taifour, conseiller économique et social auprès du ministère du Commerce.
De nombreux cadres supérieurs du Cnrc se sont succédé pour apporter le maximum d’informations aux ex-commerçants de l’informel afin qu’ils puissent adhérer au registre du commerce. La conférence s’appuyait sur force chiffres et données présentés par divers responsables du secteur.
Le rapport relatif à l’activité des neuf premiers mois de l’année en cours, fait apparaître que pas moins de 139.033 immatriculations ou créations de nouvelles entreprises ont été recensées. Il y a lieu de noter que pendant la même période ce sont 76 350 radiations ou cessations d’activité qui ont été enregistrées dont 94% ont été effectuées par des personnes physiques et le reste par des sociétés.
Un total de 55.442 sociétés ont procédé au dépôt légal de leurs comptes sociaux de l’année 2011 auprès du Cnrc, soit un taux de 65,36% du nombre global des entités économiques concernées estimé à 84.828, a indiqué dimanche ce bilan. La wilaya d’Alger, affirme Mansour Belameur, sous-directeur du réseau maintenance dans son rapport, détient le taux de radiation le plus élevé avec 12,6% des inscriptions totales, suivie d’Oran (4,7%) Sétif (4,6%) et Tizi Ouzou (4,5%).
Il a été signalé que 41,9% de personnes physiques du total des commerçants sont des commerçants de détail, 40% dans les services et seulement 14,1% dans la production industrielle et bâtiment, travaux publics et hydraulique – Btph. Au titre de personnes morales, 22,4% sont dans le secteur de l’import-export.
Il a été également communiqué qu’à fin septembre, le nombre d’étrangers inscrits au RC s’élevait à 9120 dont 7036 sociétés soit une augmentation de 5,9% par rapport à fin 2011.
Un bilan final des dépôts des comptes sociaux de l’exercice 2011, a été communiqué par le directeur des publicités légales au Cnrc, Merzak Boulekhal.
Le Code de commerce prévoit le dépôt annuel obligatoire au Cnrc de trois tableaux comptables. Le conférencier a fait savoir que «6662 entreprises radiées durant les 7 premiers mois de l’année 2012, n’ont pas effectué cette obligation légale.» Malgré le délai supplémentaire d’un mois accordé (du 31 juillet au 31 août 2012), 29 386 sociétés n’ont pas respecté la législation en vigueur et le nombre global des entités économiques concernées estimé à 84.828. Sur les 35518 sociétés concernées par le renouvellement et la mise en conformité du registre du commerce, 16 059 sociétés plus exactement n’ont pas procédé à la prorogation de la validité de ce document, soit un taux de 45%, ont précisé des cadres du Cnrc. «Ces sociétés n’ont plus le droit d’exercer dans les activités de commerce extérieur, et toute marchandise importée par elles sera bloquée», a martelé le directeur du Centre Mohamed Dhif. Selon les cadres du Cnrc, 17.253 sociétés concernées ont procédé à la prorogation de leur document, soit près 49%, alors que 2206 ont annulé leur registre du commerce.
Pour le commerce de détail exercé par les étrangers, 697 détaillants ont procédé à la prorogation sur un total de 1802 opérateurs, soit un taux de 38,67%, alors que 80 autres l’ont annulé.* L’Expression-22.10.2012.
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